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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1211

  • À la « Une » du Figaro d'aujourd'hui qui pour une fois ne fait pas dans l'euphémisme ...

    Et cette brouille, résultat, entre autres, de la politique immigrationniste, européiste et droit-de-l'hommiste d'Emmanuel Macron n'est de l'intérêt d'aucune des parties, dont l'Europe en général ... 

  • Heurs et malheurs : fidélité à la mémoire nationale ce 21 janvier prochain

    Par  Lafautearousseau

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgDans une conférence à Marseille le 3 mars 1988 - dont il existe, par chance, une vidéo - Pierre Boutang dit à un moment, comme réfléchissant pour lui-même, au détour d'un raisonnement fulgurant, à sa manière, évoquant sa jeunesse d'Action française et ce qu'il y faisait avec ses camarades dont beaucoup, dans cette génération, merveilleux d'intelligence, d'enthousiasme, de dévouement et de courage : « finalement, lorsque nous restaurions le culte de Jeanne d'Arc, c'était peut-être ce que nous faisions de mieux ». Humilité du vrai militant. Le pays, miné par les vices du régime, roulait alors vers la guerre tragique que Maurras pensait perdue d'avance,  désastre qui advint en juin 40. 

    images.jpgBoutang considère un demi-siècle plus tard, que cette actualité poignante, quelles que soient les passions légitimes et les combats justes qu''elle suscitait alors, passerait ; que la France traverserait les terribles épreuves qui manqueraient la tuer ; mais que restaurer le culte de l'héroïne nationale, la pure figure du patriotisme français, salvifique dans le pire malheur, était, finalement, ce que l'on pouvait faire de mieux. Ce qui était le plus important. Ce qui ne passerait pas. Maintenir vivants pour la France les plus anciens symboles de sa capacité à survivre aux pires épreuves et à renaître plus forte y compris en faisant appel au secours de la transcendance, voilà ce qui primait. Et Boutang poursuit sa réflexion : il y a aussi la figure de nos rois et ce qu'il en subsiste de profond dans la mémoire populaire. Que celle-ci retrouve, qu'elle invoque et qui la rassemblent, dans les périodes difficiles de son histoire. Et Boutang d'évoquer ses modèles successifs : Louis XIV pour la grandeur et la force ; Louis XI pour la ruse, que prône Machiavel ; Henri IV pour la concorde restaurée, la vaillance, son sens du peuple ...

    saint-louis-roman.jpgEn définitive, avec l'âge et la maturation de son esprit, il dit mettre Saint-Louis plus haut que tout, ce roi saint qui pourtant n'a pas craint de guerroyer, d'aller porter au loin la Croisade, de s'opposer au pape, lorsqu'il le fallait pour la défense du Royaume. Saint-Louis, le Prince chrétien par excellence, archétype d'un pouvoir juste et fort. 

    Ces hauts symboles français sont vivants dans la mémoire populaire. Ils ressurgissent dans nos épreuves. Et c'est sans-doute ce qui explique les dizaines et dizaines de Messes, de conférences, de débats, de manifestations diverses, qui sont prévus à travers la France dans cette deuxième moitié du mois de janvier. [Voir plus loin]. 

    1005466-Louis_XVI.jpgLa mort de Louis XVI guillotiné, n'est pas symbole de victoire ni de gloire françaises. Et de fort loin.  Elle en est même le contraire. Elle constitue dans notre histoire nationale un acte singulier de rupture tragique avec nous-mêmes qui a bouleversé la France et le monde, les jetant dans une suite interminable de révolutions et de guerres dont nous ne nous sommes  jamais relevés. 

    À aucune époque ultérieure, cet événement si hautement symbolique n'a été vraiment oublié. Dans cette période chaotique où nous sommes de nouveau plongés, restaurer le lien historique qui nous rattache à notre histoire et à nos rois, dont le malheureux Louis XVI, c'est sans-doute, là encore « ce que nous pouvons faire de mieux ». Partout en France, soyons présents. Justement, pour l'avenir de notre Patrie. LFAR  

  • Brexit • « Deal » ou « No deal », report ou pas, voire maintien dans l'UE : les Anglais tous en lutte pour leurs intérêts !

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgLes Britanniques sont simplement nationalistes. Sur tous les plans : économique, financier, militaire, politique et identitaire. Et farouchement souverainistes. Leur souverain est le principe actif de leur souverainisme atavique. Il est le reflet et le ciment de leur unité, de leur identité dans la durée. Le loyalisme, la fidélité bien réels qu'ils lui portent sont aussi loyalisme et fidélité à eux-mêmes.  Mais rien n'empêche : les Anglais sont en même temps largement ouverts sur le monde qu'ils sillonnent et connaissent mieux que quiconque depuis la nuit des temps.  

    Ne nous y trompons pas : leurs affrontements actuels au parlement de Westminster ne sont pas pour ou contre l'utopie européiste. Mais sur les voies et moyens optimum à trouver au service des intérêts de la Grande-Bretagne. Quelle que soit la solution qui sortira de leurs querelles, il y a gros à parier qu'ils sauront en tirer les plus grands avantages. 

    L'Angleterre est après l'Allemagne l'État le plus riche d'Europe et le plus indépendant. La France ferait bien de négocier d'ores et déjà pour son propre compte et son propre intérêt des accords bilatéraux de tous ordres directement avec les Britanniques pour régler les suites du Brexit de facto déjà installé depuis longtemps, en réalité depuis toujours. Nous n'avons que faire des accords éventuels à intervenir entre la Grande-Bretagne et les institutions de Bruxelles. En réalité, chacun des 27 États de l'UE agira pour son compte dans les mois qui viennent et selon ses possibilités. D'une coopération franco-britannique bien négociée, la France, si elle sait être aussi âpre négociatrice que le camp d'en face, aurait sans-doute de nombreux avantages à dégager. Le mirage européiste s'éloigne. La coopération inter-européenne - nations et États - est sans-doute la voie d'avenir. Ne restons pas sur le bord du chemin bruxellois.   LFAR

  • Le Prince Jean de France : Voeux pour une France apaisée

     

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    En ce début d’année, je souhaiterais vous adresser tous mes voeux pour 2019.

    Je ne reviendrai pas sur l’année difficile que notre pays vient d’avoir avec, comme je l’ai écrit dans mon dernier message, un mouvement des gilets jaunes qui cristallise toutes les fractures de notre société mais avec des Françaises et des Français qui restent, me semble-t-il, demandeurs d’un projet social commun sur un socle partagé.

    J’aimerais donner à tout cela de la perspective, en évoquant trois principes qui sont essentiels à la poursuite d’un bien commun social : la paix, la justice et l’autorité.

    La paix – on pourrait dire la concorde – c’est l’effet. Sans paix sociale, sans relations apaisées entre les différentes composantes de notre société, nous ne pouvons avancer. Pour cela nous devons changer de philosophie politique et passer de cette volonté de satisfaire les désirs individuels à une vraie recherche du bien commun en mettant en avant, dans la relation sociale, la confiance et non la défiance comme c’est trop souvent le cas aujourd’hui.

    La justice c’est la première condition. Sans justice, notamment à l’égard des plus démunis, pas de paix possible, car il y aura toujours le sentiment d’être lésé. Pour y arriver il faut pouvoir s’appuyer sur des règles simples comprises par tous. Le millefeuille de nos lois et règlements est certainement pour beaucoup dans le rejet des réformes nécessaires.

    L’autorité, c’est la deuxième condition. Sans autorité, pas de saine dynamique qui fait avancer les choses. La notion de service doit être remise à l’honneur, le respect des libertés individuelles et publiques doit permettre aux corps intermédiaires d’agir en subsidiarité. Il faut donner au chef de l’Etat un autre rythme institutionnel pour qu’il puisse travailler dans la continuité aux réformes de fond, et cela, sans autoritarisme.

    Voilà quelques principes qui permettraient à notre pays d’avancer vers la paix sociale nécessaire, avec plus de justice à l’égard des Françaises et des Français et avec un Etat qui a retrouvé son autorité. Espérance !

    Bonne et nouvelle année à vous tous vos familles et vos proches. ■   

     

    Jean de France, Duc de Vendôme

    Domaine Royal de Dreux, le 15 janvier 2019 

    Le site officiel du Prince Jean de France

    Pour retrouver les messages du Prince sur Lafautearousseau ...

    Famille de France, Prince Jean de France

  • Le Qatar finance la construction d’une église chrétienne au Liban !

    Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï et l’ambassadeur du Qatar, Mohammad Hassan Jaber al-Jaber, représentant l’émir du Qatar.

    Antoine de Lacoste 

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    Le 31 décembre dernier, le patriarche maronite libanais, Mgr Béchara Raï, a inauguré l’église Saint Jean le Bien aimé, dans le Kesrouan, une région majoritairement chrétienne, au nord de Beyrouth.

    Cette église appartient au couvent du Saint Sauveur, et elle ne constitue que la première partie d’un vaste projet qui comprendra une bibliothèque, un amphithéâtre, des logements, le tout sur 1700 m2.

    L’inauguration s’est faite en présence de l’ambassadeur du Qatar au Liban, ce qui est bien le moins, car tout cela est financé par l’émir du Qatar.

    Sans-titre-1-5.jpgEn avril dernier, le même Mgr Raï (photo) posait la première pierre d’une autre église, dédiée à Saint Charbel, le grand saint libanais, mais au Qatar cette fois, sur un terrain offert par l’émir. Trente mille libanais travaillent au Qatar il est vrai, mais de là à offrir un terrain pour une église chrétienne…

    Pour comprendre un processus aussi improbable, il faut remonter à juin 2017 : le nouvel homme fort de l’Arabie saoudite, Mohamed Ben Salmane, décide un blocus contre le Qatar, blocus auquel se joignent les Emirats arabes unis et Bahrein. Motif invoqué : le Qatar finance le terrorisme international (venant du régime le plus islamiste de la planète c’est tout de même assez cocasse) et surtout il entretient de bonnes relations avec l’Iran.

    Le Qatar proteste, appelle au secours l’allié américain qui, bien évidemment, ne bouge pas. Depuis quand Washington contrarie Riyad ?

    Derrière ces différends récents (la relation avec l’Iran notamment), se cache un contentieux plus ancien. Les deux pays les plus riches de la péninsule arabique sont en concurrence depuis des décennies et la vaste offensive de charme du Qatar vis-à-vis de l’Occident se traduisant par des investissements considérables dans le sport ou la culture, ont agacé l’Arabie. Le statut des femmes et des autres religions chez cette dernière ont dégradé son image et le royaume wahhabite est aujourd’hui vu comme un régime totalement rétrograde et intolérant, alors que le Qatar veut échapper à cette image.

    1a91389de2019fcc6006a883a0c0c.jpgLors de la mise en place du blocus, la Turquie avait volé au secours du Qatar et envoyé des soldats dans l’émirat à titre d’avertissement pour Ryad. La bonne entente des deux pays s’explique notamment par leur proximité commune avec les Frères musulmans. Rassuré sur sa sécurité, l’émir qatari (photo) met depuis les bouchées doubles pour se démarquer en tout du voisin honni saoudien. Il a ainsi cessé tout soutien aux milices islamistes en Syrie alors que l’Arabie garde un pied là-bas, et continue à entretenir de bonnes relations avec l’Iran, le grand Satan chiite.

    Le soutien actif à la communauté maronite et sa grande tolérance vis-à-vis des chrétiens jusque sur son sol, constituent un des points d’orgue de la politique qatarie.

    Tant mieux pour les chrétiens d’Orient qui, pour une fois, sont aidés par un puissant voisin. Que ne ferait le Qatar pour contrarier son nouvel ennemi ? ■

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

  • Mathieu Bock-Côté : « Éloge de l'héritage »

    « La grande obsession de Terra Nova est de liquider le vieux monde, comme si nos sociétés devaient renaître en abolissant le principe de continuité ». [Palais du Louvre]

    Par Mathieu Bock-Côté 

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    Terra Nova vient de publier un rapport qui préconise une hausse massive de l'impôt sur les successions. Mais favoriser une fiscalité confiscatoire sur les héritages a sans-doute pour but et aura pour effet de sectionner les liens entre les générations et de lacérer le lien social. De cet article de Mathieu Bock-Côté [Le Figaro, 12.01] nous extrayons trois idées-force qui se rattachent directement à notre école de pensée : « Une société en guerre contre l'héritage est en lutte contre elle-même » ; « Il fallait liquider une France nostalgique de son identité passée et en faire naître une nouvelle, mieux adaptée aux appartenances hybrides, à la fluidité identitaire et à la mondialisation » ; « Un homme ne devrait plus se soucier de sa lignée ou chercher à transmettre plus qu'il n'a reçu ». LFAR

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    Terra Nova s'est fait connaître depuis 2008 à la manière d'un think-tank à l'avant-garde du progressisme.

    On lui doit d'avoir théorisé la stratégie invitant la gauche française à rassembler les différentes minorités identitaires et les élus de la mondialisation dans une nouvelle majorité politico-idéologique, censée convertir la France d'hier au génie de la société diversitaire. Les classes populaires devenues culturellement conservatrices étaient abandonnées. Il fallait liquider une France nostalgique de son identité passée et en faire naître une nouvelle, mieux adaptée aux appartenances hybrides, à la fluidité identitaire et à la mondialisation. Telle serait apparemment la loi de l'hypermodernité: rien ne devrait plus être comme avant.

    Il faut garder cela à l'esprit quand on se penche sur la nouvelle contribution du think-tank à un « grand débat » dont les termes demeurent étrangement incertains. Terra Nova vient ainsi de proposer dans un rapport une augmentation massive de l'impôt sur les successions, comme le notait Virginie Pradel le 8 janvier dans Le Figaro . Je n'entends pas ici revenir sur les aspects techniques de la proposition de Terra Nova, mais sur l'arrière-fond philosophique qui pousse les « progressistes » à favoriser une fiscalité confiscatoire en matière de succession au nom de la lutte contre les inégalités.

    Dans la perspective progressiste, un monde juste serait un monde mis à plat régulièrement, empêchant que ne se forment au fil des générations des hiérarchies toujours condamnables. On trouve ici une utopie qui sans cesse se recompose, celle d'une société capable de remettre le compteur à zéro à chaque génération, autrement dit qui parvienne à faire table rase en étendant sans cesse l'application du principe égalitaire. On comprend que la grande obsession de Terra Nova est de liquider le vieux monde, comme si nos sociétés devaient renaître en abolissant le principe de continuité.

    Faut-il le dire, c'est aussi dans cet esprit qu'on a assisté, depuis plus d'un demi-siècle, à la déconstruction progressive de l'école et de l'éducation. Selon le vocabulaire consacré, il fallait abolir la figure de l'héritier, comme si la modernité devait correspondre à une perpétuelle nuit (d'abolition) des privilèges. On connaît le résultat: plutôt que relever le niveau culturel des milieux défavorisés, c'est l'idée même de culture générale qu'on a fait exploser. Une société en guerre contre l'héritage est en lutte contre elle-même, et se prépare à se confier à des planificateurs sociaux à l'imagination hasardeuse.

    Mais c'est la nature humaine qu'on heurte ainsi. Le progressisme se laisse aller à une agression anthropologique. Il réduit le désir de transmettre à une forme d'égoïsme pathologique, lié à la persistance de valeurs familiales régressives qui rendraient l'homme étranger au bien commun. Un homme ne devrait plus se soucier de sa lignée ou chercher à transmettre plus qu'il n'a reçu. Il ne devrait plus travailler pour céder un monde meilleur à ses descendants puisqu'il contribuerait ainsi à l'injustice sociale. Pour le dire autrement, il ne devait travailler qu'à l'horizon de sa propre vie. La modernité, ici, révèle sa tentation nihiliste.

    Une véritable ascension sociale

    La transmission du monde est la condition de sa sauvegarde, et rien ne dure sans le désir de durer. Qui veut sectionner les liens entre les générations lacère en fait le lien social. Dès lors, on ne saurait œuvrer consciemment à la neutralisation programmée de la transmission familiale sans condamner la société à un double mouvement de collectivisation aliénante et d'individualisation abstraite. L'individu détaché de ses appartenances, coupé de sa communauté, éloigné de sa famille, se retrouve finalement bien seul devant une administration qui prétend mieux savoir que lui comment gérer sa vie et le voit comme un pion dans son système. Cette société planifiée quadrillant tout le réel pour éviter que quoi que ce soit ne lui échappe est au fond d'elle-même hostile aux libertés les plus fondamentales.

    La lutte contre les inégalités est essentielle et la colère révélée par les « gilets jaunes » rappelle que la réactivation de l'ascenseur social est une nécessité vitale. Le combat pour la justice sociale rappelle aux hommes qu'ils forment une communauté où chacun est appelé au bien commun et qui donne aux enfants de tous les milieux l'occasion d'une véritable ascension sociale. Nul n'est assez bête, non plus, pour croire qu'elle repose sur le seul mérite individuel, sans que ne pèsent sur elle de puissants déterminismes sociaux. Chacun doit contribuer selon ses moyens à la construction d'institutions valables pour tous.

    Mais rien de tout cela ne doit obligatoirement se penser à l'aune de l'utopie de la table rase, qui pousse la quête égalitariste à jeter à terre tout ce qui l'entrave, en créant une horizontalité morne, qui rapetisse l'homme en croyant le libérer.   

    Liens
    Les classes populaires devenues culturellement conservatrices
    Virginie Pradel le 8 janvier dans Le Figaro
    Mathieu Bock-Côté 
    Le-nouveau-regime.jpgMathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Ses derniers livres : Le multiculturalisme comme religion politiqueaux éditions du Cerf [2016] et le Le Nouveau Régime (Boréal, 2017). 
  • Sérotonine, de Michel Houellebecq. Le Oui et le Non à la vie

     Par Javier Portella

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgJusqu'ici Javier Portella nous avait remarquablement éclairés sur les événements d'Espagne, nous permettant d'ajouter ses réflexions très documentées aux nôtres. Mais nous constatons qu'il a bien des cordes à son arc. Voici en effet qu'il vient de produire un article superbe et profond [Boulevard Voltaire, 13.01] sur le dernier livre-événement de Michel Houellebecq. Nous avons déjà dit que nous reviendrions sur ce dernier opus. Et nous n'en avons pas fini car son importance n'est pas - si l'on peut dire - seulement littéraire. Lisez donc !    LFAR

     

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    Il m’a laissé à la fois heureux et accablé, le dernier roman d’Houellebecq. Heureux ? Non. Quel bonheur peut apporter une histoire qui, aussi réjouissants que soient ses sarcasmes à l’encontre des bobos, baigne dans une tristesse si épaisse ? Oublions le bonheur, le plus usé (et faux) des mots. Ce que cette histoire m’a apporté, c’est la plénitude déchirée – ce n’est pas pareil : c’est infiniment mieux – qu’apporte tout grand chef-d’œuvre.

    Et celui-là en est un. C’est peut-être la plus grande des œuvres qu’Houellebecq nous a offertes. C’est, en tout cas, la plus déchirée et décharnée, la plus nihiliste et désespérée. Nul espoir n’y est permis. Cent ans de solitude, disait García Márquez. Pas cent ans, cent siècles, semble dire Houellebecq, en songeant surtout au nôtre : au siècle dont les hommes tombent plus seuls et plus nus que jamais dans l’abîme où halètent échec, ruine et décomposition.

    Et pourtant…

    Si ce n’était que cela ; si Houellebecq se bornait à cela ; si tout se réduisait à un plaidoyer sur la noirceur du monde et le non-sens de la vie, ni ce livre n’aurait rien à voir avec l’art, ni je ne m’y serais plongé à fond. C’est toujours la même chose qui m’arrive avec Houellebecq – et avec Céline aussi, cet autre génie auquel il ressemble à tant d’égards.

    En un sens, je suis profondément en désaccord avec ses idées. Ma sensibilité, si différente, ne peut que se soulever face à une vision tellement désolée du monde. Comment pourrais-je y adhérer quand, tout en souffrant et tout en combattant cette désolation, je fais mien l’amor fatinietzschéen : l’acceptation – non résignée : offensive – des desseins du sort ; le grand vitalisme qui conduit Nietzsche à s’exclamer : « Je veux en toute circonstance être celui qui dit Oui »« le grand Oui à toutes les choses élevées, belles, téméraires, le grand, le sacré Oui à la vie ».

    2051844117.jpgEt face à cela, le grand Non à la vie que balbutient les personnages d’Houellebecq, notamment ce Florent-Claude Labrouste dont les actions… ou non-actions charpentent Sérotonine. Ce qui se passe, c’est que le Non d’Houellebecq n’est jamais univoque. Il l’exprime avec un tel humour et un tel art qu’à travers lui grouille toute la contradictoire complexité d’une vie qui, avec ses mille tendresses et mesquineries, ses mille amours et désamours, ses mille bontés et méchancetés, souffle et se débat face au grand Néant qui prétend l’engloutir.

    À l’occasion – et elle est cruciale –, la vie souffle même en prenant la hauteur d’un combat politique où Houellebecq manifeste toutes ses sympathies. Elles vont à l’ancienne et aujourd’hui dépossédée aristocratie rurale, ainsi qu’aux paysans – les seuls à se sauver du grand désastre postmoderne – en butte à la spoliation entreprise par Bruxelles et par les grandes entreprises du capitalisme mondialisé.

    Non, le désarroi qui anéantit les personnages d’Houellebecq n’est pas seulement un désarroi psychologique, intime, individuel. Ou, s’il est individuel, c’est dans la mesure où il est individualiste. Ce qui les accable, c’est le désarroi qui fait chavirer les hommes dépourvus d’amour érotique, et d’attaches familiales, et des liens d’un peuple, et de l’enracinement dans des traditions, et de la fermeté d’un ordre donnant un sens à la vie vouée à la mort.

    S’il en est ainsi, si se déploient dans l’œuvre les deux moteurs qui, s’affrontant, poussent le monde – le Oui et le Non, la vie et la mort –, qu’importe alors que la littéralité de l’œuvre privilégie celui des deux moteurs qui ne serait peut-être celui qu’on tendrait à privilégier ? ■  

    Écrivain et journaliste espagnol

  • Découvrir, lire, le numéro de janvier de Politique magazine et pourquoi pas ? s'y abonner ...

    Au sommaire de ce nouveau numéro ...

    Les noires humeurs de Macron. 

    Dossier : Immigration et terrorisme. 

    France : Que faire des étrangers délinquants ? 

    Monde : Rien ne va plus dans la « Davocratie » !

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture !

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    Sommaire du mois

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  • La Une du Figaro d'aujourd'hui : l'art de l'euphémisme ou de la litote du grand quotidien du matin fait plaisir à voir !

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    Ce sera dur !

  • L’arroseur arrosé

    par Louis-Joseph Delanglade 

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    La faute de M. Macron dans cette affaire est d’avoir pensé qu’il pouvait critiquer voire insulter des hommes politiques étrangers en raison de leurs idées alors même qu’ils exerçaient le pouvoir.

    Ce faisant, il s’en prenait de fait à des pays, à des peuples, à des États. On se rappelle ainsi qu’en juin dernier, dans une vie politique antérieure à l’avenir plutôt serein et prometteur, il avait choisi l’Italie comme tête de Turc, notamment à propos de l’Aquarius, ce navire qui satisfaisait conjointement négriers et bobos humanistes. Déjà, la réaction de Rome l’avait obligé à mettre un bémol. Il y eut par la suite les attaques misérables de M. Moscovici, commissaire européen certes mais Français tout de même et surtout très proche de M. Macron. Attaques traitées à Rome par le mépris qu’elles méritaient. 

    640_000_15j3yz.jpgToutefois, les Italiens ont la dent dure et sont intelligents. A l’image de M. Macron, c’est-à-dire dans un subtil mélange de politique intérieure (on sait la rivalité des deux partis de la coalition au pouvoir) et de politique européenne (faire de l’Italie l’avant-garde du mouvement populaire qui agite toute l’Europe), MM. Di Maio et Salvini, les deux vice-présidents du Conseil des ministres italien, proclament lundi 7 janvier leur soutien au mouvement des Gilets jaunes.

    maxresdefault.jpgDu coup, Mme Schiappa, en réponse à sa propre question à propos de la cagnotte des Gilets jaunes (« Qui finance les violences, qui finance les casseurs ? Il faut savoir si des puissances étrangères financent ces casseurs. » - France Inter, jeudi 10) Mme Schiappa donc nomme explicitement et prioritairement l’Italie. C’est peut-être vrai, cela relève peut-être de ce délire complotiste qui semble s’être emparé du gouvernement (on se rappelle les premiers propos de MM. Castaner et Darmanin, début décembre, sur les « factieux » et la « peste brune » en parallèle aux images de ces Gilets jaunes défilant au cri de « Salvini ! Salvini ! »). C’est à coup sûr une nouvelle version de la faute commise par M. Macron. 

    XVM8153c940-f72e-11e5-b1ee-e22b0efeb22d.jpgQuoi qu’il en soit, l’ambition européenne de celui-ci se retrouve ainsi fortement compromise. Pour « refonder l’Europe » (Sorbonne, septembre 2017), il lui faut, selon sa propre feuille de route, obtenir une victoire éclatante aux élections de mai 2019, de façon à favoriser l’émergence au Parlement européen du groupe central à vocation majoritaire qu’appellent de leurs voeux les Bayrou, Juppé, Raffarin et autres vieux crabes de l’européisme militant. D’où le retour à des listes nationales, mode de scrutin  jugé plus favorables aux « marcheurs » ; d’où l’exacerbation du clivage progressisme-populisme qui avait plutôt bien fonctionné lors de la présidentielle. Mais cela, c’était avant. Avant la succession de problèmes et déconvenues du second semestre de l’année 2018. Désormais, le scrutin de mai, en raison même du mode choisi, risque fort de virer au référendum pour ou contre M. Macron, bien loin donc d’être gagné 1482558-madrid-nombreux-drapeaux-espagnols-ornent.jpgpour le président. Quant aux attaques visant les pelés, les galeux (M. Macron lui-même parlait de « lèpre » - Quimper, juin 2018), elles sont contre-productives : non seulement le populisme continue de monter un peu partout en Europe (dernier exemple : la percée en Andalousie du parti Vox, ouvertement de « droite réactionnaire », percée qui le place dans une position incontournable) mais, désormais, à l’initiative de M. Salvini, les populistes tentent de s’organiser au plan européen dans la perspective du prochain scrutin, faisant ainsi du Macron contre M. Macron, lequel risque de se retrouver dans la fâcheuse situation de l’arroseur arrosé. ■

  • Justice de classe ?

    Par Aristide Renou

    Dettinger2-800x360.jpgChristophe Dettinger, le boxeur de la passerelle Léopold-Sédar-Senghor, a été mis en détention provisoire en attendant son procès, le 13 février. 

    Jugé en comparution immédiate, Christophe Dettinger aurait pu connaitre sa sentence le jour-même mais son avocat a demandé le report de son procès pour préparer sa défense. D’où la détention provisoire, que le parquet a justifié notamment par « un risque de réitération ». Soit.

    Chacun est dans son droit, à la fois au sens légal et au sens moral. Il est normal que l’avocat puisse demander un délai pour préparer la défense de son client, et il est normal que certains prévenus soient mis en détention provisoire en attendant le procès. Je ne conteste pas le principe. Je ne conteste même pas que les actes commis par Dettinger mériteraient, dans une société civilisée, une sanction assez lourde.

    Simplement, je lis dans la presse le même jour le fait divers suivant : un homme de 19 ans soupçonné de trois cambriolages a été arrêté à Vénissieux. Il aurait déjà à son actif 54 antécédents judiciaires (tout en gardant bien à l’esprit que la justice ne connait jamais qu’une partie des méfaits commis par ce genre de multirécidivistes). « Lors de sa garde à vue », précise le journal 20Minutes, « le suspect a reconnu les faits. Laissé libre, il devra s’expliquer devant la justice le 17 septembre prochain ».

    Ai-je besoin d’en dire plus ?

    D’un côté un homme au casier judiciaire vierge, « risque de réitération ». De l’autre côté un délinquant chronique, connu pour tel, qui reconnait les faits pour lesquels il a été arrêté, mais là, apparemment, pas de risque de réitération. Donc pas de détention provisoire. Et à votre avis, à quoi va s’occuper ce charmant jeune homme en attendant son procès (si tant est qu’il s’y présente, bien sûr) ? Vous croyez qu’il va vivre de la vente de crayons et de cartes postales ?

    Coupons court : je dirais en substance exactement la même chose que ce que j’ai dit lors du procès d’Esteban Morillo et Samuel Dufour : « une sévérité en elle-même justifiée devient absolument insupportable lorsqu’elle apparait comme une exception au milieu d’un océan de laxisme et de mépris pour la vie humaine de la part de la « justice » française. »

    Comment voulez-vous que le procès à venir de Dettinger, tout comme celui de Morillo et Dufour, n’apparaisse pas comme un procès politique ? Comme l’expression d’une odieuse justice de classe ? On voudrait hâter une révolution sanglante qu’on ne s’y prendrait pas autrement.   ■

    Aristide Renou

     

  • Culture • Loisirs • Traditions

    Ce visuel est destiné à marquer l'unité des articles du samedi et du dimanche, publiés à la suite ; articles surtout culturels, historiques, littéraires ou de société. On dirait, aujourd'hui, métapolitiques. Ce qui ne signifie pas qu’ils aient une moindre importance.  LFAR

  • Littérature & Spiritualité • Sous le soleil de Satan

    par Gérard Leclerc

    Bernanos et Houellebecq - et « leur fraternité » en apparence improbable - évoqués ici, mis en perspective. Mais il est aussi question de Houellebecq à propos de cinéma, dans le bel article de Pierre Builly qui suit celui-ci. Et d'une autre comparaison. Houellebecq est devenu un centre. Nous aurons à y revenir. LFAR 

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    Un très grand livre, mais complètement anachronique ... 

    J’ai reçu hier la réédition, sous la marque Folio Classique, du premier roman de Georges Bernanos Sous le soleil de Satan.

    Un très grand livre, mais complètement anachronique, du moins si l’on prend pour repères les idéologies dominantes. En pleine période de déchristianisation, que peut bien signifier l’histoire d’un petit prêtre en conflit avec le mal, non pas le mal abstrait, mais Satan en personne. Une sorte de curé d’Ars en lutte avec le « grappin ». De quoi susciter l’ironie grinçante des incrédules et des rationalistes. Mais déjà, Bernanos se moquait de ce genre d’esprits superficiels en la personne d’un Anatole France, brillant écrivain académique, représentant typique d’une certaine mentalité Troisième République.

    bernanos.jpgPrès d’un siècle plus tard, Sous le soleil de Satan n’est-il pas aussi incongru, voire incompréhensible ? Qui sait ? Si l’on se rapporte aux deux pages conclusives du dernier roman de Houellebecq, auteur bien contemporain en phase avec les mœurs du temps, on se trouve face à une poignante interrogation métaphysique, qui consonne étrangement avec Bernanos. En lisant ces deux pages, ma jeune collègue du Figaro, Eugénie Bastié a pleuré comme elle avait pleuré en lisant les dernières pages du Crime et châtiment de Dostoïevski. Il n’est pas question de Satan chez Houellebecq, mais il est présent à chaque page. Il détruit les corps et les âmes, il détruit les couples. Le romancier décrit, de façon impitoyable, le travail de destruction qui s’opère et infuse partout le goût du néant. Et pourtant, dit-il « Dieu s’occupe de nous en réalité, il pense à nous à chaque instant, et il nous donne des directives parfois très précises. » Et d’évoquer « ces élans d’amour qui affluent dans nos poitrines jusqu’à nous couper le souffle ».

    En ce sens, il y a bien une fraternité entre les deux écrivains, même si Bernanos est plus explicitement du côté de ce Christ que Houellebecq, pourtant, nomme aussi. L’un et l’autre sont des explorateurs du désespoir contemporain. Michel Crépu, dans sa belle préface, note que Bernanos, explorateur de la nuit et des ténèbres, nous ouvre à la grande aventure spirituelle du XXe siècle. Elle se poursuit aujourd’hui.  ■ 

    Gérard Leclerc
    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 10 janvier 2019.
  • Patrimoine cinématographique • Le déclin de l'Empire américain

    Par Pierre Builly

    Le déclin de l'Empire américain de Denys Arcand (1986)

    20525593_1529036520490493_4184281983923317414_n.jpgLa fatigue du monde occidental

    Voilà un film qui a eu, en France et partout ailleurs je crois, un grand retentissement et dont on ne parle plus du tout.

    Et pourtant, avec sa suite et son binôme, Les invasions barbares, il forme une des critiques les plus cohérentes, les plus intelligentes et les plus vraies de l'épuisement vital du monde occidental et du processus général d'effritement des existences, livrées à elles-mêmes par la disparition des systèmes de valeur antagoniques et par l'institution de l'individu comme sa propre et unique mesure. (On le voit partout dans le monde avec la généralisation du mariage pour tous). 

    220px-Declineamempire_ver1.jpgJe n'avais encore jamais fait le lien, qui m'est apparu pourtant hier de façon aveuglante, entre Le déclin de l'Empire américain, qui date de 1986, et l’œuvre romanesque du plus original des romanciers actuels, Michel Houellebecq, dont Extension du domaine de la lutte est sorti en 1994, et Les particules élémentaires en 1998. 

    Peu de ressemblances apparentes entre les flamboyants universitaires québécois du film, qui manient la langue avec une virtuosité et une gourmandise également exemplaires et les personnages décrits par le romancier, souvent falots, parcimonieux, étriqués, coincés au delà du possible. Mais, dans l'un et l'autre cas, pesanteur, lourdeur de la sexualité ou, plutôt, à l'omniprésence de la sexualité obligatoire. 

    Au début du film, Dominique (Dominique Michel), interviewée par Diane (Louise Portal) dans le cadre gigantesque et glaçant d'une de ces galeries couvertes qui permettent, pendant l'hiver, d'affronter les éléments québécois donne la clef du titre du film : Le bonheur personnel s'amplifie, dans le champ littéraire, au fur et à mesure que diminue le rayonnement d'une nation. Le bonheur personnel ou plutôt, me semble-t-il, son exigence revendiquée, exclusive aspiration. C'est à peu près, considéré sous un autre angle d'attaque, ce qu'écrit Houellebecq : l'extension à toutes les sphères de la vie de la logique économique libérale. 

    e9794063215244be3c6bb3055672e1d28ad2a626.png_1200x630.pngC'était sûrement un sacré pari pour Denys Arcand de tourner un film presque entièrement animé par les dialogues, eux-mêmes intervenant principalement dans des lieux clos. Un minimum d'incursions, sous forme de brefs flashbacks dans les récits des participants : le récit de la soirée échangiste de Louise (Dorothée Berryman) et Rémy (Rémy Girard), la rencontre dans un salon de massage de Pierre (Pierre Curzi) et de Danielle (Geneviève Rioux). Et malgré un discours qui tourne continuellement sur les pratiques sexuelles, aucune image trouble si ce n'est, sans doute, lors de l'évocation de sa rage de drague homosexuelle par Claude (Yves Jacques) ; séquence et rage qui font d'ailleurs singulièrement songer aux Nuits fauves de Cyril Collard. 

    arti3.jpgMalgré de superbes cabrioles verbales et le brio formidable de tous les acteurs, Le déclin de l'Empire américain est tout, sauf un film drôle ; c'est même le constat d'un désastre, qui apparaît, très furtivement, très fugitivement, au coin d'une réplique qui mentionne l'éloignement de tous les couples avec leurs enfants, ou l'absence d'enfants... 

    Parce que vieillir est intolérable si l’on a perdu le désir de transmettre. Mais si l’on a pu donner un peu de souffle à la matière, le souffle qu’on a reçu et à qui, si possible on a pu ajouter quelque chose, où est le drame ? On n’est que fils et que père : le reste n’a pas beaucoup d’importance.   ■

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    DVD autour de 5 € .

    Retrouvez l'ensemble des chroniques hebdomadaires de Pierre Builly sur notre patrimoine cinématographique, publiées en principe le dimanche, dans notre catégorie Culture et Civilisation.