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  • Sur le site de l'URBVM : Bilan de la crise Covid-19, par Julien Rémy.

    En ces temps de déconfinement, il nous parait nécessaire  de tirer un bilan objectif  de cette crise sanitaire. Car elle a révélé la catharsis systémique et l’empirisme nous impose d’en tirer les leçons.

    Force est de constater qu’au nom de la crise sanitaire  et de la sécurité, la république a  imposé des  mesures de surveillance généralisée et de restriction des libertés, des mesures sociales et économiques.

    De plus, le choix du confinement a comme conséquence la crise  économique qui tout comme la 1ère ne semble que très peu anticipée. Nos politiciens, qui n’ont comme unique vision politique que leurs réélections et  de rentrer dans les contraintes budgétaires de l’Europe, ne pourront proposer comme solutions que des sparadraps sur une jambe de bois.

    La république semblait en apparence avoir fait le choix de renoncer à sa souveraineté politique, mais la crise sanitaire révèle au grand public ses conséquences : la perte de notre souveraineté industrielle et sanitaire.

    En effet la pandémie est révélatrice d’une faillite structurelle et institutionnelle : le retard dans l’approvisionnement indispensable en matériels médicaux montre l’absurdité d’avoir renoncé à défendre notre tissu industriel.

    Le choix du libre-échange généralisé, avec en  parallèle, l’adoption d’une monnaie unique nocive pour notre compétitivité, a accentué le déclin de notre industrie, dans un monde toujours plus concurrentiel.

    L’URBVM avec la restauration nationale n’ont eu de cesse de critiquer les dérives d’une construction européenne dont la vision libérale à imposer aux états membre de renoncer à toute préférence nationale; ainsi que la budgétisation de la politique  républicaine coincé entre son quinquennat et l’Europe qui oblige une vision gestionnaire et comptable tristement court-termiste.

    L’injonction à réduire la dépense publique, avec le contrôle communautaire des budgets nationaux, a conduit la république  à des politiques d’austérité des dépenses de santé. Considéré comme l’un des meilleurs au monde il y a encore vingt ans, rappelons que 17.500 lits d’hospitalisation ont été fermés entre 2013 et 2018 dans l’hôpital public. On conduit également à l’abandon du stock stratégique de masques, qui se paie aujourd’hui par des dizaines de milliers de morts et des milliards d’euros de perte d’activité économique.

    Cette crise, si besoin était, a révélé toute la pertinence  de la défense des intérêts nationaux, et toute leur primauté.

    La crise actuelle est révélatrice des sujets tabous de notre société tels que la préférence nationale, la fermeture des frontières ou l’incurie de l’union européenne : ceux qui osent le dénoncer sont  marginalisés, quand ils ne sont  pas purement et simplement ramenés au fascisme.

    La politique républicaine à la remorque de l’Europe s’est bornée à une construction politico-juridique dépourvue de vision de long terme pour laquelle les responsables se cachent volontiers derrière le droit communautaire ou encore la Convention européenne des droits de l’homme.

    Le fiasco de la politique migratoire européenne s’est de nouveau reproduit à l’occasion de cette crise sanitaire, à l’exemple des vols de masques entre États membres aux pathétiques “sommets de la dernière chance”. Les pays du Nord se sont montrés réticents à concéder des sacrifices par solidarité avec le Sud, qui auraient notamment consisté en une mutualisation partielle des dettes publiques, considérant que ces pays ne méritaient pas un soutien de cette ampleur. L’accord obtenu, s’il représente bien un effort, demeure très éloigné de ce qui aurait été nécessaire, d’autant qu’il est d’ores et déjà acté qu’une nouvelle cure d’austérité succédera au plan de relance, engendrant toujours davantage de morts et de casse sociale, répétant les erreurs déjà commises après la crise de 2008.

    Le moment est donc venu d’acter l’échec de la république qui a abandonné sa souveraineté  pour des instances supranationale et de construire une politique adaptée à la réalité se concrétisant sur  un plan d’action industriel visant à notre indépendance industrielle et sanitaire. La mise en place de ce plan nécessite le long terme et de se soustraire aux promesses électorales dans le seul intérêt du bien commun.

    Ceci implique un fédérateur indépendant incarnant notre souveraineté  permettant une politique sur le long terme, qui mieux qu’un roi saurait incarner cet espoir !

    Plus que jamais l’Action Française s’accroît dans l’Ouest avec l’extension des sections actuelles et la création d’une nouvelle en cours sur Brest.
    Depuis deux ans, nos équipes se sont étoffés du fait de la fusion de la RN et de l’AF  permettant ainsi la réunification de plusieurs générations.
    Les groupes locaux déjà existants travaillent avec nous pour former leurs militants. Petit à petit se forme un maillage d’initiatives au service du bien commun.

    Cap sur le Camps Maxime Réal del Sarte  2020 !
    Le rôle de l’Action Française est de former des cadres nécessaires au redressement de la France, selon le quadrilatère  Maurrassien.
    L’université d’été 2020 est en cours de préparation, nous sommes actuellement en train de contacter nos intervenants et de recruter des bénévoles pour nous aider.
    https://www.actionfrancaise.net/2020/03/22/cmrds-2020/

    Comment nous aider ?
    Faites connaître notre université d’été autour de vous, inscrivez-vous, inscrivez vos enfants. Proposez-votre aide en cuisine, pour la logistique, la communication, ou les gardes d’enfants.
    Faites un don (déductible d’impôts) pour nous aider à financer la participation des étudiants à notre université d’été et pour investir dans de meilleurs outils de communication (matériel, achat d’espace publicitaire, impression de tracts, location de locaux pour des évènements).
    Nous vous remercions pour votre soutien.

  • L'industrie de défense française face aux risques informationnels, par Julien Rémy.

    Source : https://urbvm.fr/

    L’industrie de défense est un outil et un enjeu de stratégie nationale en France. Elle évolue en effet dans un milieu d’interdépendances complexes : entre réglementation américaine contraignante et souveraineté étatique, le secteur de l’armement français est tenu en formation serrée. De fait, ce dossier s’établit à partir de l’étude d’une bataille que se livrent industriels et grandes puissances à l’échelle internationale.

    À l’échelle globale, la France, troisième pays exportateur de matériel de guerre, est un acteur de proue du secteur dont la réussite à l’export ces dernières années (sous-marins en Australie, Rafale en Inde) n’a pas échappé à ses concurrents. En témoignent la condamnation d’Airbus pour corruption, la campagne malveillante contre Naval Group à l’œuvre en Australie, ainsi que la modification de la norme ITAR visant à la rendre plus contraignante entre 2019 et 2020.

    La menace d’une guerre de l’information planant sur les industriels français est indéniable : l’exportation du matériel de guerre Made in France se déroule dorénavant sous le feu des projecteurs. Ce rapport étudie d’abord les articulations contextuelles du secteur de l’armement afin de mettre en avant les enjeux de cette industrie stratégique pour la France. Il s’agit ensuite d’identifier, à travers une analyse de risque, les vulnérabilités du secteur à l’attaque par l’information. Cette évaluation est élaborée à partir d’une échelle d’impact basée sur des cas d’étude. L’objectif est de mettre en avant la marge de manœuvre dont dispose l’industrie de défense française pour se montrer plus résiliente face à ces risques. Les troisième, quatrième et cinquième partie sont consacrées à l’analyse des risques informationnels selon quatre catégories distinctes basée sur leur nature : juridique, humaine, réputationnelle et économique.

    Anna-Maria Bagnato, Sophie Casuccini Bonci, Hippolyte Chanteur, Paul-Erwan De Buttler, Gauthier Larivière,

    Morgane Le Coguic, Manon Lemercier, Sarah Maréchal

    Source : https://infoguerre.fr/2020/06/lindustrie-de-defense-francaise-face-aux-risques-informationnels/

    Lire le PDF : IndustriesdeDéfenserisquesinformationnels

  • Éditorial essais de septembre : le monde d’avant n’aura pas lieu, par Rémi Lélian.

    © Maria Teneva – Unsplash

    Le monde d’avant n’aura pas lieu, ni celui de demain d’ailleurs ; pour la raison que ni l’un ni l’autre n’existent autrement que dans la représentation fantasmatique que nous en avons et qui nous fait regretter l’un et craindre l’autre. Regretter quoi d’ailleurs ?

    8.jpgOn ne sache pas que la vie fût si belle avant, qu’elle fût mieux, enviable, désirable, qu’elle fût la vie quand nous n’en posséderions plus désormais qu’une prétendue contrefaçon. La vie en somme, à quelque époque qu’on la retrouve ici-bas c’est surtout beaucoup de douleurs, de choses ratées, et d’obstination pour rien, et la grâce parfois d’y échapper un peu… par erreur. Car si c’est un truisme philosophique que de dire que le passé n’existe pas ni non plus le futur, qu’il est passé pour toujours et que l’autre, déjeté, n’arrive jamais, le monde, lui, existe vu qu’on s’y cogne.

    Et ce monde on ne peut pas dire qu’il soit si digne d’être aimé que ça, qu’il soit notre élément et qu’à condition de nous y conformer on puisse l’habiter sans souffrir. Au contraire, il déraille de partout, s’épuise, gémit et gronde, nous tue pour nous survivre et périra à son tour quand nous ne serons déjà plus là depuis longtemps, mais depuis bien moins longtemps, semble-t-il, que ceux qui nous ont précédés et qui sont déjà morts pour toujours ici-bas. Quant au monde de demain, on a raison de le craindre, mais non parce qu’il nous offrirait un supplément d’apocalypse, parce qu’il sera le monde et qu’on y souffrira avec ou sans QR Code, avec ou sans épidémie, qu’on se fracassera contre ses limites perpétuellement étendues et perpétuellement limitées, et que même convaincus de notre liberté nous n’en demeurerons pas moins ses esclaves.

    On pourrait alors se rassurer à la façon d’un néo-hippie tout droit sorti des années quatre-vingt-dix et nous dire que seul importe le présent et qu’il faut en profiter – carpe diem ! Mais c’est bien à cause du présent que nous ne nous illusionnons pas sur le passé et que nous appréhendons l’avenir selon des formules terrifiantes, que nous savons la nostalgie menteuse et l’espérance en des lendemains qui chantent toujours coupable et bonne pour le peloton d’exécution, si bien que la sagesse pour nous consiste à refuser de placer le monde par-dessus tout – quel que soit le monde dont on parle, qu’il fût blanc ou noir, celui d’avant ou celui d’après, celui qu’on aime ou qui nous déplaît, celui qu’on feint de désirer et celui qu’on fait advenir réellement – quoi qu’on en dise…

    Alors certes, le présent, lui, existe puisqu’il nous éprouve, et par lui c’est le monde qui nous ronge et la bêtise et le mal qui nous contraignent à placer en celui-ci nos seules perspectives selon l’imagination qui nous trompe toujours au moins trois fois : en avant et en arrière mais d’abord en face. On aura alors sûrement vraiment grandi moralement et spirituellement quand chaque être humain sera enfin capable d’accepter qu’on désire le futur et qu’on regrette le passé parce qu’ils sont des mensonges, pour la raison qu’on supporte difficilement le présent qui résume la vérité du passé et du futur dans la souffrance ; présent néanmoins aimable à la seule condition qu’il nous délivre de la recherche du bonheur, du monde d’avant et de celui d’après qui ne pourront jamais être autre chose que le monde ici-bas. En d’autres termes, on ne souhaite ni le monde d’avant, ni le monde d’après, on endure ce monde-ci, on pleure sur ceux qui s’y trouvent heureux puisque par là ils en souffrent plus encore, en espérant de toutes ses forces que derrière ses limites abjectes quelque chose puisse le crever d’en haut.

  • Le coût des 30 km/h en ville ? Plus de 20 milliards par an, par Rémy PRUD'HOMME (Economiste).

    OPINION. Alors que de plus en plus de villes (à commencer par Paris) envisagent de passer la limitation pour les véhicules en zone urbaine de 50 km/h à 30 km/h, l'économiste Rémy Prud'homme propose de mettre cette décision dans la balance : les gains potentiels amortissent-ils les coûts ?

    7.jpgDans les zones urbaines, la vitesse maximale des voitures était fixée à 50 km/h. Un nombre croissant de grandes agglomérations, à commencer par Paris, entendent abaisser cette vitesse à 30 km/h. La Loi d’Orientation sur les Transports Intérieurs fait obligation à ceux qui veulent faire des investissements ou prendre des décisions de procéder préalablement à des analyses coûts-bénéfices. Nos édiles ont mieux à faire qu’à respecter les lois, et se fichent de celle ci comme de l’an quarante. Essayons d’esquisser ce que pourraient être une telle analyse des 30 km/h.

    La vitesse moyenne des déplacements automobiles en zone urbaine est actuellement de 29 km/h. L’abaissement de la vitesse maximale de 50 km/h à 30 km/h va réduire cette vitesse. Pas de 20 km/h bien sûr. Tous ceux qui roulent actuellement à moins de 30 km/h, par prudence ou par embouteillage, ne seront pas affectés. On sait qu’à des vitesses élevées, une baisse de 10 km/h de la vitesse maximale autorisée engendre une baisse de la vitesse moyenne d’environ 3 km/h. Retenons cet ordre de grandeur. Il signifie que dans les agglomérations la vitesse moyenne va passer de 29 km/h à 23 km/h.

    Du côté des bénéfices, ce ralentissement a un double effet. Il réduit le bruit de la circulation, qui provient surtout surtout du bruit des autobus, des camions et des motos, mais n’en est pas moins très désirable. Il réduit aussi le risque d’accident, mais celui-ci provient surtout de vitesses supérieures à 50 km/h, et il concerne davantage les motos que les voitures.

    Du côté des coûts, il faut considérer la consommation de carburant, la pollution et les pertes de temps. On connait depuis longtemps l’équation de la courbe de consommation de carburant en fonction de la vitesse - qui est aussi celle des rejets de CO2 et de polluants. Elle a la forme d’un V aplati. A une vitesse faible, consommation et rejets au km parcouru sont élevés (à la vitesse zéro, ils sont infinis). Lorsque la vitesse augmente, ces rejets diminuent. Ils sont minimaux pour des vitesses de 50 à 70 km/h. Ils augmentent ensuite avec la vitesse, et sont de nouveau élevés lorsqu’elle atteint 120 km/h. La mesure proposée a donc nécessairement pour effet d’augmenter, pas de diminuer, la consommation de carburant et les rejets polluants des véhicules. De combien [i]? D’environ 3%. L’impact sur la surconsommation de carburant est réel mais relativement modeste (environ 240 millions d’euros), il en va de même pour la surproduction de CO2 (environ 0,2 millions de tonnes), et pour l’augmentation d’une pollution déjà très réduite.

    Le principal coût concerne les pertes de temps. Pour un trajet donné, rouler moins vite, c’est mettre plus de temps. M. de la Palice, sinon tous nos élus, avait compris cela il y a belle lurette. Réduire la vitesse, c’est augmenter le temps de transport de millions de Français. C’est leur infliger une punition qui a un coût que l’on peut grossièrement évaluer. Les agglomérations de plus de 100 000 habitants regroupent environ 27 millions de Français (de plus de six ans). Les deux-tiers d’entre eux se déplacent en automobile (en France, pas à Paris !). Ils font en moyenne 25 km par jour en transports locaux, sans compter leurs déplacements longs, à une vitesse de 29 km/h. Ils passent donc - perdent diront beaucoup d’entre eux - 52 minutes par jour à se déplacer. Soit au total 5,6 milliards d’heures - chaque année.

    On a vu que le temps de transport quotidien va passer de 52 minutes à 65 minutes, une augmentation de 25%. Soit au total 7,1 milliards d’heures par an. La mesure analysée engendre donc une perte de temps de 1,5 milliards d’heures. Qu’on ne dise pas que les automobilistes pourraient abandonner leur voiture pour les transports publics : ils perdraient encore plus de temps. Mesurée de l’origine à la destination, la vitesse des déplacements en transport collectif est à peu près le double de ce qu’elle est en automobile.

    Le ministère des Transports, qui a longuement étudié la valeur du temps dans les transports, propose de la chiffrer à 14,4 euros de l’heure. Le coût des pertes de temps pour la société causé par les 30 km/h peut donc être estimé à environ 21 milliards d’euros par an.

    Ce chiffre est à prendre avec prudence. Certains des paramètres utilisés, comme par exemple la longueur des déplacements, reposent sur les résultats d’une enquête un peu ancienne (2008), ou sur des hypothèses discutables, et pourraient être améliorés. Mais ce chiffre est très probablement une prudente sous-estimation, pour plusieurs raisons. Il ne prend pas en compte le coût de la congestion accrue que la mesure va engendrer. Il ignore le coût du ralentissement dont vont souffrir les camions, moins nombreux que les voitures, mais avec une valeur du temps bien plus élevée. Il n’évalue pas la baisse de productivité due au rétrécissement des marchés de l’emploi.

    Il faut mettre ce coût en perspective. Il représente plus de deux fois le budget annuel de la Justice (y compris les prisons). La nécessité d’augmenter le budget de ce service public largement reconnu comme essentiel et comme calamiteux nous est répétée quotidiennement. Mais, nous dit-on aussi, il n’y a pas de ressources pour cela - alors qu’il y en a, et beaucoup plus, pour embêter les automobilistes. L’analyse coûts-bénéfices, ça sert à éclairer ce genre de choix.

     

    [i] Le ministère des Transports donne la consommation de carburant (C) en fonction de la vitesse (V) : C=0,1381-2,34*10-3*V+1,6*10-5*V2 qui permet de calculer la consommation pour les vitesses de 29 km/h et de 23 km/h, et de voir que la consommation à 23 km/h est supérieure de 2,8% à la consommation à 29 km/.

    On calcule la consommation de carburant dans les agglomération en multipliant leur population (27M) par la part des déplacements automobiles (66%) par le kilométrage quotidien (25 km) en divisant par le nombre moyen de voyageurs par voiture (2) et en multipliant par le nombre de jours (365) et par la consommation carburant par km (0,07). On obtient 5,7 milliards de litres, soit à 1,4€/litres 7,8 milliards d’euros. L’augmentation de 3% induite par la mesure étudiée implique une augmentation de la consommation de carburant de 170 M de litres, à un surcoût pour les utilisateurs de 240 M€, et une augmentation des rejets de CO2 de 0,17 M de tonnes.

    Source : https://frontpopulaire.fr/

  • CHU de Nantes, plus de 100 lits fermés en pleine crise sanitaire !, par Julien Rémy.

    L’URBVM dénonce l’incurie du gouvernement qui faute d’avoir prévu assez de lits en réanimation, préfère le choix du couvre-feu. Ce choix aura un coût social et économique beaucoup plus dramatique ! Ainsi au CHU de Nantes, une centaine de lits ont été fermés en pleine crise sanitaire.

    Début octobre, deux lits ont fermé en réanimation pédiatrique (sur les douze que compte la région entière), dix en neurochirurgie fin septembre, 24 à l’Ehpad de Pirmil (fermés entre fin 2019 et septembre 2020) et encore 66 autres à l’Ehpad de La Seilleraye en 2019, deux établissements gérés par le CHU. « Ces 66 chambres doubles y ont été transformées en chambres simples « . C’est tout bonnement impensable, l’URBVM soutient le personnel entré en grève illimitée et demande à l’ensemble des élus de tout bord politiques, de faire pression sur le gouvernement pour que la république retrouve un peu de bon sens !

    14 services sont en grève depuis lundi dernier, il s’agit notamment des services d’urologie, de néphrologie, de dermatologie et d’hématologie.

    Le personnel du CHU réclame la création de 3 postes d’aide soignantes de nuit supplémentaires, 1 poste d’infirmier et un poste d’agent de service hospitalier.

    Le syndicat demande également le remplacement de tous les départs à la retraite et des arrêts maladie, quel que soit le grade et dénonce un fonctionnement des services à flux tendu et l’épuisement des personnels. « Dans un service de soins on ne peut plus se permettre d’avoir un arrêt parce que toute la charge de travail retombe sur les autres collègues. Conséquence, en réanimation pédiatrie, ils ont fermé deux lits parce qu’il y a dix infirmières en arrêt ».

    Source : https://urbvm.fr/

  • Samuel Paty persona non grata à l’IEP Strasbourg, par Rémy Mahoudeaux.

    La direction de Sciences Po Strasbourg a censuré ses élèves sur le choix d’un nom de baptême de leur promotion en modifiant les règles de désignation. Avant d’entamer le processus, elle avait recommandé de choisir une femme plutôt qu’un homme, afin d’alterner les sexes, mais sans que ce soit une obligation. 

    5.jpgAprès quelques tergiversations ayant retardé la publication des résultats du premier tour, le nom de était parvenu en tête du scrutin. Elle a alors décidé que seules des femmes pourraient être qualifiées pour le second tour. Ce n’est pas du goût de l’UNI, qui dénonce l’islamo-gauchisme latent mis en évidence par ce tour de passe-passe : ils ont sauvagement rebaptisé un amphithéâtre au nom de l’enseignant décapité. Est-il besoin de dire que le directeur de l’IEP alsacien, Jean-Philippe Heurtin, a signé la tribune – pétition « Vidal : Démission ! » publiée par Le Monde du 19 février ?

    Les enfants trop gâtés ou capricieux qui modifient les règles du jeu parce qu’ils perçoivent qu’ils sont en train de perdre, ça existe et c’est horripilant. Mais il n’y a pas de règle de désignation absolue ou universelle pour le choix d’un nom de baptême de promotion. Afin d’être exemplaire, il convient de choisir une personne inspirante et assez consensuelle parmi les élèves, tout en échappant au fade plus grand commun dénominateur. Et il vaudrait mieux a priori respecter le choix des élèves : c’est leur promotion.

    Bien sûr, chacun peut s’interroger sur l’opportunité de faire d’une victime une sorte de modèle. Oui, Samuel Paty a fait son travail en illustrant son cours d’instruction civique sur la liberté d’expression en montrant des caricatures de Mahomet. Il l’a fait avec tact en invitant ceux qui pensaient pouvoir être gênés à détourner leurs regards. Les mensonges d’une élève musulmane absente qui a déformé la restitution de cette leçon et la réaction vindicative de son père ne pouvaient qu’être confortés par les tenants d’un islam politique prompt à la surenchère victimaire et les lâchetés de l’Éducation nationale. Après le temps des menaces est venu celui de l’escalade, jusqu’à la décapitation par un islamiste en lien avec ce père.

    Nos institutions judiciaires font en général peu de cas des victimes, préférant favoriser la chimérique réinsertion des gentils délinquants. Mais avec l’ubuesque médaille pour les victimes du terrorisme instituée par François Hollande, se faire égorger par un djihadiste est devenu un acte que la République peut honorer. C’est paradoxal, mais c’est inepte d’inventer un mérite exceptionnel à ceux qui subissent des violences atroces que l’État n’a pas su empêcher. Le mérite passif, ça choque, nonobstant le respect dû aux morts.

    Pour la promotion 1953-1955, la Straß de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr avait préféré « Ceux de Ðiện Biên Phủ » à un simple « Ðiện Biên Phủ ». Il est plus pertinent d’honorer des hommes dont le courage et l’abnégation forcent l’admiration qu’une amère défaite. Mais faut-il servilement se conformer au détestable politiquement correct ? Qu’il soit permis de déplorer l’imbroglio avec le général Loustaunau-Lacau, jugé in fine indigne de donner son nom à la promotion 2016-2019 de l’ESM : il eût été pertinent de s’assurer au préalable de la parfaite adéquation de sa biographie avec les canons de notre époque arrogante et bien prompte à déboulonner les statues au gré de normes nouvelles.

    Mais s’il faut faire le ménage, qu’il soit porté à la connaissance des autorités militaires que la promotion 1970-1972 de l’ESM honore un général condamné pour “désertion” en 1940 et qui s’est rendu indirectement complice du massacre des harkis en bradant l’indépendance de l’Algérie à des voyous. Je sais, ce n’est pas beau de balancer …Je sais, ce n’est pas beau de balancer…

     

    Rémy Mahoudeaux

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • L’éducation nationale prise au piège de l’identité de genre, par Rémy Mahoudeaux.

    Eric Zemmour dénonce la complaisance de Blanquer vis à vis de cette idéologie

    Les maltraitances infligées aux enfants font couler de l’encre et du pixel, entre la remise du rapport de la à l’Eglise catholique et l’intervention musclée d’Éric Zemmour au micro d’Europe 1

    4.jpgIl n’a pas hésité à comparer la prescription, à des enfants qualifiés de transgenres, de bloqueurs de puberté aux expériences du tristement célèbre docteur Josef Mengele, qui se servait de déportés comme d’un matériau d’expérience médicale. Il dénonce, en outre, la complaisance du ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, dont la circulaire ouvre la boîte de Pandore : l’Éducation nationale qui se veut plus inclusive tentera de s’adapter aux désirs de l’enfant en matière d’identité/désignation (prénoms/pronoms), de vêtements et d’usage des lieux dits d’intimité (toilettes, vestiaires, internats).

    Bien sûr, Éric Zemmour ne vise que ceux qui promeuvent des médications précoces aux enfants. Blanquer serait selon Zemmour celui qui leur ouvre la porte.

    L’usage des bloqueurs de puberté a pour objectif d’inhiber, de minimiser l’expression des marqueurs physiologiques liés au sexe, à l’adolescence. Le principe sous-jacent est qu’une fille qui se sentirait garçon souffrirait du développement de sa poitrine et de l’apparition de ses règles ou qu’un garçon qui, à l’inverse, se sentirait fille déplorerait une trop abondante pilosité, une voix grave ou l’apparition d’une pomme d’Adam. Les traitements de réassignation (chirurgie) ultérieurs deviennent, de fait, moins invasifs, moins lourds quand la puberté a été bloquée. Mais l’usage de ces médicaments est dangereux et présente des effets secondaires sérieux et nombreux. Des médecins demandent l’arrêt de toutes ces thérapies. Bien sûr, les tenants du présentent ces traitements comme un simple bouton « pause » sans autre effet que celui recherché.

    Il serait tellement plus sage d’écouter la voix du bon sens, incarnée par Marie-Estelle Dupont au micro de . Oui, prendre trop au sérieux la parole d’un enfant perturbé relève de la maltraitance. Il est temps que les adultes deviennent responsables. Et que le ministère de l’Éducation nationale redevienne celui de l’instruction publique.

     

  • Sur le site de l'URBVM : penser national consommer local, par Julien Rémy.

    Source : https://urbvm.fr/

    L’URBVM informe ses lecteurs qu’à l’initiative de la chambre de commerce et d’industrie  715 boutiques du département se sont inscrites sur la plateforme «Ma ville, mon shopping» celle-ci va dans notre sens « consommer local penser national ». Nous soutenons cette initiative qui permet de soutenir les circuits courts.

    Selon la CCI, quelque 7.300 références sont actuellement disponibles sur cette «market place», mise au point par La Poste. Les boutiques de prêt-à-porter y sont pour l’instant majoritairement représentées mais l’objectif est de proposer une offre exhaustive. Des services pourraient également être proposés. En attendant, la plateforme évolue quotidiennement : un mode de recherche par type de produits vient par exemple d’être ajouté.

    Nous insistons sur le fait que consommer local ceux sont des emplois maintenu et soutien notre tissu social.

  • Réforme Peillon en général, réforme des programmes d'Histoire en particulier : ”On va déboussoler les élèves encore un p

    ecole-en-danger.JPGSoyons sérieux, parlons franc, et disons les choses comme elles sont, et non comme le ministre nous les "vend"...

    La "réforme" (réformette est plus juste...) de Vincent Peillon "n'ajoutera pas une heure de cours, mais des activités périscolaires. Au lieu de renforcer les savoirs fondamentaux si nécesaires" (Clotilde Hamon). Et, pour Jean- Rémi Girard, du syndicat SNALC (Syndicat National des Lycées et Collèges), "Les élèves passeront plus de temps à l'école sans gagner une seule heure de cours !".

    Le Snalc a demandé - en vain... - un retour aux 26 heures de cours, comme avant la suppression des cours le samedi matin, et constate : "...il n'y a pas de retour à la semaine de quatre jours et demi, c'est un tour de passe-passe...".

    Clotilde Hamon a fait le calcul : trois heures de cours en plus le mercredi matin, trois heures de cours en moins dans la semaine, remplacés par des "activités périscolaires" : en clair, comme dans un bon vieux système totalitaire, l'Etat "s'occupera" de vos enfants, rien de tel pour les façonner à sa guise, et à leur insu...

    Or, poursuit Clotilde Hamon - interprète en ceci de l'immense majorité des parents d'élèves et des citoyens de bon sens... - "les élève sont besoin de plus d'heures de cours dans les disciplines fondamentales au primaire, avec des méthodes pédagogiques efficaces" (par exemple, pour l'apprentissage de la lecture, la fameuse méthode syllabique Boscher, et non la catastrophique "méthode globale", ou le non moins catastrophique "mix" des deux (dans le jargon des technocrates du Ministère...).

    Du reste, ces fameuses "activités périscolaires" ont été organisées en catastrophe : deux tranches de 15h à 16h30, le mardi et le vendredi, pour tous, du nord au sud (centralisme oblige). Les besoins en "formateurs" (!) sont donc concentrés au même moment pour tout le monde !... En pratique, les journées allégées laisseront les enfants, certes, "dans" l'école, mais la majeure partie des activités proposées ressemblera à des "bouche-trous" (danse, dessin, multimédias, et même "jeux de société", ateliers de tri sélectif (re "!") et, ô Vincent Peillon !, activités "autour du vivre ensemble et de la citoyenneté pour s'interroger sur les préjugés, les clichés filles/garçons" : quand on vous le disait, que l'Etat (le Système, la République idéologique) allait "s'occuper" de vos enfants, pour façonner leur esprit à son gré, comme dans tout régime totalitaire qui se respecte...

    A l'échelle nationale, on s'en doute, il s'agit bien là d'une "usine à gaz". "Administrativement, c'est sous contrôle", affirme pourtant, sans rire, l'adjointe au Maire de Paris chargée de la vie scolaire, Colombe Brossel. A la base (professeurs et Chefs d'établissements) on voit d'un très mauvais oeil la transformation de l'école en "centre aéré" (parlons clair...) deux jours par semaine, à partir de 15 heures, alors que tant d'heures manquent pour les disciplines fondamentales...

    Terminons ce rapide tour d'horizon en écoutant le toujours excellent Franck Ferrand : un peu - beaucoup - de bon sens, ouf, on respire... 

  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (12)...

    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

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    12 : Sur la "grande générosité" de Pierre Chauvet, Président de l'URP...

     

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    Dans un "groupe privé", cette rare photo de Pierre de Pierre Chauvet, à Saint Rémy de Provence, sur la tombe de Léon Daudet, le 6 septembre 1986 : à sa gauche, Pierre Pujo, François Léger, Michel Fromentoux...

    Louis J., un ami de ce groupe, "commente" ainsi cette photo  : "...en effet, Pierre Chauvet était unanimement respecté. Il était en outre d'une grande générosité..."

    Cette juste remarque me donne l'occasion de lui répondre, en donnant un exemple concret de la grande générosité de Pierre Chauvet, qui vivait réellement "l'amitié d'Action française", qui la pratiquait, la prêchait par l'exemple...

    François Kolia

    Louis J.
     
    Un exemple très concret de cette "grande générosité".
    J'ai commencé les travaux de reconstruction de notre maison familiale, qui tombait en ruine, le 1er septembre 83. Papa est mort le 10 novembre suivant; Maman restait seule, j'étais alors en poste à Beauvais (Académie d'Amiens) et ne revenais que pour les vacances (pas de TGV à l'époque !).
    Par pure amitié pour nous (Papa était Camelot, comme son père, et Maman ne manquait jamais une activité d'AF) Chauvet est venu tous les mercredis matin, jusqu'à la fin juin, pour tenir une réunion de chantier avec les trois entreprises (maçonnerie, plomberie, électricité) et restait plus de deux heures à chaque fois.
    Le tout sans rien nous demander, bien sûr.

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    Ici, nous sommes à Clermont-Ferrand, en octobre 79 : Pierre Chauvet est à l'extrême droite, "Lavo" (Jean Lavoëgie, Secrétaire général de l'URP) est assis au fond, derrière moi, avec ses lunettes et "clope au bec"; à ma droite, on ne voit qu'à moitié le Nantais Yves de Bouville...

    Et, pour finir, et achever la façade, il m'a offert, de la carrière dont il était propriétaire à Cassis, une magnifique "pierre de Cassis" de cinq mètres de long, un mètre de haut et vingt centimètres d'épaisseur.
    Royal, non ?
    Voilà jusqu'où s'étendait "l'amitié d'Af", pour lui.
    Le patron du restaurant "Le Caribou" nous a dit un jour "Chauvet, c'était un Seigneur!".
    En tout cas, sans lui, ma maison aujourd'hui ne serait pas ce qu'elle est : merci, "monsieur Chauvet".
     
     
    François Davin,
    Blogmestre de lafautearousseau

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    Montmajour : Pierre Chauvet ouvre l'un des trois Rassemblements qui s'y sont tenus...

    À ses côtés, Maurice CHARTRON qui fut président de la fédération royaliste lyonnaise et le colonel Marcel BORIUS, président de la fédération royaliste Midi Pyrénées...

  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (28)...

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    28 (2/2) : 2009, 2010 deux  exemples (partiels) de nos Réunions de rentrée...

    2. Celle de 2010 aux Baux, aux pieds du château, tout à côté du lieu des Rassemblements... (vidéo 26'26")

    Cette très courte vidéo vient donc après celle de la semaine passée, qui vous montrait un peu de notre réunion de rentrée à Montmajour, en 2009 (ensuite, la réunion de travail eut lieu à Fontvieille, mais elle ne fut pas filmée : ici non plus, la réunion de travail, toujours à Fontvieille, dans la Salle paroissiale gérée par Madame... Dieu - cela ne s'invente pas ! - n'a pas été filmée).

    L'année précédente (en 2008) nous étions allés à Maillane et Saint Rémy, sur les traces de Mistral et de Léon Daudet.

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    Cette année-là, nous avions décidé d'aller sur les lieux même du Rassemblement des Baux. Un petit monument, injustement méconnu du grand public, se trouve un peu à l'intérieur des terres : il s'agit de la stèle dite des Tremaïe, désinence grecque (Caïe Maïé) du nom latin Caius Marius, celui-là même qui, en 102 avant Jésus-Christ, écrasa dans la région les Cimbres et les Teutons, sauvant Rome et la Civilisation. Cette stèle domine une minuscule église (ci dessus) et elle représente le Consul triomphant - Caius Marius - entouré de deux femmes : la sienne, Julia (tante de Jules César) et la prophétesse syrienne Marthe, qui lui avait prédit la victoire, alors que tout paraissait contraire à Rome (ci dessous)... D'où le nom latin de "Tres Marii imagines" (trois images de Marius), qui donne en grec Tremaïé...

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    Comme nous voulions chaque année changer de lieu, pour éviter la routine, il nous fallait trouver un endroit nouveau à chaque fois. Or, en 1995, Chauvet nous avait quitté (dans les années 90) et notre nouveau Président était Jean Arnaud. Il me demanda de parler aux Baux, et je choisis de prononcer, non pas encore un discours (j'en avais fait pas mal depuis que Chauvet et Lavo m'avaient demandé de passer à la Tribune chaque année, à partir de 81) mais plutôt une évocation de ce qui s'était passé là, aux Baux : ce gigantesque affrontement entre la Civilisation et la Barbarie, d'où la Civilisation - que tout donnait perdante - sortit finalement triomphante.

    Je vous donnerai la semaine prochaine la vidéo intégrale de cette courte évocation (14'35") dont le son n'est malheureusement pas très bon (trop "sourd", mais on arrive à suivre, malgré tout).

    Après cette évocation, plusieurs personnes du public, et plusieurs amis, sont venus me voir pour me dire qu'ils ne connaissaient pas très bien cette histoire, et qu'ils aimeraient en savoir plus.

    J'ai donc rédigé à leur intention un récit assez complet, et j'en ai profité pour l'intégrer à mes Éphémérides (Éphéméride du 17 janvier). Puis, bien des années après, j'ai proposé, puisque nous allions aux Baux, de raconter la même histoire, mais "in situ", cette fois, et, surtout plus longue (un peu plus du double de temps), ce qui me permettait forcément de donner beaucoup plus de précisons, détails et informations... 

  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (27)...

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    27 (1/2) : 2009, 2010, deux exemples (partiels) de nos Réunions de rentrée...

    1. Celle de 2009 à Montmajour, sur les lieux même des trois premiers Rassemblements (durée : 11'12)...

    Dans les livraisons 20 à 25 de ces Documents, j'ai raconté comment, au début, nos réunions de rentrée se tenaient à Roquevaire, au caveau familial des Maurras, début septembre; puis, comment et pourquoi ces réunions furent déplacées, à la fois dans le temps (pour finir, le dernier samedi de septembre) et dans l'espace (pour se tenir dans les Alpilles, la Vendée provençale, les lieux de nos Rassemblements royalistes).

    Voici - avec la courte vidéo en fin de note - un premier exemple de ce que furent ces réunions de rentrée "nouvelle manière" : nous sommes en septembre 2009, et nous sommes revenus, symboliquement, à l'Abbaye de Montmajour, et sur les lieux mêmes où se sont tenus les trois premiers Rassemblements royalistes (en 69, 70 et 71; le quatrième se tenant à Saint-Martin-de-Crau, puis, tous les autres, aux Baux-de-Provence...)

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    la Tour dit de Pons de l'Orme (XIVème siècle) et, dessous, sa plate-forme supérieure, d'où l'on domine tout le paysage, à 360° : c'est l'origine du nom du lieu, Montmajour, le mont "majeur", d'où l'on domine toute la plaine...

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    jusqu'à la minute 1'19, on attend les derniers inscrits : on reconnaît, entre autres, Guy Brocard, Albert et Roselyne Motte (actuellement notre couple doyen de l'URP), Henri Bec, les Lesteven (sur Franck, voir nos livraisons 17 mais aussi 5 et 6), mon frère Jacques, les Lapeyrouse (dont je parlerai bientôt, Hubert nous ayant quitté beaucoup trop tôt...), les Hueber, Auguste Berret...

    de la minute 1'19 à 6'45, nous restons dehors, devant l'entrée principale de la grande et magnifique Tour de Pons de l'Orme (XIVème siècle). Je rappelle notre réunion de l'année précédente, à Saint Rémy et Maillane, chez nos amis les M. dont la maison jouxte celle de Mistral; et pourquoi nous tenons à nous ressourcer, régulièrement, aux racines de notre Histoire...

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    à partir de la minute 6'45, nous entrons dans le bâtiment, en restant dans les parties basses (cloître, réfectoire...); j'en profite (mais ce n'est pas filmé ici) pour rappeler, en réponse à une question, comment fut inventé l'art "ogival" (improprement appelé "gothique", terme méprisant inventé à la Renaissance) : ce n'est pas la croisée d'ogives, connue depuis bien longtemps, qui caractérise cet art nouveau, par rapport à l'art roman. C'est que l'art roman (une pure merveille) faisait porter l'intégralité du poids énorme des parties hautes sur les murs, qui étaient donc, au sens littéral du terme, des "murs porteurs" et ne pouvaient ni monter très haut, ni être percés de trop d'ouvertures; l'intuition géniale de Suger et des siens fut de transférer l'essentiel de l'énorme poids des parties hautes des bâtiments sur les piliers : les murs, n'étant plus, littéralement, "porteurs", pouvaient donc monter bien plus haut (presque 48 mètres à Beauvais; à Montmajour, on arrive à près de 25, ce qui n'est déjà pas mal, photo ci dessus...)...

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    C'est devant ces arcades de l'esplanade, à gauche, que Pierre Debray parla de la Royauté, "flèche du progrès"...

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    enfin, à partir de la minute 9'41, et jusqu'à la fin, nous nous rendons sur l'esplanade haute (ci dessus), au pied de ce qui devait être la nouvelle Abbaye et dont les travaux ont été interrompus par la Révolution, pour ne jamais reprendre... Il y a donc, en fait, deux abbayes à Montmajour : celle du Moyen-Âge, superbe édifice, et celle qui n'est pas du tout une ruine, comme le croient certains, mais qui reste (et, peut-être pour toujours...) un monument inachevé. Lors de nos premiers Rassemblements, je ne sais plus quel journaliste bas de plafond, et, en tout cas, inculte, avait écrit - pour se moquer de nous - "les royalistes se réunissent dans des ruines !" : il se croyait peut-être drôle, peut-être même - qui sait ? - spirituel; il montrait simplement l'étendue abyssale de son inculture, dont seule les profondeurs des océans donnent une idée : tout en-bas, tout au fond, à côté du Titanic...

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    Voici donc la vidéo de notre réunion de rentrée, qui ne montre que notre passage par Montmajour; la réunion elle-même, à Fontvieille, n'a pas été filmée...:

     

  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (10)...

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    10 : Pierre Navarranne, Président de la Section de Toulon (et du Var) de l'URP...

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    "Je ne me suis jamais disputé une seule fois avec Maurras", disait Léon Daudet. Il y a des gens, ainsi, dont on ne garde, vraiment, que de bons souvenirs, et à l'évocation desquels aucun nuage d'aucune sorte ne reste attaché. Notre ami Pierre Navarranne est de ceux-là...

    Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (4)...).

    Voici une photo de lui, le montrant à Roquevaire, devant le caveau de la famille Maurras, en train de réciter La prière de la fin.

    Nous avions l'habitude, que nous n'avons changée que fort tard, de commencer l'année aux premiers jours de septembre, en nous réunissant à Roquevaire (et, pour ceux qui le pouvaient, à Saint Rémy, sur la tombe de Daudet), et cette rencontre marquait, de fait, la fin de la période de dispersion estivale, et nos retrouvailles militantes... 

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    Pierre Navarranne lisait souvent, à cette occasion, La prière de la fin, et je récitais, après lui, le Je vous salue Marie, traduit en provençal par Maurras :

    Te salude Marìo, pleno de gràci,
    Lou Segne Mèstre es emé tu.
    Benesido siés entre tóuti li femo,
    E benesi lou fru dóu vèntre tiéu, Jèsus.
    Santo Marìo,
    Maire de Diéu,
    Prego per nàutri, li pecadou,
    Aro, e dins l’ouro de la mort nostro.
    Ansin siegue.

    C'était chaque année un moment merveilleux que cette sorte de "réunion de rentrée" en plein air : Chauvet - qui était tout sauf... orateur !... - prenait malgré tout la parole pour nous adresser quelques mots, on échangeait déjà des idées d'action, tracts, affiches ou réunions... et, surtout, on retrouvait les amis, comme Pierre Navarranne. Quel plaisir c'était de le retrouver, avec son éternel sourire bienveillant, son extrême gentillesse et courtoisie ! À chaque fois, nous nous répartissions les rôles, réellement heureux de partager ce moment ensemble...

    Je le vouvoyais, bien sûr, et ne me suis permis de l'appeler "Pierre" qu'une seule fois, lorsque nous apprîmes son départ pour le vrai Royaume, le 24 mars 2017. Je postai alors immédiatement ce court commentaire sur lafautearousseau :

    Notre ami de toujours, Pierre Navarrane...
    Combien de fois, lors des réunions de rentrée de la FRP en septembre, sur la tombe de Maurras, nous sommes-nous retrouvés, après les allocutions d'usage, pour réciter le "Je vous salue" en provençal et "La prière de la fin" ! Combien de fois nous sommes-nous dit "au revoir", sachant combien nous serions heureux de nous retrouver, la prochaine fois, à Roquevaire, aux Rassemblements des Baux, ailleurs encore ! Aujourd'hui, l' "au-revoir" est un "A Dieu". Pierre Navarranne est parti à son tour pour le vrai Royaume. Il y retrouve tant de nos frères en espérance et en fidélité; et il y est en si bonne compagnie...
    Pour la première fois, me permettrez-vous de vous appeler par votre prénom ? A Dieu, Pierre...

     

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    Au centre, Pierre Navarranne récite la Prière de la fin, sur la tombe de Maurras, à Roquevaire. A droite et à gauche, il préside la conférence du Prince Jean de France du 22 janvier 2010 à Toulon (sur la photo de gauche, au premier plan, Antoine de Crémiers...)

     

    Naturellement, lafautearousseau lui a rendu l'hommage qu'il méritait :

    Aujourd'hui à Toulon, obsèques du Dr Pierre Navarranne, royaliste, d'Action française, et simplement un grand monsieur

    Pierre Navarranne : Deuil de la Provence royaliste

    Et avec Bernard (Lugan) et Guy (de Balanda), j'ai évoqué son souvenir avec son petit-fils Amaury lors de la réunion tenue par Bernard à Toulon, le 5 juin 2019...

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  • Documents pour servir à une Histoire de l'URP (53) : Quelques trop rares informations sur Le Commandant Dromard, premier

    (retrouvez notre sélection de "Documents..." dans notre Catégorie "Documents pour servir à une histoire de l'URP"...)

     

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    (ci-dessus : après le Rassemblement royaliste de Roquemartine, le 5 août 1934)

     

    On n'a malheureusement que peu d'informations précises sur le Commandant Dromard, qui fut le premier Président de notre Union Royaliste Provençale. Pourtant, son nom fut écrit des dizaines de fois dans L'Action française, lors des compte-rendus des grands Rassemblements royalistes (de Barbentane, le 29 mai 1927 ou de Roquemartine, le 5 août 1934, ci-dessus) ou des autres manifestations marseillaises et provençales, comme la double inauguration de la statue de Jeanne d'Arc, en haut de La Canebière, en 1942 et 1943 (voir ici, pour 1942, et ici, pour 1943).

    J'avais demandé à Pierre Chauvet - qui lui succéda à la tête de l'URP - et à Jean Lavoëgie - qui fut Chef des Camelots dans la "Dixième zone", la nôtre... - de me parler de lui; ainsi, bien entendu, qu'à mon père, Camelot marseillais de toujours : tous les trois, avec leurs mots à eux, différents mais se rejoignant sur le fond, me firent la même réponse : Dromard fut un serviteur fidèle et zélé de notre Cause, un Président actif et infatigable, toujours assidu à sa tâche, mais sans jamais d'accroc ni de dispute ou problèmes d'aucune sorte, ni de pas de côté, ni d'action(s) ou de décision(s) controversée(s). Tout entier donné à sa Cause, il ne vivait que pour servir : les gens heureux n'ont pas d'histoire, dit le dicton...

    Finalement, n'est-ce pas le plus beau des éloges que l'on puisse faire d'un Président de Fédération ? Pendant trente ans, du lendemain de la Guerre à sa mort, le premier mai 1950, il a servi, fidèlement, infatigablement, toujours là, toujours présent et actif, et le rappeler suffit pour lui rendre hommage, même si manquent photos et documents...

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    (cliquez sur le document pour l'agrandir)

    Louis, Francois, Marie Joseph Dromard fut nommé Chevalier de la Légion d'Honneur le 2 août 1920; puis promu Officier le 30 juin 1939...

    Il mourut le premier Mai 1950, à Marseille, où il demeurait (au 64, Boulevard Rabatau)

    (comme pour notre précédente livraison, traitant de L'Ordre Provençal, nous mettons en fin de cette note deux liens intéressants, en ceci qu'ils fournissent un grand nombre de noms, dates et lieux, personnalités; le tout mêlé dans un ensemble parfois un peu long, ennuyeux, voire "poussiéreux" : le lecteur en usera comme bon lui semble; pour notre part, nous en avons extrait certains des renseignements suivants...)

    François Davin

    Et cet autre extrait de L'Action française du mardi 7 août 34, rendant compte de "la splendide manifestation" de Roquemartine :

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    On trouvera dans les liens en bas de page les informations suivantes :

    "...Les années 1919-1922 voient une « réaction » du mouvement sous l’impulsion de quelques hommes nouveaux. Le plus important, celui qui allait réorganiser la section marseillaise et la diriger jusqu’à sa mort en 1950, étendant son influence sur le département puis la région, dans une fidélité totale au maître de Martigues, n’était pas d’origine provençale. Organisateur sérieux et compétent, d’une grande disponibilité il avait pour nom Louis Dromard.

    Né à Besançon le 15 juin 1878, ce fils d’un monteur de boîtiers de montres, profondément catholique, avait fait ses études chez les Eudistes qui dirigeaient le collège catholique de la capitale franc-comtoise; il avait préparé ensuite Saint-Cyr où il était entré en 1898. Sorti lieutenant en 1900, il avait démissionné en 1903 pour des raisons plus personnelles que politiques.

    Il s’était vu offrir une situation de courtier en graines oléagineuses dans le grand port méditerranéen. Il « descendit » donc vers le Sud, s’y associa avec un certain Devos, s’y maria, eut sept enfants, dont deux morts jeunes, et il ne quitta plus sa nouvelle patrie.

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    (cliquez sur le document pour l'agrandir)

     

    Parti en 1914 comme capitaine d’infanterie de réserve, il était revenu de la guerre avec une blessure, la Croix de guerre et le grade de commandant qui devait la plupart du temps accompagner son nom.

    Pour le seconder, on trouve deux disciples d’Esculape : le docteur Gilles qui, né à Marseille en 1860, habitait dans la banlieue ouvrière de Saint-Henri, et le docteur Roubion qui, né en octobre 1873 à Aups dans le Var, demeurait près de la gare Saint-Charles. Le premier assumera jusqu’en 1926 le secrétariat de la section tandis que le second va prendre, à partir de l’été 1920, la direction locale de « l’union des corporations françaises » et coiffer un groupe d’« études sociales ».

    Le Commandant Dromard habitait - on l'a dit - au 64, Boulevard Rabatau, à un jet de pierre de l'actuel Stade Orange Vélodrome...

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    Sur le document ci-dessus, on voit, à gauche, la signature du Commandant Dromard, "le récipiendaire" (à droite, celle du Général Délégué; cliquez sur le document pour l'agrandir...

     

    En 1942 et 1943, on inaugura à Marseille, sur la parvis de l'église des Réformés, en haut de La Canebière, la belle statue de Jeanne d'Arc, qui s'y trouve toujours. Naturellement, en sa qualité de président du Comité Jeanne d'Arc, le Commandant Dromard - assisté du jeune Pierre Chauvet qui devait lui succéder à sa mort, huit ans plus tard - prit toute sa part, qui fut importante, dans le mouvement qui conduisit à l'installation de cette statue : dans les deux compte-rendus de L'Action française qui rapportent l'évènement, le Commandant Dromard y est appelé "Inspecteur général de L'Action française" ! Bigre ! :

    • Documents pour servir à une Histoire de l'URP (50) : Dimanche 10 Mai 1942, Marseille : première inauguration de la statue de Jeanne d'Arc aux Réformés, en haut de La Canebière...(Acte 1)

    • Documents pour servir à une Histoire de l'URP (50) : Dimanche 9 Mai 1943, Marseille : deuxième inauguration de la statue de Jeanne d'Arc aux Réformés, en haut de La Canebière...(Acte 2)

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    En septembre 1934, le Commandant Dromard fit partie des quatre cents "heureux" qui accompagnèrent le Dauphin, futur Henri VI, lors de la croisière du Campana; avec Maurras, Pujo, Calzant, Lacour, Gaudy...; puis il accompagna Maurras pour le traditionnel banquet annuel de Martigues, et la non moins traditionnelle visite de Maurras à Manosque : toutes choses dont nous parlerons très bientôt, ici-même, et qui permettent, là-aussi, de glaner de précieux renseignements sur le Commandant Dromard, car L'Action française en parla, de cette croisière du Campana, durant tout le mois de septembre, surtout sous la plume alerte de Georges Gaudy, qui rapporte un grand nombre d'anecdotes savoureuses ou émouvantes, telle celle-ci (dans l'AF du 25 septembre 34) :

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    En octobre 1907 fut créé dans la cité phocéenne un groupe d’études, bientôt transformé en section d’Action française. Son président était Paul Vernet, sous-directeur de la compagnie de navigation Cyprien Fabre. En avril 1908, Aix vit naître à son tour une section présidée par Urvoy de Closmadeuc, breton devenu méridional par son mariage avec une de Foresta; à la même époque apparut la section d’Avignon avec l’avocat Joseph Amic et le commandant Barre.

    Le 5 mars 1909, tous les militants marseillais accueillirent la marquise de Mac Mahon. Un mois auparavant, le 25 janvier 1909, les Camelots du Roi avaient "chahuté" une représentation au théâtre du Gymnase : vingt-sept d’entre eux furent interpellés, dont l’un, l'étudiant Joseph Lambert, 24 ans, sera le premier responsable des Camelots du Roi...

    L’Action française participa à l’Union sacrée, pendant toute la Guerre : les sections, souvent formées d’hommes jeunes, vont payer un lourd tribut au conflit. Dès août 1914, deux membres notoires de la section marseillaise sont tués au sein du XVème Corps d’armée : le commandant Marnas dont le fils était l’un des animateurs du groupe des lycéens et le lieutenant de chasseurs alpins Emmanuel Court de Payen descendant d’une longue lignée de "savonniers du Roi".

    Rassemblement royaliste à Barbentane, le 29 mai 1927

     

    Ils sont bientôt suivis en septembre par deux autres héritiers de vieilles familles "blanches" : Pierre Abeille et Guy de Lombardon-Montezan. Au total, rien que dans la cité phocéenne 46 ligueurs vont être tués ou blessés soit un bon tiers de la section. Aix compte neuf morts parmi lesquels Jean de Monval, fils et petit-fils de membres du comité légitimiste, Pierre Jourdan fils de notaire qui, à peine sorti du collège catholique, avait contribué au lancement en 1911 de la revue Les Quatre Dauphins, et Lionel des Rieux, quadragénaire, descendant des « seigneurs d’Orange », poète et condisciple de Maurras, que Bainville appréciait tant; Bainville qui aimait à citer l'alexandrin de Lionel des Rieux, parlant de Mistral :

    "Sous un toit de Maillane, Homère vit encore..."

    À Maillane, patrie de l’ "Homère provençal", on dénombre quatorze morts sur quarante ligueurs, à Saint-Rémy treize sur cinquante…

    C'est dans ce contexte qu'eut lieu, après la Guerre, la ré-organisation du mouvement, et qu'intervint, en Provence, le Commandant Dromard...

    En avril 1920, Marcel Viel, avocat de 36 ans, seul survivant des orateurs nîmois d’avant-guerre, s’est inscrit au barreau de Marseille et devient vice-président de la section. Au même moment un autre Gardois, Jules Servent, se voit confier la reconstitution d’un groupe de Camelots et d’une équipe de Commissaires.

    Simultanément les femmes et les filles de ligueurs retrouvent des organisations plus anciennes où, au devoir traditionnel de charité, s’ajoutent des activités plus politiques : conférences et surtout rôle non négligeable dans la collecte des souscriptions et des abonnements. Les jeunes filles se reconstituent sous l’impulsion de Marguerite de Ribbe nommée déléguée régionale en 1919... 

    De 1922 à 1926, l’Action française continue sa progression : au mois de mars 1922, Jean-Austin Brunel, issu de la petite bourgeoisie catholique de Nîmes, se voit confirmer au poste de secrétaire de la "Dixième zone" zone, qui regroupe la Provence et les départements languedociens du Gard et de l’Hérault. Au congrès national qui a lieu dans la deuxième semaine de juin 1922, il passe en revue les sections et insiste sur le réveil du Comtat venaissin : "...La section de Cavaillon, réduite à 28 membres en 1919, a retrouvé le quorum (c’est-à-dire au moins 40 membres) sous la conduite de Charles Fraisse, commandant dans la réserve et confiseur dans le civil... Avignon reste un point fort avec 75 ligueurs et un groupe actif de camelots et étudiants confié à Henri Lavalade, jeune cheminot, et Xavier Larue, journaliste. En Vendée provençale, il signale "qu’Arles se reconstruit sous l’impulsion de maître Doutreleau et que Saint-Rémy atteint 50 ligueurs sous l’autorité respectée du marquis de Lagoy". À Maillane Frédéric Mistral neveu est très actif mais il est d’abord "régionaliste"...

    Jean-Austin Brunel salue aussi l’importance prise par la section de Nice, sous la direction de Georges Sauvan, propriétaire terrien, de l’avocat Prosper Capdevielle avec l’appui du comte d’Estienne d’Orves... Dans cette « terre de mission » qu’est encore le Var, la section de Toulon va naître en janvier 1923 sous l’impulsion de personnalités venues de l’extérieur : le rentier stéphanois Antoine Richard et le capitaine de frégate en retraite Félix Ollivier, originaire de Tournay (Charente) mais marié depuis 1898 à une Toulonnaise... Simultanément quelques ligueurs se regroupent à Draguignan, Brignoles et Hyères autour de trois propriétaires terriens : le baron de Rasque de Laval, le colonel des Portes de la Fosse et le comte de David-Beauregard.

    Vers la même époque Jean de Saporta, dont la famille a de fortes attaches à Aix et à Saint-Zacharie, non loin de Roquevaire, réussit à partir du château du Rousset qu’il possède près de Gréoux-les-Bains à "implanter quelques graines dans le sol rocailleux des Basses-Alpes". Dans cette phase d’expansion, les élections de mai 1924 marquées par la victoire du Cartel des gauches, après la belle Chambre Bleu-horizon, sont plutôt un facteur favorable dans la mesure où elles ne peuvent que décevoir tous ceux qui pensaient avoir trouvé en 1919 une "bonne République conservatrice"...

    Pour mieux faire entendre la voix du "salut national", la section phocéenne décide de lancer en octobre 1924 un bulletin mensuel intitulé l’Ordre marseillais, qui deviendra très vite L'Ordre Provençal. Nous avons évoqué (trop) rapidement cela dans notre livraison précédente :

    Documents pour servir à une Histoire de l'URP (52) : Marseille, 19 Novembre 1933, Grande réunion et Grand Banquet médical autour de Maurras et Georges Claude...

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    Deux liens à consulter, si le coeur vous en dit... :

    https://books.openedition.org/septentrion/39273?lang=fr

    https://books.openedition.org/psorbonne/69669?lang=fr

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  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (29)...

    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

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    29 : En 1995, au Rassemblement des Baux, la leçon d'espérance pour aujourd'hui, donnée en ces lieux il y a 21 siècles par Caïus Marius...

    L'occasion, aussi, de parler de Jean Arnaud, qui succéda à Pierre Chauvet comme président de l'URP...

    En 1995, Jean Arnaud (ci dessous), Président qui succéda à Pierre Chauvet, me demanda d'intervenir à la Tribune des Baux. J'avais dit pas mal de choses "politiques" depuis 81 à cette Tribune, et j'avais envie de changer un peu, et par exemple d'évoquer le magnifique message d'espoir que nous offre ce lieu unique des Baux, et de raconter l'histoire de la Civilisation en danger de mort, à l'époque, mais sauvée in extremis, face à la barbarie, et ici-même aux Baux...

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    Belle et grande leçon pour nos jours angoissants d'aujourd'hui : aujourd'hui pas plus qu'hier, et malgré les apparences qui nous sont - évidemment... - contraires, il ne faut pas perdre espoir, et c'est lorsque que tout paraît perdu que se produit finalement le sursaut salvateur...

    Je ne pouvais bien sûr pas tout dire ni raconter : je parle déjà 14'35, ce qui est beaucoup pour une intervention.

    Voilà pourquoi, comme nous l'avons vu la semaine dernière, plusieurs personnes du public, et plusieurs des amis, sont venus me voir, après, pour me dire que, finalement, ils ne connaissaient que très mal, ou trop peu, voire - pour certains... - pas du tout cette Histoire. Et nous décidâmes que, lorsque l'occasion se présenterait, je reprendrais ce sujet en le développant plus à fond. Il nous faudra en fait attendre ce moment... quinze ans, puisque c'est lors de notre Réunion de rentrée de 2010 que je pus concrétiser cette promesse : en 2008, nous avions fait notre Réunion à Maillane et Saint Rémy (chez Mistral et Daudet); en 2009, à Montmajour même (sur les lieux des trois premiers Rassemblements); en 2010, nous la fîmes aux Baux mêmes, et nous allâmes in situ, aux pieds même de la stèle des Trémaïé et, là, je disposais de 26'21, c''est-à-dire presque du double de temps, pour aller plus au fond des choses...


    (Racontée en détail, par écrit, voici l'histoire, dans notre Éphéméride du 17 janvier)

    Au début de la vidéo, on voit très distinctement (à la seconde 0'28) Pierre Pujo qui regarde du côté de la Sono pour voir ce qui se passe, car le son n'est pas très bon, il est même très "sourd"; puis, de 2'02 à 2'07, c'est Jean Arnaud lui-même qui essaye de voir pourquoi... Moi-même, ne pouvant pas faire grand-chose, je me suis contenté de continuer, malgré tout...

     

    Décédé en 2012 (le mardi 2 octobre, à l'âge de 87 ans) Jean Arnaud était le dirigeant d'une des belles agences immobilières marseillaises. Il succéda à Pierre Chauvet dans les années 90. Ses obsèques furent célébrées le vendredi 5 octobre, à la basilique du Sacré Cœur de Marseille.

    Sur le Blog de l'URP je postai immédiatement le court message suivant :

    "De plus, il n’était pas facile de succéder à Pierre Chauvet, monument de générosité, de fidélité et de dévouement absolu à son Idéal…"

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    On voit ici Jean Arnaud avec le prince Jean le 29 mai 1999; à ses côtés, Denise, personne aussi sympathique et amicale que dévouée et efficace : elle ne manquait jamais de mettre la main à la pâte, remuant son monde, animant les uns et les autres, veillant à ce que tout se passe pour le mieux.

    En fait, et ce fut une grande différence avec "l'époque Chauvet" on peut dire que c'était "le couple Arnaud" qui était aux manettes, tellement Jean et Denise étaient complémentaires et indissociables. Les épouses de Chauvet, Lavo et Joannon (le trésorier qui succéda à Louis Ducret, dont je parlerai bientôt) "venaient", mais beaucoup moins que Denise qui, elle, était toujours là : il faut remonter aux tous débuts de notre engagement militant (c'était au local de la rue Saint-Suffren), lors d'un Gâteau des Rois très réussi, pour que je me souvienne d'avoir vu ensemble, régentant le "repas assis", mesdames Chauvet, Lavoëgie et Joannon toutes les trois ensemble, derrière le bar, organisant tout de main de maître (de maîtresse ?). Malgré mon très jeune âge, Lavo m'avait placé à l'entrée, avec le jeune frère de Robert Oberdorff, parti par la suite à Nice Matin lorsque Le Méridional fut absorbé par Le Provençal (et son collègue - et notre ami - Jean-Michel Renaud remonta chez lui, dans le Nord, à La Voix du Nord : nous avons perdu beaucoup avec cette "fusion" des deux quotidiens, mais là, on s'éloigne trop du sujet de départ et c'est une autre histoire... Nous en reparlerons...)

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    Une autre illustration de la façon dont "le couple Arnaud" dirigeait l'URP...

    En 2006, pour la première fois à Marseille, la messe du 21 janvier eut lieu en présence d’un prince de la Maison de France : Eudes, duc d’Angoulême et frère du prince Jean.
     
    On voit ici (les deux premiers à gauche) Jean Arnaud et son épouse, Denise; en face du photographe, les Hueber (Jean-Louis et Sylvie); à la droite de Jean-Louis, je regarde en souriant le photographe, mais j'avoue ne plus savoir qui il était...

     

    Pour moi, le meilleur moment - mais pas le seul !... - passé avec Arnaud et Denise fut celui de la première réunion amicale (on dirait aujourd'hui "d'intégration"...) organisée chez moi, un samedi, en fin d'après-midi et soirée; nous étions une petite trentaine et passâmes après-midi et soirée à ne rien faire d'autre que projeter et imaginer de futures actions, sans oublier de profiter du "bon de la vie", pour reprendre l'expression de Léon Daudet : "...nous prenions le bon de la vie, dès qu'il se présentait, sous quelque forme qu'il se présentât : amitié, soleil, beauté, réussite, voire table et causerie..." (de "Vers le Roi", pages 82/83)...

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