Voici la seconde des cinq rubriques extraites de l’éditorial du n° 58 de la Nouvelle Revue Universelle, fondée par Jacques Bainville en 1920, par Christian Franchet d’Esperey.
2 – Les positions les plus contestées de Maurras ne doivent plus faire écran à ses découvertes majeures
Alors que le XIXe siècle – si « stupide » à tant d’égards ! – venait de s’achever sur de furieuses déchirures entre internationalisme exalté et nationalitarismes exacerbés, tous porteurs des barbaries tragiques qui exploseront au siècle suivant, Maurras, en quelques ouvrages majeurs – L’Avenir de l’intelligence, Enquête sur la monarchie, Kiel et Tanger… – a redonné définitivement à l’idée de nation sa dimension de mesure, par opposition à la démesure des empires – et son caractère protecteur : c’est là sa fonction la plus humaine, et la plus naturellement chrétienne, que plus tard, en 1937, il évoquera dès la première page de son grand texte sur la « politique naturelle ».
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