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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1303

  • Café Histoire de Toulon, ce mercredi 29 novembre avec l'abbé Fabrice Loiseau

     

    Spécialement pour les amis du Graal, l'abbé Loiseau a accepté d'aborder le thème de l'Islam, un défi pour l'identité chrétienne. Défi car les chrétiens ne craindraient pas de voir les églises transformées en mosquées si elles n'étaient pas aussi désertes. Défi car si l'Islam n'est pas seulement une religion mais imprègne l'ensemble de l'existence, en revanche le catholicisme est acquis au laïcisme refusant l'héritage de quinze siècles de christianisme. Défi car les chrétiens confondant philanthropie païenne et charité sont favorables à l’accueil des migrants musulmans sans se préoccuper de leur conversion. 

    Le Grall, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
    377 avenue de la République , 83000 Toulon
    La soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (Participation aux frais)
    Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com

  • Quand les Kurdes négocient avec Daesh

    Abou Kamal près de la frontière iraquienne, zone baignée par l'Euphrate

     

    Par Antoine de Lacoste

     

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    La prise de Raqqa (capitale de l'Etat islamique) a été saluée comme une grande victoire contre Daesh. Ce sont les FDS, cette coalition composée majoritairement de Kurdes et organisée par les Etats-Unis, qui ont fait le siège de la ville.

    L'affaire a pris plusieurs mois. Les bombardements américains ont détruit 80% de la ville mais les forces kurdes ont longtemps piétiné devant les derniers réduits de Daesh, sans vraiment s'y attaquer.

    Et puis soudainement, malgré l'absence d'offensive finale, les Américains ont triomphalement annoncé la reprise complète de la ville.

    Un long cortège de civils s'est alors dirigé vers le nord, en direction de la frontière turque, fuyant une ville devenue inhabitable.

    Mais très vite, des doutes sont apparus sur le sort des derniers combattants islamistes. Les Russes ont accusé les Américains de les avoir laissés s'en aller, mais personne ne les a écoutés. Des rumeurs faisaient état de départ négocié vers Deir ez-Zor que l'armée syrienne tentait de reprendre à Daesh, les Américains ont démenti.

    Il a fallu une enquête de la BBC pour qu'une partie de la vérité apparaisse.

    Il y a bien eu négociation entre les Kurdes et les derniers combattants de Daesh afin que ceux-ci puissent évacuer Raqqa avec leurs familles et leurs armes. Ils se sont massivement dirigés vers la Turquie et ont, pour la plupart, franchi la frontière.

    Les Turcs n'ont évidemment pas été informés de la situation, ni par les Kurdes (c'est assez logique) ni par les Américains (ce qui ne va pas arranger leurs relations). Et c'est un peu par hasard que deux responsables importants de Daesh ont été arrêtés peu après en Turquie.

    Les autres sont maintenant disséminés un peu partout...

    Le Ministre des Affaires étrangères russe, Serguei Lavrov, a violemment dénoncé cette opération peu après, preuves à l'appui.

    Ne pouvant plus démentir, les Américains ont cette fois reconnu la réalité de la négociation, arguant du fait qu'il n'était pas possible de faire autrement.

    Il n'est d'ailleurs pas certain qu'ils aient eu tout à fait leur mot à dire. En effet, les Kurdes étaient bien décidés à perdre un minimum d'hommes dans une bataille dont l'importance était plus symbolique que stratégique. Raqqa était totalement isolée, et la plupart des combattants avaient fui avant le début des combats vers Deir ez-Zor, Mayadin et Abou Kamal, dernière ville tenue par Daesh, près de la frontière iraquienne. C'est l'armée syrienne qui devra finir de reprendre cette zone baignée par l'Euphrate.

    Les Américains voulaient une victoire de prestige à moindre frais et il serait assez naïf d'être surpris par une telle négociation. Les Kurdes, quant à eux, sont dans une logique de conquête territoriale préparant une négociation politique, et le combat anti-islamiste est tout à fait accessoire pour eux.

    On évalue à 250 le nombre de combattants islamistes ainsi exfiltrés par les Kurdes. Si l 'on rajoute les familles, ce sont presque 2000 personnes qui ont été autorisées à partir.

    Il ne faudra pas s'étonner d'en retrouver un jour en Europe...   

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

  • Mensonges sur le chômage aux Etats-Unis : vers une crise économique mondiale pire qu’en 1929

     

    Par Marc Rousset 

     

    3890715347.jpgLe jeudi 24 octobre 1929 (jeudi noir), c’est le krach à Wall Street. Tout le monde veut vendre ses titres et personne n’achète. À midi, l’indice Dow Jones a perdu 22,6 %. La baisse se poursuit pendant trois ans ; les cours chutent de 87 % et les banques font faillite. La production industrielle baisse de moitié de 1929 à 1932 et le taux de chômage passe de 3,1 % à 24 %.

    La prochaine crise économique, monétaire et financière qui nous attend sera pire que celle de 1929 ; elle sera apocalyptique et conduira à l’écroulement du Système. Pourquoi ? Parce qu’on nous ment, parce que le taux de chômage réel aux États-Unis est déjà de 20 % et non pas de 4,7 %, parce que le Système public et privé dans le monde entier est déjà bien plus endetté qu’en 1929, parce que l’économie moderne très fragile offre beaucoup de biens et services non indispensables, moins primaires et essentiels qu’en 1929, parce que partout dans le monde libre-échangiste dangereusement interconnecté (Europe, États-Unis, Japon, Chine), on a déjà eu recours à une politique monétaire hyper-laxiste, avant même que le krach boursier ne se soit produit.

    Dès le krach boursier, la création monétaire de la Réserve fédérale et de la BCE s’amplifiera et le monde connaîtra une situation hyperinflationniste semblable à celle de l’Allemagne en 1923. L’euro, excellente chose, ne pourra alors malheureusement qu’exploser face au chaos économique et à l’inévitable chacun pour soi national dans des situations aussi graves.

    Nous vivons, en fait déjà depuis 2008, une grande dépression larvée et masquée par une bulle folle spéculative sur les actions, l’hyper-endettement, les taux bas d’intérêt, la politique monétaire laxiste, les mensonges des gouvernements et des médias. Le taux de chômage réel des États-Unis est particulièrement élevé dans la réalité ; il remet donc en cause tout le cinéma médiatique anglo-saxon sur la prospérité états-unienne. Ce n’est pas pour rien que Donald Trump a été élu.

    Officiellement, les États-Unis comptent 8 millions de chômeurs déclarés, mais en réalité, il convient d’ajouter à ce chiffre 94 millions d’Américains en âge de travailler sans emploi. Si vous êtes désespéré d’être au chômage aux États-Unis et que vous avez cessé de chercher un emploi au cours des quatre dernières semaines, le département du travail ne vous comptera plus comme chômeur.

    Si vous effectuez une heure de travail aux États-Unis et que vous êtes payé au moins 20 dollars pour avoir tondu une pelouse, ou si vous avez travaillé dix heures à temps partiel, vous ne serez pas officiellement enregistré comme chômeur.

    Aux États-Unis, 251 millions de personnes sont en âge de travailler, mais seulement 157 millions (soit 62 %) travaillent ou cherchent un travail. Dans les 38 % restants, soit 94 millions de personnes, 54 millions ne travaillent pas suite à l’explosion des maladies, du diabète, de la drogue, des invalidités, et 40 millions sont sans emploi, qui tentent de survivre comme elles peuvent, ayant renoncé à chercher un travail. Ce n’est pas un hasard si le nombre de bénéficiaires en paupérisation accélérée des bons alimentaires du programme « SNAP » explose.

    Comme en France, le taux de chômage réel aux États-Unis est plutôt de l’ordre de 20 %. Après le krach boursier à venir, le chiffre du chômage ne serait plus de 24 %, comme en 1932 aux États-Unis, mais il pourrait bien alors atteindre le chiffre réel apocalyptique et révolutionnaire de 30 à 40 % ! Macron ne serait manifestement plus l’homme de la situation.  

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    Économiste

    Ancien haut dirigeant d'entreprise

  • Eric Brunet sur RMC : « Et si on essayait la monarchie parlementaire pour rassembler le pays ? »

    Illustration La Couronne 

     

    Dans son émission « Carrément Brunet », diffusée sur RMC lundi 20 novembre, le journaliste Eric Brunet évoque la question d’un éventuel retour de la monarchie parlementaire en France, dans une émission intitulée : « Et si on essayait la monarchie parlementaire pour rassembler le pays ? ». 

    Durant cette émission, Eric Brunet expose les avantages d’une monarchie parlementaire, ses inconvénients, ainsi que le comportement monarchique des présidents de la République. La France conserverait une tradition monarchique indéniable mais souffrirait du syndrome de Louis XVI. Durant cette émission, un extrait d’une récente intervention de S. A. R. le prince Jean de France fût diffusée, l’Alliance royale fut interviewée, la Nouvelle action royaliste citée, et l’Action Française évoquée.

    Notre avis : Eric Brunet a le mérite de soulever la question, sur une radio de grande écoute. Preuve que le problème du régime politique continue d'exister en France. Sur la formulation même de la question posée qui prédéfinit la forme que pourrait prendre une future monarchie française comme sur les réponses apportées, au demeurant fort diverses, l'on peut bien-sûr être réservés ou en désaccord. En tout cas, le débat ne manque pas d'intérêt.  Lafautearousseau 

  • « Ça ne marchera pas »

    Alain Rey 

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    logo lundis.jpgL’Académie française, c’est bien connu, est un nid de réactionnaires (certains de ses membres apprécieront…). Qu’elle se fût offusquée de leurs exigences n’était donc pas pour déplaire aux « enragé.e.s » de l’écriture dite inclusive. Mais qu’il ait été décidé de proscrire ce mode de notation des documents officiels, cela n’a pas plu du tout à « certain.e.s ». Mme Rossignol, qui fut ministre, s’est dite « très étonnée qu'un premier ministre intervienne par le biais d'une circulaire administrative dans un débat qui est un débat entre linguistes » (France Inter, 22). S’est-elle étonnée que Mme Hidalgo, sans attendre que les linguistes invoqués aient tranché, entende continuer de l’imposer dans les textes relevant de son autorité ? Et pense-t-elle donc qu’il n’est pas de la responsabilité du ministre de l’Education nationale de prendre une décision à ce sujet (ce qu’il a fait) ? Eût-elle attendu vingt-quatre heures (Le Figaro, 23), Mme Rossignol aurait eu l’avis d’un linguiste éminent, M. Rey, le lexicographe à qui l’on doit le Petit Robert. Avis catégorique sur l’écriture inclusive : « Ça ne marchera pas. » 

    Certes, M. Rey ne fait que reprendre la plupart des arguments avancés - et ici même - par les adversaires de «  l’aberration inclusive » comme la nomme l’Académie. « Ça ne marchera pas », donc,  parce que le genre grammatical est pour l’essentiel arbitraire, « donnée première contre laquelle on ne peut absolument rien » ; parce que la langue s’impose telle qu’elle est et qu’il est impossible de lui « imposer un changement brutalement » et que, a fortiori, la langue ne bouge pas « par la décision arbitraire d'une minorité » ; enfin et surtout parce que l’écriture inclusive constitue une complication écrite supplémentaire, qui suppose un effort certain, et, de toute façon « ne peut pas se parler ». Rappelons que M. Rey est plutôt un homme de gauche qui, après avoir prédit l’échec de l’écriture inclusive, ajoute quand même aussitôt : « Mais je ne dis pas que je suis contre » ; et qui juge que « la langue est évidemment machiste ». Il fait simplement preuve, concernant l’écriture inclusive, d’un réalisme dont sont bien éloignées nos deux dames parisiennes, lesquelles pensent à tort qu’on agit sur les idées en agissant sur la langue, alors que c’est plutôt la langue qui reflète les diverses évolutions. 

    Le bon sens commande de ne pas se crisper, purisme et novation concourant également à un certain équilibre, et de rappeler que la langue, parce qu’elle est vivante, se modifie mais à son rythme. Certaines évolutions, d’ordre lexical, sont avérées et reçues dans « la langue » - quand c’est possible : ainsi en est-il de beaucoup de professions féminisées. L’Académie va plus loin, elle qui vient tout juste d’envisager la possibilité « d'une plus grande féminisation des titres, des fonctions et des grades ». Voilà qui n’est pas sans intérêt mais qui demande réflexion. Rien à voir cependant avec une écriture inclusive dont le sort est scellé.  •

  • Le français est-il de trop à Montréal ?

     

    Par  Mathieu Bock-Côté

    Cette tribune [22.11] est de celles que Mathieu Bock-Côté donne sur son blogue du Journal de Montréal et que nous reprenons volontiers, souvent, tant elles sont pertinentes, proches de nos propres idées, et collent, de façon vivante, intelligente et claire, à l'actualité la plus intéressante. Il s'agit ici de la situation menacée du français au Québec et comment cela ne nous toucherait pas, ne nous concernerait pas ?  En soi, d'abord.  Mais aussi parce qu'en ce moment même chez nous en France, défaite de la pensée et stupidités linguistiques mortifères que l'on tente de nous imposer, vont funestement de pair.  ?  LFAR  

     

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    La scène s’est passée aujourd’hui à Montréal, mais soyons honnêtes, des scènes comme celles-là, il y en a tous les jours. Après quelques mois de fermeture, la boutique Adidas rouvrait ce matin au centre-ville, sur la rue Sainte-Catherine. L’essentiel de la présentation s’est déroulé en anglais. Certains nous diront probablement, en haussant les épaules, que c’est normal dans une ville qui s’anglicise et où le français est de plus en plus considéré comme une langue de second ordre. Pourquoi s'indigner devant l'inéluctable ? Pourquoi résister à un mouvement qu'on nous présente comme irréversible et poussé par le sens de l'histoire? La plupart du temps, les Québécois se couchent devant cela. Mais le gérant de la boutique, au moment de s’adresser aux gens présents dans la salle, a senti le besoin d’en rajouter en disant : « je vais dire un mot en français pour accommoder la ville de Montréal et les médias francos ». C’était peut-être la provocation de trop. Sur les médias sociaux, ils sont nombreux à avoir exprimé leur écœurement devant une manifestation aussi décomplexée de mépris à l'endroit de ceux qu'on appelle souvent pudiquement les francophones ou les gens d'ici.

    Comment ne pas rager, hurler et gueuler quand on lit une telle saloperie ? Comment ne pas voir dans cette phrase une insulte ? Désolé d'exister ! Désolé de vous embêter, vous qui rêvez d'un monde mondialisé où notre peuple en trop ne vous embêterait plus. Certains annoncent qu'ils feront la grève du magasin. Comment le leur reprocher ? On aurait presque envie d’aller faire un tour à la boutique et de parler français au personnel simplement pour les troubler et les désorienter. En d’autres mots, le gérant s’est plié avec un mélange de mépris et de dédain, à une formalité linguistique locale, avant d’en revenir à l’anglais et de mener une entrevue en anglais avec un invité français – oui, deux francophones ont échangé en anglais dans une ville francophone pour s’assurer que tous les comprennent. Il est beau le progrès ! En d’autres mots, il fallait bien faire une phrase ou deux en français, pour contenter les locaux, et on se surprend probablement qu’ils ne s’en satisfassent pas. En d’autres mots, toujours, on a fait une petite prière linguistique pour saluer les anciens québécois, puisqu’il fallait bien le faire, et on a vite oublié leur présence. Le gérant lui-même était un Québécois francophone. C'est ce qu'on appelle renier les siens.

    Cet événement n’a rien d’une anecdote et tout d’un symptôme. En d’autres mots, il est révélateur. Il nous en dit davantage sur l’état du français à Montréal que bien des études statistiques cherchant à documenter les tendances linguistiques. Résumons : les Québécois francophones, à Montréal, sont désormais traités comme une minorité agaçante, qu’on veut bien accommoder, mais qui ne doivent pas trop en demander. Ils sont des étrangers chez eux et leur langue, pour laquelle ils se sont tant battus, agace désormais ceux qui veulent vivre selon les codes de la modernité nord-américaine, où la différence québécoise est considérée de plus en plus comme folklorique, avant de devenir tôt ou tard inconcevable. Notre minorisation démographique a des effets politiques. Nous sommes passés de bonjour, à bonjour/hi, à hi. Et maintenant, qui dit bonjour commet presque une incivilité. Qui exige d’être servi en français passe pour un rustre, un provincial borné ou même un xénophobe. Et les Québécois francophones eux-mêmes s’assimilent à ce nouveau peuple montréalais qui se définit essentiellement par son rejet du Québec historique, décrété homogène, frileux et ennuyant. C’est peut-être le prix à payer pour ne pas avoir choisi l’indépendance. Quand ils étaient sérieux, les souverainistes n’hésitaient pas à le dire : l’indépendance est essentielle à la survie du peuple québécois.

    Les Québécois sont désormais traités comme un vieux peuple résiduel appelé à se dissoudre grâce au passage du temps. Dans le Canada, le peuple québécois en vient à faire de son autodestruction une marque de progrès. Tôt ou tard, et plus tôt que tard, ils seront appelés à se dissoudre dans la modernité anglophone, mondialisée et diversitaire. L’assimilation s’accélère dans une métropole qui se détache mentalement du Québec. On s’anglicise souvent en franglisant. Puis un jour, on s'anglicise tout simplement. Et ceux qui refusent ce mouvement et y résistent sont présentés comme des retardataires historiques ou des réactionnaires déphasés incapables de s’adapter à une époque qui fait de la-diversité-une-richesse, pour reprendre le slogan consacré. Faut-il s’en surprendre? L’idéologie dominante nomme souvent racisme le simple instinct de survie des peuples qui ne veulent pas se laisser dissoudre par la mondialisation, l’américanisation ou le multiculturalisme à la canadienne. Un jour, défendre la prédominance ou la simple présence du français à Montréal sera assimilé à une position d’extrême-droite. Et ce jour est proche.  

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • Éric Zemmour : « Macron rime avec raison, mais pas avec action »

     

    BILLET - Depuis quelques jours, le chef de l'État multiplie les propos qui font polémique. Ce qui n'est pas pour déplaire au polémiste [RTL 23.11].  Eric Zemmour en donne le détail, les passe en revue, les approuve pour la plupart et montre en quelles contradictions se trouve Macron. L'action ne suit que rarement ses paroles...  LFAR 

     

     

    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge

    Ce n'est pas une rime riche, mais Macron a raison. Macron a raison quand il dit à cette femme marocaine qu'elle doit rentrer chez elle et non demander un asile qui n'est fondé en rien. Macron a raison de serrer la vis des collectivités locales qui, depuis trente ans, ont contribué largement à la hausse des impôts et des emplois publics (...) Macron a raison lorsque le Premier ministre interdit l'usage de l'écriture inclusive dans l'administration.

    Macron a également raison lorsque son ministre de l'Éducation nationale tance les profs qui veulent changer les règles d'accord grammaticaux au nom d'un féminisme militant, alors qu'elles ne sont même pas capables d'enseigner à leurs élèves les règles existantes. Macron a raison lorsque le même Blanquer annonce des sanctions contre un syndicat d'enseignants qui refuse l'entrée aux blancs.

    Enfin, Macron a raison de nommer directement Castaner comme patron de son parti, sans passer par les faux-semblants de la démocratie partisane. C'est l'esprit même de la Ve République avec lequel il renoue. Sauf que Macron rime avec raison, mais pas avec action.  

    Éric Zemmour

    A voir sur Lafautearousseau ...

    « Si vous n'êtes pas en danger, il faut retourner dans votre pays », répond Macron à une Marocaine

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Patrimoine • Notre-Dame de Paris, illuminée

     

    par Gérard Leclerc

    Pour ceux qui croient au Ciel comme pour ceux qui n'y croient pas Notre-Dame est un pur symbole de notre civilisation et de notre Histoire.  LFAR

     

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    L’enthousiasme est unanime. La scénographie projetée sur la cathédrale Notre-Dame de Paris, à l’enseigne de « La Dame de Cœur », a obtenu plein succès, aussi bien de la part du public qui s’est pressé sur le parvis, quatre soirées durant, que de la part de la critique qui n’a pas trouvé de mots assez forts pour exprimer la splendeur du spectacle*. Ainsi Amaury Giraud écrit-il dans Le Figaro : « Le spectacle plonge le spectateur dans une rêverie féerique, à mi-chemin entre promenade narrative et initiation mystique. Car si les explications historiques sauront contenter les adultes en quête d’érudition, l’émerveillement des enfants est lui aussi garanti. La technologie est ici au service d’une poésie visuelle hors normes. » Il convient de féliciter Bruno Seillier, le directeur artistique, à qui l’on doit cette création originale et qui avait déjà fait ses preuves, notamment avec « La nuit aux Invalides ».

    Il est sans doute hasardeux de préjuger de l’effet d’un tel spectacle sur les milliers de personnes qui ont pu y accéder. (À chaque séance, on a, en quelque sorte, joué à bureau fermé. Le parvis étant comble et les organisateurs contraints de refuser d’innombrables candidatures.) Mais l’impression sur les présents était forte et les moins avertis de la dimension spirituelle ont souvent été les plus médusés par ce spectacle de lumières et de couleurs qui faisait ressortir le mystère de « la Dame de Cœur ». Il ne faut pas minimiser la puissance d’attestation spirituelle de la beauté et du témoignage qu’elle projette dans l’âme de tous ceux et de toutes celles qui en sont saisis. L’héritage que nous avons reçu de nos prédécesseurs dans la foi nous met aux prises avec l’inspiration qui a présidé à la construction d’un tel patrimoine.

    Mgr Patrick Chauvet, le recteur de la cathédrale, expliquait, ces jours-ci, que son vœu le plus cher était que les touristes qui visitent Notre-Dame deviennent des pèlerins. Une telle transformation ne peut s’opérer par la seule grâce du monument, il faut que celle-ci soit mise en valeur, explicitée dans un service d’accompagnement, qui restitue au peuple des statues et des vitraux ses références bibliques, évangéliques, ecclésiales. La scénographie constitue un moment fort de cette mission. Elle reprend, à sa façon et avec d’autres moyens, la tradition des mystères qui, au Moyen Âge se déroulaient devant les églises pour mieux faire parler la pierre. N’y a-t-il pas dans la réussite de « La Dame de Cœur » une invitation à se mobiliser pour faire de notre patrimoine religieux l’occasion d’une vaste entreprise de pédagogie spirituelle, préalable à l’évangélisation qui s’impose à notre temps ?   

    * Voir le reportage photographique de Michel Pourny

    Gérard Leclerc

  • Cinéma • L’expérience interdite - Flatliners

     

    Par Guilhem de Tarlé 

    L’expérience interdite - Flatliners, une science-fiction américaine de Niels Arden Oplev

    L’expérience interdite, (interdit aux moins de 12 ans)… Au guichet du cinéma on m’a dit que j’avais manifestement dépassé cet âge. Dommage ! ils auraient dû m’interdire d’entrer. C'est un film d'épouvante et  l'épouvante, pour moi, commence à la vue d'une seringue... alors là j'ai été servi. 

    « Tu meurs et je te ressuscite !»…

    C’est ce que fredonnait mon épouse en sortant de la salle… En fait, elle se trompait puisque, dans L’antéchrist, Brassens chantait « Tu montes sur la croix et je te ressuscite ! ».

    Mais c’est égal, c’est bien le sujet de ce long métrage. 

    Nous avons lu, il y a une trentaine d’années un (ou peut-être plusieurs) livre(s) sur « la vie après la vie » et ces « ressuscités » qui racontent les longs tunnels, la lumière blanche, avec l'impression de flotter et de voler au-dessus de leurs corps.

    Des essais qui, à l'époque, nous avaient d'autant plus intéressés que la grand-mère d'Anne l'aurait vécu, si on peut dire ainsi…

    Elle se serait réveillée dans son cercueil pendant la veillée funèbre... et aurait, elle aussi, évoqué ces mêmes visions… en tout cas, c’est l’histoire - lugubre - qu’on m’a racontée… 

    Il paraît que cette expérience interdite est un remake d’une production de 1990 avec Julia Roberts… Ce nouveau film me semble pêcher par sa longueur (1 h 49) avec de l’outrance dans l’épouvante, et surtout – mon verbe pêcher n’est pas mis par hasard – un discours niaisement moralisateur qui impose aux « revenants » d’aller confesser leurs fautes.

    C’est pourtant mieux qu’un « bon film », même s’il est à interdire aux cardiaques qui risqueraient, eux, de ne pas en revenir.  

  • Film • Le documentaire « La persécution des chrétiens aujourd'hui dans le monde » projeté à Paris

     

    LA PERSÉCUTION DES CHRÉTIENS AUJOURD'HUI DANS LE MONDE. Une éradication sournoise et violente...

    210 millions de femmes, d'hommes et d'enfants, dans 50 pays, sont persécutés en raison de leur foi.

    Imaginez si, sur les 508 millions d'habitants d'Europe, les Français, les Italiens, les Allemands et les Belges étaient chaque jour en bute aux pires maltraitances : bastonnade, lapidation, tortures en tous genres, viols, emprisonnement, discrimination, assassinat. Sur simple dénonciation, pouvant à tout moment être accusés de blasphème. Et cela, dans le silence assourdissant des États, et des Commissions des droits de l'homme de l'ONU, et de l'Union européenne.

     Le film entend montrer ce que recouvre le terme générique de "persécutions" avec l'aide de témoins ; comprendre pourquoi au XXI° siècle on tue des chrétiens ; mettre à jour la faillite des États, la disparition de la liberté religieuse et de conscience, promise en 1948 avec la Déclaration universelle des Droits de l'Homme. Il tente aussi d'y voir plus clair avec la charia négatrice de la liberté religieuse, pourtant acceptée comme référence au sein des organisations internationales.

    Prenez 90 minutes de votre temps, et venez découvrir l'ethnocide qui se déroule à un jet de pierre de notre conscience. Car, si rien n'est fait pour arrêter le flot destructeur, plus tard, que restera-t-il des chrétiens en dehors des lieux sanctuarisés ? Si un tel malheur arrivait vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas.

    UNE SEULE SALLE A PARIS

    À compter du 15 novembre 2017

        Le complexe cinéma le LUCERNAIRE

        53, rue Notre Dame des Champs 75006 Paris

    Séances mercredi et jeudi à 20 h 30. Vendredi, samedi et dimanche :

    14 h 30 - 16 h 30 - 18 h 30 - 20 h 30

    L'on peut acheter le billet d'entrée sur Internet en tapant réservation cinéma Lucernaire.

     

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Famille de France • Prince Jean : «  Un livre plein de sagesse »

    Le Jugement de Salomon

       

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    Je suis tombé ces jours-ci sur ce texte du Livre de la Sagesse. Il m’a semblé d’actualité.
     
    Je n’y ajoute aucun commentaire et vous en laisse la lecture. 
     
     
     
     
    « Écoutez, ô rois, et comprenez ;
    instruisez-vous, juges de toute la terre.
        Soyez attentifs, vous qui dominez les foules,
    qui vous vantez de la multitude de vos peuples.
        Car la domination vous a été donnée par le Seigneur,
    et le pouvoir, par le Très-Haut,
    lui qui examinera votre conduite
    et scrutera vos intentions.
        En effet, vous êtes les ministres de sa royauté ;
    si donc vous n’avez pas rendu la justice avec droiture,
    ni observé la Loi,
    ni vécu selon les intentions de Dieu,
        il fondra sur vous, terrifiant et rapide,
    car un jugement implacable s’exerce sur les grands ;
        au petit, par pitié, on pardonne,
    mais les puissants seront jugés avec puissance.
        Le Maître de l’univers ne reculera devant personne,
    la grandeur ne lui en impose pas ;
    car les petits comme les grands, c’est lui qui les a faits :
    il prend soin de tous pareillement.
        Les puissants seront soumis à une enquête rigoureuse.
        C’est donc pour vous, souverains, que je parle,
    afin que vous appreniez la sagesse
    et que vous évitiez la chute,
        car ceux qui observent saintement les lois saintes
    seront reconnus saints,
    et ceux qui s’en instruisent
    y trouveront leur défense.
        Recherchez mes paroles, désirez-les ;
    elles feront votre éducation. »  

     

    Jean de France, duc de Vendôme
    Domaine Royal de Dreux le 25 novembre 2017

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    Vitrail de la Chapelle Royale de Dreux

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  • Cinéma - Théâtre • Robert Hirsch : le Parcours d’un Monstre Sacré

     

    Par Bruno Stéphane-Chambon

     

    Les étapes d’un chemin théâtral qui dura 68 ans 

    Robert Manuel, brillant acteur et metteur en scène, s’amusa avec Les Précieuses Ridicules en confiant à un jeune lion arrivé dans la Troupe de la Comédie Française, le rôle de Jodelet. Nous étions en 1949 et le résultat fut désopilant.

    Doué d’une gestuelle chaplinesque et d’un sens des ruptures inédites, un acteur était né : Robert Hirsch !

    Deux ans plus tard, Jacques Charon, met en scène Micheline Boudet dans La Double Inconstance de Marivaux, avec dans le rôle d’Arlequin, le nouveau venu qui est alors révélé au grand public.

    Le metteur en scène réitère son choix en 1956, avec Les Fourberiein memorias de Scapin, mais peut être trop ébloui par les facéties de son nouvel ami, lui laisse une liberté totale qui se traduit par deux réactions contradictoires : le public se tord de rire devant certains « gags » superfétatoires et le soir de la Générale, la Cour des amis laudateurs envahit la loge pour encenser l’interprète du rôle-titre.

    Entre discrètement, André Brunot, immense acteur, 351eme sociétaire de l’auguste Maison, doyen de 1939 à 1944 et surtout un des meilleurs professeurs du Conservatoire.

    Une fois la liesse des admirateurs mondains, il se lève et adresse cet avertissement à l’un de ses élèves les plus doués, cette terrible sentence : Pas avec Molière ! Robert Hirsch saura tenir compte de cet avertissement.

    Jean-Paul Roussillon, après une lecture approfondie de la face pessimiste de Molière montera Georges Dandin et confiera le rôle à Robert Hirsch qui l’exécutera avec scrupule en n’éludant pas la dernière réplique : Ah ! je le quitte maintenant, et je n’y vois plus de remède, lorsqu’on a comme moi épousé une méchante femme, le meilleur parti qu’on puisse prendre, c’est de s’aller jeter dans l’eau la tête la première. De ce fait il ne s’agit pas d’une boutade, le personnage se dirige lentement hors de scène, vers une rivière suggérée pour aller se suicider…

    Mais en 1970, tout Paris et Province se précipitent pour assister à la pièce : Un fil à la patte, mis en scène par Jacques Charon avec Jean Piat et Robert Hirsch dans lequel ce dernier interprète le rôle de Bouzin !

    A l’entracte les vespasiennes étaient prises d’assaut, tant le rire suscite des mictions incontrôlables !

    En 1972, la grande épreuve !

    Terry Hands, Membre de la Royal Shakespeare Company, va mettre en scène Richard III, de William Shakespeare dans une traduction de Jean-Louis Curtis à La Comédie Française.  Le metteur en scène est exigeant, il demande à ses acteurs de manier des épées du même poids que celles utilisées à l’époque, la respiration propre au texte du théâtre élisabéthain est de rigueur, tous les déplacements seront motivés, autant dans la gestuelle que par l’immobilité dans les monologues. Robert Hirsch s’y soumet, il y travaille sans cesse et devient l’un des meilleurs interprètes du rôle du Roi Maudit, Richard III.

    Quittons La Comédie Française pour assister en 1992 au Misanthrope de Molière, mise en scène par Francis Huster au Théâtre Marigny. Le rôle d’Oronte est considéré comme secondaire. Robert Hirsch le transfigure. Il n’est pas seulement un fat ni homme de Cour, il est un grand noble lettré et éperdument amoureux. C’est un personnage de caractère.

    Le Misanthrope

    Acte I scène II

    En présence d’Alceste et Philinte. :

    ORONTE

    J’ai su là-bas que, pour quelques emplettes

    Éliante est sortie, et Célimène aussi :

    Mais, comme l’on m’a dit que vous étiez ici,

    J’ai monté, pour vous dire, et d’un cœur véritable,

    Que j’ai conçu pour vous, une estime incroyable ;

    Et que, depuis longtemps, cette estime m’a mis

    Dans un ardent désir d’être de vos amis.

    Oui, mon cœur, au mérite, aime à rendre justice,

    Et je brûle qu’un nœud d’amitié nous unisse :

    Je crois qu’un ami chaud, et de ma qualité,

    N’est pas, assurément, pour être rejeté.

    C’est à vous, s’il vous plaît, que ce discours s’adresse.

    Ce moment de théâtre fut exceptionnel, l’acteur arrive hors de souffle compte tenu de sa hâte à présenter son hommage, il est grand seigneur, mais reprend sa phrase de salutation avec affection. Il ralentit son débit dans sa déclaration d’amitié et met un blanc entre chaque mot. Sa gestuelle devient ample, plus proche de la pantomime que de l’action. Chaque mouvement de son corps est un signifiant et signifié. En douze vers, Robert Hirsch renoue par ses silences et verbes Molière avec le Théâtre Nô.

    En 1992 il reçut le Molière du comédien pour ce second rôle dans Le Misanthrope.

    Comment ne pas saluer quelques années plus tard, en 2006 : Le Gardien d’Harold Pinter, mise en scène par Didier Long au Théâtre de l’Œuvre puis au Théâtre de Paris en 2007. Son interprétation nous tétanisait sur nos fauteuils et le répertoire de ses émotions étaient à l’infini.

    Intrépide, il joue de 2009 à 2011, La Serva amorosa de Carlo Goldoni, mise en scène par Christophe Lidon, au Théâtre Hébertot, au Théâtre du Gymnase, puis en tournée.

    De 2012 à 2016 il sera Le Père de Florian Zeller, mise en scène par Ladislas Chollat, au Théâtre Hébertot, à la Comédie des Champs-Élysées puis au théâtre de l’Œuvre.

    Le Vieux Lion du Théâtre est mort le soir du 16 novembre 2017. On ne l’entendra plus rugir dans la formidable jungle du Théâtre. 

    Robert Hirsch est né le 26 juillet 1925. Il était Sociétaire Honoraire de la Comédie-Française. Il avait suivi les cours du Conservatoire et entra à la Comédie-Française dont il devint les 420ème sociétaire en 1952. Il quitta la Maison de Molière le 28 février 1974 et devint Sociétaire Honoraire, après avoir interprété plus de 60 rôles. Par la suite, il devint un des acteurs les plus adulés sur les planches du Théâtre privé. En parallèle, il participa à plus de 26 films, dont en 1964 Pas question le samedi d’Alex Joffé dans lequel il joua 13 personnages, et Trai­te­ment de choc d’Alain Jessua dans lequel il donnait la réplique à Alain Delon. On ne saurait omettre sa participation à 26 œuvres de télévision dont en 1972, Kean, un roi de théâtre de Marcel Moussy dans le rôle-titre.

    Les Récompenses furent nombreuses :

    1972 : Prix du Syndicat de la critique : meilleur comédien pour Richard III

    Césars 1990 : César du meilleur acteur dans un second rôle pour Hiver 54, l’abbé Pierre

    1992 : Prix du Brigadier : Brigadier d’honneur pour l’ensemble de sa carrière

    Molières 1992 : Molière du comédien dans un second rôle pour Le Misanthrope

    Molières 1992 : Molière d’honneur pour l’ensemble de sa carrière

    Molières 1997 : Molière du comédien dans un second rôle pour En attendant Godot

    Molières 1999 : Molière du comédien pour Le Bel Air de Londres

    Molières 2007 : Molière du comédien pour Le Gardien

    Palmarès du théâtre 2013 : Prix d’honneur

    Molières 2014 : Molière du comédien dans un spectacle de théâtre privé pour Le Père.

    Robert Hirsch a été élevé au rang de Commandeur des Arts et des Lettres le 5 décembre 2006.  

    Bruno Stéphane-Chambon

    Politique magazine