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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1295

  • Dimanche après-midi, la basilique Saint-Denis nécropole des rois de France envahie par des migrants ! Images ...

    Le monument de Louis XVI et Marie-Antoinette 

     

    Voile islamique, mégaphone… une horde envahit la nécropole royale de Saint-Denis.

     

    Il est donc autour de 15 heures, dimanche après-midi. Quatre-vingts personnes envahissent dimanche après-midi la basilique de Saint-Denis pour protester contre le projet de loi du gouvernement « Asile Immigration ».

    La vidéo montrant cette invasion de la basilique tourne sur les réseaux sociaux. Brut de fonderie, pas de commentaires, pas de trucage, pas de fake new. La réalité. Des gens qui courent, hurlent, rigolent, sifflent, aboient dans le mégaphone, déploient une banderole à l’intérieur de l’église. 

    La messe qui devait avoir lieu a été annulée. 

    Derrière cette manifestation, en forme de profanation, l’extrême-gauche n’est pas loin. Après évacuation de l’église, ce « collectif » se déporta devant le commissariat de police où l’on put apercevoir le député de la France insoumise Eric Coquerel. 

    Croit-on que ces gens-là s'en tiendront là ? La Seine-Saint-Denis est un bastion, un fief. Un territoire islamique ? Nous verrons bien !  •  

     
    Source de l'information Boulevard Voltaire
  • Mayotte ou le mal français

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

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    Depuis que la France l’a achetée à son sultan en 1841, Mayotte a manifesté de façon réitérée un désir évident de rester dans le giron français de façon à échapper à la mainmise des Comores.

    Attachement intéressé, bien sûr, mais bien compréhensible, et même sympathique pour certains politiques de métropole. Les deux consultations référendaires organisées sous la présidence de M. Giscard d’Estaing en 1974 et 1976 ont ainsi suscité l’enthousiasme jusque dans la mouvance « nationale » la plus large (on se rappelle l’engagement de Pierre Pujo, directeur d’Aspects de la France). Plus aucun enthousiasme mais un scepticisme certain chez les mêmes trente-cinq ans plus tard lors du référendum sur la départementalisation. Et cela, malgré le fait que l’archipel de Mayotte représente tout de même un intérêt certain du point de vue stratégique et pour les zones de pêche. 

    C’est qu’entretemps l’Etat républicain avait montré toute son impéritie : Mayotte était devenue l’exutoire migratoire des Comores, pays misérable, hostile à ce que, conforté par diverses résolutions du machin onusien, le gouvernement de Moroni ne cesse de nommer « la présence illégale de la France à Mayotte ». C’est lui, pour l’instant, le grand gagnant de la situation pré-insurrectionnelle de l’archipel : il en fait porter la faute à l’incurie française, ce qui est objectivement exact, nos autorités n’ayant jamais pu ni su prendre les dispositions nécessaires ; mais, d’un autre côté, il y participe activement puisqu’il favorise l’émigration sauvage de ses propres citoyens vers le département français, organisant même avec cynisme un départ et un voyage souvent mortel vers l’Eldorado colonialiste. 

    mayotte,mme girardin,maternité de mamoudzouMayotte, département le plus pauvre, est aussi celui qui connaît, du fait de l’immigration clandestine le plus fort taux de fécondité et la plus forte progression démographique. On comprend que cela ne pourra pas durer longtemps. L’intérêt des événements actuels, c’est que la population mahoraise autochtone participe dans sa quasi-totalité à un mouvement de contestation radicale qui lie l’insécurité ultra-violente dont elle est victime aux dizaines de milliers d’immigrés clandestins qui sont en train de s’approprier l’archipel. Le gouvernement parisien est donc, enfin, mis devant ses responsabilités. Et, divine surprise, Mme Girardin, ministre des Outre-mer, affirme devant les micros qu’on ne peut accepter que la population d’un pays soit, ou menace d’être, majoritairement étrangère. 

    Même si la mesure envisagée, l’extra-territorialisation de la maternité de Mamoudzou, ne résoudra pas le problème - sur le fond d’abord parce que la France étant un Etat de droit, elle pourrait bien être jugée inconstitutionnelle ; dans les faits ensuite parce qu’elle n’empêcherait pas les femmes comoriennes de venir accoucher n’importe où à Mayotte - la seule évocation de cette mesure constitue une avancée importante parce qu’elle contribue à briser le tabou mortifère d’un droit du sol idéologique. En cela, l’affaire de Mayotte peut être grandement utile à l’ensemble d’un pays sur lequel pèse quarante années d’une immigration voulue et théorisée par nos « élites ». Cette terre lointaine, malgré qu’on en ait, a quelques chose de tragiquement français.   

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (26)

    Travailleur immigré au travail chez Renault Cléon 

     

    2293089609.14.jpgNous terminons ici la publication de cette série magistrale qui forme un ensemble à lire en entier : une étude de Pierre Debray parue en novembre 1985 dans le mensuel Je Suis Français, sous le titre Une politique pour l'an 2000.

    Sa lecture aura enrichi ceux qui l'auront faite. Elle explique aux lecteurs qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.

    A l'issue de la parution de cette étude, Pierre Debray avait encore donné à Je Suis Français un entretien complémentaire et conclusif. Nous le publierons demain mardi.  LFAR

    Lire la suite

  • Notre avant-guerre ?

    La Chine investit près de 200 milliards de dollars/an pour son armée

     

    Ce que nous écrivions il y a 6 mois (19.09.2017) sur cette sorte d'atmosphère d'avant-guerre qui s'étend sur le monde, nous n'avons aucune raison de le démentir... Il semble au contraire que grandit une certaine prise de conscience dans les diverses opinions de l'aggravation des tensions et de la dangerosité du monde. Comme si ce n'était pas suffisant, et comme ce fut le cas dans les années 30 du siècle dernier, les va-t-guerre sont bruyants. Tel François Hollande tout récemment qui plaide pour une intervention française en Syrie. Faudrait-il que nous bombardions Damas avec les Américains, et seuls au besoin ? Cette folie est prônée ici et là. Les gens sages optent pour la paix.   LFAR 

    Publié le 19 septembre 2017 - Actualisé le 19 mars 2018

    En deux mots.jpg

    Périodiquement, il faudrait relire Giraudoux, esprit sage et subtil, bienveillant et souriant aux misères des hommes et des peuples, à leurs insuffisances et à ces fatalités qui, à intervalles réguliers, les conduisent dans de terribles malheurs. Par exemple les guerres modernes. Giraudoux en savait quelque chose, qui en avait vécu deux. Mondiales, pour la première fois. Mais on ne lit plus Giraudoux, on l'a oublié ou presque, on ne joue plus son théâtre. A notre société il manque la culture et au théâtre un Jouvet, qui avait fait de Giraudoux l'auteur dramatique de sa vie. 

    Ce qui nous a rappelé Giraudoux ces temps derniers, ce sont les prodromes d'une guerre, qui montent de l'actualité avec leur lot de ridicules, de dérision et de sourde inquiétude. C'est ce dont Giraudoux a superbement traité dans La guerre de Troie n'aura pas lieu. Et qui finalement aura lieu comme chacun sait. 

    Entre 1870 et 1914, on avait déjà cru une nouvelle guerre impossible. On pensait que le perfectionnement des armes la rendait trop meurtrière pour qu'elle fût tentée. On le croyait encore le 2 août 1914. Mais la guerre éclata quand-même le 3. Entre les deux conflits mondiaux on recommença : la tragédie avait été trop terrible entre 1914 et 1918, elle avait fait un trop grand nombre de morts - autour de 20 millions - pour qu'une guerre pût encore se produire. Et aussi on avait créé la Société des Nations, la SDN, ancêtre de notre ONU, pour, de toute façon, l'empêcher. Dérisoire illusion ! Hubert Védrine l'a fort bien dit : les institutions internationales ne sont que des lieux de rencontre. 

    Les grands conflits sont en général précédés de guerres dites régionales. La guerre d'Espagne, où les armées européennes, sauf la nôtre, s'étaient essayées, sur terre et dans le ciel, s'est terminée le 1er avril 1939 ; la Seconde Guerre mondiale éclata le 1er septembre. Nous avons aujourd'hui la guerre de Syrie, dont Eric Zemmour a dit - peut-être avec raison - qu'elle est notre guerre d'Espagne. Mauvais présage … Les aviations russe, américaine et accessoirement française, se croisent dans le ciel syrien, au risque, d'ailleurs, de s'y affronter. Des militaires de mêmes nationalités s'affairent sur son sol.  

    Précèdent aussi les conflits majeurs, ces rencontres entre « grands » où l'on fait assaut de pacifisme et de bons sentiments. Giraudoux, toujours, a restitué cette dramaturgie singulière dans La Guerre de Troie n'aura pas lieu, avec une infinie délicatesse et une lucidité amusée. En 1938, il y avait eu Munich. Nous avons les G7, les G 20, et les conférences au « format Normandie ». Trump, Poutine et Xi Jinping se sont rencontrés à Hambourg en 2017 ; les membres, plus chanceux, du G7 se sont offerts Taormine comme jadis on se retrouvait à Locarno. 

    La politique des « sanctions » fait aussi partie de la panoplie des avant-guerres. Comme il y eut, autour de 1935-1937, les sanctions contre l'Italie, aux funestes conséquences, nous avons les sanctions américaines contre Cuba et les sanctions, d'ailleurs réciproques, des « démocraties » contre la Russie, ou contre l'Iran et, aujourd'hui, les sanctions votées à l'ONU, contre la Corée du Nord. 

    Ajoutons encore à la panoplie des avant-guerre la prolifération des régimes autoritaires. Nous les avons, à Moscou, à Pékin, à Washington et, en un sens, à Paris qui a son Jupiter ... 

    C'est maintenant dans le Pacifique que semble s'être déplacée la perspective de grands affrontements. Loin de notre Europe, et c'est tant mieux. Les missiles de Pyongyang survolent à intervalles rapprochés le Pacifique et le Japon lui-même, qui d'ailleurs, avait occupé jadis la Corée. Elle ne l'a pas oublié. Les 160 000 Américains de l'île de Guam vivent dans la peur qu’un missile nord-coréen leur tombe dessus. Mais chacun sait que derrière la Corée du Nord il y a l'immense Chine et derrière la Corée du Sud et le Japon, les Etats-Unis. Contenue, pour un temps dont on ne peut dire combien il durera, par des motivations commerciales et financières, la rivalité sino-américaine n'en est pas moins un phénomène grandissant, derrière les sourires et les poignées de main. 

    Ces motivations pacifico-pragmatiques, toutefois, n’empêchent pas la course aux armements, dont on croit qu'on ne se servira jamais, comme on avait pensé jadis que la guerre de Troie n'aurait pas lieu. Ni celle de 14-18. Ni celle de 39-45 ! La course aux armements caractérise aussi les avant-guerres et nous conseillerons aux sceptiques de considérer l’ampleur et l’accroissement, étonnants pour les optimistes, des budgets militaires des grandes puissances d’aujourd’hui : les 622 milliards de dollars américains, que Trump vient de décider d’augmenter de 7% ; les presque 200 milliards de dollars chinois ; le programme militaire indien, en passe de rejoindre la Chine sur ce terrain ; sans compter l’éventuel réarmement du Japon, d’ailleurs déjà entamé. Que pèsent, en comparaison, les 44 milliards français et les 48 milliards russes ? 

    Justement, si le pragmatisme devait être abandonné, si un conflit majeur venait à éclater un jour ou l’autre dans les régions du Pacifique que nous avons évoquées, il ne faudrait pas dénier à l’Europe, qui s’est si longtemps épuisée à se battre chez elle, notamment la France, la chance de se trouver, pour une fois fort éloignées du théâtre du conflit, ni, nonobstant toutes alliances,  le droit de s’en tenir soigneusement à l’écart. Chacun sait que la guerre de Troie n’aura pas lieu. Mais si elle avait lieu tout de même ? Nous devrions dire comme Louis XV et rester sur le mont Pagnotte.  • 

     Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien ci-dessous

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Où Jacques Bainville nous rappelle que l'Histoire est tragique et qu'elle ne finit pas

     

    « Ceux qui ne croient pas à la possibilité de la guerre, des invasions, des annexions, des écroulements d'empires, croient en somme à la stabilité du monde tel qu'ils l'ont connu et à l'éternité de la carte de géographie telle qu'ils l'ont vue dessinée à l'école. Quand les catastrophes arrivent, les mêmes n'admettent pas que ce puisse être sérieux et pensent toujours que le monde ne va pas tarder à rentrer dans son assiette, comme les fleuves rentrent dans leur lit après une inondation. » 

    Jacques Bainville 

    L'Action française, 3 mai 1918.

    Nous avons seulement pris la liberté de mettre au présent cette phrase écrite au passé, à l'issue de la Grande Guerre. 

  • Grenoble ce lundi 19 mars, Centre Lesdiguières : soirée exceptionnelle de 2 conférences dont l'une d'Hilaire de Crémiers

     

    Soirée exceptionnelle organisée avec le Cercle Dauphinois de Documentation et de Communication Culturelle et Alliance Royale du Dauphiné).

    Dès 18h30, une première conférence évoquera le dernier Connétable de France, François de Bonne, Duc de Lesdiguières. lequel a légué son nom à notre association. Ce prince oublié fut un grand serviteur de la France, des rois Henri IV et Louis XIII. Avec Jean Nemoz-Rajot, nous retracerons sa vie, ses exploits de chef de guerre et d’homme politique, ses réalisations de bâtisseur, d’administrateur du Dauphiné et de stratège, de pacificateur des esprits après l’édit de Nantes. Nous tacherons de retenir ensemble quelques leçons d’actualité pour notre temps.

    A 20 heures, seconde conférence, ce sera à Hilaire de Crémiers, directeur de Politique Magazine et Rédacteur en chef de la Nouvelle Revue Universelle, de traiter de la question : Où va la France ?
    Après une revue de l’état de notre pays, Hilaire de Crémiers tentera de discerner comment la France, afin de servir le bien commun et renouer avec sa vocation dans le concert des nations, pourrait réinventer les voies du bon sens, du sens politique et social, du sens de son destin de communauté la plus large en paix et en harmonie avec ce qui lui a toujours permis de vivre et prospérer.
    Venez ombreux et invitez largement autour de vous !  

    Un buffet convivial suivra nos échanges. Inscriptions souhaitées avant le samedi 17 mars

     

    CONTACT

    centreslesdiguieres@laposte.net

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Famille de France • Prince Jean : Mise au vert, conversations sur les questions agricoles, lecture de la presse américaine ...

     

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    Mise au vert 

    Nous rentrons après quelques jours à la montagne pour retrouver notre chère ville de Dreux.

    1-Les-Alpes-Bernoises-sous-la-neige-et-le-soleil-c-Gens-de-France-e1520978508323-768x1024.jpgNous étions partis dans les Alpes Bernoises. Un petit coin charmant aux petits villages étalés et aux pentes douces. Un joli endroit et paisible par-dessus tout, très agréable pour une famille avec des enfants en bas âges.

    Bien sûr nous avons mis à profit ces quelques jours pour améliorer notre niveau de ski, excepté Joseph. Pour ma part, j’ai eu l’occasion, grâce à de très bons amis de Philomena, de pouvoir suivre un professeur de ski, ce que je n’avais pas fait depuis longtemps, ayant passé une partie de mon enfance à la montagne, lorsque nous habitions près d’Annemasse.

    2-Montée-en-alpage-en-famille-300x225.jpgCe professeur de ski s’avérait être un agriculteur de la région. Il possédait une petite exploitation de vaches à lait spécialisée dans la production de fromages ayant remporté des prix internationaux. Nous avons donc abordé la question agricole, notamment la question des marchés de plus en plus globalisés avec de nombreux concurrents de grandes tailles. La seule solution pour lui passait par la production d’un lait d’une qualité irréprochable, avec une exploitation soumise à une comptabilité stricte et un système sanitaire avec des moyens de contrôle des plus avancé scientifiquement et techniquement. Nous avons aussi abordé la question écologique, notamment la pression sur les troupeaux d’une population de lynx toujours plus nombreuse. Un peu ce que nous commençons à avoir chez nous avec les loups. Une discussion de bon sens faisant plaisir à voir, loin des idéologies avancées par des personnes qui malheureusement, souvent, n’y connaissent rien.

    3-LAmérique-de-D.-Trump-c-The-Hill-Getty-Image-300x168.jpgL’autre activité de ces quelques jours a été pour moi la lecture des journaux américains : le Financial Times, le Wall street journal, le Herald Tribune. Deux sujets ont particulièrement retenu mon attention. Le premier intitulé « Government spending discourages work » de E. Lazeard (professeur d’économie à l’Université de Stanford et président de l’Association des Conseillers Economiques de la Présidence Américaine) présentait un tableau qui corrélait la proportion d’impôt dans le PIB et les heures travaillées. Plus la proportion d’impôt dans le PIB était importante, moins il y avait d’heures travaillées. L’autre, plus politique, s’attachait à analyser la présidence de D. Trump. L’auteur, Joseph Epstein, sous le titre « The only good thing about Donald Trump is all his policies » y disait approuver à peu près tout ce qu’il avait fait (la nomination de Neil GORSUCH à la Cour suprême, le transfert de l’ambassade américaine vers Jérusalem, la suppression des lois contraignantes pour le commerce, la réforme fiscale) et désapprouver à peu près tout ce qu’il avait dit.

    Je trouve toujours intéressant de regarder ce qui se dit ailleurs. C’est souvent loin de ce qui se dit chez nous. Je pense en tout cas que ça permet de prendre un peu plus de recul.      

      

    Jean de France, duc de Vendôme
    Domaine Royal de Dreux le 13 mars 2018

    Le site officiel du Prince Jean de France

  • Philippe de Villiers : Menaces sur le Puy du Fou à cause d'un arrêté liberticide du ministère de la Culture !

     

    Le fondateur du Puy du Fou s'insurge contre « l'arrêté liberticide » du Ministère de la culture qui, « sous la pression de la CGT-Spectacle », menace l'existence même du Puy du Fou. 

     

    cb41b84ef8f7e31b3ecc0a20f872c4d3.jpg« Il faudra des autorisations annuelles, un registre, un pointage central, etc.

    Il n’est pas question de remplacer les bénévoles par des professionnel. Or, le Puy du Fou est un démenti vivant à l’opposition entre amateurs et professionnels.

    C’est le principe même de cette idéologie mortifère qu’il faut dénoncer : c’est le principe de la gratuité dans la société qui est menacé. Une société sans gratuité est une société qui meurt de froid ! Ces gens-là sont des dinosaures du soviétisme ! »

    Philippe de Villiers, vous avez visé ce matin un arrêté du ministère de la Culture encadrant davantage l’activité du bénévolat dans le spectacle vivant.
    Pour quelle raison avez-vous déclaré que cela programmait la mort du Puy du Fou ?

    À la demande et sous la pression de la CGT spectacle, le ministère de la Culture a repris un vieux projet qui consiste à dire que ce que les bénévoles font dans le spectacle vivant est soustrait au travail des professionnels salariés, et notamment des intermittents.

    Cet arrêté liberticide apporte des éléments nouveaux d’encadrement à ce que le ministère appelle « la pratique amateur », pour ne pas prononcer le mot bénévolat.
    Premièrement, pour interpréter un spectacle vivant, il faudra une autorisation annuelle du ministère de la Culture. Elle prendra la forme d’une convention dont on connaît mal encore le cahier des charges. On sait déjà qu’il faudra donner l’identité et la nature du spectacle. Je crains le pire !

    Ensuite, il faudra un pointage des acteurs. Pour le Puy du Fou, c’est 4000 membres actifs ! Imaginez le pointage avec un grand registre central à la régie du Puy du Fou. C’est de la folie pure !

    Et enfin, le plus grave est que le nombre de séances est contingenté par bénévole et pour l’ensemble. On ne peut pas aller au-delà de huit séances avec des bénévoles. Chaque bénévole ne peut pas participer à plus de trois spectacles dans l’année. Le Puy du Fou ne peut pas appliquer cet arrêté. C’est donc la fin du Puy du Fou !

    À la suite de l’article paru dans le Figaro, le ministère de la Culture s’est ébroué. Il semblerait que l’arrêté pourrait être aménagé pour qu’il soit praticable sans être liberticide. 

    Si cet arrêté est mis en place, on peut imaginer qu’un spectacle comme La Cinéscénie aura beaucoup de mal à se jouer…

    Ce sera fini. Il n’est pas question de remplacer les bénévoles par des professionnels.

    Le Puy du Fou n’est que la pointe-de-diamant. C’est le principe même de bénévolat culturel, voire social, qui est dans l’œil du cyclone, de même que le principe de la gratuité dans la société.

    Une société sans gratuité est une société qui meurt de froid. Derrière tout cela, il y a une idéologie mortifère. Il faut la dénoncer. C’est la raison pour laquelle ce matin j’ai lancé avec d’autres un appel dans Le Figaro. Pour l’instant, beaucoup de gens naïfs ne se sentent pas concernés. Ils vont très très vite comprendre. Toutes les chorales par exemple vont disparaître.

    La CGT est l’idiot utile du capitalisme. Comment le voyez-vous ?

    Leur attitude est aberrante. Le Puy du Fou a 600 intermittents du spectacle. Opposer les professionnels aux bénévoles dans le spectacle vivant est une aberration. Le Puy du Fou apporte un démenti vivant à cette opposition.
    Ces gens-là sont des dinosaures de l’Union soviétique qui ne pensent que par l’Ancien Monde du soviétisme. Ils appellent la pratique amateur, l’ennemi du professionnalisme. À chacun son statut des cheminots.   

    (Boulevard Voltaire, 14.03.2018)
  • Ça continue à grimper pas mal sur Lafautearousseau !

     

    Courbe des visites - Période du 9 au 15 mars 2018 

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  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Culture • Prendre la francophonie au sérieux

    Philippe Couillard, Premier ministre du Québec et Emmanuel Macron 

     

    Par  Mathieu Bock-Côté 

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgDans cette tribune du Journal de Montréal [8.03] Mathieu Bock-Côté plaide pour la francophonie et, en même temps, pour l'identité québécoise. Nous ne pouvons que nous sentir à l'unisson, par raison et par sentiment. Car en la matière les puissances du sentiment qu'invoquait Barrès en son temps comptent encore au nôtre.  LFAR  

     

    501680460.5.jpg

    Dans le cadre de sa tournée en France, Philippe Couillard a eu l’occasion d’aborder avec Emmanuel Macron la question centrale de la francophonie pour notre siècle.

    Devant la mondialisation anglo-saxonne, qui est le vecteur de l’impérialisme américain, quel peut être le rôle des peuples de langue française, et comment peuvent-ils s’organiser pour résister à un mouvement qui pousse à l’homogénéisation du monde et qui risque à terme de dépersonnaliser tous les pays en les réduisant à un triste folklore.

    Macron

    Emmanuel Macron, comme à son habitude, n’a pas témoigné d’une sensibilité particulière à cette question en disant que la chance des francophones, c’était de parler l’anglais. 

    Depuis son arrivée sur la scène politique, on a compris que la question de la francophonie ne se classait pas parmi ses priorités. En janvier 2017, alors qu’il était candidat à l’Élysée, il avait prononcé dans une université allemande un discours en anglais, comme s’il concédait par là que c’est à travers la langue anglaise que les peuples européens sont appelés à se rencontrer et à construire un avenir commun. 

    De ce point de vue, Macron représente bien l’anglomanie délirante d’une partie des élites françaises, qui font de leur anglicisation un symbole de leur modernité. On peut n’y voir qu’une coquetterie chez un peuple à ce point assuré de son identité qu’il peut s’amuser à angliciser tous les mots relevant de la technologie ou de l’économie. Une certaine France semble s’imaginer qu’en anglicisant ses élites, elle sera gagnante dans la mondialisation.

    Étrange message : est-ce en s’effaçant qu’on s’affirme ?

    Les Québécois sont peut-être les meilleurs gardiens de l’esprit véritable de la francophonie.

    Depuis plus de 250 ans, nous menons une lutte pour assurer notre survie comme peuple de langue et de culture françaises en Amérique. Enracinés au nord de l’empire américain, enfermés dans une fédération qui les nie, les Québécois incarnent bien le désir des peuples de demeurer eux-mêmes et de poursuivre leur aventure sans se laisser avaler par de puissants voisins.

    Et tel est l’esprit de la francophonie aujourd’hui : elle doit incarner la résistance à une mondialisation destructrice qui impose partout la même langue, les mêmes chansons, les mêmes enseignes, les mêmes saveurs.

    Québec

    Elle doit assurer la promotion de la langue française, mais aussi servir de bannière de ralliement pour les peuples qui ne veulent pas se laisser américaniser en surface et en profondeur.

    Le grand écrivain tchèque Milan Kundera a déjà parlé de la condition des petites nations. Il en donnait la définition suivante : une petite nation se caractérise par sa précarité existentielle. Elle sait qu’elle peut disparaître, que sa culture est fragile, mais précieuse. Elle fait de sa défense un projet de civilisation.

    Et c’est ici que la France a un rôle immense à jouer. Elle seule peut incarner à l’intérieur du monde occidental une résistance globale à l’empire américain. Encore doit-elle le vouloir. Et pour cela, son président doit en être conscient.     

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • Livres • Crépuscule ou aube ?

     

    Par Laurence De Crémiers

     

    dernieres-nouvelles-de-l-homme-et-de-la-femme-aussi.jpg« L’humour est la politesse du désespoir ». Le mot de Chris Marker vient à l’esprit quand on ferme le nouveau livre de Fabrice Hadjadj.

    Il s’agit d’une compilation de chroniques parues de 2015 à 2017 dans Avvenire pour leur traduction italienne, et sur le site français de la revue Limite. Courts chapitres dont les titres sont aussi insolites que « Lumière du gros orteil » ou « Petit discours sur le dialogue ».

    L’essentiel : l’émerveillement comme antidote au culte de la technoscience. La contemplation du renouveau du printemps, la marche sur le trottoir en tenant son enfant par la main, voilà qui s’oppose à la soumission absurde, à l’éparpillement, à la dislocation, à l’individualisme, à « la dépossession permanente ».

    Fabrice Hadjadj observe dans l’abus technologique la déstructuration du temps, l’éclatement des familles, le règne de l’impatience et du pulsionnel, et même au-delà « les liens profonds, structurels » entre État islamique et État technocratique.

    « Les gentilles propositions transhumanistes » sont décrites avec leurs conséquences : la remise en cause de l’avenir de la parole, le statut d’éternel adolescent qui a perdu l’usage de ses doigts, « pendant que, dans les mines du Congo, des esclaves nègres se crèvent à extraire les minerais qui servent au fonctionnement de nos appareils conviviaux. ». Sans compter que les aléas du marché mondial rendent fragiles tous « ces supports non biologiques ».

    « Le Créateur aurait très bien pu jouer la carte de l’innovation », dit le philosophe : faire disparaître sa créature pécheresse et en créer une autre, plus prometteuse. La marque de sa Toute-Puissance, cependant, c’est d’être Rédempteur – ou Réparateur –, « c’est-à-dire de tirer quelque chose de bon d’une vieille crapule comme moi. ». Et l’auteur de remarquer que de nos jours on ne « répare » rien, on « remplace », d’autant plus que « l’innovation est essentiellement un processus d’obsolescence » qui multiplie le déchet. À l’opposé, les gestes attentifs du luthier et de « sa main inventive » qui nous mènent très loin des « structures jetables ».

    Une espérance ? L’enjeu est capital, c’est Dieu ou rien. « Une plus grande foi dans l’Incarnation : de plus en plus, pour soutenir que rester humain est la possibilité du vrai trasumanar selon Dante, il faudra croire au Dieu fait charpentier, mort à 33 ans. »

    L’écologie est salvatrice contre la technoscience. L’homme « n’a plus guère d’autre alternative : ou bien se jeter dans les divertissements du désespoir, ou bien s’ouvrir à une espérance divine, qui l’entraîne à cultiver cette terre précisément parce qu’elle ne durera pas toujours, et que c’est la gloire de l’Éternel de prendre soin des éphémères. […] Les effets du technocosme sont si démesurés, si “globaux”, qu’on ne peut plus se contenter de se retirer dans son jardin pour revivre. L’île déserte est déjà recouverte de prospectus et de déchets toxiques. Aussi – et c’est peut-être malheureux à dire – l’engagement est-il forcé d’avoir une dimension politique et internationale. Et d’entrer dans une certaine radicalité. »

    Le livre se termine sur un conte de Noël qui suggère, peut-être, une aube nouvelle, répondant à la couverture du livre où le soleil semble se coucher, à moins qu’il ne se lève…   •

    Dernières nouvelles de l’homme (et de la femme aussi). Chroniques d’une disparition annoncée. Fabrice Hadjadj, Editions Tallandier Essais, 18€90

    Laurence de Crémiers

  • Civilisation • Lire ! Jean-Michel Blanquer & Bernard Pivot ont raison : « les livres, c'est la vie »

     

    Figaro Magazine semaine du 16 mars 2018