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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1304

  • Tous royalistes ? Nous ne sommes pas les seuls ...

     

    Michel Houellebecq, sur la monarchie :


    -  C'est un régime qui a fait ses preuves, ce qui n'est pas forcément le cas des régimes postérieurs. La monarchie a quand même beaucoup amélioré le pays (...), c'est une option tout à fait envisageable.

    - Là, en 2017 ?...

    Oui, l'idée se défend...

    - Est-ce qu'il faut détruire la place de la République ?

    - Ce ne serait pas une catastrophe... J'éprouve une grande nostalgie : l'époque Napoléon Ill [est] la dernière belle époque de la France.

     

    La Revue des Deux-Mondes, juillet-août 2016

  • Policier condamné, tapis rouge au dictateur islamique : deux fautes lourdes du Système en deux jours.

    Ile-de-France : des policiers dans la rue contre la condamnation de Damien Saboundjian

     

    Mur-bleu gds.jpgLa semaine dernière :

    I. D'abord, on a appris que Damien Saboundjian - le policier qui avait tué un braqueur en cavale (Amine Bentounsi) - venait d'être condamné à cinq ans de prison (avec sursis tout de même). Ce policier avait été acquitté, sa condamnation intervient en appel. 

    On ignore si le gouvernement va se pourvoir en cassation. Pour l'instant, entre le braqueur en cavale et ledit gouvernement, le Système ne fait rien, ne dit rien, ne protège pas « son » policier » ; donc, concrètement, préfère la racaille à la police ! Et qu'on ne vienne pas nous parler de justice indépendante. Lorsqu'un gouvernement qui se respecte prétend assurer « la sécurité des biens et des personnes », il prend les lois et règlements qu'il faut pour protéger d'abord ceux qui protègent la société. Acquitté, Damien Saboundjian a déjà été jugé, ce qui est une erreur. Car, à partir du moment où un délinquant armé s'évade, il est dangereux, et, poursuivi, il peut faire feu à tout moment, quinze secondes avant ou quinze secondes après, et tuer un ou plusieurs policiers. Damien Saboundjian a donc bien fait de le mettre hors d'état de nuire. Il devrait être protégé par la présomption de légitime défense. Il est certainement triste que la mise hors d'état de nuire du malfrat se soit faite par la mort de celui-ci, mais entre la mort d'un délinquant et celle d'un policier, notre choix est fait. Celui du Système, aussi, semble-t-il. Mais un système contre « sa » police, l'expérience montre que cela ne dure pas très longtemps. Un haut responsable du syndicat Alliance l'a d'ailleurs dit très clairement, à la télé : cette annonce est un signal fort donné aux policiers, qui vont se dire que, dorénavant, il vaudra mieux, pour eux, regarder ailleurs. Au moins c'est franc, c'est dit...

    Quoi qu'il en soit, la horde entourant les Bentounsi a hurlé de joie et de slogans haineux à l'énoncé du verdict infâme : elle - et tous les délinquants dont regorge maintenant notre douce France - a très bien compris le message !

    Tant que la « justice » (?) enverra des signaux forts comme celui-ci aux délinquants (vous pouvez y aller !) les hordes ne cesseront de se renforcer : jusqu'où ?...

    II. Ensuite on a eu « l’affaire du ministre Erdogan » : Erdogan est un dictateur islamique, un danger pour la paix. Il veut tous les pouvoirs. Cela le regarde, lui et son peuple. Il a envoyé un « petit télégraphiste » rameuter les communautés turques de Hollande et de France. La Hollande a eu bien raison d'empêcher son ministre de venir parler chez elle à la communauté turque, pour faire campagne en faveur du prochain référendum turc.

    Erdogan a réagi en traitant les Hollandais de fascistes et nazis ! La France, par contre, ou, du moins, le Système, a eu tort de laisser le ministre pro Erdogan venir faire son sale boulot, sa sale propagande, chez nous, à Metz.

    Il faut choisir son camp. Toujours, en toutes circonstances.

    Laisser condamner un policier qui défend la Société ; laisser un pro-dictateur islamique faire librement sa propagande chez nous : notre Système a, très clairement, choisi. 

  • Racines • C'est ce soir : Les royalistes aixois invitent à venir fêter la Saint Patrick avec eux : Ils ont raison !

     

    La Saint Patrick c'est non seulement la fête incontournable de la catholique Irlande, où se mêlent la foi religieuse et l'amour ardent de la terre des pères [Land of my fathers, chantent les Gallois], c'est aussi l'exaltation des racines de l'Europe, celles de l'Irlande et les nôtres, si enfouies soient-elles. et niées par les idéologies régnantes : le multiculturalisme, l'immigrationnisme diversitaire postnational, les mondialismes de tous ordres.

    Le jour de la Saint Patrick, dans tous les pubs et singing pubs, toutes les rues, toutes les places de la verte Irlande en fête seront arborés le trèfle et la harpe. Les racines demeurent. Et es choses iront sérieusement mieux le jour où la Saint Patrick, ou la Saint Benoît, seront célébrées par tous les peuples, toutes les jeunesses d'Europe. 

    Les royalistes aixois ont raison de fêter la Saint-Patrick, d'appeler à ce que l'on vienne la célébrer avec eux. Bière verte et musique irlandaise sont annoncées. Que ceux qui le pourront y courent !   LFAR  

      

  • Mathieu Bock-Côté : « Macron, c'est la globalisation et le gauchisme culturel »

     

    Par Mathieu Bock-Côté 

    Figarovox résume ainsi cette chronique [22.02] : « Le macronisme est une synthèse de tout ce dont la France veut s'extirper, estime Mathieu Bock-Côté. Pour le sociologue, "  le mondialisme à outrance et le gauchisme culturel sont en contradiction avec les aspirations qui viennent des profondeurs du pays "». Il y a plus de deux ans qu'article après article, lus dans Le Figaro, Causeur, ou les médias québécois auxquels il collabore,  nous avons mesuré et signalé la proximité des analyses de Mathieu Bock-Côté, de sa pensée profonde, avec les nôtres, celles de notre tradition, de notre école. Et ce tant dans leur fond - le corpus doctrinal qui les sous-tend, que dans leur appréciation des faits d'actualité, de la situation française et européenne en tant que telles, dont Mathieu Bock-Côté a une parfaite connaissance.  Cette analyse du phénomène Macron dit ici, en profondeur, tout l'essentiel.   Lafautearousseau      

     

    1985674552.3.jpgLa victoire de Benoît Hamon a d'ailleurs confirmé la validité des caricatures les plus sévères du Parti socialiste, comme si ce dernier, à défaut de se maintenir au pouvoir, se repliait sur sa base la plus étroite, en contemplant dans l'entre-soi militant une utopie régressive. On s'imaginait donc Macron s'imposer au premier tour en laissant de côté une gauche folklorique et en recevant l'appui de cette frange de la droite étrangère au conservatisme, déçue de l'échec d'Alain Juppé. Ce néo-giscardisme annonçant une France enfin heureuse dans la mondialisation car libérée du souvenir de sa gloire perdue n'était pourtant pas étranger au fameux programme de Terra-Nova, prétendant rassembler en une même coalition la France prospère des métropoles et celle des banlieues.

    Se présentant avec culot comme un candidat antisystème alors qu'il était adoubé par les grands médias, et promettant une révolution sans prendre la peine de donner le programme l'accompagnant, Emmanuel Macron s'est revendiqué d'une pensée complexe, faisant éclater les clivages, alors qu'il ne fait qu'assumer une forme de mondialisme correspondant aux nouveaux clivages engendrés par notre époque. Ses appels répétés à l'innovation, son style à la fois prophétique et managérial, son usage revendiqué de l'anglais pour s'adresser aux Européens, reflète bien la psychologie des élites mondialisées qui réduisent la politique à un exercice d'adaptation à un monde en mutation. On assistait à la grande revanche des élites mondialisées ! On aurait tort, pourtant, de ne pas voir son flirt de plus en plus poussé avec la gauche idéologique.

    Le fondateur d'En marche, on le sait, a d'abord décrété l'inexistence de la culture française. Mais ce qui peut sembler une aberration effrayante aux yeux du commun des mortels est conforme à la vulgate universitaire qui au nom du pluralisme identitaire, fait éclater toute référence possible à la nation. Il n'y a plus d'identité culturelle partagée et d'œuvres exemplaires témoignant du génie d'une civilisation : il n'y a plus qu'un no man's land juridique. L'histoire de France ne raconte plus l'histoire d'une nation mais celle d'une population qu'on ne saurait unifier sans faire violence à sa diversité. À quoi intégrer les immigrés, si la France n'est plus qu'un grand vide ? Qu'est-ce que les voyageurs du monde entier viennent chercher en France, si elle n'existe pas ?

    Macron s'est aussi permis de nazifier implicitement l'histoire de la colonisation, en l'associant à un crime contre l'humanité. Rares sont ceux qui aujourd'hui, entretiennent une mémoire heureuse de la colonisation, ce qui se comprend. La fameuse pensée complexe est rarement revendiquée en la matière. Mais si plusieurs intellectuels s'étaient déjà permis cette simplification grossière de l'histoire coloniale, aucun homme politique ne s'était permis une formule aussi brutale, qui heurte non seulement de grands pans de la population mais aussi le simple bon sens historique, comme si chaque expérience négative devait être rabattue sur celle des grands crimes du vingtième siècle.

    Plusieurs se sont demandés s'il s'agissait simplement d'une stratégie pour gagner le vote des banlieues. L'immigration massive a constitué dans les banlieues une population qui se sent étrangère à la France et qui répond favorablement à ceux qui entretiennent cette identité victimaire, d'autant qu'elle est cultivée par une mouvance islamiste qui s'oppose à toute forme d'assimilation. Macron avait déjà invité la France à assumer sa part de responsabilité après les attentats de novembre 2015, comme si elle était finalement coupable des crimes dont elle était victime. Chose certaine, il adhère sans état d'âme au multiculturalisme. On peut croire aussi que Macron, au-delà de tout calcul, a témoigné de l'état d'esprit d'une jeunesse qui ne comprend tout simplement plus l'histoire occidentale autrement que dans le langage de la repentance.

    Macron a aussi embrassé les grandes revendications sociétales qui sont aujourd'hui jugées comme des symboles de progrès pour les différentes minorités dans lesquelles la gauche croit trouver les nouvelles catégories sociales à émanciper. C'est une forme de libéralisme sociétal décomplexé qui prétend toujours étendre les droits de l'individu en le détachant de tout ancrage anthropologique. On chante la souveraineté de l'individu : à terme, il devrait pouvoir circuler librement à travers le monde en connaissant autant de mues identitaires qu'il le voudra, comme s'il n'était rien d'autre qu'un nomade flottant dans un monde sans le moindre point fixe. Le libéralisme sociétal et le gauchisme culturel, lorsqu'ils s'accouplent, dynamitent toute forme d'appartenance héritée.

    On ne saurait jouer au devin et annoncer qui remportera la présidentielle de 2017. Mais une chose semble à peu près certaine : c'est une forte poussée conservatrice qui s'est fait sentir en France depuis près de cinq ans, et pour peu qu'on s'intéresse à ses origines intellectuelles et politiques, on constatera qu'elle s'enracine dans un malaise par rapport à l'hypermodernité qui s'est déployé sur près de deux décennies. Le macronisme semble être une synthèse de tout ce dont la France veut s'extirper. Le mondialisme à outrance et le gauchisme culturel sont en contradiction avec les aspirations qui semblent venir des profondeurs du pays. Pour cela, certains voient déjà la candidature de Macron se désintégrer. Ce n'est pas inimaginable. Il serait étrange que la France reconnaisse un sauveur dans un homme qui finalement, semble la dédaigner.  

    « Le libéralisme sociétal et le gauchisme culturel, lorsqu'ils s'accouplent, dynamitent toute forme d'appartenance héritée. »

    Mathieu Bock-Côté

    4047151000.jpgMathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle : aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Son dernier livre, Le multiculturalisme comme religion politique, vient de paraître aux éditions du Cerf.

  • Contre Macron, le Hollande en plus jeune

     

    Mur-bleu gds.jpgLes lecteurs de Lafautearousseau le savent : depuis que ce site existe, c'est-à-dire depuis dix ans, nous ne donnons pas de consignes de vote. Notre rôle est de préparer les esprits pour une réinstauration de la royauté, pas de participer aux jeux stériles du Pays légal, forcément suivis de désillusions, chaque fois plus cruelles pour nos concitoyens. Ce fut le thème du brillant colloque qui s'est tenu à Marseille, samedi dernier (4 mars) : nous ne nous désintéressons pas de ce qui fait l'actualité politique de notre pays, mais nous n'allons pas nous diviser, éventuellement, entre nous, sur le choix de tel ou tel candidat, à élire dans le cadre d’un système qui est pervers et qui, on ne l'a que trop vu, ne fera finalement que décevoir. Que chacun choisisse donc, en conscience, celui ou celle qu'il pense être le mieux à même de l'être, et que le moins de temps et d'énergie possible soit enlevé au seul militantisme qui vaille : celui qui consiste, dans l'esprit de l'Action française, à être « réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime » (Léon Daudet).

    Cependant, nous ne nous interdisons pas de signaler ce qui nous semble devoir l'être, notamment lorsque la malfaisance du programme d'un candidat apparaît particulièrement grave. Ainsi écrivions-nous, en conclusion d'une note du 25 octobre 2016* : « ...Voilà, très rapidement, pourquoi, si d'aventure il venait à remporter l'élection, dès le résultat annoncé, l'ennemi s'appellerait : Juppé ! »

    Ainsi, et de même, clôturerons-nous aujourd'hui par le même énoncé, où seul le nom de l’intéressé aura changé : « si par malheur il venait à remporter l'élection, dès le résultat annoncé, l'ennemi s'appellerait Macron ! »

    Mais, pour commencer, pourquoi nous opposer ainsi, radicalement, à Macron ?

    D'abord parce que, lancé comme un « produit » marketing depuis plusieurs mois, et sous son aspect « moderniste », « jeune », « branché », « Geek » qui comprend l’évolution du monde et de la technique, Macron n'est rien d'autre que le vieux Hollande et son programme, qui aurait subi une opération de chirurgie esthétique, et nous reviendrait avec les mêmes vieilleries, mais paraissant une génération de moins..

    Ensuite, et preuve de sa nocivité, quels sont les ralliements à Macron ? « Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es », disait Goethe. Dis-moi qui te soutiens, je te dirai si tu nous conviens, pourrions-nous dire à Macron. Et la réponse ne fait aucun doute, lorsqu'on voit, derrière le sémillant homme encore jeune, tant de vieux chevaux de retour, tous imposteurs du politiquement correct : Laurent Joffrin, Pierre Bergé, BHL, Jacques Attali, Alain Minc, Bernard Kouchner, Daniel Cohn-Bendit, Robert Hue, Alain Madelin, Bertrand Delanoë... Sans oublier le dernier des caïmans, rescapé du « dégagisme  » qui a « viré » Dufflot et Valls, Sarkozy et Juppé, mais rescapé seulement parce qu'il n'était candidat à rien : François Bayrou soi-même !

    Et le sémillant homme encore jeune voudrait nous faire croire qu'il va faire du neuf avec toutes ces vieilleries ? Qu'il incarne une nouvelle façon de faire de la politique, avec tous ces pachydermes, ces pithécanthropes ?

    Mais aussi parce que Macron, ce serait la synthèse entre le libéralisme économique et le libéralisme culturel :

    dans le domaine économique, il est pour la dérégulation, pour la fin du salariat et l’ubérisation de la société, pour la suppression des nations et des frontières, pour une immigration massive, qu'il annonce comme un bienfait pour l’économie...

    dans le domaine culturel, ce libertaire - dont le fondement idéologique est la doctrine relativiste - est pour une société multiculturelle, pour le « libéralisme des mœurs », pour la fin de la famille traditionnelle, pour le droit des minorités (sexuelles, ethniques et tout ce qu'on voudra, pourvu que cela fasse sauter toutes les digues qui tiennent encore dans notre société) ...

    Encore fait-on court, ici, pour ne pas épuiser le lecteur, à défaut d'épuiser le sujet !

    Oui, vraiment, « si par malheur il venait à remporter l'élection, dès le résultat annoncé, l'ennemi s'appellerait Macron ! » 

     
    * Contre Juppé [25 octobre 2016] 

     

  • Les amis de Jean-François Mattéi : conférence de Chantel Delsol, ce jeudi 16 mars à Marseille

     

    LES RENCONTRES  PHILOSOPHIQUES DU MIDI

    Association des amis de Jean-François Mattei  

    « En ces temps de mondialisation aveugle et amnésique, la pensée de Midi peut encore donner un sens au monde à venir.... Il ne tient qu'à nous de restaurer, avec le sens de la mesure qui lui était naturel, ce qui fut le printemps de l'humanisme dans les civilisations méditerranéennes. »

     Jean-François Mattéi 

    Peut-on parler d'un

    choc des civilisations ?

    par

    Chantal Delsol

    Philosophe, historienne des idées politiques

    Membre de l'Académie des sciences morales et politiques

     

    Conférence-débat animée par

    Jean-Jacques Wunenburger 

    Jeudi 16 mars 2017 à 20h

    Auditorium EMD - Rue Joseph Biaggi,-13003 Marseille 

    Merci de réserver pour des raisons d’organisation : pasquaherve@gmail.com

    Parking gare Saint Charles - Métro Saint-Charles 

    amis.jfmattei.blog.free.fr

     

  • Vincent Trémolet de Villers : Quand la folie Macron s'empare du « cercle de la raison »

     

    Ce qu'Alain Minc appelait « le cercle de la raison » s'enthousiasme pour la campagne d'Emmanuel Macron. Le succès du candidat d'En marche ! est pourtant, en tous points, déraisonnable. C'est ce que Vincent Trémolet de Villers expose ici avec finesse et lucidité [Figarovox, 13.03]. Un journaliste et un intellectuel de la jeune génération, de plus en plus présent dans les médias, presse, radios et télévisions, où il exprime souvent, sur des sujets essentiels, des idées que nous partageons ... En la circonstance, Macron c'est sans-doute irrationnel, mais c'est aussi un danger pour la France.    LFAR

     

    « Un fou, c'est celui qui a tout perdu, sauf la raison. » Le phénomène Macron donne curieusement envie de renverser la phrase de Chesterton. Les applaudissements frénétiques, les admirations extatiques de ses partisans laissent penser qu'ils ont perdu la raison, mis leur esprit critique en jachère pour laisser pousser les mille fleurs de la passion. Le paradoxe est que le fondateur d'En marche ! est soutenu par ceux-là mêmes qui se méfiaient des foules qui chavirent, des slogans qui claquent, des facilités médiatiques.

    64402cf4-c30c-45de-8ed4-432bcaae7240.jpgAlain Minc, parrain politique du jeune prodige, avait tracé les contours, au siècle dernier, du « cercle de la raison ». C'était lors d'une autre élection présidentielle et ce fameux cercle entourait Édouard Balladur. Aux impératifs européens, atlantistes avec une teinte timidement progressiste, s'ajoutait le culte des experts, du droit, des chiffres. La politique était une chose trop sérieuse pour la laisser aux bateleurs d'estrade, aux sourires hollywoodiens, aux combinaisons acrobatiques. Précision, constance, distance formaient la trinité de la compétence. Aux foucades des Berlusconi de tous poils, on préférait l'austérité d'un Jacques Delors, politique dévoué et sacrifié à l'intérêt supérieur de la Commission.

    Et puis… Et puis les mêmes, comme emportés par les foules, les flashs qui crépitent, ont troqué leurs costumes sombres pour le tee-shirt coloré du helper d'En marche ! Ceux qui se défiaient du culte de la personnalité soutiennent sans complexe un candidat qui s'expose chaque semaine dans les journaux, se casse la voix, étend les bras en croix et ne renie pas sa « dimension christique ». La politique, pour eux, c'était le « champ du possible » : c'est de la « magie », proclame Emmanuel Macron. Le pouvoir devait se désencombrer des fantasmes qui l’accompagnent : c'est « une mystique », poursuit le fondateur d'En marche ! La démagogie, c'était dire au peuple ce qu'il voulait entendre : « Je vous aime, farouchement », lance le jeune homme à la foule en délire.

    Le cercle de la raison écoute, sagement assis, en rang serré, les discours interminables du n + 1 qui « invite » « celles et ceux » des participants à « cheminer », pour « débloquer » la société et « ensemble », « avancer » vers une société « apaisée », « ouverte » pour que « chacune et chacun » trouvent une place. Selfies, cris du public, l'étrange psychologie des foules en marche ne semblent pas gêner ceux qui fustigeaient, il n'y a pas si longtemps, les tentations populistes des meetings populaires.

    Ces défenseurs ardents de la vie de l'esprit ne se sont pas plus émus devant Révolution, l'ouvrage d'Emmanuel Macron dont la quatrième de couverture donne pour seul texte une photo plein sourire du candidat !

    De la même façon, ces pointes fines des démonstrations chiffrées, des courbes et des clés de répartitions font campagne pour un candidat qui se vante de préférer la vision au projet, l'incarnation aux propositions, l'immaturité à la sagesse et l'inexpérience à l'habitude de l'exercice du pouvoir.

    Quelle majorité à l'Assemblée ? On s'arrangera le moment venu ! Et la proportionnelle, ce n'est plus dangereux, la proportionnelle ? Il faut de tout pour faire un Parlement. Et les réformes, il faut des réformes ? On exonérera 80 % de la population de la taxe d’habitation ! Comment gouverner avec dans le même camp Robert Hue et Alain Madelin, Patrick Braouezec et Renaud Dutreil ? Si tous les gars du monde voulaient se donner la main, vous répondra-t-on.

    Nous ne sommes pas dupes et aucun des soutiens d'Emmanuel Macron ne l'est vraiment. Dans cette affaire, le syndrome du Guépard, « il faut que tout change, pour que rien ne change », joue à plein. Plutôt que de chanter les bonheurs de la globalisation, on l'habillera de tricolore : Jeanne d'Arc annonce Jean Monnet, la culture française n'existe pas, mais le Puy du Fou vaut le déplacement. Comme dans le Canada de Trudeau, tout concourt à l'apparition d’« une humanité réconciliée, délivrée de ses différences profondes, où les identités pourraient circuler librement et sans entraves dans un paradis diversitaire » (Mathieu Bock-Côté). Il arrive toutefois que l'on s'y perde. On songe alors au Soulier de satin : « C'est ce que vous ne comprendrez pas qui est le plus beau, c'est ce qui est le plus long qui est le plus intéressant, et c'est ce que vous ne trouverez pas amusant qui est le plus drôle. » Ne cherchez plus à comprendre: Macron, c'est irrationnel. 

    Vincent Tremolet de Villers           

    Vincent Trémolet de Villers est rédacteur en chef des pages Débats du Figaro et du FigaroVox

  • Avant les élections, des « fake news » financières en série

     

    par Ludovic Greiling

     

    « Les marchés rassurés par le discours de François Fillon » titrait Le Figaro du 1er mars, après l’annonce par l’ancien premier ministre de son maintien dans la course à la présidentielle.

     

    506226741.jpg« Sur les marchés, on appelle cela le « spread » Le Pen. Ou la « prime de risque » Le Pen en bon français » écrivait le rédacteur en chef des Echos le 27 janvier dernier, lançant cette thématique dans les médias industriels.

    Les « marchés » ont-ils été rassurés par le discours de François Fillon ? Les taux d’intérêts de l’Etat français augmentent-ils à cause de la possibilité de voir Marine Le Pen arriver au pouvoir, comme le répètent désormais les grandes chaines ? Un simple coup d’œil sur l’analyse technique dément ces allégations.

    Le 1er mars, l’indice des plus grandes entreprises cotées en France a grimpé continuellement dès l’ouverture de la séance, à 9 heures, totalement indifférent aux affres de l’affaire Fillon (annulation surprise de sa visite au salon de l’agriculture, puis conférence de presse annonçant qu’il poursuivait sa campagne).

    CAC-40-1er-mars-2017.png

    Graphe 1 - CAC 40 le 1er mars 2017. Les spéculateurs sont indifférents à l’affaire Fillon.

    Quant aux rendements des obligations d’Etat, ils suivent une hausse généralisée dans la zone occidentale, en raison d’une petite pique d’inflation.

    L’introuvable « spread Le Pen »

    Depuis le mois de septembre, les gérants obligataires prennent leurs bénéfices sur ces titres, alors que ceux-ci ont connu une bulle financière historique ces trois dernières années. Le rendement de l’obligation d’Etat allemand est ainsi passé d’un territoire négatif (-0,14%) à un taux de 0,4%, celui de l’Italie a grimpé de 1,15% à 2,3%. Des mouvements similaires ont été observés en Espagne, mais aussi en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.

    « Un mouvement général et bienvenu » commentait un gérant obligataire il y a un mois.

    Et l’Etat français ? Il lui en coûte désormais 0,9% annuel pour s’endetter à dix ans auprès des banques privées, contre 0,2% en septembre.

    Le fameux écart avec les taux allemands n’a quasiment pas bougé…

    Le très politisé Institut Montaigne

    Dernière fake news, la répétition en boucle d’une étude de l’Institut Montaigne. Selon cet organisme, l’accession de Marine Le Pen à l’Elysée pourrait amputer le PIB français de 10 points de PIB. Problème : l’Institut Montaigne est engagé dans cette campagne présidentielle.

    Présidé jusqu’en janvier dernier par l’ancien patron d’Axa, Henri de Castries, qui est aujourd’hui le principal soutien du candidat Fillon, le lobby est aussi inextricablement lié au candidat Macron. L’association En marche ! est en effet domiciliée à l’adresse personnelle de Laurent Bigorgne, le directeur de l’Institut Montaigne.

    A l’approche de l’élection présidentielle, les analyses économiques ont une fâcheuse tendance à se politiser… 

    Fake news : fausses nouvelles

    Politique magazine -  Consulter ... S'abonner ...

  • La mairie de Paris condamnée, et avec elle Anne Hidalgo : il va falloir rembourser les aides à l'Islam !

     

    Mur-bleu gds.jpgNotre « grain de sel » de ce jour sera très court. Il consistera surtout à lire l'article - qui se passe de commentaires - auquel le lien ci-dessous donne accès, article paru dans le journal suisse politiquement très incorrect Les Observateurs.

    Cet article date d'un an (janvier 2016) : il n'a curieusement pas intéressé Le Canard enchaîné ni les journaleux bobos-gauchos, qui se sont bien gardés de nous en informer. Informer, honnêtement et impartialement, ne serait-ce pas là, pourtant, leur mission première, et centrale ?

    Bizarre, bizarre. Vous avez dit bizarre ?...  

    logo_observateurs.png

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  • Inquiet, un peu effrayé, Franck Mathevon découvre Jean Raspail et Le camp des saints, sur France info

     

    Mur-bleu gds.jpgLisez la courte page d'accueil de France info, du jeudi 9 février [Lien ci-dessous] ; et écoutez, en bas de page, les 2'05" d'entretien du journaliste avec Raspail, sur son ouvrage étonnamment prémonitoire* : évidemment, dans la maison France info, on va immédiatement frémir et se faire peur, en agitant les mots d' « extrême-droite », « racisme » et autres niaiseries.

    yO8VCyJQ.jpgMais, enfin, malgré cette puérilité affligeante - et révélatrice de l'état d'esprit de la très grande majorité de ceux qui sont aux manettes de l'audio-visuel - donnons acte à Franck Mathevon d'avoir, au moins, le temps d'une chronique, braqué les projecteurs sur un vrai visionnaire, un grand Français, un « lanceur d'alerte », en somme, comme on dit volontiers, aujourd'hui. 

    Et, puisque France info décerne des notes chaque jour - avec Fabienne Sintès, dans sa matinale du 7/9 - nous vous laisserons, cher lecteur, décerner la note que vous semblera mériter cette chronique.

    Au moins, elle nous change un peu; et puis, comme on dit, avec ce genre de chronique - trop rare, il est vrai - on peut dire, vraiment, que le diable porte pierre. 

    Jean Raspail Le camp des saints

     

    * Nous l'avions interrogé, du reste, pour Je suis Français, avec tant d'autres.

  • Paris, ce mardi 14 mars, Olivier Pichon aux Mardis de Politique magazine, un rendez-vous à ne pas manquer ...

     

    Pichon-600x338.jpgRendez-vous à partir de 19h00 - Conférence à 19h30 précises
    Participation aux frais : 10 euros  - Etudiants et chômeurs : 5 euros

    Salle Messiaen
    3, rue de la Trinité 75009 Paris  Métro: La Trinité, Saint-Lazare

    Renseignements : Politique magazine, 1, rue de Courcelles, 75008 Paris
    Tél. : 01 42 57 43 22

     

  • Faut-il pleurer, faut-il en rire ?

     

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    La liste de ses soutiens et de ses affidés est impressionnante. A tout seigneur, tout honneur : M. Jouyet, secrétaire général de la Présidence de la République. De grands économistes, ceux-là qui « vous expliquent le lendemain pourquoi ils se sont trompés la veille » (Bernard Maris) : MM. Minc, Attali, Cohen, Pisani-Ferry, etc. Un échantillon improbable mais représentatif des chevaux de retour de la caste politicienne : MM. Hue, Delanoë, Collomb, Kouchner, Cohn-Bendit, Bayrou, etc. Arrêtons ici ce choix volontairement politique et économique. On a tout dit de M. Macron, puisque c’est de lui qu’il s’agit, même et surtout la vérité, à savoir qu’il se veut le candidat de l’anti-France euromondialiste et multiculturaliste; le candidat de l’argent-roi des banques et de la finance virtuelle et supranationale; le candidat des énarques et oligarques hostiles à « la cause du peuple » (Patrick Buisson); le candidat de la survie d’un hollandisme pourrisseur et moribond dont il aura été un des acteurs principaux; le candidat de l’accomplissement final, au centre, de l’idéologie libérale-libertaire, ce qui en fait « le premier candidat postmoderne que l’on ait jamais vu se présenter à l’élection présidentielle » (Alain de Benoist).

     

    Or M. Macron pourrait bien, si la conjoncture continue de lui être favorable, se retrouver élu. En cherchant à s’approprier indûment l’élection par le jeu des primaires, « socialistes » et « républicains » ont à l’évidence fait une mauvaise affaire. Qu’en est-il résulté en effet si ce n’est l’éclatement désormais incontestable de la droite et de la gauche dites « de gouvernement » ? A droite, le clivage idéologique entre les partisans de M. Fillon et ceux de M. Juppé (que M. Macron vient justement de faire applaudir à Bordeaux…) est tel que seule la victoire de M. Fillon pourrait en retarder les conséquences ultimes, c’est-à-dire une implosion qui mettra à nu l’opposition entre « radicalisés » et « boboïsés » - ce dans quoi M. Zemmour, optimiste, veut voir la « résurrection d'un peuple de droite ». A gauche, où le processus de décomposition a été favorisé par le quinquennat qui s’achève, c’est pis : deux courants vont s’affronter, non plus dans un congrès dûment balisé, mais directement dans les urnes d’une élection nationale, celui des « frondeurs » de M. Hamon et celui de la « gauche moderne », façon Rocard-Delors-Hollande-Macron, entérinant ainsi de manière sans doute irréversible la mort du Parti.

     

    Il y a certes quelque chose de profondément réjouissant dans tout cela. Après tout, l’arithmétique montre que, minoritaires ensemble eu égard au nombre de Français(e)s en âge de voter, c’est-à-dire absolument pas représentatifs du peuple de France dans son intégralité, ces deux appareils politiciens ont en toute connivence confisqué le pouvoir et conduit le pays dans la situation d’aujourd’hui. Alors, bon débarras ! Cependant, à court terme, leurs dissensions favorisent M. Macron et, à moyen terme, leur disparition risque fort de causer un véritable séisme politique, voire institutionnel, synonyme de troubles et d’incertitudes. C’est peut-être le prix à payer pour que vole en éclats le système oligarchique qui prive le peuple et la nation de leur commune souveraineté.  

  • La Monarchie n'est pas un parti

    Au salon de l'agriculture 2017 : Le prince Jean avec le prince Joseph

     

    Par Jean-Philippe CHAUVIN

     

    1345578492.2.jpgLes actuelles joutes présidentielles nous démontrent à l'envi toute la dangerosité mais aussi le ridicule de cette course au Pouvoir de quelques ambitions personnelles et partisanes qui oublient les réalités pour s'attacher les votes des électeurs, du moins durant les jours de scrutin. Les promesses ne font pas un programme et les programmes ne tiennent pas leurs promesses, et les citoyens l'ont compris qui, pour beaucoup, désespèrent de voir des solutions concrètes et crédibles sortir des urnes printanières. La Nouvelle enquête sur la Monarchie* est aussi l'occasion de rappeler qu'il existe, au-delà de la République et de ses différentes formes, un « autre régime » que l'on peut, au regard de l'histoire et de la contemporanéité républicaines qualifier de « nouveau », hors et au-dessus des partis et de leur système... 

    La transmission héréditaire de la magistrature suprême de l’État est le meilleur moyen de l'indépendance royale, même si elle ne garantit pas forcément que le souverain soit totalement libre de toute influence. Ce qui est certain, en tout cas, c'est que l'hérédité libère l’État et que la Monarchie n'est pas, ne peut pas et ne doit pas être un parti, même royaliste, ce que le comte de Paris et son père, le duc de Guise, n'ont cessé de répéter en leurs temps respectifs, parfois aux dépens de l'Action Française qui, néanmoins et heureusement, restera toujours fidèle à la Maison de France. 

    Cela signifie-t-il que la Monarchie ne s'engage pas, et qu'elle reste politiquement neutre ? Dans la conception française de la Monarchie active, elle n'est pas un simple ornement institutionnel, et elle joue un rôle arbitral qui n'est pas, au contraire de la République encore mâtinée de jacobinisme (parfois très conscient et revendiqué, comme l'a prouvé le redécoupage des régions à la sauce « hollandaise » de ce quinquennat-là, qui n'a tenu aucun compte ni des réalités historiques ni des légitimes doléances régionalistes), un pouvoir arbitraire. Arbitrer n'est d'ailleurs possible que si les règles sont connues et l'arbitre reconnu : l'indépendance de nature de la magistrature suprême de l’État en Monarchie permet l'arbitrage dans de bonnes conditions, mais, dans le cadre de la Monarchie fédérative, les décisions royales ne sont pas aussi nombreuses que dans une République (plus « parisianiste » que française), ce qui au passage leur accorde aussi et ainsi plus de force et de crédibilité. Comme le disait un vieux sportif royaliste, « le roi laisse jouer » et il n'intervient que lorsque, faute de pouvoir dénouer une situation compliquée, l'on fait appel à lui. Au risque de surprendre, mais en reprenant une intuition de l'avocat monarchiste Jean-Marc Varaut, je dirai que la Monarchie joue, d'une manière certaine, le rôle de l'actuel Conseil constitutionnel ! Rien de moins, et sans doute un peu plus... 

    jean_neuilly-062.jpgCar, contrairement au Conseil constitutionnel, le roi n'est pas nommé par des personnalités institutionnelles et partisanes, ni en fonction de choix politiques : là encore, sa naissance le préserve de ce choix fait par d'autres que le « hasard contrôlé » inhérent à la Monarchie héréditaire et successible. De plus, le roi est le symbole visible, l'incarnation de la nation plurielle sans parti-pris, le double trait d'union, temporel entre le passé et le présent, et politique entre les toutes les composantes constituées de la France : il n'est pas l'homme d'un parti ou d'une partie contre l'autre, il est au-dessus des partis et des parties, et sa force est de ne jamais dépendre d'eux puisqu'il ne leur doit rien, et sûrement pas sa légitimité, de nature et d'origine « extra-démocratique », ce qui lui permet de garantir le libre exercice par chacun de ses droits, libertés et pouvoirs, sans interférer sur ceux-ci. Le roi est l'autorité « au-dessus » qui permet les libertés à tous les niveaux de la nation ; il est le sommet de la pyramide des pouvoirs et la condition de la nécessaire subsidiarité qui fait vivre, à tous les degrés de l'échelle, les pouvoirs concrets. La Tour du Pin résumait cela en expliquant qu'il fallait remettre la Monarchie dans l’État et la Démocratie dans les provinces, les communes et tous les autres corps intermédiaires : c'est, encore et toujours, le sens même du combat royaliste, un combat qui ne cherche pas la victoire d'un parti royaliste mais l'établissement d'une Monarchie sans parti-pris, pour servir le pays et non « se servir ». L'actuelle présidentielle, avec son lot de promesses et de scandales, semble bien loin d'une telle perspective : elle est, aujourd'hui, le meilleur argument a contrario de la Monarchie et il serait bien dommage de ne pas le faire savoir à nos concitoyens... 

    * A suivre intégralement sur le blog de Jean-Philippe Chauvin

    Le Blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Et si, pour redresser la France, on restaurait la monarchie ? C'est sur Boulevard Voltaire que la question a été posée

     

    Par Laure Fouré 
    Publié le 31.01.2017 - Actualisé le 13.03.2017
     
    « À quoi bon confier le pouvoir à un gouvernant qui ne dispose pas des moyens juridiques de l’exercer ? » C'est cette question que pose Laure Fauré dans un article pertinent de Boulevard Voltaire [28.01]. La citation finale de Patrick Buisson démontre d'ailleurs amplement que ce ne sont pas seulement des moyens juridiques qui manquent au régime actuel pour être un Etat digne de ce nom, en tout cas digne de la France, adapté à elle. Cette citation atteste aussi de la profonde imprégnation de la pensée de Patrick Buisson par les doctrines contre-révolutionnaires. Quant au Prince lui-même, il devra, en effet, disposer du consentement des Français - quel que soit le moyen de l'exprimer. Sans-doute ne pourra-t-il être qu'un prince pleinement français. Français de droit et, plus encore, français de fait. Ainsi sont les princes d'Orléans dont on rappellera pour finir qu'ils sont des Bourbons.  Lafautearousseau

     

    3632260486.jpgAlors que la campagne électorale en vue du prochain scrutin présidentiel bat déjà son plein à travers le lamentable spectacle des « primaires » de la droite comme de la gauche, dont les candidats rivalisent de médiocrité, comment ne pas se prendre à rêver d’un changement de régime puisque celui-ci, depuis des décennies, ne cesse de défaire la France ?

    Certes, le fondateur de la Ve République entendit restaurer notre cher et vieux pays en le dotant d’une Constitution propre à redonner une certaine autorité au chef de l’État, mais ses successeurs s’appliquèrent tant à dégrader la fonction, jusqu’à abandonner la souveraineté dont ils disposaient au profit de l’oligarchie européenne, qu’il ne nous reste aucun espoir de redressement sans un renouvellement profond des institutions qui nous régissent.

    Malgré l’affirmation incantatoire des « valeurs de la République », au contenu jamais défini mais qu’il faudrait respecter comme de nouvelles Tables de la Loi, les Français assistent impuissants à la décadence d’une nation dont le rayonnement illumina pourtant le monde jusqu’aux heures funestes de la Révolution de 1789, matrice des idéologies totalitaires qui ensanglantèrent le siècle dernier.

    Face à ce désastre, la France ne se redressera qu’en renouant avec la tradition multiséculaire qui correspond le mieux à la nature particulière de son peuple et aux vicissitudes de son histoire, selon la méthode de l’empirisme organisateur brillamment développée par Charles Maurras, à savoir une monarchie héréditaire garante d’un État fort délivré de l’emprise des partis qui divisent les citoyens en factions rivales et destructrices de l’unité nationale.

    Bien sûr, le retour du prince, que les Français pourraient désigner par référendum parmi les héritiers des Bourbons et des Orléans, ne constitue qu’un moyen et doit s’accompagner impérativement de la mise en place de nouvelles institutions, après dénonciation des différents traités qui ont progressivement confisqué les principaux attributs de notre souveraineté politique. 

    En effet, il est indispensable de recouvrer notre indépendance, sans laquelle aucune réforme ne saurait être conduite efficacement : à quoi bon confier le pouvoir à un gouvernant qui ne dispose pas des moyens juridiques de l’exercer ?

    Grâce à cette nouvelle liberté d’action, le roi pourra redevenir le fédérateur des intérêts particuliers en vue du bien commun de l’ensemble des citoyens, incarner la continuité de l’État par la transmission héréditaire de la fonction et permettre au peuple français de reconquérir son identité à un moment de son histoire où celle-ci se trouve gravement menacée, tant par l’invasion migratoire de populations exogènes que par la colonisation culturelle et linguistique du monde anglo-saxon, plus particulièrement de l’empire américain.

    Comme le rappelle Patrick Buisson dans son dernier ouvrage,« l’idée que l’autorité politique ne constitue pas un dominium, un droit de propriété rapporté à un individu, mais un ministerium, un office exercé au nom de tous, est au cœur de la pensée occidentale. […] Cette vision de l’administration de la Cité aura d’abord été en France le propre de la monarchie, pour qui elle semble inséparable de la conception organiciste de la société qu’exprime Louis XIV dans son Mémoire pour l’instruction du dauphin rédigé en 1661 : “Car enfin, mon fils, nous devons considérer le bien de nos sujets bien plus que le nôtre propre”. » Seul un roi puisant sa légitimité dans l’Histoire est véritablement capable de servir « la cause du peuple ».  •

    Juriste
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