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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1306

  • Macron accomplira Hollande, la dernière prophétie de Nostradamour

     

    Par Patrick Mandon

    Cette petite merveille d'article qui dit tout sur Macron, en tous cas l'essentiel, est parue sur Causeur, le 4 mars. A la fois très littéraire, fantasmagorique ou féérique, mais aussi très politique, remarquablement écrite et construite, cette sorte de fable ou de conte, plein d'intelligence et d'esprit, met superbement en lumière cette fonction d'ultime liquidateur qu'Emmanuel Macron ambitionne d'accomplir à l'encontre du pays. Il nous semble être, ses chances étant réelles de devenir le prochain président de notre république en voie d'extinction, le danger le plus grave que court la France d'aujourd'hui.  Lafautearousseau 

     

    pmandon.jpgCasanova s’invite

    Les partisans d’Emmanuel Macron ont refermé le couvercle sur un lourd secret révélé par un document exceptionnel, provenant de la bibliothèque du château de Duchcov, en République tchèque. Jadis, cette petite ville baroque s’appelait Dux. Le comte Waldstein, châtelain, confia, par amitié, le soin de sa vaste bibliothèque à Casanova. Le brillant séducteur, alors vieilli, ruiné, fourbu, en était réduit à se remémorer ses bonnes fortunes par une formule mystérieuse, qu’il fredonnait en ritournelle dans les couloirs du château de son bienfaiteur : « Mille e tre, mille e tre ! ». On ne sut que bien plus tard ce qu’elle signifiait. Casanova lui-même connaissait-il l’existence de ce précieux document ? On peut le penser, car, dans le coffre qui le contenait, on trouva également un lot de gravures plus que polissonnes, qui avaient pour cadre la ville de Venise, et d’intrigants objets de forme oblongue de 24 cm exactement, arrondis en leurs deux extrémités, dans un bel acier lisse, qui portaient l’inscription suivante : « Quella di Giacomo era il modello per il piacere delle donne » (« Celle de Giacomo servit de modèle, pour le plaisir des femmes »). On s’interroge sur leur usage.

    La longue marche

    Il s’agit d’un parchemin dans un excellent état de conservation, portant la signature de Nostradamour, le fameux mage, dont la présence dans les parages est attestée en 1560 par de nombreux témoignages. En quelques lignes, il exprime une « prophétie pour France en l’an 2017 », que nous reproduisons ici, car nous y avons eu accès : « Un cavalier viendra, répondant au nom de Makron. Or, sa monture sera soustraite aux regards. Du roi Hôll-le-Navrant, si faible et méprisable, et qui l’aura précédé, procédera son avènement. Par Hôll, certes, s’accomplira cette écriture : il l’appellera à ses côtés, le fera grandir et prospérer, afin qu’il triomphe plus tard des reîtres et des bélîtres. Cet homme sera frêle et ardent, sa figure séduira les femmes et les hommes, endormira leur méfiance, éveillera leur vaillance. Sur son passage, la foule s’écartera et lui fera un cortège d’adoration. Le pouvoir lui fut donné sur la terre, pour effacer la mémoire du pays de France par l’illusion, par l’espérance, par le glaive 2.0, et par les bêtes apprivoisées du monde numérique. ».
    On comprend mieux pourquoi le cercle de ses conseillers a voulu que demeurât caché ce texte prophétique. Par lui, on saisit le dessein d’Emmanuel Macron, tant de fois qualifié d’opaque ou de sibyllin. Le garçon au doux regard, dont les pas n’impriment pas le sable, accomplit une ancienne écriture. Il est roué, calculateur, et dissimulé. Il avance par le biais vers le but, que lui a réservé la prédiction de Nostradamour. Il s’est mis en marche, rien ne l’arrêtera.

    Sa déclaration

    « Je vous aime farouchement, mes amis », (Emmanuel Macron, Lyon, 4 février 2017). M. Macron a des lettres, et il possède un bel « équipement de la pensée ». En cela aussi, il se distingue de tous ses anciens collègues de gouvernement. À Lyon, Emmanuel Macron empruntait sa formule à un texte de René Char, extrait de « Fragment 128 » ( Feuillets d’Hypnos, 1943-1944, Paris, Gallimard, pp. 118-119) vrai et courageux résistant, poète célébré par les autorités, vénéré par les professeurs de morale, mais fui par quelques-uns, qui le regardent comme un écrivain abstrus et pontifiant. Le fringant Emmanuel ignorait-il que cette déclaration, d’une folle audace électoraliste, sonnait aussi comme un écho à celle, désespérée, de Michel Piccoli à Brigitte, non pas Macron mais Bardot, dans le film Le Mépris, de Jean-Luc Godard (1963). B.B. y dresse un adorable inventaire de son anatomie, qu’elle fait suivre toujours de la même question : « Est-ce que tu [les] l’aime », au pluriel ou au singulier, selon que les détails vont par paire ou par unité (mes pieds, mes genoux, mon derrière, mes fesses, mes seins, mon visage, ma bouche etc. …). Comme Piccoli répond à chaque fois par l’affirmative, BB conclut ainsi : « En somme, tu m’aimes totalement », alors, Piccoli : « Je t’aime totalement, tendrement, tragiquement. ». M. Macron nous aime-t-il tragiquement ?

     

    Hamon, candidat de l’Élysée

    À présent, tentons d’éclairer la situation préélectorale en France en l’examinant sous la lampe Macron. Le parti socialiste, hier menacé de disparaître, gardera la tête hors de l’eau, grâce à un vieux-jeune homme de l’appareil, Benoit Hamon. Après avoir promis de généraliser à l’ensemble de la population méritante le droit à un emploi fictif, il put enfiler l’habit de révolutionnaire pour militants en déroute, que des tailleurs, dans la coulisse, avaient raccommodé à la hâte. Depuis, il prépare un cocktail de campagne : quart de jeunes, tiers-état, et demi-mondains. Les socialistes français, bourgeois louis-philippards, se sont une fois de plus offert un petit frisson révolutionnaire en désignant, pour les représenter à l’élection présidentielle, un manipulateur de marionnettes verbales, bien propres à ranimer un théâtre d’ombres engourdies. La manœuvre du couple Hollande-Cambadélis a fonctionné. Voilà pour cette hypothèse, ou encore cette synthèse comme on dit au parti socialiste. Demeurait le cas de François Fillon.

    Le liquidateur

    Un déchaînement médiatique et juridique lui promet un avenir de pénitent, puis de réprouvé. Seul les autorités administratives connaissaient sa situation dans le détail où elle fut (et continue d’être) révélée. Ces autorités sont, principalement, le ministère de l’Économie et des finances. Toute l’affaire ne peut que profiter à Emmanuel Macron : les électeurs du champion déchu de la droite, affolés, colériques, trouveraient une consolation dans les bras du bel Emmanuel, et, en moins grand nombre, dans ceux de Marine Le Pen. Au deuxième tour, le « sursaut républicain » donnerait la victoire au « fils préféré » de François Hollande, qui saurait rappeler à son protégé les bienfaits qu’il lui doit. Le jeune Macron mènera à bien l’entreprise, que l’éternel premier secrétaire du parti socialiste aurait tant souhaité conduire, savoir la liquidation de la vieille France romaine, grecque, judéo-viennoise, catholique, apostolique et païenne, ce bijou préservé d’intelligence et d’égarement, ce pays élu qui distrait Dieu lui-même, ce signe visible de l’œuvre de l’Esprit dans la géographie.

    Notre pays, épuisé, assailli, cherchait des bras pour accueillir son dernier soupir : elle les a trouvés. Le liquidateur, ce sera lui ; il a l’air aimable et la compétence des anesthésistes.

    Nostradamour a dit le vrai : Macron accomplira Hollande.  

    Patrick Mandon
    éditeur et traducteur.

  • Colloque à Marseille : Election présidentielle, la défaite du peuple ?

     

    « Il existe visiblement en Provence un groupe de jeunes intellectuels d'Action française et une capacité militante qui sont gages d'avenir et de réussite. Il est bon que cela soit dit et que cela se sache à l'Action française et au delà de l'Action française. »  Lafautearousseau

     

    Le samedi 4 mars, le colloque de l'Action française Provence à Marseille a réuni 130 participants sur le thème de l'élection présidentielle. Des intervenants de tous âges et de différentes convictions se sont efforcés de poser des mots sur les maux, en s'interrogeant sur l'incompréhension grandissante entre, d’un côté, les représentants politiques et, de l’autre, le peuple français.

    A la suite d'une analyse poussée des discours et des programmes des candidats à la magistrature suprême, ainsi que d’une critique détaillée du fonctionnement des institutions républicaines, la nécessité d'une restauration du politique s’est naturellement imposée pour faire face aux idéologies de la déconstruction de l'homme et de la cité.

    Une réflexion riche qui a laissé place à un moment de convivialité autour d’un buffet préparé par les militants. Le succès de ce colloque est le signe encourageant des progrès de notre conspiration à ciel ouvert ; conspiration par laquelle « nous bâtissons l'arche nouvelle, catholique, classique, hiérarchique, humaine, où les idées ne seront plus des mots en l'air, ni les institutions des leurres inconsistants, ni les lois des brigandages, les administrations des pilleries et des gabegies, où revivra ce qui mérite de revivre, en bas les républiques, en haut la royauté. » 

     

    Images alternées des tables rondes, de l'assistance et des moments de pause et de convivialité 

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    Photo 1 à 5 : Première table ronde avec (de gauche à droite) Antoine de Crémiers, Elie Davy, Charles de Meyer, David L'Epée - Photo 6 : moment de pause et de convivialité entre les deux tables rondes - Photos 7 à 10 : seconde table ronde avec (de gauche à droite) Hilaire de Crémiers, Rémi Soulié, Jean-Baptiste Collomb, Philippe Mesnard - Photos 11 et 12 moments de détente après les débats et avant le buffet - Photo 13 : l'équipe féminine sans qui, comme toujours, rien ne serait possible : (de gauche à droite) Prune, Julie, Marie, Léa, Mathilde, Anastasia.  

  • Républicains et démocrates, mais « contre le peuple »

     

    Mur-bleu gds.jpgL'ahurissant dialogue Jean-Pierre Elkabbach-Fabienne Keller...

    Le débat se traîne, ce vendredi 3 mars, à 10h45, sur C News (anciennement, « i-Télé »). Comme souvent, on n'a pas affaire à un journaliste qui interroge un homme politique (ici, une femme) mais à deux compères du politiquement correct. Même si, officiellement, Fabienne Keller est réputée « droite/centre droit », elle fait partie de ce petit monde bobo/gaucho où tout le monde est d'accord sur l'essentiel, et surtout avec les journaleux de la classe médiatique qui « dit » le vrai, qui décrète où est le bien, où est le mal, qui sait ce que le public doit penser, et le lui dit sans cesse, dans un bourrage de crâne et une manipulation incessante, du soir au matin et du matin au soir... 

    Donc, ça ronronne ferme, ce vendredi, et c'est mortellement ennuyeux. Jusqu'à 10 heures 50, où Jean-Pierre Elkabbach, qui n'en peut plus de critiquer Fillon face à une Fabienne Keller qui n'en peut plus de l'approuver, lâche cette petite phrase : « Et Fillon qui organise cette manifestation du Trocadéro dimanche, mais c'est un appel au peuple ! ». Fabienne Keller, qui vient de se réveiller, saisit la balle au bond, et, bien sûr approuve chaudement : « Oui, c'est du populisme, ce n'est pas acceptable, ce n'est pas possible, on ne peut pas approuver cela... ».

    En somme, « l’appel au peuple », c'est mal.

    On aurait aimé être sur la plateau pour rappeler à ces deux belles âmes que, jusqu'à présent, il était bien entendu que la souveraineté réside dans le peuple, et que la légitimité ne peut procéder que de lui. On a même fait des tas d'élections pour ça. Et, pour ce qui est de la Justice, il faut bien se rappeler que tous les jugements sont rendus « Au nom du Peuple français ». Le duo Elkabbach/Keller - mais, avec eux, tous ceux qui pensent comme eux, et ils sont légion... - a-t-il aboli la démocratie ? La République ? Au prétexte que l'appel au peuple c'est... du « populisme » ? 

    Pauvre Abraham Lincoln, lui qui déclarait, dans son discours du 19 novembre 1863, à Gettysburg : « ...A nous de décider que le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, ne disparaîtra jamais de la surface de la terre. » C'était bien, semble-t-il, ce que pas mal de gens, pendant pas mal de temps, appelaient « république », ou « démocratie ». Il faut croire que c'est terminé... 

    Lincoln ne se doutait pas qu'un jour, finalement assez proche (qu'est-ce qu'un siècle et demi, à l'échelle de l'Histoire ?) une caste, dont il ne pouvait imaginer l'irruption, puis la toute-puissance médiatique, abolirait son cher « gouvernement du peuple etc.… », que la nouvelle caste dirigeante affuble maintenant de l'odieux nom - odieux, pour elle - de « populisme ».

    Le Brexit, librement voté par les britanniques ? Trump, librement élu par les étatsuniens ? Demain les Pays-Bas ou l'Autriche administrés par ce qu'ils appellent avec mépris et dégoût « l’extrême-droite » ? Cela ne vaut rien, c'est du populisme ! Du populisme, vous dit-on, uniquement du populisme, et rien que du populisme, comme la Toinette de Molière, symbolisant tous les Diafoirus de la création, répétait « le poumon ! le poumon ! » à ce pauvre Argan, dans Le Malade imaginaire

    Maintenant, posez la question au sieur Elkabbach et à Dame Keller : êtes-vous toujours démocrates ? Et républicains ? Ils vous jureront évidemment, la main sur le cœur, et en chœur, que, bien sûr, ils le sont !

    Ah, les beaux républicains, les beaux démocrates que voilà ! 

     

  • L’affaire Fillon, prétexte d’une vaste recomposition

     

    par Louis Anders

    analyse d'une recomposition politicienne, tentative de survie du Système, qui se fait sans l'assentiment et même contre la volonté d'une majorité de Français.  LFAR

     

    Derrière l’affaire Fillon se cache la création d’un futur « parti progressiste » voulu par le président de la République et une partie des élites financières. Cette recomposition politique a besoin de l’implosion de l’UMP. Eclairage.

    Comment expliquer l’acharnement judiciaire et médiatique sur un candidat à l’élection présidentielle qui, lors de son passage à Matignon, a montré une posture favorable à l’Union européenne, à l’immigration et aux créanciers de l’Etat français ?

    Un candidat qui, en cas de victoire, pourrait nommer comme premier ministre Henri de Castries, ancien patron du géant financier Axa et actuel président du comité de direction du lobbie mondialiste Bilderberg ?

    Les événements actuels semblent prendre racine dans la volonté déterminée de recomposer le paysage politique français. François Hollande en personne l’a affirmé : « Il faut un acte de liquidation. Il faut un hara-kiri. Il faut liquider le PS pour créer un Parti du Progrès » (Un Président ne devrait pas dire ça, propos tenus le 12 décembre 2015 et rapportés par Gérard Davet et Fabrice Lhomme – éd. Stock, 2016).

    « Liquider le PS pour créer un Parti du Progrès » (Hollande)

    Constatant la fin de course du Parti socialiste après le dernier mensonge de son candidat en 2012 (« Mon ennemi, la finance »), les scissions internes et la chute de sa popularité, face à un Front national aux portes du pouvoir, l’exécutif et ses soutiens cherchent désormais à repeindre le paysage politique.

    L’Elysée pilote la montée en puissance de son ancien homme de main, Emmanuel Macron. Le battu de la primaire du PS, Manuel Valls en personne, s’en est ému dans L’Obs du 19 janvier dernier : « J’en ai marre de voir que le secrétaire général de l’Elysée aide à lever des fonds pour celui qui veut tuer notre parti [le PS] ».

    Le ralliement soudain de François Bayrou au mouvement d’Emmanuel Macron (il aurait négocié environ 90 circonscriptions pour les prochaines élections législatives) et le départ de certains cadres du PS (dont le financier Jean Pisani-Ferry, en charge du programme), sonnent le début d’une recomposition des partis.

    L’implosion recherchée de l’UMP

    A l’heure de la montée des ‘populismes’, les enjeux sont importants. De puissants intérêts entrent dans le jeu.

    Les propriétaires de presse Pierre Bergé (Le Monde, L’Obs, Télérama, Challenges, etc) et Patrick Drahi (BFM, RMC, L’Express, Libération) affichent un soutien sans faille à Emmanuel Macron, les médias publics semblent tenus à une relative bienveillance, la banque d’affaires Rothschild – principal relais des créanciers de l’Etat français – active ses réseaux.

    Mais le projet n’est pas complet : il manque le ralliement des principales composantes du parti LR (ex UMP). La charge violente et continue contre son candidat actuel pour des emplois familiaux présumés fictifs aurait pour but de renverser François Fillon en faveur d’Alain Juppé, lequel est plus favorable à la « réunion de tous les progressistes » (Emmanuel Macron). François Baroin est également cité.

    Le FN, cible ultime

    De fait, les affaires ont fini par scinder le parti dit de droite : l’UDI, son allié de toujours, vient d’annoncer qu’il s’en détachait. Il pourrait attendre les prochaines législatives afin d’annoncer son ralliement au futur « Parti progressiste ».

    Si certains, à l’UMP, se sont félicités de leur départ (« Le QG de Fillon est nettoyé des éléments perturbateurs » affirmait Charles Beigbeder), la droite européiste perd ainsi des centaines de cadres, des financements précieux et un certain nombre de voix pour les prochaines élections.

    Les futurs scrutins pourraient voir un jeu à trois voire à quatre partis. Avec le Front national devenu arbitre, mais toujours cible ultime… 

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  • Qatar-Russie : une lune de miel énergétique à l’ombre de la crise syrienne

    L'émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani, et Vladimir Poutine.

     

    Une analyse de Caroline Galactéros

    parue dans Causeur et sur le blog de Caroline Galectéros [3.03] : un éclairage comme toujours réaliste et solidement documenté. Et un sujet où les intérêts de la France sont évidemment en jeu.  

     

    2286962327.jpgL’idylle naissante entre la Russie et le Qatar est de nature d’abord énergétique, mais pourrait toucher demain l’industrie et la coopération militaires. A première vue, tout donne l’impression que la Russie sépare de manière étanche sa politique économique de sa politique étrangère, dans la mesure où le Qatar et la Russie sont officiellement opposés sur le dossier syrien. Or, il n’y a pas de réel hiatus entre la politique économique et la politique étrangère de Moscou mais une manœuvre stratégique fort habile, qui voit et vise loin.
     
     
    Quelques points de chronologie d’abord. Le 20 février, l’ambassadeur de Russie au Qatar, Nurmakhmad Kholov, a annoncé à l’agence russe Tass que « le Qatar investissait près de 2 milliards de dollars dans les activités de l’entreprise russe Novatek, plus important producteur indépendant de gaz de Russie ». Kholov a précisé que « la Russie et le Qatar ont réussi ces trois dernières années à obtenir de bons résultats en matière d’économie et d’échanges commerciaux grâce au travail conjoint de la commission intergouvernementale pour le commerce, l’économie, la science et la coopération technique » entre les deux pays. Avant de conclure : « Le Qatar exprime un grand intérêt pour les produits agricoles russes ainsi que pour les projets russes en matière de pétrochimie et de sources énergétiques, autant que dans le domaine de la construction ».

    Un embryon de coopération militaire

    Ceci est dans la droite ligne de la privatisation du géant public russe du pétrole, Rosneft, qui a eu lieu au début du mois de décembre dernier. L’Etat russe qui possédait 50% de Rosneft, première entreprise pétrolière mondiale, en a cédé 19,5% du capital au fonds d’investissement Glencore ainsi qu’au fonds souverain du Qatar (dans une proportion que l’on ignore) pour un montant de 10,5 milliards de dollars, qui doivent servir au renflouement du budget russe via l’entreprise publique Rosneftegaz. Précisons que le Qatar est lui-même majoritaire au sein du fonds Glencore.

    Précisions enfin, pour illustrer cette « lune de miel » qu’au delà de l’énergie, un embryon de coopération militaire existe entre les deux pays. Le 6 septembre 2016, Moscou et Doha ont en effet signé un accord militaire après une visite du ministre qatari de la Défense, Khalid bin Mohammad Al Attiyah à son homologue russe Sergueï Choïgou, lors du Forum international militaire et technique de Moscou « ARMÉE-2016 ». Cet accord faisait suite à la rencontre, en mai de la même année, du vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov avec l’émir Tamim ben Hamad al-Thanin. « Nous avons signé un accord de coopération militaire avec la Russie, mais il ne comprend pas l’achat d’armes », a indiqué Saoud Bin Abdallah al-Mahmoud, Ambassadeur du Qatar à Moscou. Comme l’explique le site Opex360, « s’agissant d’éventuels contrats d’armement, rien n’est fermé du côté de Doha, le diplomate ayant assuré que son gouvernement examinerait cette ‘possibilité’ ». Dans ce nouveau contexte marqué par les progrès en matière de coopération énergétique, il n’est pas à exclure que des armes russes soient vendues au Qatar dans les deux ans, d’autant plus qu’elles ont, au grand dam de Doha, démontré toute leur efficacité en Syrie et que Moscou engrange déjà de précieux contrats d’armement dans la région (nous ferons un point d’ici peu sur ces contrats tous azimuts).

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  • Aix-en-Provence : Café d'actualité, ce soir, mardi 7 février ... A ne pas manquer !

     

    18h45 : accueil. Entrée libre.

    19 h : conférence et débat animé par Antoine de Crémiers

    20h30 : fin de la réunion.

    Participation sous forme de consommation. Renseignements : 06 16 69 74 85

    Consommations à commander et régler au bar en arrivant. Merci !

    Café d'Actualités d'Aix-en-Provence : généralement, le premier mardi de chaque mois.

  • Le cinquième scénario

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

     

    Quand on l’interroge sur l’Europe (France Inter, 26 février), M. Cohn-Bendit, se fondant sur les prédictions de « spécialistes de l’économie », annonce le recul programmé de la France mais aussi de l’Allemagne, celle-ci dix-huitième dans trente-cinq ans, celle-là seizième dès 2025. Voilà qui est précis et, à défaut d’être certain, sans doute possible. Inquiet, M. Cohn-Bendit souhaite que l’Union aille plus vite et plus loin et, européiste exemplaire voire archétypique, reconnaît que son Europe, celle de l’Union, « fonctionne mal ».

     

    Le verbe n’est pas anodin. L’Europe, façon Union, c’est une chose, une machine (un « machin ») alors que l’essence de l’Europe ce sont d’abord des peuples, des nations et des Etats héritiers d’une longue Histoire. Ceux qui dénoncent l’Union européenne (à tort stigmatisés comme europhobes) sont des Européens - qui souvent, d’ailleurs, se revendiquent tels. Ils ne le sont pas par une décision administrative, ils le sont tout simplement. La faute des européistes est de penser que l’Union faisant l’Europe, on peut faire table rase de tout ce qui dérange l’idéologie progressiste libérale-libertaire. Mais l’Europe n’est pas l’Amérique, encore moins l’Afrique : elle est essentiellement « différente » et les Européens ont bien le droit - mieux, le devoir - d’aimer et de cultiver ce qui fait cette différence. A quoi bon constituer une Union puissante mais sans âme, rajouter un machin à un machin ? 

     

    Sous la houlette de son président M. Juncker, la Commission européenne vient de pondre un Livre Blanc sur le Futur de l’Europe. Y sont proposés, sans choix explicite, cinq scénarios : statu quo, repli sur le marché unique, concentration sur quelques sujets prioritaires, fuite en avant vers un Etat fédéral, Union à plusieurs vitesses. Alors que l’Union va fêter ses soixante ans, la publication même de ce petit livre, en forme d’interrogation sans réponse, reflète sans aucun doute le désarroi des européistes les plus convaincus. Certes, la préférence de M. Juncker irait, paraît-il, à la dernière des solutions envisagées. Mais ce même M. Juncker est par ailleurs tellement sceptique sur l’évolution d’une Union manifestement travaillée par des forces centrifuges qu’il a déjà pris la décision de ne pas être candidat à sa propre succession en 2019.

     

    L’Union européenne, parce qu’elle se vit au mépris des réalités les plus élémentaires, est en fait dans une impasse. Son moteur est en panne depuis un certain temps : le couple franco-allemand qui en constitue le coeur dès l’origine n’est plus qu’un souvenir, l’euro ayant aggravé de façon considérable le « différentiel » économique et financier entre les deux pays. Pis, l’idéologie des européistes, acquis au mondialisme et à l’immigrationnisme forcenés, révulse des peuples qui se voient dépossédés moins de qu’ils ont que de ce qu’ils sont : c’est tout le sens du « populisme ».

     

    Peut-être, fondée sur des Etats souverains, l’« Europe différenciée », celle du cinquième scénario, pourrait-elle permettre une approche plus réaliste. Il lui faudrait cependant se garder de toute idéologie. Et rien n’est moins sûr. 

  • Provence : images du colloque qui vient de se tenir à Marseille avec succès ...« Election présidentielle, la défaite du peuple ? »

     

    2504458051.3.jpgCe colloque - largement annoncé tous ces jours derniers dans Lafautearousseau - s'est tenu avec succès. Tant par l'assistance, nombreuse et jeune, que par la bonne tenue de la réflexion programmée et bien menée, que par la qualité des intervenants et par l'intérêt que leurs exposés ont suscité, à quoi s'ajoutent les débats animés qui ont suivi. Il existe visiblement en Provence un groupe de jeunes intellectuels d'Action française et une capacité militante qui sont gages d'avenir et de réussite. Il est bon que cela soit dit et que cela se sache à l'Action française et au delà de l'Action française. Voilà qui contraste avec le chaos de la vie politique actuelle. Il faut aussi que cela se sache et soit pris en compte. Une vidéo est prévue. Voici déjà ici quelques images de cette journée de réflexion politique. Et patriotique, au service non d'un parti mais de la France.  LFAR 

     

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    François Davin : Ouverture du colloque [Photo 1] - Vues de l'assistance et des tables rondes [photo 2 à 5] - L'une des tables rondes : (de gauche à droite) : Antoine de Crémiers, Elie Davy, Charles de Meyer, David L'Epée  [photo 5]

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Civilisation • Laurent Dandrieu : « l'Église doit défendre l'identité »

     

    ENTRETIEN. Quel est le rôle du pape dans le suicide de la civilisation européenne ? Rédacteur en chef des pages culture de Valeurs actuelles et spécialiste des questions religieuses, Laurent Dandrieu signe un livre choc sur la politique de l'Église face à l'immigration.

     

    dandrieu-2.jpgPROPOS RECUEILLIS PAR RAPHAËL DE GISLAIN

    Vous montrez que les migrations sont devenues pour l'Église le moyen de faire advenir « l'unité de la famille humaine ». La crise des migrants ne fait-elle que révéler ne posture idéologique de l'Église plus ancienne ?

    Le discours de l'Église sur les migrations est né très récemment et s'est inventé sans véritable ancrage dans la Tradition. Il se développe notamment dans les années 196o, où l'Église est marquée par un état d'esprit favorable à la mondialisation, qu'elle voit comme une réalisation avant l'heure de la « cité sans frontières de Dieu ». Dès lors, la migration est perçue comme un moyen de manifester « l'unité de la famille humaine » défendue par Jean XXIII dans Pacem in terris (1963).

    Aussi ne faut-il pas s'étonner si le droit de migrer, qui était encore soumis sous Pie XII à une exigence de nécessité vitale, devient sous Jean XXIII un « droit inhérent à la personne humaine » défini comme « la faculté de se rendre en tel pays où on espère trouver des conditions de vie plus convenables », et dès lors le droit des États à réguler les migrations devient secondaire par rapport à une migration qui, pour Jean-Paul II, symbolise le plan de rédemption de Dieu pour l'homme, et « contribue à cultiver le "rêve" d'un avenir de paix pour l'humanité tout entière. »

    Contrairement à l'image qu'il donne de lui, le pape François est-il un pape politique ?

    L'immigration est au coeur de son pontificat... Elle l'est par la force des choses, puisque ce pontificat coïncide avec la crise des migrants et l'explosion du terrorisme islamique en Europe. Mais alors qu'on aurait pu attendre que cela le pousse à davantage de prudence, on a assisté à une sorte de fuite en avant, avec un discours dévalorisant les frontières, dénonçant les politiques restrictives, et prêchant un accueil inconditionnel. C'est un discours qui ne cesse de se présenter comme exclusivement dicté par l'Évangile, mais qui est en réalité éminemment politique, comme lorsque le pape ramène . de Lesbos des migrants soigneusement choisis parmi les familles musulmanes. Quand le pape dit que, même s'il y a un risque d'infiltration terroriste, il faut accueillir car c'est un commandement de la Bible, ce primat de l'accueil sur la sécurité est en soi une position politique. En réalité, sur ces questions, tous les papes ont fait de la politique, prônant le regroupement familial ou condamnant les politiques d'assimilation. Et concrètement, les évêques occidentaux n'ont jamais cessé de condamner les politiques restrictives comme contraires aux droits humains. Le secrétaire général de la conférence épiscopale italienne, Mgr Galantino, nommé à ce poste par François, a même déclaré que l'accueil des migrants était une compensation que nous leur devions pour avoir pillé leurs pays durant la colonisation...

    On est frappé par la concomitance des paroles du pape François à Lampedusa ou à Lesbos et la décision d'Angela Merkel de laisser entrer un million de migrants... L'humanitarisme à l'excès met-il l'Église sur la voie d'une forme de libéralisme ?

    Je ne sais pas si c'est l'humanitarisme ou le libéralisme qui a primé dans la position de Mme Merkel. Ce qui est certain c'est que, depuis des décennies, les milieux libéraux et patronaux poussent à la roue de l'immigration de masse, en raison de la formidable pression à la baisse qu'elle exerce sur les salaires. L'archevêque hongrois Gyula Mârfi y a même vu une forme moderne d'esclavagisme. Il est donc d'autant plus désolant de voir l'Église prêter la main à ce phénomène.

    L'islamophilie à laquelle s'abandonne l'Église, particulièrement sous le pontificat actuel, se fait-elle au mépris de la nature véritable de l'islam ?

    Ce qui est certain c'est que le dialogue interreligieux engagé avec l'islam depuis les années 196o a poussé à mettre de côté certains sujets qui fâchent, notamment la question de la violence, mais aussi celle de l'incompatibilité de l'islam avec nombre de valeurs occidentales. Seul Benoît XVI a tenté d'aborder la question de la violence, retournant la violence islamique contre lui, mais aussi poussant nombre d'intellectuels musulmans à entreprendre une salutaire réflexion. François, lui, a décidé de revenir à l'angélisme, soutenant que le terrorisme islamique n'a rien à voir avec l'islam, « parce que le véritable islam et une adéquate interprétation du Coran s'opposent à toute violence » (Evangelii Gaudium, 2013). Ce faisant, il ne rend service ni aux musulmans, qu'il conforte dans leur déni, ni aux Européens, dont ce discours émollient affaiblit l'esprit de résistance.

    Alors qu'on assiste au retour des peuples en Europe, l'Église n'est-elle pas en décalage en refusant aux nations le droit légitime de se protéger ?

    En matière politique, l'Église a souvent un train de retard... Traditionnellement, elle avait pourtant toujours su miraculeusement tenir les deux bouts de la chaîne, comme dit Bossuet, entre l'universalisme qui fait partie de son ADN et la bénédiction des identités particulières qui sont le cadre concret de son évangélisation et le canal par lequel l'homme prend conscience de cette universalité. C'est pourquoi Pie XII écrivait, dans Summi Pontificatus (1939), qu' « il n'est pas à craindre que la conscience de la fraternité universelle, inculquée par la doctrine chrétienne, et le sentiment qu'elle inspire, soient en opposition avec l'amour que chacun porte aux traditions et aux gloires de sa propre patrie, et empêchent d'en promouvoir la prospérité et les intérêts légitimes ; car cette même doctrine enseigne que dans l'exercice de la charité il existe un ordre établi par Dieu, selon lequel il faut porter un amour plus intense et faire du bien de préférence à ceux à qui l'on est uni par des liens spéciaux ». Il est urgent que l'Église retrouve cet équilibre et permette aux peuples d'Europe de protéger leur identité nationale des menaces que fait peser sur eux l'immigration de masse, faute de quoi l'universalisme qu'elle prône ne sera qu'un vain mot et le cache-nez de l'anarchie et du chaos.

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    À LIRE : ÉGLISE ET IMMIGRATION, de Laurent Dandrieu, presses de la Renaissance, 18 euros.

    Politique magazine, février 2017  -  Consulter ... S'abonner ...

  • Culture & Loisirs • Le Puy du Fou veut ouvrir en Chine et en Espagne

    La « cinéscénie », le spectacle de nuit du Puy du Fou. - Photo : Alain Moneger

     

    Le Puy du fou, une réussite à la française

    Le parc d'attractions, qui fête ses 40 ans cette année, compte ouvrir trois sites à l'étranger, à l'horizon 2027.

    A 40 ans, le Puy du Fou est en pleine forme. Avec 2,2 millions de visiteurs accueillis l'an dernier (8% de plus qu'en 2015), le parc revendique la place de numéro deux en France en termes de fréquentation, loin derrière Disneyland Paris, mais devant le Futuroscope.

    En 2016, son chiffre d'affaires a franchi la barre des 100 millions d'euros de chiffre d'affaires (+21% par rapport à 2015). «En cinq ans, le parc a doublé son chiffre d'affaires et le nombre de visiteurs a progressé de 30% en trois ans», se félicite Nicolas de Villiers, président du Puy du Fou.

    Fort de ce succès, le Puy du Fou, élu «meilleur parc du monde» en 2012 et 2014, veut accélérer hors de France. Son président annonce vouloir ouvrir trois nouvelles adresses dans le monde, d'ici 2027.

    Parcs consacrés à l'histoire de l'Espagne et de la Chine

    La première ouverture à l'étranger devrait se faire en Espagne, près de Tolède dans la région de Castille. Des discussions sont en cours avec les autorités locales. Ouverture prévue en 2021 pour ce parc, dont le thème sera consacré à l'histoire du pays. La construction doit débuter en 2019. Il représenterait un investissement de 140 millions d'euros, qui sera financé par des investisseurs.

    Parallèlement, des discussions sont en cours avec plusieurs partenaires chinois, pour exporter le Puy du Fou en Chine. «Nous serons fixés dans l'année sur la faisabilité d'un premier projet. Nous avons déjà repéré des lieux. Notre objectif est d'ouvrir un parc dans le pays, d'ici 2025», assure Nicolas de Villiers. Ce parc retracerait l'histoire de la Chine. Montant estimé du projet: 300 millions d'euros, là encore supporté par des partenaires.

    Un troisième parc, annoncé à l'horizon 2027, pourrait ouvrir soit en Chine, soit en Europe.

    Déjà des spectacles en Angleterre et au Pays-Bas

    «Des porteurs de projets -publics et privés- viennent nous voir depuis 2010, pour lancer des spectacles signés Puy du Fou, explique Nicolas de Villiers. Depuis quatre ans, nous en avons lancé un aux Pays-Bas, baptisé le Raveleijn Show, avec un partenaire hollandais. Nous avons conçu ce show, et les acteurs sont tous membres des équipes du Puy du Fou. En juillet 2016, nous avons inauguré avec un partenaire anglais, un spectacle nocturne de 8000 places assises, dans le château d'Oakland, au nord du pays. Il a affiché complet tout l'été. Nous souhaitons maintenant aller plus loin, en ouvrant de nouveaux parcs». Les ambitions en Russie, qui avaient donné lieu à un accord signé en 2014 entre Philippe de Villiers et Vladimir Poutine pour l'ouverture de deux parcs, en sont au point mort.

    Une dizaine d'autres pays ont été regardés depuis, avant que l'Espagne finisse par l'emporter.

    30 millions d'investissements cette année en France

    Le parc vendéen n'oublie pas pour autant la France. Les nouveautés de 2017 représentent un investissement record de 30 millions d'euros, destinés à financer un nouvel hôtel qui doit ouvrir en avril, deux nouveaux spectacles et deux restaurants.

    Créé en 1977, le Puy du Fou est une société par actions simplifiée (SAS), qui a deux actionnaires: deux associations de loi 1901. L'une s'occupe de la «cinéscénie» jouée par des bénévoles, l'autre protège l'incorporel (propriété intellectuelle). Depuis sa création, le parc a investi plus de 450 millions d'euros pour son développement. Les bénéfices qu'il réalise chaque année, soit «8 à 9% du chiffre d'affaires», sont tous réinvestis dans le parc. «Le Puy du Fou ne perçoit pas un centime d'argent public», insistent ses responsables.

    En plus de 3800 bénévoles, il emploie 1800 employés permanents et saisonniers. 

    Mathilde Visseyrias           

    Le Figaro, 28.02

  • Livres & Histoire • Prince de Ligne : Mémoires

     

    Voici les mémoires du prince Charles-Joseph de Ligne (1735-1814).

     

    « Sensible très jeune aux récits des batailles de Charles XII, Turenne ou Condé, il s’engage précocement dans la carrière militaire. Avec l’armée impériale autrichienne, il participe à la guerre de Sept Ans, il prend part à la guerre de succession de Bavière (1777-1779) ; en 1789, aux côtés de Catherine II, il joue un rôle majeur dans la prise de Belgrade…

    Aussi à l’aise sur un champ de bataille que dans les salons des cours de Vienne, de Versailles ou de Moscou, le prince est l’ami des puissants de son époque : Marie-Thérèse d’Autriche, Marie-Antoinette, Joseph II, Frédéric de Prusse, Catherine de Russie, Mme du Barry.

    Madame de Staël, elle, admire l’homme de lettres qui a correspondu avec Voltaire et Rousseau, le passionné de galanterie complice de Casanova…

    Les Mémoires du feld-maréchal témoignent d’une souveraine liberté de ton, d’une élégance de style et d’un véritable art de vivre. Comme l’avaient été avant elle Byron, Barbey d’Aurevilly, Paul Valéry ou Paul Morand, Chantal Thomas a été séduite par cet écrivain passionnant, figure marquante du siècle des Lumières :  » Sa mémoire n’est jamais nostalgique. Il use de son pouvoir de reproduction non pour creuser le gouffre des années disparues, mais pour les faire ressurgir dans la diffraction d’un jeu de miroirs.  » 

    « Prince de Ligne. Mémoires. », préface de Chantal Thomas, Le temps retrouvé, 2017, 644 p.

    Source : Noblesse et royautés

  • « Tandis que la perspective de changements substantiels et positifs s’amenuise » ...

     

    Communiqué de presse 

    Élection présidentielle : la défaite du peuple ?

     

    Le samedi 4 mars, l’Action française Provence organise à Marseille un colloque intitulé « Élection présidentielle : la défaite du peuple ? ».  Bien que nous soyons monarchistes, et ne manquons jamais une occasion de rappeler la nécessité d’une alternative aux institutions de la Cinquième République, et donc à l’élection du chef de l’État, nous ne nous désintéressons pas pour autant de la vie politique de notre pays. Pour nous qui avons le souci du bien commun, il n’est en effet pas permis d’adopter la posture trop confortable du spectateur perpétuellement insatisfait. Si nous ne prenons pas part au processus électoral, nous agirons en observateurs avertis. 

    En dépit de la défiance croissante à l’égard des partis et du rejet sans équivoque de la classe politique, l’élection présidentielle continue de susciter l’intérêt des Français, qui se déplacent encore massivement à l’occasion de ce scrutin, quand l’abstention est devenue un phénomène récurrent et que les primaires ne rassemblent que les inclus et les bénéficiaires de la mondialisation. 

    Tandis que la perspective de changements substantiels et positifs s’amenuise de jour en jour, c’est tout le paradoxe de cette élection que d’exciter encore les espoirs de nombre de nos compatriotes. Ces derniers mois ont sans doute réservé certaines surprises (Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Manuel Valls et François Hollande ne nous contrediront pas), faisant mentir instituts de sondage et couvertures de magazine : il y a cependant tout lieu de penser que notre pays se dirige vers une élection pour rien, et que les Français seront nécessairement déçus, quel que soit le résultat. Les raisons en sont nombreuses : c’est tout l’objet de notre colloque que de les mettre en lumière. 

     

    Le service presse de l’Action française Provence

    Marseille, le 2 mars 2017 

    Contact : provence.presse@actionfrancaise.net