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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1201

  • Société • Fin du corps sexué, fin de l’histoire

    par Gérard Leclerc

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    Il y a de quoi se battre !

    Il est des sujets qu’il convient de ne pas mettre sur la sellette.

    Ainsi va un certain progressisme qui prétend décider de ce qui est moderne ou pas et s’oppose à toute discussion sérieuse de ce qu’elle tient pour définitivement acquis. D’où la surprise, voire la stupéfaction, lorsque parmi les vœux de l’opinion arrive en tête la remise en cause du mariage dit pour tous. C’est une sorte de sacrilège, car il n’est pas vrai que le sacrilège ait disparu aujourd’hui, il a simplement changé d’objet avec les déplacements de la sacralité. Il en va aussi de l’avortement qui constitue un droit absolu que ne saurait relativiser aucune requête de la conscience. Impossible de remettre en cause la notion de gender, dont Le Monde nous assurait sérieusement encore la semaine dernière qu’il ne constitue en rien une théorie philosophique, n’étant qu’un simple dispositif de recherche en sciences humaines.

    Toute objection à ces dogmes progressistes est considérée comme réactionnaire ou ultra-conservatrice, les mots employés étant autant d’armes d’intimidation pour faire taire les récalcitrants, car il s’agit bien d’une guerre, une guerre de l’esprit, dont, je le répète, les enjeux sont d’une rare gravité. Une révolution anthropologique est en cours, dont les médias ne nous montrent que quelques effets de surface. Les choses prennent une autre dimension lorsqu’on s’intéresse aux chercheurs de pointe qui vont jusqu’au bout de cette révolution. Et ces chercheurs sont en mesure d’exercer une pression intellectuelle qui change les mentalités courantes et dispose les sociétés à accepter ce qu’elles n’auraient jamais accepté autrefois. C’est d’une certaine façon la revanche des totalitarismes vaincus d’hier, qui ont inoculé durablement à la postérité l’usage de la transgression.

    Pour lutter contre cette déshumanisation dont Gunther Anders disait qu’elle était la conséquence de l’idée d’obsolescence de l’homme, il faut du courage, de la détermination. Heureusement, Anders et d’autres prophètes, tel un Philippe Muray, nous ont avertis à l’égard « d’une humanité techniquement réformée, réanimalisée, déshominisée… Fin du corps sexué. Fin de l’histoire. Fin de la distinction entre animal et humain. » Il y a de quoi se battre !  ■ 

    Gérard Leclerc
    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 22 janvier 2019.
  • Cinéma • Chantons sous la pluie

    Par Guilhem de Tarlé 

    Art et essai : Chantons sous la pluie, un film américain de 1952, de Gene Kelly et Stanley Donon, avec Gene Kelly (Don Locwood), Jean Hagen (Lina Lamont), Debbie Reynols (Kathy Selden), Donald O’Connor (Cosmo Brown). 

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    Chantons sous la pluie.

    Non, il ne pleuvait pas, mais après un Noël radieux, sous un ciel digne de Marie, le temps était couvert en ce 26 décembre à La Ciotat, triste sans doute de ce lendemain de fête ou chacun se sépare pour (re)gagner sa vraie vie.

    Faisons néanmoins contre mauvaise fortune bon cœur et continuons de chanter, en ce temps de Noël, la gloire de Dieu, l'amour d'une femme, la joie de ces réunions familiales et, malgré Macron, le goût de vivre.

    Chantons avec Mistral :

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    « Alègre ! alègre,
    Diéu nous alègre !
    E nous fague la gràci de vèire l'an que vèn,
    E se noun sian pas mai, que noun fuguen pas mens ! »

    Singin'_in_the_Rain_trailer_3.jpgChantons (donc) sous la pluie et éblouissons nous de ces danses, de ces claquettes et de ces cascades qui n'ont rien à envier aux effets spéciaux de notre époque.

    Une comédie musicale saine et amusante où il ne faut pas hésiter à emmener nos adolescents.   

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.

  • Eh oui ! Emmanuel Macron, le Roi manque ! Il manque toujours !

     

    Entretien paru le 8 juillet 2015 dans l'hebdomadaire Le 1

  • SITUATION EXPLOSIVE DE LA FRANCE ET DU MONDE par ANDRÉ BERCOFF. Conférence et débat

     

    Conférence et débat tenus à Marseille le 21 janvier 2019

    Durée : 1 heure 17 minutes.  

    Conférence André Bercoff 21.01.2019 - URP sur Vimeo.

  • Obsèques de Monseigneur le Comte de Paris : Communiqué du Chef de la Maison de France

    La chapelle royale Saint-Louis de Dreux

    Communiqué du Chef de la Maison de France, Monseigneur le duc de Vendôme.

    jean-iv-de-france.jpg« Les obsèques de Monseigneur le comte de Paris seront célébrées le samedi 2 février 2019 à 15 heures, en la chapelle royale Saint-Louis de Dreux. 

    Une chapelle ardente sera ouverte à la chapelle royale, du mercredi 30 janvier au vendredi 1er février de 13 heures à 17 heures. »   

    Le site officiel du Prince Jean de France

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  • Message : « Le passé monarchique de la France hante la mémoire et la conscience de bien des Français »

     

    A la suite du décès du comte de Paris, nous avons reçu du professeur Gérard Lehmann, de l'Université de Sud Danemark, le beau message ci-après qui nous touche et touchera aussi, sans-doute, le Prince Jean. Simplement : Merci. On lira ce message avec beaucoup d'intérêt.  LFAR

    Photos ...

    En novembre 2012, le Duc et la Duchesse de Vendôme avaient été invités au Danemark par la Reine Margrethe à l’occasion d’une chasse donnée par le  Prince Consort Henrik (aujourd'hui décédé) au palais de Fredensborg.

    Nous publions ici trois photographies de ce séjour des Princes au royaume de Danemark.

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  • LE FAVORI IMPORTUN ET LE FAUX ROI

    PAR JACQUES TRÉMOLET DE VILLERS

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    Benalla défie Macron. L'affaire ne cesse de rebondir. Jusqu'où ?

    0ù est le problème Benalla ? Cette petite histoire de favoritisme ou d'égarement dans le choix d'un confident risque de devenir une affaire d'État, alors que, pour la chose judiciaire, les faits sont bien minces. Il se serait couvert d'un brassard de police pour mener une action de police, au demeurant justifiée... Il aurait conservé des passeports diplomatiques, mais qui lui avaient été remis régulièrement. Peut-être a-t-il encore les clefs des résidences privées de notre Jupiter à Brégançon, à La Lanterne, et au Touquet,... et même les batteries des vélos électriques ?

    800px-Henri_IV_par_François_Quesnel.jpgL'histoire de notre pays est remplie de Benallas, féminins ou masculins, favoris ou favorites, que le peuple détestait dans la mesure où il avait l'impression qu'ils - ou elles - lui volaient leur Roi. Car le Roi est donné au royaume et ses infidélités sont insupportables au peuple de ce royaume. On lui passe des maîtresses et des jeux de dés à condition qu'on le sache occupé au bonheur de ses sujets. « La violente amour que je porte à mes sujets » disait Henri IV, « m'a fait trouver, pour eux, tout agréable ». En réponse, la violente amour que le peuple portait au bon roi Henri l'a rendu très indulgent, voire complice, voire admiratif pour ses incartades conjugales.

    Le problème est chez Macron

    Le problème Benalla n'est pas chez Benalla. Il semble un garçon brillant, ambitieux, courageux physiquement, décidé, que les scrupules n'encombrent pas et qui peut rebondir en se servant de son passage près du Prince depuis que le Prince a choisi de ne plus le connaître. Non, le problème Benalla n'est pas chez Benalla. Il est chez Macron.

    Macron, qui a une haute idée, non seulement de lui-même mais de sa fonction, a compris que le Peuple de France a besoin d'un roi, que, dans nos institutions, le Président de la République était ce roi - « ce monarque élu et provisoire » et que, à l'inverse de ses prédécesseurs, il saurait lui, être ce Roi.

    Il faut se rappeler qu'il n'est pas le premier à avoir effectué ce transfert. De Gaulle disait « incarner la légitimité » ; Giscard se prenait pour un descendant de Louis XV ; Mitterrand à Versailles, dès son élection, recevant les chefs d'État étrangers, prenait des allures de souverain ; Chirac, Sarkozy et Hollande, selon la prédiction du même Mitterrand « après moi ce sera Chirac, et, en deux ans, il aura déconsidéré la fonction », ont renoncé à cette allure de magistrature suprême, ce qui a rendu plus net encore son retour avec Macron, au Louvre, le soir de son triomphe.

    Mais il est un attribut de cette fonction royale qui, chez nous, en France, est fondatrice et primordiale : c'est la justice. Le Roi est le grand Juge. Le modèle est Salomon, puis saint Louis. Quand le dictateur, le président, le monarque ... n'exerce pas, en plénitude et face au peuple, pour le peuple, cette fonction de justice, il devient vite, quelles que soient ses autres qualités, un tyran. 

    Le tyran est celui dont on croit qu'il profite du pouvoir, de ses avantages, de sa facilité, de l'argent, pour lui-même et non pas au service du premier des biens qu'il doit au peuple : la Justice.

    800px-SaintLouisSainteChapelle.jpgLa Justice veut un certain apparat, pour elle-même d'abord, afin de ne pas perdre de vue la hauteur de sa fonction. Au sommet, cet apparat se résume à saint Louis sous un chêne, à Vincennes, accueillant « les plaids des justiciables ». Il faut être saint Louis pour se permettre cette bonhomie et cette simplicité. La pauvreté est le seul luxe qui convient à Dieu et à ses saints. Pour les autres, les convenances sont nécessaires.

    Macron n'est pas saint Louis, et, de surcroît, la justice ne l'intéresse pas. Ses préoccupations sont ailleurs, dans l'Europe qu'il voudrait gouverner, dans le Monde multilatéral qu'il voudrait inspirer, et, peut-être aussi - pourquoi pas ?- gouverner, dans la transition écologique... dans cet univers nouveau qu'il veut faire éclore, en se débarrassant de ces fardeaux que sont la grogne et l'incompréhension de ces Gaulois qui, pourtant, l'ont élu.

    Le favori

    Alors Benalla devient un symbole. Il est le favori, le parvenu, l'étranger, le corrompu, celui dont la seule présence insupporte ceux qui sont appelés, à participer, de près ou de moins près, à l'oeuvre de justice : les magistrats, les policiers, les services de sécurité.

    Sa présence signe le mépris du Prince pour ces hommes de service, qui remplissent leur charge, en portent les devoirs et se voient défiés, dépassés, ridiculisés par un jeune homme sorti de nulle part et que « la faveur du roi élève en un rang » qu'ils ne pourront jamais atteindre.

    De Benalla, la colère se reporte sur celui qui l'a élevé, et les commerçants de la rumeur en font leur produit préféré. Sans Macron, Benalla n'était rien. Il a existé par la faveur de Macron. Il continue d'exister dans la défaveur de Macron, il devient l'un des instruments de cette défaveur.

    Jusqu'où ira le feuilleton ? Les mécaniques les mieux réglées, les plans les mieux pensés, achoppent toujours sur un imprévu, heureux ou malheureux. Le soleil d'Austerlitz au matin du 2 décembre, le nez de Cléopâtre qui détourne Antoine de ses devoirs de chef de guerre... mais n'allons pas si loin, ni si haut.

    La fonction royale que semble occuper Macron n'est pas pour lui, comme elle ne l'était pas non plus pour ses prédécesseurs. Benalla sert de révélateur. Il y en a d'autres, et plus importants.

    « Pour une fonction régalienne », aurait dit Monsieur de La Palice, « il faut un Roi ». Et un Roi, cela ne s'invente pas, ne s'élit pas, ne se choisit pas, ne se désigne pas. Un Roi est donné, par Dieu, et reconnu par le Peuple.

    Chacun alors peut trouver sa vraie place, selon sa chance ou son mérite... Benalla comme les autres.   

    Jacques Trémolet de Villers

  • D'accord avec Alain de Benoist : « Vive le Gueux ! »

    Un beau chant néerlandais (...) s’intitule « Vive le Gueux ! »   

    Par Alain de Benoist

    Alain de Benoist a donné à Boulevard Voltaire cet entretien auquel nous n'avons rien à ajouter sinon notre accord. [20.01]. Lisez !  LFAR 

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    Pensez-vous qu’on puisse déjà faire un bilan de l’action des gilets jaunes ?

    Le meilleur bilan qu’on puisse en faire est de constater qu’il est encore trop tôt pour en faire un, puisque le mouvement continue et semble même trouver un second souffle. Depuis bientôt trois mois, malgré le gel et le froid, malgré la trêve des confiseurs, malgré les morts et les blessés, malgré les dégâts causés par les brutalités policières (mâchoires arrachées, mains déchiquetées, pieds broyés, yeux crevés, hémorragies cérébrales), malgré les critiques qui ont successivement tenté de les présenter comme des beaufs alcooliques, des nazis (la « peste brune ») et des casseurs, coupables en outre d’avoir ruiné le commerce, dissuadé les touristes de venir en France et même, ô scandale, d’avoir saboté l’ouverture des soldes, malgré tout cela, les gilets jaunes sont toujours là. Ils tiennent bon, ils ne cèdent pas et une majorité de Français continue d’approuver leur action. C’est bien la confirmation que ce mouvement ne ressemble à aucun autre.

    Il y a un autre point sur lequel il faut insister. Les gilets jaunes, auparavant, ne se connaissaient pas. Plongés dans l’anonymat de masse, même quand ils étaient voisins, ils restaient souvent étrangers les uns aux autres. Depuis des semaines, autour des ronds-points, ils se sont mutuellement découverts. Ils ont parlé ensemble, ils ont confronté leurs expériences et leurs espoirs, partagé la même colère et vibré aux même émotions, partagé aussi les mêmes repas, vécu les mêmes journées et parfois les mêmes nuits, bénéficié du même élan de solidarité et de don. Le mouvement des gilets jaunes a, ainsi, fonctionné comme une formidable machine à recréer de la socialité dans une époque où le lien social s’est partout effrité. Il en restera nécessairement quelque chose. Les gilets jaunes savent, désormais, qu’ils ne sont plus seuls à être « invisibles ». Ils ont redécouvert l’importance du commun.

    Mais l’avenir du mouvement ? Peut-on imaginer un vaste front populiste, dont les gilets jaunes pourraient être le creuset ?

    C’est très prématuré, même si certains y pensent. Dans l’immédiat, les gilets jaunes doivent résister à toutes les tentatives de division et de récupération. Ils ne doivent surtout pas présenter de listes aux européennes, ce qui ne manquerait pas d’affaiblir l’opposition. Ils doivent rester insaisissables, nuire le moins possible aux petits commerçants, écarter fermement les casseurs extérieurs au mouvement et, peut-être aussi, concentrer leurs revendications sur les thèmes qui peuvent le mieux fédérer la colère en exigeant, par exemple l’instauration du référendum d’initiative populaire.

    Et le « grand débat national » ?

    Guy Debord disait que, si les élections pouvaient changer quelque chose, il y a longtemps qu’elles seraient interdites. On peut en dire autant du « grand débat » lancé par Emmanuel Macron : s’il était vraiment susceptible de satisfaire les demandes des gilets jaunes, il n’aurait tout simplement pas lieu. Quand les parlementaires veulent enterrer un dossier, ils créent une commission. Pour gagner du temps, Macron propose – c’est à la mode – de « libérer la parole ». Le « grand débat », c’est le divan du docteur Freud : « Allongez-vous et racontez-moi vos misères, après, vous vous sentirez mieux. » Discuter plutôt que décider a toujours été la méthode favorite de la classe bourgeoise. Dans le pire des cas, le « grand débat » finira en eau de boudin. Au mieux, la montagne accouchera d’une souris. On fera des concessions ici ou là (taxe carbone, limitation de vitesse à 80 km/h, etc.) mais on ne touchera pas aux questions qui fâchent. C’est-à-dire à celles qui impliquent un véritable changement de société.

    Ceux qui sont, aujourd’hui, au pouvoir sont incapables de faire face aux demandes des gilets jaunes parce que le monde d’en bas leur est mentalement, culturellement, physiologiquement étranger. Ils s’imaginent qu’ils se trouvent devant des revendications de type classique (des « gens pas contents ») auxquelles on peut répondre par des effets d’annonce et des stratégies de communication appropriées. Ils ne voient pas qu’ils sont, en réalité, confrontés à une révolte proprement existentielle, de la part de gens qui, après avoir perdu leur vie à tenter de la gagner, ont découvert que ce qu’ils gagnent ne leur permet plus de vivre et n’ont donc plus rien à perdre. Au plus fort des manifestations, au moment où un hélicoptère survolait l’Élysée pour exfiltrer Macron en cas de besoin, ils ont pourtant eu peur. Physiquement peur – et cela, aussi, on ne l’avait pas vu depuis longtemps. Aujourd’hui qu’ils ont retrouvé leur mépris de classe, même quand ils s’essayent à l’empathie, ils ne pardonneront jamais à ceux qui leur ont fait peur.

    Les « Gaulois réfractaires » sont les dignes successeurs de ces « Gueux » (Geuzen) qui, dans les Flandres et les Pays-Bas du XVIe siècle, s’étant fait d’un nom péjoratif un titre de gloire, portèrent contre l’autorité du roi Philippe II d’Espagne un mécontentement populaire qui reçut l’appui de Guillaume d’Orange. La guérilla qu’ils menèrent pendant des années, à partir de 1566, finit par aboutir à la totale libération des Provinces-Unies. Un beau chant néerlandais célébrant leur souvenir s’intitule « Vive le Gueux ! » Il mériterait d’être repris aujourd’hui.  ■

    Intellectuel, philosophe et politologue
     Revue Eléments 
     
    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier 
  • Les islamistes contrôlent la province d’Idleb au nord-ouest de la Syrie

    Antoine de Lacoste 

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    La province d’Idleb est la dernière province que l’armée syrienne n’ait pas reprise.

    Elle avait été conquise par le Front al-Nosra il y a plusieurs années, puis a servi de réceptacle aux islamistes qui acceptaient de se rendre sur les différents fronts syriens.

    C’est ainsi que plus de 50 000 hommes armés avec leurs familles se sont agglutinés dans cette zone de 3 millions d’habitants, devenue un véritable chaudron islamiste.

    Certains ont contesté cette stratégie russe consistant à négocier la fin plus rapide d’un combat en échange de la vie sauve et surtout du transport sécurisé de plusieurs centaines d’islamistes à chaque fois. Ils se demandaient comment résoudre le problème d’Idleb par la suite. La question est en effet pertinente mais il faut reconnaître que cela a permis de purger la presque totalité du sol syrien des poches islamistes qui étaient multiples. De plus, de nombreuses vies de soldats syriens ont ainsi été économisées.

    La donne a changé après l’invasion par la Turquie du nord de la Syrie afin d’empêcher les Kurdes de se tailler un territoire autonome trop important en plus de celui sous contrôle américain. L’armée syrienne avait auparavant massé des troupes au sud d’Idleb et n’attendait plus que le feu vert russe, indispensable pour l’appui aérien, pour lancer son offensive.

    Mais les pays occidentaux, Américains en tête,  avaient alors prévenu qu’ils interviendraient pour éviter une « catastrophe humanitaire » en cas d’offensive syrienne. Grandeur d’âme touchante surtout après que les Américains aient rasé Rakka, capitale de Daech, faisant des milliers de morts civils. Mais quand c’est le camp du bien qui bombarde, on appelle cela des « dégâts collatéraux.. »

    Erdogan, peu désireux de voir l’armée syrienne reconquérir Idleb, a alors proposé à Poutine de prendre le contrôle de la zone avec ses 50 000 miliciens issus d’anciens groupes djihadistes passés sous contrôle turc. De plus, il ferait reculer l’ensemble des groupes islamistes de 10 km à l’intérieur de la zone, permettant de faire cesser les bombardements, notamment sur Alep. L’installation de postes d’observation turcs et russes était en même temps décidée pour éviter toute déflagration imprévue.

    Poutine avait accepté afin de supprimer tout prétexte aux occidentaux pour intervenir.

    Mais HTS (Hayat Tahrir al Sham), le nouveau nom d’al-Nosra, n’a jamais tenu compte de cet accord. Pire : ses combattants viennent de déloger, sans trop de mal finalement, les hommes d’Ankara de leur zone.

    De ce fait, HTS contrôle maintenant la quasi-totalité de la province, où la charia s’applique bien sûr. Cette situation, humiliante pour Erdogan qui a montré son incapacité à contenir les islamistes, ne saurait durer.

    Sergueï Lavrov, le ministre russe des affaires étrangères, l’a confirmé en conférence de presse le 18 janvier : « Il est impossible de maintenir indéfiniment ce dernier foyer de terrorisme sur le territoire syrien. »

    Les choses vont bientôt bouger à Idleb. ■

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

  • L'Union Royaliste Provençale* a rudement bien fait d'inviter André Bercoff pour une conférence-débat brillante ce 21 janvier 2019 !

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgParticipants nombreux, salle pleine, ambiance chaleureuse ; assistance captivée par un André Bercorff au parler vrai, direct, nature, informé de tout, plein d'humour et même de drôlerie ; un débat sur la situation explosive de la France et du monde nourri par de nombreuses questions, une excellente organisation de la soirée, un riche buffet où les conversations se sont multipliées, pour clôturer la rencontre ... Nous n'en dirons pas davantage sur cet événement qu'une vidéo mise en ligne dans les prochains jours fera revivre intégralement, notamment pour nos lecteurs qui souhaiteront la regarder en France et ailleurs. Voilà de la bonne besogne, à l'honneur de l'Action Française.  Lafautearousseau

    En attente de la vidéo, nous nous contenterons ici de mettre en ligne les photos qui suivent, précédées de celles de la Messe célébrée auparavant en la Basilique du Sacré-Coeur - église comble - par Monseigneur Jean-Pierre Ellul, recteur de la basilique tandis que l'homélie - belle et profonde - était donnée par le père Antoine Deveaux.  

    Messe en la basilique du Sacré-Coeur

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    Conférence-débat 

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    André Bercoff - Jean Gugliotta, président de l'Union Royaliste Provençale

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    Vue partielle de l'assistance [1]

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    Vue partielle de l'assistance [2]

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    Un groupe de jeunes d'A.F. avec André Bercoff,  J. L. Hueber et G. Bertran de Balanda 

    1939836_498902073553223_1794630765_n - Copie.jpg* L'Union Royaliste Provençale est la fédération régionale du Centre Royaliste d'Action Française, 10 rue Croix-des-Petits-Champs 75001 PARIS

  • Décès de Monseigneur le comte de Paris hier matin

    Publié le 21.01.2019 - Actualisé le 22.01.2019

    50996716_2339078502793401_8992736811365171200_o.jpgLe Prince Jean de France a fait l'annonce officielle du décès du Comte de Paris en ces termes simples que voici :

    « J'ai la tristesse de vous annoncer le décès de mon père, Monseigneur le Comte de Paris, survenu ce matin. Je le confie à vos prières.

    Jean, Duc de Vendôme
    Domaine Royal de Dreux , le 21 janvier 2019 »

    Le prince Jean, devient Chef de la Maison de France. 

    Nous adressons à la Famille de France toutes nos condoléances et redisons au Prince Jean nos sentiments de fidélité et de respectueux attachement.     Lafautearousseau

     
    Le prince Jean de France
    Page Facebook officielle
  • « Le collier du Saint Esprit, symbole de la Monarchie Française est entre les mains de celui qui incarne désormais la tradition royale »

    Par Julien Auroux

    Article paru sur La Couronne le 20 janvier.

    A noter qu'à compter du décès de son père, Monseigneur le Comte de Paris, le Prince Jean est le Chef de la Maison de France.

    le-collier-du-st-esprit-de-henri-6.pngVoici le collier de l’Ordre du Saint-Esprit ayant été remis au futur Roi Louis-Philippe (alors Duc de Chartres), par le Roi Louis XVI en 1788 et que porta le même Louis-Philippe, alors Duc d’Orléans, lors du sacre de Charles X. Transmis à l’aîné des descendants de Louis-Philippe, il fut la propriété de Monseigneur le Comte de Paris (Henri VI de France) qui le prêta au clergé de Reims pour être exposé au palais du Tau. 

    Le prêt terminé, ce collier de l’Ordre du Saint-Esprit fut liquidé dans la succession de Monseigneur le comte de Paris, lors d’une vente aux enchères chez Sotheby’s en 2015. Il fut heureusement racheté in-extremis par le Prince Jean de France qui en est aujourd’hui l’heureux propriétaire. Le prince Jean de France sauva également de la dispersion lors de cette vente, la précieuse croix double en or émaillé réalisée entre 1791 et 1814 pour Louis-Philippe alors Duc d’Orléans. L’avers de la croix est ornée des attributs habituels de l’Ordre du Saint-Esprit et le revers est orné d’un médaillon de grande qualité figurant Saint Michel terrassant le Démon avec sa lance, ceint de la devise de l’Ordre de Saint Michel. En faisant l’acquisition de ces pièces historiques de premier plan, le prince Jean avait souhaité que ces souvenirs des derniers rois demeurent au sein de la Maison royale de France.  

    Le dernier chef de la Maison de France à avoir porté les insignes de l’Ordre du Saint-Esprit est Philippe VIII de France, Duc d’Orléans (+1926). Durant son règne de Jure, Philippe VIII fît nommer dans l’ordre du Saint-Esprit : son frère Ferdinand, Duc de Montpensier ; son cousin Emmanuel, Duc de Vendôme ; son neveu Manuel II, Roi de Portugal ; son cousin Ferdinand, Roi de Bulgarie. Il avait aussi nommé à titre posthume le Maréchal Lyautey (on ne sait pas si c’est St Esprit ou St Louis) et le Général-Baron Charrette de La Contrie (chevalier de St Louis à titre posthume). Le dernier membre nommé dans l’Ordre du Saint-Esprit est décédé en 1944. 

    Aujourd’hui, selon les statuts de l’Ordre du Saint-Esprit écrit par le roi Henri III (conservés actuellement à la grande Chancellerie de France) « le Grand Maître et chef Souverain » est le Chef de la Maison de France, Monseigneur le comte de Paris. Selon ces même statuts, « Nous avons dés-à-présent unie et incorporée à la Couronne de France, sans qu’elle en puisse jamais être séparée par Nous, ni par nos successeurs, pour quelques causes et considérations qui se puissent présenter », de ce fait, les chefs successifs de la maison de France ont toujours été et seront toujours de droit et de fait, Grand Maître et Chef Souverain de l’ordre du Saint-Esprit. Aujourd’hui, l’Ordre du Saint-Esprit n’est plus attribué ni porté par le Chef de la Maison de France. Toutefois, les Princes de la Maison de France continuent à être de droit Chevaliers des Ordres du Roi, soit à leur baptême (pour les Fils de France) soit à leur 15ème anniversaire pour les Petits-Fils de France et les Princes du Sang de France. 

    Le Prince Jean de France relèvera-t-il les Ordres royaux lorsqu’il sera Chef de la Maison de France ? Personne ne le sait, mais ce qui est sûr, c’est que en rachetant en 2015, le Collier de l’Ordre du Saint-Esprit de son ancêtre, le prince Jean à démonté une fois de plus, qu’il était un prince de devoir, fidèle à la mémoire de son grand-père . Aujourd’hui, le collier du Saint Esprit, symbole des Rois de France et de la Monarchie Française est désormais entre les mains de celui qui incarnera un jour, après son père, la tradition Royale et qui démontre chaque jour, par son action et par ses prises de parole, son sens des responsabilités. Un simple  symbole ? Non ! Le sens de l’Histoire… Car comme le disait son grand-père et comme aime à le rappeler l’actuel Dauphin de France : « l’avenir dure longtemps » 

    La Couronne

  • Le vrai mal : la République jacobine et oligarchique

    Par Yves Morel

    Le mouvement des Gilets jaunes signe la déchéance représentative du pouvoir politique et, plus gravement, la faillite de nos institutions. Soubresauts violents et résignation contrainte se partagent le cœur des Français et des Gilets jaunes. 

    Les actes V, VI, VII, VIII et autres de la mobilisation des Gilets jaunes ont révélé un essoufflement incontestable du mouvement en même temps qu’un certain durcissement. Les annonces du président Macron ont relativement porté. La stratégie gouvernementale est parvenue à diviser le mouvement et à réduire le courant de sympathie dont il jouissait. Beaucoup de gens inclinent à croire que les mesures annoncées sont de peu de poids, n’auront aucune incidence positive réelle, et, de fait, seront annulées par d’autres initiatives gouvernementales, mais ils doutent que la prolongation du mouvement puisse avoir des retombées fastes et que l’exécutif puisse vraiment mettre en œuvre une politique alternative à celle qui a été la sienne jusqu’à présent. Les Français comprennent les Gilets jaunes, dont ils partagent les conditions de vie et les problèmes pécuniaires, mais ils ne croient pas que leur mouvement, prolongé sine die, puisse contribuer à améliorer leur quotidien. Et les Gilets jaunes eux-mêmes baignent dans cet état d’esprit. Devant les caméras, beaucoup d’entre eux, non convaincus par le discours présidentiel du 11 décembre dernier et par les vœux du 31 décembre, et déterminés à persévérer dans leur action, reprochent à Emmanuel Macron de rester muet sur les moyens de financement des mesures sociales qu’il vient d’annoncer et le soupçonnent, à terme, de vouloir “reprendre d’une main ce qu’il a accordé de l’autre”.

    Le fatalisme face à l’omnipotence du pouvoir économique et à l’impuissance du politique

    Les intéressés n’accordent donc aucune confiance au président de la République quant à l’application des mesures qu’il a énumérées. Et les Français en général partagent cette défiance.

    Fort bien. Mais une pleine et exacte compréhension du discrédit qui atteint ainsi le président, le gouvernement et la classe politique, exige l’élucidation de la nature profonde de cette défiance. En quoi consiste exactement cette dernière ? On peut l’entendre comme une accusation tacite contre ce « président des riches », qui applique une politique favorable aux détenteurs de capitaux et défavorable aux travailleurs, aux petits retraités et aux agriculteurs. Mais on peut également l’interpréter comme une absence de confiance en la capacité de l’État à pratiquer une politique qui ne répondrait pas aux exigences des « riches » et serait plus soucieuse des intérêts des salariés et des petits entrepreneurs. La défiance viserait alors surtout l’impuissance de l’État et du gouvernement – et, pour tout dire, l’impuissance du politique – face au pouvoir économique, qui est le vrai pouvoir, celui qui a la faculté d’imposer sa loi et la prévalence de ses intérêts ; et qui se trouve en mesure d’obliger les pouvoirs publics et toute la population à identifier ses intérêts propres à ceux de la nation… et aux intérêts mêmes des travailleurs, dont le sort dépend de la décision des capitalistes d’investir ou de ne pas le faire, de laisser vivre ou de fermer les entreprises, de maintenir l’emploi sur place ou de délocaliser. Ces deux manières de concevoir la défiance à l’égard de la politique économique et sociale de l’exécutif ne s’excluent d’ailleurs pas. Et les propos tenus par les Gilets jaunes eux-mêmes, et par les Français interrogés sur le mouvement et la situation actuelle, montrent que, dans la tête de la plupart des gens, elles vont de pair.

    8904178-14111076.jpgNos compatriotes inclinent à percevoir le président comme le représentant des maîtres du pouvoir économique, et ne pensent pas que, de toute façon, même s’il le désirait, ou même s’il était remplacé par quelque autre, il puisse mettre en œuvre une politique qui ne satisferait pas les intérêts des détenteurs de capitaux. Ils sont, au fond, pénétrés de cette conviction fataliste que la politique d’austérité est « la seule politique possible », comme disait Alain Juppé, au temps où il était Premier ministre, en 1995. À cette époque, les Français ne se résignaient pas à ce douloureux principe de réalité, et ils partaient en grève à la moindre annonce de réforme de la SNCF ou du régime des retraites. Puis, vaincus par le découragement et par l’expérience vécue de la dégradation continue de leurs conditions de vie, déçus par les mensonges et palinodies des partis (à commencer par le PS), ils ont accepté ce qu’ils refusaient quelque vingt ans plus tôt : la réforme du Code du Travail, la réforme de la SNCF, celle des études secondaires et de l’accès aux études supérieures, etc. Ils ont, certes, montré avec le mouvement des Gilets jaunes les limites de ce qu’ils pouvaient supporter. Mais ils sont néanmoins sans illusion. Et cela explique à la fois la résignation de ceux qui souhaitent un arrêt du mouvement, persuadés de l’inanité de la poursuite de cette action, et la détermination désespérée de ceux qui rechignent à lever le camp, refusant que tout continue comme avant. C’est la révolte de l’impuissance, de tous ceux qui sont écrasés par des forces économiques qui les asservissent, et qui ne voient pas comment s’en délivrer pour améliorer leur sort, et qui croient leurs dirigeants politiques aussi incapables qu’eux-mêmes de changer les choses (les socialistes, en 1981, disaient « changer la vie »), à supposer qu’ils en aient l’intention. Ce que révèle le mouvement des Gilets jaunes, c’est que les Français sont des victimes impuissantes, et qui croient leurs dirigeants eux aussi impuissants. Et ce ne sont pas les derniers événements qui vont infirmer ce jugement. Dernièrement, nous avons vu Ford refuser tout net le sauvetage de son usine de Blanquefort, malgré ses promesses, à la colère de notre ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui ne peut rien faire d’autre que se déclarer « indigné » et « écœuré », c’est-à-dire trépigner d’une rage impuissante. Certes, M. Le Maire, inspecteur des Finances, connaît très bien le monde de l’industrie et du business, et est donc peut-être moins surpris et indigné qu’il ne l’affirme. Mais cette hypothèse confirmerait alors l’idée d’une collusion entre le pouvoir politique et le pouvoir économique (nonobstant certains accrocs), et cela n’est pas fait pour réconcilier les Français avec leurs représentants et dirigeants.

    La nocive illusion référendaire

    Nos compatriotes sont si mécontents de ces derniers qu’ils demandent l’institution d’un référendum d’initiative citoyenne. Ce référendum pourra être législatif (un citoyen ou un groupe propose une loi, soumise au vote national en cas d’approbation préalable par 700 000 signataires), abrogatoire (suivant les mêmes conditions, pour faire abroger une loi), constituant (pour proposer une modification constitutionnelle) ou révocatoire (visant à démettre tout élu de son mandat).

    Ce type de référendum irait beaucoup plus loin que ceux, de nature comparable, existant en d’autres pays, où ils restent encadrés par de strictes conditions d’application. Les partis « extrêmes » (RN, LFI) s’y montrent favorables, ceux « de gouvernement » (LREM, LR, PS) ne le sont guère. Mais, de toute façon, on se demande à quoi cela avancerait. Les grands problèmes demeureraient dans toute leur acuité, et leurs solutions, quelles qu’elles fussent, impliqueraient des sacrifices dont le refus par une majorité d’électeurs se révélerait une source de paralysie et d’enlisement. M. Macron envisage une grande consultation nationale sous les deux formes de cahiers de doléances et de plateformes en ligne, destinés à recueillir les attentes des Français dans tous les domaines. L’idée est nocive : l’exemple des cahiers de doléances de 1789 montre que le pouvoir recourt à ce type de consultation quand il a échoué dans tous ses essais de réforme, qu’il ne sait plus que faire, qu’il se sent acculé au point de s’en remettre à l’expression des desiderata de ses administrés. Et alors ? Soit cela n’avance à rien, soit c’est la porte ouverte à l’irruption des revendications les plus disparates, les plus contradictoires et les plus irréalistes. De là à penser qu’une révolution (avec toutes ses convulsions et ses misères) puisse se produire, comme en 1789, il y a peut-être un pas, mais plus court qu’on pourrait le croire. Un pouvoir qui demande leurs doléances à ses administrés est un pouvoir qui abdique parce qu’il ne se sent plus maître de la situation, ne sait plus gouverner, et sent vaciller son autorité. Tel est le cas de notre pouvoir actuel, coincé entre ce qu’il estime sans doute être « la seule politique possible » (mondialiste, européenne et néolibérale) et la nécessité que Macron reconnaît, depuis les derniers événements de « prendre le pouls de la France », sans conviction, sans savoir où il va, et en essayant de faire baisser la température par des mesures économiques auxquelles il ne croit pas, qu’au fond il réprouve, et qui, de toute façon, ne résoudront rien… si elles n’ont pas un effet délétère.

    Un pouvoir qui a perdu toute légitimité représentative

    1159295351.jpgÀ l’évidence, un tel pouvoir ne peut plus prétendre représenter la nation. Souvenons-nous, d’ailleurs, que M. Macron n’est que l’élu des deux tiers de 43% d’électeurs inscrits, autrement dit d’une très étroite minorité. L’affaire des Gilets jaunes aura aggravé ce déficit de légitimité. Il est d’ailleurs inquiétant de songer à la possible influence de ce mouvement sur notre vie politique. À quoi ressemblerait une république des Gilets jaunes ? À une sorte d’anarchie, sans dirigeants, sans hiérarchie, sans représentants élus. Quelle peut être l’influence des Gilets jaunes sur les élections ? Une phénoménale abstention, ou des listes ou candidatures individuelles de Gilets jaunes absolument dissonantes. Cela promet.

    En définitive, ce mouvement aura surtout fait apparaître en pleine lumière, mais en filigrane, l’inanité, l’épuisement et la faillite finale de notre République d’inspiration jacobine. Il conviendrait de voir là l’occasion d’une refondation de notre modèle politique.     

    Docteur ès-lettres, écrivain, spécialiste de l'histoire de l'enseignement en France, collaborateur de la Nouvelle Revue universelle 
  • UN MOUVEMENT QUI REFUSE DE MOURIR

     

    Les tous derniers événements confirment la perte de légitimité du pouvoir actuel.

    1482558-madrid-nombreux-drapeaux-espagnols-ornent.jpgÀ peine Macron a-t-il annoncé, dans son discours de fin d’année, l’ouverture d’un « grand débat national » cadré par une Lettre aux Français à paraître au milieu de ce mois, que le collectif des Gilets jaunes, La France en colère, lui écrit une lettre ouverte, datée du 3 janvier, destinée à expliquer que non seulement son propos ne les a en rien convaincus, mais qu’ils restent plus que jamais déterminés à poursuivre leur action, persuadés qu’ils sont de sa légitimité, nonobstant les sondages. Ce fléchissement, d’ailleurs, quoique important, est relatif, puisque les Gilets jaunes peuvent encore compter sur 55% d’approbations, selon un sondage tout récent (4 janvier) d’Odoxa Dentsu consulting. Sous la plume de Priscilla Ludovsky, Éric Drouet et Maxime Nicolle, le collectif accuse le pouvoir de chercher à endormir les Français, et affirme sa résolution de relancer le mouvement, prévoyant la possible transformation en « haine » de la « colère » populaire, au cas où le président persisterait à ignorer leurs revendications. Et de relancer, dans la foulée, l’exigence de la tenue du fameux référendum d’initiative citoyenne, dont nous avons dit, plus haut, ce que nous en pensions.

    Qualifiant de « mesurettes » les concessions annoncées le 11 décembre (hausse du SMIC, défiscalisation des heures supplémentaires, baisse de la CSG pour les retraités percevant une pension inférieure à 2 000 euros mensuels, annulation des hausses des carburants… en 2019), les Gilets demandent « une baisse significative de toutes les taxes et impôts sur les produits de première nécessité », ce qui exprime leur détresse et leur révolte face à une situation matérielle qui ne cesse d’empirer, et « une baisse significative de toutes les rentes, salaires, privilèges, et retraites courantes et futures des élus et hauts fonctionnaires d’État », ce qui traduit une exaspération face aux faveurs dont jouit la nomenklatura qui nous dirige. Ces avantages sont perçus comme une inégalité de condition jugée non seulement injuste, mais profondément humiliante à l’égard de la masse de nos compatriotes. Le ton de la lettre ouverte est particulièrement virulent, les Gilets jaunes taxant de « piège » la consultation nationale prévue, dénonçant la répression exercée à leur encontre, stigmatisant le mépris du président à l’égard du peuple, et exprimant leur rejet total des dirigeants actuels en exigeant l’intervention, dans les discussions, d’une personnalité non politique et exempte de tout soupçon au plan judiciaire et financier.

    Le mouvement s’essouffle peut-être, mais apparemment, la braise continue à couver sous la cendre, et il n’est pas impossible qu’elle provoque un incendie.  ■  

    YM

  • Prince Jean de France : Réflexion à propos du 21 janvier 1793

     

    2380807990 - Copie.jpg10h22 ce matin à ma montre.

    Comment ne pas avoir une pensée émue pour le roi Louis XVI, victime de la froideur révolutionnaire, le 21 janvier 1793. Père de famille exemplaire, roi très chrétien, il aura été mal jugé de tout temps. On oublie malheureusement et trop souvent, pour laisser parler seulement la caricature, que ce descendant d’Henri IV et de Louis XIV fut un bourreau de travail, entouré de ministres talentueux, et que ses qualités politiques ont contribué à renforcer le prestige militaire et politique de la France avec la guerre d’indépendance américaine.

    En rompant le lien personnel que la monarchie avait avec les Français, ce pacte fort et réel entre le roi et ses sujets, la révolution a précipité les Français dans l’ère des masses, a laissé l’homme seul sans défense face à l’État, a cassé la dynamique d’un pays en sapant avec brutalité ses fondations morales, culturelles et spirituelles au prix de massacres comme le génocide vendéen.

    Combien de réformes, modernes pour l’époque, que ce souverain a initiées, ont été malheureusement oubliées par notre Histoire nationale. Loin d’être ce personnage falot que l’on tente de nous présenter régulièrement, et même s'il fut parfois mal conseillé, Louis XVI fut un roi dévoué à son royaume et soucieux du bien-être des Français à chaque jour de son règne. C’est sa mémoire que j’honore aujourd’hui. Et si je n’exonère pas le vote du duc d’Orléans qui appartient désormais à l'Histoire, je porte avec fierté, en tant que dauphin de France, l’héritage d’une famille, d’un roi, d’un prince, d’un homme que le destin aura rendu à Dieu beaucoup trop tôt. 

     

    Le prince Jean de France
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