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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1199

  • ENVIE D'EUROPE ?

     

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    Deux mots et un constat suffisent à vérifier la futilité et l'inconsistance de la démocratie française : 33 listes ont été enregistrées pour les élections européennes du 26 de ce mois.  

    Cependant, les sondages s'accordent à annoncer une participation de 40%. À supposer que ces 40% de votants se répartissent à parts égales sur les 33 listes, cela fait 1,21 voix, si l'on peut dire, par tête de pipe. Ce n'est pas grand-chose. 

    Certes, ce n'est pas ainsi que les choses se passeront. Il y aura ceux qui auront 20 ou 25% des 40% de votants, ceux qui en auront 13 ou 15, 8 ou 9, etc. Les autres ramasseront les miettes sous la table de ce festin électoral du pauvre. Voire du très pauvre. Car même ceux qui auront les plus hauts scores, n'auront pas grand-chose non plus. Ceux-là crieront victoire. Et les médias retiendront leurs chants, au fond ridicules. L'opinion s'y laissera prendre plus ou moins. Elle oubliera qu'elle n'a pas voté ou bien peu. Et cette comédie s'achèvera avec un semblant de vainqueur et de vaincu.  

    5ccd3c6a24000033003dba72.jpgQuelle est la légitimité de ce psychodrame ? Des élus qu'il engendrera ? Elle est nulle. Et les Français le sentent bien, qui ne s'y intéressent guère. 

    Nous ne disons pas qu'il faut s'en désintéresser. Nous dirons même qu'il serait bon que la politique européenne d'Emmanuel Macron soit sanctionnée comme elle le mérite, pour son irréalisme obstinément contraire aux intérêts vrais de la France et de l'Europe.   

    Il n'empêche : selon toute apparence, cette campagne pour l'élection du parlement européen n'est pas plus sérieuse que ce parlement lui-même. Jean-Claude Junker lui-même, un jour de sainte colère, l'avait jeté à la figure des parlementaires abasourdis : « je vous le dis, nous sommes ridicules ». 

    Tant mieux si les partisans d'une Europe des nations et des États y entrent en force. Nous voterons en ce sens. Mais la fracturation de l'Europe de Bruxelles, accélérée par le Brexit, tient à des facteurs objectifs autrement déterminants que les parlotes d'une quelconque assemblée. Le divorce aggravé du couple franco-allemand, la crise financière à venir dont tout le monde pressent l'imminence et sans-doute la gravité, la montée des populismes identitaires qu'ils exercent déjà le pouvoir ou qu'ils ambitionnent de l'exercer avec de bonnes raisons de l'espérer, sont par contre des facteurs objectifs de nature, ceux-là, à opérer la salutaire dislocation des institutions de Bruxelles. Elles ont failli. Elles sont déjà sur la défensive.   

    Alors, comme nous ne sommes pas du tout des ennemis de l'Europe, il faut souhaiter que nous serons capables de la reconstruire sur des bases nouvelles et saines. Une Europe des peuples, des nations et des États, redevenus souverains mais désireux de s'entendre. Pour une Europe grande de nouveau, car elle l'a été bien avant que Jean Monnet. Robert Schuman et consorts eussent existé. Et leurs émules ont échoué. Europe Great again ? Va pour great again ! Moscovici et Barnier comprendront mieux. C'est triste à dire.  lafautearousseau

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    Le pauvre homme est crédité de 4,50% des voix ...

     

  • PIERRE DEBRAY : POUR UNE EUROPE DE L'ESPRIT

    Pierre Debray au rassemblement royaliste des Baux de Provence avec Gustave Thibon et Pierre Chauvet

    C'est parce que nous avons eu des maîtres de cette qualité que nous avons duré, durons toujours. Tel est, dans sa meilleure part, l'honneur de l'Action française et du mouvement royaliste qui s'y rattache. À méditer.  LFAR

    « Retrouver notre passé chrétien au travers de notre patrimoine, que nous ayons ou non la foi — qui relève d'un autre ordre ; restaurer l'éducation et la culture, en un mot, renouer avec notre mémoire, telles sont les tâches prioritaires d'un véritable Européen. Cela ne se fera pas par des traités, des unions douanières, une banque centrale. Rien de tout cela n'empêchera les familles de se disloquer, la natalité de baisser tandis qu'augmentera le nombre des vieillards, la drogue et les pulsions suicidaires de se répandre dans une jeunesse dont l'existence perd tout sens. En admettant même qu'une reprise économique permette de venir à bout de la misère matérielle qui s'étend, elle ne pourra rien contre la misère spirituelle et morale qui pourrit nos sociétés. »

    Pierre Debray
    Pour une Europe de l'esprit
    13 septembre 1979

    Cité par La Nouvelle Revue Universelle n°55

  • Deuil royaliste : Décès d'Auguste Berret

    116-1684_img.jpgC'est avec tristesse que nous avons appris le décès d'Auguste Berret, survenu hier à Marseille, dans sa quatre-vingt-quatorzième année. 

    Épargnons-lui les formules toutes faites. Il était un royaliste de toujours, appartenait à l'Action française, n'a jamais cessé de la soutenir au sein de l'Union Royaliste Provençale comme sur le plan national; et il fut de tous temps un fidèle de la Maison de France. 

    Le comte de Paris écrit dans ses Mémoires d'exil et de combats : « En juin 1941 [À Rabat] pour le baptême des jumeaux [Les princes Jacques et Michel], j'avais fait venir symboliquement des Français ouvriers et paysans pour être les parrains. » Auguste Berret - ou peut-être la jeune-fille qui deviendrait son épouse, nous ne nous en souvenons plus - était de ces Français-là, quoique ni ouvrier ni paysan. Il en était resté un lien particulier entre les Princes et Auguste Berret et son épouse. Lorsque, invitée de l'Académie de Marseille, à la fin des années 70, la comtesse de Paris vint présenter Tout m'est bonheur, le livre qu'elle venait de publier, c'est chez Auguste Berret que la Princesse reçut ensuite ses nombreux amis et fidèles. 

    D'autres diront ce que furent ses engagements religieux ou militaires. 

    Souvenons-nous quant à nous qu'il ne manquait jamais nos rendez-vous. Il fut un fidèle des rassemblements royalistes des Baux de Provence. Le 21 janvier dernier, encore, il assistait à la soirée organisée par l’Union Royaliste Provençale à Marseille avec André Bercoff. 

    Ces choses doivent être dites en un temps où l'on doit réapprendre la droiture d'esprit et la fidélité. 

    À ses nombreux enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants nous présentons de tout cœur nos condoléances.

    La messe d’obsèques sera célébrée par Mgr Jean-Pierre ELLUL ce vendredi 10 mai à 14 H 30 en la basilique du Sacré-Cœur, 81 avenue du Prado – 13008 MARSEILLE.        

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                 lafautearousseau 
  • Le califat est mort, mais pas son calife : il nous promet une guerre d’usure.

    Antoine de Lacoste 

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    Après la débâcle de l’Etat islamique ...

    La fin du califat en Syrie et en Irak ne signifie pas la fin de Daech, loin s’en faut. Pour ceux qui en douteraient, le sympathique Abou Bakr al-Baghdadi s’est rappelé à notre bon souvenir par une vidéo de 13 minutes suivie d’un enregistrement de 6 minutes.

    Dans ces documents enregistrés courant avril, dans un lieu inconnu bien sûr (mais très probablement en Syrie ou en Irak), il évoque la bataille perdue de Baghouz et ses nombreux militants tués. Cela ne semble pas l’affecter outre-mesure, car « la guerre d’usure » qu’il nous annonce va, selon lui, s’étendre largement dans l’espace et dans le temps. Pour une fois nous sommes d’accord : le fléau du djihadisme n’en est qu’à ses débuts et ses exploits barbares se multiplieront assurément.

    abou-bakr-al-baghdadi.pngLe bon calife [Photo au temps de sa « splendeur »] se réjouit d’ailleurs des attentats anti-chrétiens commis au Sri-Lanka, preuve que la vidéo est très récente. Il annonce également le ralliement de plusieurs cellules situées au Mali, au Burkina-Faso, en Somalie, en Afghanistan et en Turquie. Le fait est déjà bien connu pour ces trois pays africains (nos militaires en savent quelque chose pour les deux premiers). En ce qui concerne l’Afghanistan, on a en effet pu observer ces derniers mois une activité soutenue de nouveaux groupes ayant fait allégeance à Daech. Composés de combattants aguerris, dont un certain nombre viennent directement de Syrie, ils se sont attaqués aussi bien à la piteuse armée afghane qu’aux talibans, avec qui ils sont évidemment en concurrence directe.

    C’est d’ailleurs cette nouvelle menace qui a poussé les Américains à entreprendre des négociations avec les talibans. Trump veut en effet quitter ce pays où l’échec américain est total mais un départ immédiat de leurs 15 000 hommes entraînerait une chute presque immédiate du régime corrompu et discrédité qu’ils ont mis en place. Alors des discussions ont lieu depuis plusieurs mois entre talibans et Américains afin de préparer un futur accord de paix. Inquiets de la teneur d’un éventuel accord précipité, les Russes ont invité à Moscou, le 25 avril,  les dits-talibans et de nombreuses personnalités politiques afghanes non issues du gouvernement. Les Américains ont été bien sûr très mécontents de cette rencontre mais ils n’ont guère le choix : c’est la Russie qui est voisine de l’Afghanistan, et non l’Amérique. En attendant, Daech se renforce sur le terrain.

    Il est plus surprenant que Baghdadi ait cité la Turquie où l’Etat islamique fait moins parler de lui depuis un certain temps. Erdogan a du souci à se faire.

    Baghdadi est donc vivant et, apparemment, en bonne santé. Cela ne change en réalité pas grand-chose : les morts de Ben Laden et de Zarkaoui ont immédiatement été comblées sans affecter les capacités opérationnelles des groupes qu’ils ont créés.

    La menace islamiste, on le sait maintenant, n’est pas intacte, mais croissante. Ce que nous avons vécu en Europe n’est rien à côté de ce qui nous attend.

    Beaucoup de Baghdadi sont déjà chez nous.  ■   

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    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste parmi les articles de dans notre catégorie Actualité Monde.

  • L’exigence de la transmission

    Jean d’Orléans, Comte de Paris, devant Notre-Dame mardi 16 avril 2019. AFP

    Par François Marcilhac 

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    « Le mot catholique n’est pas un gros mot », a dû rappeler Mgr Aupetit, au lendemain du drame national de l’incendie de Notre-Dame de Paris : pas un mot, en effet, en ce lundi saint, d’Emmanuel Macron pour les chrétiens.

    Quelques niais avaient fondé je ne sais quel espoir après le discours des Bernardins, dans lequel, pourtant, Macron n’avait rien dit de concret sur un nouveau rapport entre la République et les catholiques. Au contraire, quelques dizaines d’églises profanées ou incendiées plus tard, sans compter les croix des cimetières, dans le même silence étourdissant de nos autorités laïques et républicaines, l’incendie, à l’origine toujours indéterminée, de la cathédrale de Paris vient sonner le glas d’espérances infondées : il est clair que pour nos autorités Notre-Dame n’est qu’un monument historique, qui doit être à tout prix — et comment ? — restauré pour les JO de 2024 !

    « C’est un lieu de culte qui doit être rendu au culte, voilà ce que je dis. Notre-Dame n’est pas un musée. L’émotion prouve bien que ce n’est pas un lieu vide. C’est un lieu vivant. Ce sont les chrétiens qui le font vivre, des prêtres polyglottes qui reçoivent les visiteurs, bien plus nombreux qu’au Louvre. » 

    mgr-michel-aupetit.jpgMgr Aupetit, à Libération le 19 avril 2019, a eu raison d’en remettre une couche. Et on est frappé par la concordance des propos de l’archevêque de Paris avec ceux du comte de Paris, dans une tribune au Figaro, le 17 avril : « On ne peut qu’être blessé dans sa chair, en tant que Français et en tant que chrétien. Car Notre-Dame de Paris est bien plus qu’un bâtiment, plus même qu’un symbole, c’est le signe visible et bien réel du génie de la France. […] Il y a dans cet édifice une continuité historique entre d’une part les rois Capétiens bâtisseurs et d’autre part les autres régimes qui leur ont succédé jusqu’à notre Ve République, qui ont su préserver et faire rayonner ce legs, pour faire de la France un sommet de la culture universelle. Notre-Dame, en traversant les siècles, est le témoin vivant de l’unité des Français autour d’un destin commun. Comme Fils de Saint Louis, roi bâtisseur, je me rattache aussi pleinement à cette continuité. »

    Pierre Manent crise française.jpgComment, en effet, ne pas remarquer l’émotion qui a traversé tout le pays réel ? Elle montre combien, à quelques rares exceptions près, la France, que d’aucuns se complaisent à dire déchristianisée, vibre encore dans sa chair et son âme à ce qui participe de son identité profonde. Nul « catholicisme culturel », en cela, mais les traces, encore vivantes, d’une culture catholique profonde qui ne demande, dans la fidélité à notre génie national, qu’à être revivifiée tant qu’il en est encore temps, c’est-à-dire tant qu’autre chose ne sera pas venu remplir ce « lieu vide » qu’est la laïcité, ces « abstentions » (Pierre Manent, Photo)  que sont les valeurs républicaines. Le comte de Paris a ajouté, dans sa tribune, que « notre génération, qui se drape souvent dans sa supériorité sur tout ce qui nous précède, est celle qui n’a pas transmis. […] Au-delà de la reconstruction, il faut plus que jamais exprimer l’exigence de la transmission. »

    nathalie-loiseau.jpgCette exigence d’une tradition vivante fondant notre avenir, à l’Action française, nous la portons plus consciemment que tout autre. Car nous connaissons les causes du mal et, sans être des charlatans de la monarchie — contrairement aux progressistes, nous ne promettons aucun paradis terrestre —, nous combattons tous les jours pour convaincre nos concitoyens des solutions permettant de redonner à notre pays les conditions de sa pérennité. Le 26 mai, aux élections européennes, rien ne serait plus catastrophique pour la France qu’une victoire de la liste macronnienne, qui est celle du renoncement national. Nous ne pouvons que regretter que ceux qui préemptent le vote patriotique n’aient pas réussi à s’entendre, même si cela ne saurait nous étonner : la logique des partis l’emporte toujours sur le bien commun. Toutefois, il faut voter, le 26 mai, et voter contre les forces de dissolution du pays. Voter contre Macron. Et pour la France.   

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    François Marcilhac

    Le Bien commun

  • La CGT dépassée

    par Gérard Leclerc

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    « le pouvoir n’est pas au bout de ses peines pour résoudre une crise sans précédent dans notre histoire moderne. »

    Dans l’histoire nationale et internationale du Premier Mai, il n’y a pas eu que des épisodes pacifiques.

    Même à Paris, il y a eu des manifestations syndicales violentes. Et d’ailleurs d’une façon plus générale pour le mouvement social, il y a eu des périodes d’extrême tension, avec un fond de climat insurrectionnel. Par exemple, on a presque complètement oublié la période d’après-guerre, avec un parti communiste qui constituait la principale force politique, populaire et syndicale du pays. Il ne fallut rien moins que la détermination d’un ministre socialiste à poigne, Jules Moch, pour briser une offensive de grève générale qui était sur le point de mettre à genoux le gouvernement de la IVe République. Le contexte international, celui de la guerre froide entre l’Est soviétique et l’Ouest libéral, conférait à l’offensive une dimension supérieure.

    Par la suite, le climat s’est apaisé avec ce même parti communiste assagi et devenu le gérant des intérêts de la classe ouvrière accédant aux avantages de la société de consommation. Certes, il y eut en 1968 un réel bras de fer avec le pouvoir incarné par le Général de Gaulle, mais il était hors de question pour la parti de passer à une phase insurrectionnelle. La CGT, courroie de transmission majeure du parti, a elle-même subi une mutation l’apparentant à un syndicalisme sinon modéré, du moins intégré dans le système. Les rendez-vous traditionnels du Premier Mai avaient un air bon enfant qui s’accordait à l’avènement du printemps et aux vendeurs de muguet.

    Quelque chose a radicalement changé l’année dernière et cette année. Philippe Martinez s’est trouvé doublé par les Gilets jaunes et les black blocs. Un moment, il a même été exfiltré du défilé qui tournait à l’émeute. Prise dans la bourrasque, la CGT a été chargée par la police, ce dont s’est amèrement plaint le même Martinez. Il faut donc admettre que les Gilets jaunes ont changé complètement la donne, en brisant toutes les règles et en imposant une nouvelle problématique que l’on doit définir comme subversive. Elle s’en prend à la légalité du régime, à la légitimité du président dont elle exige la démission. À quoi aboutira cette radicale mutation ? Il est impossible de le dire et le pouvoir n’est pas au bout de ses peines pour résoudre une crise sans précédent dans notre histoire moderne.  ■ 

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    Gérard Leclerc
  • Économie : le Système ne sait plus quoi inventer pour sauver sa tête

    Par Marc Rousset    

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    « Un État qui crée des dettes et imprime de la monnaie sans valeur ment à son peuple et le conduit vers le précipice. »

    Les épiphénomènes médiatiques des variations des taux de croissance sont l’arbre qui cache la forêt, les somnifères pour endormir les foules, en oubliant les éléphants dans le couloir.

    Qu’au premier trimestre 2019, l’Italie soit à 0,2 % de croissance, que la zone euro soit à 0,4 % de croissance, que les 263.000 créations d’emploi aux États-Unis aient dépassé le consensus en avril ne change rien à la situation catastrophique de l’Italie, à la fragilité de la zone euro et des États-Unis, car ces rebonds ne seront probablement pas durables. Les hirondelles médiatiques ne feront jamais le printemps.

    Les médias ont découvert une pseudo « théorie monétaire moderne » qui consiste tout simplement, comme Macron et la BCE, à raser gratis en faisant fonctionner la planche à billets, en augmentant les dettes et les déficits, en baissant les taux d’intérêt, alors que la monnaie, l’investissement et la vie économique ne peuvent reposer que sur la confiance dans la monnaie, la non-banqueroute à venir d’un État. Une variante de cette « TMM » est la plaisanterie de l’hélicoptère monétaire, l’« assouplissement quantitatif pour le peuple »», qui consisterait, pour une banque centrale, à créer de la monnaie et de la distribuer aux citoyens sans avoir aucun actif en contrepartie. En fait de miracle économique, ce serait le début de la faillite et de l’hyperinflation. Le président actuel de la BCE, l’acrobate italien Mario Draghi, plutôt que de la rejeter purement et simplement, a pu dire que cette éventualité serait examinée. Le nouveau miracle du XXIe siècle avant la catastrophe, ce ne serait plus Jésus multipliant les pains mais la BCE qui verserait 150 euros par mois à tout le monde !

    David Andolfatto et Jane Ihrig, deux économistes américains de la Fed de Saint Louis, ont imaginé, de leur côté, une nouvelle opération de « standing repo facility » (un « repo » consiste en une mise en pension de titres contre du numéraire avec un rachat à terme) qui permettrait aux banques d’échanger à la Fed leurs bons du Trésor contre des réserves liquides, ce qui équivaudrait à augmenter automatiquement, selon le seul bon vouloir des banques, la création monétaire par la Fed. Ce serait donc un nouveau type de « QE », un rafistolage financier qui diminuerait, en apparence seulement, le bilan de la Fed, car les banques diminueraient leurs réserves à la Fed, moins bien rémunérées (0,04 %) que les bons du Trésor.

    Mais la triste réalité, c’est qu’un État qui crée des dettes et imprime de la monnaie sans valeur ment à son peuple et le conduit vers le précipice. De 1970 à 2008, il fallait, aux États-Unis, 0,77 dollar de dette publique pour produire 1 dollar de PIB. De 2008 à 2019, il a fallu 4 dollars de dette pour produire 1 dollar de PIB. Selon l’économiste Patrick Artus, « une remontée des taux provoquerait une crise de grande ampleur ». La faiblesse de l’inflation sur les biens et les services, pas sur les actions et l’immobilier (bulles), justifie en apparence les taux bas de la Fed et de la BCE, mais quid si l’inflation repart ou si la récession arrive ? L’État japonais, les États européens, les États-Unis et les agents économiques dans le monde seront incapables de résister à une remontée des taux ou à une récession.

    L’autre triste réalité, c’est que les banques centrales continuent à acheter de l’or et à dédollariser leurs réserves. Depuis 1971, les banques centrales n’obligent plus les exportateurs à leur céder leurs dollars. 3.603 milliards de dollars sont donc détenus par des entreprises ou des particuliers sous forme de dollars électroniques dans le système bancaire américain (euro-dollars). La Chine, elle, échange ses dollars contre des actifs tangibles dans le monde. Au premier trimestre 2019, la demande d’or des banques centrales (Inde, Russie, Chine, Kazakhstan, Iran, Turquie) a progressé de 68 % par rapport à 2018, pour atteindre 145,5 tonnes. La Bundesbank et les Pays-Bas continuent à rapatrier leurs lingots des États-Unis, tandis que la Turquie a terminé l’évacuation de son or en avril 2018. L’or représente, à ce jour, 70 % des réserves monétaires de l’Allemagne et des États-Unis. Ce n’est donc pas une relique barbare alors que le dollar, malgré les manipulations du cours de l’or par les États-Unis, perd progressivement son statut de monnaie de réserve. L’or, qui valait 35 dollars l’once en 1971, vaut aujourd’hui 1.300 dollars l’once et pourrait connaître un nouveau cycle haussier de longue période.  ■  

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    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Paris ce 7 mai, Jacques Trémolet de Villers aux Mardis de Politique magazine, une conférence à ne pas manquer !

     

    1440381470.jpgRendez-vous à partir de 19 h 00
    Conférence à 19 h 30 précises
    PAF : 10 € -  Etudiants et chômeurs : 5 €
    Salle Messiaen, 3 rue de la Trinité  Paris 9° 
    Métro La Trinité, Saint-Lazare
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    Politique magazine, 1 rue de Courcelles Paris 8°
    T. 01 42 57 43 22
  • Le comte de Paris aux funérailles d’État du Grand-duc Jean de Luxembourg

     

    Samedi denier, 4 mai, à 14 h 49, le Prince a simplement publié, sur sa page Facebook officielle, le message suivant :    

    « Je viens d'assister à la messe des obsèques de mon cousin le grand-duc Jean de Luxembourg. 

    Qu'il repose dans la paix de notre Seigneur. »

  • Aux lecteurs de lafautearousseau ... Information

     

    wordpress-website-maintenance-service.jpgDes opérations de maintenance non-programmées menées par notre hébergeur Hautetfort pendant une quinzaine d'heures, ne nous ont pas permis de préparer et mettre en place nos publications d'hier dimanche.

    lafautearousseau est resté inaccessible jusque vers 14 h 30.  

    De nos publications prévues pour ce dimanche n'a subsisté que l'éphéméride du jour, ce qui, après tout, n'est pas rien.

    Tous nos regrets auprès de nos lecteurs qui ne nous ont pas retrouvés hier. Encore que l'on pouvait se reporter aux nombreux articles des journées précédentes dont une bonne part consacrée aux activités du Prince si encourageantes à tous égards. Notre soutien et notre fidélité ne lui manqueront pas. 

    Nos parutions reprennent normalement ce matin.

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    lafautearousseau
  • Charismatique ou charlatan

    Il joue l’assurance mais sait-il vraiment où il va  ?

    Par Hilaire de Crémiers 

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    Macron use de tous les subterfuges pour maintenir un pouvoir fragilisé.

    Il parle, il parle encore, il parle toujours. L’homme n’est pas seulement un habile politicien ; il tient à faire savoir qu’il est d’abord un homme de conviction.

    Il est différent des autres et il le souligne en désignant à la vindicte publique « les décennies » qui l’ont précédé et qui le forcent aujourd’hui à écoper.

    L’illusion d’un rêve de supériorité

    Il peut même avoir un aspect touchant, tant on le sent plein de cette conviction qui justifie sa supériorité morale et politique. Qui ne le remarque ? Il est si convaincu de tout ce qu’il dit ! Ce qui est toujours dangereux en politique, le royaume du mensonge et de la trahison. N’a-t-il pas, lui-même, pour s’imposer, dû trahir et mentir ? Il en a donné du moins l’apparence. Cruelle nécessité ! Mais sa conviction profonde, toujours intacte, révèle en revanche la pureté de son intention. Sa dernière prestation en administrait une fois de plus la preuve. Il est si sûr de sa raison, de son bon droit, de l’excellence de ses choix, de la force et de la clarté de son exposé qu’il laisse évidemment entendre qu’il faut être de bien mauvaise foi pour n’être pas convaincu.

    e8b14751c0f608ae4dcbf28f489a48ec9f371482.jpgN’est-ce-pas ce qu’il a répondu à ces quelques journalistes – triés sur le volet – qui ont fait semblant de le bousculer ? « Vous ne m’aidez pas », leur disait-il dans un sourire qui mêlait amertume et commisération.

    Il suffisait de l’écouter, pourtant, pour comprendre qu’il commence toujours, et d’abord, par se convaincre lui-même. Ainsi nul autre que lui, par expérience sur lui-même, n’est plus persuadé qu’il doit convaincre, qu’il sait convaincre, qu’il ne peut que convaincre, bref, qu’il n’est né et qu’il n’est arrivé à la suprême fonction que pour convaincre. Ce qu’il s’essaye à faire, comme il n’apparaît que trop, dût-il y passer une heure de plus que prévu, comme l’autre jour à l’Élysée, voire huit heures d’affilée s’il le faut, comme au cours du grand débat par ses soins organisé.

    Ce grand débat, il l’a décidé, il l’a coordonné, il l’a animé, il en a rendu compte, il en a tiré les conclusions. Qu’y a-t-il de plus convaincant ? Et donc il n’y a plus désormais qu’à le comprendre. C’est ce qu’il a signifié aux journalistes en propres termes. Entendons bien : le comprendre, lui ! Quant au gouvernement, il est chargé d’assurer le suivi avec la majorité parlementaire. Lui, il indique les grandes directions. Que demander de plus ? Qui ne rendrait hommage à cette conviction qui le possède tout entier et qui prouve à elle seule son absolue sincérité ? Même et surtout quand il avoue avec une ingénuité désarmante qui traduit la plus insolente des humilités, que, si par erreur ou par malentendu il n’a pas été compris, il reconnaît volontiers sa part de responsabilité dans cette incompréhension. « J’assume », a-t-il répété avec cet accent de loyauté, triste et souriante, qui le distingue de tant de ses prédécesseurs. Car il va jusque-là, d’ « assumer » – tel un rédempteur – cette inintelligence de l’opinion publique avec laquelle il doit compter et qui est, comme il le signifie paraboliquement par tant d’expressions mal interprétées et qui lui sont reprochées, la seule et vraie raison pour laquelle malheureusement il n’a pas été convainquant et donc qu’il n’a pas convaincu.

    D5BDT6KXkAcT11h.jpgMême Apolline de Malherbe et Laurence Ferrari, la brune et la blonde, qui ont fait gracieusement assaut d’impertinences, ont été obligées d’opiner du chef devant une si probe explication.

    Si on l’avait vraiment entendu dans ses intentions et dans sa manière de les exprimer, leur a-t-il répondu en substance, il en irait tout autrement. Il n’aurait pas à faire face à de faux et mauvais procès. La faute à qui ? Sinon à cette désolante fatalité qui veut que l’intelligence bienveillante et bienfaisante est trop souvent incomprise ou mal comprise. C’est le sort de celui qui voit quand la foule ne voit pas et ne peut pas voir : trop d’habitudes, trop de vieux réflexes, trop d’inconstance et de frivolité pour percevoir un dessein de génie qui s’inscrit dans le long terme quand le badaud exige de l’immédiat. La popularité ne peut être le lot de l’homme qui sait et qui guide : De Gaulle, déjà !

    Une sérénité stoïque enveloppait les propos et les réponses du président. On sentait Apolline et Laurence émues. C’en était presque poignant, surtout dans les moments où, expliquant ses projets, il enjambait le quinquennat, en leur fixant pour terme 2025. Évidemment 2025… ça ne peut pas se concevoir autrement. « C’est ici qu’il faut de la finesse », recommande l’Apocalypse, incitant l’homme d’esprit à calculer le chiffre énigmatique. Dans l’Apocalypse il s’agit du chiffre de la Bête qui doit régner un temps et des temps. Le logogriphe n’est plus ici 666 mais 2025. Est-ce assez clair, 2025 ? Il fallait bien une question d’une de ces dames sur cet enjambement qui pourrait paraître indécent et indiquer un dessein plus tortu qu’une directe nécessité. La réponse resta à la hauteur de l’admirable ambiguïté qui rapproche encore, comme dans bien des détails, le président Macron de la puissante figure du fondateur de la Ve République : la même table, la même posture, la même ironie déguisant le même dédain. Eh oui, prenez cela comme vous l’entendez ! Vous m’avez compris, notifia-t-il d’un ton subtil et d’un air malicieux. Et les dames ont souri, de cette connivence aimable qui lie comme naturellement les intelligences supérieures.

    L’implacable rudesse de la réalité

    À force, il y aurait presque du réactionnaire chez ce progressiste patenté. Il n’est point douteux qu’il veut pour lui-même l’unité de commandement et la durée dans le temps, en un mot la permanence. La permanence au sommet pour mieux assurer le changement, affirme-t-il avec aplomb, le changement concernant tous les autres, femmes et hommes, comme il dit, institutions, législations, représentations, société. Lui, il est le centre indispensable. « Prôton kinoun akinêton », disait le Philosophe, le Maître de ceux qui pensent, selon Dante. La monarchie divine, en quelque sorte, le moteur immobile qui meut tout le reste du bas monde à la convenance de la finalité fixée, le macronisme universel.

    Qui ne se souvient du Macron tout-puissant, jupitérien, de l’année qui suivit son accession au pouvoir ? De son ton démiurgique lors de sa prosopopée épique sur la Pnyx, parlant au nom de la Grèce, lors de son cours magistral en Sorbonne, parlant au nom de l’Europe, lors de sa transe prophétique à Davos, parlant au nom du monde ? Il s’agissait dans ces cadres prestigieux de l’Europe et du monde à unifier ; la petite France était réduite à un moyen transitoire, il l‘avait explicitement dit.

    Il avait même assuré en Sorbonne que la France, c’est-à-dire lui, était prête à renoncer à quelques grands attributs souverains pour construire la seule souveraineté qui vaille, l’Europe de demain ; et les commentateurs les plus avisés avaient entendu que la concession pouvait concerner la dissuasion nucléaire ou la place permanente de la France au Conseil de Sécurité de l’ONU. Les Allemands l’ont, d’ailleurs, parfaitement entendu dans ce sens et l’ont fait savoir encore dernièrement.

    Et voilà ! Le bas monde ne tourne plus, mais plus du tout, au gré des impulsions du moteur macronien : entre l’Amérique, la Chine, la Russie, le Moyen-Orient, l’Afrique, que contrôle Macron ? Que peut-il contrôler ? Et l’Europe ne veut plus de moteur : l’Angleterre fait ce qu’elle veut, l’Italie pareillement, l’Espagne est incertaine, le groupe de Visegrad veut une Europe à sa façon ; quant au moteur franco-allemand auquel Macron s’était identifié, le moins qu’on puisse dire est qu’il a des ratés : même Macron qui y croit forcément, a été obligé de le reconnaître, lors de sa conférence de presse.

    Reste la petite France dont il doit se contenter et dont il est par nature le moteur. Notre président a concédé enfin qu’il devait commencer à s’intéresser aux Français. Il a changé de perspectives, a-t-il sous-entendu dans des propos quelque peu chantournés. Il a même confessé que la crise des Gilets jaunes l’avait amené à réfléchir. D’où sa décision du grand débat.

    « J’aime la France », a-t-il déclaré. Il voudrait « furieusement » son bien. Soit ! Et ça donne quoi ? Deux urgences. D’abord l’urgence sociale, celle du pouvoir d’achat ; donc , en plus des primes déjà prévues, un abaissement des impôts sur le revenu des tranches les plus basses, d’un montant de 5 milliards. Compensés comment ? Par des récupérations sur les niches fiscales des entreprises : merci pour les entreprises ! Ensuite l’urgence climatique qui soucie tant les jeunes ; réponse : convention de 150 citoyens tirés au sort chargés d’élaborer des solutions – « concrètes ! » – pour la transition énergétique ! Quoi donc encore ? Un fond de garantie pour les pensions alimentaires, la réindexation des petites retraites avec un plancher à 1000 euros. Une nouvelle décentralisation dans le but de simplifier et de responsabiliser : un guichet unique, France services, administratif et social dans chaque canton. Donc un « truc » de plus de fonctionnaires, alors que les collectivités territoriales ne peuvent plus vivre et que Macron leur retire leurs ressources. À quoi sert de louer les maires après les avoir méprisés, de mettre sous pression préfets et sous-préfets ? Plus de fermeture d’école ni d’hôpital sans accord de la mairie. Soit ! C’est déjà fait ! Et les fermetures de classes et les fermetures de services ? Et les gosses remis à l’État dès l’âge de 3 ans ?

    Et pour réconcilier les petites gens et les élites, suppression de l’ENA et des grands corps. La méritocratie républicaine en sera, paraît-il, transformée. Changera-t-elle d’esprit, sauf à entrer davantage dans le moule idéologique ? Qui choisir et sur quels critères ?

    2829898864.jpgEnfin la réforme constitutionnelle sur laquelle Macron ne lâche rien : moins de députés et de sénateurs, 30 %, et au renouvellement limité, ce qui les réduira à quia ; 20 % de proportionnelle sous prétexte de représentativité, ce qui accentuera la dissolution du corps politique. Un référendum d’initiative partagée facilité avec un seuil d’un million de citoyens ; pas de référendum d’initiative citoyenne, mais un droit de pétition local ; enfin, pour faire bonne mesure, les 150 citoyens tirés au sort s’ajouteront aux membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE) ; de quoi revitaliser la République. Pas de vote blanc, pas de vote obligatoire par respect de la démarche démocratique . Enfin pour montrer son désir de cohésion, Macron a parlé de la nécessité des frontières, pas celles de la France, celles de Schengen qui sont donc à repenser.

    En gros, voilà tout ! Macron aura eu l’art de tout détruire sans rien construire de stable. Le Grand Moteur Génial tourne en rond sans finalité, sans objectif autre que lui-même. Avec sa prochaine réélection déjà en vue !

    640_la_divine_comedie_gettyimages-159830658 (1).jpgDante qui s’y connaissait en matière de démagogie, de parti, de politicaillerie, plaçait tous les vices politiques et leurs châtiments appropriés dans les spirales descendantes de son Enfer. L’Altissime passionné se vengeait ainsi du mensonge politicien qui se couvre d’apparentes grandeurs : « Combien se prennent là-haut pour de grands rois qui sont ici comme porcs dans l’ordure, laissant de soi un horrible mépris. » 

    Hilaire de Crémiers

  • Éric Zemmour : « Vox ou la fin du "modèle” espagnol »

     

    thUKZO41O8.jpgEn introduction à cet intéressant article, Le Figaro écrit : Les raisons de la percée du parti Vox en Espagne sont d’une banalité confondante: d’abord et avant tout l’immigration et l’islam. (Figaro Magazine du 3.05). Éric Zemmour montre aussi que ce n'est pas que cela et c'est à lire.  LFAR 

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    « Les leaders de Vox ont donc posé la question du peuple.»

    L’Espagne était la dernière à résister. Au nom de l’Europe, de l’humanisme, du traumatisme franquiste.

    La dernière à ne pas avoir de députés « d’extrême droite » ou « populiste » à l’Assemblée nationale. La dernière à « faire barrage ». La dernière à connaître une alternance d’ancien monde entre sociaux-démocrates et chrétiens-démocrates. Même l’Allemagne avait cédé.

    Depuis les dernières élections législatives du dimanche 28 avril, l’Espagne ne pourra plus se vanter de son « exception ibérique ». Le parti Vox a réalisé une percée remarquable (gagnant 24 députés d’un coup) dans une bataille électorale où les places étaient chères et la participation forte (75%).

    Les raisons d’une semblable percée sont d’une banalité confondante : d’abord et avant tout l’immigration et l’islam. Comme en Allemagne avec l’AfD, comme en Italie avec la Ligue. Comme en France avec le Front national. Il n’y a que les aveugles pour continuer à ne pas voir ce qu’ils voient et surtout dire ce qu’ils voient, selon la célèbre formule de Péguy.

    Longtemps, l’Espagne a résisté parce que sa situation était atypique. Les immigrés ne restaient pas, sauf en Catalogne, à cause des salaires trop bas et de la faiblesse des allocations. Le pays se voulait un Européen exemplaire, le meilleur élève de la Bruxelles et des juges européens. Le meilleur soutien de l’Allemagne, aussi. Quand l’Italie de Salvini a fermé ses ports aux migrants, l’Espagne a ouvert les siens. Depuis quarante ans, l’après franquisme avait viré à un antipatriotisme. Médias, universités, école déversaient un discours militant de « haine de soi ». Tout y était passé : l’empire de Charles Quint, la découverte de l’Amérique, les rois très catholiques. Même la tauromachie. Le féminisme, dominé par le lobby LGBT, attaquait et ridiculisait le « machisme » national. La Catalogne tentait de faire sécession. Interdisait la langue castillane. Et faisait venir en masse des travailleurs marocains pour mieux « déshispaniser » la « nation ». Dans ce contexte de « suicide » national, voulu par le politiquement correct d’extrême gauche, la crise de 2008 a encore aggravé la situation. Le modèle économique, qui reposait sur la spéculation immobilière, s’est effondré. Les Espagnols ont, eux, subi une réelle austérité avec des baisses de salaires de 25 %.

    La révolte vint donc de l’extrême gauche avec Podemos. Le fameux populisme de gauche tant admiré par Mélenchon et même par les plus grands esprits comme Jean-Claude Michéa. Un populisme qui se limitait au combat du bas contre le haut. Du peuple contre les élites.

    Mais quel peuple ? La question n’a pas tardé à se poser. C’est la question qui pose la limite du populisme de gauche. La question identitaire. La question qui ramène tout naturellement les prétendus populistes dans le giron d’une gauche traditionnelle.

    Les leaders de Vox ont donc posé la question du peuple. La question de l’islam et de ces militants islamistes qui veulent reconquérir l’Andalousie par « le ventre de leurs femmes ». Et toutes les questions adjacentes, celles du féminisme, de la famille, de la démographie qui s’effondre aussi en Espagne, de la place de l’homme, donc. Des traditions, de l’histoire, de la nation. Des questions qui fâchent. Et qui n’ont pas fini de fâcher.    

    Éric Zemmour

  • Découvrir, lire, le numéro de mai de Politique magazine et pourquoi pas ? s'y abonner ...

    Au sommaire du numéro de mai ...

    Éditorial : « Penser printemps ! »

    Dossier : Éléments de géopolitique 

    France - « La monarchie permettrait de rétablir les équilibres et de garantir les libertés » entretien avec le Prince Jean d’Orléans

    Turquie : à la croisée des chemins

    Allemagne : vers une sortie furtive de l’euro ? 

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture.      

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    Sommaire 

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  • Perles de collégiens, crises de professeurs !

     

    Perles lycéennes
     
    1. Guerre
     
     
    - Les soldats se cachaient pour éviter l'éclatation des obus. (avec raison...)
    - Les avions lançaient des espadrilles contre l'ennemi. (diminution des risques collatéraux !)
    - À la fin, les hommes commençaient à en avoir marre d'être tués. (on les comprend !)
    - Après la défaite, les Français prirent comme chef le maréchal Pétrin. (on y était déjà !)
    - Le 11 novembre, tous les morts de le guerre fêtent la victoire. (d'où le nombre de participants)
    - Sur les champs de bataille, on voit les tombes de ceux qui sont tombés, c'est pourquoi on les appelle des pierres tombales. (????)
     
    2. MOYEN-ÂGE
     
     
    - Les paysans étaient obligés de jeûner à chaque repas. (le régime avant l'heure)
    - La famine était un grave problème pour ceux qui n'avaient rien à manger. (!!!!!)
    - Au Moyen-âge, la bonne santé n'avait pas encore été inventée.(mais que font les chercheurs ???)
    - Les Moyenâgeux avaient les dents pourries comme Jacquouilles.(c'est ça, la culture !)
    - La mortalité infantile était très élevée sauf chez les vieillards. (et oui !)
     
    3. JEANNE D'ARC
     
     
    - Son nom vient du fait qu'elle tirait à l'arc plus vite que son ombre.(comme un certain L. L. .....)
     
    - Jeanne détestait les Anglais à qui elle reprochait de l'avoir brûlée vive. (les fameuses visions !...)
     
    4. SCIENCES PHYSIQUES
     
     
    - Une bouteille d'eau explose s'il gèle car, sous l'effet du froid, l'eau devient un explosif. (d'où la prolifération... )
    - Quand on a un corps et qu'on le lâche, il se casse la gueule.(imparable !)
    - Un kilo de mercure pèse pratiquement une tonne. (Hum !!!!)
    - Le cheval vapeur est la force d'un cheval qui traîne sur un kilomètre un litre d'eau bouillante. (ma préférée !)
    - Un avion dépasse le mur du son quand l'arrière va plus vite que l'avant. (j'attends la démonstration...)
    - Les atomes se déplacent dans le liquide grâce à leur queue en forme de fouet. (comparaison avec ???)
    - La climatisation est un chauffage froid avec du gaz, sauf que c'est le contraire. (évident non?)
     
    5. CHIMIE
     
     
    - Le gaz sulfurique sent très mauvais. On n'a jamais entendu une odeur pareille. (ah, les heureux sourds !)
    - Pour rendre l'eau potable, il faut y ajouter de l'alcool à 90°.(explication de l'augmentation de l'alcoolémie)
    - L'acier est un métal plus résistant que le bois. (!!!!)
     
    6. MATHÉMATIQUES
     
     
    - Un polygone est une figure qui a des côtés un peu partout. (dur à rassembler...)
    - Pour trouver la surface, il faut multiplier le milieu par son centre.(oui... avec "une aspirine pour 2" s.v.p...)
    - Cette figure s'appelle un trapèze car on pourrait y suspendre quelqu'un. (à chacun ses références...)
    - Un triangle est un carré qui n'a que trois bordures. (un jardin, quoi !)
     
    7. LES MALADIES
     
     
     
    - La plus contagieuse des maladies est la vermicelle. (désormais plus jamais de soupe)
    - L'opération à coeur ouvert, c'est quand on ouvre la poitrine de la tête aux pieds. (ouf !)
    - À l'école, le médecin est venu pour le vaccin anti-titanic. (ce qui provoqua le naufrage !)
    - Dans les écoles, les médecins vaccinent contre le BCBG. (d'où la recrudescence de la tuberculose)
     
    8. ET LA PETITE DERNIERE, ON N'Y RESISTERA PAS !!!!!!!!!! :
     
    - Le métier des fonctionnaires consiste à fonctionner. (ils apprécieront)
  • Aux lecteurs de lafautearousseau ... Information

     

    wordpress-website-maintenance-service.jpgDes opérations de maintenance non-programmées menées par notre hébergeur Hautetfort pendant une quinzaine d'heures, ne nous ont pas permis de préparer et mettre en place nos publications de ce jour.

    Au reste, lafautearousseau est resté de toute façon inaccessible ce dimanche jusque vers 14 h 30.  

    De nos publications prévues pour ce dimanche ne subsistera aujourd'hui que l'éphéméride du jour, ce qui, après tout, n'est pas rien.

    Tous nos regrets donc envers nos lecteurs. L'on pourra se reporter aux nombreux articles des journées précédentes dont une bonne part a été consacrée aux activités du Prince si encourageantes à tous égards. Notre soutien et notre fidélité ne lui manqueront pas. 

    Nos parutions reprendront pleinement demain !

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