Merveilleux Coronavirus (suite), par Antoine de Crémiers.

Le chaos
Dans le concert des optimistes qui nous chantent en chœur « Ce n’est pas si grave », quelques voix discordantes voudraient bien se faire entendre. Dans une lettre à un ami, Michel Houellebecq explique que dans son livre, « La possibilité d’une île », il avait bien en tête l’extinction de l’humanité. « Rien d’un film à grand spectacle, quelque chose d’assez morne, des individus vivant isolés dans leur cellule, sans contact physique avec leurs semblables, juste quelques échanges par ordinateur… Je ne crois pas une demie seconde aux déclarations du genre « rien ne sera plus comme avant ». Au contraire, tout restera exactement pareil. Le déroulement de cette épidémie est même remarquablement normal.