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Actualité France - Page 301

  • Raspail et le cheminement des racines qui nous lient aux hommes du passé

     

    « Je tiens pour peigne-culs, cœurs secs, âmes ordinaires et bousiers de la condition humaine tous ceux dont les tripes ne se nouent pas d'émotion lorsque la grâce leur est offerte de ne plus se sentir seuls au milieu du temps présent et de retrouver le cheminement des racines qui les lient aux hommes du passé. »

    Jean Raspail
    Le jeu du roi 

     Merci à Jean de Maistre

  • Grande esbrouffe de Mélencon : Atlantico a dit hier ce qu'il faut en dire ... Atlantico a l'esprit politique !

     

    « C'est un spectacle violent que Jean-Luc Mélenchon a immortalisé mardi 16 octobre. Mais au-delà des perquisitions de son domicile et des sièges de son parti qui ont alimenté cette virulence, cette perte de contrôle pourrait cacher un malaise bien plus profond et plus inquiétant pour notre démocratie. »

     

    2ff6842cf58019c057615601d7ce8403.jpgC'est tout particulièrement Jean-Sébastien Ferjou, le directeur d'Atlantico, qui a l'esprit politique.

    Coqueluche des débats télévisés, sa capacité d'analyse les domine largement.

    Très souvent - mais pas toujours - ses idées nous semblent très justes. A suivre !   LFAR

  • Ce que nous apprennent les élections de dimanche en Bavière

    Le siège du parlement de Bavière, à Munich, au Maximilianeum

     

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    Que nous apprennent les élections de dimanche en Bavière que nous ne sachions déjà ?

    Elles confirment surtout une tendance qui semble faite pour durer et sans-doute aussi s'amplifier tant en Allemagne qu'en Europe en général et même aux États-Unis où, selon ce que nous apprennent les agences d'opinion, la popularité de Donald Trump est au plus haut à la veille des élections dites de midterm. Le cas du Brésil où l’l'idole Lula est en prison, le socialisme rejeté et un candidat ultra-conservateur en passe de remporter l'élection présidentielle, est, mutatis mutandis, de la même veine. Comme si une forme de contagion transatlantique dite « populiste » était en train de gagner l'ensemble de ce que fut l'Occident.  

    292px-Bayern_Wappen.jpgLes médias ont justement rappelé que la Bavière est le plus riche des länder allemands, le second pour la population (13 millions d'habitants) et le premier en superficie. Il est aussi le plus particulariste. Il célèbre ses anciens rois, notamment Louis II, le roi fou, francophile et sans-doute plus proche de l'Autriche des Habsbourg que du reste de l'Allemagne. De cette époque la Bavière conserve non pas la nostalgie de sa liberté passée mais la claire conscience d'être aujourd'hui comme hier cet « État libre de Bavière » qui fait certes partie de la République fédérale d'Allemagne mais sans rien céder de ses droits et de sa personnalité. Elle est dirigée par un « ministre-président » qui parle au chancelier allemand comme un principal à un autre principal.

    2089978290-franz-josef-strauss-RU7aglQkFNG.jpgOn se souvient de Franz-Josep Strauss qui fut le plus marquant de ces ministres-présidents d'après-guerre. Il fut aussi ministre de la défense de la République fédérale d'Allemagne au temps de la guerre froide, farouche patriote allemand qui exerça une forte influence sur la politique de son pays, mais aussi incarnation du conservatisme bavarois le plus pur et le plus déterminé.  Il fut surtout le patron de cette CSU qui vient de subir en Bavière le revers que l'on sait. Privée par le dernier scrutin de la majorité absolue qu'elle détenait depuis toujours - ou presque -  au landtag de Munich, elle devra composer. Avec qui ? Les socialistes ont péniblement recueilli 9% des voix, les verts autour de 18%, l'AfD 10,4% et les conservateurs bavarois eux aussi eurosceptiques et anti-immigrationnistes, 12%. Avec un peu plus de 37% des voix la vieille CSU - qui ne s'est maintenue à ce niveau que grâce à son opposition plus ou moins larvée à la politique d'Angela Merkel et au durcissement de son conservatisme - ne sera plus seule à gouverner la Bavière ; la CDU, dont la CSU est l’allié traditionnel, s'en trouve déstabilisée et plus encore la grande coalition d'Angela Merkel. Car la chute nationale du SPD se confirme en Bavière. Comme elle frappe d’obsolescence le socialisme européen à peu près partout. 

    John_of_Austria_portrait.jpgComme il tourne sur toute l'Europe, le vent tourne donc en Allemagne. Il ne comporte â cette heure aucune forme d'agressivité envers qui que ce soit en Europe. Mais un euroscepticisme grandissant, une conscience aigüe des intérêts économiques et financiers du peuple allemand, et un large rejet de l'immigration. Un vouloir-vivre proprement allemand qui rejoint le courant qui monte dans ses voisins européens. 

    Ce n'est pas la première fois dans son histoire que l'Europe trouve ou retrouve une forme d'unité face à la poussée de l'Islam. Après tout, l'homme qui commandait la flotte chrétienne qui vainquit les Turcs à Lépante était un jeune prince autrichien (photo), qui était infant d'Espagne.   

     

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    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Seul le pont romain a tenu ...

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgEst-ce à Trèbes, est-ce à Villegailhenc ? Dans l'émotion des événements, les explications n'étaient pas claires aux informations de France Inter d'hier matin.

    L'ampleur de la catastrophe l'était, les descriptions des victimes en faisaient une évidence. Destructions de toutes sortes : maisons, mobilier, réseau électrique, voitures, routes et ponts, la force de la nature avait opéré des destructions inouïes. On n'a pas manqué de mettre en cause le réchauffement climatique, d'incriminer les services publics, comme si l'on pouvait tout prévoir, parer à tout... On ne peut pas s'empêcher.

    800px-Pont_romain_de_Viviers.jpgDans la région, les ponts, nous dit-on, ont été emportés par les eaux. Ils n'y ont pas résisté. Une phrase, jetée au hasard par l'une des personnes interrogées nous a frappé. De quelle commune s'agissait-il ? Ce n'était pas clair. Mais les ponts avaient sauté. Et la petite phrase la voici : « seul le pont romain a tenu ». Voilà qui devrait faire réfléchir les béats de la modernité. Les romains construisaient pour des siècles. Et leurs ouvrages après deux mille ans sont encore debout. Ils font l'admiration du monde. Qu'en sera-t-il des nôtres ?    

  • Rien ne vient jamais à bout de la géographie et de l'Histoire, ces deux grandes forces génératrices

     

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    C'est la centième chronique « En deux mots ».

    Nous y prendrons quelque distance avec « l'actualité » immédiate, même si cette dernière est contrastée, foisonnante, souvent agressive et violente, dangereuse en bien des régions du globe ; et même en France où, sans menace extérieure comme par le passé - une exception dans notre histoire - se profile, pour demain ou après-demain, le choc intérieur des communautés qui y vivent, soit depuis fort longtemps, de sorte que le patrimoine qu'elles y ont constitué au fil de nombreux siècles leur appartient, soit que, venues d'autres continents, d'autres civilisations, elles s'y soient installées plus ou moins récemment et continuent d'y venir en masse, sans pouvoir ni vouloir pour un grand nombre,  s'y assimiler. Cette 51h9s2MHz7L._SX315_BO1,204,203,200_.jpgsituation française explosive, comme d’autres dans le monde, atteste que la théorie dite de la fin de l'Histoire, du moins telle qu'elle a été comprise et vulgarisée en « Occident », n'est pas pertinente. Elle est née de l'illusion de l'inéluctable généralisation à la planète entière du modèle marchand américain après l'effondrement du bloc soviétique. Un monde plat, métissé et post-national devait remplacer l'ancien ordre différencié des continents, des nations, des peuples et des cultures. On voit ce qu'il en est aujourd'hui, où l'Histoire ressurgit partout dans le monde avec son lot d'ambitions et de menaces croisées. 

    Emmanuel Macron a souvent répété, en contradiction avec la théorie de la fin de l'Histoire mais sans incidence sur sa politique, que l'Histoire est tragique.  Et cette tragédie, par-delà amitiés, alliances, et solidarités, qui sont toujours de circonstance, les nations la vivent finalement en solitaires, chacune selon sa destinée singulière.  

    Ni l'Histoire, ni les espaces géographiques où elle se déroule et qui la conditionnent, ni par conséquent, le politique, s'il s'affaiblit ici ou là, ne disparaissent vraiment ni tout à fait ni pour toujours.  

    вена.jpgCette considération simple est en définitive le fil conducteur de ces chroniques, qu'elles traitent de la France ou de l'Allemagne, toujours confrontées, de notre vieille ennemie héréditaire, l'Angleterre, de l'immense Chine ou de l'Inde immémoriale, de l'Espagne et de l'Italie voisines, nos turbulentes sœurs latines, de la Mitteleuropa (photo), si souvent martyre, de l'Amérique ou de l'Islam, de l'immigration et du terrorisme, ces fléaux qui sont ceux de notre temps, de Poutine, de Trump, de Merkel ou d'Emmanuel Macron ... 

    Même l'évolution extraordinaire des techniques à laquelle nous assistons, à laquelle que nous le voulions ou non nous participons tous, ne nous semble pas en réalité pouvoir venir à bout ni de la géographie ni de l'Histoire, ces deux grandes forces génératrices. La financiarisation du monde, l'asservissement du politique aux puissances cosmopolites de l'Argent, seraient en passe d'y réussir. Est-ce si sûr ? Regardons le monde, la résurgence de la Russie éternelle avec Poutine, les nationalismes asiatiques, chinois, indien, japonais et autres, le Brexit, l'Italie, l'Europe Centrale, le phénomène Trump et le formidable retour du national-conservatisme américain ... Et même allemand. Rien de tout cela ne sonne la fin de l'Histoire ou du Politique. 

    1084712-f-16-americain-decollant-base.jpgLes nouvelles technologies (les avions, internet, les téléphones portables chers à Michel Serres, les moyens de communication, etc.) rendraient l'anéantissement des frontières, des anciennes cultures, et des peuples, inévitable. Mais cela aussi est une vue partielle : les avions transportent les voyageurs et les masses de touristes ( « l'homme en bermuda »*) mais aussi les terroristes, les soldats et accessoirement les bombes, y compris celles d'Hiroshima et Nagasaki, ils servent à la paix ou à la guerre ; Internet est dans un cas analogue  : Il établit de multiples Cyberdjihad-hackeur-site-web-internet-informatique.jpgcontacts entre individus, peut concourir à leur ressemblance, à leur uniformité, mais aussi à la diffusion des idéologies, des propagandes, à l'exaltation des particularismes de tous ordres, à l'expression des nationalismes, les meilleurs et les pires, il en est de même de toutes les technologies modernes : elles sont ambivalentes. Elles n'annihilent ni le poids de l'Histoire ni celui de la géographie sur les réalités politiques contemporaines.  

    Leur vitalité et leur perpétuelle résurgence, c'est ce que ces chroniques tentent de mettre en lumière au cas par cas. Il ne nous semble pas que l'actualité les démente. Au contraire. 

    jeanfrancoimattei-brunovenzal.jpgAux désespérés de l'avenir - français et au-delà - nous rapporterons que Jean-François Mattéi à qui, considérant son profond pessimisme, nous avions demandé s'il ne voyait aucun motif d'espérer en l'avenir, après un temps de réflexion nous avait répondu - en philosophe : « Heidegger pensait qu'à la fin tout recommence » (photo). Bainville, autre grand pessimiste, en la matière, pensait comme Heidegger. 

    Nous poursuivrons nos modestes réflexions sur l'actualité dans ce même esprit.  

    * Expression de Philippe Muray  

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    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Les institutions en faillite

     

    Logo_action_francaise.jpgAlors que certaines postures d’Emmanuel Macron avaient pu donner, dans les premiers mois du quinquennat, l’illusion d’une restauration de la verticalité du pouvoir et d’une incarnation plus satisfaisante des institutions, la succession des petites phrases, des bévues, des selfies, et surtout la calamiteuse affaire Benalla, a ramené l’homme à sa dimension réelle, — c’est-à-dire dérisoire —, celle du bateleur hystérique de la campagne électorale des présidentielles.

    La faillite de la Macronie à laquelle nous assistons serait comique si elle n’emportait pas avec elle le pays vers le gouffre ! Mais au-delà du cas Macron, il convient de considérer, en cette année du soixantième anniversaire de la constitution, la faillite des institutions elles-mêmes qui, à force d’être dénaturées, ont perdu l’essentiel de leur vertu monarchique.

    XVMd94611e0-cbc9-11e8-8ffb-6e0fcfe630eb.jpgComme le rappelle le prince Jean de France dans un récent article donné au Figaro, le passage au quinquennat notamment, a joué un rôle déterminant dans cette dégradation : « Selon une logique implacable, le président de la République a pris en charge toute la politique de la nation au détriment du Premier ministre en titre et le chef de l’État est devenu, plus directement que jamais, le chef du parti majoritaire. La fonction arbitrale, qui se confond avec celle de chef de l’État dans notre tradition millénaire, n’est plus assumée de manière effective. Dès lors, il n’est pas étonnant que les Français, attachés à la symbolique politique, se prononcent à chaque élection présidentielle par des votes de rejet plus que d’adhésion. »

    Mais le quinquennat n’est pas le seul en cause. En effet, comment un régime, quelle que soit la valeur de sa constitution, pourrait-il servir le Bien commun de la nation en étant asservi pour l’essentiel des décisions politiques à des instances supranationales et technocratiques dont la légitimité n’est plus reconnue par les peuples, si elle l’avait jamais été ?  

    L'Action Française a publié ce communiqué le 12 octobre. 

  • Constitution de la Ve République, la seule vraie question

     

    par Olivier Pichon

     

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    La rhétorique sur les bienfaits de cette constitution fleurit en cet anniversaire des 60 ans et, la classe jacassante (politiques et journalistes) s’en va déclinant ses mérites qui sont certains, mais dans une très grande fausseté historique et institutionnelle. 

    «  Tout le monde il est gaulliste » aujourd’hui

    Y compris ceux qui furent les opposants les plus radicaux à De Gaulle, mais c’est ainsi que s’écrit l’histoire, les historiens savent bien qu’après Waterloo les Français étaient unanimes à rejeter l’empereur et que la légende napoléonienne prit corps bien après (Béranger et Victor Hugo en furent les propagandistes). Aussi bien le meilleur de Napoléon fut-il sans doute les réformes institutionnelles et financières plus que l’empire. Mutatis mutandis, il en va de même pour De Gaulle. On a retenu que la Cinquième assura la stabilité et la continuité des pouvoirs publics à l’inverse de la Quatrième qui connut plus de gouvernements que d’années de vie. Mais l’histoire est écrite par les vainqueurs et on oublie l’œuvre économique non négligeable de cette république, c’est elle aussi qui prépara la force de frappe française (avec les Israéliens) dont De Gaulle fut le chantre. Aussi bien cette république Quatrième du nom finit ses jours sur une crise financière doublée d’une crise « coloniale » mais la Cinquième en ce domaine n’a rien à lui envier menacée comme elle l’est dans ses dettes et ses déficits, par la remontée des taux d’intérêt et par la crise migratoire queue de comète coloniale s’il en est. De Gaulle nous fit donc une constitution hybride, une monarchie élective avec l’élection du président au suffrage universel direct, un régime parlementaire corrigé de présidentialisme. C’est ainsi que les crises parlementaires n’affectent pas le pouvoir et même la cohabitation permet une relative continuité. Voilà pour la théorie.

    La constitution n’est plus dans la constitution

    Les politiques oublient, dans leur hommage empressé à la dite constitution, qu’ils ont néanmoins contribué largement à en amoindrir la portée. Le « régime des partis » triomphe, et les coups de canifs donnés au texte sont innombrables au point d’en changer l’esprit. Au premier rang, le mandat présidentiel à cinq ans une erreur majeure due « au gaulliste » Jacques Chirac, la correspondance entre législatives et présidentielle en est une autre et le Premier ministre n’est plus que le collaborateur de l’Elysée. Le Palais reste le lieu du pouvoir certes, mais un pouvoir seul dont l’appui des médias et de la finance ne suffit pas à donner une légitimité démocratique. Qui parlait de l’exercice solitaire du pouvoir ? Le référendum est désormais banni en ces temps de « populisme », une institution pourtant voulue par De Gaulle.

    Par ailleurs l’Europe, son oligarchie non élue et ses lois ont pris le pas sur la souveraineté française, chacun ventant hypocritement la Constitution en oublie les principes fondateurs sur la souveraineté populaire. Enfin le préambule moraliste et général de la Constitution de 58 reprenant celui de 46 permet au Conseil constitutionnel de battre en brèche la défense de la souveraineté lui ôtant de fait toute légitimité. Un parlement d’amateurs, une garde rapprochée squelettique en est le reflet, ainsi voit-on la difficulté du Président à trouver un ministre de l’Intérieur. La loi sur la transparence oblige à une longue enquête sur l’impétrant ministre et paralyse l’action gouvernementale.

    La vraie question

    On nous répète à l’envie que la Constitution protège le Président mais qui protègera le peuple français contre le Président ? Là et la vraie question après le calamiteux quinquennat de Hollande avec l’invraisemblable gouvernance macronienne et ses chimères mondialistes et immigrationistes, son impuissance à sortir des ornières budgétaires, ses fantaisies sociétalistes, la vraie question est là : la stabilité et la continuité des pouvoirs publics est-elle une vertu quand elle s’exerce au détriment du peuple français de sa souveraineté, de son identité, de sa survie ? La réponse est dans la question.     

  • Le Prince Jean de France dans Le Figaro pour les 60 ans de la Constitution de 1958 : elle n'est pas à abolir mais est inaboutie

    Jean de France, Duc de Vendôme MELANIE FREY/Le Figaro Magazine

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgLe Duc de Vendôme a publié un article dans le Figaro du 7 octobre qui mérite de notre part toute notre attention, car il  s’intéresse dans ce texte aux institutions actuelles de la France.

    Nul n’est mieux placé que lui pour aborder ce sujet et c’est pour nous une bonne nouvelle que de voir notre Dauphin faire connaître sa pensée en termes mesurés mais pleins de sens. Il rappelle que la Constitution de 1958 avait été rédigée pour revenir à un modèle parlementaire équilibré dans la ligne de la Charte de 1815 : un régime doté d’une représentation permanente, mais dans lequel le chef de l’Etat ne soit pas seulement un symbole mais un arbitre, « garant de la continuité et de l’indépendance nationale ». Une définition à la quelle la monarchie traditionnelle correspond parfaitement. La permanence du Souverain, en cas de désaccord avec les assemblées, était assurée par le recours au référendum dont il gardait l’initiative.

    Malheureusement, comme le montre le Prince, le Général de Gaulle institua l’élection du président au suffrage universel ce qui accentua le caractère partisan du régime, dans lequel le président devient l’élu « des uns contre les autres » et « le chef du parti majoritaire ». Ainsi nous dit le Dauphin, « le caractère arbitral n’est plus assuré ». De plus ajouterions-nous, l’absence de soutien populaire a conduit à renoncer au référendum.  Le régime est donc gravement bloqué.

    Le Prince conclut en envisageant l’hypothèse où la Constitution pourrait être réformée pour accomplir pleinement les buts pour lesquels elle avait été rédigée, qui est la perpétuation de la France dans son indépendance retrouvée. Nous connaissons les conditions nécessaires pour que notre pays retrouve sa voie naturelle.  LFAR

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgLa Constitution de 1958 fête ses 60 ans.

    Dans notre pays, qui a adopté puis rejeté rapidement beaucoup de textes constitutionnels, cette longévité, qui fait de la Vème République le régime le plus long de notre histoire moderne après la IIIème République, est très appréciable. Surtout, les institutions approuvées par le peuple français le 28 septembre 1958 s'inscrivent dans la longue durée du régime parlementaire, fondé sous la Restauration, renforcé par la Monarchie de Juillet et qui avait été rétabli après le Second Empire dans l'attente du comte de Chambord. Le «grand refus» du prétendant et les circonstances politiques qui ont suivi, ont déséquilibré le régime que la monarchie royale devait équilibrer et le régime parlementaire s'est mué en régime d'assemblée sans que la IVème République ne parvienne à donner de la force aux gouvernements qui se succédaient. 

    En 1958, la Constitution de la Vème République a offert à la France ce qui lui manquait depuis 1877: un chef d'État arbitral, garant de la continuité et de l'indépendance nationale, véritable clef de voûte des institutions. Cette Constitution demeurait fondamentalement parlementaire puisque le principe de la responsabilité du Gouvernement devant l'Assemblée nationale était réaffirmé. Mais elle renforçait la démocratie en prévoyant le recours au référendum. D'éminents juristes ont considéré que la nouvelle Constitution instituait une monarchie démocratique et parlementaire, d'inspiration orléaniste - une Constitution devenue monarchie élective depuis que le Président est élu au suffrage universel.

    Jusqu'en 1969, le système institutionnel de notre pays impressionne par sa cohérence - même si l'autorité judiciaire reste par trop soumise aux injonctions de l'exécutif. La Constitution politique est adossée à une organisation administrative, héritage de l'Ancien régime, du Consulat et de la Restauration puisque Louis XVIII avait décidé de conserver l'acquis napoléonien. Cette administration forte, mais soumise au pouvoir politique, appuie le projet économique et social conçu pendant la Résistance et mis en œuvre à la Libération.

    Cependant, notre Constitution a révélé ses failles après le départ du général de Gaulle.

    La première tient au fait, déjà établi lors de l'élection présidentielle de 1965, que le président de la République est l'élu des uns contre les autres. Certes, le chef de l'État peut se hausser à la hauteur de sa fonction et incarner l'unité de la nation, mais en de trop rares moments de crise et sans jamais parvenir à se libérer de ses amitiés partisanes. La clef de voûte établie par la monarchie élective est fragile.

    La seconde résulte de la rivalité qui s'installe entre les deux pôles du pouvoir exécutif. Confit entre Jacques Chaban-Delmas et Georges Pompidou, entre Jacques Chirac et Valéry Giscard d'Estaing, entre Michel Rocard et François Mitterrand: hors des périodes de cohabitation, qui montrent la souplesse des institutions et rappellent leur nature parlementaire, ces guerres intestines ont gravement nui au fonctionnement régulier des pouvoirs publics.

    Ces failles n'ont pas été comblées par l'élection quinquennale du président de la République. Au contraire, un déséquilibre profond s'est installé dans nos institutions, aggravé par le fait que les élections législatives se déroulent immédiatement après l'élection présidentielle. Le temps du chef de l'État se confond avec le temps du Premier ministre et avec celui de l'Assemblée nationale, et il est scandé par les mêmes échéances électorales. Selon une logique implacable, le président de la République a pris en charge toute la politique de la nation au détriment du Premier ministre en titre et le chef de l'État est devenu, plus directement que jamais, le chef du parti majoritaire. La fonction arbitrale, qui se confond avec celle de chef de l'État dans notre tradition millénaire, n'est plus assumée de manière effective. Dès lors, il n'est pas étonnant que les Français, attachés à la symbolique politique, se prononcent à chaque élection présidentielle par des votes de rejet plus que d'adhésion.

    Malgré ses failles et ses dérives, notre Constitution n'est pas à abolir mais à transformer et à accomplir dans la perspective, inaboutie, que le général de Gaulle avait tracée au cours de son long dialogue avec mon grand-père. Je souhaite, dans la continuité des déclarations de mon grand-père et de mon père, que l'État soit, à nouveau, rétabli dans son indépendance selon sa vocation arbitrale afin qu'il soit pleinement au service de la France et des Français.  

    Jean de France, Duc de Vendôme

    Domaine Royal, Dreux, le 7 octobre 2018

  • Contre le règne des partis, quelles institutions ?

    Les Etats-Généraux tels qu'ils se sont ouverts en 1789
     
    Par Jean-Philippe Chauvin
     

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    Les partis politiques sont épuisés, si l'on en croit le nombre d'adhérents à jour de leur cotisation, et l'opposition, sous ses diverses étiquettes, ne semble pas mieux se porter que le mouvement du président actuel : la seule évocation du cas du parti des Républicains, qui est censé regrouper les restes des formations qui se réclamaient du gaullisme et de la droite conservatrice ou libérale, est éloquent, comme le démontre un article paru dans le quotidien L'Opinion ce lundi 24 septembre 2018, sous le titre « A Paris, à peine 6 % des adhérents LR ont moins de 30 ans » : sur 6.099 adhérents parisiens (pour une métropole de plus de 2 millions d'habitants...), certains arrondissements comptent moins d'une dizaine de membres anté-trentenaires ! Et pourtant, ce parti est considéré comme le parti modéré le plus représentatif de la Droite et celui qui peut être appelé à diriger à nouveau le pays dans quelques temps. Mais que dire, aussi, du Parti Socialiste, encore au pouvoir il y a deux ans, ou des autres partis dits de gouvernement ? Quant aux partis contestataires, leurs effectifs ont fortement diminué depuis leurs échecs respectifs de l'année 2017, année durant laquelle le « dégagisme » a porté M. Macron à la présidence de la République, sans troupes véritables mais avec des ambitions certaines. 

    Et pourtant ! La démocratie représentative contemporaine accorde aux partis une place prépondérante, au point que l'on peut supposer que, dans ce système, la démocratie est bel et bien, et uniquement, le règne des partis et de leurs servants, mais aussi de leurs financiers et commanditaires. Cela peut pourtant sembler exagéré et illogique au regard de la faible adhésion à ces partis et de la vacuité de leurs programmes, réécrits à la veille de chaque élection, au gré d'une adaptation permanente qui apparaît plus comme une nécessité électorale que comme un engagement vraiment politique... Il y a de quoi être perplexe devant les réunions d'avant-campagne durant lesquelles il est fait appel aux propositions des militants, celles-ci étant, en définitive, supplantées par des textes rédigés par des comités d'experts ou des technocrates, voire par des communicants pour lesquels la forme importe plus que le fond : en fait, il s'agit de conquérir le pouvoir, parfois sans idée précise de son exercice, ce que signalait, en son temps, François Mitterrand dont le livre fameux (et terriblement bien écrit tout autant qu'injuste pour le fondateur de la Cinquième République...) « Le coup d’État permanent » trouvera sa meilleure illustration durant le double septennat (1981-1995) de l'ancien lecteur de L'Action Française et rédacteur du bulletin royaliste L'Action angoumoise des années 30...

    incident1-1.jpgLe ras-le-bol français s'exprime souvent par une forme, plus verbale qu'active, d'antiparlementarisme et d'antipartisanisme qui, pour être compréhensible, n'en est pas moins proprement inefficace, et cela depuis fort longtemps, ne trouvant pas de débouché politique et confinant à une forme de désespérance qui, en définitive, permet au système d'éternellement perdurer sans trop d'inquiétude... L'abstention, que certains revendiquent comme une forme d'action politique de désaveu du système politicien, si elle peut être parfois fort sympathique et légitime, reste désespérément sans effet sur les politiques menées et les institutions : elle est juste révélatrice du malaise, et elle est évoquée en début de soirée électorale pour être totalement oubliée la minute d'après... Constatons qu'elle représente presque 60 % aux élections européennes sans que cela n'empêche ni la légitimation des élections ni les déclarations de victoire des partis, ni les élus de se déclarer les seuls représentants de la Vox populi, ceux ne votant pas (ou plus) étant renvoyés à leur « absence » et au silence. 

    La tradition royaliste ne refuse pas les partis, mais elle s'inquiète du règne de ceux-ci sur l’État, règne consubstantiel à la démocratie représentative : c'est une des raisons fortes de la nécessité royale pour la magistrature suprême de l’État, ainsi libérée des jeux de partis et des alliances politiciennes par la transmission héréditaire, la naissance ne s'achetant pas et le nouveau-né ne se choisissant pas plus que le jour de la mort de son prédécesseur n'est connu, a priori, de celui-ci et des autres... Cette « incertitude temporelle » qui est bien encadrée par des lois fondamentales de succession tout en restant profondément liée à la nature de l'homme elle-même, est sans doute une manière simple, la plus naturelle qui soit, de ne rien devoir aux partis et d'être le recours à ceux-ci lorsque la situation leur échappe et que le pays est menacé. 

    1654052_731908013552215_8115551183139222608_n.jpgAinsi, au regard de l'histoire tragique de la France au XXe siècle, s'il y a bien eu un de Gaulle en juin 1940 pour dépasser la défaite, il a manqué un roi en novembre 1918 pour gagner cette paix qui aurait permis d'éviter les malheurs du printemps 1940, malheurs dont les partis se sont vite exonérés en refilant le pouvoir défait à un vieux maréchal qu'ils étaient allés chercher dans son ambassade de Madrid... 

    Bien sûr, la Monarchie n'est pas un « sceptre magique », mais elle autorise à penser à une forme de démocratie qui ne doive pas tout aux partis, et qui n'en soit pas la prisonnière et, parfois, la victime expiatoire.  ■  

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • De l’art de continuer à creuser lorsqu’on a touché le fond

     

    Par Aristide Renou 

    Les photos montrant Emmanuel Macron langoureusement enlacé avec un jeune éphèbe à moitié nu, au torse virilement musclé et à la peau soyeuse, ont abondamment fait jaser, et cela se comprend. De même que celle où le jeune Ganymède fait un doigt d’honneur en direction de l’objectif, à côté d’un président hilare, serré tout contre lui et manifestement très heureux d’être là.

    43574655_2130634893930494_2994566157865844736_n.jpgMais on n’a peut-être pas assez prêté attention à ce que notre tactile Jupiter a dit ensuite, pour se justifier, lorsque ses conseillers en image l’ont eu informé que ces clichés avaient déclenché une légère agitation populaire et médiatique, oh, bien surprenante.

    Ce qui est un tort, car le poids des mots présidentiels est bien plus grand, lorsqu’on y réfléchit, que le choc de ces photos 43346244_2130634990597151_6605843543028137984_n.jpgsidérantes. Les photos ont été prises à l’improviste, et peut-être sont-elles en quelque façon trompeuses, comme souvent les photographies peuvent l’être. Les mots ont été choisis. Ils expriment la pensée de cet homme étrange qui nous gouverne, tout en étant suffisamment peu travaillés pour échapper à cet art de l’ « en même temps » qu’Emmanuel Macron manie si bien et grâce auquel il est parvenu, pendant un temps, à donner à chacun ce qu’il avait envie d’entendre.

    Écoutons-les, ces paroles présidentielles :

    « Ce qui fait que je me suis battu pour être élu face à Marine Le Pen et que je suis là aujourd’hui, c’est parce que j’aime chaque enfant de la République, quelles que soient ses bêtises, parce que bien souvent, parce que c’est un enfant de la République, il n’a pas choisi l’endroit où il est né, et il n’a pas eu la chance de ne pas en faire. […] Marine Le Pen n’est pas avec le peuple […]. Marine Le Pen, c’est l’extrême droite, et l’extrême droite ce n’est pas le peuple. Je suis président de la République et je ne laisserai à personne le peuple. »

    Que nous apprennent ces deux phrases emberlificotées mais parfaitement intelligibles ?

    Tout d’abord qu’Emmanuel Macron considère comme du racisme les critiques qui lui ont été adressées à propos des photos puisque, dans le vocabulaire progressiste qui est celui de notre président, le nom « Le Pen » est synonyme de « raciste », et, de manière générale, de tout ce qui est très vilain, haineux, excluant, et qui ne partage pas les « valeurs de la République », pour reprendre un autre de ses termes favoris. On voit que tout le monde n’a pas la chance d’appartenir au peuple, au peuple de Macron, s’entend, au peuple qui lui appartient, donc, puisqu’il entend ne le « laisser à personne ».

    On peut en déduire aussi que, sans doute, Emmanuel Macron considère comme tout à fait normal de recevoir à moitié à poil le président de la République, de lui caresser le torse devant des dizaines de personnes et de faire ostensiblement un doigt d’honneur en sa compagnie. Tout à fait normal lorsqu’on est Antillais, s’entend, car on a connu Jupiter plus sourcilleux sur l’étiquette avec d’autres « enfants de la République ».

    Nous apprenons ensuite que Macron considère le braquage comme une peccadille, puisque le terme « bêtise » qu’il utilise fait référence au fait que l’un des deux individus avec lesquels il s’est laissé photographier sortait de prison pour braquage. Ce qu’était précisément le forfait pour lequel cet homme avait été condamné en 2015 à cinq ans de prison ferme, les journaux ne nous l’apprennent pas. Mais si le terme « braquage » n’a pas été utilisé à la légère (et le juge qui l’a condamné a visiblement considéré que les faits étaient graves), cela signifie qu’il avait commis un vol à main armée, ce qui, selon le code pénal, est un crime passible de 20 ans de réclusion criminelle. Pas exactement un vol de sucettes ou un recel de bâtons, donc, mais pour notre président cet « enfant de la République » a simplement fait une « bêtise ». Comme d’autres ont cassé la vaisselle à maman et ont reçu pour cela pan-pan cul-cul.

    Nous comprenons mieux l’indulgence dont a bénéficié Alexandre Benalla de la part du président.

    Mais cette équanimité devant le crime ne doit pas nous surprendre puisque, pour notre président, faire des « bêtises », c’est simplement la faute à pas de chance. Vous êtes né là, alors vous faites des bêtises. Vous braquez un magasin par exemple. Ce n’est pas de votre faute, vous n’avez pas eu « la chance » de faire autrement, c’est tout.

    Ou, peut-être, vous poignardez une vieille dame pour lui arracher son sac à main, et avant, pour faire bonne mesure et pour passer le temps, vous la violez. Ou quelqu’autre amusante « bêtise » encore. Parce que vous n’avez pas eu la « chance » de naître ailleurs, et qu’il n’existe aucune raison valable de cantonner l’excuse du « pas de chance » à certains méfaits.

    Vous avez dit culture de l’excuse ?

    Alors voilà, notre président, sachez-le, aime « chaque enfant de la République », ce qui prouve certes que son cœur est très vaste, mais, comme il est impossible d’aimer à l’identique les criminels et leurs victimes, et que son indulgence va manifestement à ceux qui ont commis des « bêtises », à ces pauvres « enfants » qui n’ont pas eu de chance, nous devons en déduire que ceux qui subissent ces bêtises n’ont pas droit à autant d’affection présidentielle. Ce qui est bien normal puisque, en général, les victimes demandent que justice leur soit rendue, c’est-à-dire que celui qui leur a fait du mal souffre à son tour. Mais puisque les bêtises, c’est la faute à pas de chance, une telle demande est assurément très méchante et, à tout le moins, ne doit pas être satisfaite.

    XVM157a9dc6-b6a7-11e8-93c1-0a2feb26def8.jpgCe qui est sans doute pourquoi l’action de Nicole Belloubet, au ministère de la Justice, ressemble si fort à celle de Christiane Taubira que seuls les observateurs les plus attentifs seraient capables de discerner une différence. Ce pourquoi aussi Emmanuel Macron a tranquillement renié sa promesse, faite pendant la campagne électorale, de construire 15 000 places de prison supplémentaires. Ce pourquoi, probablement, deux mois après les faits, notre très affairée président n’a toujours pas répondu à la mère d’Adrien Perez, poignardé à la sortie d’une discothèque, à Grenoble. Pensez donc, la malheureuse réclame justice… Ce pourquoi enfin, peut-être, son ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb s’est spectaculairement exfiltré du gouvernement : sans doute n’a-t-il pas très envie d’être comptable du bilan sécuritaire qui s’annonce.

    On dit parfois que certaines paroles sont lourdes de sens mais, lorsque ces paroles excusent implicitement le crime, et qu’elles sont prononcées au plus haut sommet de l’État, on pourrait tout aussi bien dire qu’elles sont lourdes de sang. Emmanuel Macron a peut-être fait, et dit, quelques « bêtises » durant sa visite aux Antilles, mais ce n’est certainement pas la faute à pas de chance. 

    Aristide Renou
    Politique magazine
  • Éric Zemmour : « Je suis nostalgique et réactionnaire »

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgZemour a publié le 12 septembre un nouveau livre événement. Après plusieurs autres dont le retentissement a été immense. Ce sont les livres encore et toujours  qui font le mouvement des idées et à terme c'est le mouvement des idées qui produit les évolutions politiques majeures. La lecture reste une condition essentielle de la compétence politique !   

    On n'est pas nécessairement d'accord en tout et pour tout avec Éric Zemmour. La proximité de sa pensée avec celle de l'Action française, c'est à dire avec la nôtre, est néanmoins évidente. L'entretien ici - sur RTL, le 10.09 - est court. Le courage intellectuel et le patriotisme d'Éric Zemmour ne sont guère contestables. On ne peut que les saluer et en faire notre profit.  ■  LFAR  

     

    10'20'' 

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  • Le mot « race » interdit d'usage et de Constitution ? Ce que Thierry Maulnier en a dit ...

     

    « Le racisme, tel que nous l'avons vu remplir les camps d'extermination, était horrible dans ses conséquences et sans doute absurde dans son principe. Il n'existe peut-être aucune race pure, on ne pourrait en créer une, supérieure morphologiquement ou cérébralement, que par minutieux métissages, comme on fait pour les chiens ou les chevaux. Si cela a lieu un jour, ce sera l'oeuvre des savants, non des prophètes politiques. Du reste, l'homme, tout au long de son histoire et sans doute de sa préhistoire, nous apparaît comme un animal de guerre et les guerres font oeuvre de métissage. Mais si les groupes humains, parce qu'ils se font la guerre, ont tendance à se métisser, ils ont tendance aussi à affirmer leur identité, à s'inquiéter, à se protéger lorsqu'ils sont menacés par une invasion de population étrangère. Pour conjurer cette xénophobie toujours prête à se réveiller, faut-il excommunier la notion même de race ? Faut-il nier ce qui est le fruit de l'histoire, de la terre, du climat, de la culture de groupe, des moeurs (endogamie) ? Ne voir dans le Juif comme le veut Sartre, qu'un produit de l'antisémitisme, nier que les aptitudes culturelles des Blancs et des Noirs puissent être différentes, c'est, à la limite, affirmer l'identité du Pygmée et du Tetsu, du Boschiman et de l'Esquimau. Aucune particularité ne peut donner des arguments pour asservir des hommes ou pour les rejeter hors de l'humain, mais le refus de la réalité n'est pas le bon moyen d'avoir prise sur elle. »   

     

    Thierry Maulnier

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    Les Vaches sacrées - Gallimard, 1977

  • Et pourtant…

     
    par Louis-Joseph Delanglade
     

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    A Colombey-les-Deux-Eglises, ce jeudi 4 octobre, M. Macron cherchait, paraît-il « à se placer dans les pas du général de Gaulle » (Le Monde).

    Intention louable certes car cela devrait d’abord l’inciter à (re)prendre de la hauteur, évitant ainsi la stérile critique purement politicienne et surtout la condamnation justifiée d’indignes écarts de conduite. En cette période de grande incertitude internationale, M. Macron pourrait donc, nous le lui suggérons, s’inspirer des fondamentaux de la politique étrangère gaullienne. On connaît sa double obsession, multilatéraliste et européiste. Cependant, le multilatéralisme ne se décrète pas et, on le voit avec M. Trump, ce qui compte 5ab4d641e1a44766cfb5fd8cb18a1487-colombey-les-deux-eglises-emmanuel-macron-celebre-les-60-ans-de-la-ve-republique_0.jpgd’abord c’est la puissance. La puissance justement, c’est bien ce qui manque à l’Europe version U.E., que sa nature même et ses « valeurs » vouent à l’impuissance. De Gaulle l’avait bien compris, lui pour qui l’Europe était d’abord une réalité géographique et historique permettant l’association et la coopération d’Etats désireux d’être plus forts ensemble. 

    L’arrivée au pouvoir de M. Trump a, c’est un fait, bousculé la mondialisation enragée qui tenait lieu de credo à la plupart des chefs d’Etat occidentaux et asiatiques. En signifiant clairement que les Etats-Unis ne voulaient plus être floués, M. Trump n’a fait que mettre en oeuvre, sans aucun ménagement, une politique dictée à l’Amérique par son instinct de survie. La menace chinoise, fondée sur une stratégie du long terme, ne fait en effet plus aucun doute pour personne. Menace commerciale et industrielle, mais aussi financière et technologique - et pourquoi pas militaire le moment venu ? Or, le slogan « America first », s’il contredit toutes ces « valeurs » que nous aimons tant à exhiber de ce côté-ci de l’Atlantique, se trouve bel et bien conforté par une réalité très simple, à savoir que les Etats-Unis restent la puissance mondiale dominante : une puissance toujours capable d’imposer sa volonté aux quatre coins de la planète, comme le montre l’exemple des décisions concernant l’Iran. 

    Ce faisant, M. Trump a toutefois ouvert un boulevard à une réelle ambition politique et militaire européenne, soulignant a contrario l’impuissance de l’Union a être autre chose que ce qu’elle a toujours été : une association de comptables et de gestionnaires. M. Macron, sans doute le plus fervent des chefs d’Etat européistes, peut-être par ambition personnelle, doit bien l’admettre : l’Union reste inerte, traumatisée qu’elle est par le Brexit, freinée par une Allemagne vieillissante que contrarie le protectionnisme américain, minée de l’intérieur par la montée d’une légitime colère populaire. 

    CzpmCIaXAAA5Kmo.jpgL’occasion était - et reste - belle de refonder l’Europe, sur ses propres réalités - au premier chef historiques et culturelles - et de proposer comme base nécessaire une véritable configuration politique. Et pourtant M. Macron ne change ni de discours ni de politique européenne, s’en tenant à une variante de celle dite du « cabri ».    

  • Livres & Actualité • Foutriquet II en marche... funèbre

     

    Par Rémi Hugues 

    Nos lecteurs seront heureux de retrouver ici Rémi Hugues qui, dans le cadre de la sortie de son ouvrage Mai 68 contre lui-même, nous a proposé, chaque jour du mois de mai dernier, une série d'articles qui ont fait date, formant un substantiel dossier Spécial Mai 68, rédigé pour Lafautearousseau, toujours consultable sur le blog ... Le temps a passé. Il s'agit ici des tribulations d'Emmanuel Macron, à travers une intéressante recension du dernier opus de Jean-Michel Vernochet.  LFAR

     

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    « Notre » président est en chute libre. Lâché par l’opinion publique, dont on mesure l’humeur par des sondages, desquels sortent depuis quelques semaines des résultats catastrophiques pour l’exécutif, Macron voit chaque jour que Dieu fait les défections se succéder. À la rentrée l’écolo businessman Nicolas Hulot a quitté le gouvernement. Puis ce fut le tour, Christian Estrosi, le puissant maire de Nice, d’exprimer sa décision de cesser de soutenir Macron, passant de « constructif » à opposant. Et maintenant, Gérard Collomb, en première ligne durant l’affaire Benalla, de s’évader du navire, faisant fi de l’injonction élyséenne qui l’intimait de rester aux avant-postes de la « Macronie ». 

    La grande affaire de l’été, ce scandale monté en neige par les médias, a gravement endommagé la start-up gouvernementale de Monsieur Macron. Elle résulte certainement de la rivalité mimétique qu’entretiennent ce dernier et Matthieu Pigasse, qui en tant que co-propriétaire du journal – Le Monde – déclencha l’hallali estival, par l’intermédiaire de la plume d’Ariane Chemin. Cette affaire, qui a fait d’un vulgaire chargé de la sécurité de Jupiter Ier une star nationale, aussi célèbre que MʼBappé et consorts... un homme, qui, a-t-on appris récemment, aime sortir son pistolet, non quand il entend le mot « culture », mais lorsqu’il pose pour un selfie ! 

    Alexandre Benalla est un immigré qui s’est choisi un prénom français – le vrai serait Hacène. Avec son prénom yncrétique l’homme semble tout droit sorti du roman d’anticipation Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley.

    Il s’agit, à cet égard, de s’intéresser au milieu d’origine de ce Huxley, frère de l’ardent supporter du darwinisme, pour savoir qui sont les véritables commanditaires du « Grand Remplacement », un concept forgé par Renaud Camus, plutôt que de s’imaginer la tenue d’une réunion de chefs du village africain imitant la scène des protocoles des sages de Sion, où la délibération consisterait à trouver la meilleure solution pour faire disparaître les Européens, fautifs d’avoir colonisé le continent noir. 

    À leur place, disent les tenants de cette théorie du « Grand Remplacement », doit émerger un homme nouveau, fruit d’un métissage, qui serait relié à ses semblables non par un lien social au sens fort où l’entendait Augustin d’Hippone, mais par le fétichisme de la marchandise, c’est-à-dire l’attraction qu’exercent piscines à débordement, smartphones dernier cri et berlines luxuriantes. 

    Il suffit de se promener dans le centre-ville de Marseille (bientôt la Canebière, au nom peu hallal, sera-t-elle rebaptisée Cane-thé-à-la-menthe ?) ou dans les transports en commun franciliens pour s’apercevoir ce qu’il nous est promis, à nous, descendants des Hyperboréens. 

    Le « Grand Remplacement » est précisément le premier sujet traité par l’iconoclaste essayiste traditionaliste Jean-Michel Vernochet dans L’imposture (chez l’éditeur Kontre-Kulture), ouvrage dans lequel il s’efforce de déterminer la nature réelle du projet que Macron dessine pour la France. Selon cet ancien journaliste au Figaro Magazine et à Radio Courtoisie, Macron ambitionne tout bonnement de parachever sa destruction. 

    1901356836.jpgLa feuille de route de l’énarque ex-fondé de pouvoir de la banque Rothschild n’est pas seulement de renforcer la soumission du pays réel (la France) au pays légal (la République) mais l’anéantissement pur et simple de ce vieux pays qui jadis s’enorgueillissait d’être la fille aînée de l’Eglise. d’où son tropisme cosmopolite et même sa « négrophilie » un tantinet lubrique signalée par l’humoriste Patrice Éboué dans une vidéo diffusée sur Twitter. Mais essaye-t-il seulement de la dissimuler au public ? 

    La crise migratoire actuelle parachève cette entreprise de démolition. L’État français voit ainsi, note Vernochet, les instruments de sa souveraineté lui être ôtés, notamment les services publics. Or la puissance publique ne disparaît pas pour autant, elle passe juste sous pavillon européen, onusien ou américain. Ce serait une erreur de penser que la « décomposition de l’État souverain » décrite par l’auteur coïnciderait avec l’accroissement des libertés publiques. Celui-ci avance que Macron est l’intendant d’un ordre qui entend « régenter le moindre détail de nos vies » (p. 58). 

    Les deux hommes, bien que l’un soit progressiste et l’autre réactionnaire, s’accorderaient néanmoins sur une chose : l’importance du pouvoir médiatique. Cette puissance qui contribua de manière décisive à l’élection de Macron, souvenez-vous des affaires Pénélope Fillon et Étienne Chatillon, ce même Macron la dénonça au moment de l’affaire Benalla. Vernochet soutient que le Quatrième pouvoir, la presse, est devenu le Premier. Lors de l’élection présidentielle de 2017 elle a « fait d’un presque inconnu un chef d’Etat en brûlant toutes les étapes d’un ordinaire cursus honorum. » (p. 103) Le vrai titulaire du pouvoir n’est pas Macron, il n’est que le polichinelle de Rothschild & Cie, le fidéicommis, pour reprendre un vocable cher à notre auteur, des bancocrates qui règnent par le truchement des médias qu’ils contrôlent. 

    Et cette réalité existe depuis de nombreuses années : dans L’argent d’Émile Zola l’homme d’affaires Saccard achète un journal catholique en difficulté, « L’espérance », pour faire la promotion de sa Banque Universelle. Le romancier était naturaliste, la collusion entre la finance et les médias qu’il mit en lumière, n’était en rien le fruit de son imagination mais un fait réel qu’il avait découvert dans le cadre de ses recherches préalables à l’écriture de son livre. 

    Si le volume de Jean-Michel Vernochet manque d’un réel fil conducteur explicitement posé dans un exorde introductif – on pense d’après le titre que le livre est un portrait de Macron, puis le début se focalise sur le « Grand Remplacement » sans aucune mise en perspective entre les deux éléments –, ce qui lui donne un côté brouillon ; il est utile dans le sens où il présente des faits et des réflexions originales. 

    Il nous renseigne, en particulier, sur ces lois qui sont votées en toute discrétion, parce qu’elles revêtent une dimension totalitaire, ou carrément anti-nationale. Qui a entendu parler du décret n° 2017-1230 du 3 août 2017 relatif aux provocations, diffamations et injures non publiques présentant un caractère raciste ou discriminatoire, mentionnée page 52 ? Ou de la loi du 7 mars 2016 instituant un contrat d’intégration républicaine (C.I.R.), en lieu et place du contrat d’accueil et d’intégration (C.A.I.), évoqué page 94 ? 

    Il nous invite en outre à s’essayer toujours à penser au-delà de la doxa ; par exemple, l’obligation des 11 vaccins pour les écoliers n’est peut-être pas tant un complot contre l’intégrité physique de nos enfants fomenté par l’industrie pharmaceutique avec la complicité de la ministre stipendiée ès Santé Agnès Buzyn, qu’un moyen de prévenir les risques d’épidémies venues de l’étranger. Le choléra qui sévit actuellement en Algérie est là pour le souligner. Certaines écoles ont dû traiter cette très inquiétante problématique à la rentrée 2018.      

    Et Vernochet nous fait découvrir, enfin, en vertu de sa grande érudition, des pépites qu’il déterre du vaste terrain en friche de la connaissance universelle. L’idole de la sociologie française, Émile Durkheim, un misogyne ? Oui, il écrivit la chose suivante : « L’inégalité [entre les deux sexes] va également en s’accroissant avec la civilisation, en sorte qu’au point de vue de la masse du cerveau et, par suite, de l’intelligence, la femme tend à se différencier de plus en plus de l’homme. La différence qui existe par exemple entre la moyenne des crânes des Parisiens contemporains et celle des Parisiennes est presque double de celle observée entre les crânes masculins et féminins de l’ancienne Égypte. » (cité p. 14) N’y aurait-il pas lieu dès lors d’ôter le nom de ce descendant « d’une lignée de rabbins » des manuels de Sciences économiques et sociales (S.E.S.) ? Voilà un nouveau combat à mener, chères féministes ! 

    L’imposture prédit l’impopularité actuelle du chef de l’État, qui, paraît-il, est de plus en plus isolé. Si les Français n’ont pas attendu sa sortie pour réaliser que le président qu’ils ont choisi est un imposteur dont le profil est à mi-chemin entre Benjamin Braddock (Le Lauréat) et Jordan Belfort (Le loup de Wall Street), ceux qui voudront comprendre les ressorts de cette disgrâce spectaculaire auront à lire ce précieux nouvel opus de Jean-Michel Vernochet.  

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    L'imposture,
    de Jean-Michel Vernochet,
    107 p., éd. Kontre-Kulture, 2018, 13 €  

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    Affiche d’information de l’école primaire « National » (Marseille)

  • Un météore dans le ciel politique français ?

     

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    Emmanuel Macron ne sera-t-il qu'un météore inattendu, très vite apparu et très vite disparu dans le ciel politique français ?

    La question est récurrente ces jours-ci à l'heure des mauvais sondages, des doutes et des départs plus ou moins fracassants, en tout cas indignes, parmi les plus proches du chef de l'État ; à l'heure des « affaires », qu'elles aient eu ou non l'importance que l'agitation des médias, des partis et des assemblées leur a conférée ; à l'heure des impasses - surtout l'obstination européiste qui ne conduit nulle part parce que personne ne veut vraiment du fédéralisme de Macron en 42854247_1714857268624358_8101024579067052032_n.jpgEurope ;  enfin, à l'heure de la rupture avec les Français sur quelques sujets qui touchent à leur être profond : l'immigration, le multiculturalisme, la repentance, le dénigrement de ce qui est français, les fréquentations douteuses, les photos inacceptables en fort mauvaise compagnie ; sans compter le chômage et la pauvreté ; en bref, à l'heure des déceptions qui font qu'entre Emmanuel Macron et les Français, en tout cas la plus grande partie d'entre eux, le courant ne passe pas ou plus.  

    On a fait quelque crédit au départ à cet homme jeune, brillant et audacieux, comme les Français les ont toujours aimés. Qui 54627661.jpgrecevait Poutine à Versailles et Trump sur les Champs-Elysées pour admirer et applaudir l'armée française. Qui fêtait ses quarante ans à Chambord... Dans l'ombre du roi-chevalier. Un vrai roi, celui-là, pas une apparence ... 

    Ce capital crédit - en attente de voir - consenti au jeune Macron d'il y a un an est donc largement entamé. Mais est-ce qu'il se trouve quelqu'un en position de le recueillir ? Les Français qui, sans savoir du tout qui il était, ont applaudi il y a un an au « dégagisme » opéré par Emmanuel Macron, comme un de ces coups d’Etat légaux dont notre République est coutumière, verraient-ils d'un bon œil le retour des politiques exécrés, évincés hier ? C'est plus que douteux. Les Français ne sont pas si sots. Une majorité considère que ces politiciens faillis ne feraient pas mieux qu'Emmanuel Macron. Ont-ils tort ? Reporteraient-ils alors leur attachement, leurs espoirs et même une certaine adhésion sur les partis dits populistes, en nombre suffisant pour les porter au pouvoir ? Cela aussi, pour l'heure, nous paraît douteux. 

    Alors quid ? Nous nous sommes de fait habitués à être gouvernés par des hommes qui sont en place par défaut. Sans réel consentement, sans adhésion, sans lien affectif quelconque. Nous sommes devenus une drôle de démocratie, si tant est que nous n’en ayons jamais été une. 

    En fait, avec Macron, les Français ont peu ou prou cru ou espéré en une sorte de changement de régime. En tout cas en un « autre chose », fût-il mal défini. Macron s’est gardé de les détromper. Au contraire. 

    Au bout d'un peu plus d'un an, ils constatent que presque rien n'a changé. Ils se disent comme jadis : « Non vraiment c'était pas la peine, non pas la peine assurément de changer de gouvernement ». Et ils retombent dans leur scepticisme, leur indifférence, leur morosité ou, s'ils sont lucides, leur inquiétude et leur colère. Les esprits simplistes se réjouiront ou se lamenteront, selon leur camp, qu'Emmanuel Macron « dévisse » comme il est dit dans les médias. C'est ne pas voir plus loin que le bout de son nez ... Le problème politique français passe largement le cas Macron, X ou Y. 

    laic.jpgLa question du régime n'a jamais cessé de se poser à la France depuis la Révolution, comme en témoignent les dix-huit régimes qu’elle a connus, dont cinq républiques. Cela, Emmanuel Macron lui-même l'a compris. Il l'a dit en termes explicites, inattendus et spectaculaires. Les premiers mois de son quinquennat ne sont, en creux, que l'illustration de ce manque de roi qu'il a en même temps diagnostiqué et tenté de combler dans la forme sinon dans le fond tant il est vain de chercher à concilier un principe et son contraire. Et, l'autre jour, Zemmour avouait considérer que le message républicain est désormais désuet. Macron est la preuve qu'un régime désuet peut s'inventer un renouvellement pour, quoique épuisé, durer encore un peu. Il semble bien que ce ne peut être pour très longtemps, ni pour de bien grandes choses ... Il finit d’ailleurs par arriver un jour ou même les petites deviennent difficiles.   

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