Et si la crise actuelle durcissait notre monde néolibéral sans la changer fondamentalement ?, par Yves Morel.

Source : https://www.politiquemagazine.fr/
Le pseudo-libéralisme français a vite retrouvé les vertus de l’étatisme – c’est-à-dire le contrôle étroit du citoyen repeint aux couleurs de la responsabilité sociétale. L’État se perpétue, qu’importe le pays.
À quoi ressemblera le monde après le grand chamboulement provoqué par la pandémie coronovirale ? En nos précédents articles, dans ces colonnes mêmes, nous nous sommes interrogés sur les changements majeurs que la crise actuelle pourrait provoquer dans notre société et notre système politique. Nous avons mis en avant le procès, découlant de cette crise, du néolibéralisme mondial, le renforcement du pouvoir de l’État, qui retrouve une manière de transcendance, la remise en question de notre mode de vie individualiste et hédoniste, et la nécessité d’une rupture d’avec un ordre politique et économique délétère et suranné.