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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1198

  • Paris ce 12 juin, Antoine de Crémiers parlera du transhumanisme aux Mardis de Politique magazine... A ne pas rater !

     

    Rendez-vous à partir de 19 h 00 - Conférence à 19 h 30 précises
    Participation aux frais : 10 euros -  Etudiants et chômeurs : 5 euros

    Salle Messiaen, 3 rue de la Trinité  Paris 9° - Métro La Trinité, Saint-Lazare

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    Renseignements : Politique magazine, 1 rue de Courcelles Paris 8° - T. 01 42 57 43 22

  • En force !

    Charlevoix (Quebec) 8 juin 2018. Donald Trump : « La France « est un pays merveilleux, spécial ! Et vous avez un président spécial, je vous le dis ! »

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

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    Faut-il vraiment s’étonner des foucades de M. Trump et de son slogan America first ! ?

    Celui-ci et celles-là ne sont que la façade conjoncturellement spectaculaire des tendances lourdes et profondes des Etats-Unis d’Amérique. A commencer par cette « soif maintenant multiséculaire de richesse et de puissance » (LFAR, « En deux mots », vendredi 8 juin). Ce faisant, M. Trump s’inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs lointains ou immédiats. On peut même dire que son manque d’empathie pour l’Europe rappelle fortement MM. Bush (« junior ») et Obama. 

    Ainsi n’en finit-il pas de prendre des décisions qui déplaisent aux autres, alliés ou pas : dénonciation des accords de Paris (sur le climat) et de Vienne (sur le nucléaire iranien), ouverture d’une ambassade à Jérusalem, taxation des importations d’acier et d’aluminium, etc. On ne sait pas ce qui agace le plus ses adversaires : qu’il fasse ce qu’il avait dit ou que, l’ayant fait, il affirme qu’il sera « inflexible ». Face à lui, donc, en principe les six autres membres du G7, en réalité surtout MM. Macron et Trudeau. Leur déclaration préalable commune prônant « un multilatéralisme fort, responsable, transparent » leur aura valu une réplique cinglante du président américain sur tweeter, qui pis est pour eux non dépourvue d’un humour presque inquiétant : « Hâte de les voir demain » !

    M. Macron avait quand même tenu à son endroit des propos d’une grande fermeté (De Gaulle lui-même n’aura jamais fait preuve à l’égard des Etats-Unis d’une telle véhémence). Rendant M. Trump seul responsable du désaccord, il prévenait que les « six » ne signeraient pas n’importe quoi car ils constituent un marché « plus grand que le marché américain ». Cet argument est malheureusement plus fallacieux que dirimant, nul ne semblant pour l’instant en mesure de concurrencer des Américains disposant des atouts maîtres qui fondent leur suprématie financière, économique, militaire et, in fine, politique.

    M. Trump, en bon réaliste, ne fait pas mystère de ne considérer que la force supposée de son adversaire. Les Chinois l’ont bien compris : cet autre empire, quasi-monarchique, a d’excellents arguments qu’il ne se prive pas de faire valoir. Et ce n’est pas un hasard si, dans le bras de fer sino-américain, M. Trump vient de lever les sanctions qui frappaient l’équipementier téléphonique chinois ZTE, pourtant accusé de violation de l'embargo sur l'Iran et la Corée du Nord. D’ailleurs, là où leur faiblesse contraint les Européens à subir le diktat de l’embargo américain, en l’occurrence en Iran, les Chinois s’empressent de les remplacer. 

    Estimer, comme l’a fait M. Macron, que la position américaine « permettait de reforger l’Europe » et même de « renforcer l’accord entre les six et de construire une alliance plus large pour éviter que le monde ne soit déstabilisé » risque fort de rester un voeu pieux. On ne peut en tout cas penser sérieusement que le salut de la France passe par une Union européenne en l’état, ni même refondée, c’est-à-dire, dans l’esprit des européistes, confortée et renforcée sur la base des mêmes « valeurs » et principes qui ont présidé à sa fondation. Cette caricature d’Europe, M. Zemmour vient une fois de plus, et avec raison, d’en dénoncer l’« inanité » (RTL, jeudi 7) : tout le monde voit bien qu’elle est « bloquée, divisée, impuissante ». 

    7261f4f_31450-1rd7w9j.xuaz.jpgOn nous avait promis un G7, glacial dans la forme, rugueux sur le fond. Ce fut sans doute le cas si l’on en croit certains témoignages. Arrivé le dernier, M. Trump est reparti le premier, sans attendre la photo : tout un symbole. Il a même retiré sa signature d’un communiqué final qui n’engageait pourtant à rien. Ni les propos bravaches de M. Macron ni la coalition de tout ou partie des six ne semblent avoir produit d’effet. Comme annoncé, M. Trump, offensif et accusateur, est resté intraitable sur l’essentiel : s’ils veulent continuer de dialoguer sur le commerce international, les Européens devront donc finalement accepter de discuter « avec un pistolet sur la tempe » contrairement à ce qu’ils avaient claironné. 

    En fait, aucun droit supranational ne fera jamais plier un Etat fort, sûr de soi et décidé à faire primer son intérêt. M. Macron finira peut-être par comprendre que si l’Union, telle qu’elle est, nous condamne à la faiblesse, une autre Europe est possible, celle de certains Etats, fondée cette fois sur une volonté de puissance dûment assumée.   

  • Permanence américaine : les présidents passent, les contextes changent, les Etats-Unis restent tels qu'en eux-mêmes ...

    Donald Trump au G7 de Charlevoix. En médaillon son lointain prédécesseur le président Coolidge ...

     

    2293089609.14.jpgD'un sommet l'autre...

    Trump a été l'incontestable vedette médiatique du G7 de Charlevoix. Par sa rudesse, sa brutalité, parfois même sa grossièreté, et par ce que Louis-Joseph Delanglade appelle ses foucades, qui ont fait in fine de ce sommet un fiasco, il a tenu le monde entier en haleine. Personnage sans nul doute spécial, il n'en incarne pas moins la volonté de puissance de l'Amérique profonde. Qu'elle soit en phase isolationniste et protectionniste ou en phase interventionniste et hégémonique, cette volonté de puissance est une constante de l'histoire américaine, dont Trump, à sa manière, n'est qu'un épigone. 

    On le vérifiera en lisant ou relisant la description et le commentaire que Jacques Bainville donnait en son temps d'un autre sommet, panaméricain celui-là auquel s'était rendu un lointain prédécesseur de Donald Trump aujourd'hui bien oublié, le président Coolidge. Deux présidents bien différents, une Amérique telle qu'en elle-même. L'on n'a pas grand mal à transposer. A discerner les dissemblances comme les ressemblances frappantes avec l'actualité et ses permanences. Voici ce texte. Lisez-le, réjouissez-vous !  •

     

    De Jacques Bainville

    Journal, tome III (1927-1935), 18 janvier 1928

     

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    On ne peut manquer d'être frappé de l'assurance avec laquelle le président Coolidge s'est exprimé dans son discours d'ouverture du congrès panaméricain. Cette assurance paisible est celle que donnent la puissance et la richesse. De loin, une vue superficielle des choses laissait croire que les États-Unis, à l'assemblée de La Havane, seraient jugés par les Républiques latines, qu'ils auraient des comptes à rendre ou des excuses à fournir pour leur politique d'intervention au Nicaragua, en Haïti et ailleurs. La grande République de l'Amérique du Nord a tout de suite paré le coup. Tout au moins, en présence du président Coolidge, la question ne sera pas posée.

    La grande République des États-Unis a la majesté de la république romaine. M. Coolidge s'est rendu à La Havane avec un déploiement de force, un appareil de luxe qui font penser au voyage d'un proconsul. Il a derrière lui le Sénat de Washington, qui rappelle le Sénat romain. Et il parle aussi de paix, comme en parlait Rome, qui a, en effet, pendant plusieurs siècles, donné la paix au monde d'alors, mais en intervenant partout où cette « paix romaine»  était troublée. 

    Virgile avait donné la formule d'une doctrine de Monroe lorsqu'il conseillait aux Romains de se souvenir qu'ils étaient destinés à gouverner les peuples. Cet orgueil tranquille est l'accompagnement de la grandeur. A quoi sert de se dissimuler que les États-Unis sont très grands, qu'ils ont en hommes et en ressources des disponibilités immenses et qu'ils n'ont à subir le contrôle de personne ? On ne peut, en somme, que rendre justice à leur modération. C'est celle d'Auguste disant a Cinna : « Je suis maître de moi comme de l'univers.»  

    Le respect - le Code dit très bien « la crainte révérentielle »  - que les États-Unis inspirent, se traduit, à chaque instant, par des soumissions imprévues. On croyait que le Mexique, très avancé et un peu bolchévisant du président Calles, tenait tête à la République voisine. Il est devenu doux comme un agneau. Il y a un parti yankee au Nicaragua, et ce n'est peut-être pas le moins influent. Ne dites pas aux citoyens de la République de Panama qu'ils sont sous influence étrangère; ils  se fâchent. Ne dites pas aux citoyens de la République de Colombie que la politique du dollar, aidée par la politique du gros bâton, a séparé d'eux les citoyens de Panama; vous les offenseriez. Le récent manifeste de M. Romain Rolland et de quelques autres défenseurs de la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes court grand risque de n'être pas entendu.

    Mais on s'explique aussi que les Etats-Unis, habitués à trouver autour d'eux si peu de résistance, n'acceptent pas de discussion avec la vieille Europe, qu'ils se tiennent dédaigneusement à l'écart de la Société des Nations, que, pour les dettes, dites de guerre, ils proposent des chiffres qui sont à prendre ou à laisser, qu'ils construisent autant de navires de guerre qu'il leur plaît dès que l'Angleterre n'admet pas leur formule de limitation des armements navals, qu'ils aient leur conception du « bannissement de la guerre»  et qu'ils l'imposent, bref qu'on ne gagne jamais à vouloir ruser ou finasser avec eux.

    On a trop encensé autrefois la liberté américaine. On la comprenait comme la liberté civique, l'idéal de la démocratie etc... Mais, être libre c'est être fort. Parce qu'ils sont forts, les États-Unis possèdent une liberté souveraine qui en arrive à ne pas se distinguer beaucoup de l'impérialisme, sinon par le fait que le président Coolidge, à la différence du président Hindenburg, ne porte pas d'épaulettes, d'éperons ni de sabre. 

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Royauté • Petit pamphlet, humoristique : « Au royaume de l’Olympe rêvait Jupiter… »

    Emmanuel Macron à Versailles ...

     

    Par Guy Adain

    2293089609.14.jpgQu'il manque un roi à la France, Macron n'a pas fait que le penser. Curieusement, il l'a dit, écrit, publié, précisé. Qu'il tente de remplir ce vide semble évident. Au moyen de symboles et de postures qui tendent à restaurer ce que tout le monde nomme depuis lors, la verticalité du Pouvoir. Il n'est pourtant qu'un élu. Elu d'une minorité. A la tête d'un mouvement qui n'est rien d'autre qu'un parti. Son mandat est tout aussi éphémère que celui de Trump à qui il a rappelé qu'il n'est pas éternel. La vraie royauté est tout autre. C'est ce que nous dit ici Guy Adain en ce dimanche de juin.  LFAR

     

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    Me croire Roi de France, Me rêver Empereur d’Europe est une chose, en être convaincu en est une autre ! 

    Bien sûr je tiens bon la barre et je mène mon Vaisseau France à ma guise, l’équipage est à ma botte, mais les passagers renâclent un peu et font du mauvais esprit. Certes je suis bien leur Capitaine, mais ils me refusent mon vrai titre : « Seul maître à bord après Dieu ! » 

    Les Français sont volontiers… Insoumis ! La France s’est éloignée de Dieu ! Pour sûr je sais bien que je ne suis que le PDG, je ne suis pas le patron, lui, le vrai patron je dirai même le Saint Patron est bien là, bien présent, mais ce n’est pas moi ! Certes, je pourrais Lui demander conseil ;  mais franchement, vous me voyez lui poser la question : « Monseigneur, comment « être » La France ? » Vous imaginez les gazettes du lendemain ? 

    Et pourtant, il faudra bien un jour se résoudre à respecter les lois naturelles, à respecter l’Ordre du Monde, à accepter les règles de l’Univers et du Cosmos. L’humilité et les Devoirs ont disparu au profit des Droits ! Je sais, et je pressens ces choses, mais je n’ose les dire et encore moins les mettre en œuvre. A qui puis-je me confier, si ce n’est à toi…Marianne ! Que vois-tu dans les lignes de ma main ? 

    Pour l’heure, tout me réussit, ou presque, suis-je en mesure de continuer sur cette lancée ? J’ en doute ! Mes passagers ont le mal de mer… Et d’autres le mal de l’Air…France. Il semblerait que mon train de réformes déraille, même sur des chemins de fer. La contestation est partout, et pire encore, la morosité, la peur, l’angoisse, la perte de confiance, minent le Vaisseau France. Des étudiants aux retraités, tous les demi-solde de France ont un moral de « Retraite de Russie » ! Rien ne va plus, comme disent les croupiers de table de jeu avant de ramasser la mise… 

    La France est en jachère, elle est gavée de pesticides et n’est plus ensemencée en bon engrais que sont, l’Amour, l’Honneur, le goût du Travail, le sens du Service, l’Espérance ! Sur le Vaisseau France, l’équipage ne tardera pas à se mutiner, quant à la chiourme attelée au banc d’infamie, je l’ai mise En-Marche, et, elle rame, elle rame !  Mais je sens bien que ça ne va pas durer. 

    Et si, toute honte bue, j’osais rencontrer le…Saint Patron, si j’osais écouter la voix de ce Sage, juste pour ouïr la voix de la Sagesse, si j’osais fouler de mes pieds la Voie Royale ? J’y songe, il me faut me décider, les Peuples de France sont en attente, Marianne ne supporte plus son bonnet Phrygien. Et tout compte fait, je me verrais bien en « Faiseur en de Rois. » 

    Si j’osais désigner aux Français leur Roi de cœur ? Si j’avais le courage de tenir la gageure d’en appeler au Roi, et de mettre « En-marche » la République vers le Royaume ? Ne serais-je pas : «  Le Président Royal ? » 

    La Couronne

  • Disparition • Décès de Michaël Bar-Zvi : Evocation des dialogues de Pierre Boutang avec des personnalités du monde juif ...

    Pierre Boutang - Michaël Bar-Zvi

     

    Nous apprenons la disparition toute récente de Michaël Bar-Zvi dont Gérard Leclerc nous dit brièvement qui il fut et notamment quels furent, plus de 30 années durant, ses liens de disciple et d'ami avec Pierre Boutang. Il fut en effet l'un de ses plus proches parmi les intellectuels du monde juif avec lesquels Boutang entretint de riches dialogues devenus des amitiés, sans rien renier jamais de sa filiation maurrassienne. Le plus célèbre d'entre eux est George Steiner, qui, lui, en raison de sa conception du peuple juif en quelque sorte voué à l'extraterritorialité, à l'inverse de Michaël Bar-Zvi, n'est pas sioniste.  

    Nous publions en Lire la suite le texte d'hommage qu'Olivier Véron des Provinciales a confié à Gérard Leclerc. On ne sera pas forcément d'accord sur tout. Le débat n'est pas interdit.   LFAR

    De Gérard Leclerc ...

    arton22534-b73f0.jpgMichaël Bar-Zvi (1950-2018) nous a quittés mardi dernier, au terme d'une longue épreuve supportée courageusement.

    Ceux qui connaissent Pierre Boutang savent l'importance de sa rencontre avec le jeune lycéen à Turgot en 1967. Plus largement, on peut parler d'un événement dans les annales du royalisme français. Un autre rapport se créé avec la communauté juive, au-delà des convulsions de l'antisémitisme d'État dont Michaël sera le plus lucide des analystes.

    Le philosophe d'Ontologie du secret, lecteur passionné de Martin Buber, va être ainsi à l'origine d'une étonnante métamorphose. C'est lui, pourtant fidèle résolu de Maurras, qui va permettre à de jeunes juifs « déjudaïsés » de se réapproprier toute la profondeur de leur tradition biblique.

    Michaël Bar-Zvi, après cette année de terminale inoubliable (c'est aussi celle de Mai 68) sera l'interlocuteur permanent de Boutang, et leur amitié sera à l'origine d'une pensée dont Olivier Véron sera le principal médiateur. Dans le texte qu'il a bien voulu me confier, le directeur des Provinciales dessine une première rapide synthèse de l'héritage que nous laisse Michaël Bar-Zvi.   

    GL

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  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Mémoire • Bientôt un 20ème album dans Lafautearousseau : Drapeaux des régiments du Royaume de France

    Les Hussards de Bercheny - En 1719/1720. les hussards de Bercheny sont levés à Constantinople parmi les émigrés hongrois par le comte de Bercheny, patriote hongrois proscrit par les Habsbourg. C'est le plus ancien régiment de hussards français encore en activité.

     

    2293089609.14.jpgCe n'est pas un sujet futile que ce rappel et cette mise en valeur de nos gloires militaires d'Ancien Régime. On y retrouvera en même temps ce goût natif de la beauté, ce sens esthétique quasi parfait qui animaient nos ancêtres de l'Ancienne France. Il nous en reste quelque chose et ce n'est pas le moment de les oublier en ces temps où la pensée dominante en est au dénigrement systématique de l'héritage national. 

    Un vingtième album est en préparation dans Lafautearousseau.

    Il n'est pas encore terminé, mais nous vous proposons déjà les 108 premières photos.

    Son titre : Drapeaux des Régiments du Royaume de France.

    Sentiment, beauté, honneur à notre Armée.

    Si vous avez des suggestions à nous faire, des documents à nous proposer, n'hésitez pas...  

    Voir les 108 premières photos  ICI

    & voir Tous les albums

  • Société • Avortement : la normalisation éthique de l’Irlande

     

    Par Yves Morel

     

    Par referendum, le 25 mai, les Irlandais ont dit « oui » à la légalisation de l’avortement, qui sera entièrement libre jusqu’à trois mois de grossesse, autorisé sur justification médicale entre trois et six mois.

    Ils bouclent ainsi le cycle de la légalisation de la décomposition des mœurs, commencé avec l’institution du divorce, en 1995, puis du mariage homosexuel en 2015. La très catholique Irlande rejoint donc le camp des peuples décadents, avides de droits illimités, ennemis du devoir, abêtis, aliénés par leurs fausses libertés vénéneuses, et préparant leur ruine.

    L’avortement, instrument du suicide de notre civilisation

    Car soyons lucides : un peuple qui identifie la liberté à la jouissance sans entrave, et qui institue comme un « droit fondamental », le meurtre de milliers d’enfants à naître, s’achemine sur son extinction. En effet, il renonce alors à vivre, se moque de disparaître à longue échéance. Et les prodromes de cette disparition sont repérables. L’immigration a profondément modifié la composition des populations ouest-européennes, désormais « polyethniques » et « multiculturelles ». Ce n’est qu’une étape : avec la différence de fécondité et de natalité, nos pays connaîtront bientôt le Grand Remplacement. La légalisation de l’avortement est un auxiliaire puissant de ce retournement démographique sans précédent. L’Irlande était un môle de résistance à la décrépitude et aux grandes invasions d’ores et déjà commencées ; elle ne l’est plus.

    On ne respecte pas des peuples décadents et abêtis

    On déplore que nos immigrés ne respectent pas nos mœurs occidentales. Mais comment pourraient-ils respecter et vouloir imiter des peuples qui sacrifient, avec une belle inconscience, leurs valeurs de civilisation les plus précieuses, leurs enfants à naître, leur foi, leur morale, leur avenir, leur existence même ? Comment n’inclineraient-ils pas, au contraire, à mépriser ces peuples, à dénoncer leur immoralité, leur veulerie, et à les agresser, par le terrorisme, notamment, en attendant de les asservir ?

    La question de l’avortement est au cœur de celle de la survie de notre civilisation, avec, d’ailleurs, celle de la contraception. Contraception et avortement, légalisés, ont pour but et pour effet de dissocier la sexualité des devoirs et de la responsabilité inhérents à toute vie sociale. La satisfaction des désirs sexuels devient ainsi une fin en soi, et n’est plus ordonnée à une finalité spirituelle, éthique, et proprement sociale. Partant, elle favorise l’irresponsabilité. Hommes et femmes deviennent des bêtes, qui copulent sans se soucier en rien de donner un sens à leur acte, et des implications de celui-ci pour l’individu lui-même, le couple (fût-il éphémère) et la société. Avec cette différence que les animaux sont soumis à leur instinct, lequel les ordonne à la perpétuation de leur espèce. Au contraire, nos contemporains, « libérés » par la contraception et l’avortement, ne sont soumis à rien, sinon, plus que jamais, à leurs pulsions, ayant la possibilité de se dérober à la responsabilité de leur acte. Des individus prisonniers de leur libido, et sans souci de leur dignité, de celle de l’espèce humaine, et de l’avenir de leur civilisation : voilà ce que font de nous la contraception et l’avortement. Des individus atomistiques, dénués de conscience, de vie spirituelle, de morale. Avec de telles loques, un peuple ne peut bâtir rien de durable. Et, par là, il ne peut éduquer les enfants qu’il fait encore. Des adultes égoïstes, matérialistes et hédonistes ne peuvent tenir lieu de modèles. C’est d’ailleurs bien pour cela que les jeunes ne respectent plus leurs parents, ni les adultes en général : on ne s’incline pas devant de telles gens.

    A n’en pas douter, les Irlandais ont fait le mauvais choix : celui de nous rejoindre dans l’entreprise du suicide de notre civilisation.n   

     Yves Morel

    Docteur ès-lettres, écrivain, spécialiste de l'histoire de l'enseignement en France, collaborateur de la Nouvelle Revue universelle 
  • Cinéma • Gueule d'ange

     

    Par Guilhem de Tarlé

    Gueule d’ange, un drame de Vanessa Filho, avec Marion Cotillard (Marlène), Ayline Aksoy-Etaix (Elli) et Alban Lenoir (Julio). 6 nominations au Festival de Cannes. 

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    C’est Marion Cotillard qui m’a attiré et, à regarder les premières scènes, j’ai commencé par le regretter amèrement jusqu’à m’en vouloir. D’ailleurs, après évidemment La Môme et Alliés, j’ai un mauvais souvenir de toutes les autres productions dans lesquelles, selon moi, cette actrice a servi de caution : Juste la fin du monde, Mal de pierre, Rock’n Roll et Les Fantômes d’Ismaël.

    Qu’est-ce qui m’a donc pris d’aller voir, sans n’en rien savoir, cette Gueule d’ange, qu’en l’occurrence elle a perdu, à tout le moins, dans son rôle de mère dévoyée ?

    Je commençais à avoir honte, me demandant comment j’oserais confesser cette absence de discernement… lorsque tout-à coup, ce docufiction m’a pris aux tripes.

    Je ne sais pas si c’est un bon film, c’est en tout cas un film épouvantable, d’un réalisme horrible, qui dépeint la relation entre une malade alcoolique, pour ne pas dire plus, et sa petite fille Elli qu’elle appelle Gueule d’ange. 

    J’ai regretté au début d’être entré dans la salle… Je n’ai pas regretté de n’en être pas sorti précipitamment. C’est malheureusement la vraie vie, dans toute sa nudité, dans toute sa laideur, de certains déshérités tels qu’on en rencontre de temps en temps dans la rue. Et l’on s’étonne que l’école se satisfasse d’un message téléphonique, que le chauffeur de taxi ne bronche pas, et même que le brave forain, Julio, se contente de déposer Élli à son domicile.

    Il faut avoir le cœur bien accroché… et le whisky est bienvenu une fois rentré chez soi. 

    Je m’interroge même, à notre époque où l’on interdit d’exhiber des animaux dans les cirques en raison de la souffrance qu’ils pourraient endurer… Comment peut-on laisser une enfant, dont on n’ose même pas nous donner l’âge, interpréter ce rôle et jouer dans ce film sans craindre les suites psychologiques d’une telle prestation. Le crime d’esclavage ne concerne-t-il que les « affreux colonisateurs » ?

    Prions le Ciel, qu’adulte, Ayline ne devienne pas une Marlène !   • 

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.

  • Action Française - Histoire • Marseille 25 octobre 1968 : Pierre Debray et Gustave Thibon parlent de Maurras pour son centenaire

    Gustave Thibon et Pierre Debray

     

    2293089609.14.jpgNous sommes en Provence, en 1968. L'on y commémore le centenaire de Maurras .

    D'abord à Martigues, Chemin de Paradis, sous la conduite de Jacques et Nicole Maurras. De multiples autorités y participent, différentes institutions sont parties prenantes, dont l'Académie française.  

    A Marseille, le 25 octobre 1968, c'est une évocation de Maurras plus militante qui est organisée. Une réunion se tient au Château des Fleurs à l'initiative de l'Union Royaliste Provençale, c'est à dire de l'Action française en Provence, que préside Pierre Chauvet. Les deux orateurs sont Pierre Debray et Gustave Thibon. Le premier apporte à l'école d'Action française de l'époque ses analyses des évolutions de la France contemporaine. Elles actualisent et prolongent la pensée de Maurras. C'est l'une des premières fois où Thibon participe à une manifestation de l'Union Royaliste Provençale. Il devait y prononcer par la suite chaque année de nombreuses conférences et prendre la parole pendant plus de vingt ans au Rassemblement Royaliste de Montmajour puis des Baux de Provence.     

    Le Méridional est alors l'un des deux grands quotidiens régionaux. L'Action Française y a des amis. Le compte-rendu qui suit paru dans Le Méridional est signé de Robert Oberdorff, l'un d'entre eux, le plus proche ...  Document d'histoire de notre mouvement.  LFAR  

     

    debray thibon - Copie (3).jpgGustave Thibon et Pierre Debray ont parlé de «  Maurras toujours présent » 

    Il y avait grand monde au « Château des Fleurs » pour entendre Gustave Thibon et Pierre Debray parler de « Maurras toujours présent », à l'invitation de la section marseil­laise de la Restauration natio­nale. placée, comme on le sait. dans la droite ligne de l'Ac­tion française.

    Après l'entrée en matière de M. Pierre Chauvet, président de l'Union royaliste provençale, heureux de souligner la présence d'une nombreuse jeunesse enthousias­te, Gustave Thibon évoqua le Maurras religieux et poète, cet « éternel blessé du mystère et de la divinité », dont il eut le bonheur immérité d'être l'ami.

     « Avant tout, Maurras était un poète et c'est en poète qu'il s'est jeté à la défense du rem­part par amour de la cathédrale. On l'a dit insensible. Rien ne fut plus faux. N'est-ce pas Maurras qui a dit de l'insensibilité qu'elle était mère des déraisons ? En fait, démontra Gustave Thibon, Maur­ras, « l'homme de la mesure, fut tout le contraire des utopistes idéalistes, des fanatiques de la raison ». Et de conclure, au terme d'un propos cons­tamment émaillé d'abondantes citations ne mémoire : « L'œuvre de Maurras est un témoignage  qui affecte l'homme éternel. Maurras reste un guide pour la jeunesse. Il ap­porte aux jeunes des valeurs qui ne meurent pas et un idéal transcendant leur permettant de rester jeunes toute la vie.

    Les lois du réel

    Apres le philosophe, volon­tiers humoriste, vint le doc­trinaire royaliste en la person­ne de Pierre Debray, journa­liste à l'hebdomadaire « As­pects de la France », qui traita du Maurras politique.

    Gus­tave Thihon s'était élevé con­tre « un certain silence », Pierre Debray proteste con­tre « un certain mensonge » ... On a défiguré totalement l'œuvre et la pensée de Maurras. On a voulu les figer. Rien n'est plus inexact. « Maurras n'a pas trouvé du premier coup sa foi et n'a pas attendu Marcuse ou Cohn-Bendit pour saisir toute la tragédie de la société de consommation »... « S'il a forgé une méthode, l'empirisme organisateur l'a mené au nationalisme intégral ; s'il a construit une si vaste synthèse, c'est parce qu'il a retrouvé les lois du réel, abolit tout présupposé, tout préjugé et a su regarder les choses comme elles étaient. »

    !I a compris que « les peu­ples ne se ressemblaient pas ». Et au bout de ce cheminement, lui qui un temps fut nihiliste, s'est découvert « fils d'un sol, fils d'un peuple », dont la monarchie lui a semblé être le système naturel. C'est pour­quoi le génial fils de Marti­gues, né voici cent ans dans sa Provence bien-aimée, s'est fait royaliste, mais pas roya­liste figé, car « les corps vi­vants se transformant sans cesse dans la continuité », il fut et s’en fit une gloire, « à la fois un homme de conserva­tion et de progrès ».  

    Robert OBERDORFF

    Illustration dans le texte, Le Méridional

    Les deux photos :

    De gauche à droite : MM. Gustave Thibon, Pierre Chauvet, Pierre Debray. 

    Une vue de l'assistance.

  • Pour la France, comme pour l’Amérique, le libre-échange ce sont des déficits

    Finies les embrassades ?

     

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    Ce que nous rappelle l'offensive économique de Donald Trump - qui a surpris le monde et dérangé brutalement ses habitudes - c'est que le mondialisme, le libre-échangisme, ne sont que des idéologies et en ont la fragilité. 

    Les idéologies sont un puissant moteur de l'Histoire, il est vrai. Mais quelles que soient leurs prétentions philosophiques ou éthiques, elles naissent et meurent de réalités plus déterminantes encore, devant lesquelles, en définitive, elles cèdent un jour ou l'autre.

    Les anglo-saxons ne parlent pas de mondialisation mais de globalisation, laquelle, dans leur logique et leur esprit, signifie surtout l'abaissement généralisé des taxes douanières instituant un marché mondial unique ou si l'on veut globalisé. De cette évolution dont les anglo-saxons ont été les promoteurs parce qu'ils la pensaient favorable à leurs industries et à leur commerce, l'on a fait un dogme, l'on a forgé une idéologie. Surtout en Europe, d'ailleurs, et surtout en France, reconnaissons-le, où l'on a volontiers l'esprit abstrait. Les buts d'affaires des anglo-saxons y étaient naïvement assimilés aux vieux rêves hugoliens ou plus récemment attaliéns ou encore démochrétiens, d'unité du monde ! Ce n’est pas ainsi que l’on raisonne au Texas ou dans l’Arizona.

    Mais les réalités économiques du monde ont évolué autrement que prévu. La donne a changé. La Chine, en particulier, n'est plus cet immense marché à conquérir qui a été comme un mirage que l'on fixait avec avidité ; elle n'est même plus cet atelier du monde auquel on a un temps transféré en masse des travaux manufacturiers bas de gamme, à faible coût. La Chine est un dragon capable de haute technologie, qui a commencé de ruiner les économies occidentales, américaine en premier lieu. Comme elle avait ruiné l'Angleterre au XVIIIe siècle avec son thé. Le déficit commercial des Etats-Unis avec la Chine aura atteint 276 milliards de dollars en 2017... 

    L'autre dragon du monde actuel est l'Allemagne. Elle prend chaque année de considérables bénéfices sur la plupart des grandes économies du monde, dont ses partenaires européens, qui semblent pour l'instant s'y être résignés, mais aussi sur les Etats-Unis de Donald Trump qui, lui, ne se résigne à rien du tout. 

    Reconnaissons à Emmanuel Macron d'avoir admirablement résumé la situation à l'endroit de l'Allemagne - mais tout aussi bien de la Chine : « les bénéfices des uns sont les déficits des autres ». On ne saurait mieux dire les choses ni définir plus simplement à quoi aboutit aujourd'hui le libre-échange généralisé.

    Donald Trump sait au moins compter. Il a pris la mesure du déficit du commerce extérieur de son pays : près de 600 milliards de dollars par an, soit près de 10 fois le nôtre (62 milliards) pour un PIB autour de 19 000 milliards, soit seulement près de huit fois le nôtre (2 400 milliards). 

    Donald Trump a donc sifflé la fin de partie de cette phase de l'histoire moderne où l'on a cru sottement à la fin de l'Histoire et au primat de l'économique, qui devait demeurer l'unique réalité d'un monde uni et pacifié. Il ne nous semble pas que Donald Trump ait la moindre notion de ces utopies ou, en tout cas, qu'il leur accorde un quelconque crédit.

    En matière économique, comme politique ou militaire, la ligne du président américain est simple, elle n'est pas nouvelle, elle renoue avec le sentiment américain le plus ancien, le plus profond et le plus constant, c'est à dire avec sa soif maintenant multiséculaire de richesse et de puissance. Trump l'a résumée dans la formule sans détour : America first.

    Alors, les hiérarques européens se sont indignés, Macron a repris son postulat anachronique et faux : « le nationalisme, c'est la guerre » et Le Figaro n'a pas reculé devant le risque de tourner notre président en ridicule en titrant à la une : « Emmanuel Macron met en garde les Etats-Unis ». Allons donc ! L'Allemagne boude après la taxation de ses exportations d'acier et d'aluminium vers les Etats-Unis, mais modérément parce qu'elle inonde le marché américain de ses grosses voitures et qu'elle voudrait bien éviter à son industrie automobile le sort de sa sidérurgie. Rien n'est moins sûr, d'ailleurs. La Chine proteste de sa bonne volonté et promet d'ouvrir son marché intérieur. Elle n'y croit sans-doute pas beaucoup plus qu'elle n'est crue.

    Il nous paraît en revanche assez clair que le libre-échange universel - du moins tel qu'on le rêve à l'OMC ou à Bruxelles - dérange aujourd'hui trop d'intérêts puissants pour demeurer en l'état. A commencer par ceux de la première nation économique - et militaire - du monde, les Etats-Unis d'Amérique.

    Trump n'a pas été élu par la population assemblée de l'humanité toute entière. Il n'est pas en charge de l'univers mais des intérêts américains. C'est d'ailleurs à eux qu'il pense pour être réélu d'ici à deux ans. Et c'est pourquoi il s'emploie à protéger sans états d'âme trop universels, ses industries, son commerce, les travailleurs et les patrons américains. Ses électeurs. Nous serions étonnés qu'Emmanuel Macron ou Justin Trudeau soient de taille à le faire changer d'avis.

    Nous serions sans aucun doute résolument libre-échangistes, mondialistes, universalistes, si nous étions Chinois ou Allemands. Nous  trouverions à cela d'excellentes raisons idéologiques et morales. Nous en ferions notre propagande. Et nous accumulerions les milliards.

    Nous avons en commun avec Donald Trump et les Américains de n'être ni Chinois ni Allemands et d'avoir avec ces deux grands peuples qui ne sont nos ennemis ni l'un ni l'autre, des déficits de nos échanges commerciaux considérables. Trump en a tiré la conséquence et nous ferions bien d'en faire autant. Le libre-échange n’est pas affaire de doctrine, d’idéologie ou de principe. C’est affaire de circonstances, d’époque, et d’opportunité. Pour la France, comme pour l’Amérique, depuis déjà nombre d’années, le libre-échange ce sont des déficits.  ■ 

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    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Vidéo • Mathieu Bock-Côté au Figaro : « la violence est le symptôme de la désagrégation de notre société »

     

    2293089609.14.jpgMathieu Bock-Côté est un observateur avisé de la vie politique française, encore qu'il soit d'abord un Québécois lié à l'histoire, aux réalités, à la vie politique du Québec. Ses analyses de la situation française et, si l'on veut, occidentale, nous apparaissent toutefois comme singulièrement lucides et utiles parce qu'elles vont au fond des choses. Il occupe désormais une place non-négligeable dans le débat d'idées français en matière politique et sociale. Il est aussi l'un des invités préféré des médias et sa parole porte ... 

    On le vérifiera une fois de plus en regardant la vidéo qui suit : un remarquable entretien donné au Figaro le 29 mai dernier. Seize minutes d'intelligence politique à ne pas manquer ! (16' 16").  LFAR  

     

     

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).  

  • Démographie • Immigration zéro et relance de la natalité en Europe de l’Est : Macron, c’est l’inverse !

    Arrivées de migrants en continu en France ...

     

    Par Marc Rousset

     

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    La loi Collomb « anti-immigration » qui vient d’être votée en première lecture est de la poudre aux yeux « en même temps » pour naïfs !

    C’est l’arbre qui cache la forêt de l’invasion migratoire, du remplacement de population en voie d’accélération rapide. Macron, dernier avatar de la gauche, suite au coup d’État médiatico-juridico-politique pour évincer Fillon, applique la politique droits-de-l’hommiste de destruction des peuples européens.

    Le doublement de 45 à 90 jours de la durée de séjour maximal en centre de rétention administrative n’aura aucun effet car la décision finale est laissée au juge des libertés. Les quelques places supplémentaires pour les demandeurs d’asile et pour les centres provisoires d’hébergement de réfugiés ne vont diminuer en rien les arrivées migratoires en amont. Quant à l’idée de vérifier le statut des personnes dans les centres d’hébergement d’urgence par des « équipes mobiles », elle a déjà été vidée de sa substance, suite aux cris d’orfraie des associations.

    En 2017, 120.000 immigrés clandestins, le plus souvent pour des seules raisons économiques, ont demandé un asile politique vide de sens qui ne signifie plus rien. Quant à la honteuse et folle immigration « régulière », elle a explosé, pour passer de 125.000, en 1995, à 262.000, en 2017 ! La France de Macron croule aussi sous le nombre des « dublinés » qui relèvent d’un autre pays européen mais qui s’installent en France en raison du laxisme de notre législation. Une loi votée sous Hollande annulant une rétention sur cinq n’a pas été abrogée par Collomb, pas plus que la circulaire Valls de 2012 contribuant à l’augmentation des régularisations d’étrangers en situation irrégulière de plus de 30 % en 5 ans. En 2017, le nombre d’éloignements des clandestins n’était que de 15.000, dont 6.600 seulement en dehors de l’Union européenne, soit quelques milliers d’expulsions de plus – une goutte d’eau ridicule en augmentation de 10 % par rapport à 2016, face au tsunami migratoire extra-européen !

    En Europe de l’Est, c’est tout le contraire : immigration zéro et politique nataliste des Européens de souche. Viktor Orbán octroie des prêts et une TVA préférentielle pour l’achat d’une maison à toute famille s’engageant à avoir trois enfants en dix ans. En Pologne, la politique nataliste du parti Droit et Justice a relancé les naissances d’une façon significative depuis 2016. Poutine, lui, a prévu un budget d’aide à la famille de 7,2 milliards d’euros jusqu’en 2020 avec un « bonus bébé » de 150 euros par mois pour les parents modestes dès le premier enfant – à comparer avec le salaire moyen, en Russie, de 450 euros par mois.

    Sous l’impulsion de l’Église orthodoxe, l’État russe combat avec succès l’avortement. Quand on en arrive, en France, à 220.000 avortements par an, soit une mortalité infantile peut-être comparable à celle que connaissait la France sous Louis XIV et un chiffre comparable à l’immigration régulière extra-européenne de 262.000 personnes par an, cela ne regarde plus seulement les femmes et leur vie personnelle, mais aussi la nation France et la civilisation européenne pour les question existentielles de leur survie, de leur renouvellement et de leur avenir.

    Hollande et Macron ont pratiqué la démolition de la politique familiale en fiscalisant les majorations de retraite aux parents ayant eu au moins trois enfants, en s’attaquant au quotient familial, en modulant les allocations familiales en fonction des revenus, etc. Pas étonnant, dans ces conditions, qu’en 2017, seulement 767.000 bébés soient nés en France, troisième année de baisse consécutive. L’exception démographique française en Europe est en train de disparaître tandis que Macron préfère subir l’invasion migratoire de masse.

    « La démographie est le destin », disait Auguste Comte.   • 

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    Économiste

    Ancien haut dirigeant d'entreprise