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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1208

  • Rappel • Très bonne nouvelle : L'unité des royalistes refaite en Provence. Qu'on se le dise !

    François Bel Ker, président du CRAF* et Jean Gugliotta, président de l'Union Royaliste Provençale

     

    2293089609.14.jpgAutre bonne nouvelle en marge de notre « Colloque Maurras » réussi de samedi dernier.

    François Bel Ker, président du CRAF* et Jean Gugliotta, président de l'Union Royaliste Provençale ont en effet tous deux annoncé au cours de la soirée militante d'après-colloque que l'Action Française refaisait son unité en Provence, mettant fin à la division en deux camps (RN et CRAF) née il y a une vingtaine d'années. Cette décision est prise dans le cadre d'une évolution de même nature devant intervenir sur le plan national en 2018.

    Régionalement, ce regroupement se fait au sein de l'Union Royaliste Provençale, « canal historique » de l'Action Française en Provence, sous l'autorité de Jean Gugliotta, son cinquième président depuis la fondation de l'Action Française. Sur le plan national, ce regroupement se fait au sein du CRAF et ultérieurement au sein d'une Action Française réunie.

    Jean Gugliotta dirige donc désormais l'ensemble des royalistes d'Action Française de Provence. Il sera assisté de Guy Bertran en tant que vice-président et d'un adjoint pour les groupes de jeunes, Bertrand Raffaillac-Desfosse.   

    Cette unité reformée est gage d’une efficacité et d’un rayonnement accrus de l’Action Française en Provence.

    François Bel Ker et Jean Gugliotta ont travaillé pour la bonne cause.  •

     

    * CRAF : Centre Royaliste d’Action Française

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Idées • Vidéo : un bref reportage de TV Libertés sur notre colloque « Maurras, l'homme de la politique »

    Maurras : D'illustres admirateurs et quelques grands amis ...

     

    2293089609.14.jpgRetrouvez ce reportage de TV Libertés. Il s'agit de notre colloque sur Charles Maurras organisé à Marseille samedi dernier 21 avril. Au programme : dialogue avec les participants, jeunes et moins jeunes, avec des intervenants, etc. Des impressions intéressantes, des explications éclairantes : une courte vidéo à ne pas manquer.  LFAR

     

    � Retrouvez le reportage de TV Libertés au sujet... - Action française - Centre Royaliste d Action française - Lafautearousseau - Vimeo.

     

    Lire aussi dans LAFAUTEAROUSSEAU la série d'articles consacrés à ce colloque ...

    Un colloque maintenu malgré l'ultra-gauche ...

    Merci à l'ultra-gauche violente et aux médias qui l'ont relayée : notre «Colloque Maurras» s'est tenu, bien tenu, et a «fait le buzz» comme jamais !

    Impressions d'une participante au colloque « Charles Maurras, l'homme de la politique »

    « Colloque Maurras » : Quelques images supplémentaires ...

    Très bonne nouvelle : L'unité des royalistes refaite en Provence

    Colloque « Maurras, l'homme de la politique » : Au-delà de la caricature, l’homme

  • Cinéma • Red sparrow

     

    Par Guilhem de Tarlé 

    Red sparrow, un film d’espionnage américain de Francis Lawrence, avec Jennifer Lawrence (Dominika), Matthias Schoenaerts (l’oncle), Charlotte Rampling (Matron), Joel Edgerton (Nake Nash) et Mary-Louise Parker (Stéphanie Boucher). 

     

    GT Champagne !.JPGJ’évoquais la Môme Moineau à propos de Lady Bird… nous y voilà presque aujourd’hui avec ce moineau rouge, Red sparrow, adapté du premier roman d’un ancien agent secret, Jason Matthews. 

    J’ai toujours peur de m’ennuyer, et même de m’empoisonner, en allant voir des films d’espionnage auxquels souvent je ne comprends rien,  mais – May, comme dirait Theresa – celui-ci n’est-il pas d’actualité en pleine affaire Skripal quand, faute de savoir gouverner leurs pays respectifs, les dirigeants politiques occidentaux s’efforcent de « réinventer » la guerre froide... et peut-être pire. Est-ce un hasard, d’ailleurs, si le méchant oncle de l’héroïne a un faux air de Wladimir Poutine ?

    J’avoue aussi qu’Arthur de Watrigant, de la revue L’incorrect et TV Liberté, avaient retenu mon attention en comparant le décolleté des moineaux à des ceintures d’explosif… 

    « Mais faut dir’ qu’je m’étais crevé les yeux

    En regardant de trop près son corsage… »

    (Georges Brassens) 

    Un thriller violent et érotique mais de bonne facture, dont les rebondissements retiennent l’intérêt pendant deux heures vingt au cours desquelles on ne cesse de se demander qui trahit qui ?... Et il n’est pas sûr que l’on puisse y apporter une réponse.  

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Livres & Histoire • « Philippe d’Orléans. Frère de Louis XIV »

     

    Le 16 mai prochain paraîtra chez Perrin cette biographie « Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV » par Elisabetta Lurgo. En voici la présentation. 

     

    9782262075163ORI.jpg« Peu de figures ont été autant maltraitées que celle de Monsieur, Philippe de France, duc d’Orléans et frère de Louis XIV. Sa personnalité, assez complexe et fascinante, est écrasée par celle du Roi-Soleil, qui occupe le devant de la scène. Presque toutes les sources lui sont hostiles.

    Sa première épouse, Henriette-Anne Stuart, en parle avec une hostilité acharnée ; dans les lettres débordantes de sa seconde femme, Elisabeth-Charlotte de Bavière, le mépris se mêle à l’indulgence et à la tendresse. Pour sa cousine, la Grande Mademoiselle, il demeure le prince gâté de son enfance. Ses précepteurs et conseillers se désespèrent de ne pas retrouver en lui les ambitions qu’ils s’empresseraient de cultiver à sa place. Il est vrai que son homosexualité, qu’il cultivait ouvertement, l’a beaucoup desservi chez ses contemporains et auprès de la postérité. 

    La présente biographie s’emploie précisément à extraire Philippe d’Orléans de cette image pesante et déformante et à montrer un prince en action, par ailleurs mécène remarquable, valant bien davantage que sa trouble réputation. Elle nous restitue aussi la voix de Monsieur, qui s’est retrouvé muet au rendez-vous de l’Histoire. »

    « Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV », Elisabetta Lurgo, Perrin, 2018, 450 p.

  • Pensée très actuelle de Clemenceau ...

     

    « La France est un pays extrêmement fertile: on y

    plante des fonctionnaires et il y pousse des

    impôts.»

    Georges Clemenceau

  • Donald Trump, comme l'oncle Picsou ...

     

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    Aux Américains Macron a lancé : « Le nationalisme, c'est la guerre ».

    Mais de quoi parle-t-il ? Quel sens donner à ce propos ? Il est des nationalismes pacifiques et raisonnables comme il en est des guerriers et même déments. C'est comme de tout.  Il est des pacifismes qui attirent la foudre comme personne. C'est d'ailleurs ce qui nous est arrivé dans les années 30. En ce sens le pacifisme de Blum et consorts porte une responsabilité bien plus grande dans le déclenchement de la deuxième guerre mondiale que le nationalisme de Maurras, qui à vrai dire n'en porte aucune.

    Sans-doute faut-il d'abord ramener la portée de cette affirmation de principe prononcée dogmatiquement par Emmanuel Macron dans l'effervescence de son voyage américain à sa valeur contextuelle : Macron à Washington s'occupe entre autres choses des droits de douane sur l'acier et l'aluminium - chinois et secondairement européens - que Trump entend mettre en place, tout bêtement parce qu'il veut mettre fin aux importations excessives qui créent des chômeurs chez lui, font fermer des usines, affaiblissent l'industrie américaine et, accessoirement, creusent la dette des Etats-Unis, déjà abyssale depuis bien longtemps. Macron appelle cette politique étatsunienne nationalisme et guerre commerciale.

    Mais lui, Macron, tente seulement d'éviter ces taxes aux Européens parmi lesquels la France, ou de les minorer le plus possible, parce que naturellement moins d'importations américaines de notre acier et de notre aluminium créerait chez nous des chômeurs, ferait fermer des usines, affaiblirait (si c'est encore possible) notre industrie, donc notre économie et notre puissance. Etc. Il ne raisonne guère autrement que Trump. L'un attaque, l'autre se défend. C'est tout comme. Nationalisme d'attaque ou de défense, nationalisme tout de même !

    Mais Macron a sûrement pensé que lui aussi (la France) et les autres Européens pourraient tout aussi bien affecter de taxes douanières l'acier et l'aluminium chinois ce qui favoriserait les nôtres, compenserait peut-être la baisse des achats américains et favoriserait notre production domestique. Après tout, donner priorité chacun chez soi à la production domestique, ce ne serait rien d'autre qu'appliquer le principe de subsidiarité.

    Chacun sait que les Chinois dont l'économie reste fortement dirigée ont produit d'énormes stocks d'acier invendus qu'ils écoulent à prix cassés comme une entreprise en faillite brade ses stocks ... Les Chinois protesteraient, répliqueraient, etc. si nous les taxions. Un autre nationalisme s'activerait.

    Trump connaît le monde, mais il ne pense pas avoir en charge autre chose que les intérêts de son pays. Même si dans son cas ils sont mondiaux.  America first ! S'il s'intéresse aux autres ce n'est que dans cette perspective assumée. Il n'a de vision planétaire qu’à ce prisme.

    Alors, le jeune Macron lui fait la morale au nom des grands principes, de l'OMC et autres, du libre-échange non comme instrument circonstanciel de développement mais comme un dogme pour tous les temps et tous les lieux. Il nous reste à espérer pour lui et surtout pour nous qu'il n'y croie pas trop.

    Il serait très bien au contraire selon nous que les chefs d'État de ce monde en crise deviennent plus modestes, moins fumeux, moins planétaires, plus locaux ; qu'ils se remettent à gouverner leurs peuples selon une conception que nous aurions grand avantage à restaurer : « en bons pères de famille », plutôt qu'en acteurs du business mondialisé et en visionnaires planétaires. Les familles sont ouvertes aux autres mais, au moins, ne prétendent pas à l’universel. Un nationalisme ainsi fondé n'est pas guerrier, il est d'essence pacifique ...

    Malgré ses folies, ses vulgarités, son imprévisibilité, Donald Trump, à sa manière et celle de son pays, nous donne au moins l’exemple d’une forme de réenracinement que nous ferions bien de suivre. Comme l'oncle Picsou, il compte les sous de l'Amérique.  

     

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Shania Twain et Donald Trump

    Shania Twain  

    Par  Mathieu Bock-Côté 

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgDans cette tribune du Journal de Montréal [26.04] Mathieu Bock-Côté dénonce - brillamment comme toujours - l’emprise du politiquement correct sur la vie publique. Ses arguments font mouche. Comment ne pas l'approuver ?  LFAR  

     

    501680460.5.jpg

    Étrange titre, n’est-ce pas ? Mais à drôle de situation, drôle de titre.

    Il y a quelques jours, la chanteuse canadienne Shania Twain a confié au journal britannique The Guardian qu’elle aurait voté pour Donald Trump en novembre 2016, si elle avait été américaine. Elle ne semblait pas particulièrement enthousiaste à son endroit. Mais entre deux maux, comme on dit, elle voulait choisir le moindre.

    Scandale ?

    On sera d’accord, ou non. On se rappellera quand même que la moitié des Américains a fait le même choix et qu’on ne saurait y voir qu’une collection d’ignares, de malheureux, d’homophobes, de racistes et de sexistes, comme l’avait suggéré Hillary Clinton. Il doit bien y en avoir quelques millions dans le lot qui ne méritent pas notre mépris, non ? 

    Et de toute façon, si nous sommes tous obligés de voter pour le même candidat, à la manière d’une obligation morale, pourquoi organiser des élections ? 

    Ne nous faisons pas d’illusions : ils sont nombreux à se le demander aujourd’hui. Ils ne font plus confiance au peuple. Alors ils préfèrent confier le pouvoir aux tribunaux, décrétés plus sages parce qu’affranchis des humeurs populaires. Mais je m’éloigne du sujet...

    Pauvre Shania ! Elle aurait peut-être dû se taire et savoir que nous vivons dans un simulacre de démocratie, où les gardiens de la vertu idéologique s’assurent que nous ne sortions pas du corridor étroit de la pensée correcte. Elle aurait dû savoir qu’en confessant sa préférence électorale, elle ferait naître une tempête.

    Et c’est ce qui est arrivé !

    La « trumpophobie » est telle, aujourd’hui, qu’il suffit de ne pas détester à temps plein le président américain pour susciter une crise d’hystérie. Alors Shania, pénitente comme une artiste qui a peur de perdre son public, s’est excusée sur les médias sociaux. Elle a appris les bonnes prières, avant de les réciter. Elle s’est mise dans la foule qui hurle contre Donald Trump, et en a même rajouté, pour que l’on comprenne bien qu’elle faisait pénitence. Elle a rappelé qu’elle était contre toute forme de discrimination, et tout le tralala. On s’en doute. Elle aurait même pu ajouter qu’elle n’aime pas qu’on martyrise les animaux, histoire de gagner quelques points de vertu.

    Excuses

    Succès relatif, néanmoins. Sur les médias sociaux, on en a vu douter d’une si prompte conversion. Alors en plus d’être une trumpienne modérée autoproclamée, Shania Twain est aussi accusée d’être une menteuse et une girouette. Charmante semaine pour la star canadienne...

    Ce petit épisode est néanmoins révélateur d’un vrai problème : l’emprise du politiquement correct sur la vie publique. Il étouffe les débats. Il nous oblige à rétrécir sans cesse le périmètre des propos acceptables. Dans le cas de Trump, par exemple, on ne peut plus se contenter d’être puissamment contre sa politique : on doit être moralement scandalisé à temps plein par sa présence à la Maison-Blanche, sans quoi, on nous accusera de complaisance à son endroit.

    Cela devient lassant.    

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • Z comme Zemmour : « Avec Donald Trump, Kim Jong-Un a trouvé son alter-ego ». Leur rencontre, c'est aujourd'hui...

    « Avec Donald Trump, Kim Jong-un a trouvé son alter-ego »

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgBILLET - Pour Éric Zemmour, la rencontre entre les deux Corées est historique. Une détente diplomatique rendue possible grâce à Donald Trump, qui par son imprévisibilité fait peur à Kim Jong-un. [RTL 26.04]. Zemmour compare les deux personnages tout deux théâtraux et analyse leurs motivations politiques ou géopolitiques.   LFAR 

     

     

    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge 

    Les présidents des deux Corées vont se rencontrer vendredi 27 avril. C’est une première historique. C’est la rencontre de tous les records. La rencontre de tous les possibles. la rencontre de tous les mystères. La rencontre de toutes les inconnues. Les deux Corées vivent comme si le monde s’était arrêté en 1950. L’imaginaire de la guerre froide est ici resté intact quand il a disparu partout ailleurs.

    Mais depuis tout a changé. Le mur de Berlin est tombé et les deux Allemagnes se sont réunifiées. C’est exactement le sort dont le patron de la Corée du Nord ne veut pas. Pas envie d’être réunifié, pas envie d’être absorbé, pas envie d’être avalé par une sœur capitaliste plus riche, plus libre, plus puissante. C'est ce qui explique qu'elle se soit dotée de l'arme nucléaire..
     

    Éric Zemmour

  • Macron aux USA entre incantations (beaucoup) et réalisme (beaucoup moins) ...

    Devant le Congrès

     

    En deux mots.jpg

    Le voyage américain d'Emmanuel Macron s'est ouvert et poursuivi sous les auspices de trop de paroles verbeuses, trop d'idées planétaires, trop de « rêves » revendiqués, trop d'idéaux brandis, trop d'exaltation affichée, pour ne pas susciter de sérieuses inquiétudes. Derrière ces nuées, y a-t-il une « realpolitik » française ? S'il en est une, elle n'apparaît guère, elle est bien cachée.

    A ce jeu-là, il ne nous paraît pas sûr du tout que ce ne soit pas finalement le langage clair, direct et crû, les idées simples et pratiques, le volontarisme univoque de Trump qui doive avoir le dernier mot et finisse par imposer ses vues. Pas sûr du tout que ce soit notre jeune président si habile, intelligent et cultivé soit-il, mais apparemment chimérique, qui sortira vainqueur de son duo - ou duel - avec Donald Trump. Leur numéro de duettistes avait commencé par la poignée de main virile que l'on sait. Que l'on nous montre et remontre à satiété. Et où chacun des deux hommes entendait en réalité signifier à l'autre non pas la nature supercéleste de ses rêves et de ses idéaux mais le poids de sa force, de sa ténacité et de sa détermination.

    Depuis la nuit des temps ces rencontres sont tissées en même temps, de cette confrontation des forces et de ces gestes d'empathie, ou même d'affection, ces tapes dans le dos, ces accolades chaleureuses, ces amabilités et même ces protestations d'amitié virile qui en compensent la rudesse et la tension.

    Nous repensons ici à Jean Giraudoux qui a immortalisé la double nature de ces moments privilégiés où les chefs de deux grands peuples se rencontrent pour se mesurer l'un à l'autre en des moments cruciaux et tentent de soupeser leur puissance respective. Quels que soient les hommes, les lieux et les temps de l'Histoire, ces rituels ressemblent toujours au dialogue d'Ulysse et Hector, le Grec et le Troyen, tel qu'il est mis en scène dans La Guerre de Troie n'aura pas lieu.

    Entre les États-Unis et la France, il n'est pas question de guerre, autre qu'économique, culturelle et, aujourd'hui, numérique, puisque dans ce dernier domaine les Américains ont trouvé et imposé grâce aux GAFA un nouvel instrument de déploiement de leur impérialisme mondial et d'accroissement de leur richesse. Ce n'est pas rien.

    Nous sommes de vieux alliés jusque dans nos oppositions. De Gaulle pas plus qu'un autre, n'a voulu rompre cette alliance née de l'Histoire, de ses réalités comme de ses légendes et de ses ambiguïtés. Simplement, il savait ce qu'il en est de toute alliance. Il en savait les limites. « Les nations n'ont pas d'amitiés. Elles ont des intérêts ». Ceux-ci évoluent avec les recompositions de l'Histoire, les changements de toute nature, en bref, les circonstances. Il n'y a ni allié ni ennemi éternel. De Gaulle ne remettait pas en question l'amitié franco-américaine née dans les combats qui furent menés ensemble mais aussi par l'imaginaire qu'ils ont engendré. Notre alliance a fonctionné la dernière année de la première guerre mondiale et les trois dernières de la seconde, puis au temps de la guerre froide avec les soviétiques. De Gaulle savait aussi - et ne ratait jamais de leur rappeler - que dans le premier conflit mondial les Etats-Unis s'étaient d'abord déclarés neutres et n'étaient entrés en guerre à nos côtés qu'après trois ans de terribles combats ; qu'il en avait été de même en 1939, les Etats-Unis n'ayant pris part au conflit mondial que fin 1941, après que les Japonais les eurent attaqués à Pearl-Harbor, qu'ils eurent déclaré la guerre au Japon et qu'en vertu des traités l'Allemagne à son tour leur eut déclaré la guerre. De Gaulle savait encore que les Américains nous ont combattus en Indochine, en Afrique du Nord, notamment en Algérie. Comme, plus tard, ils nous entraîneraient dans leurs échecs irakien et afghan. En pure perte et à notre détriment.

    L'Amitié américaine est à consommer avec modération, ce qui veut dire surtout avec réalisme et esprit d'indépendance. En toute connaissance de leurs prétentions à l'empire, sinon du monde car ils ont aujourd'hui fort à faire avec la Chine, du moins de ce que nous continuons d’appeler l'Occident. L'amitié avec les Etats-Unis ne doit pas non plus être exclusive. A l'égard de quiconque, notamment des Russes à qui nous serions bien avisés de réserver un traitement analogue d'amitié mesurée, indépendante et vigilante. Une politique étrangère est surtout faite de rapports de force et d'équilibres. Surtout s’il s’agit des plus grands.

    Emmanuel Macron leur préfère souvent ces grandes incantations idéalistes, ces grands moments d'exaltation idéologique pour lesquels il est évidemment doué d'un charisme singulièrement communicatif. On l'a vu hier encore devant la Chambre des Représentants enthousiaste à Washington.

    Mais les périodes incantatoires fussent-elles bien rédigées et dites avec conviction ne sont pas ce qui fait la politique de la France ni ce qui sert ses intérêts. Le prochain voyage de Moscou, en mai, nous en dira peut-être plus sur la vraie nature de la politique étrangère macronienne, et sur l'issue du conflit qui se livre en elle comme chez son auteur entre idéologie et réalisme.  

     

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    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Quoi de moins dans l’air du temps que ce royal baby ?

     

    Par Gabrielle Cluzel

    « Quoi de moins dans l’air du temps que ce nouveau-né ? Quoi de plus désuet que l’importance accordée à sa filiation ? » C'est la question que pose cette chronique [Boulevard Voltaire, 24.04] sur un sujet apparemment futile qu'un regard trop rapide classera comme people. Gabrielle Cluzel apporte au contraire une réponse en même temps élégante et profonde qui, bien-sûr, ne concerne pas la seule Angleterre.  

    Rappelons pour ceux qui l'ignoreraient que Gabrielle Cluzel a participé - d'ailleurs brillamment - au colloque du Cercle de Flore « Refonder le bien commun », du 13 mai dernier, à Paris (Illustration ci-dessous).  LFAR

     

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    En ce lundi 23 avril, toute la presse sérieuse s’est prise pour Closer. Les médias en ligne, entre l’évacuation d’une université bloquée et le vote d’une loi à l’Assemblée, nous ont impérieusement sonnés, pour ce que l’on appelait jadis un carnet rose, enfin, en l’occurrence, bleu, avant que les féministes ne se mettent en tête d’emmêler toutes les couleurs : Kate est entrée à la maternité. Kate est sur le point d’accoucher. Kate a accouché d’un garçon. De vous à moi, hein, c’est un peu du grand n’importe quoi. Nous déranger pour « ça » ! Ce que l’on en a à cirer, franchement, nous autres qui ne sommes même pas anglais… Et sait-on, au moins, son prénom, à ce petit ? On clique, ni vu ni connu, sur le lien.

    Moment de grâce dans une actualité de brutes. Repère charmant auquel on peut s’accrocher pour souffler dans un monde liquide où tout ce que l’on croyait immuable semble emporté par le courant. Et il faut croire, si l’on en juge par la royalbabymania, qu’il s’agit là d’une aspiration largement partagée.

    Pourtant, quoi de moins dans l’air du temps que ce nouveau-né ? Quoi de plus désuet que l’importance accordée à sa filiation ? Quoi de plus « genré » que le ménage princier que forment ses parents ? Quoi de plus sobre et de moins transgressif que les tenues de sa mère ? Quoi de plus classique que les prénoms – George (Alexander, Louis), Charlotte (Elizabeth, Diana) – de sa fratrie honorant discrètement toute une lignée d’aïeuls, quand leurs sujets, à l’instar des Français, n’aiment rien tant, puisqu’à l’état civil, aussi, il est interdit d’interdire, qu’assembler d’improbables phonèmes pour donner à leur progéniture des prénoms aussi uniques qu’éphémères ? Et tout cela fascine. Comme un conte de fées. Un vrai conte de fées, avec la mignonne chute d’antan. Qui, alors, n’était pas seulement « ils se marièrent (ou pas) et eurent beaucoup d’argent ».

    Alors, bien sûr, dans quelques jours, on célébrera Jeanne d’Arc, qui les a boutés où l’on sait. Alors, naturellement, à la fin des déjeuners de famille arrosés, on chante toujours, en levant son verre, « et merde pour le roi d’Angleterre ». N’empêche que la perfide Albion, avec son poupon, a gagné. C’est le monde entier qui rentre en communion avec son principe premier. Ou, en tout cas, avec le dernier maillon, renouvelé à chaque nouveau-né, de la longue chaîne qui maintient son identité, toute brouillée, abîmée, menacée que celle-ci – comme la nôtre – puisse paraître, toute falote, « potdefleurisée » et parfois même sotte que sa famille royale puisse parfois sembler. God save the royal baby !   • 

    Ecrivain, journaliste

    Son blog

  • L’avenir de la nation, l’avenir du nationalisme

    Drapeaux  ...  

    Par  Mathieu Bock-Côté 

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgCe sont des concepts fondamentaux que manie Mathieu Bock-Côté - brillamment comme toujours - dans cette tribune du Journal de Montréal [23.0]. On y ressent l'influence que la question québécoise exerce sur sa réflexion. Comme notre attachement à la France dont nous voyons le déclin au fil des deux derniers siècles, fonde notre propre nationalisme. Maurras le définissait, non comme un absolu, mais comme une « douloureuse obligation » du temps présent. L'actuelle évolution géopolitique du monde, si on l'observe bien, nous semble lui donner raison. Au reste, le livre de Gil Delannoi porte un sous-titre : La nation contre le nationalisme, ou : La résistance des nations. L'on peut en débattre !   LFAR  

     

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    La science politique, lorsqu’elle est bien pratiquée et s’abstient de verser dans les modes idéologiques, peut être d’une grande aide pour clarifier notre compréhension de la vie politique et des concepts à partir desquels nous cherchons à la saisir.

    C’est la première réflexion que nous inspire spontanément la lecture de La nation contre le nationalisme (PUF, 2018), le remarquable essai du politiste français Gil Delannoi. Disons-le tout de suite, le titre est un peu trompeur, car si Delannoi n’hésite pas à critiquer les excès du nationalisme, il s’occupe surtout à dissiper le brouillard idéologique qui l’entoure, en rappelant que si la politologie française en entretient une conception exagérément négative, au point d’en faire une pathologie politique immédiatement condamnable, il n’en est pas nécessairement ainsi ailleurs dans le monde. Le nationalisme, nous dit Delannoi, n’a rien de diabolique. Il y en a de bons usages, comme de mauvais. Pour le dire avec ses mots, Delannoi essaie « avant tout de comprendre ce que sous-entendent la natiophobie et la passion d’abolir les frontières qui ont cours aujourd’hui » (p.11). Il ajoute même qu’à « son extrême, cette natiophobie revient aujourd’hui à nazifier tout passé national pour cause d’exclusion de l’Autre » (p.240). Tel est l’air que nous respirons, en effet.

    1517452255_9782130800460_v100.jpgQu’est-ce qu’une nation ? Cette question, attachée à une célèbre conférence de Renan prononcée à la Sorbonne en 1882, continue de travailler la philosophie politique et les sciences sociales ; même elles en proposent rarement une définition satisfaisante, et encore moins exhaustive. La nation, nous dit Delannoi, est à la fois politique et culturelle. C’est une communauté politique avec un substrat historique particulier, qu’on ne juge pas a priori interchangeable avec un autre. Ces deux dimensions ne coïncident pas toujours, ou du moins se recoupent souvent imparfaitement. Delannoi entend d’abord définir la nation comme forme politique singulière, qu’il distingue de la cité et de l’empire, en rappelant qu’elle semble le plus à même d’accueillir et de permettre l’expérience de la démocratie dans la modernité. Mais Delannoi le note bien, « la plupart des théoriciens récents de la nation et du nationalisme ont envers leur objet d’étude une attitude allant de l’hostilité à la condescendance » (p.17). La remarque est très fine : ceux qui étudient la nation sont généralement en mission pour la déconstruire, comme si elle représentait un artifice historique vieilli. L’antinationalisme est habituel dans l’enseignement universitaire en plus d’être la norme chez les intellectuels qui considèrent généralement l’attachement à une nation historique et à sa souveraineté comme une forme de crispation identitaire. Cette absence radicale d’empathie pour ceux qu’on appellera les gens ordinaires attachés à leur patrie fait en sorte qu’on fera passer toute forme de patriotisme pour une forme de xénophobie. La modernité radicale est l’autre nom du refus du particulier.

    À la recherche d’une définition du nationalisme, Delannoi propose la suivante : « le nationalisme est la volonté de faire coïncider la forme culturelle et la forme politique de la nation autant que possible. Telle est l’impulsion qui engendre et entretient le nationalisme : superposer davantage les deux dimensions culturelle et politique de la nation » (p.122). Le nationalisme, nous dit Delannoi, « est la volonté pour un groupe d’endurer l’adversité, de résister à l’extinction sur une base nationale. Au sens culturel, c’est préserver une langue, un territoire, un mode de vie. Au sens politique, ce nationalisme de faible intensité appelle une autonomie politique locale ou provinciale. Il ne parvient pas toujours à accéder à la souveraineté étatique, bien qu’il vise souvent celle-ci comme ultime garantie de l’indépendance Son premier ressort est de craindre que, privé de moyens politiques et de continuité culturelle, le groupe ou le pays identifiés à une nation disparaisse » (p.123). On pouvait ou non approuver la tentation d’accession à l’indépendance des Catalans ces derniers mois : elle n’avait rien de risible, comme ont pu le dire certains commentateurs. Elle n’était pas non plus inintelligible dans les catégories de la modernité. Chose certaine, une communauté politique n’est jamais une association strictement formelle, dépassionnée, où des individus étrangers à la chose publique cohabitent pacifiquement sans rien avoir en partage.

    Si la prose de Delannoi est toujours mesurée, il ne s’interdit pas, néanmoins, de lancer quelques piques aux post-nationaux fiers de l’être qui dominent l’université et les médias. Ainsi, il demande : « un nouveau monde fait de cités financières et d’empires territoriaux présente certainement quelques avantages comparatifs sur un monde international classique fait de nations. Mais pour qui ? Et à quel prix ?» (p.11) Il ajoute que « l’absence de frontière est un luxe d’enfants gâtés, profondément antipolitique » (p.231). De manière audacieuse mais tout à fait lucide, il conteste aussi l’idée souvent reprise qui fait du nationalisme le grand coupable de la seconde guerre mondiale, en rappelant que le nazisme était une doctrine de la race et non pas de la nation. Il conteste même l’idée que la première guerre soit une guerre des nationalismes: il y voit plutôt un affrontement des empires (p.148-156). Ceux qui répètent sans cesse que, « le nationalisme, c’est la guerre » se contentent d’une facilité rhétorique qui leur donne à la fois l’impression de comprendre le mal qui hante l’histoire de la modernité et de se positionner en surplomb sur le commun des mortels encore ignorant des ravages du sentiment national. En fait, ils se condamnent à ne pas comprendre le dernier siècle et certains besoins fondamentaux de l’âme humaine.

    Redisons-le, La nation contre le nationalisme est un essai d’une richesse conceptuelle extraordinaire, et il faut s’y jeter pour apprécier toutes les observations de l’auteur que nous n’avons pas pu noter ici, par souci de ne pas transformer cette recension en long commentaire de l’ouvrage. Sans jamais se transformer en militant, Delannoi nous démontre de manière convaincante qu’un monde sans nations serait probablement un monde moins humain. À la lumière d’une philosophie politique qui se tient loin de l’esprit de système, et qui médite sur la liberté humaine et ses conditions historiques, Delannoi nous offre ici un livre brillant qui passionnera à la fois ses compatriotes soucieux de mieux comprendre le phénomène national et les nôtres qui trouvent trop peu d’ouvrages sur les tablettes capables de fonder théoriquement ce que nous appellerons encore sans gêne le nationalisme québécois.     

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • Soyons Royaux !

     

    Par Guy Adain

    Une sympathique exhortation à être royaux quand plus grand chose ne l'est.  A l'être en nous reportant à toutes nos origines, à toute notre histoire française. Se « royalicaliser » peut sembler un terme baroque. Après tout, se radicaliser, par l'étymologie, renvoie aux racines. Soyons royaux !    LFAR

     

    3759264560.jpgIl fallait bien trouver un ennemi aux « radicalisés ».

    Bien sûr, il y avait leurs victimes, mais pas d’adversaires ; pas d’ennemis combattants, juste des innocents que l’on égorge sans vergogne ! D’un côté des terroristes et de l’autre des terrorisés ! Nous avions connu cela il n’y a pas si longtemps et nous avions appris à…Résister !

    La France peut être un pays de…Résistance, quand sa survie est en jeu !  Et, ce ne sont pas quelques « amateurs frénétiques de barbe à papa » qui vont nous frapper d’épouvante ! Les Gens de France peuvent devenir des « Gens d’armes »…Intrépides, « Sans peur et sans reproche ». Héroïques au besoin !

    La Douce France peut être aussi « Furia Francese ! » Que les « Radicalisés » ne vous effraient plus !  Nous avons nous aussi des capacités et une force intérieure inaltérable en mesure de faire face. Toute notre histoire est pleine de nos Résistances passéesde Sainte Geneviève, qui brava Attila à Jeanne d’Arc en passant par Bayard, Turenne, et bien sûr, nos héros de la « Résistance » jusqu’à notre dernier gendarme, capable d’échanger sa propre vie pour sauver un otage. Hommage au Colonel Beltrame !

    Dans notre petit cercle vertueux de royalistes convaincus : « Royalicalisons-nous ! » Nous avons tous les atouts en main, ne craignons pas le petit nombre, il est souvent gage de succès !  Le BSP (Bon Sens Populaire) ne se trompe pas : en France, le meilleur, le plus beau, le grandiose, le nec plus ultra de tout être et toutes choses est qualifié de…Royal ! Alors : Soyons Royaux !  

    La Couronne