Documents pour servir à une Histoire de l'URP (52) : Marseille, 19 Novembre 1933, Grande réunion et Grand Banquet médical autour de Maurras et Georges Claude...
(retrouvez notre sélection de "Documents..." dans notre Catégorie "Documents pour servir à une histoire de l'URP"...)
Voici l'annonce de cette réunion dans notre mensuel régional "L'Ordre provençal", qui précise :
"Nos amis sont invités à faire la plus active propagande pour cette réunion qui s'annonce, d'ailleurs, comme un très grand succès. Les portes seront ouvertes à neuf heures et l'on commencera à dix heures, exactement. On peut se procurer des invitations au local de la section, 60 rue Grignan."
L'Ordre provençal en était alors à sa neuvième année (sa première parution est donnée, par Gallica, "en 1925") et se présente comme l' "organe mensuel de la Fédération provençale des Sections d'Action française"...
La réunion et le Banquet eurent lieu à la Place Jean Jaurès, connue des Marseillais sous le nom de "La Plaine"...
Naturellement, comme L'Action française, cet "Ordre provençal" disparut lors de la soviétisation d'une large part de la vie publique française en 44/45, à cause de la sinistre action des communistes, peu avant alliés d'Hitler pendant presque deux ans et qui cherchaient, évidemment, à faire oublier cet himalaya de honte par un himalaya de re-Terreur et de violences plus grand encore : ce fut la sinistre "épuration"...
Mais, lorsque le mouvement fut relancé, après cette sinistre période, l'on conserva, en Provence, le titre de "l'OP" (comme nous l'appelions familièrement, entre nous), de même que l'on conserva le titre d'Union Royaliste provençale (transformé un temps en Fédération Royaliste Provençale)...
1. Voici d'abord le compte-rendu de cette belle manifestation "double", dans la "Une de L'Action française du lendemain, lundi 20 novembre (avec un "lire la suite en 2ème page") :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k765429k/f1.item.zoom
(le texte est lisible, mais, en cliquant sur l'image, vous l'agrandirez encore...)
et voici le lien amenant vers la "suite et fin" du compte-rendu, en page deux :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k765429k/f2.item
(idem : le texte est lisible, mais, en cliquant sur l'image, vous l'agrandirez encore...)
(ici, il faut remonter à la colonne de droite des deux photos précédentes pour avoir la suite)
2. Et voici, maintenant, quelques informations sur L'Ordre Provençal et le développement de l'Action française en Provence (nous parlerons bientôt, plus en détail, du fameux "Commandant Dromard", premier Président de l'Union Royaliste Provençale)...
(nous mettons en fin de cette note deux liens intéressants, en ceci qu'ils fournissent un grand nombre de noms, dates et lieux, personnalités; le tout mêlé dans un ensemble parfois un peu long, ennuyeux, voire "poussiéreux" : le lecteur en usera comme bon lui semble; pour notre part, nous en avons extrait certains des renseignements suivants...)
En Provence, dans le Midi blanc, durant le XIXème siècle et jusqu'à l'apparition de L'Action française, les deux principaux journaux royalistes furent La Gazette du Midi - fondé en 1831 - qui cessa de paraître en 1914, et Le Soleil, créé en 1886 et qui cessera de paraître en 1922...
La Gazette du Midi, journal royaliste local publié à Marseille de 1831 à 1914; semi-hebdomadaire puis quotidien...
En dehors de Marseille, d'Arles et de la Vendée provençale, le royalisme commençait à s'assoupir quelque peu, ailleurs en Provence. Martigues et Roquevaire - communes hautement symboliques pour nous autres, maurrassiens - étaient déjà nettement républicaines, voire socialisantes. Le pharmacien Autheman - qui avait été deux fois maire de la Venise provençale - écrit en 1881 à M. Olive, directeur de La Gazette du Midi :
"...Martigues est un pays perdu pour toute cause conservatrice… Le parti de l’"Ordre" a perdu l’appui de la majorité des marins et ne pourra le recouvrer que lorsque notre pays sera débarrassé de la lèpre républicaine… Ajoutez à cela l’apathie des conservateurs rendant toute lutte impossible. Martigues est un pays de couards et de poltrons… Je suis honteux de l’habiter !…"
Juste après la disparition du Soleil, après l'hécatombe de la Grande guerre (la moitié des Camelots partis au Front ne revinrent pas, tel mon oncle maternel Georges, parti mourir, dans ses vingt ans, du côté des Ardennes...), et dans le grand mouvement de ré-organisation du mouvement qui s'imposait, l'Union Royaliste provençale et, surtout, sa section marseillaise, désira lancer - en octobre 1924 - un bulletin mensuel intitulé L’Ordre marseillais : paraissant sur quatre pages, il avait pour gérant Louis Dromard (premier Président de l'URP, dont nous parlerons prochainement) et pour rédacteur Henri Lavalade, et "tirait" à un millier d’exemplaires.
Un an plus tard, changeant de format, L'Ordre marseillais devint L’Ordre provençal. Cette modification se produisit cinq mois après le congrès régional d’Aix, tenu le 14 juin 1925, où avait été adopté le principe de la "Fédération provençale" : la "Une" de notre en-tête porte donc bien la mention "Neuvième année", puisqu'elle est de 1933.
Le 22 août 1925, profitant du séjour estival de Maurras à Martigues, on posa les premiers jalons de l'Union Royaliste Provençale, tels qu’ils apparaissent dans l’organigramme publié par L'Action française, consacré à la Xème zone.
Au début de 1927, l'URP comptait vingt-deux sections dont trois au moins, celles d’Avignon, de Toulon et de Nice, dépassaient la centaine d’adhérents et une, celle de Marseille, atteignait les 600 cotisants.
En novembre 1927 parlant devant le quatorzième congrès du mouvement, Bernard de Vesins affirmait que l'URP constituait le plus fort groupement régional d’Action Française...
François Davin
Deux liens à consulter, si le coeur vous en dit... :