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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1209

  • Paris, c'est aujourd'hui : L'A.F. célèbre le 150e anniversaire de Maurras et annonce la fusion de ses 2 mouvements

     

    Journée d'Action Française

    samedi 17 novembre 2018 de 12h00 à 23h00. 

    A 12h : Messe aux intentions de Charles Maurras et de tous les morts d'Action Française, en la chapelle du Calvaire de l'église Saint Roch : 24, rue Saint Roch - 75001 Paris.

    A 15h : Mot d'accueil et inauguration du siège rénové de l'Action Française par François Bel-Ker, secrétaire-général de l'AF : 10, rue Croix-des-Petits-Champs.

    15h30 - Colloque en hommage à Charles Maurras dont nous commémorons les 150 ans de la naissance.

    • « Maurras philosophe » par Axel Tisserand, philosophe et écrivain, directeur     éditorial du Bien Commun.
    • « Maurras religieux » par Gérard Leclerc, journaliste et écrivain.
    • « Maurras mystérieux » par Hilaire de Crémiers, directeur de La Nouvelle     Revue Universelle.

    18h - Le Centre Royaliste d'Action Française et la Restauration Nationale annonceront officiellement la fusion des deux mouvements d'Action Française.

    Cette grande journée d'Action française sera clôturée par un cocktail dînatoire.   

    Réservation (obligatoire) ICI 

  • Élites nulles

    Benjamin Griveaux - Marc Bloch - Charles Maurras

     

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    Hier matin, Benjamin Griveaux - tout de même ministre et porte-parole du gouvernement - est sur France Inter pour commenter l'interview d'Emmanuel Macron, sur le Charles de Gaulle, la veille au soir. Donc, la situation politique et les propos du président. 

    2221779_ce-quil-faut-retenir-de-linterview-de-macron-depuis-le-charles-de-gaulle-web-tete-060147048591.jpgCe dernier ayant reconnu avoir échoué à réconcilier les Français avec leurs dirigeants, Griveaux opine : « Oui, c'est l'opposition classique Pays Réel - Pays légal, pour reprendre l'expression de Marc Bloch ». Sans commentaire.  

    Celui-ci toutefois : ce n'est après tout pas si grave ni si important que l'expression soit de Marc Bloch ou de Maurras. Ce qui compte aurait dit Pierre Boutang « c'est la chose même ». Sauf que la distinction Pays Réel - Pays Légal s'intègre dans une pensée politique déterminée, en l’occurrence dans ce qu'Albert Thibaudet avait appelé les idées de Charles Maurras. Pas dans celles de Marc Bloch ...  

    On a bien ri dans le landernau où l'on est, du reste, aussi ignorant que Griveaux ; on s’est bien moqué. D'autant que ce jeune Griveaux est, paraît-il, un habitué des bourdes de toutes sortes. Il pourrait sembler aux esprits simples ou irréfléchis que ce n'est pas forcément indiqué pour le porte-parole d'un gouvernement. Mais non, lui dit qu'il « s'en fiche ». Élégante désinvolture ... 

    Ce n'est ni si grave, ni si important, en effet. Mais l'inculture ! L'inculture ! Ça oui !   ■ 

    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots (105 à ce jour) en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • La République s’apprête à traiter avec l’islam ...

     

    Par Philippe Mesnard
     

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    Le concordat inutile

    Droit public de l'islam. La République a été capable de casser tous ses liens avec l’Église catholique qui a façonné et accompagné l’histoire de France, au nom de la laïcité, et elle s’apprête à traiter avec l’islam en lui accordant pour assurer sa paix des privilèges exorbitants.

     

    La conclusion du Rapport de l’Institut Montaigne sur La fabrique de l’islamisme est claire : si l’on veut éviter le séparatisme islamiste, il faut arracher les musulmans de France à l’idéologie islamiste, imaginée, promue et financée par l’étranger ; il faut créer un islam de France, et cet islam de France doit avoir une structuration française et un financement français pour garantir son indépendance. « En France, une réorganisation du culte pour lutter contre l’islamisme est indispensable et se traduirait par la création d’une institution chargée d’organiser et de financer le culte musulman (formation et rémunération des imams, construction des lieux de culte, travail théologique et lutte contre l’islamophobie et l’antisémitisme) : l’association musulmane pour l’islam de France (AMIF) (1). Cette institution viendrait pallier les lacunes organisationnelles et les conflits d’intérêts des organes actuels. En effet, la place prépondérante laissée aux pays d’origine des familles musulmanes et la mauvaise gestion de l’argent lié au commerce du halal, du pèlerinage et des dons individuels empêchent l’émergence d’un islam géré en France par des Français en fonction des intérêts des musulmans de France ».

    Et qui mieux que les musulmans serait capable de porter cette structure, son discours ? Personne. L’État doit donc s’engager dans la voie concordataire, avec les musulmans de France, et déployer son action anti-islamiste, et donc pro-musulmane, dans toutes les dimensions de son pouvoir : culturelle, éducative, diplomatique. « Il convient aussi d’assurer avec l’Arabie saoudite que l’AMIF aura un rôle central dans l’organisation du pèlerinage […] Plus largement, une coopération religieuse avec le Maghreb et les pays du Golfe est à envisager sérieusement ».

    Le concordat théorique

    Le Rapport, dans sa conclusion, évoque les quartiers arrachés à la loi républicaine et la masse des musulmans modérés, inaudibles et invisibles : « [L’État doit] mettre en place des dispositifs et plans d’action interministériels de reconquête républicaine dans les quartiers où c’est nécessaire. Il doit enfin assurer un travail de communication intense, qui encourage les musulmans modérés, jusqu’ici trop silencieux, à s’emparer des débats qui agitent l’islam. ». Le Rapport examine assez brièvement quartiers et musulmans dans leur différentes qualifications dans le premier chapitre L’islamisme en France : de la communauté au communautarisme de la partie IV du rapport Situation de l’islamisme en Occident. Il constate la sécession de fait, la compare avec d’autres « quartiers » européens, démontre que le halal commercial est un outil de soupçon permanent par rapport à la pureté et la licéité des mœurs mais aussi des produits comme des agents de l’État ! Enfin il dénonce la manière dont les élus ont acheté une fragile paix sociale aux « grands frères » (ceux qui avaient engagé la guerre…). Dans son rapport de 2016, 28% des musulmans seraient des sécessionnistes, selon Hakim El Karoui : ces opposants « se définissent davantage par l’usage qu’ils font de l’islam pour signifier leur révolte que par leur conservatisme. […] 28 % des musulmans de France peuvent être regroupés dans ce groupe qui mélange à la fois des attitudes autoritaires et d’autres que l’on pourrait qualifier de “sécessionnistes”. » C’est un groupe composé à 50% de jeunes.

    Il faut donc, d’après le rapport, réintégrer les sécessionnistes et donner une voix aux musulmans sécularisés, ces 46% qui sont « soit totalement sécularisés, soit en train d’achever leur intégration dans le système de valeurs de la France contemporaine ». Hubert Champrun remarquait alors, dans Monde & Vie, que les sécularisés étaient quand même réputés, de l’aveu même du Rapport, « faire évoluer [les valeurs républicaines] par leurs spécificités religieuses. » La solution concordataire permettrait donc d’homogénéiser toute la population musulmane en continuant à lui laisser développer ses spécificités : l’islam de France sera un islam en France, organisé et financé par les musulmans de France sous le contrôle diplomatique de l’État en charge de coordonner les discussions théologiques avec les autres grands pays musulmans, autrement dit de réguler le flux intellectuel qui justifiera l’évolution douce des mœurs françaises ! Comme il est dit ailleurs, il n’est pas certain que c’est de ce genre de concordat qu’a besoin la France.

    Le concordat de fait

    5ee60b3_9335-1nwkyvp.jpgMais ce concordat à la mode AMIF est inutile… car il existe déjà un concordat de fait. La France n’a pas jugé bon de procéder comme le Canada à d’officiels accommodements raisonnables ; elle s’est contentée de promulguer des lois tout en incitant à ne pas les faire respecter. Si Redoine Faïd a pu rester caché trois mois en se déplaçant en burqa, dont le port dans l’espace public est illégal, c’est que personne ne contrôle, verbalise, arrête les femmes en burqa – parce que la hiérarchie conseille de ne pas contrôler, comme en témoignent les policiers. Si Gérard Collomb parle de deux populations « côte à côte » (tout en laissant son successeur face à face avec ce problème), c’est que tout a été fait pour que la population musulmane, sécularisée ou non, puisse se constituer de manière autonome. Manuel Valls parlait d’apartheid, ce qui avait effarouché les bons esprits). D’une part, en refusant tout traitement statistique qui aurait pu alerter officiellement sur les mutations démographiques en cours. D’autre part, en favorisant l’afflux d’immigrés musulmans, le sommet de l’absurdité étant atteint avec la Fraternité comme principe d’absolution des passeurs qui introduisent illégalement des immigrés (cf. Politique Magazine n° 172). Tout l’appareil judiciaire fonctionne en permanence dans la validation des mœurs islamistes, voile ou burkini par exemple, en amont et en aval, dans l’installation de zones de non-droit par le laxisme des jugements prononcés et des peines effectuées, les juges refusant de considérer et la lettre de la loi et le contexte sécessionniste des infractions. Les procédures sont compliquées à loisir et détournées à l’envi sans que jamais elles soient modifiées dans un sens efficace. Même le combat intellectuel est mené par la Justice contre les adversaires de l’islamisme, comme en témoigne le procès Bensoussan : non seulement le parquet avait jugé recevable la première plainte, mais il a fait appel du jugement de relaxe ! Et a laissé plaider le CCIF, pourtant irrecevable… Le CCIF et le PIR instrumentalisent une justice qui leur aplanit toute difficulté.

    L’islamisme a gagné

    Plus le péril est avéré, moins les politiques suivent, plus les discours de tolérance sont gravement pontifiés aux tribunes officielles. L’examen du budget prouve qu’aucun moyen n’est réellement dégagé pour les expulsions ; la police et la gendarmerie crient famine ; et Muriel Pénicaud, ministre du Travail, débloque 15 millions pour l’intégration professionnelle des « réfugiés »… terme dont on sait qu’il ne veut plus rien dire. Tout le discours politique, sans parler du monde des médias et de la culture, sur les bienfaits économiques de l’immigration, sur les bienfaits culturels de la diversité et du multiculturalisme, n’est qu’une justification de la constitution d’une « nation islamiste », aux niveaux local, régional et national. C’est fait.

    Dans ces conditions, pourquoi un concordat ? Quels bénéfices réels la France tirerait-elle d’une population musulmane constituée en bloc officiel, les activistes libérés de leurs pénibles devoirs de besogneuse infiltration ou de harcèlements judiciaires, les indécis encouragés à basculer dans la revendication identitaire ; et la majeure partie des musulmans qui n’ont que faire d’un islam de France, car ils sont bien prêts de se laisser dissoudre dans la société telle qu’elle est – curieuse vertu de ses défauts, puisqu’elle dissout tout ! –,découragés et assignés à une soumission labellisée par l’État ?

    Le concordat arrimerait irrémédiablement les Français musulmans et les musulmans résidant en France à l’islam sans détacher le prétendu islam de France de la communauté des croyants, rattachés à leurs commandeurs saoudien ou marocain ou leurs califes. Le concordat ferait de la France une « terre de fidèles », avec ce que cela signifie, dans le fantasme et la règle islamiques, comme droits nouveaux et possibilités nouvelles.  

    Philippe Mesnard
  • Zemmour dit comme Boutang : il y a place en France pour différentes communautés, pas pour deux civilisations !

     

    2 minutes suffisent tout est dit. 

    Il suffit d'écouter.

      

     

  • Quel ordre international ?

     

    Par Mathieu Épinay* 

    Géo-politique. Derrière les mots de bilatéralisme et de multilatéralisme, se cachent des luttes d’influence qui peuvent devenir terribles. 

    Le 24 septembre, dans un discours prononcé d’une voix grave et calme, le président Trump s’est expliqué devant l’assemblée générale des Nations unies : « Nous rejetons l’idéologie du globalisme et nous embrassons la doctrine du patriotisme ». « L’Amérique choisira toujours l’indépendance et la coopération plutôt que la gouvernance globale, le contrôle et la domination ».

    Après lui, dans un état d’extrême excitation, le président de la République française martèle des incantations incongrues, en frappant le pupitre de ses petits poings rageurs : « La France sera là pour rappeler au monde que le fracas des nationalismes conduit toujours vers l’abîme ».

    Deux discours, deux pensées politiques

    B9717040847Z.1_20180925205907_000+G9CC3RBB9.2-0.jpgTrump s’adresse aux Américains qui l’écoutent et attendent de lui qu’il les défende, America first, c’est son job après tout. Trump vante les résultats de son administration ; l’assemblée rit ; il s’en amuse ; la presse parisienne jubile : Trump est la risée du monde ! Mais Trump est puissant et le monde le sait. Et voici que Macron proclame : « Je viens d’un pays qui a fait beaucoup d’erreurs, beaucoup de mauvaises choses ». Mais de quoi parle-t-il ? Qui est-il pour humilier la France que les puissances d’argent lui ont livrée et qu’il veut fusionner dans un Reich européen ? Imagine-t-on Poutine cracher ainsi sur les Russes, Merkel sur la Prusse, Rohani sur les Perses ? Non, Macron ne fait pas rire à l’assemblée générale des Nations-unies.

    Pire, il dénonce « la loi du plus fort », « la voie de l’unilatéralisme qui nous conduit au repli et au conflit ». Au delà de ces mots vides de sens, « repli », « unilatéralisme », c’est là une immense hypocrisie qui ne fait décidément rire personne dans l’auditoire où le souvenir des bombes françaises sur Belgrade, Bagdad, Tripoli ou Damas et de l’immense gâchis à Kaboul est vivace. Toutes choses que Macron et ses protecteurs n’ont pas dénoncées comme « leurs erreurs…, de mauvaises choses » ?

    S’agissant de la Cour pénale internationale, Trump déclare : « Nous n’abandonnerons jamais la souveraineté des États-Unis à une bureaucratie mondiale non élue et non responsable». Sur le commerce et les « intolérables distorsions du marché chinois »…, « l’Amérique agira toujours dans son intérêt national ». C’est clair.

    Au contraire, Macron, valet de la « fortune anonyme et vagabonde », chantre du nomadisme et du citoyen hors-sol, fustige « un traitement bilatéral de nos différents commerciaux » et « un nouveau protectionnisme ».

    Le réalisme politique

    Pourtant, il faut nous défendre de mauvais produits, fabriqués sans respect de l’environnement par des malheureux sans protection sociale et importés par des trafiquants sans scrupules dans une Europe sans frontières. Il faut aussi nous défendre de cette déportation massive par d’autres trafiquants, armateurs de bateaux négriers en Méditerranée, qui vident l’Afrique des forces vives dont elle a besoin, avec la connivence d’employeurs qui les utilisent pour tirer les salaires vers le bas et d’idéologues qui croient submerger ainsi les fondements spirituels de l’Europe.

    Oui, les peuples, nous aussi, avons besoin de protection, même si ce protectionnisme réduit les marges des multinationales. On ne peut pas appliquer les mêmes règles commerciales à la Chine, au Mali, à l’Allemagne ou au Canada. Nos différents commerciaux exigent un traitement bilatéral. Même le CETA, sinon c’est n’importe quoi !

    Une semaine avant les jacasseries pathétiques de Macron sur le multilatéralisme – n’est pas Talleyrand qui veut –, la Russie et Israël donnaient une leçon magistrale de bilatéralisme dans une affaire dramatique qui aurait pu encore s’aggraver. La nuit du 17 septembre un missile syrien abattait un Illiouchine 20, quadrimoteur de surveillance des forces russes, près de Lattaquié ; Les 15 membres d’équipage étaient tués. Juste avant, quatre chasseurs israéliens avaient frappé un dépôt d’armements « destinés au Hezbollah », paraît-il. Un défaut de coordination de leur centre d’opération qui avait prévenu tardivement les Russes sans localiser précisément les avions, n’a pas permis d’éloigner l’Illiouchine de la zone d’attaque. La DCA syrienne en surchauffe a envoyé un missile sur l’avion russe pris pour un chasseur israélien. Il n’y a pas ici de provocation ou, comme un communiqué russe l’a prétendu, de manœuvre des pilotes israéliens pour se masquer derrière l’avion russe, techniquement impossible, tactiquement dangereux. Il s’agit bien d’une accumulation d’erreurs et de déveine.

    Quoiqu’il en soit, malgré l’embarras des deux parties qui conforte la thèse d’un accident, les Russes ont décidé la livraison aux Syriens des redoutables missiles S300, naguère suspendue sur demande israélienne. Ils seront synchronisés avec les systèmes de défense des Russes qui, en clair, en auront le contrôle. Tsahal devra se méfier !

    Plus au Nord, la poche d’Idlib, envahie par l’armée turque, refuge des derniers islamistes, constitue un baril de poudre et un abcès inacceptable pour la Syrie. En France les imbéciles relancent des menaces de frappes en cas d’attaque chimique par Assad et à Idlib les islamistes préparent les montages vidéo qui permettront d’y faire croire.

    Photo-monde-8.jpgLas, Poutine a anticipé ; autour de la poche d’Idlib il vient de signer chez lui un accord avec Erdogan. Une zone tampon autour de la poche d’Idlib va être démilitarisée et les voies de communication réouvertes. Cet accord bilatéral – encore un, Monsieur Macron ! – est issu du processus de Sotchi que le quai d’Orsay voulait torpiller au bénéfice de celui de Genève, piloté par « les pays-des-droits-de-l’homme ». C’est raté, et M. Le Drian ne peut rien faire d’autre que louer cette « désescalade » avec son homologue turc.

    Il manque à la France un chef à la hauteur de sa politique. Trump ou Poutine qui, indépendamment de l’enthousiasme ou de l’aversion qu’ils suscitent, sont, eux, de vrais chefs d’État. À leur manière. Certes, pas pour nous, mais pour leur pays.     

    Mathieu Épinay

    * Collectif de spécialistes des questions de Défense
  • Une défense européenne ? Jacques Myard - malheureusement - a encore raison !

     

    Par Jacques Myard

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgUn article où Jacques Myard frappe fort - et juste, à son habitude. Il a malheureusement raison ; en matière de défense européenne ses distinctions et ses diagnostics sont exacts. Emmanuel Macron persiste dans l'ambiguïté, l'utopie et, en fin de compte, l'enfumage : Jacques Myard l'explique fort bien.  [Boulevard Voltaire, 30.10]. 

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    Le Président Macron vient de tenir des propos sur la défense européenne qui dénotent une singulière méconnaissance des réalités. Selon lui, « on ne protégera pas les Européens si on ne décide pas d’avoir une vraie armée européenne [il faut] nous protéger à l’égard de la Chine, de la Russie et même des États-Unis. »

    Mais que lui est-il passé par la tête, à ce cher Jupiter, pour ignorer les réalités bien connues de tous ceux qui se sont occupés du sujet ? Qu’en pensent nos chers partenaires européens qui n’ont de cesse – il convient de le rappeler – d’acheter des matériels américains ?

    L’article 42-7 du traité de Lisbonne est explicite à ce sujet : « Au cas où un État membre serait l’objet d’une agression armée sur son territoire, les autres États membres lui doivent aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir, conformément à l’article 51 de la charte des Nations unies. Cela n’affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains États membres. »

    Tout est dit : nos chers partenaires – en dehors de l’Irlande et de la Suède, neutres – sont dans l’OTAN et n’ont nulle envie d’en sortir. Cette clause n’a pas été introduite dans le traité de Lisbonne que par la seule volonté de l’Angleterre, et si certains pensent que le Brexit peut changer la donne, ils se trompent lourdement; tous les pays de l’Est européens y tiennent mordicus et n’ont d’yeux que pour l’OTAN.

    L’attitude de Trump est-elle de nature à changer les choses ? Que nenni ! Le président américain grogne comme ses prédécesseurs sur les efforts insuffisants des pays européens, mais il n’a jamais dit qu’il allait sortir et laisser tomber l’Europe comme certains eurobéats naïfs l’espèrent, se disant que les Européens seront alors au pied du mur et devront prendre leurs responsabilités.

    La réalité est tout autre : l’OTAN est la première organisation POLITIQUE en Europe et elle est gouvernée par un logiciel américain. Ce n’est pas demain la veille que Washington va y renoncer, quelles que soient les foucades de l’actuel locataire de la Maison-Blanche. Faire payer, oui ; partir, non !

    Surtout, le prétendu repli de l’Amérique sur elle-même est impossible dans la nouvelle donne géostratégique du village planétaire : tout ce qui surviendrait de grave en Europe aurait des répercussions sur les États-Unis, qui ne peuvent l’ignorer. La crainte d’assister à la résurgence d’une Amérique isolationniste appartient à un temps révolu.

    Le Président Macron appelle de ses vœux une souveraineté européenne : c’est une pure chimère ! L’Union européenne est une union hétérogène et vouloir en faire un bloc est une faute qui ne peut qu’exacerber les différences et les antagonismes. La voie possible est celle de la coopération et, surtout, du renforcement de nos moyens nationaux.

    La défense de l’Europe passe d’abord par le maintien de notre crédibilité militaire, de notre force de frappe nucléaire dont la décision de mise en œuvre éventuelle ne peut être partagée, sauf à perdre toute crédibilité dissuasive…

    En matière de coopération, créer de nouveaux systèmes d’armes est une voie parfaitement possible mais, paradoxalement, elle ne doit pas se limiter aux seuls pays européens dont les compétences industrielles ne sont pas suffisantes pour couvrir tout le champ de développement des équipements projetés. La France (Safran) a su développer avec General Electric un moteur d’avion qui est un succès mondial sans équivalent. L’Europe n’est pas, en matière industrielle, un passage obligé !

    De plus, pour réussir une coopération, il est indispensable qu’il y ait un pilote dans l’avion qui détermine les missions de chaque industriel. Toute coopération fondée sur un principe d’égalité politique est vouée à l’échec.

    Enfin, la question des exportations hors Europe est une question délicate. L’exportation des armements est un sujet très sensible qui relève de la politique étrangère mais aussi de considérations de politique intérieure. La France et l’Allemagne avaient conclu un « accord » en décembre 1971 et février 1972, arrangement Debré-Schmidt (alors ministres de la Défense) stipulant « qu’aucun des deux gouvernements n’empêchera l’autre d’exporter […] des matériels d’armement issus de développement ou de production menés en coopération ». Or, l’Allemagne, en 2014, a bloqué l’exportation, par la société MBDA, des missiles antichars Milan ER et la commande de VAB Mark 3 de Renault Trucks défense vers un pays du Golfe !

    En exposant en permanence des utopies, Emmanuel Macron ne peut que braquer nos partenaires, qui le considèrent de plus en plus comme un agitateur et un donneur de leçons arrogant !  

    Jacques Myard 
    Homme politique
    Député-maire de Maisons-Laffitte
    A lire dans Lafauteousseau ...
    I.E.I.
  • Une Victoire de 1918 au goût amer pour les royalistes ?

    Les ruines ... 

    Par Jean-Philippe Chauvin

    C'est là le troisième de plusieurs articles de Jean-Philippe Chauvin, rédigés pour ce centenaire de la victoire de 1918. Nous les publions au fil des jours. Ils nous parlent d'hier mais avec de fortes implications pour aujourd'hui.  LFAR

     

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    Pleuvait-il il y a cent ans comme il pleut aujourd'hui sur la région parisienne ? Je n'en sais rien mais cette grisaille extérieure incite à la lecture plus qu'à la promenade, et mon livre du jour, usé d'avoir été trop lu et relu, commémore, à sa façon, la fin de la guerre : c'est le recueil des notices nécrologiques que Charles Maurras avait écrites au fil des tristes nouvelles venues du front, et qui constitue, sous le titre explicite de Tombeaux, une sorte de « cimetière » des royalistes d'Action Française et, sans doute, du « jeune royalisme » né dans les années 1890 autour d'Eugène Godefroy et de la « Jeunesse Royaliste », et poursuivi, d'une certaine manière, plus « intellectuelle et violente », par les Camelots du Roi de Maxime Real del Sarte et les étudiants monarchistes d'Henri Lagrange. Je ne suis pas certain que l'AF se soit jamais remise de ce choc de 14-18, si son histoire et sa « nécessité » peuvent, elles, se poursuivre au-delà de la guerre : les situations et conditions des lendemains de la guerre n'ont plus grand-chose à voir avec le monde d'avant-1914, et la Victoire de 1918 apparaît, malgré le sacrifice de dizaines de milliers de monarchistes, comme le triomphe sanglant de la République, comme le souligne la plupart des livres et articles parus à l'occasion du centenaire du 11 novembre 1918. A lire les dernières lignes de Tombeaux, j'ai la certitude que Maurras lui-même a saisi cette dimension particulière de la Victoire, et qu'il cache son amertume derrière une colère qui, elle, n'est pas feinte. 

    19624058011.jpgCes pages ultimes de l'ouvrage évoquent l'inhumation définitive dans l'hiver 1921 du jeune Pierre Villard dont l'important héritage financier permettra la naissance et la publication durant un quart de siècle de La Revue Universelle fondée et dirigée par Jacques Bainville. Elles forment une sorte de déambulation entre paysages des territoires de la guerre et souvenirs des espérances des débuts de l'Action Française, quand Maurras parcourt en train la distance qui sépare Paris de Verdun. Il y a une mélancolie certaine de Maurras, teintée d'une amertume qui se transforme en colère, cette sorte de « furia francese » dont Maurras, jadis polémiste de conquête, deviendra coutumier, non sans certaines raisons, et que le général de Gaulle, « ce maurrassien pressé d'agir » comme le nommera un rédacteur de la revue étudiante Insurrection en 1993, résumera par une formule bien trouvée : « Il a eu tellement raison qu'il en est devenu fou ! ». 

    C'est la remémoration qui semble accaparer une grande part du papier sur lequel court la plume de Maurras, et une leçon d'histoire nationale éminemment politique, mais qui sonne aussi comme un regret, ou comme une nostalgie, selon les lignes, mais sûrement pas comme un abandon : « Des esprits irréfléchis avaient beau jeu à accuser la légèreté française et à se tourner contre le génie et l'âme de la patrie. Mais la critique la plus aiguë d'un Pierre Villard n'avait pas à se charger de cette impiété. La France est exonérée dès que l'étude du régime a su faire apparaître les lacunes, les contradictions, les misères du gouvernement des partis. On gère mal l’État quand on change plus de soixante fois de ministère en moins de cinquante ans. On ne prépare ni la paix ni la guerre quand l'autorité et l'unité manquent à la direction politique. Un gouvernement de valeur moyenne et qui dure vaut mieux que trente-six gouvernements tapageurs dont les contradictions successives font tomber leur ensemble au-dessous de zéro.

    « (…) Comment ces vérités indispensables à l'avenir étaient-elles cantonnées dans un monde relativement limité ? Comment toute l'élite morale et sociale ne mettait-elle pas en commun ses ressources en vue de la restauration de la Monarchie ? C'était le scandale de la jeunesse de Pierre Villard. Ainsi et ainsi seulement, pensait-il avec raison, l'on pourrait aboutir. » Mais la guerre a brisé l'élan monarchiste et la boue des tranchées a enterré plus sûrement la contestation royaliste que tous les arguments, défaits par les faits, de la République... Est-ce vraiment un hasard si, sur les quinze secrétaires généraux des étudiants d'Action Française d'avant-1914, treize trouveront la mort dans cette Grande Guerre, privant le mouvement royaliste des énergies les plus vives et les moins stériles ? 

    achille-patrocle-fuseli.jpgMaurras doit désormais se contenter d'établir un bilan et de rappeler l'histoire sans les moyens humains de la faire, ou de l'orienter différemment de la République : « Nos rois n'aimaient pas la guerre, mais ils savaient la préparer, la conduire, la terminer, l'utiliser : nous l'avons vu depuis la mort de Pierre Villard, notre paix démocratique, cette prétendue paix des peuples dictée par un consortium de banquiers à nos armes victorieuses, ne vaut pas non plus la paix de nos rois. » Effectivement, la suite lui donnera raison, malheureusement (et Maurras sera le premier à le regretter pour l'avoir tant annoncé et dénoncé) et douloureusement, et la guerre, la défaite, l'occupation, l'infamie même, seront au bout de cette paix des banquiers ! 

    La colère de Maurras va croissante au fur et à mesure de l'article, comme si la main se crispait un peu plus à chaque phrase et à chaque minute, devant ce temps présent de 1921 qui prouvait un peu plus la malfaisance de cette République-là, pourtant dirigée alors par les conservateurs du « Bloc national » de la « Chambre bleu-horizon » et animée par les éclats de voix de son ami Léon Daudet, député royaliste d'Action Française depuis les élections de 1919. Une colère qui devient bientôt fureur quand il rapporte sa visite sur les bords de la Meuse, à Verdun : « Autour de nous, à perte de vue, s'étendait un paysage de pans de murs fauchés à hauteur d'homme, de maisons décoiffées ou bien rasées de haut en bas. Seule, neuve, presque riante, refaite de pied en cap, ailes et toiture, une grande boîte de brique, de pierre et d'ardoise carrait et étalait l'orgueil d'une renaissance égoïste qui, jusque dans cette demi-ombre, offensait.

    « Je demandais qui était cette Nouvelle Riche.

    Le guide répondit : - La Banque. »

    Et Maurras d'exploser : « Ce n'était pas pour établir la sale royauté de l'or ou du papier que sont tombés tant de héros pleins d'intelligence et de vie. Devant la dictature financière que prépare la République, le souvenir des morts, royalistes ou non, ordonne d'en finir au plus tôt avec ce régime. » 

    Il est dommage que, au soir d'un « centenaire » si médiatisé, personne n'ait pensé à reprendre cette réflexion de Maurras, ce « nationaliste intégral » si amoureux de la vie, inconsolable et furieux de « la mort des meilleurs » : sa condamnation de la « sale royauté de l'or », qu'il fait au nom de la Royauté historique et nationale qu'il appelle de ses vœux, et qui termine ce Tombeaux oublié des historiens, n'est pas, elle, passéiste mais bien actuelle, au-delà de son année d'écriture et elle mérite répétition, diffusion et, surtout, exécution !   ■  

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

    A lire dans Lafauteousseau ...
    Tombeaux
    Jacques Bainville, ce royaliste qui annonça la guerre suivante, un matin de novembre 1918...
  • Marseille, ce 15 novembre, conférence de Jean Sévillia : Les vérités cachées de la guerre d'Algérie

     

    Présentation : Plus d’un demi-siècle après l’indépendance de l’Algérie, est-il possible de raconter sans manichéisme et sans oeillères la guerre au terme de laquelle un territoire ayant vécu cent trente ans sous le drapeau français est devenu un État souverain ?

    La conquête et la colonisation au XIXe siècle, le statut des différentes communautés au XXe siècle, le terrible conflit qui ensanglanta l’Algérie et parfois la métropole de 1954 à 1962, tout est matière, aujourd’hui, aux idées toutes faites et aux jugements réducteurs.

    Avec ce livre, Jean Sévillia affronte cette histoire telle qu’elle fut : celle d’une déchirure dramatique où aucun camp n’a eu le monopole de l’innocence ou de la culpabilité, et où Français et Algériens ont tous perdu quelque chose, même s’ils l’ignorent ou le nient. (éd. Fayard) Journaliste, essayiste et historien, auteur de nombreux ouvrages qui ont été des succès de librairie (Zita impératrice courage, Le Terrorisme intellectuel, Historiquement correct, Historiquement incorrect, Histoire passionnée de la France), Jean Sévillia est chroniqueur au Figaro Magazine et membre du conseil scientifique du Figaro Histoire.   

    S'inscrire auprès du Professeur Hervé Pasqua : hpasqua@unice.fr

  • Comment le vin syrien devient un acte de résistance

    Le domaine Mont Bargylus 

    Par Antoine de Lacoste 

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    A 60 kilomètres à l’est de Lattaquié, la grande ville alaouite qui fait face à la Méditerranée, dans le village de Deir Touma, deux frères libanais s’obstinent à cultiver la vigne et à produire un vin de qualité.

    Le domaine est situé sur le Mont Bargylus et porte d’ailleurs son nom. Ce mont (appelé aujourd’hui Jebel al-Ansaryé) s’étend de la vallée de l’Oronte, près d’Antioche (ce berceau du christianisme que le Front Populaire offrit honteusement à la Turquie) jusqu’à Homs.

    On y cultive la vigne depuis au moins 2000 ans et Pline l’Ancien le cite.

    2.-Intro_Les-vignobles-de-la-famille-JRS-4-600x450.jpgC’est là que les frères Saadé (photo), Karim et Sandro, ont décidé en 2003 de replanter des vignes. Les cépages sont classiques : Syrah, Merlot et Cabernet-Sauvignon pour le rouge, Chardonnay et Sauvignon pour le blanc.

    L’endroit n’était pas inconnu pour cette famille grecque-orthodoxe. Le grand-père, Rodolphe, y cultivait des agrumes, des olives et du coton. Mais lors de la brève fusion entre la Syrie et l’Egypte, tous ses biens furent nationalisés en 1960 sur décision de Nasser. Rodolphe quitta alors la Syrie pour le Liban. La famille se reconvertit dans le transport maritime avec une éclatante réussite.

    Toutefois, l’amour du vin tenaille la nouvelle génération incarnée par Karim et Sandro. Ils pensent acheter un grand cru dans la Bordelais, mais décident finalement de rester fidèles à leurs racines. Ils investissent dans un grand domaine dans la plaine de la Bekaa au Liban, appelé Marsyas.

    L’aventure syrienne fut plus complexe, mais le gouvernement syrien appuya la démarche et un décret ministériel, taillé sur mesure pour le Bargylus, permit de lancer l’exploitation. Des professionnels français sont venus former les employés locaux et conseiller les deux entrepreneurs.

    DDB-R2006.jpgLa guerre a failli tout remettre en cause. Les islamistes ont occupé des villages non loin de domaine et des obus ont atteint les vignes. Surtout, il n’est plus possible pour les deux frères de se rendre en Syrie. Même si les combats se sont éloignés grâce aux succès de l’armée syrienne, les risques d’enlèvement sont trop grands.

    Alors on travaille depuis Beyrouth et la Bekaa. Les vendanges sont organisées au téléphone. Des échantillons sont convoyés depuis la Syrie pour les goûter et prendre les bonnes décisions de vinification. Rien ne décourage les Saadé qui considèrent que la culture du vin est un acte de résistance face à la menace islamiste.

     D’ailleurs Deir Touma, le nom du village, veut dire Couvent de Thomas. Les moines aussi se sont beaucoup occupé de la vigne au Proche-Orient. Il est heureux que cette tradition perdure. ■

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

  • Cancer mondial métastasé des Bourses, des banques et des économies

    Par Marc Rousset    

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    Depuis l’arrivée de Trump au pouvoir, la dette américaine a augmenté de 1.700 milliards de dollars, pour atteindre 21.700 milliards.

    Trump fait penser au président Hoover qui disait, pendant la crise de 1929, que la prospérité était au coin de la rue : « Nous allons commencer à nous acquitter de notre dette, nous avons une grande dette. »

    En fait, la dette américaine, de 2010 à 2017, a explosé de 8.590 milliards de dollars avec Obama et va exploser de 4.780 milliards de dollars, de 2018 à 2021, avec Trump ! Les 1.500 milliards de dollars des crédits étudiants aux États-Unis, le second segment du crédit à la consommation après le crédit hypothécaire, affiche des taux d’impayés de 10 %, contre 1,1 % pour le crédit hypothécaire et 4 % pour le crédit auto. Trump a beau s’époumoner, la bulle du Dow Jones, aujourd’hui à 25.307, s’est envolée de 38 % entre novembre 2016 et novembre 2018, le déficit commercial américain continue de se creuser avec la Chine tandis que la Fed envisage une quatrième hausse des taux pour le mois de décembre.

    « L’Italie va droit dans le mur », selon Lorenzo Bini Smaghi, ancien membre du directoire de la BCE. Comme la France, l’Italie a besoin d’une politique de redressement de l’offre des entreprises, pas d’une stimulation de la demande. La croissance ralentit, le déficit budgétaire augmente, le taux d’emprunt à dix ans approche les 3,4 % tandis que la démographie chute, que les investissements baissent avec une productivité insuffisante.

    En Chine, l’indice CSI 300 de Shanghai a perdu plus de 25 % depuis le début de l’année et 20 % des titres « technologiques » de la Bourse de Shenzhen ont déjà perdu plus de 50 % de leur valeur. L’économie chinoise traverse un passage à vide avec une dette colossale, une bulle immobilière et une monnaie affaiblie. L’immobilier a plus que doublé en dix ans et les capitaux fuient le pays. Le taux de croissance n’est plus que de 6,5 %, soit le taux de la crise financière mondiale des crédits « subprimes », alors que la Chine, depuis 2008, a injecté dans son économie des centaines de milliards de dollars de crédits bancaires.

    Le stress test des banques européennes relève de la fumisterie médiatique. Douze banques européennes représentent 40 % des actifs totaux du secteur avec des capitaux propres inférieurs à 9 % des actifs (Société générale 7,61 %, Deutsche Bank 8,14 % avec un bénéfice en chute libre de 229 millions d’euros entre juillet et septembre, BNP Paribas 8,64 %). Les banques françaises détiennent pour 277 milliards d’obligations italiennes, 79 milliards pour l’Allemagne, 69 milliards pour l’Espagne, soit une exposition, pour les banques de ces trois pays, de 425 milliards aux obligations italiennes. La banqueroute des banques italiennes pourrait mettre en difficulté de très grandes banques en Europe et provoquer l’éclatement de la zone euro.

    Les achats d’or des banques centrales (Turquie, Chine, Kazakhstan, Inde, Pologne…) atteignent des niveaux record, anticipant un système monétaire international qui s’éloigne du dollar, tandis que la Banque de Russie, qui détient d’ores et déjà 2.036 tonnes d’or, continue de se débarrasser de ses obligations américaines. En Allemagne, la demande d’or du public vient de passer de 17 à 100 tonnes par an. Le ratio Dow Jones/prix de l’once d’or est de l’ordre de 20, alors qu’il était de 6 en 2011 et de 1 en 1980. Seul un krach boursier avec envol du prix de l’or pourra rétablir les anciens ratios.

    La politique monétaire américaine de la Fed (dollar fort et hausse des taux d’intérêt) pourrait déstabiliser les pays émergents et la zone euro, à six mois des élections européennes, tandis que l’endettement mondial, pour des raisons diverses selon les pays (laxisme social, nombre pléthorique de fonctionnaires, coût démentiel et suicidaire de l’immigration extra-européenne..), pourrait se traduire, par exemple, par un krach bancaire et boursier en Italie avec des conséquences en chaîne jusqu’à Wall Street, en Asie, au Japon et en Chine.

    La mort, comme nous l’a si magnifiquement montré Bergman dans Le Septième Sceau, ne fait pas crédit éternellement…  ■  

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    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Jacques Bainville, ce royaliste qui annonça la guerre suivante, un matin de novembre 1918...

    Les négociateurs du Traité de Versailles 

    Par Jean-Philippe Chauvin

    C'est là le deuxième de plusieurs articles de Jean-Philippe Chauvin, rédigés pour ce centenaire de la victoire de 1918. Nous les publions au fil des jours. Ils nous parlent d'hier mais avec de fortes implications pour aujourd'hui.  LFAR

     

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    Quand on s’intéresse à l’histoire et, dans le cadre de la commémoration de l’Armistice, à la fin de la guerre de 1914-18 et aux traités de paix qui ont suivi, Jacques Bainville peut être un guide utile, même s'il n'est pas forcément le bienvenu dans l'école républicaine, celle qui l'a tant ignoré, lui l'historien « amateur » qui, pourtant,  a mieux vu que beaucoup d'universitaires professionnels la suite des événements et compris le « sens » de l'histoire (non pas la direction mais l'ontologie de l'histoire, et les raisons de celle-ci, de ses « suites logiques »). Bien sûr, il y a son livre constamment réédité depuis la chute du Mur de Berlin, Les conséquences politiques de la paix, et qui annonce dès 1920, en fait et alors dans l'indifférence quasi-générale, la triste suite des années 30 (Bainville ne verra pas tout se dérouler, victime d'un cancer en février 1936, avant la tragédie guerrière de 1939), avec une prescience qui n'est rien d'autre que l'application d'un empirisme que Maurras, à la suite de Sainte-Beuve, qualifiait d'organisateur... 

    Bainville était aussi un journaliste du quotidien mais qui voyait loin, dans une optique capétienne, et ses articles dans L'Action française mériteraient une relecture attentive et une réédition générale, avec un bon appareil critique (pourquoi pas dans la Pléiade ?) pour les remettre en contexte et les expliquer aux lecteurs de notre temps. 

    bainville-jacques-bouquins.jpgJustement, l'un de ses articles a été republié dans le recueil intitulé La monarchie des lettres, dans la collection Bouquins de Robert Laffont, et apparaît comme malheureusement visionnaire, comme celui d'une Cassandre que l'Opinion et les élites de la République n'entendent pas, ne veulent pas entendre, engoncées dans leurs certitudes et aveuglées d'illusions. Cet article c'est celui du... 14 novembre 1918, dans l'A.F. monarchiste qui sort exsangue d'une guerre qui l'a privée de sa jeunesse saignée dans la Somme ou à Verdun. Son titre : Demain ?. Il faudrait le citer en entier, même si, en définitive, sa lecture est éprouvante, presque désespérante lorsque l'on connaît la suite et que l'on constate que les avertissements de Bainville n'ont servi à rien : comme le général de Gaulle, grand lecteur de Bainville, on peut n'en éprouver que plus de mépris pour cette IIIe République imbécile et assassine par son aveuglement, sa lâcheté aussi face au pangermanisme et au nazisme des années 30, cette République qui se réfugiera dans les bras d'un vieux maréchal qu'elle ira chercher à son ambassade de Madrid avant de disparaître dans la catastrophe de mai-juin 1940... 

    Que dit Bainville, en ce jour du 14 novembre 1918, quelques dizaines d’heures après l’arrêt des combats ? Lisons : « Devant quoi la France, au sortir de la grande joie de sa victoire, risque-t-elle de se réveiller ? Devant une République allemande, une république sociale-nationale supérieurement organisée et qui, de toute façon, sera deux fois plus peuplée que notre pays. Cette république (si l'Allemagne reste une république, ce qui n'est pas encore assuré) ne sera pas, comme dirait M. Roosevelt, « du type flasque ». Elle sera productrice et expansionniste. Elle aura une politique étrangère et économique. Cette république des Allemands-Unis, qui aura achevé l'unité allemande, continuera l'empire. C'est contre elle, à un contre deux, que nous aurons à défendre notre industrie d'abord, et bientôt les provinces que nous lui auront reprises et auxquelles elle n'aura renoncé qu'en grinçant des dents. » Une république sociale-nationale : le nazisme sera l’abréviation des deux termes, national et social(isme)… L’empire sera ce IIIe Reich que le chancelier Hitler déclarera être l’achèvement de l’unité allemande et le totalitarisme nazi, pangermaniste, ce régime « supérieurement organisé » (n’est-ce pas la caractéristique affichée d’un système totalitaire ?) dira réunir tous les « Allemands », y compris au-delà des frontières officielles de l’Allemagne… 

    Relisez ce texte, relisez-le, et rappelez-vous qu'il a été écrit alors même que les canons de la Grande guerre viennent à peine de se taire, et que la France et ses alliés espèrent et affirment que la tragédie guerrière qui s'achève au bout de quatre longues années est « la Der des Der » !achille.jpg 

    Le 14 novembre 1918, Jacques Bainville, ce « Vergennes » de L'Action française méconnu de la République (pas totalement, en fait...), alarme la France sur les périls qui la menacent si elle ne gagne pas la paix : mais Bainville crie dans le désert d'une République amnésique et qui subira, pour le plus grand malheur de la France, la montée des périls sans pouvoir (sans vouloir ?) l'arrêter... 

    Dès 1918, c'est 1940 qui se prépare... « La République n'a pas de politique étrangère », disait Anatole France en haussant les épaules : c'est le moindre de ses défauts, diraient certains ; c'est le pire, au regard de l'Europe et du monde qui, eux, ont besoin, malgré la République et en attendant mieux, de la France !   ■  

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

    A lire dans Lafauteousseau ...
    Tombeaux
  • Tombeaux

     
    Par Jean-Philippe Chauvin

    C'est là le premier de plusieurs articles de Jean-Philippe Chauvin, rédigés pour ce centenaire de la victoire de 1918. Nous les publions au fil des prochains jours. Ils nous parlent d'hier mais avec de fortes implications pour aujourd'hui.  LFAR

     

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    Chaque 11 novembre depuis une dizaine d'années, je relis quelques pages de Tombeaux, recueil d'articles nécrologiques écrits par Charles Maurras et qui présente quelques figures d'une génération royaliste disparue dans la fournaise de la guerre de 1914-1918. Des noms aujourd'hui oubliés par le plus grand nombre, y compris dans les milieux monarchistes: Henri Lagrange, « le prince de la jeunesse » royaliste du Quartier Latin entre 1911 et 1914 ; Léon de Montesquiou, véritable théoricien de la raison d'Etat et l'un des plus brillants intellectuels de l'Action française ; Henry Cellerier, auteur d'un livre passionnant mais aux nombreuses pages censurées lors de sa publication en 1916, La Politique fédéraliste ; Jean-Marc Bernard, poète dauphinois auteur d'un des plus beaux poèmes, un des plus poignants aussi, sur les tranchées dans lesquelles, d'ailleurs, il trouvera la mort ; etc. Quel cimetière de jeunes intelligences ! 

    Tombeaux-Livre-ancien-875877253_L.jpgCette guerre terrible est, à nos yeux de contemporains, absurde. Mais elle a mobilisé 65 millions de personnes sur tous les champs de batailles (9 millions, je crois, de Français) sans vraiment de révoltes ni de mutineries, à quelques exceptions près. « Quand la guerre est là, qu'il y a danger aux portes de la Cité, il n'y a plus qu'à la faire, et à la gagner », expliquaient alors les monarchistes, pourtant méfiants à l'égard de la IIIème République qui gouvernait alors le pays. Les générations d'après-40 reprocheront beaucoup à ceux de 1940 de n'avoir pas su la faire, et la gagner... L'Occupation montra, avec toutes les horreurs liées à l'application de l'idéologie nazie, que la défaite ou la soumission (même au nom du pacifisme), est la pire des catastrophes pour les « occupés ». Cela permet aussi de mieux comprendre l'acharnement des soldats de 1914-1918 « à ne pas céder », malgré l'horreur de cette première « guerre industrielle ». 

    Mais lorsque retentit le clairon de l'armistice, les combattants espèrent que leur souffrance, le sacrifice de leurs compagnons et de leurs ennemis, n'ont pas été vains. Malheureusement, la Paix des traités de 1919-1920 était déjà grosse des guerres suivantes, de celles de 1939-1945 et des Balkans dans les années 1991-1999, comme le soulignait dès 1920 dans son ouvrage Les conséquences politiques de la paix l'historien Jacques Bainville, le spécialiste des affaires étrangères de l'Action française. 

    Aujourd'hui, la guerre a pris d'autres formes et, si elle s'est apparemment « absentée » du continent européen, elle reste un risque, y compris pour nos vieilles nations désormais amies, confrontées à des périls qu'elles n'arrivent pas encore à exactement cerner. Aussi ne faut-il pas baisser la garde et maintenir notre défense à un niveau d'excellence qui lui permette de dissuader toute agression extérieure. La paix est un bien trop précieux pour que l'on néglige de la préserver.   

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Marseille en déshérence

     

    Par Jean-Paul Brighelli

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgOn sait que nous aimons les textes de Jean-Paul Brighelli, son style, son humour, son expression directe et sans ambages, son érudition, son bon sens, son non-conformisme et jusqu'à la verdeur de son langage. Qui mieux que lui pouvait dire ce qu'il convient de penser des effondrements de Marseille ? Il l'a fait, dans son blog, ce 11 novembre. Voici !  LFAR  

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    A l'abandon, le centre-ville s'effondre...

    Il se passe toujours quelque chose à Marseille : parti couvrir la « marche blanche » des habitants du centre-ville priés de déménager pour cause d’instabilité architecturale, j’ai appris en cours de manifestation qu’un balcon s’était effondré Cours Garibaldi — à 30 mètres des voitures de police rangées en épi devant le plus gros commissariat de la ville. Beaux gravats, trois blessés légers. Rue coupée : de toute façon le Cours Lieutaud, dans le prolongement, l’est depuis une semaine, à cause des travaux de déblaiement des trois immeubles réduits en gravats.

    Et le temps que je monte sur place, la rue de Rome était coupée elle aussi, juste en face des coquillages de Toinou, par une intervention urgente des pompiers — que je salue au passage, il faut être doué d’ubiquité, en ce moment, dans cette ville, pour faire ce métier.

    Marseille est la seule ville de France dont le centre est laissé à l’abandon. La seule ville d’Europe dont l’habitat central, à 48%, est insalubre. Amis parisiens en quête d’exotisme et de Tiers-monde, renoncez au Nigeria, oubliez les Philippines, snobez le Liban : Beyrouth est à trois heures de train de la capitale, et s’appelle Marseille.

    Saint-paraboles.pngUne promenade, nez en l’air, vous en convaincra aisément. Les immeubles du Quartier Noailles furent jadis de bonne tenue. Mais les saints patrons installés aux corniches ne protègent plus les habitants des coups du sort et de l’incurie municipale. D’ailleurs, ils sont désormais en concurrence avec les poêles à frire qui permettent de capter Sainte Al Jezeera, nouvelles paraboles d’une nouvelle religion.  

    façade-2.pngLes façades écaillées, lézardées, condamnées,camouflent à peine les toits crevés, rue du Musée. C’est bien pour les pigeons. C’est médiocre pour les humains qui s’obstinent à vivre ici. Que ne déménagent-ils donc pour aller habiter le VIIIe arrondissement, comme Gaudin, ou le VIIe, comme la sénatrice Samia Ghali…

    Il y a deux Marseille. L’un commence à Castellane, occupe le Prado, le boulevard Michelet et le stade Vélodrome, jusqu’à l’obélisque de Mazargues, et s’étend jusqu’à la mer, via Borély et la Pointe Rouge, avec enclave au Roucas Blanc. L’autre — l’autre, c’est le reste de la ville. Une ville endettée au-delà du raisonnable, en quasi-cessation de paiement, qui ne tient debout, au jour le jour, que par son économie souterraine — les « Marrrrlboro » que vous fourguent les vendeurs à la sauvette dans la Quartier Noailles, justement, et le trafic de drogue. C’est ce qui met du bouillon dans le couscous — et rien d’autre.

    Burka.pngPlus de la moitié des habitants de la ville ne sont pas assujettis à l’impôt, par défaut de revenus — contre 12% à Lyon. Et le petit paquet noir assis sur une cagette au milieu du carrefour, c’est une gamine en burka qui fait la manche — c’était vendredi, jour propice à l’aumône…

    Mais tant que les touristes sont mis sur les rails du port, de Notre-Dame de la Garde et de l’abbaye de Saint-Victor, à la rigueur de ce café « si parisien » sis à côté de chez Lempereur, dont Giono parle si bien dans Noé… Tant qu’ils reviennent au bateau goinfrés de cartes postales visuelles et bien à l’abri de la misère qui, quoi qu’en ait dit Aznavour, n’est pas moins pénible au soleil… Tant que le tourisme va, rien ne peut troubler Jean-Claude Gaudin. Tout dans la façade !

    rue-daubagne.pngOui — mais les façades se lézardent. Un rapport en 2015 ciblait déjà les immeubles qui se sont effondrés, rue d’Aubagne ? Broutilles. C’est la faute à la pluie, as-tu dit…

    Eh bien non, Jean-Claude, ce n’est pas la faute à la pluie. Ce sont des immeubles de pauvres, construits au XVIIIe siècle (Sade est venu faire une orgie de flagellation rue d’Aubagne) avec des matériaux de pauvres — impossible de planter un clou dans le mur, c’est du mauvais mortier qui part en sable. Impossible de sauter à la corde dans les appartements : le sol est fait de canisses posés sur des poutres pourries.

    Et les rats qui peuplent la ville, et se nourrissent des déchets des pauvres, ce n’est pas non plus la faute à la pluie. Les moustiques qui ont empêché tes concitoyens de dormir, tout l’été, ce n’était pas la pluie non plus. 

    marseille-effondrement-centre-ville-gaudin-pluie.pngTu sais, mon Jean-Claude, je suis passé deux fois dans ton bureau du Sénat, quand tu en étais vice-président. Le gentil jeune homme rougissant qui te servait alors de secrétaire, et qui faisait une thèse sur Jacques Maritain (eh, sur qui d’autre pouvait-il la faire !) m’avait montré, très fier, les belles photos où tu posais en compagnie du pape. Es-tu allé à confesse récemment, Jean-Claude ? L’homicide par imprudence, par incurie, par incompétence, ce n’est pas prévu dans les canons de l’Eglise ? « Tu ne tueras point », Jean-Claude — remember ?

    Ou par choix. Le Stade oui, les grands centres commerciaux oui, les tours majestueuses qui dominent la rade, oui — mais la souffrance des pauvres gens… Que d’affaires juteuses se sont partagées, et se partagent encore, les magnats de l’immobilier ! Tout le monde sait que tu avais à cœur, dans ce domaine, de faire mieux que Gaston : rassure-toi, c’est fait. ■ 

    Jean-Paul Brighelli
    Enseignant et essayiste, anime le blog Bonnet d'âne hébergé par Causeur
  • Atlantico pose un problème qui tue !

     

     «logo.png Si le populisme pose les bonnes questions, Emmanuel Macron a du mal à convaincre qu‘il peut y apporter les bonnes réponses. 

    Pour s’opposer au populisme, les « princes qui gouvernent » vont-ils être obligés d’ériger le mensonge en méthode de gouvernement pour sauver la démocratie ?  » [12.11.2018]  

  • L'Action française a honoré ses morts de la Grande Guerre ...

    A Paris, sur les Champs-Élysées
     
    Images d'un 11 novembre d'Action française
     
    Paris, Champs-Élysées

    Les militants d'Action française étaient présents en nombre sur les Champs Elysées pour rendre hommage aux morts de la guerre de 14-18.

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    Toulouse

    Un dépôt de gerbe a été suivi d'une intervention de Pierre de Meuse. Une cinquantaine de personnes ont participé à cette commémoration avant de se rendre à la Cathédrale Saint-Étienne où furent récompensés quelques-uns des militants pour leur engagement au sein de la section toulousaine. 

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    Nîmes

    C’est notamment à l’initiative de l’historique Cercle Saint-Charles qu’un dépôt de gerbes et une cérémonie d’hommage aux morts d’Action française de la Grande Guerre ont eu lieu à Nîmes où est érigée une stèle à la mémoire des Camelots du Roi nîmois morts pour la France. Une délégation d’une dizaine de militants marseillais de L’Union Royaliste Provençale conduite par Jean Gugliotta, son président, a participé à cette commémoration. L'Union Royaliste Provençale, représentante historique de l'Action française en Provence, était donc présente avec ses drapeaux, dont celui, d’avant-guerre, de la section d’Action française de Marseille.   

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    Bordeaux ...

    A Bordeaux, aussi, l'Action Française a honoré ses morts de la Grande Guerre. Une occasion pour le maire de la ville, Alain Juppé, de lire Le Bien Commun, le nouveau mensuel de l'Action française (photo).

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