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Les princes verts, par Frédéric de Natal.

Source : http://www.monarchiesetdynastiesdumonde.com/

SOS Planète en danger ».  Si l’écologie s’est soudainement invitée dans le débat européen et que certains partis politiques se sont découverts une fibre environnementaliste, depuis déjà trois décennies, une génération de « princes verts » et de mouvements monarchistes se sont engagés dans ce combat pour la préservation de notre écosystème. Le prince Joazinho d’Orléans-Bragance, le prince Charles d’Angleterre, le prince Jean d’Orléans, le prince Albert II de Monaco, le prince Dom Duarte de Bragance, le prince Léka II d’Albanie,  et bien d’autres, sont depuis des années au chevet de la Terre, rongée par la déforestation à outrance, la pollution qui se développe, la destruction du parc maritime. En se réunissant autour du cacique Raoni à Bruxelles le 17 mai, le Gotha a démontré une nouvelle fois qu’il s’inscrivait dans un combat pour les générations futures, une vision à long terme qui fait pourtant défaut à certains grands dirigeants de ce monde. 

jean philippe chauvin.jpg« Aujourd’hui, il y a une urgence écologique : le dérèglement climatique inquiète ; l’artificialisation des terres progresse quand la déforestation et l’asséchement inconsidéré des zones humides se poursuivent et, parfois, s’accélèrent, y compris dans notre pays ». En rédigeant un manifeste intitulé, «La monarchie, une nécessité écologique », en mai 2015, Jean-Philippe Chauvin, un cadre du Groupe d’Action royaliste et professeur d’histoire, se fait l’écho d’une inquiétude qui parcourt les cours d’Europe, régnantes ou non. Un engagement en faveur de la cause environnementale qui est loin d’être un inconnu pour le Gotha ou chez les mouvements monarchistes. D’ailleurs, on doit au Parti populaire monarchique d’avoir été le premier à tirer la sonnette d’alarme au début des années 1980, avoir proposé au portugais une série de mesure en faveur de la défense de la Terre rejoignant ainsi les positions du prince Dom Duarte de Bragance. « L’environnement est l’une de mes batailles. Cette menace est l’un des aspect du mépris de l’homme envers la création divine » avait déclaré le prétendant au trône du Portugal en marge du sommet de la Terre organisé en 1992 à Rio de Janeiro.

«Je mène le combat pour préserver la bio-diversité de la grande forêt brésilienne »Au Brésil, le prince qui est à la pointe du combat contre la déforestation d’une des plus grand poumons de la planète et la protection des minorités indiennes qui y vivent, n’est nul autre que le Joãozinho d'Orléans-Bragance, né au sein du rameau Petropolis. Il avait pris la parole lors de ce sommet chamarré qui avait alors accouché de timides résolutions. La bataille est d’ailleurs loin d’être gagnée depuis que le nouveau président Jair Bolsonaro a multiplié les discours anti-environnementaux et qui a même supprimé le ministère qui était dédié à l’écologie, évoquant sa volonté de sortir de l’accord de Paris. Chez les Orléans-Bragance, le sujet divise. Le prétendant au trône , issue de la branche concurrente des Vassouras, Dom Bertrand est un climatosceptique qui ne croit pas au réchauffement climatique, fruit d’une propagande véhiculée par des « éco-terroristes anti-chrétiens » qu’il voue aux gémonies et qu’il a condamné à travers un livre initulé « Psicose Ambientalista – Os Bastidores do Ecoterrorismo para implantar uma Religião Ecológica Igualitária e Anticristã ».

2.jpgLe prince Jean d’Orléans a toujours « le goût de la nature et des grands espaces ». L’environnement est un crédo de tous les jours pour le comte de Paris à la tête d’un domaine forestier. Le prétendant au trône de France est un homme qui ne cache pas fibre écologique. Un combat de tous les jours qui le place au cœur des préoccupations pour 76% des français, selon un sondage daté de 2015. Une décennie auparavant, le descendant du roi Louis-Philippe Ier avait été sur les traces de son ancêtre, au plus fort de l’arctique norvégien afin de constater, déjà, la fonte des glaces. Il multiplie les expériences « attentif à la régénération des essences » et a mis en place « une gestion dynamique et respectueuse de l’écosystème ». « Je suis heureux que l’on comprenne enfin que nous devons gérer prudemment nos ressources naturelles » explique le prince Jean d’Orléans. « C’est deouis toujours l’état d’esprit des capétiens » n’hésitent-il pas à dire dans son livre aux français, paru en 2004. Et d’avenir écologique, le comte de Paris entend y jouer rôle non négligeable. « On ne peut nier la réalité du réchauffement climatique (…) et la France (doit) faire entendre sa voix dans les enceintes internationales », tout en précisant « qu’il faut se garder de toute idéologie et de tout excès » explique le prétendant au trône qui fourmille d’idées sur le sujet.

Et il n’est pas le seul. Jean d’Orléans s’est associé plus d’une fois au prince Albert II de Monaco qui rejoint la longue liste de ces monarques qui ont fait de la préservation des beautés naturelles de la Terre, une véritable croisade. En 2006, « Frappé par l’état d’extrême fragilité de la banquise » il a créé sa fondation « afin de répondre aux menaces préoccupantes qui pèsent sur l'environnement de notre planète et œuvrer pour la protection de l'environnement et la promotion du développement durable à l'échelle mondiale ». Il a pris la succession de son père Rainier III qui dénonçait de son vivant « une planète en danger, non pas en raison d’une menace immédiate mais en raison de l’inconséquence des hommes ». Le prince voit grand pour sa principauté qu’il entend être le moteur de l’écologie et de la protection des fonds marins. « J’ai un rapport fusionnel avec la mer. C’est dans mon héritage familial depuis le Prince Albert I, en passant par mon père le Prince Rainier. La mer a toujours été au coeur de nos préoccupations » expliquait-il à France 3 en septembre 2018. Le prince Leka d’Albanie s’est, quant à lui, lancé dans une lutte pour la protection des côtes albanaises meurtries par le tout béton et l’abandon de toute protection par Tirana.

3.jpg« Si vous avez résolu d’être écologiste, la raison vous impose d’être royaliste » surenchérit Jean-Philippe Chauvin qui tente de convaincre ses concitoyens que « l’avenir dure longtemps » avec le système monarchique à la pointe de la défense de l’environnement, de l’écologie intégrale. « L’écologie c’est transmettre comme finalement la Monarchie. C’est le respect de l’environnement dans l’ordre naturel » affirmait-il en 2016. Une litanie qui reste toujours d’actualité. Car aux avant-postes de ce combat aux dimensions colossales,  on trouve ni plus ni moins que le prince Charles d’Angleterre, prince de Galles. «Si nous n’agissons pas, alors nous sacrifierons la survie de nos petits-enfants à un profit à court terme » déclare l’héritier au trône qui en 1992 dénonçait le « cynisme » de certains pays en voie de développement et qui « se bat depuis des années contre les OGM susceptibles, selon lui, d'entraîner la pire catastrophe environnementale jamais encore survenue» écrivait à son propos France Dimanche dans un article qui lui était consacré en 2013. Le prince est un éco-guerrier en costume de tweed dont « l’obsession maniaco-dépressive en faveur du bio, des énergies alternatives est plus adaptée au programme d'un député vert qu'à celui d'un héritier du trône » s’était indigné le journal Daily Mail, agacé par les leçons de morales écolos du fils de « The Queen » et que nous rappelle encore le quotidien français. Il a fait de sa ferme de Cornouailles, un laboratoire à ciel ouvert et qui abrite des espèces végétales en voie de disparition. Le prince, qui n’hésite pas à parler environnement dès qu’il le peut,  prêche la coopération entre tous les états du Nord au Sud afin que « démocratie, environnement et développement » soit une réalité. Et la succession est assurée avec son fils le prince Harry qui a tenu en mars dernier « un discours très engagé sur le changement climatique ».

« Il faut absolument préserver les bio-équilibres » répète le prince Joãozino. Loin des déclarations très vernissées de quelques chefs d’états aux larmes de crocodiles,  assurément, en prenant fait et cause pour la défense de notre environnement, enjeu primordial pour la survie de la planète bleue, les princes, rois, reines de notre époque confirme tous les jours que « la monarchie, c’est définitivement l’écologie de la politique ».  

Copyright@FredericdeNatal

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