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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1302

  • Education & Ecriture inclusive • Vous aimez Proust ? Vous allez adorer ça

     

    Par Claire Polin,
    Présidente de SOS Éducation


    Claire-polin-medaillon.jpgVous aimez Proust ? Vous allez adorer ça :

    « En réalité, chaque lecteur·rice est quand il·elle lit, le·la propre lecteur·rice de soi-même. » (Le temps retrouvé)

    Vous admirez Molière ? Vous allez être séduits par :

    « Un·e sot·tte savant·e est sot·te plus qu’un·e sot·te ignorant·e. » (Les femmes savantes

    Vous admirez Victor Hugo ? Vous allez apprécier :

    « La moitié d’un·e ami·e, c’est la moitié d’un·e traitre·esse. » (La légende des siècles

    Si rien n’est fait, si nous gardons le silence, si nous refusons de regarder en face ces graffitis de bas étage, voilà ce qui nous attend ! 

    Cette machine à fabriquer des crétins a un nom : l’écriture inclusive.

    Elle se définit elle-même comme une « graphie non-sexiste ». Parce que dans la langue française, on dit que le « masculin l’emporte sur le féminin » les dévots du féminisme voient dans cette règle une insulte insupportable faite aux femmes soumises à un affreux sexisme langagier. On réécrira donc Proust, Molière et Victor Hugo en novlangue pour les châtier d’avoir été des chauvinistes mâles. Sans oublier George Sand, Simone Weil et même Simone de Beauvoir (grand papesse du féminisme pourtant !) toutes coupables d’avoir baissé la tête sous le joug masculin.

    Les promoteurs de l’écriture inclusive veulent imposer le « point milieu » pour créer des mots androgynes.

    Par exemple, selon ces idéologues, vous ne devrez bientôt plus écrire « les électeurs » mais les « les électeur·rice·s »… Vous pourrez également vous extasier sur les autrices et autres travailleur·euse·s !

    Cela pourrait faire sourire, s’il s’agissait d’une coquetterie de mauvais goût ou d’une mode excentrique.

    Mais c’est bien plus dangereux.

    Il s’agit en réalité d’une véritable tentative de prise de pouvoir. 

    En changeant les mots et la manière de les écrire, les promoteurs de l’écriture inclusive veulent faire main basse sur la manière même de penser.

    Et ils visent particulièrement les enfants, plus malléables. 

    OUI, JE M’ENGAGE CONTRE L’ÉCRITURE INCLUSIVE

    Ils veulent détruire notre langue et notre héritage culturel

    L’écriture inclusive est le fruit d’une union, hélas fertile entre des féministes hystérisées et des pédagogues militants, sectaires et intolérants. Il y a de cela quelques années, ils avaient essayé d’obtenir la suppression de l’épreuve de français au brevet. Leur argument était le suivant : cette épreuve discriminait les enfants de familles immigrées dont le français n’était pas la langue maternelle ! Une incursion en Absurdie qui souleva un tel tollé que ces handicapés de la pensée firent machine arrière.

    Ils reviennent à la charge, avec plus de succès, hélas en brandissant l’écriture inclusive. Cette dernière ne s’avance pas seule. Elle est accompagnée par une grande sœur un peu plus âgée qu’elle : « la féminisation de l’écriture ». 

    Ainsi doivent être proscrites des expressions telles que « il fait beau » ou « que reste-il ?». Ce « il » odieux et dominateur servirait à assujettir durablement les femmes. On écrira donc : « elle fait beau » et « que reste-t-elle ? ».

    Vous n’en croyez pas vos yeux ? 

    Jetez un œil sur les livres d’Isabelle Alonso écrits en « langue féminisée ». Ils ont été publiés par les éditions Héloïse d’Ormesson. Vous aurez un petit aperçu du désastre. 

    L’écriture inclusive et féminisée a ses grands prêtres et ses grandes prêtresses. Une partie d’entre eux siègent rue de Grenelle au ministère de l’Éducation nationale. Cela paraît fou mais c’est de là que partent la plupart des attaques sournoises et insidieuses contre la langue française. Nombreux par ailleurs sont les servant·e·s de cette religion réputée très tendance. On les trouve dans les médias, dans l’édition et dans les écoles. 

    Des pères Ubu, des mères Ubu bien plus grotesques que les créatures inventées par le génial Alfred Jarry. 

    Le but poursuivi par ces adorateurs de Sainte-Analphabète est de déposséder les habitants de notre pays de leur identité. Ce qui fonde notre appartenance à un peuple, à une nation, c’est bien sûr une mémoire historique commune mais aussi,et peut-être avant tout une langue. Faire disparaître le français est le but avoué, et non avouable des tricoteurs et tricoteuses du point médian. 

    Ainsi, c’est voulu, un peuple doit cesser d’exister. Pour être remplacé par des individus privés de toute identité et de toutes caractéristiques propres. Un monde orwellien de consommateurs voués à se précipiter sur les têtes de gondole des supermarchés mondialisés pour y acheter des produits « made in nulle part ». 

    OUI, JE M’ENGAGE CONTRE L’ÉCRITURE INCLUSIVE

    Ils organisent un grand lavage de cerveau

    Il faut commencer tôt pour fabriquer des zombies dociles. À l’école. Les éditions Hatier soucieuses de se conformer à l’air du temps viennent de publier un manuel pour les enfants de CE2. Voilà comment on y raconte notre Histoire. 

    « Grâce aux agriculteur·rice·s, aux artisan·e·s et aux commerçant·e·s, la Gaule était un pays riche. »

    Hatier édite également le célèbre Bescherelle. On attend avec un intérêt certain les prochaines éditions !

    Très critiqué, Hatier se défend. La langue, selon ces éditions doit s’adapter au nouvel environnement et « au monde qui change ». Peut-être que pour tenir compte de la diversité de nos territoires, cette vénérable maison prépare-t-elle des manuels en argot des cités, destinés aux établissements classés ZEP ? 

    Mais il y a scandale plus grand encore. 314 professeurs ont signé une pétition sur Internet dans laquelle ils refusent d’enseigner la grammaire française.

    Ils annoncent leur volonté d’enseigner dorénavant l’écriture féminisée.

    Ils disent vouloir aussi imposer à l’école la règle de proximité qui consiste à accorder les mots concernés… avec le terme le plus proche !

    Ainsi, selon eux, plutôt que d’écrire « les maîtres et les maîtresses engagés », il faudrait écrire « les maîtres et les maîtresses engagées ». 

    Nous nous sentons donc autorisés à écrire, s’agissant des 314 : « ces maîtres et ces maîtresses sont des idiotes ». Si le ridicule tuait encore en France, ces enseignants seraient morts depuis longtemps… On peut en rire. Mais c’est de pleurer qu’on a envie. Les professeurs, signataires de la pétition, sont payés avec nos impôts. Ça leur crée quelques obligations à notre égard.

    Ils sont également fonctionnaires de l’Éducation nationale, et c’est ce ministère qui fixe les programmes : l’écriture féminisée n’y figure pas ! Ils se placent donc dans l’illégalité la plus totale. Il nous parait inimaginable que les rectorats dont ils dépendent ne les rappellent pas à l’ordre, en leur précisant qu’ils doivent enseigner le français, pas leur lubie imbécile. 

    OUI, JE M’ENGAGE CONTRE L’ÉCRITURE INCLUSIVE

    Ils n’avancent pas seuls

    Ces enseignants et les éditions Hatier sont assurés du soutien enthousiaste de Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes. 

    Françoise Nyssen, ministre de la Culture, a quant à elle déclaré dans le journal le Point : « Comment cette écriture serait-elle compréhensible par des enfants en difficulté d’apprentissage comme les enfants dyslexiques ? ». Une argumentation consternante. Les enfants dyslexiques ? Mais non, madame la Ministre, pas seulement les enfants dyslexiques ! Tous les enfants !

    On s’étonnera qu’une femme aussi cultivée ne se soit pas avisée que l’écriture inclusive qu’elle critique si mollement, représente une absurdité unique dans l’histoire de l’humanité. On a connu des parlers, des dialectes, des patois qui ne s’écrivaient pas. Mais jamais, au grand jamais on n’a vu une écriture qui ne se parle pas. Essayez de parler « inclusif » pour voir ! 

    OUI, JE M’ENGAGE CONTRE L’ÉCRITURE INCLUSIVE

    L’Académie Française est avec nous !

    Fort heureusement, L’Académie française a dit, dans un texte où chaque mot a été pesé, ce qu’il fallait dire sur ce qu’elle appelle un « danger mortel ».

    « Prenant acte de la diffusion d’une "écriture inclusive" qui prétend s’imposer comme norme, l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde. La démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. (…) Plus que toute autre institution, l’Académie française est sensible aux évolutions et aux innovations de la langue, puisqu’elle a pour mission de les codifier. En cette occasion, c’est moins en gardienne de la norme qu’en garante de l’avenir qu’elle lance un cri d’alarme : devant cette aberration "inclusive", la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures. »

    Voilà où nous en sommes. 

    Comme le résume Madame Hélène Carrère d'Encausse  : « Cette écriture prend en otage les écoliers pour transformer notre langue à des fins idéologiques ! »

    Agissons ensemble, dès maintenant !

    Face à cette attaque — frontale et explicite ! — nous devons réagir tout de suite, pour le bien de nos enfants et petits-enfants.

    Vous et moi, et tous les membres de SOS Éducation devons absolument mettre toute notre énergie dans ce combat.

    C’est pourquoi nous lançons aujourd’hui cette grande pétition nationale : « Non à l’écriture inclusive ! ». 

    Je vous invite à signer cette pétition dès maintenant en cliquant ici : 

    OUI, JE M’ENGAGE CONTRE L’ÉCRITURE INCLUSIVE

    Je sais que le ministre actuel est de notre côté. Il a même pris position contre cette initiative. Mais vous savez bien qu’il ne pourra pas faire grand-chose s’il n’est pas soutenu par un large mouvement populaire. Les promoteurs de la destruction de notre langue sont en effet très actifs et bien organisés. Ils sont présents au sein de l’Éducation nationale, dans les académies, chez les grands éditeurs, à la Mairie de Paris… et tentent de répandre leur lubie pseudo-féministe auprès du plus grand nombre.

    Alors, signez cette pétition, et partagez-là à l’ensemble de vos contacts pour garantir la réussite de cette action. 

    Votre signature est très importante pour nous permettre de soutenir la position du Ministre Jean-Michel Blanquer, et de définitivement bannir l’écriture inclusive dans les écoles.

    Par avance, un grand merci de votre soutien et de votre action pour nos jeunes. 

    OUI, JE M’ENGAGE CONTRE L’ÉCRITURE INCLUSIVE   

  • Société • Abomination consumériste et linguistique du « Black Friday ». Résistance et boycottage par Camif.fr

     

    Par Marc Rousset 

     

    3890715347.jpgEn 1929, le monde entier avait connu l’abomination du « Black Thursday » (le jeudi noir) à Wall Street, où les actions avaient dévissé de 22 %. Depuis quelques années, après déjà avoir connu l’introduction plutôt ratée, en provenance d’Amérique, des fêtes d’« Halloween », vieille tradition ancestrale indo-européenne, par les grandes surfaces commerciales, afin de faire consommer les Européens avant Noël, ces derniers assistent médusés à la nouvelle tentative d’introduction d’une fête exclusivement commerciale , le « Black Friday » (vendredi noir), toujours en provenance d’Amérique, pour des raisons exclusivement commerciales n’ayant absolument rien à voir avec nos racines culturelles et nos traditions.

    Le « Black Friday » a été importé des États-Unis en 2010 par Amazon et Apple, un événement promotionnel qui a lieu aux États-Unis, au lendemain du « Thanksgiving », fête traditionnelle exclusivement américaine pour remercier les Indiens d’Amérique qui ont sauvé les premiers immigrants anglais du Mayflower menacés de famine, avant que les descendants de ces derniers et les nouveaux arrivants, contrairement aux colons de la Nouvelle France, les exterminent en guise de remerciements.

    Les commerçants de l’électronique, afin de pousser les consommateurs à anticiper les achats de Noël, se sont engouffrés dans la brèche d’Amazon et d’Apple. Les rabais proposés en France par les enseignes commerciales sont limités (de l’ordre de 20 à 30 %) car, contrairement à la version américaine, la vente à perte est réservée aux seules périodes de soldes officiels.

    Les Européens ont une seule fête véritable avant Noël qui s’appelle la Toussaint, pour honorer nos morts, se recueillir dans le silence du souvenir, acheter quelques cierges et des chrysanthèmes, ce qui n’a rien à voir avec tous ces gadgets et déguisements, masques en plastique d’Halloween, tous ces produits gaspillés sur l’autel de la consommation où le supermarché devient notre nouvelle église du dimanche et où la seule religion célébrée est celle de la consommation futile, stupide, crétine, exubérante, bruyante, hédoniste. 

    Le phénomène « Black Friday » se développe actuellement dans toute l’Europe, le seul peuple qui résiste étant les Espagnols. En France, Emery Jacquillat, le directeur du site Camif.fr, a sauvé l’honneur. IL a fermé son site le vendredi 24 novembre 2017 en guise de protestation et a seulement affiché les raisons pour lesquelles il s’opposait à la crétinerie ambiante.

    Camif.fr proteste contre la surconsommation stupide que n’ont jamais vraiment combattue les soixante-huitards et leurs rejetons gauchistes « écolos » uniquement préoccupés par le très discutable réchauffement climatique et l’hostilité stupide au nucléaire. Il nous rappelle qu’un ménage français engloutit, chaque année, trente-quatre tonnes de matières premières, une piscine olympique pour l’eau, quatre terrains de football de terres et émet, à lui seul, quinze tonnes de dioxyde de carbone (CO2).

    Que les Ricains se gardent leur « Black Truc Chouète » ! Parlons français, consommons français, restons des Français européens et fêtons en français les seules fêtes bien de chez nous ! Assez de cette colonisation rampante par la langue et par la surconsommation matérialiste stupide qui fait des Européens des « Euro-Ricains » dévirilisés et décérébrés incapables de se défendre ! Boycottons « Halloween » et « Black Friday » ! Protestons par la grève des achats !   

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    Économiste

    Ancien haut dirigeant d'entreprise

  • Cinéma • Detroit

     

    Par Guilhem de Tarlé 

    Detroit, un événement historique par Kathryn Bigelow, avec Will Poulter et John Boyega

    Aucune Alerte Info sur le sujet, serait-ce une « fake news » de Breizh-info et Riposte Laïque ou l’omerta de la presse mainstream ?  « Une manifestation sauvage… (de)… près de 250 personnes, presque toutes d’origine africaine » contre l’esclavage en Libye, samedi dernier 25 novembre, à Nantes, aurait dégénéré en émeute raciste : « Sales putes de blancs ! »…

    C’est en tout cas bien le sujet du long-métrage de Kathryn Bugelow, une révolte raciale des Afro-Américains contre les Blancs à Detroit dans l’état du Michigan, en 1967, et le film se polarise sur la riposte raciste de policiers insuffisamment formés, relaxés par un jugement tout autant raciste.

    On peut donc épiloguer sur le racisme des Américains, comme en France sur le nôtre qui tenons simplement à sauver notre identité et nos racines, fiers de « nos ancêtres les Gaulois » et de la France « Fille aînée de l’Église ».

    Mais à Detroit, le fait générateur de ce triple assassinat raciste, c’est bien l’insurrection raciale à laquelle les forces de l’ordre - police urbaine, police fédérale et armée - ont eu à faire face.

    Ce film, très violent, est à donc à voir, tellement il est prémonitoire des « événements » que nous risquons de vivre en France, une guerre ethnique comme aboutissement d’une Ve République d’abandons et de trahisons.  

  • Conte • Jacques Bainville : L'homme sans prénom.... Histoire de Tift

     

    Conte ou fable en prose, ce court récit de Jacques Bainville, qui préfigure par le style et par le fond ce que seront son Jaco et Lori, sa Tasse de Saxe, est porteur d'un sens, d'une morale qui s'expriment in fine sous forme d'une délicate et profonde ironie. La séduction que Jacques Bainville ne cessera d'exercer sur l'esprit de ses contemporains trouve déjà dans ce texte de jeunesse son explication. Il est alors un jeune journaliste et historien de trente deux ans et ses grands livres restent à écrire. La séduction demeurera, traversera les années et les générations. Comment la fable qui suit ne parlerait-elle ps tout aussi bien aux membres de nos sociétés liquides, où comme l'écrit si justement Olivier Rey, le sol manque sous nos pieds.   LFAR

     

    2250615578.jpgQuoiqu'elle vienne d'Amérique, cette histoire n'est pas d'Edgar Poe ni de Mark Twain. C'est une histoire tout à fait vraie.

    Il y a, dans le commerce de New York, un représentant qui ne porte aucune espèce de prénom. Ce personnage s'appelle Tift, et il ne s'appelle que Tift. Ni les apôtres, ni les saints, ni les héros, ni les prophètes ne veillèrent à son baptême. Tift ne dépend ni de l'Ancien ni du Nouveau Testament., ni de l'antiquité grecque ni de l'antiquité romaine. Il ne se nomme même pas Sadi, comme feu le président Carnot. Tift reste Tift tout court, et c'est par là qu'il se distingue du commun des mortels et des très nombreux Tift qui foulent le sol de l'Amérique.

    Chaque fois, cependant, que cette dérogation à un usage universel cause un désagrément, Tift raconte volontiers son aventure. Il a du la redire récemment à propos d'un conflit avec l'administration de son pays. Tift avait donc des parents qui professaient le plus profond respect pour la liberté humaine. Ayant engendré un fils, ils ne se reconnurent pas le droit de peser sur sa conscience. Tift devait n'avoir ni religion, ni préjugés. Il devait marcher vers l'avenir affranchi de toute entrave. C'est pourquoi les parents de Tift, après réflexion mûre, décidèrent de ne pas donner de prénom à leur fils. Ainsi évitaient-ils une responsabilité redoutable. Tift, quand il le voudrait, pourrait choisir les syllabes les plus harmonieuses à son gré.... Et son père et sa mère se réjouirent dans leur âme de leur prudente résolution.

    Tift connut bientôt ce qu'il en coûte de ne s'appeler ni Jean, ni Jacques, ni Edouard, ni Émile. Ses débuts dans le monde furent tumultueux. A l'école, son absence de pérnoms lui valut railleries et brimades, auxquels il répondait d'ailleurs par de solides horions. A sa majorité, lorqu'il s'agit pour Tift de s'inscrire sur les listes électorales et d'exercer ses droits de citoyen, le bureau lui refusa la délivrance de sa carte. Tift dut la revendiquer devant les tribunaux. Après de longues audiences, plaidoiries et consultations de droit, les juges reconnurent que rien dans la constitution ni dans les lois n'obligeait un citoyen à porter un prénom, pas même un nom. Tift majeur restait libre devant les hommes de s'appeler Tift comme devant ou d'ajouter à Tift l'ornement qui lui conviendrait.

    Cependant, en présence du calendrier, pris d'hésitations et de doutes, Tift ne se pressait pas et ne décidait rien. Il lui vint alors une pensée délicate et ingénieuse. « Je contracterai mariage quelque jour, se dit-il, ma femme m'appliquera elle-même son prénom préféré.»  

    Tift prit femme en effet, mais il se trouva que Mrs Tift n'avait jamais songé à l'esthétique des prénoms masculins. Elle n'aimait pas mieux Ernest que Guillaume. Et - telle est la vanité des femmes - trouvant original d'avoir pour mari le seul homme d'Amérique qui portât sec et nu le nom de son père, elle persuada Tift de rester, pour l'amour d'elle, un Tift unique entre tous les Tift de l'Union. 

    Ainsi, Tift mourra comme il a vécu, sans prénom ni grec, ni latin, ni hébreu, ni germanique. Et le principe d'où étaient partis les parents de Tift aura porté une conséquence imprévue. Se faisant scrupule d'attenter à la liberté de leur fils, ils ont pourtant, bon gré mal gré, disposé de ses destinées. On frémit quand on pense à ce qui serait arrivé si ces scrupules étaient nés quelques mois plus tôt dans l'esprit de ce père et de cette mère admirables : Tift n'aurait certainement pas vu la lumière. Car, pour respecter intégralement la liberté humaine, il importe de ne pas engendrer des enfants qui n'ont pas demandé à venir au monde. Témoin Chateaubriand qui maudissait le jour où sa mère lui avait « infligé la vie ».

    Il est d'ailleurs certain que les hommes ne seront vraiment libres et que la République ne sera vraiment fondée sur la terre qu'à partir du moment où chacun aura le droit de choisir ses parents. C'est la morale de l'histoire de Tift. 

    L'Action française, 22 janvier 1911

  • « Ne venez pas me faire la morale » : Macron très cash avec des étudiants burkinabè

     

    Par Challenges.fr [le 28.11.2017 à 20 h 29]

    Emmanuel Macron s'est montré direct lors de son déplacement au Burkina Faso, à l'occasion d'une rencontre avec des étudiants de l'Université de Ouagadougou.  Sur bien des points, il a raison, ses propos sonnent juste et le sont.  Sauf que, comme le dit Zemmour, Macron rime avec raison, mais pas avec action. Quelle peut et doit être la politique africaine de la France ? Nous y reviendrons lundi prochain.  LFAR 

     

    sans-titre.pngLe lieu : l'amphithéâtre de l'université de Ouagadougou, bondé. La climatisation tourne à fond, elle qui ne marche habituellement jamais. Les personnages : 800 étudiants du Burkina Faso, impatients de débattre. Face à eux, le président français Emmanuel Macron vient de discourir deux heures, appelant les Africains à résoudre eux-mêmes leurs problèmes.

    C'est le moment des questions-réponses. Les jeunes, souvent très politisés, reprochent pour beaucoup à la France un rôle néo-colonial. Les échanges s'enflamment dans un brouhaha croissant mais bon enfant. Au pupitre, Emmanuel Macron, sourire en coin, élève de plus en plus la voix, sans craindre d'en découdre, ravi de se jeter dans l'arène pour les convaincre. Ironie, autodérision, pédagogie, émotion, logique, moquerie, plaidoyer : le chef de l'Etat utilise toutes les facettes pour convaincre.

    « Ne venez pas me parler comme ça des soldats français »

    « Imaginez une jeune femme qui vit à Angoulême, en France », dit-il à une étudiante qui critique la présence des soldats français au Burkina. « Elle n'a peut-être jamais entendu parler du Burkina. Son jeune frère est peut-être mort ces derniers mois pour vous sauver. Et vous la remerciez en disant ça ? Vous n'avez pas votre jeune frère qui est en train de se battre sur le sol belge ou français. Ne venez pas me parler comme ça des soldats français. Vous ne devez qu'une chose aux soldats français, les applaudir », dit-il récoltant... des applaudissements.

    « J'ai apprécié positivement son discours, cependant sur l'impérialisme français, la présence des bases françaises en Afrique, il a botté en touche », s'insurge Modeste Bagoro, étudiant en mathématiques.

    Alors qu'une étudiante lui demande si la climatisation restera branchée après son départ, il s'écrie : « Vous me parlez comme si j'étais toujours une puissance coloniale... Je ne veux pas m'occuper de la climatisation dans les universités du Burkina, c'est le travail du président (burkinabè Roch Marc Christian) Kaboré ! ». Et, se moquant de son homologue qui quitte la salle : « Du coup il s'en va ! Il est parti réparer la climatisation ! », plaisante Macron. Un malaise s'installe, certains craignent l'incident diplomatique, que le président Kaboré se soit vexé... Il reviendra plus tard, souriant.

    « N'ayez pas une approche bêtement post-coloniale »

    Le débat se poursuit. A une question sur le franc CFA et « l'or du Burkina » qui serait déposé à la Banque de France, et s'il a « peur » d'en parler, Macron rétorque : « Qui fait des études d'économie ici ? » Aucune main ne se lève... « Si quelqu'un peut me dire où l'or burkinabè est caché à Paris je suis preneur ! Il n'y en a pas, il faut être sérieux. Tout le monde va se calmer ». Avant d'expliquer, pédagogique, qu'il existe bien des dépôts de réserve à la banque centrale indispensables pour garantir une monnaie.

    « N'ayez pas des obsessions », poursuit-il sur le CFA. « Si demain quelqu'un décide de ne plus en être membre, il n'y est plus ». Se retournant vers le place toujours vacante du président Kaboré, il ironise : « Dès qu'il aura réparé la clim' de l'amphithéâtre il sortira de la zone franc, vous l'avez compris ! » 

    « Ce n'est pas aussi facile qu'il le dit car il y a un risque que la France retire tous ses intérêts. Donc la sortie du franc CFA se présente comme un couteau tranchant pour nous-mêmes », estime un étudiant. Macron s'agace : « N'ayez pas ce discours de revendication post-colonialiste qui n'est pas de votre génération. N'ayez pas une approche bêtement post-coloniale ou anti-impérialiste ».

    « C'est ridicule, qui va financer ça ? »

    Quand un étudiant lui demande d'ouvrir les frontières aux migrants, il répond : « Je ne peux pas expliquer à mes classes moyennes qui ont travaillé, qui paient des impôts, que c'est formidable, qu'on va accueillir tout le monde. C'est ridicule, qui va financer ça ? Vous allez nourrir le racisme et la xénophobie. Ca n'existe pas les frontières ouvertes à tous les vents, ça ne marche pas ».

    Sur l'esclavage en Libye, il attaque : « Qui sont les auteurs du trafic ? Ce sont des Africains, mon ami ! Posez-vous la question, arrêtez de dire que le problème, c'est l'autre. Il y a des Africains qui escalavagisent d'autres Africains. Nous les combattrons mais ne venez pas me faire des leçons de morale. Il ne faut aucun propos simpliste. Ces scènes sont intolérables pour moi autant que pour vous ». Beaucoup d'étudiants sont séduits... Surtout par la forme. « Son discours était beau mais qu'il se rappelle qu'il ne doit pas se limiter à la rhétorique », réagit Sawadogo François. Il est venu s'imprégner de nos réalités. On attend de voir ce qui va être fait en faveur de la jeunesse burkinabè et africaine. On espère qu'il mettra en application son discours ».  •

  • Le grand retour de la race

    Martin Luther King

    Par  Mathieu Bock-Côté

    Cette tribune [29.11] de Mathieu Bock-Côté sur son blogue du Journal de Montréal traite du fallacieux antiracisme qui ne fait que dissimuler un racisme antiblanc.   LFAR  

     

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    Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Occident, traumatisé par les horreurs du nazisme, a entrepris de neutraliser toute référence à la race dans les rapports sociaux.

    La lutte contre le racisme est devenue un principe de civilisation. C’est en son nom que les États-Unis ont combattu la ségrégation et que le monde occidental s’est mobilisé contre l’apartheid en Afrique du Sud.

    La discrimination raciale était devenue moralement insoutenable. 

    Antiracisme

    On constate, aujourd’hui, que ce bel idéal se décompose sous nos yeux. 

    Partout en Occident, la race est de retour. On trie les individus selon la couleur de leur peau. Dans les publicités, dans les concours, dans les administrations, dans les spectacles, on distingue entre les Noirs, les Blancs, les Asiatiques, les Latinos et ainsi de suite.

    Mais cette offensive racialiste, à la grande surprise de plusieurs, se réclame de l’antiracisme. C’est un antiracisme qui se dit de gauche, alors on lui pardonne tout. Le progressisme justifie encore une fois bien des sottises.

    Cet antiracisme qui domine la vie universitaire et médiatique n’est qu’une fraude intellectuelle et nous impose un jargon débile avec des mots comme « racisés », « appropriation culturelle » et « racisme systémique » avec lesquels il pratique l’intimidation idéologique.

    On a encore vu cet antiracisme à l’œuvre ces derniers jours avec la protestation de certains groupes contre la présence insuffisante des « minorités visibles » au conseil municipal et au conseil exécutif de Montréal.

    En gros, on ne s’intéresse pas à la valeur individuelle de chaque élu. On l’enferme dans son origine raciale et on le transforme en échantillon représentatif d’un groupe ethnique.

    On le voit aussi avec la discrimination positive qui pousse à embaucher quelqu’un selon son origine plutôt que selon sa compétence.

    Il y a quelque chose de loufoque à imposer une telle grille de lecture au Québec.

    Mais on pousse cette passion racialiste encore plus loin.

    En France, ces derniers jours, on a beaucoup parlé de l’initiative d’un syndicat qui a organisé des ateliers racialement « non mixtes ». Traduisons : ceux qu’on appelle les Blancs en sont exclus. De telles activités sont de plus en plus fréquentes.

    Heureusement, chez nos cousins, cette discrimination fait clairement scandale.

    Si nous avions le sens des mots, on parlerait tout simplement de racisme antiblanc et de haine des Blancs. Et on constatera que ce racisme-là est non seulement toléré, mais encouragé.

    Salauds de blancs !

    On y voit même une stratégie de libération contre l’oppresseur. Contre les Blancs, vous pouvez tout dire tout en exigeant qu’ils se taisent.

    Pire : ceux qui ne se soumettent pas à cette vision du monde sont accusés de racisme !

    Revenons sur terre. Peut-on vraiment fondre dans une même catégorie les Norvégiens, les Allemands, les Russes, les Lettons, les Québécois et les Canadiens anglais ? Doit-on faire de même avec les Kenyans, les Haïtiens, les Sénégalais ?

    Cet antiracisme de contrebande vient abolir les individus, les cultures, les peuples et les civilisations : il ne voit sur terre que des races en lutte entre elles.

    C’est un délire toxique à combattre.  

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • Jacques Trémolet de Villers : La main de justice

     

    PAR JACQUES TRÉMOLET DE VILLERS

     

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    Le signe le plus certain de l’affaiblissement de l’État, est l’état d’abandon moral et matériel de la justice. 

    Nous avons changé de Président de la République. Nous avons changé de gouvernement et nous avons changé de majorité présidentielle.

    Nous n’avons pas changé de système judiciaire.

    Au fronton de notre Palais parisien sont gravés ces mots : « Hora fugit, stat jus ». Si l’heure continue de fuir, le droit est lui-même devenu très mouvant. Notre vieux Palais parisien lui-même va être désaffecté au profit de nouveaux locaux plus modernes, remplis de sas et de digicodes, encore plus inaccessibles au justiciable et, surtout, encore plus dépouillés de ses symboles.

    Si l’Éducation nationale semble, par la voix de son nouveau ministre, vouloir revenir aux fondamentaux – lire, écrire, compter, et se comporter de façon civile  – il n’en va pas de même pour notre justice, depuis longtemps à la dérive, pour la simple et unique raison que cette fonction régalienne, la première fonction de l’État, est quasiment oubliée par ledit État, qui se veut de moins en moins régalien.

    Des signes qui n’en sont pas

    Nous pouvions attendre autre chose de notre nouveau « monarque élu et provisoire » dans la mesure où son attitude « jupitérienne » devait le rapprocher de ses fonctions régaliennes. Il est apparu, avec l’autre fonction régalienne, la Défense, que cette attitude était plus une pose médiatique qu’une volonté farouche d’accomplir son devoir. La rupture avec le général de Villiers manifestait une profonde méconnaissance de l’âme militaire. On ne devrait jamais placer à la tête de l’État comme Chef des Armées un homme qui ne sait pas ce qu’est la vie de soldat. Macron est le premier dans le genre. Nicolas Sarkozy n’avait pas été un soldat très remarquable mais il savait quand même ce qu’était l’uniforme, la vie de caserne, la camaraderie, le rythme et l’esprit de la vie militaire. Il faut y être passé pour le sentir et aucune formation en communication ne peut remplacer cette expérience.

    Saint-Cyr le sait, qui recevait et reçoit encore, régulièrement, à titre d’élèves étrangers, quelques princes qui viennent là apprendre la plus grande partie de leur métier.

    Mais si Emmanuel Macron a tenté, pour ce qui est de l’armée, de donner le change, par la mâchoire serrée, le regard fixé et les mains posées sur la barre du command-car, il n’a même pas un regard, ou une minute, pour l’œuvre de justice.

    La meilleure preuve de son désintérêt pour la question était d’avoir nommé Bayrou comme garde des Sceaux.

    Le temps d’une pirouette, vraiment politico-politicienne, et voici le ministère remis aux mains d’une femme, qui fut membre du Conseil constitutionnel, et qui est juriste, mais dont, pour l’instant, la présence n’est pas fortement ressentie.

    Féminisation accrue

    Que ce Ministère soit entre des mains féminines n’est pas surprenant puisque, dans notre univers judiciaire, la féminisation est galopante et, si j’ose parler ainsi en enfreignant un tabou majeur, excessive.

    Il ne faut pas croire que femmes et hommes sont interchangeables, et que, comme le disait plaisamment une ancienne avocate féministe : « il n’y a pas de sexe sous la robe ».

    La justice, exercée pendant de longs siècles par des hommes portant la robe, a reçu de cette empreinte des caractères multiséculaires, on pourrait dire millénaires, qui vont bien au-delà de la question du sexe.

    Cela était si vrai que, pendant longtemps, lorsque la fonction était exercée, et souvent fort bien par une dame, on l’appelait Madame le Président… ou Madame le Procureur de la République, Madame l’Avocat Général. Les femmes accomplissaient aussi bien que les hommes une fonction historiquement masculine.

    Quand, devenue largement majoritaire, la présence féminine a imposé de changer les appellations en Madame la Présidente… Madame la Procureure… et Madame l’Avocate Générale, les repères venus de la tradition se sont plus rapidement estompés. Il est resté la robe, mais, sous la robe, il n’y a pas que le sexe qui ait changé.

    Cette évolution ne poserait pas de difficulté majeure si les constantes de l’œuvre judiciaire étaient fortement enseignées, maintenues et vécues par les magistrats- qu’ils soient hommes ou femmes… et si l’impulsion vers la haute fonction de « rendre à chacun ce qui lui est dû » était donnée fortement d’en-haut.

    La technique sans l’esprit

    Mais ce changement s’opère alors que les fondamentaux du droit ne sont plus enseignés dans les facultés non plus que dans les écoles de préparation et qu’au sommet de l’État cette fonction régalienne est quasiment méprisée :

    • Qu’est-ce que la loi ?
    • D’où vient le droit ?
    • Et qu’est le droit ?

    Ces interrogations philosophiques qui sont au fondement de la Cité et que toutes les civilisations ont posées, ont laissé place à une prétendue « technique juridique », qui n’est que la manipulation de textes sans rapport véritable avec la requête qui vient du cœur du justiciable : le besoin de justice qui lui fait demander que son droit soit reconnu.

    Malgré des propos de compassion et une hypocrisie verbale qui frôle celle des pharisiens, notre justice a progressé en inhumanité dans la mesure où, se faisant toujours plus technique, elle se voulait séparée de tout fondement philosophique.

    Il est vraiment douloureux de constater que cette inhumanité grandissante va de pair avec une féminisation accrue. Tout laissait espérer le contraire, mais la réalité est là, et l’invasion numérique ne favorise pas la rencontre avec l’humain.

    Heureusement, il reste la pratique. Hommes ou femmes, les magistrats d’audience voient devant eux des justiciables ou leurs avocats qui, sans cesse, réclament le droit, plaidant l’équité et la justice. Femmes ou hommes, les avocats doivent rendre des comptes à leurs clients qui leur demandent « où en est leur affaire » ; et le besoin de justice, exprimé à la base, est le grand correcteur des hésitations ou des contradictions du sommet.

    Reste que les choses iraient mieux si, au sommet, il y avait quelqu’un qui, à côté du glaive, sache tenir « la main de justice ».   

    Politique magazine octobre 2017 -  Consulter ... S'abonner ...

  • Gérard Leclerc : Un amour heureux ?

    Simone de Beauvoir

    par Gérard Leclerc

     

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    Puisque le feuilleton a pris possession de l’opinion publique au travers des médias, reprenons-le aujourd’hui encore. Et distinguons deux éléments : il y a d’une part les révélations qui continuent à se bousculer. Et de ce point de vue, on ne peut que reconnaître à la parole libérée sa part bienfaisante. Il faut que certaines choses soient dites, il faut que les jeunes filles et les jeunes femmes soient averties de ce qui les menace, surtout lorsque le harcèlement sexuel s’est érigé en système, comme cela semble être le cas dans certaines organisations politiques ou syndicales. Même si le déferlement peut parfois déraper, il a sa justification. Mais il y a l’autre côté des choses, la contrepartie du déferlement. Sur quoi va-t-il déboucher ? La honte doit changer de camp, a dit le président Macron. Je préfère cette formule à celle qui s’est plusieurs fois énoncée : la peur doit changer de camp. Dans cette acception-là, il est entendu que nous sommes engagés dans une lutte camp contre camp, une lutte que remportera celui qui aura réussi à établir le meilleur rapport de force.

    Certes, on ne peut être angélique : en ignorant ce qu’il y a de domination dans certaines relations entre les sexes, on s’expose à une naïveté coupable. Mais par ailleurs, n’envisager le problème que sous l’angle des rapports de force, c’est risquer de s’enfermer dans une impasse. Veut-on la guerre perpétuelle entre les sexes, ou veut-on créer un climat favorable à la concorde et, éventuellement, au bonheur commun ? C’est en ce sens que j’ai plaidé, ces jours derniers, en faveur d’un nouvel imaginaire social, qui pourrait nous tirer de nos difficultés actuelles. Inutile de se cacher que la tâche est particulièrement ardue. Elle l’est à cause, notamment, de la conception que l’époque a de la sexualité. Lorsque celle-ci s’exprime sur le mode compulsif de la pornographie, il ne faut pas s’étonner des dégâts. Dans le même sens, ne sommes-nous pas dominés par un pessimisme inspiré par une conception nihiliste de l’existence ?

    Songeons au message ultime d’une Simone de Beauvoir, grande initiatrice du féminisme contemporain, qui considérait, au terme de sa vie, qu’elle avait été « flouée ». C’était bien la peine d’avoir répandu le feu de la contestation et de la libération ! S’il n’y a pas une lumière d’espérance pour les hommes et les femmes, il n’y a qu’amertume dans leurs relations. C’est pourquoi il faut imaginer autre chose. Et pourquoi pas un amour heureux ?  

    Gérard Leclerc

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 29 novembre 2017

  • Famille de France • Prince Jean : « Faire le lien entre l’armée et la nation »

    Présentation des troupes au camp de Satory

       

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpg« Les capacités de notre armée de terre en 2017 »

    J’étais il y a quelques jours au camp militaire de Satory pour assister à une présentation générale sur les capacités de notre Armée de terre.

    La journée a commencé par une introduction du Général d’armée Jean-Pierre Bosser dans laquelle il dressait un panorama des différentes composantes des notre armée et des enjeux liés aux menaces actuelles, notamment la lutte contre le terrorisme.

    Avait lieu ensuite une démonstration dynamique : différents exercices où intervenaient des hommes appartenant aux différentes composantes de l’armée (cavalerie, commandos, infanterie, génie, soutien aéroporté, etc.), puis une présentation statique ou nous pouvions voir les matériels et les soldats. Ce fut l’occasion pour moi de retrouver les troupes de la 27ème Brigade d’Infanterie de Montagne dont fait partie le 4e Régiment de Chasseurs auquel je suis attaché. Un déjeuner sur le pouce clôturait cette matinée qui m’a permis de retrouver un certain nombre de personnes : anciens du 4ème Chasseurs, officiers d’active appartenant à d’autres régiments, auditeurs de l’IHEDN ainsi que l’évêque aux armées Monseigneur de Romanet.

    Comme colonel de réserve je suis parfois convié par le Pôle Rayonnement de l’Armée de terre à ces journées pour faire ensuite, dans le cadre de mon affectation auprès du 4e Chasseurs, le lien entre l’armée et la nation.  

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     Exercices au cours de la Présentation Dynamique

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    Troupes de Montagnes 

     

    Jean de France, duc de Vendôme
    Domaine Royal de Dreux le 28 novembre 2017

    Le site officiel du Prince Jean de France

  • HYPOCRITES !

    Marlène Schiappa, secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes

     

    PAR HILAIRE DE CRÉMIERS

     

    1841978860.5.jpgMadame Marlène Schiappa, secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes - ne dites pas les hommes et les femmes ! - va, dans peu, déterminer souverainement l'âge auquel une fille peut être censée consentante à un rapport sexuel, ce qui, en conséquence, supprimerait la qualification de viol pour l'acte commis et éventuellement poursuivi. Autrement dit, il s'agit de définir « un seuil de présomption de non-consentement irréfragable pour les mineurs » 1 - « Entre 13 et 15 ans », répond Marlène Schiappa. Eh oui ! Et elle semble, quant à elle, pencher plutôt pour 13 ans ! La dame nous informe qu'un débat démocratique (!) est ouvert sur le sujet, réservé, bien sûr, aux seules instances compétentes où se trouvent impliqués le Haut Conseil à l'égalité, le secrétariat d'État et des parlementaires. C'est là, entre ces experts et ces responsables si évidemment concernés que la décision sera prise. En conséquence, en 2018 sera présenté un projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles et la disposition nouvelle sera incluse dans le texte.


    Madame Schiappa a déclaré : « Le Haut Conseil à l'égalité (c'est-à-dire : elle) préconise (!) 13 ans, des parlementaires 15 ans, des experts aussi. Il faut regarder l'âge médian européen (!), l'âge de la maturité affective (!)... »

    Si les parlementaires dans ce genre de discussions préconisent 15 ans, c'est qu'il est probable qu'il en est quelques-uns qui ont des filles et - aujourd'hui il faut penser à tout - des garçons qu'ils ne voudraient tout de même pas livrer comme des proies au pansexualisme de la prétendue modernité. Madame Laurence Rossignol, ancienne ministre de l'Enfance (!), des Familles (!) et des Droits des Femmes, aujourd'hui sénatrice PS, a fait, quant à elle, un texte de proposition de loi pour établir « un âge minimum de présomption du consentement sexuel ». Admirable de pruderie, n'est-ce pas ?


    Deux décisions de justice récentes viennent déjà confirmer les belles et intéressantes « avancées socié-tales » de nos « progressistes » au pouvoir et constituer une sorte de jurisprudence antérieure à la loi, ce qui laisse penser qu'elle prospérera sur ces heureux boulevards ouverts à une sexualité omnipotente et assumée dans tous ses états.

    Tout, tout de suite, le plus jeune comme le plus vieux possible ! C'est le beau monde d'aujourd'hui.

    En septembre, le tribunal correctionnel de Pontoise décidait qu'une petite fille de n ans n'avait été victime que « d'atteintes sexuelles » et non de viol par un homme de 28 ans au motif qu'elle aurait manifesté des signes d'acquiescement. Le 7 novembre, la cour d'assises de Seine-et-Marne a estimé qu'il convenait d'acquitter un garçon de 22 ans qui avait entraîné dans un parc et violé une fillette de u ans aux motifs que « les éléments constitutifs du viol » n'étaient pas réunis, que « la contrainte, la menace, la violence et la surprise n'étaient pas établies ». La fille est tombée enceinte et a gardé l'enfant. Ça, c'est du sûr. Le parquet général aurait fait appel de l'arrêt. Encore heureux !

    Il est facile d'imaginer le désarroi des deux familles en question et des deux gamines à jamais abîmées ! Mais chacun sait que nos gouvernants ignorent la famille. Il n'est, d'ailleurs, pas question d'interroger les associations familiales sur le sujet. La famille n'existe plus. Nos gouvernants - ce masculin comprend beaucoup de féminins, n'est-ce pas ? - n'ont d'empressement qu'à organiser des sortes de familles parallèles où tout est mêlé, composé, recomposé, unisexe ou plurisexe. Vice, vertu, plus de différence. Le bien, le mal, le vrai, le faux, qu'importe !


    Il a fallu que ce soit des associations féministes qui protestent. Mais ces dames feraient bien de réfléchir. À force de « libérer la femme », la voilà, aujourd'hui, sans défense et, en particulier, dans son âge le plus fragile. Alors, pourquoi s'en étonner ? La société paye aujourd'hui les conséquences de toutes les théories idiotes que les gouvernements ont avalisées : la mixité universelle, la sexualité promue dès le plus jeune âge, la négation théorique des genres qui bousille littéralement filles et garçons, le droit de faire n'importe quoi en matière de moeurs, de comportements, de drogues, le fait d'accepter n'importe quelle pratique au nom de la liberté, la pornographie à tout va... Et on se plaint de l'obsession sexuelle ravageuse de la jeunesse et de beaucoup de messieurs qui ne savent plus se tenir ! Les moeurs, la politesse aidaient au maintien d'une société ; elles pouvaient être exquises, raffinées et facilitaient, à tous niveaux, les rapports sociaux. Jules Lemaître dénonçait ceux qui maudissaient les conséquences dont ils chérissent les causes.   

  • Politique magazine • Le numéro de novembre est paru : « Le monde en tous ses états »

     

    Publié le 25 novembre 2017 - Actualisé le 30 novembre 2017 

    Et c'est un excellent numéro de Politique magazine, après les livraisons de septembre et d'octobre. Nous publierons au courant de la semaine prochaine les analyses d'Hilaire de Crémiers. LFAR

    Au sommaire de ce numéro d'octobre :

    UN DOSSIER : CATALOGNE, causes et conséquences 

    RUSSIE : Entretien avec Artem Studennikov

    LENINE, la statue qui tombe

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture !

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  • Fatigués d'être hystérisés ?

     

    En deux mots.jpgN'êtes-vous pas fatigués d'être hystérisés ? C'est Maxime Tandonnet dans le Figaro qui a qualifié de la sorte le résultat des immenses et incessantes campagnes de conditionnement auxquelles les médias sont convenus de nous soumettre présentement. De façon parfaitement coordonnée, uniforme et massive, telles les armes de destruction qu'était censé posséder Saddam Hussein et que, lui, ne possédait pas. 

    Il ne s'agit plus de nous inculquer une doctrine politique, ni de nous enrôler dans le sillage d'un quelconque parti - unique le cas échéant. Les partis, déjà moribonds avant lui, ont été heureusement balayés, dégagés, par Macron ; et les idéologies politiques semblent avoir été remisées au musée des doctrines mortes. 

    Non, il s'agit désormais de nos vies privées, personnelles et sociales.  

    Il y a tout en haut de l'échelle liberticide des campagnes médiatiques en action l'obsession du « genre » ; arbitraire obsession car, hormis les minorités de tous types qui aspirent à obtenir pour leurs déviances le statut de norme, jamais, depuis sans-doute les origines de l'humanité, les garçons et les filles de par la nature et la naissance, n'ont eu grand mal à se reconnaître pour tels et à opérer entre eux ce genre de rapprochements par lesquels les sociétés se fondent et se perpétuent. Les modes opératoires ne sont pas pour eux très longtemps mystérieux et s'exécutent depuis des siècles de siècles sans grand effort de psychologie. Aujourd'hui, à l'inverse, selon la doxa le père dit à l'enfant : « tu seras une femme, mon fils. » 

    Qu'importe que la théorie du genre, sous ses diverses extrapolations soit ou non formellement enseignée à l'école ? Elle y est diffuse, omniprésente, dominante, non vraiment dans l'esprit des gens normaux comme vous et moi, mais parce qu'elle est continûment présente dans tous les moyens de communication de masse, ce qu'on appelait en un temps déjà ancien sous influence marxiste-léniniste, les mass-médias, qui finissent aujourd’hui par envahir l'air ambiant social. 

    Alors il y a, sans rire, un secrétariat d'Etat chargé de l'égalité homme-femme ; il y a la folie de l'écriture inclusive, qui n'est qu'un défi au bon sens ; il y a l'infâme hashtag Balance ton porc dont on ne sait dire lequel des trois vocables qui le composent est le plus vulgaire, le plus avilissant ; il y a la perpétuelle dénonciation des violences faites aux femmes, la chasse au harcèlement sexuel, l'élaboration de lois ad hoc. Etc.  Demain les hommes ainsi stigmatisés à raison du comportement dégoûtant de quelques-uns d'entre eux sortiront-ils encore dans la rue sans honte ? Oseront-ils s'y montrer ? Ce n'est pas sûr.  

    Samedi dernier, sur le plateau d'On n'est pas couché, Alain Finkielkraut, en rupture avec ces exagérations, ces vulgarités ou ces folies, a rappelé avec nostalgie à des harpies féministes qui n'ont pas peur des Beurs, que la galanterie est une des traditions françaises. Et, questionné sur l'écriture inclusive, destinée à soi-disant féminiser la langue, il saisit l'occasion pour adresser au journal Le Monde une demande en forme de sommation qui, tout à la fois, fait sourire et fait mouche : puisque Le Monde s'en est déclaré chaud partisan, qu'il publie désormais ses articles en écriture inclusive ! Finkelkraut a ajouté que l'ex grand quotidien du soir - devenu, selon lui, une feuille de choux qui ne se consacre plus qu'à de la propagande - y perdrait tous ses lecteurs et qu'on en serait ainsi débarrassés.  

    Il arrive que l'excès, l'exagération finissent par agacer. Cela semble être le cas des campagnes féministes que les médias relaient et amplifient sans limites. A preuve, les éloges et le soutien inattendus de Yann Moix et Christine Angot envers Alain Finkelkraut lors de ce passage à ONPC que nous venons d'évoquer. Il en est ressorti satisfait. Et nous aussi. 

    Tout n'est donc peut-être pas permis en France. Pas encore. Il faut se hâter ...  •

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien ci-dessous

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • « Balance ton porc », politique des minorités : le multicultualisme américain à la sauce française

     Marché aux esclaves noirs en Libye 

     

    Par  

    TRIBUNE - Gilles-William Goldnadel observe l'américanisation de la société française. Il dénonce l'alliance entre un antiracisme et un féminisme sectaires et délétères.Cette chronique [Figarovox,27.11] dit avec force et un courage certain un grand nombre de simples vérités !  LFAR

     

    XVMf7715e60-bd8b-11e7-b423-cdc4e7cfb664.jpgAprès Charlottesville en août qui accoucha de la campagne d'éradication des statues de Colbert en septembre, après l'affaire Weinstein d'octobre qui balança le porc français par-dessus bord en novembre, voici le consommateur français saisi de transes à la faveur transatlantique du Black Friday. Jamais dépendance culturelle et linguistique à l'égard des États-Unis ne s'était fait sentir avec autant de consentement complice.

    Il faut dire que cette soumission acceptée n'a rien de politiquement ou économiquement innocent. La fièvre du vendredi noir est une fièvre acheteuse de nature consumériste. La tentative de talibanisation du CRAN à l'égard de l'histoire de France est un consommé de « Black Lives Matters » à la sauce créole. Quant au mouvement « balance ton porc » qui s'est caractérisé à ses débuts par une délation électronique qu'il est désormais défendu de taxer d'hystérique, il est déjà tenu en laisse par le féminisme gauchiste le plus agressivement intransigeant.

    Dans l'emballement médiatique du moment, il est totalement illusoire de penser que réfléchir sur l'événement aurait la moindre chance de pouvoir le contrarier. Le temps de l'intellect est précisément le contraire de celui de l'émotion embrigadée. Il est même son contretemps.

    Mais pour préparer l'avenir, il n'est pas interdit de tenter de prévenir et de prédire en décodant le présent.

    Il ne relève en rien du hasard mais tout de la nécessité politique que l'idéologie gauchisante et ses serviteurs zélés tentent de se refaire une santé à travers le féminisme actif après avoir connu la déroute et la déconsidération sur le terrain de l'antiracisme militant.

    La révélation du racisme islamiste, et de ses effets terroristes criminels, aura porté un coup fatal à un antiracisme dévoyé dont le caractère pathologiquement anti-blanc apparaît désormais crûment à la lumière glauque des camps racisés.

    Il fallait pourtant être particulièrement myope et strabique pour ne pas voir que l'obsession du racisme dissimulait en creux l'obsession de la race détestable.

    Cette semaine, un des derniers tabous de l'antiracisme dévoyé vient de voler en éclats : la pérennité de la traite négrière arabo-islamique. Il aura fallu la viralité d'un terrible document diffusé par CNN sur un marché aux esclaves noirs en Libye pour obliger les médias conformistes à traiter le sujet. Le Monde dans un article éclairant de Charlotte Bozonnet daté du 23 novembre reconnaissait enfin la réalité « persistante du racisme anti noir au Maghreb ». Une manifestation à Paris fut organisée, mais seuls des Noirs criaient leur impuissance, en l'absence remarquable des grandes associations antiracistes.

    Mais laissons la parole à l'écrivain algérien Karim Akouche (Marianne) : « La traite négrière est triple : l'occidentale (la plus dénoncée), l'interafricaine (la plus tue) et l'orientale (la plus taboue). On y dénombre plus de 40 millions d'esclaves. La plus longue, la plus constante aussi est l'orientale. A-t-on le droit de le dire ? A-t-on la liberté de l'écrire sans se faire taxer de néocolonialiste ? »

    C'est donc parce que le roi gauchiste était ridiculement nu sur le terrain non seulement intellectuel mais désormais largement médiatique de l'antiracisme anti-occidental, qu'il a décidé de se retrouver un domaine voisin plus sûr en s'emparant de la cause des femmes.

    Hélas, les violences sexistes sont une chose trop sérieuse pour en confier la résolution aux amies de Caroline de Haas, de Clémentine Autain et de Marlène Schiappa.

    Et l'on peut prédire, hélas sans grand risque, que le féminisme dévoyé aura autant raison du sexisme que l'antiracisme dévoyé aura eu raison du racisme. Bien au contraire, il ne fera que l'exacerber par son outrance idéologique, son unilatéralisme dogmatique et ses stéréotypes crétins.

    Au demeurant, leur antiracisme en déconfiture et leur féminisme conquérant ont déjà fait naturellement alliance en dissimulant la forêt du machisme oriental derrière l'arbre occidental. C'est cette même Marlène Schiappa, on le rappelle, qui ne voit pas plus d'antisémitisme dans les quartiers que de machisme à la Chapelle-Pajol. Clémentine Autain et Caroline de Haas, sont au moins sur ce point, sur la même longueur d'onde.

    Prenons date, même s'il est aujourd'hui médiatiquement suicidaire de l'écrire : on peut prédire, hélas sans plus de risques, que l'emballement actuel irrationnel va accoucher d'une vague de procédures pénales dont toutes ne seront pas caractérisées par la bonne foi et le désintéressement mais par le chantage et de règlement de comptes.

    Je ne suis pas professionnellement le plus mal placé pour affirmer que dans l'état actuel de quasi-paralysie de la justice pénale, il en résultera fatalement une thrombose qui pénalisera en premier lieu les véritables victimes des violences conjugales.

    Prenons date encore, quitte à encourir le courroux du moment exalté : la contraventionnalisation inflationniste des comportements inappropriés, dont l'appréciation est sujette à la subjectivité, va dévaluer le traitement de la pénalisation nécessaire des comportements objectivement violents et des viols.

    Reste enfin et surtout la culpabilisation des hommes et l'injonction à leur repentance, exactement à l'instar de ce qu'il était demandé aux Français et aux Occidentaux de faire, ce qui évidemment ne tient pas du hasard.

    L'actuel président de la république a parfois le goût des formules qui ne font pas honneur à son intelligence. A décharge pour cette dernière, on les mettra, en partie, sur le compte de son opportunisme sociologique.

    Ainsi, on se souviendra longtemps de ses propos nazifiant la colonisation française de l'Algérie. Ou de ceux, plus récents, qualifiant de « menteurs » « ceux qui veulent faire croire que l'islam se construit en détruisant les autres monothéismes », constitutifs, pour le coup, d'un bien fieffé mensonge.

    Cette semaine, s'agissant des violences faites aux femmes, Jupiter redescendu sur terre, a cru devoir évoquer sa « honte » « en tant qu'homme ».

    Il a même réclamé et obtenu une minute de silence en hommage aux 126 malheureuses femmes décédées cette année des suites de violences conjugales. Renseignements pris, pendant la même période, 34 hommes étaient tués dans les mêmes conditions par leur conjointe. Ce chiffre de 25 % rejoint au demeurant les statistiques américaines en cette triste matière. Il montre, qu'au-delà de ce stéréotype anti-masculin indiscutablement sexiste, la femme, pour être la première, n'est pas l'unique victime et que l'homme n'est pas le seul tortionnaire. Un quart ce n'est pas tout mais ce n'est pas rien, et peut-être bien que ces hommes victimes auraient pu mériter dans ce contexte compassionnel, 15 secondes de silence.

    L'homme qui écrit ces lignes, sans poser en victime car ce n'est pas son style, a fait condamner en justice sa harceleuse (tribunal correctionnel de Pontoise confirmée par la cour d'appel de Versailles).

    Toute honte bue dans ce cadre frénétiquement soupçonneux et prompt à l'indignation, il confesse qu'il n'a pas honte, en tant qu'homme, du mal qu'il n'a pas fait aux femmes.  

    Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain.  

  • « Balance ton porc » ? En voilà un justement : Alex Vizorek. Et il sévit sur France Inter. Ecoutez !

     

    Oui, écoutez donc les cochonneries qui suivent dans cette vidéo. Elle ne dure que 3 minutes et 8 secondes. Cela se veut de l'humour. Un humour qui fait surtout rire l'équipe de la matinale de France Inter, Nicolas Demorand et compagnie. Rires forcés et plutôt niais. Mais vulgarité assurée ! Harcèlement garanti. Y compris sexuel. C'était hier matin, 27 novembre. Mais c'est tous les jours comme ça. Alors « Balance ton porc » ? Oui,, en voilà un justement, Alex Vizorek. Et il sévit sur France Inter [Service public]. Ecoutez !    Lafautearousseau

     

     

    Présentation France Inter 

    Jusqu'à hier soir Alex Vizorek pensait écrire une chronique sur le contrôle de la pornographie sur Internet. Quand il a appris que le sujet de la matinale changeait, il a été surpris.

  • « C'est l'Europe et les peuples sont conviés à applaudir mais c'est le silence. » Un commentaire à lire ... 

    Louis XIV fait porter sa vaisselle d'or et d'argent à la Monnaie pour y être fondue 

     

    1417414836 - Copie.jpgL'article de Marc Rousset publié hier, Mensonges sur le chômage aux Etats-Unis : vers une crise économique mondiale pire qu’en 1929 - a suscité un commentaire intéressant, fondé sur l'Histoire et le bon-sens. Celui de Richard. On le lira avec intérêt.  LFAR 

     

    Le commentaire de Richard

    Des millions on en fabrique avec la planche à billets ; des euros comme s'il en pleuvait et le but serait de pousser la consommation des ménages - à crédit.

    Si ce plan fou fonctionnait, l'inflation serait relancée de manière inouïe, tant pis pour les épargnants qui paieraient la note, on ne les verrait pas faire une manif.

    On moque les Allemands et leur souci de la stabilité monétaire mais aucun journaliste ne rappellera que dans les années 20 les Allemands payaient leur pain avec des milliards et la viande avec des billions, sur fond de misère noire ; la suite est connue.

    Que dire à ceux qui pensent que les Etats peuvent emprunter larga manu, et ne point rembourser sinon que Louis Quatorze lui même dut faire fondre son argenterie pour rembourser les préteurs. L'Etat républicain vend immeubles prestigieux, aéroports, parts de capitaux etc ... traitement spécial pour les « citoyens » mis à contribution par l'impôt et les taxes pour ceux qui peuvent payer, précarisation pour les petites gens et baisse de qualité des services pour tous. Oui la France est riche et reçoit à Versailles mais c'est une façade . 
    Bien entendu, pas mieux pour l'Espagne, l'Italie etc ; Pour les Allemands, il faut les voir se serrer la ceinture. Bref c'est l'Europe et les peuples sont conviés à applaudir mais c'est le silence.
     

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