Café Actualité d'Aix-en-Provence, jeudi 7 février. A ne pas rater ... C'est ce soir !

UA-147560259-1
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Le macronisme exsude peu à peu ses humeurs. La pellicule brillante et opaque qui recouvrait le mystérieux projet est devenu translucide et poreuse. Une liqueur poisseuse en sourd et se répand.
Les médias réclament à nouveau que le peuple se taise puisqu’il ne sait pas parler – et d’ailleurs, qu’est-ce que le peuple puisqu’il est avéré qu’une portion du peuple, comme La Manif Pour Tous, ne peut pas être le peuple selon le CESE ? Les politiques, à nouveau, expliquent que leur politique est bonne quoi qu’en pensent les Français – si tant est que les Français pensent, cette bande de Gaulois haineux et lépreux. Et l’État, à nouveau, songe à taxer, du timbre-poste qui augmente aux droits de succession qui pourraient s’alourdir.
Le macronisme exsude une humeur noire qui est celle du vieux monde pourrissant. Griveaux-le-Radical (« nous devons aller plus loin dans le changement, être plus radicaux dans nos méthodes ») continuera à conspuer les prétendus radicalisés et à considérer avec méfiance les consultations populaires qui n’iraient pas dans son sens – les Français étant d’ailleurs pour moitié persuadés qu’elles ne serviront à rien.
Et quel changement promet Griveaux-le-Méthodique, au nom de Macron-le-Subtiligent ? De l’Europe, et des libéralités aux puissants, et du socialisme jacobin.
Quarante ans d’Union européenne, deux cents ans de démocratie bourgeoise et soixante-dix ans d’État-providence n’auront rien enseigné à ce quadragénaire qui refuse de considérer les raisons de l’échec du modèle français. Car si Macron dans ses vœux déclare vouloir « bâtir les nouvelles sécurités du XXIe siècle » et « bâtir un avenir meilleur reposant sur notre capacité à inventer de nouvelles manières de faire et d’être ensemble », il ne propose rien, en fait, que d’imposer les réformes que ses prédécesseurs n’ont pas su mettre en œuvre, c’est-à-dire accentuer une fiscalité confiscatoire, sauf pour les plus riches, au prétexte que l’économie finira par redémarrer, comme la Grèce l’a bien prouvé… et de le faire dans le cadre très ouvert et si peu sûr de l’Union européenne.
Mais le maître des horloges a-t-il considéré que l’heure n’est plus à ces réformes ? La mondialisation heureuse, c’est fini : même Klaus Schwab, le fondateur du Forum de Davos, fait l’éloge de la nation ! Le ruissellement, c’est fini – si même cela a jamais commencé ! Le président de la Fédération des industries mécaniques, Bruno Grandjean, remarquait dans L’Usine nouvelle « [qu’il n’avait] pas vu beaucoup de gens dont l’ISF a été supprimé qui démontrent de façon claire que cela déclenchait chez eux une volonté d’investir fortement et de redresser le pays. On a besoin que les chefs d’entreprise démontrent qu’ils sont vertueux et font leur part du job. Plus de liberté implique plus de responsabilité de notre part. On a l’impression que tant qu’il restera un euro de taxe de plus qu’en Allemagne, rien ne sera possible. Ce n’est pas responsable. » (18/12/18).
Macron, droit dans ses bottes, ayant lâché dix milliards en guise de « nouvelle manière d’être ensemble », affirme pourtant qu’il ne lâchera rien de son projet consistant à accoucher au forceps une France nouvelle et un peuple régénéré. Il ne lâchera rien quand bien même nombreux sont ceux qui aimeraient qu’il lâche les rênes du pouvoir. Comme ce pouvoir est fragile et que Macron n’entend pas être frustré trop vite de sa bizarre victoire, acquise à la faveur de la conjonction d’une abstention sans précédent, d’une justice complaisante et du soutien inconditionnel des faiseurs d’opinion, lui et ses troupes n’ont de cesse de disqualifier le Sénat, les opposants, le peuple même, affirmant que les institutions doivent se plier à Jupiter et non Jupiter respecter les institutions. Et pendant que la république française donne ainsi, une fois de plus, le navrant spectacle d’une caste installée comme un chancre au cœur du pouvoir et indifférente au sort des Français, les Français, eux, sont confrontés à la double menace de l’immigration qui dissout l’identité et de l’islamisme qui encourage à la sécession. Mais là, les politiques ne décident de rien, ou de si peu. Sinon, pour l’heure, de faire couler, sur un corps affaibli qui tente de se défendre, leurs noires humeurs réformatrices. ■
Ancien ministre de l’Environnement français, Yves Cochet n’a rien d’un marginal.
C’est un écologiste dont la parole est sollicitée. Et dans le plus récent numéro de L’Obs, il livre ses réflexions à propos de la logique de la décroissance, qu’il croit nécessaire pour sauver la planète à l’heure des changements climatiques. Et cette décroissance, selon lui, devrait être démographique. Il faudrait prendre les mesures nécessaires pour limiter les naissances, notamment en cessant de financer la natalité. « Faire des enfants n’est plus seulement une question personnelle. C’est devenu un choix politique. Ne pas faire un enfant supplémentaire, c’est le premier geste écologique. Les enfants qui attendent un foyer sont déjà bien assez nombreux ».
On ne saurait dire assez à quel point un telle perspective est mortifère, en plus d’être philosophiquement glaçante. C’est l’instinct de vie de l’humanité qu’on entend ainsi étouffer, et l’élan qui pousse les hommes et les femmes, d’une génération à l’autre, à se reproduire pour la suite du monde. On aura compris que les hommes et les femmes ne devraient plus voir dans leurs enfants la suite de leur lignée – un tel principe serait probablement tribal, archaïque, et pourquoi pas, réactionnaire – mais plutôt s’inscrire à un pool collectif d’adoption mondialisé. On aurait envie de répondre que si l’adoption est une grâce et un acte d’une générosité inouïe, elle ne saurait, à l’échelle d’une civilisation non plus que pour la plupart des hommes et des femmes, se substituer à ce qu’on appellera pudiquement la manière traditionnelle d’avoir des enfants.
Mais là où Cochet devient carrément effrayant, c’est lorsqu’il tire les conséquences politiques de sa vision du monde.
Lorsque la journaliste de L’Obs lui demande si c’est la France qui doit faire le plus d’efforts, il répond : « je précise que je ne vise pas les pays les plus pauvres, qui font plus d’enfants que les autres. Au contraire. Les pays riches sont les premiers à devoir décroître démographiquement. Ce sont eux qui ont le mode de vie le plus polluant. Par ailleurs, limiter nos naissances nous permettrait de mieux accueillir les migrants qui frappent à nos portes ». La dernière phrase est ahurissante mais est révélatrice de la tentation nihiliste d’un certain écologisme, qui carbure à l’aversion pour l’Occident et fantasme sur sa disparition.
En gros, les peuples occidentaux, coupables d’avoir saccagé la planète, devraient faire pénitence et planifier leur propre extinction démographique. Ils devraient plus exactement s’effacer pour faire de la place à des populations nouvelles, venues du tiers-monde, et qui veulent s’établir chez eux. En cédant la place à de nouveaux peuples et en se suicidant démographiquement, les peuples occidentaux pourraient enfin connaître une certaine rédemption à l’échelle de l’histoire, comme si on pouvait se grandir en s’abolissant soi-même. Il n’est pas certain que cet appel au suicide civilisationnel vertueux soit de nature à enthousiasmer les peuples auxquels il est destiné. Il a néanmoins la vertu de révéler le fond idéologique hideux d’un certain écologisme qui cache derrière sa prétention à la vertu des sentiments profondément haineux pour notre civilisation. ■
On discute toujours beaucoup sur ce que pourrait être une future monarchie. Mais la forme qu'elle prendrait dépendrait beaucoup des circonstances - sans-doute exceptionnelles - dans lesquelles elle apparaîtrait nécessaire. Autant ou davantage en tout cas que de toute théorie. Elle n'aurait pas à chercher ses modèles à l'étranger. Ce serait nécessairement une monarchie à la française. Quels en seraient les contours, au moins selon nos souhaits ?
Voici un commentaire des définitions que donnait la toute première Action Française*, publié en son temps sous le titre La monarchie que nous voulons**. Lafautearousseau
« Oui ou non l'institution d'une monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée est-elle de salut public ? »
La question que pose Maurras au début de son enquête sur la Monarchie écarte les présupposés, les sentiments et les préjugés. Elle est concise, directe et rationnelle, car c'est sur le terrain de la raison, celui-même sur lequel se croit fondée la démocratie que le Martégal défend et batit la Monarchie. Aujourd'hui, alors que six quarts de siècle nous séparent de la dernière expérience monarchique et que l'idée royale a été systématiquement défigurée par les républicains, nous devons défendre nos idées, retrouver ce ton maurrassien clair, dense, précis, presque socratique, qui seul imposera la monarchie face aux nuées démocratiques. Ainsi avons-nous utilisé le « quadrilatère » maurrassien (une monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire, décentralisée) pour esquisser, en esprit puis en acte, LA MONARCHIE QUE NOUS VOULONS.
Pour commencer, il semble indispensable de rappeler que la Monarchie n'a jamais été un modèle fixe, un prêt-à-porter ; elle a su au contraire s'incarner dans différents registres tout en gardant l'esprit qui était le sien. C'est cette continuité à travers les changements nécessaires qui caractérise le vrai sens de la tradition qui, d'après Paul Valéry, « n'est pas de refaire ce que les autres ont fait mais de retrouver l'esprit qui a fait ces choses et qui en ferait de toutes autres en d'autres temps ». Ainsi, nous ne voulons pas restaurer une monarchie figée en un XVIIIéme siècle oublié, mais rétablir ce qui est d'abord un principe, principe d'autorité, de responsabilité et d'unité, et qui saurait s'incarner dans notre propre réalité économique, politique, culturelle et sociale.
L'hérédité du pouvoir est sans doute le principe qui a été le plus attaqué depuis trois siècles. Pourtant que représente-t-il réellement lorsque l'on a écarté toute la mythologie méritocratique ? Il apparaît que l'hérédité a ce premier avantage d'éliminer la compétition pour le pouvoir, c'est-à-dire la radicalisation des conflits d'intérêts. Elle assure ainsi un Etat fort, indépendant et arbitre capable d'entreprendre des réformes administratives, économiques et sociales ou de laisser des libertés aux citoyens, sans craindre d'être toujours renversé. L'hérédité permettra à la nation d'être enfin gouvernée et non plus seulement gérée à court terme comme c'est le cas en république. De plus, le pouvoir étant à l'origine indépendant des forces d'argent, il peut gouverner sans, et même contre elles, et seul le roi héréditaire a pu châtier les Semblançay et les Fouquet que le régime actuel eût laissé courir. Enfin, l'hérédité assure la médiation active du peuple avec ses propres racines historiques : la nation, c'est la naissance, c'est-à-dire la reconnaissance d'une continuité historique.
La tradition et l'hérédité étant posées, on pourrait être tenté d'y ajouter une institution parlementaire censée assurer la représentation populaire.
« A d'autres cette demi-royauté bourgeoise et parlementaire plus décrépite encore s'il le faut » s'écriait Maurras. Le parlementarisme, qui suppose l'existence de partis, est le contraire même de la monarchie qui est faite pour unir. D'ailleurs, le parlementarisme au niveau de l'Etat ne représente personne puisqu'il ne repose pas sur les réalités économiques, politiques et sociales mais sur le jeu formel des partis.
La Monarchie, au contraire, chercherait une représentation du pays réel par de multiples assemblées locales, culturelles et professionnelles souveraines en leur ordre et capables de défendre les intérêts de leurs membres. Nous n'en voulons en effet absolument pas au vote.
« L'ancienne France votait beaucoup, précise Maurras, cela est oublié. Cela reste vrai tout de même. On y votait pour quantité d'objets pour lesquels le Français moderne reçoit avec respect le choix et les volontés des bureaux ». Ce à quoi nous en voulons, c'est au système qui regroupe arbitrairement les individus en fonction de leurs opinions ou de leurs options métaphysiques dans le cadre de partis peu adaptés à la juste détermination de l'intérêt général. Et c'est pourquoi nous luttons pour la restauration d'une monarchie antiparlementaire où, les Français pourront, grâce à de multiples assemblées fédérées par un pouvoir indépendant, être représentés dans leurs intérêts tangibles et concrets, et ainsi passer du stade d'administrés abrutis et atomisés, à celui de citoyens responsables et actifs.
Nous avons parlé de représentation d'intérêts locaux ; en effet antiparlementarisme et décentralisation sont deux caractères indissolublement liés. Nous sommes antiparlementaires parce que partisans d'une renaissance des collectivités locales. Cette volonté de promouvoir les richesses et les diversités de notre pays de façon intégrale est une composante essentielle de notre nationalisme. Nous voulons laisser s'organiser le pays réel en multitude de républiques locales, autonomes et souveraines, compénétrées les unes les autres et capables de prendre en main leur avenir. Mais ces communautés ne peuvent rester liées entre elles sans un tiers-pouvoir. Comme l'expliquait Pierre-André Taguieff, « il doit y avoir un troisième membre qui doit être “hors jeu” en quelque sorte. C'est la monarchie comme pouvoir transcendant, d'où la nécessité que le roi ne soit pas élu ou choisi, mais qu'il vienne d'ailleurs, qu'il soit inconditionnel ».
Voici posées les grandes lignes de la monarchie que nous voulons, c'est-à-dire la monarchie française adaptée à notre temps.
N'oublions pas cependant que « l'objet vrai de l'Action française, ce n'est pas, à bien dire, la monarchie, ni la royauté, mais l'établissement de cette monarchie, l'acte d'instituer cette royauté ». Seul notre engagement militant prouvera la possibilité d'une telle restauration, et même son imminence si elle est servie par des citoyens actifs, prêts à mourir avec joie, avec bonheur, pour notre Sire le roi de France. ■
* Dictateur et Roi, Enquête sur la Monarchie, 1900
** Cahier d'Action française n°3, supplément au n° 2177 d'Aspect de la France du jeudi 31 janvier 1991.
Merci à Philippe Lallement qui nous a transmis ce texte.
DIPLOMATIE - Le prince héritier Moulay El Hassan a représenté le roi Mohammed VI aux obsèques du comte de Paris, Henri d’Orléans, qui se sont déroulées, samedi après-midi, à la chapelle royale de Saint Louis à Dreux (à 80 km de Paris).
Le prince a pris place au premier rang des personnalités présentes, aux côtés de la reine Sofia d’Espagne et du prince Albert de Monaco.
Accompagné d’une délégation officielle comprenant Fouad Ali El Himma, conseiller du souverain et Chakib Benmoussa, ambassadeur du Maroc en France, le prince Moulay El Hassan a été accueilli, à son arrivée à la chapelle, par le fils du défunt et nouveau comte de Paris, Jean d’Orléans.
Plusieurs membres de familles royales et princières du monde entier ont assisté à cette cérémonie empreinte d’émotion. Outre la récitation de l’office funèbre, cette dernière a été marquée par des prières et des chants religieux de circonstance. Des membres de la famille du comte de Paris, décédé le 21 janvier dernier à l’âge de 85 ans, ont, ensuite, rendu un vibrant hommage au défunt et loué ses qualités humaines et les nobles actions qu’il a menées durant sa vie.
Après les témoignages, les membres de la famille du défunt et les personnalités présentes ont accompagné le cercueil jusqu’au déambulatoire, lieu où reposera désormais la dépouille du comte de Paris.
Moulay El Hassan s’est, ensuite, recueilli devant le cercueil avant de présenter les condoléances au prince héritier Jean d’Orléans, Duc de Vendôme et aux membres de sa famille. ■
L’offensive actuelle des FDS (Forces Démocratiques Syriennes) devrait être la bonne.
C’est en tout cas ce qu’affirment ses combattants, kurdes pour la plupart, armés et financés par les Américains.
Des annonces péremptoires de ce type ont déjà été faites ces dernières semaines, mais cette fois il se pourrait qu’elles se concrétisent. En effet, depuis plusieurs jours, des milliers de civils liés à Daech fuient la zone des combats et se rendent aux FDS.
Les témoignages recueillis auprès de ces réfugiés sont à peu près les mêmes : Daech nous a trahis, ses combattants se moquent de nous et il n’y a plus rien à manger. Femmes et enfants affluent donc et si les dirigeants de l’Etat islamique acceptent de les laisser partir c’est pour ne plus s’encombrer de bouches inutiles.
Alors chacun pour soi avec un souci commun : minimiser son rôle et son engagements auprès du « Califat ». Les Kurdes accueillent tout ce beau monde, les interrogent et les regroupent dans des camps, plus au nord.
Le problème majeur est posé par les hommes disséminés dans ces convois : combattants de Daech ou pas ? « Lorsque nous interceptons ces convois, il est impossible sur le moment de distinguer parmi eux les civils des combattants. Ce qui est sûr, c’est que Daech cherche à disséminer ses cellules dormantes dans d’autres parties de la région. On peut être certain qu’il y a aujourd’hui dans ce convoi des combattants déguisés en civil. » affirme une combattante kurde au journal libanais l’Orient le Jour.
Ce jour-là, beaucoup de caucasiens figurent parmi les réfugiés : Russes, Ouzbeks, Kazakhs. Les autres, comme d’habitude, Syriens et Irakiens. Ce sont eux les plus critiques : « Il n’y a plus ni eau, ni nourriture dans les territoires de Daech, plus rien. Les combattants étrangers gardaient tout pour eux. » dit Fatma à un officier FDS.
Certains allument une cigarette pour montrer leur mépris des consignes de Daech. Mais Aram, un officier FDS, ne croit guère à leur innocence et affirme au journal libanais : « Tous les civils que vous voyez aujourd’hui, y compris les vieux, les femmes et les enfants, ce sont des partisans de Daech. »
Selon l’Etat-Major des FDS, Daech ne détient plus que quatre kilomètres carrés dans ce désert, tout à fait à l’est de la Syrie. Les combattants ne seraient pas plus de 2000, dont beaucoup d’étrangers. Combien de Français parmi eux ? Impossible de le savoir avec précision, mais leur présence est à peu près certaine.
Le mystère plane aussi sur le sort du chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi. Donné mort ou blessé à plusieurs reprises, aucun élément récent n’est venu confirmer ces rumeurs. Son dernier message audio date du mois d’août.
En tout état de cause, l’échéance se rapproche, mais ce dernier carré se défend avec acharnement et, malgré les bombardements américains, les fantassins kurdes ne progressent que très lentement. Les derniers combats seront rudes.■
Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.
Au Japon, le GPIF, le plus gros fonds de pension au monde (celui des retraites des fonctionnaires japonais, dont la capitalisation boursière est de plus de 10.000 milliards de dollars), a perdu, fin 2018, la modique somme de 136 milliards de dollars, suite à des placements en actions à la Bourse de Tokyo.
On peut imaginer ce qui se passerait dans le monde en cas de krach…
Les banques centrales, par leur politique monétaire laxiste, ne savent que prolonger la vie des États malades dont l’hyper-endettement devient de plus en plus incurable. En 1958, la dette américaine s’élevait à 280 milliards de dollars. Elle a été, depuis cette époque, multipliée par 75 (par 31 depuis 1981, tandis que les recettes fiscales n’étaient multipliées que par 6) pour atteindre, aujourd’hui, 22.000 milliards de dollars.
La dette est, en réalité, une maladie mondiale, nonobstant la bombe potentielle des produits dérivés bancaires. En Chine, la dette totale est passée de 2.000 milliards, en 2000, à 40.000 milliards de dollars. Le Japon, avec une dette publique de 250 % du PIB, ferait défaut si les taux d’intérêt augmentaient de seulement 0,5 % ! On comprend mieux pourquoi le Japon ne peut pas revenir en arrière dans sa politique monétaire. Et partout dans le monde, le système bancaire, avec un effet de levier des capitaux propres de 10 à 50, sera bien incapable de rembourser les déposants en cas de krach. Quant à l’État français, il faut savoir que sa dette de 2.000 milliards d’euros représente plus de deux fois la valeur de son patrimoine public et de ses actifs.
Aux États-Unis, la Fed est en train de capituler et de faire marche arrière face au risque imminent de krach, d’où les cocoricos triomphants des médias sur l’envolée récente à Wall Street, qui repose en fait sur du sable. La Fed met fin à la politique annoncée de l’augmentation des taux d’intérêt actuellement à 2,25 %-2,50 % et envisage même, l’année prochaine, l’arrêt de la politique d’assouplissement quantitatif monétaire à l’envers, voire même, si nécessaire, une reprise de la création monétaire et, donc, de l’augmentation de ses actifs. La Fed a acheté des centaines de milliards d’obligations de 2008 à 2015, au point d’avoir quintuplé, à 4.500 milliards dollars, la taille de son bilan. Face aux « contre-courants » possibles évoqués par Jerome Powell, la Fed, comme au Japon, n’hésitera pas à condamner la monnaie, à réduire les taux d’intérêt pour prolonger la vie du Système et éviter le krach boursier, jusqu’au jour où, suite à la perte subite de confiance, tout explosera !
Et en zone euro avec Mario Draghi, rebelote et même dilemme qu’aux États-Unis, qu’au Japon ! La BCE s’est engagée à maintenir « un degré élevé de soutien monétaire ». Les taux d’intérêt négatifs pour les banques pourraient passer, fin 2019, du taux ridiculement bas de -0,4 % à un taux maximum tout aussi ridicule de -0,2 %… en visant 0 % en 2020 ! La politique d’assouplissement quantitatif monétaire à l’envers n’est même pas envisagée. L’emprunt OAT français est à 0,58 %, le Bund allemand à 0,18 % et le taux italien à 10 ans à 2,66 %. La BCE envisage même des opérations de refinancement LTRO à 4 ans pour les banques dans une situation délicate, ce qui aura aussi pour conséquence d’accroître la masse monétaire et de faire baisser les taux d’intérêt sur les marchés.
La politique économique électoraliste et laxiste des populistes italiens ne fait qu’aggraver la récession, ce qui rend furieux le patronat italien Confindustria. La banque Monte dei Paschi a eu besoin de 8 milliards d’euros, mais il a fallu que l’État italien trouve encore 400 millions d’euros pour sauver la banque Carige. L’Italie ne pouvait compter, jusqu’à fin 2018, que sur la BCE pour acheter ses obligations, d’où la nécessité pour l’Italie d’émettre maintenant des obligations libellées en dollars, alors que les investisseurs étrangers ont vendu, entre mai et novembre 2018, pour 70 milliards nets d’obligations italiennes.
Le bitcoin, c’est fini, avec une crypto-devise à 4.000, contre 20.000 dollars fin 2017 ! Les banques centrales, un signe qui ne trompe pas, se sont ruées sur l’or et ont acheté 4.315 tonnes d’or en 2018, les réserves actuelles de la Chine s’élevant probablement à 17.100 tonnes, soit deux fois celles des États-Unis. À Londres, l’once d’or vient de franchir le seuil psychologique de 1.300 dollars. ■
Aujourd’hui, en effet, une échéance se précise puisque Mme Belloubet, ministre de la Justice, vient de confirmer et la prochaine sortie de prison d’une « trentaine » de jihadistes et le « rapatriement » de cent-trente individus prisonniers en Syrie. Les arguments fallacieux de M. Castaner, ministre de l’Intérieur (« ce sont d’abord des Français avant d’être des jihadistes ») et de M. Le Drian, ministre des Affaires étrangères (« les enfants [feront l’objet d’un] traitement spécial, au cas par cas, en relation avec la Croix-Rouge internationale et sous le contrôle des autorités judiciaires françaises ») peuvent donner bonne conscience à certains mais ne tromperont que ceux qui veulent bien l’être : que ces cent-trente soient français ou pas, enfants ou adultes, ce n’est pas la question. La seule question est : comment se débarrasser de cette engeance ?
La judiciarisation du terrorisme de guerre revient, dans les faits, à privilégier l’Etat de droit, c’est-à-dire à considérer le pouvoir judiciaire supérieur au pouvoir politique. En l’occurrence, cela nous conduira à quelques aberrations insupportables. On va ainsi juger, condamner et incarcérer quelques dizaines d’individus qui rejoindront les trop nombreux terroristes surpeuplant déjà nos prisons, soutenus par des familles et un entourage communautaire fanatisés, dans l’attente d’une sortie inévitable puisque forcément programmée par notre système judiciaire. Interrogé sur Europe 1, M. Kepel, spécialiste de l'islam et du monde arabe contemporain, décrit ces « revenants » (« les durs des durs […] auréolés de gloire ») ; il reconnaît que leur retour et la succession de procès qui s’ensuivra seront mal acceptés par l’opinion publique ; il affirme d’ailleurs que ni la Justice ni l'administration pénitentiaire n’ont pris la vraie mesure du problème posé ; mais il estime en fin de compte que ce sera la moins mauvaise des solutions. Résignation.
Tonalité différente sur France Inter, radio militante. Qu’on nous permette une citation un peu longue de M. Legrand, éditorialiste politique : « Bien sûr, plus personne ne croit en une déradicalisation certaine des individus, bien sûr le jihadisme prolifère en prison… Mais la France se doit d’offrir (avec la rigueur de la loi) un procès équitable, même à ses pires ennemis, une fois qu’ils ne sont plus en état de nuire. Il est une évidence en perte de vitesse, en ces temps d’illibéralisme rampant : on ne défend pas la démocratie avec les armes de la tyrannie… Sinon, les jihadistes, même du fond de leur prison ou de leurs tombes, auront partiellement gagné… » (7/9, 1er février). Notre réponse : la France se doit à elle-même et ne doit rien à ses pires ennemis ; elle n’a pas pour mission de défendre la démocratie et ce n’est qu’une fois mort qu’un jihadiste cesse d’être en état de nuire.
M. Delahousse, grand reporter à L’Obs, auteur de La chambre des coupables, propose enfin, devant caméras et micros, une approche très « gauche chrétienne » de la question. L’alternative serait simple : « la justice ou la guerre ». La guerre, cela a pu consister dans des « assassinats ciblés », option sans doute efficace mais devenue difficile voire impossible [rappelons ici les dires exactement contraires, et tout à son honneur, de M. Dumont, député LR]. En fait, « il faut militer pour que la justice trouve son chemin », aussi bien pour les « rapatriés » de Syrie que pour les milliers de radicalisés connus vivant sur notre sol. M. Delahousse ne nie certes pas que beaucoup de jihadistes sont des fanatiques irrécupérables et très dangereux. Il ne nie pas non plus que notre Etat de droit fait ce qu’il peut mais qu’il est pris de court : il y a un « trou dans la raquette» dit-il - métaphore inquiétante pour la sécurité nationale. Néanmoins, ce qui le motive, ce sont les quelques « brebis égarées ». Amen.
Vous ne voulez pas la guerre ? Vous l’aurez quand même car ceux d’en face la veulent, quelque forme qu’ils lui donneront (ce sont eux qui ont la main). Mieux vaudrait admettre cette évidence et accepter d’utiliser tous les moyens à disposition d’un pays en guerre. A s’y refuser, on court le risque encore plus grand de l’ouverture d’un « front intérieur ». Ce serait non seulement la guerre, mais la pire des guerres. ■
Des blessures à la tête, des gens éborgnés, des mains arrachées.
A chaque semaine, son nouvel acte de manifestations de « gilets jaunes ». A chaque semaine, son nouveau lot de heurts, de violences, de blessures graves. Les « gilets jaunes » se plaignent des brutalités policières. Les policiers se plaignent de la violence des manifestants. Dialogue de sourds. Les deux camps n'ont pas tort. Depuis novembre, il y a eu, dans les rangs de la police, plus de mille blessés. Mais on n'avait jamais vu depuis Mai 68 les forces de police aller ainsi au contact des manifestants, les viser à tir tendu, à face d'homme et à courte distance ; jamais on n'avait vu charger la police à cheval, jamais on n'avait vu des blindés se mettre en branle, jamais on n'avait vu les effectifs de la BAC se déployer et attaquer. Depuis la mort de Malik Oussekine, en 1986, la police française s'enorgueillissait de ses méthodes pacifiques, qui évitaient le contact, et donc les risques de blessures ou de morts, ce que ne faisaient pas ses homologues anglo-saxonnes.
Mais c'était avant. Avant le 1er décembre. Avant le saccage de l'Arc de triomphe retransmis par les télévisions du monde entier. Une humiliation nationale qui a été lavée par un changement de doctrine policière. Désormais, le temps du contact est revenu. Et le temps des dégâts aussi. D'où cette impression d'inédit, de deux poids deux mesures. D'abord, ce ne sont pas des « gilets jaunes » qui ont saccagé l'Arc de triomphe, mais des bandes de pillards venus de banlieue. Et puis on se souvient justement des émeutes de banlieue de 2005. Alors, aucune manifestation n'était déclarée (!) et pourtant les émeutiers ne furent jamais inquiétés. C'était le temps de l'ancienne doctrine. Celle du refus de tout contact. Une doctrine qui est toujours d'actualité dans les banlieues, lorsque les forces de police sont accueillies à coups de boulons, molestées, quand leurs voitures ne sont pas brûlées, y compris avec des hommes à l'intérieur.
Jamais le ministre de l'Intérieur ne donna alors l'ordre aux forces de police de charger - bien au contraire ; jamais non plus les ministres, les députés de la majorité ne se permirent de lancer des insultes et d'accabler les banlieues du mépris dont elles abreuvent les « gilets jaunes ». Déjà, lors de la manifestation de 2013 de la Manif pour tous, on avait remarqué que les ordres donnés aux policiers étaient moins tendres. Mais le pacifisme des manifestants avait alors évité le pire.
En banlieue, la passivité des forces de l'ordre a été interprétée comme de la faiblesse ; le rapport de force a changé d'âme ; la peur a changé de camp. On comprend que les policiers ne veuillent pas revivre ça. Mais pourquoi se venger sur les « gilets jaunes »? Cette violence, cette fureur, cette colère, venues de toutes parts, rappellent à ceux qui l'avaient oublié que la France a toujours été un pays violent, un pays de haines mal recuites, d'affrontements brutaux, de luttes des classes, de guerres de religions et de guerres civiles. La France est ce pays où les Français passent beaucoup de temps à ne pas s'aimer et même à se détester les uns les autres. Et ce temps semble bel et bien revenu. ■
Cliquer pour activer le son
Ce samedi ont eu lieu les funérailles du chef de la Maison royale de France, Monseigneur le prince Henri d’Orléans, comte de Paris, en la chapelle royale de Dreux, nécropole de la Famille d’Orléans.
Parmi les 900 personnes venues saluer la mémoire du prince et présenter leurs condoléances à la Famille royale de France, on a pu noter la présence du Prince Albert de Monaco, la reine Sofia d’Espagne, le Prince Hassan du Maroc, le grand duc Georges Romanov, le prince Charles de Bourbon-Sicile, le prince Charles Emmanuel de Bourbon-Parme, le prince Sixte de Bourbon-Parme, l’impératrice Farah d'Iran, le prince Emmanuel-Philibert de Savoie, l’archiduc Karl et Georges de Habsbourg-Lorraine ou encore Stéphane Bern…
De nombreux journalistes étaient également présents pour couvrir la cérémonie, l’AFP, BFM TV, France 3, RTL , Tf1, Point de vue… ■
Messe de Requiem célébrée par Monseigneur Rey, Évêque de Fréjus-Toulon
Photos AFP.
Copyright Photos : David Nivière
L'héritier du trône du Portugal, Dom Duarte de Bragance, dans un entretien récent publié dans L’incorrect, a exprimé la sympathie de la Maison royale du Portugal pour le nouveau chef de la Maison de France, Monseigneur le duc de Vendôme. L'entretien publié le 28 janvier avait été réalisé, quelques jours avant la disparition du comte de Paris.
« Du point de vue de la loi dynastique française la question est très claire. (...) Le prince Jean est reconnu comme héritier de la Maison royale par toutes les familles royales européennes (...).
« (Le Prince) Jean, est une personne à la moralité indiscutable, avec des opinions sur des sujets culturels et sur la politique tout à fait intéressantes. Il n’hésite pas à collaborer avec des organisations royalistes françaises, en dépit du fait que lui aussi doit exercer une activité professionnelle ». ■