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L’Union européenne inquiète [Communiqué de l'Action française]

Giuseppe Conte 

En date du 25 mai 2018,

l'Action française a publié le communiqué suivant :

 

Communiqué.jpgLes urnes ayant parlé, les prétendues élites donnent de la voix : le peuple, une fois de plus, s’est trompé. Il ne croit pas aux bénéfices de la mondialisation, il méprise les vertus de l’immigration, il est insensible aux charmes des diktats technocratiques de Bruxelles.

Bref, les Italiens sont des sots, des gueux et des méchants, comme les Hongrois qui ont réélu Orban, les Allemands qui ont voté AfD, etc. Le suffrage universel, nous fait-on savoir, est devenu un instrument imprévisible et dangereux qui laisse le peuple décider, alors que le peuple doit obéir à ses doux maîtres européens. Ces mêmes maîtres qui manifestent leur compétence, leur ténacité et leur volonté face aux attaques de Trump, à la concurrence chinoise, aux menaces d’Erdogan et ne conçoivent l’exercice du pouvoir que comme le déni constant de la volonté des peuples. La chose est d’une ironie constante, et ce déni permanent de la légitimité de votes régulièrement exprimés en faveur de partis autorisés, dit assez la valeur véritablement accordée au Peuple, à la Démocratie et à la Liberté par tous ceux qui ont pourtant en permanence ces grands mots à la bouche !

Il est bien trop tôt pour évaluer la pertinence du choix des Italiens, et nous ne pouvons en juger qu’en fonction de notre intérêt national français. Il est aussi trop tôt pour prédire l’échec ou le succès des politiques italiennes à venir, qui auront contre elles toute la puissance sans frein des technocrates de l’UE et des sectateurs européistes, qui ont montré avec la Grèce l’étendue de leur possible malfaisance. Le premier effet certain, pour la France, est qu’Emmanuel Macron, qui se rêve en refondateur d’une Europe encore plus méprisante des nations, est privé d’un allié. Le président français, à défaut de destin européen, va devoir se recentrer sur son pays et, au lieu de légiférer sur la vitesse des routes départementales, s’attaquer à ce qui constitue véritablement sa mission : le redressement national. Il est clair qu’il ne passe ni par la mondialisation, qu’il a constamment favorisée, ni par l’immigration, qu’il n’entend pas juguler, ni par la dissolution dans l’UE, qui est de plus en plus contestée par les Européens.  

Commentaires

  • Les Techno-monstres de BRUXELLES pensent comme BRECHT: quand le peuple vote mal, on change de peuple, d'où l'invasion de plus en plus prégnante de la "vieille Europe"

  • Pardonnez-moi,si j'assume pleinement de vous dire qu'il faut être plus nuancé en ce qui concerne l'Europe ! Elle existe géographiquement, et elle doit exister politiquement,-mais intelligemment-,ne serait-ce que pour offrir un front uni et fort, face à des entités incontournables, que sont les USA,la Chine,la Russie, et bientôt l'Inde.
    Il ne convient pas-dans ces circonstances- de s'adonner à une idéologie verbeuse et impuissante, mais de s'efforcer de construire une Europe suffisamment organisée pour être capable de s'exprimer et d'agir-au minimum d'égal à égal-avec tous nos compétiteurs ou même opposants.
    La tâche est certes très difficile pour de nombreuses raisons parfaitement identifiables, mais c'est un devoir impératif de défense de notre identité et de nos intérêts les plus vitaux,que d'aboutir !
    J'évoquerai, également sous ce rapport,le rôle de l'Euro,construction sans doute aléatoire, mais nous sauvegardant économiquement : imaginez un instant qu'il disparaisse....pour ne donner place qu'à des remplacements sous forme de voeux pieux ou velléitaires....:La Grèce, en particulier, ne survit que grâce à l'Euro.....Maintenant,songez à l'avenir économique de la France....,sérieusement si possible !
    J'ajouterai ici, que vouloir accoler, d'une part une race, de religion agressive et très anciennement contradictoire,et très féconde, à d'autre part une autre race, vieille de 1000 ans-nourrie à une religion plus ancestrale encore,relève d'une dangereuse utopie personnelle.Une telle idée, non exprimée par pure couardise, est simplement stupide et assassine à la vérité !

  • Je répondrai respectueusement à Patrick Haizet que, s'il est vrai que l'Europe existe, les institutions héritées du traité de Rome n'entendent aucunement lui donner une autre définition que celle d'un ensemble lié par le libéralisme économique, les droits de l'homme et la démocratie, c'est à dire rien de spécifiquement et exclusivement européen. Il ne peut donc rien en sortir de bon.
    En ce qui concerne l'euro, il aurait été possible d'en faire un instrument de puissance, à deux conditions: la première consistant à établir des mécanismes d'ajustement devant la très grande inégalité des économies. Ces mécanismes, l'Allemagne n'en a pas voulu, et non sans raison, de son strict point de vue. La seconde était de ne pas fermer la voie à une monnaie d'échange internationale en concurrence avec le dollar. Cette vocation, c'est l'Europe de Bruxelles qui n'en pas voulu, par refus de se poser en compétiteur de la superpuissance. Dès lors, il n'a pas d'avenir.
    Sur le dernier point, je suis à 100% d'accord avec M. Haizet, mais il faut bien voir que cette utopie mortelle qu'il dénonce est précisément au coeur du projet européen: il suffit de lire la prose de M. Avramopoulos, chef du comité "migrations" à la commission européenne.

  • Bien qu'il ne soit jamais entré dans mes moeurs d'échanger avec un mur,je répondrai à Antiquus,(?),avec une franchise qu'il n'a pas, qu'il appartient aux gens de coeur et intelligents de façonner l'Europe selon leurs idéaux et convictions les plus intimes !
    Le passage obligé par la critique n'est pas une nécessité en soi, sauf à s'y complaire en vain.

  • Monsieur, vous êtes libre de participer à ce forum ou de ne pas le faire, mais si vous décidez d'y envoyer des communications, vous devez en respecter les règles, qui vous ont été rappelées déjà plusieurs fois, à savoir que l'on peut communiquer sous pseudonyme ou nom de plume. Il est donc déplacé d'accuser vos correspondants de manquer de franchise sous prétexte qu'ils restent sous un masque, tout relatif d'ailleurs. En ce qui concerne votre remarque sur l'Europe, je suis surpris de voir que vous reprochiez à ma communication de se complaire dans la critique, alors que vous approuvez chaleureusement l'analyse d'Henri qui développe le même thème que mon texte. Evidemment, on peut avoir ses têtes.

  • Je répondrais à Patrick Haizet qu'étant franchement favorable à l'Europe, la vraie, celle exigeante de la culture, d'un passé commun permettant d'avoir un avenir, celle chantée par Stefan Zweig, celle d’Érasme et Benoit XVI , fidèle à son triple héritage, Jérusalem, Athènes et Rome , je lui dirais que cette Europe ne se façonne pas, ne se fabrique pas , selon un modèle babelien de défi. ( la critique de Fréderic Rouvillois sur l'utopie européenne m’apparait comme décisive ) mais qu'elle se vit en profondeur, parce qu’elle est reconnaissance réciproque et ne supprime pas les médiations , donc les nations, sans vouloir les éradiquer ou les passer à la moulinette du mondialisme. Bref, cette Europe, si nous voulons être reconnus en tant que sujets de notre histoire s'incarne dans des figures royales de préférences, au service de nos vocations, qui vont avec nos libertés, c'est-à-dire notre souveraineté,- du concert des nations , ce qui n’exclut ni coopérations ou volonté politique d’exister en tant que telle . . Fédérale ou confédérale? Relire Kiel et Tanger, c'est génial et dessine la vocation de cette Europe, être un pôle de résistance aux Empires, à tout ce qui aujourd'hui voudrait nous confisquer notre liberté. On en est loin!

  • Mon cher Henri,
    je ne sais pas qui vous êtes,-et je le regrette-,car je suis bien d'accord avec les termes de votre jolie prose, bien documentée au surplus.
    Qui,d'ailleurs,pourrait être défavorable à ce que vous énoncez ?

  • Le problème , c'est la volonté , de moins en moins cachée , de dissoudre les nations .

    Châteaubriand , un peu prophète dans les Mémoires d'Outre- tombe ( livre douzième numéro six se demandait déjà :
    " Quelle serait une société universelle qui n'aurait point de pays particulier , qui ne serait ni française , ni anglaise , ni allemande , ni espagnole , ni portugaise , ni italienne , ni russe , ni tartare , ni turque , ni persane , ni chinoise , ni américaine ou plutôt qui serait à la fois toutes ces sociétés ? Qu'en résulterait - il pour son intelligence , ses mœurs , ses sciences , ses arts , sa poésie ? Vous dînerez à Paris , et vous souperez à Pékin , grâce à la rapidité des communications ; à merveilles ( sic ) ; et puis ? "

    etcetera ...

  • quatrième partie du livre douzième chapitre six .

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