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Éric Zemmour: «Ce que sont les écologistes français: verts à l’extérieur, rouges à l’intérieur».

Éric Zemmour. Jean-Christophe MARMARA

Source : https://www.lefigaro.fr/vox

L’engagement écologique des Verts s’arrête là où leurs convictions de gauche, voire d’extrême gauche, commencent.

Ils ont été les vainqueurs immodestes de ces municipales. Les Verts ont crevé les écrans de la soirée électorale du second tour des municipales. Rien de plus normal. D’abord leurs victoires à Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Besançon, etc., mais aussi leurs belles défaites à Lille ou à Toulouse, sont incontestables et spectaculaires. Par ailleurs, les médias ne s’intéressent qu’aux métropoles et le succès dans ces grandes villes vaut triomphe médiatique national.

On se souvient qu’en 2001, les seules conquêtes de Lyon et Paris avaient occulté la terrible défaite des socialistes sous Lionel Jospin alors premier ministre.À l’époque déjà – il y a vingt ans -, la gauche était plurielle ; mais les écologistes étaient la troisième roue d’un carrosse dont les rênes étaient entre les mains des socialistes. C’est cela qui a changé lors de ces municipales, comme un changement d’attelage: toujours l’union de la gauche, mais sous direction écologiste. Les Verts ont enfin réalisé leur rêve : faire aux socialistes ce que ceux-ci avaient fait aux communistes pendant les années 1970 et 1980, les remplacer comme patrons de la gauche.

C’est pourquoi les Verts sont une pastèque : verts à l’extérieur, rouges à l’intérieur. Et souvent rouge vif. L’engagement écologique des Verts s’arrête là où leurs convictions de gauche – et même d’extrême gauche – commencent : contre le CO2 mais contre le nucléaire, l’énergie la moins carbonée. Contre les expérimentations sur les animaux, mais pour les expérimentations sur l’homme que sont la PMA et la GPA pour tous. Pour les circuits courts, mais pour l’Europe qui multiplie les accords de libre-échange. Pour la protection de la planète, mais contre la protection des peuples envahis par l’immigration. Pour la défense de la nature, mais pour les éoliennes qui enlaidissent les paysages. L’écologie a été prise en main par l’extrême gauche depuis les années 1960 alors qu’elle était à l’origine une révolte de vieux conservateurs – voire réactionnaires – qui grognaient contre « le progrès ».

Chez les Verts, ont table ouverte toutes les minorités qui s’agitent depuis des décennies: féministes, antiracistes, LGBT, islamistes, racialistes, etc. Les Verts sont la mise en œuvre du modèle théorisé par Terra Nova il y a quelques années pour le PS : remplacer l’électorat populaire traditionnel français, parti au RN ou réfugié dans l’abstention, par l’alliance des bobos des métropoles, des jeunes femmes diplômées et de la jeunesse issue de l’immigration. C’est l’illustration du modèle grenoblois du maire écolo Éric Piolle: subventions aux associations, logement social pour les familles immigrées, tolérance à l’islam le plus vindicatif et laxisme face au trafic de drogue et la violence endémique qui l’accompagne.

Mais la victoire aux municipales ne vaut pas promesse de triomphe à la présidentielle. La présidentielle, c’est l’affaire de la nation et la dernière élection où les gens votent. Et les Verts détestent la monarchie républicaine. Ils veulent sauver la planète mais pas la nation.

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