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  • Sur le blog de Michel Onfray : « L’affaire Mila permet d’effectuer un cliché très net de ceux qui travaillent à cette fa

    Michel Onfray : « L’affaire Mila permet d’effectuer un cliché très net de ceux qui travaillent à cette fameuse Soumission analysée par Houellebecq ». Lire ci-dessous le texte du philosophe, publié sur son site, à propos de l’affaire Mila jeune fille menacée de mort pour des insultes envers l’Islam, jeune fille totalement abandonnée notamment par les prétendues associations « féministes » qui s’agitent pourtant quotidiennement actuellement.

    2.jpgJour après jour, l’affaire Mila agit comme un révélateur photographique: à cette heure-ci, elle fournit une magnifique photo de famille grand format des premiers acteurs de la France soumise –pour reprendre le vocabulaire de Michel Houellebecq.

    Rappelons les mots de la jeune fille.

    Précisons d’abord qu’elle répondait sur son réseau Instagram à des interlocuteurs musulmans qui, après l’avoir draguée et essuyé un refus, lui reprochaient son homosexualité affichée. Elle leur dit: « Je déteste la religion. » Puis: « Le Coran, il n’y a que de la haine là-dedans, l’islam, c’est de la merde, c’est ce que je pense. Je ne suis pas raciste, pas du tout. On ne peut pas être raciste envers une religion. J’ai dit ce que j’en pensais, vous n’allez pas me le faire regretter. Il y a encore des gens qui vont s’exciter, j’en ai clairement rien à foutre, je dis ce que je veux, ce que je pense. Votre religion, c’est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul, merci, au revoir. »

    Certes la jeune fille a été grossière et vulgaire, et l’on peut déplorer, comme moi, qu’elle ait eu recours à ce registre-là, mais il est de son âge et de son époque, c’est tout simplement celui de la progéniture post-républicaine de la génération Cohn-Bendit et de ses amis. En plusieurs décennies, le libéralisme maastrichtien est parvenu à abolir le citoyen fabriqué à l’Ecole républicaine (il était fascistoïde) au profit d’un consommateur formaté par les pédagogistes (il est progressiste): ces énergumènes ainsi produits en chaîne débouchent sur le marché des idées !

     

    Il n’empêche: cette vulgarité sert à tous les acteurs de cette soumission pour se désolidariser de la jeune fille. La forme n’est pas exquise, on jette donc le fond, la bouteille n’est pas jolie, on déverse son contenu au caniveau, la photo est floue, on la déchire: la chose est mal dite, donc haro sur la chose dite.

    Or, elle dit tout haut et dans un langage vert (mais pas le vert bobo…) ce que beaucoup pensent tout bas: « Se pourrait-il que cesse enfin en France cette complaisance pour une religion qui, son Livre le dit, n’aime ni les homosexuels, ni les juifs, ni les femmes, ni les autres croyants? » Elle n’aurait pas du le dire ainsi? Entendu. Mais aurait-elle pu le dire autrement? Sûrement pas. Si elle n’avait pas eu recours à la langue de Charlie, mais à celle de Jean d’Ormesson pour dire la même chose, elle aurait certes été moins visible, mais tout de même attaquée.

    Cette affaire permet d’effectuer un cliché très net de ceux qui travaillent non sans ardeur à cette fameuse Soumission analysée de façon romanesque par Michel Houellebecq.

    Qui trouve-t-on sur cette belle photo de famille?

    Bien sûr, Nicole Belloubet, ministre de… la justice du gouvernement Macron, roi de ce seul monde-là. Tirant la première, elle dit que Mila s’est rendue coupable  « d’insulte à la religion » et « d’atteinte à la liberté de conscience ». Le parquet a d’abord ouvert une enquête pour « provocation à la haine à l’égard d’un groupe de personnes, à raison de leur appartenance à une race ou une religion déterminée », avant de se décider à ne pas poursuivre, probablement après consultation des plus hautes autorités…  La ministre de la dite justice a fait marche arrière, mais la chose a été dite et l’on sait qu’ainsi elle réagissait au tollé.

    Bien sûr, Edwy Plenel qui, en bon compagnon de route des macroniens sur ce sujet, affirme dans « C est à vous », et,   en tant que patron de Mediapart, il sait de quoi il parle: « Il y a beaucoup de haine sur internet »! Ensuite, il convient que le langage de la jeune fille était inapproprié mais c’est pour mieux botter en touche pour parler de Mennel, cette chanteuse musulmane de l’émission « The Voice » qui avait été attaquée… pour avoir porté un voile!  La dialectique trotskiste casse des briques, mais elles sont en papier.

    Bien sûr, Abdallah Zekri, le délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui, poète, a proclamé sur Sud-Radio: « Qui sème le vent récolte la tempête. » Et puis ceci, qui sent le sang: « Elle l’a cherché, elle assume. » Autrement dit quelque chose qui ressemble à ceci: « Elle aura fait ce qu’il fallait pour se faire égorger et si la chose devait arriver, je ne m’en formaliserais pas! » Je parie sans trop risquer de me tromper que cet homme ne sera pas poursuivi, lui, pour incitation à la haine ou pour provocation au crime.

    Bien sur Ségolène Royal qui, partie en campagne pour les prochaines élections présidentielles parce qu’elle ne s’est pas trouvée assez adoubée par Macron, ménage l’électorat dit "de gauche" en affirmant sur France 3 que "critiquer une religion, ça n’empêche pas d’avoir du respect, de l’éducation, de la connaissance, de l’intelligence par rapport à ce qu’on dit". Cette dame qui, le soir de son échec aux présidentielles, promettait au peuple de gauche "d’autres victoires" dit également refuser "d’ériger une adolescente qui manque de respect comme le parangon de la liberté d’expression" -ce qui ne l’empêche pas de trouver l’adolescente Greta Thunberg "formidable" et "extrêmement brillante" sur RTL (14.IX.2019). Il est vrai que la haine de Greta est froide et propre comme un funérarium scandinave et non pas rabelaisienne et chaude comme une taverne tourangelle.

    Bien sûr le maire de Nice, Christian Estrosi (LR), qui en profite, sur BFM TV pour estimer qu’il faut légiférer sur les réseaux sociaux. De la sorte, il envoie un message positif à LREM, via un éloge de la loi Avia, du nom de la députée de ce parti, et ce quelques semaines avant les élections municipales. Car légiférer contre qui? Mila d’abord, bien sûr, pas contre ceux qui veulent sa mort… L’appel du pied est lourd comme une démonstration dans un éditorial de Laurent Joffrin.

    Bien sûr Martine Aubry, la dame des créneaux réservés pour les femmes musulmanes à la piscine [1], elle aussi en campagne pour sa trois centième élection à Lille, qui dit ceci: "Dans une période où beaucoup se sentent attaqués, je pense à l’augmentation de l’attaque contre les musulmans. (…). Peut-être que chacun peut se dire (…) qu’il vaut mieux éviter ce type de propos." Certes, il vaut mieux se taire si l’on n’a pas prévu d’ânonner le catéchisme politiquement correct…

    Bien sûr le trompettiste Ibrahim Maalouf qui estime que les défenseurs de Mila sont aussi coupables que les défenseurs de Gabriel Matzneff. Il fustige les propos de l’excellente Zineb El Rhazoui qui défend la jeune fille. Pour ce monsieur, "encourager l’immoral au prétexte que c’est légal, c’est de la démagogie dangereuse". Puis: "C’est ce qu’ont fait certains à l’époque de Matzneff ou ce que défendent les exilés fiscaux, pour prendre deux exemples différents", dit ce monsieur qui est en effet très habilité à donner des leçons de morale, à traquer l’immoral, et à solliciter Matzneff puisqu’il a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour agression sexuelle sur mineure en 2014 mais qu’il a également été condamné à payer 20.000 euros d’amende pour "geste inapproprié", comme on dit désormais, à l’endroit d’une collégienne en stage dans son studio d’enregistrement.

    Bien sûr l’association "Osez le féminisme" qui, via son porte-parole, affirme clairement: "C’est un sujet sur lequel on a choisi de ne pas se prononcer." Pour quelle raison ? On n’en saura rien…

    Bien sûr, Caroline de Haas, qui, rappelons-le, estime que, pour lutter contre les agressions sexuelles dans des quartiers perdus de la République, il n’y a qu’une seule solution, élargir les trottoirs. Elle n’a pas eu un seul mot de soutien pour cette jeune fille menacée de mort, déscolarisée, protégée par la police pour avoir dit qu’elle récusait l’islam qui la récuse elle-même en tant que lesbienne, ce qui, au-delà du langage et de la forme, est tout de même le fond du problème… C’est cette même Caroline de Haas qui, lors des viols commis par des migrants un soir de 31 décembre, avait écrit: "Ceux qui me disent que les agressions sexuelles en Allemagne sont dues à l’arrivée des migrants: allez déverser votre merde raciste ailleurs."

    Bien sûr Marie Kirschen, la rédactrice-en-chef du web des Inrockuptibles qui justifie le silence de son magazine si prompt à donner des leçons boboïdes en expliquant: "On s’est vraiment recentrés sur la culture il y a un peu plus d’un an." Et puis, sans craindre le ridicule: "Les quelques personnes qui pouvaient écrire sur cette affaire-là étaient déjà occupées à d’autres choses." En effet, on imagine bien qu’il n’est pas possible de passer commande d’un papier à un journaliste de la rédaction sur ce sujet…

    Bien sûr, l’inénarrable Yassine Belattar, l’ami gênant d’Emmanuel Macron, que certains présentent encore comme humoriste, qui a dit, lors de l’émission "Touche pas à mon poste" que la jeune fille avait créé le buzz exprès pour lancer sa carrière. Si elle devait en mourir, elle aurait ainsi réussi son coup: tout le monde connaîtrait son nom, n’est-ce pas?

    Bien sûr, Cyril Hanouna qui dit ceci: "C’est juste une jeune fille de 16 ans qui a dit, pour moi, des mots qui sont inadmissibles (...). Après, c’est vrai que c’est le droit au blasphème, mais elle ferait mieux de se calmer et de rester dans son coin"! Rester dans son coin, comme un chien -ou une chienne, calme dans sa niche, n’est-ce pas, in fine, c’est ce que l’on attend d’une jeune fille lesbienne qui a le malheur de trouver que le Coran et sa vie sexuelle ne font pas bon ménage…

    Voilà pour l’heure à quoi ressemble la famille des précurseurs de la Soumission, une petite douzaine, et ce dès les premiers temps. C’est l’avant-garde éclairée des Barbares, ceux avec lesquels tombent des civilisations. Ce sont les loups entrés dans Paris.

    Michel Onfray

  • Paris, 14 mai 2010: hommage est rendu au ”bon roi Henri”....

                Une Année Henri IV aurait-elle été possible pour le tricentenaire de son assassinat, en 1910 ? Poser la question, c'est -évidemment- y répondre..... Nous ne cessons de le dire, comme nous l'avons déjà fait aussi pour la diffusion -puis la re-diffusion- de l'excellent téléfilm sur L'évasion de Varennes: l'écroulement de cette immense et si lourde chape de plomb du mensonge, du travestissement des faits, de la déformation de notre Histoire ne pourra pas rester sans conséquences; diverses, multiples et variées. Encore ne saisit-on pas tout à fait aujourd'hui l'importance -ni les répercussions, forcément à venir- de l'écroulement de cet autre mur....

                Réjouissons-nous donc de ce changement considérable des choses, et poussons à la roue pour que s'accentue encore ce mouvement...

                Voici deux comptes-rendus des deux cérémonies importantes, et réussies, qui se sont tenues le 14 mai -jour anniversaire de l'assassinat d'Henri IV- dans sa bonne ville de Paris, qu'il a si positivement transformée: Le Grand Paris d'Henri IV.pdf

                C'est d'abord le lancement du site internet Henri IV, le règne interrompu, premier site multimédia de référence sur Henri IV , que vous pourrez découvrir tout à loisir, si vous ne l'avez déjà fait. Ce site fait partie de la collection multimédia Célébrations nationales . Il est publié par le ministère de la Culture en partenariat avec la Société Henri IV

                 Puis, plus spectaculaire évidemment, l'inauguration de l'installation « Astronomy Domine », commandée à Jean-Charles de Castelbajac, et qui sera visible du 14 mai au 14 juillet dans le ciel parisien, près de la statue équestre d'Henri IV, au Pont-Neuf.

                 Ces deux éclatantes manifestations d'attachement à la personne, à l'esprit et à l'oeuvre du grand roi ont été présidées par le Ministre de la Culture, en présence du Prince Jean de France, Duc de Vendôme, descendant direct du Vert galant.....

    PRINCE A ROME 2.jpg

     Décembre 2009, le Prince est à Rome, pour l'ouverture de l'Année Henri IV/

    ici, il est à Saint Jean de Latran, devaant la statue de son ancêtre.....

    Un site multimédia pour le 400e anniversaire de la mort d'Henri IV

     

                Le 14 mai, à l’Hôtel de Sully, Frédéric Mitterrand a présidé au lancement du site internet « Henri IV, le règne interrompu » en présence du Prince Jean de France, Duc de Vendôme.

    prince jean henri iv 2010.jpg

                « Henri IV, Le règne interrompu ». Le premier site multimédia de référence sur Henri IV (1533-1610) et son époque a été inauguré par Frédéric Mitterrand le 14 mai, jour anniversaire de la mort du Roi, il y a quatre cents ans. Le site présente le premier roi Bourbon sous tous les aspects de sa très riche personnalité : le politique, bien sûr, le pacificateur, l'auteur de l'édit de Nantes, le restaurateur de la prospérité et de la grandeur du royaume, mais aussi le séducteur, l’écrivain, le chrétien, l’homme de guerre, le bâtisseur.
                Le site comprend plus de 500 archives et documents iconographiques. Les concepteurs ont notamment réuni, avec le concours du Centre de musique baroque de Versailles, une palette complète des musiques composées et jouées à la charnière des XVIe et XVIIe siècles.
    « Henri IV, le règne interrompu » fait partie de la collection multimédia Célébrations nationales . Il est publié par le ministère de la Culture en partenariat avec la Société Henri IV et grâce à la participation de nombreuses institutions culturelles et de producteurs de musique.

                Le 14 mai 1610. Le roi Henri IV était assassiné à Paris, rue de la Ferronnerie, par François Ravaillac, alors qu’il se rendait en carrosse à l’Arsenal chez son ministre et ami Sully. Le geste de Ravaillac intervient alors que la population s’inquiète de l’entrée en guerre de la France contre des puissances catholiques.
                Quelques heures avant sa mort, le Roi eut ces mots prémonitoires : « Vous ne me connaissez pas maintenant, vous autres; mais je mourrai un de ces jours, et quand vous m’aurez perdu, vous connaîtrez lors ce que je valais et la différence qu’il y a de moi aux autres hommes ».

                Un roi d’heureuse mémoire. A travers les siècles et quel que soit le régime politique, le Béarnais va rester dans les mémoires comme le roi bienfaisant qui s’est intéressé personnellement aux conditions d’existence de la population des villes et des campagnes. C’est le roi de « la Poule au Pot », dont la politique va être à l’origine d’un véritable renouveau pour l’agriculture.
                On se souviendra aussi que, dans la guerre (1589-1593) qui l’oppose aux ligueurs pour conquérir son royaume, Henri IV a eu le constant souci de réduire les pertes humaines. Enfin, avec l’application de l’édit de Nantes, il apparaît comme le roi de la réconciliation nationale, celui qui met un terme aux conflits sanglants qui ont opposé catholiques et protestants.

                La statue équestre du Pont-neuf. Celle que l’on peut admirer aujourd’hui a été érigée en 1818 par Louis XVIII, à l’endroit même où se dressait celle qui avait été dressée deux cents ans plus tôt par l’épouse du Roi Henri, Marie de Médicis. Cette première statue a été abattue par les révolutionnaire en août 1792, après l’abolition de la monarchie.
                Lors de la restauration de la statue, il y a cinq ans, on a retrouvé dans le ventre du Cheval de bronze, un exemplaire de La Henriade de Voltaire, des Œconomies Royales de Sully et de l’Histoire du Roi Henri le Grand d’Hardouin de Péréfixe.

     

    Hommage à Henri IV

     

                Le 14 mai, Frédéric Mitterrand a inauguré « Astronomy Domine » une installation commandée à Jean-Charles de Castelbajac en hommage au roi Henri IV dont on célèbre le 400e anniversaire de la mort. L’installation sera visible du 14 mai au 14 juillet dans le ciel parisien, près de la statue équestre d'Henri IV, au Pont-Neuf.

    PRINCE JEAN HENRI IV 2010 1.jpg

    Le modèle des souverains.

     

                En inaugurant l’installation conçue par Jean-Charles de Castelbajac, Frédéric Mitterrand a rendu hommage à « celui qui est resté pour chacun le modèle des souverains. […] Si nous célébrons un triste événement, a précisé le Ministre, c’est pour marquer notre attachement constant, par-delà les siècles écoulés, à ce grand souverain victime du fanatisme, dont il ne pouvait qu’être la cible pour en avoir été l’adversaire parfait dans toute son action de roi comme d’ailleurs dans toute sa vie. C’est aussi pour dire que, par-delà cette mort, les valeurs de ce monarque exemplaire ont triomphé. »
                Le triomphe de ces valeurs font ainsi de l’œuvre d’Henri IV une source d’inspiration pour l’avenir. « Ces valeurs, chacun les connaît, ce sont celles de la tolérance et de la liberté, indissociables d’une leçon de joie de vivre, d’énergie et de solidarité humaine. Ce sont aussi les valeurs de la culture et de la foi dans l’humanisme des arts. »
                Evoquant l’installation de Jean-Charles de Castelbajac, le Ministre a jugé que placer dans la main du roi « une épée lumineuse, c’est rappeler aussi que la paix repose sur le courage, que la justice ne va pas sans l’appui de la force, et c’est montrer que sans les lumières de l’esprit et du cœur pour nous guider, la force et le courage – toutes les vertus – ne sont rien. »

                La statue équestre du Pont-neuf. Celle que l’on peut admirer aujourd’hui a été érigée en 1818 par Louis XVIII, à l’endroit même où se dressait celle qui avait été dressée deux cents ans plus tôt par l’épouse du Roi Henri, Marie de Médicis. Cette première statue a été abattue par les révolutionnaire en août 1792, après l’abolition de la monarchie.
                Lors de la restauration de la statue, il y a cinq ans, on a retrouvé dans le ventre du Cheval de bronze, un exemplaire de La Henriade de Voltaire, des Œconomies Royales de Sully et de l’Histoire du Roi Henri le Grand d’Hardouin de Péréfixe.

                Le 14 mai 1610. Le roi Henri IV était assassiné à Paris, rue de la Ferronnerie, par François Ravaillac, alors qu’il se rendait en carrosse à l’Arsenal chez son ministre et ami Sully. Le geste de Ravaillac intervient alors que la population s’inquiète de l’entrée en guerre de la France contre des puissances catholiques.
                Quelques heures avant sa mort, le Roi eut ces mots prémonitoires : « Vous ne me connaissez pas maintenant, vous autres; mais je mourrai un de ces jours, et quand vous m’aurez perdu, vous connaîtrez lors ce que je valais et la différence qu’il y a de moi aux autres hommes ».

     

     

    Annexe: un peu d'Histoire, et d'émotion: lu dans Le Pélerin....

     

     

    henri IV DAGUE RAVAILLAC.jpg

     

     

  • Louis XVI, un monarque révolutionnaire, par Frédéric de Natal.

    Lorsqu’il monte sur le trône, le 10 mai 1774, Louis-Auguste de Bourbon a 21 ans. Devenu roi de France sous le nom de Louis XVI, rien n’avait préparé ce cadet de la maison de Bourbon à assumer cette lourde charge. Erudit, le nouveau souverain va pourtant surprendre son entourage et montrer le visage d’un monarque épris de réformes, loin d’être le « benêt tyrannique » décrit par les révolutionnaires et de cette image caricaturale qui lui colle toujours à la peau. Le 21 janvier 1793, en guillotinant ce descendant d’Henri IV, la France n’a jamais su faire le deuil de ce régicide qui continue encore de la hanter au plus profond de son subconscient. Retour sur un des monarques de France le plus révolutionnaire qui soit.

    frédéric de natal.jpgLors de son bal de mariage avec Marie-Antoinette d’Autriche (mai 1770), les festivités sont endeuillées par un incendie provoqué par un feu d’artifice. Apprenant qu’il y’a plus d’une centaine de morts, le jeune dauphin écrit alors au lieutenant de police sa préoccupation du sort des familles endeuillées par la perte de leurs proches : « J'ai appris les malheurs arrivés à mon occasion ; j'en suis pénétré. On m'apporte en ce moment ce que le Roi me donne tous les mois pour mes menus plaisirs. Je ne puis disposer que de cela. Je vous l'envoie : secourez les plus malheureux. ». Et de verser plus de 6000 livres sur sa cassette personnelle pour aider à l’infortune de ses futurs sujets. Louis XVI n’a alors que 16 ans et démontre déjà ses capacités de chef d’état alors que rien ne l’a préparé à cette charge qui bientôt va peser sur ses épaules. Le roi de France a toujours été un vrai bourreau de travail. Et si certes la chasse reste une passion commune à toute l’aristocratie française et qu’il partage volontiers, il passe aussi de longues heures dans son cabinet. Toute l’administration de son royaume ne cesse de défiler devant lui et il prend soin de lire tous les rapports qui lui sont donnés quand il ne correspond pas avec ses pairs. Dès les premiers jours de règne (1774), il réduit considérablement et drastiquement le train de vie trop dispendieux de la cour (ce même train de vie qui donnera à la reine Marie-Antoinette, le sobriquet de « Madame déficit » et qui fera dire au futur Charles X, que son frère n’est qu’un « avare », nécessitant des avertissements secs du monarque), celui du personnel en livrée et de sa garde dont il supprime les frais de bouche. Une décision qui ne sera pas sans irriter cette noblesse qui habite en permanence Versailles quand elle ne loue pas à ses frais les appartements disponibles dans la ville qui s’est greffée autour du château. Conscient de la pauvreté qui règne à Paris, Louis XVI fait sortir du trésor royal plus de 100 000 livres et ordonne que la somme soit répartie équitablement entre les plus démunis de la future capitale.

    5.jpgDans la foulée, il signe un décret de suppression  d’un impôt dont chaque français devait s’acquitter lors de la montée au trône des souverains appelé lyriquement le « don de joyeux avènement ». Monarque absolu de droit divin, il s’entoure néanmoins d’un conseil réduit et remet au goût du jour la charge de principal ministre d’état qu’il consulte régulièrement. Jusqu’en 1791, 7 hommes se succéderont à ce poste, occupé par deux fois par un certain Jacques Necker. Rien d’innovant en soi cependant quand on sait que les rois Bourbons se sont toujours entourés de divers conseillers à travers leurs règnes afin de prendre leurs avis indispensables à la bonne marche des affaires de l’état. Y compris Louis XIV, roi-soleil, qui aura eu de son vivant la réputation d’avoir associé à sa couronne des ministres compétents qui vont consolider les bases de cette monarchie dont a hérité Louis XVI. Le roi fait même preuve d’une certaine indépendance, refusant de céder aux injonctions de son épouse qui lui suggère quelques noms de disgraciés qui rêvent de faire leur retour à la cour, de ses frères qui le pressent de nommer un tel ou un tel.. Louis XVI se veut un souverain éclairé, lit les ouvrages de ces « messieurs les philosophes » et organise lui-même des expéditions maritimes (celle de La Pérouse entre 1785 et 1788 reste la plus célèbre), prélude à l’apogée de notre aventure coloniale.

    6.jpgSi certaines mesures trop libérales décidées par Turgot, son ministre des Finances de 1774 à 1776, mènent à des émeutes (guerre des farines) et l’agacement des princes de Sang qui spéculent sur le prix du blé, Louis XVI redonne aux parlements provinciaux, leurs pouvoirs de décision. Des pouvoirs dont Louis XV avait tenté de se débarrasser. Le roi est alors au sommet de sa popularité. Il projette même d’abolir les corvées et d’assujettir aux impôts territoriaux, la noblesse et le clergé tout en se souciant du sort des curés de campagnes qui peinent à vivre. Ces réformes égalitaristes à venir effraient la noblesse qui envoie des lettres de remontrances au souverain et qui obtiendra finalement le renvoi de Turgot (1776). Un geste que le clairvoyant Louis XVI finira par regretter amèrement en ces termes lorsque le successeur de Necker s’empressera de rétablir les impôts tant décriés : «Je crois que nous nous sommes encore trompés » déclare t-il agacé. Et Jean Étienne Bernard Ogier de Clugny, baron de Nuits, de faire un passage des plus éclairs à la tête du ministère ! L’arrivée de Jacques Necker aux finances (1777 à 1781 et 1788 à 1789) s’accompagnera de nouvelles réformes « révolutionnaires » et redonne une nouvelle vigueur à la monarchie française. Bien avant la nuit du 4 août qui abolira les privilèges grâce au vote des monarchiens (partisans à l'Assemblée constituante d'une monarchie constitutionnelle fondée sur le modèle britannique) Louis XVI décide lui-même d’abolir le servage sur tous les domaines royaux. Mortaillables et Taillables ne seront plus corvéables, allégeant de facto les impôts de ses sujets. Un sujet qui préoccupe le roi qui en a fait son crédo. Toutefois, il échoue à mettre en place des municipalités, sortes d’assemblées consultatives de propriétaires, qui auraient été chargées d’émettre des vœux afin que le roi puisse s’en inspirer dans des domaines divers comme l’économie qui reste un de ses «  dadas ». La noblesse résiste toujours et pire lorsque Necker publie un «  compte rendu du roi «  qui est un véritable audit de la monarchie, l’aristocratie pousse Louis XVI à le renvoyer en mai 1781. Des milliers de copies de ce document vont circuler en France, le premier dit «  transparent » de la monarchie capétienne. C’est inédit pour les français qui découvrent les dépenses de la cour. 

    7.jpgLe gouvernement de Charles-Alexandre de Calonnes (1783-1787) sera tout aussi surprenant en tentatives de réformes (notamment sur le projet d’un « impôt pour tous ») que celui-ci arrive à maintenir la prospérité du royaume. Jamais argent et affairisme ne furent souverains que durant cette période. Rénovation des ports qui permet l’accroissement de l’activité commerciale, assainissement des villes de Lyon et Bordeaux, multiplication des manufactures, la France rayonne industriellement sous le règne de Louis XVI. Mais une nouvelle fois, le roi doit faire face à la colère des parlements soucieux de leurs indépendances. Un bras de fer s’engage alors avec le souverain qui menacera la stabilité politique du royaume et qui trouvera son point d’orgue avec le renvoi de Calonne en 1787 puis à la convocation des états généraux en mai 1789. La suite est un enchaînement d’événements connus qui mèneront la monarchie française à sa perte, pourtant auréolée d’une gloire sur les champs de bataille de la jeune république des Etats-Unis d’Amérique. Une guerre pour laquelle la France s’enthousiasme quel que soit sa couche sociale. D’un point de vue religieux, Louis XVI veut faire oublier le triste épisode des dragonnades. Il rétablit dans leurs droits les protestants (édit de tolérance de Versailles en 1787) qui retrouvent autant leur liberté de culte que leur état civil. Les juifs ne sont pas oubliés et obtiennent enfin leur reconnaissance comme sujets du roi à part entière (confirmée par décret royal en novembre 1791 ou encore les musulmans qui auront la permission de « jouir de droits politiques), sans distinctions (en dépit quelques oppositions notables). En 1776, il prend un premier édit interdisant l’esclavage sur tout le territoire, bien avant que la première république ne vote l’abolition officielle de l’esclavage dans les colonies d’Outre-mer et qui ne sera définitive qu’en 1848. Le volet sexuel n’est pas oublié et le monarque innove. En 1791, Louis XVI fait voter un décret abrogeant le crime « dit de sodomie ». Il est vrai que le roi avait interdit toute exécution de personnes coupables du « vice italien » dès son avènement (la dernière exécution du genre remontant à …1750). « Bourbon gay-friendly », il ne supporte pas la torture et l’a fait interdire, fait vider la Bastille de ses prisonniers  et  ordonne la destruction du bâtiment mlitaire. Lors de la prise de la forteresse, le 14 juillet 1789,  les révolutionnaires déchanteront en trouvant à peine 7 personnes emprisonnées dans les murs supposés de l'arbitraire.

    9.jpgLors de la fête de la Fédération (1790), nul ne songe réellement au renversement de Louis XVI qui incarne la nation réconciliée entre ses institutions et son peuple. « Dites à vos concitoyens que le roi est leur père, leur frère, leur ami, qu'il ne peut être heureux que de leur bonheur, grand que de leur gloire, puissant que de leur liberté, souffrant que de leurs maux » dit Louis XVI aux gardes Fédérés qui lui répondent par un vibrant « Vive le roi ».  Ironie de l’Histoire,  c’est cette date qui a été retenue pour être la fête officielle de la République. Jusqu’au  procès du roi qui suit la chute de la monarchie en août 1792, qui dérange les français mortifiés au verdict et dont les campagnes ne vont pas tarder à s’embraser, il serait bien de mauvaise foi historique de dire que le roi Louis XVI fut impopulaire ou tyrannique. Une image répandue par les opposants de la monarchie qui vont même jusqu’à tenter de le faire passer pour un personnage falot alors que celui-ci était doté d’une forte instruction et curieux de toutes les choses modernes de son époque. Rien ne fut plus que vrai pour Louis XVI, roi-martyr, victime innocente de la vindicte revancharde révolutionnaire et qu’un tribunal condamna à mort …d’une très courte majorité. . «J’aimais la vertu, la justice. Votre bonheur fut mon unique objet, Et vous me traînez au supplice ! » chantaient encore les parisiens à la veille d’un régicide dont la France n’a toujours pas fait le deuil, 228 ans plus tard.

    Copyright@Frederic de Natal

    Source : https://www.monarchiesetdynastiesdumonde.com/

  • Ephémérides du mois de Septembre : Table des Matières...

     

     

     

     

    SEPTEMBRE 

     

    : 1250 : Ouverture de la Sorbonne. 1557 : Mort de Jacques Cartier. 1637 : Naissance de Catinat. 1715 : Mort de Louis XIV. 1715 : Mort de Girardon. 1796 : Revente de l'Abbaye de Leffe. 1854 : Martyre des missionnaires Nicolas Krick et Augustin Boury, au Tibet. 1929 : Apparition du Commissaire Maigret. 1949 : Fondation d'Emmaüs. 1970 : Mort de François Mauriac.

    2 : 1792 : Massacres de septembre. 1870 : Défaite de Sedan. 1903 : Naissance de Gustave Thibon. 1930 : Premier vol Paris New York sans escale. 1930 : Création du parc national des Cévennes. 1937 : Mort de Pierre de Coubertin.

    3 : 1120 : Mort de Gérard Tenque. 1783 : Indépendance des États-Unis.  1792 : Le major Karl von Bachmann, commandant des Suisses lors de l'insurrection du 10 août, est guillotiné... 1792 : Assassinat de la princesse de Lamballe, et scènes d'anthropophagie révolutionnaire... 1883 : Mort de Tourgueniev, à Bougival. 1939 : Début de la Seconde Guerre mondiale.

    4 : 1768 : Naissance de Chateaubriand. 1784 : Mort de Cassini. 1911 : Roland Garros bat le record du monde d'altitude. 1965 : Mort d'Albert Schweitzer. 1989 : Mort de Simenon.

    : 1534 : Jacques Cartier rentre de sa première expédition au Canada. 1638 : Naissance de Louis Dieudonné, futur Louis XIV. 1661 : Chute de Fouquet. 1725 : Mariage de Louis XV et de Marie Lecszinska. 1798 : Le Directoire institue le Service militaire obligatoire. 1854 : Naissance de Paul Sabatier. 1857 : Mort d'Auguste Comte. 1885 : Naissance de René Grousset. 1914 : Mort de Charles Péguy. 1988 : Le Chambon sur Lignon, première commune française à recevoir collectivement le titre de "Juste parmi les Nations"...

    6 : 1683 : Mort de Colbert. 1900 : Naissance de Julien Green. 1907 : Mort de Sully Prudhomme. 1914 : Joffre entame les manoeuvres qui aboutiront à la victoire de la Marne.

    : 1008 : Valenciennes, protégée du Saint cordon. 1254 : Saint Louis rentre de Terre Sainte. 1303 : Philippe le Bel fait arrêter le pape à Anagni. 1670 : Paris, "Ville ouverte" : aux origines des Grands Boulevards... 1707 : Naissance de Buffon. 1812 : Bataille de la Moskova. 1866 : Naissance de Tristan Bernard. 1876 : Naissance de Daniel Brottier. 1928 : Mort de Jean-Baptiste Penon. 2014 : Première sortie en mer pour la réplique de L'Hermione...

    8 : 1239 : Première représentation du Miracle de Théophile, de Ruteboeuf. 1830 : Naissance de Frédéric Mistral.

    : 1087 : Mort de Guillaume le Conquérant. 1585 : Naissance de Richelieu. 1668 : Création de L'Avare. 1855 : "J'y suis, j'y reste"1949 : Le château de Barbentane et son Parc classés Monuments Historiques.

    10 : 1524 : Naissance de Ronsard. 1544 : Mort de Clément Marot. 1578 : Mort de Pierre Lescot. 1910 : Mort d'Emmanuel Frémiet. 1931 : La société Michelin inaugure la Micheline. 1956 : Le château de L'Empèri, à Salon, est classé Monument historique. 1976 : Création du Parc naturel régional de Martinique.

    11 : 909 : Fondation de Cluny. 1196 : Mort de Maurice de Sully. 1521 : Mort de François de Pontbriand, aux origines du plus long Mur de France, clôturant le Parc de Chambord... 1611 : Naissance de Turenne. 1709 : Bataille de Malplaquet. 1733 : Mort de Couperin. 1770 : Arrivée à la Ménagerie de Versailles du rhinocéros offert par le Gouverneur français de Chandernagor au roi Louis XV. 1846 : Louis-Philippe crée l'Ecole française d'Athènes. 1917 : Mort de Guynemer.

    12 : 1213 : Bataille de Muret. 1494 : Naissance du futur François Premier. 1621 : Aux origines de la Frangipane... 1764 : Mort de Rameau. 1860 : Bénediction de la statue de Notre-Dame de France, au Puy en Velay. 1897 : Naissance d'Irène Joliot-Curie. 1914 : Victoire de la Marne. 1940 : Découverte des Grottes de Lascaux. 2008 : Début de la visite de quatre jours de Benoît XVI en France.

    13 : 1077 : Consécration de l'Abbaye aux Hommes de Caen. 1515 : Victoire de Marignan. 1592 : Mort de Montaigne. 1759 : Bataille des Plaines d'Abraham. 1915 : Le vice-amiral Louis Dartige du Fournet a sauvé 4.085 Arméniens du génocide... 1968 : Création du Parc naturel régional Scarpe-Escaut.

    14 : 1419 : A Sartène, naissance d'une tradition : le Catenacciu... 1565 : Jean Parisot de la Valette repousse les Turcs devant Malte. 1712 : Mort de Jean-Dominique Cassini. 1759 : Mort de Montcalm. 1760 : Naissance de Luigi Cherubini. 1833 : Mort d'Anne-Eléonore Franchi. 1868 : Naissance de Théodore Botrel. 1870 : La première Carte postale française. 1882 : Mort de Georges Leclanché. 2005 : Mort de Vladimir Volkoff.

    15 : 1613 : Naissance de La Rochefoucauld. 1642 : Sedan devient française. 1700 : Mort de Le Nôtre. 1807 : Début du Cadastre général. 1812 : Incendie de Moscou : Napoléon et La Grande armée pris au piège... 1858 : Naissance de Charles de Foucauld. 1916 : Arrivée des Chars d'assaut.

    16 : 1380 : Mort de Charles V, le Sage, le Bien Servi. 1793 : Décret de la Convention ordonnant la destruction de la Sainte ampoule. 1822 : Mort de Jean-Louis Lagnel. 1824 : Mort de Louis XVIII. 1896 : Mise en service du Pont-canal de Briare. 1936 : Naufrage du Pourquoi pas ?

    17 : 1226 : La crue du Rhône emporte le Pont Saint Bénezet, "le pont d'Avignon". 1807 : Création de la Cour des comptes. 1822 : Champollion dévoile le secret des hiéroglyphes. 1836 : Mort de Jussieu. 1863 : Mort d'Alfred de Vigny. 1879 : Mort de Viollet-le-Duc.

    18 : 1180 : Mort de Louis VII, Philippe Auguste roi de France. 1595 : Le pape absout Henri IV et le reconnaît comme Roi de France. 1819 : Naissance de Léon Foucault. 1914 : Début du martyre de la cathédrale de Reims. 2015 : Inauguration du laser PETAL. 2015 : Début des trois jours de festivités du Onzième centenaire de la Dynastie des Bourbons... 2015 : Lancement du projet de reconstruction de la flèche de Saint-Denis.

    19 : 1356 : Désastre de Poitiers. 1356 : Mort de Geoffroi de Charny, premier propriétaire historiquement attesté du Saint Suaire de Turin. 1370 : Mise à sac de Limoges par le Prince noir. 1648 : Expérience de Pascal sur la pression atmosphérique. 1783 : A Versailles, et devant Louis XVI, les frères Montgolfier font voler - pour la première fois - une Montgolfière, emportant un coq, un canard et un mouton. 1846 : Apparition de Notre-Dame de La Salette. 1996 : Jean-Paul II arrive à Reims pour célébrer le 1.500ème anniversaire du Baptême de Clovis.

    20 : 52 Avant JC : L'armée de secours de Vercingétorix échoue devant Alésia. 1715 : La France colonise l'île Maurice. 1898 : Santos-Dumont réalise le premier vol dirigé entre Saint Cloud et Paris. 1910 : Débuts de l'Assurance-chômage. 1916 : Naissance de Pierre Boutang. 1920 : Jacques Bainville nommé Chevalier de la Légion d'honneur. 1946 : Première édition du Festival de Cannes. 1975 : Mort de Saint John Perse. 2014 : Ouverture de l'année de festivités du Millénaire de la Cathédrale de Strasbourg...

    21 : 454 : L'Empereur Valentinien assassine Aétius. 1640 : Naissance de Philippe, second fils de Louis XIII, à l'origine de l'actuelle Famille de France. 1679 : Traités de Ryswick, Strasbourg et la plus grande partie de l'Alsace deviennent françaises. 1711 : Dugay-Trouin s'empare de Rio de Janeiro. 1792 : La plus grande escroquerie "démocratique" de tous les temps : la Convention nationale, élue par 10% des hommes (les femmes ne votant pas). 1866 : Naissance de Claude Nicolle. 1869 : Décapitation de Pierre Maubant et des premiers martyrs de Corée. 1874 : Mort d'Elie de Beaumont. 1972 : Mort de Montherlant. 2001 : Catastrophe de l'usine AZF à Toulouse.

    22 : 1209 : Simon de Montfort s'empare de Mirepoix. 1585 : Mort d'un souverain francophone : Charles Quint. 1601 : Naissance d'Anne d'Autriche. 1743 : Naissance de Quentin Crawford. 1914 : Alain Fournier est tué au sud de Verdun. 1920 : Démission de Paul Deschanel, le Président dérangé.

    23 : 1793 : Le rhinocéros de Louis XV tué par les révolutionnaires. 1814 : Ouverture des conversations préliminaires du Congrès de Vienne. 1870 : Mort de Prosper Mérimée. 1877 : Mort d'Urbain Le Verrier. 1913 : Roland Garros survole la Méditerranée en avion. 1981 : Voyage inaugural du TGV. 1984 : Premières "Journées Portes Ouvertes dans les Monuments Historiques"... 

    24 : 1435 : Mort d'Isabeau de Bavière. 1715 : Mort de Dom Pérignon. 1724 : Etablissement de la Bourse de Paris. 1790 : en Martinique, début de la bataille de l'Acajou, remportée par les royalistes sur les républicains... 1853 : La Nouvelle Calédonie devient française. 1870 : Naissance de Georges Claude.

    25 : 1396 : Mort de l'Amiral Jean de Vienne. 1728 : Jean-Baptiste Chardin est admis à l'Académie royale de Peinture. 1683 : Naissance de Jean-Philippe Rameau. 1909 : Premier Salon du Bourget... au Grand Palais ! 1898 : Mort de Gabriel Mortillet. 1966 : Georges Cziffra lance le Festival de La Chaise-Dieu. 1970 : Création du Parc naturel de Camargue. 1993 : Alexandre Soljénitsyne prononce son Discours des Lucs sur Boulogne. 2008 : Mise en service du Pont levant Gustave Flaubert à Rouen. 

    26 : 46 Avant JC : Exécution de Vercingétorix. 1791 : Naissance de Théodore Géricault. 1894 : Aux origines de ce qui n'aurait jamais dû devenir "l'Affaire Dreyfus"... 1946 : Première parution du Journal de Tintin. 1973 : Le Concorde 002 effectue sa première traversée de l'Atlantique Nord avec passagers. 1976 : La momie de Ramsès II arrive à Paris pour restauration complète... 1993 : Lancement du satellite SPOT 3.  

    27 : 52 Avant JC : Capitulation de Vercingétorix à Alésia. 1016 : Embarquement de Guillaume le Conquérant pour sa conquête de l'Angleterre. 1627 : Naissance de Bossuet. 1660 : Mort de saint Vincent de Paul. 1736 : Mort de Duguay-Trouin. 1917 : Mort de Degas. 1992 : Premier Festival international des Jardins de Chaumont-sur-Loire...  1997 : Jacques Maurras remet à la Ville de Martigues les clés de la bastide du Chemin de Paradis.

    28 : 1748 : Louis XV supprime les Galères. 1791 : Emancipation des Juifs. 1852 : Naissance d'Henri Moissan. 1870 : Capitulation de Strasbourg. 1895 : Mort de Louis Pasteur. 2015 : Le Domaine maritime de la France augmente de 579.000 kilomètres carrés...

    29 : Évocation : Quand François premier a lancé le chantier de Chambord...

    30 : 1567 : Michelade de Nîmes. 1814 : Le coup d'éclat de Talleyrand au Congrès de Vienne... 1863 : Création des Pécheurs de perles, de Bizet. 1870 : Naissance de Jean Perrin. 1938 : Signature des Accords de Munich. 1939 : Naissance de Jean-Marie Lehn. 1942 : Mort de Jacques-Emile Blanche. 1969 : Création du parc naturel régional d'Armorique. 2005 : la dépouille du général Denikine, rapatriée en Russie, est honorée dans la cathédrale Saint Alexandre Nevsky, rue Daru, à Paris.

  • Éphémérides du mois de Janvier : Table des Matières...

    fleur de lys divers.jpg1 : 1452 : Les Hospices de Beaune reçoivent leur premier patient. 1515 : Mort de Louis XII. 1540 : Entrée de Charles Quint dans Paris. 1560 : Mort de Du Bellay. 1565 : pour la première fois, l'année civile commence le premier janvier. 1677 : Première de Phèdre. 1697 : Naissance de Dupleix. 1762 : Louis XV refonde la Gazette de France. 1776 : Naissance de Cadoudal. 1777 : Premier numéro du Journal de Paris. 1860 : Paris passe de 12 à 20 arrondissements.

    : 876 : Fondation de Notre-Dame de Compiègne. 1322 : Mort de Philippe V, le Long. 1512 : Fondation de la Confrérie des Gardians. 1812 : Benjamin Delessert développe l'exploitation méthodique de la betterave à sucre. 1873 : Naissance de Thérèse de Lisieux. 1880 : Naissance de Louis-Charles Bréguet. 1913 : Mort de Léon Teisserenc de Bort.

    3 : 512 : Célébration de Sainte Geneviève, patronne de Paris. 1875 : Mort de Pierre Larousse. 1931 : Mort du Maréchal Joffre. 1953 : Découverte du Cratère et de la Dame de Vix.

    4 : 1782 : Mort d'Ange-Jacques Gabriel. 1790 : Naissance de Berryer. 1794 : La Convention décrète Marseille Ville sans nom. 1809 : Naissance de Louis Braille. 1941 : Mort d'Henri Bergson. 1960 : Mort d'Albert Camus. 

    5 : 1465 : Mort de Charles d'Orléans. 1477 : Le corps de Charles le Téméraire est retrouvé, après sa déroute à Nancy. 1665 : Denis de Sallo fait paraître le premier numéro du Journal des Sçavans... 1757 : Damiens tente de poignarder Louis XV. 1759 : Naissance de Jacques Cathelineau. 1767 : Naissance de Jean-Baptiste Say. 1875 : Inauguration de l'Opéra Garnier.

    6 : Célébration de l'Épiphanie. 1286 : Sacre de Philippe le Bel. 1558 : François de Guise reprend Calais aux anglais. 1585 : Naissance de Vaugelas. 1649 : Louis XIV, enfant, quitte Paris afin d'échapper à la Fronde. 1749 : Naissance de Montgolfier. 1806 : Mort de Riesener. 1831 : Mort de Kreutzer. 1852 : Mort de Louis Braille. 1923 : Maurice Vinot présente le premier Journal parlé, diffusé par Radiola. . 1975 : L'I.N.A. reçoit son statut définitif...

    : 807 : Mort de Widukind... 1499 : Mariage de Louis XII et d'Anne de Bretagne. 1709 : Début du Grand froid de 1709. 1722 : Mort d'Antoine Coypel. 1785 : Traversée de la Manche en ballon. 1844 : Naissance de Bernadette Soubirous. 1873 : Naissance de Charles Péguy. 1984 : Mort d'Alfred Kastler. 2005 : Départ de la Première de "La Grande Odyssée"...

    8 : Vers 290 : Martyre de Saint Lucien. 1463 : François Villon quitte Paris définitivement... 1570 : Mort de Philibert Delorme. 1896 : Mort de Paul Verlaine. 1934 : Mort de Stavisky.

    9 : 1431 : Début du Procès de Jeanne d'Arc. 1590 : Naissance de Simon Vouet. 1595 : Aux origines de la Galerie du bord de l'eau... 1873 : Mort de Napoléon III. 1959 : Première de Cinq colonnes à la Une. 1963 : La Joconde est à Washington...

    10 : 1660 : Louis XIV visite le Pont du Gard... 1724 : Philippe V, premier roi Bourbon d'Espagne, abandonne le pouvoir... 1747 : Fondation de l'École des Ponts et Chaussées. 1768 : Mort de Charles Cressent. 1822 : Mort du baron de Batz. 1880 : Début des travaux du Canal de Panama. 1929 : Première aventure de Tintin. 1975 : Début d'Apostrophe.

    11 : 1443 : Mort de La Hire. 1816 : Aux origines de la Chapelle expiatoire... 1887 : La Troisième République vend les Joyaux de la Couronne... 1891 : Mort du baron Haussmann. 1908 : Débuts de l'industrie aéronautique et spatiale française. 1924 : Naissance de Roger Guillemin. 1952 : Mort du Maréchal de Lattre de Tassigny. 1962 : Lancement du France.

    12 : 1587 : Bernard Palissy est condamné au bannissement... 1628 : Naissance de Charles Perrault. 1649 : Naissance de Jacques Carrey. 1833 : Mort d'Antonin Carême. 1852 : Naissance de Joseph Joffre. 1970 : Ionesco est élu à l'Académie française.

    13 : 367 ou 368 : Mort d'Hilaire de Poitiers. 1129 : Hugues de Payns fonde l'Ordre du Temple. 1151 : Mort de Suger. 1654 : Mort de Jacques Lemercier. 1790 : Mort de l'Amiral de Guichen. 2012 : Le Louvre acquiert Le Christ de pitié soutenu par Saint Jean de Jean Malouel.

    14 : 1684 : Naissance de Jean-Baptiste Van Loo. 1788 : Mort de l'amiral de Grasse. 1867 : Mort de Jean-Dominique Ingres. 1875 : Naissance d'Albert Schweitzer. 1964 : Création des Forces Aériennes Stratégiques. 2015 : Inauguration de la Philarmonie de Paris.

    15 : 533 : Célébration de Saint Rémy. 1200 : Création de l'Université de Paris. 1208 : Début de la Croisade des Albigeois. 1482 : La Provence devient française. 1742 : Naissance de Précy. 1790 : L'Assemblée constituante ordonne la création de 80 départements carrés. 1826 : Fondation du Figaro. 1912 : La Revue de Paris achève la publication, en feuilleton, de "Les Dieux ont soif"...

    16 : 430 : Mort d'Honorat d'Arles. 1409 : Naissance du futur "Bon roi René". 1675 : Naissance de Saint Simon.

    17 : Célébration de Saint Antoine, Patron de la Légion... 86 Avant J.C. : Mort du Consul Caius Marius. En 102 Avant Jésus-Christ, en Provence, il avait écrasé les Cimbres et les Teutons, sauvant Rome et la Civilisation...

    18 : 1462 : Mort du Chancelier Nicolas Rolin. 1641 : Naissance de Louvois. 1650 : Début de la Fronde des Princes. 1695 : Louis XIV institue la première Capitation. 1701 : Le Grand électeur de Brandebourg se proclame Roi de Prusse. 1800 : Création de la Banque de France. 1837 : Naissance de Jeanne de Tourbey, future Madame de Loynes... 1871 : Proclamation de l'Empire allemand dans la Galerie des Glaces de Versailles. 1871 : Apparition de Pontmain. 1878 : Mort d'Antoine Becquerel.

    19 : 1771 : Renvoi des Parlements par Louis XV et Maupeou. 1839 : Naissance de Cézanne. 1840 : Découverte de la Terre Adélie. 1865 : Mort de Proudhon. 1915 : Georges Claude dépose le brevet du Tube à Néon. 2001 : Mort de Gustave Thibon.

    20 : 1601 : Le Bugey, la Bresse et le Pays de Gex deviennent français. 1661 : Mort d'Anne d'Autriche. 1709 : Mort du Père La Chaise. 1775 : Naissance d'Ampère. 1986 : La Transmanche Link maître d'oeuvre du Tunnel sous la Manche.

    21 : 1338 : Naissance du futur Charles V. 1756 : Naissance de Claude François Chauveau Lagarde, défenseur de Marie-Antoinette. 1793 : Dix heures vingt deux : assassinat de Louis XVI. 1794 : Les Colonnes Infernales commencent la destruction méthodique de la Vendée. 1795 : Mort de Michel Corrette. 1867 : Naissance de Maxime Weygand. 1938 : Mort de Georges Méliès. 1948 : Le "Fleurdelysé" devient le drapeau officiel du Québec... 1976 : Premier vol régulier du Concorde.

    22 : 1516 : François Premier à Marseille: décision est prise de construire le Château d'If et le Fort de La Garde. 1592 : Naissance de Gassendi. 1703 : Naissance de Jean-Louis Orry, aux origines de la Manufacture de porcelaine de Sèvres. 1732 : Fermeture de la Cour des Miracles. 1751 : Louis XV crée l'École militaire. 1938 : Instauration de la Saint Vincent tournante. 1990 : Lancement du satellite SPOT 2. 1997 : Inauguration officielle du Pont de Normandie.

    23 : 52 Avant J.C. : Massacre des résidents romains de Cénabum, et début de l'insurrection générale de la Gaule. 1588 : Naissance de François Mansart. 1753 : Mort de Jean Martell. 1783 : Naissance de Stendhal. 1795 : Capture de la flotte hollandaise par la cavalerie de Pichegru. 1800 : Bataille du Pont du Loc'h, dernière grande bataille de la chouannerie. 1806 : Mort de Claude Chappe. 1832 : Naissance de Manet. 1891 : Représentation de Thermidor, vite interdite par Clémenceau pour cause de dénonciation de la Révolution.

    24 : 41 : Claude devient le quatrième Empereur romain. 1564 : Début du Tour de France de Charles IX. 1773 : Mort de Philippe Buache. 1860 : Lenoir dépose le brevet du moteur à explosion. 1909 : Béatification de Jeanne d'Arc. 1918 : Bergson est reçu à l'Académie française. 1943 : Fin de la Rafle de Marseille, et début de la destruction méthodique de la Vieille ville. 2015 : Bicentenaire de l'installation de la Maison Vilmorin à Verrières-le-Buisson...

    25 : 1370 : Charles V acquiert le Comté d'Auxerre. 1515 : Sacre de François Premier. 1826 : Mort de Joseph Boze. 1924 : Premiers Jeux Olympiques d'Hiver.

    26 : 1468 : Naissance de Guillaume Budé. 1754 : Naissance du baron de Batz. 1824 : Mort de Géricault. 1855 : Mort de Gérard de Nerval. 1959 : Publication de la découverte de la cause de la trisomie 21. 1995 : Mise en service du Pont de Normandie.

    27 : 1814 : Naissance de Viollet-le-Duc. 1852 : Naissance de Fulgence Bienvenüe. 1921 : Naissance de Georges Mathieu. 1967 : Mort d'Alphonse Juin. 1983 : Mort de Louis de Funès.

    28 : 814 : Mort de Charlemagne. 1225 : Naissance du futur Saint Thomas d'Aquin... 1393 : Tragédie du Bal des Ardents. 1794 : Mort de La Rochejaquelein. 1910 : Paris connaît la plus grave inondation de son histoire. 1921 : Inhumation du Soldat inconnu. 1945 : "L'infâme verdict" condamnant Maurras pour intelligence avec l'ennemi... 1998 : Inauguration du Stade de France. 2015 : Le Parlement déclare l'animal - jusque là "bien meuble" dans le Code Civil - "être vivant doué de sensibilité".

    29 : 1107 : Le Pape Pascal II consacre l'Abbaye Saint Martin d'Ainay, à Lyon. 1635 : Fondation officielle de l'Académie française. 1712 : Ouverture des négociations d'Utrecht. 1743 : Mort du Cardinal de Fleury. 1829 : Mort de Barras. 1842 : Mort de Cambronne. 1899 : Mort de Sisley, à Moret-syr-Loing. 1952. Mort d'Anne Morgan. 1953 : Le duc de Lévis Mirepoix est élu à l'Académie française, où il succède à Charles Maurras.

    30 : 1132 : La Grande Chartreuse détruite par une avalanche... 1652 : Mort de Georges de la Tour. 1791 : Naissance de Louis Fruchart. 1793 : Mort de la Rouërie. 1810 : Appert reçoit une subvention pour son procédé de conservation des aliments. 1875 : Mort de Dom Guéranger. 1924 : L'Abbaye de Maillezais classée Monument historique... 1956 : Jumelage de Rome avec Paris.

    31 : 1375 : Pose de la première pierre de la Chapelle du Collège de Beauvais. 1673 : Naissance de Louis-Marie Grignon de Montfort. 1793 : Discours de Danton sur les "frontières naturelles"..... 1861 : Naissance de Jacques-Émile Blanche. 1944 : Mort de Jean Giraudoux. 1977 : Inauguration du Centre Pompidou.

     

    Et pour les Éphémérides des mois de Février et de Mars :

    Éphémérides du mois de Février...

    Éphémérides du mois de Mars...

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    lafautearousseau

  • Rennes : La justice suspend l’abattage des arbres sur l’avenue Janvier, par Jérôme Gicquel.

    Quatre arbres ont déjà été abattus le long de l'avenue Janvier à Rennes. — J. Gicquel / 20 Minutes

    Source : https://www.20minutes.fr/

    Le tribunal administratif de Rennes a donné raison ce lundi à l’association La nature en ville.

    « On a gagné une première bataille mais pas encore la guerre ». Président de La nature en ville, Pascal Branchu peut avoir le sourire ce lundi. Dans la matinée, le tribunal administratif de Rennes a suspendu l’arrêté pris par la ville le 3 avril 2019 pour faire abattre 25 arbres sur l’avenue Janvier. L’association avait porté l’affaire devant la justice pour demander la suspension de cette décision.

    Cet automne, Pascal Branchu avait déjà déposé un recours contentieux et un référé suspension suite à l’abattage de quatre premiers arbres les 21 et 22 octobre le long de l’avenue située face à la gare de Rennes. « La ville n’a pas respecté le délai d’affichage qui est de deux mois avant d’abattre les arbres », avait alors indiqué Pascal Branchu lors de l’audience le 7 novembre devant le tribunal administratif. Selon lui, « aucun motif sérieux » ne justifiait l’abattage de ces quatre charmes qui étaient « en bonne santé » et ne représentaient « aucun danger ».

    « La ville peut aménager l’avenue sans couper des arbres »

    Mais les arbres étaient déjà abattus. Le juge des référés lui a finalement donné raison ce lundi, bloquant de fait pour l’instant tout abattage sur l’avenue qui est en travaux. « Je ne suis pas opposé au projet de l’aménagement de l’avenue mais la ville peut le faire sans couper des arbres », indique le militant, soulignant « que c’est une question de santé publique ».

    Contactée, la ville indique avoir pris « acte de la décision rendue ce jour. Les services doivent en examiner les termes dans un délai de quinze jours pour déterminer la suite à y donner. »

  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (28)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (V/XIX)

     

    Illustrations du Mur des Fastes (V/XIX)

     

    "Le roi Charles IX vint à Martigues préparer l'union de nos trois cités, Jonquières, l'Ile, Ferrières, et lui confia le drapeau tricolore..."

    Voici un extrait du tome II de la Statistique du département des Bouches-du-Rhône, par le comte de Villeneuve, ancien préfet du Département, où il est question des armoiries et de la devise de la ville de Martigues :

    "En 1564, Charles IX étant venu en Provence, voulut voir les villes de Martigues.
    Il y arriva le 14 novembre vers le soir et il y reçut les députations des trois villes et des trois paroisses.
    Le lendemain, il se promena en bateau sur les étangs, et partit, après avoir accepté un dîner dans le château de l'Île.
    Dans les conférences qui eurent lieu avec les notables du pays, le roi fit entendre qu'il verrait avec plaisir la réunion des trois villes en une seule communauté.
    Ce projet, dicté par la raison et les convenances, ne put avoir lieu que le 21 avril 1581 (donc, sous Henri III, ndlr).
    L'acte d'union fut dressé dans l'église paroissiale de Ferrières entre les consuls et les habitants des trois communautés, sous la présidence du prince Henri d'Angoulême, grand prieur, amiral de France et gouverneur de Provence, assisté de M. de Coriolis, président au Parlement.
    L'article 1er porte : Les dites trois communautés seront réunies en un seul corps de ville appelé et institué d'hors en avant VILLE DE MARTIGUES, composée des quartiers de l'Isle, Jonquières et Ferrières.
    Les principales dispositions des autres articles sont qu'il y aura trois consuls, un de chaque quartier, et que la préséance sera donnée au plus âgé.
    La bannière de la ville de Martigues se forma de la réunion des bannières des trois quartiers et porta les trois couleurs. Les armes furent : de gueules, à la tour d'argent maçonnée de sable (c'est la tour de l'île Saint-Geniès), accostée de deux clefs du même, posées en pal et adossées (Jonquières et Ferrières), avec la devise :


    TUTA MANET IN PELAGO, DAMNOQUE FIT TUTIOR."

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  • L’achevement de l’homo démocraticus, par Philippe Germain.

    La technocrature, maladie sénile de la démocratie  : (19/20)

    La combinatoire de trois archipels

    Procédons par ordre. Prudemment, pas à pas. La fin de cycle de la société démocratique, a enclenché une dynamique d’archipelisation. Non pas avec un seul archipel mais en combinant trois archipels.

    philippe germain.jpgCombinaison avant tout démographique avec l’archipel de «  la préservation  », désigné par le géographe Guilluy comme «  la France périphérique  » alors que Jérôme Sainte-Marie préfère le terme de «  bloc populaire  ». Emmanuel Macron le dénomme «  conservateur  » mais on peut aussi y retrouver «  la France profonde  » du général De Gaulle plagiant le «  Pays réel  » de Maurras. Démographiquement Guilluy l’estime à 60 % de la population et le situe géographiquement dans les petites et moyennes villes de Province. Son évaluation se rapporte exactement au taux d’abstention des dernières élections municipales. Cet archipel majoritaire est démographiquement vieillissant avec sa natalité déclinante depuis le fin du baby-boom en  ? ? ?. Il a été dévitalisé par les conséquences de Vatican II mais aussi par la disparition de la sociabilité communiste1.

    Il y a ensuite, bien sur, l’archipel de «  la soumission  » suivant l’expression du romancier Michel Houellebecq. Plutôt parcimonieusement Guilluy et Sainte-Marie préfèrent parler de «  l’immigration  ». Celle-ci, a vrai dire, entre mal dans leur vision privilégiant une polarisation plus qu’une fragmentation de la société démocratique. Démographiquement le terme d’immigration évacue du comptage les clandestins, les naturalisés et les enfants bénéficiant du droit du sol. Estimée officiellement à 10 %, elle approche plus les 15 % de la population avec sa natalité conquérante. Géographiquement c’est la France des banlieues avec ses cités gourmandes d’aides et de subventions. Depuis la révolution iranienne de 1979, l’archipel de la Soumission s’est vitalisé par un retour à l’islam des origines.

    Pour finaliser la combinatoire il y a l’archipel de «  l’américanisation  », nommé par Guilly «  classe dominante  », Sainte-Marie «  bloc élitaire  » et Macron «  les progressistes  ». Démographiquement il représente 23 % des électeurs constitués principalement des déclinants baby-boomers. Sa natalité se caractérise par sa grande faiblesse. Sa vitalité dépend du succès de la mondialisation et la maitrise de l’appareil d’état et de ses puissants moyens de redistribution. En 2019 l’Etat Providence redistribue2 34 % du Produit Intérieur Brut en prestation sociales.

    Cohabitation cote à cote

    Allons au-delà de la combinatoire démographique et géographique. Si l’on s’intéresse au bâti du dispositif on discerne nettement une forme de «  cohabitation  ». Celle-ci ne s’adosse pas au discourt incantatoire sur le «  vivre ensemble  ». L’échec patent de l’intégration républicaine oblige l’archipel de l’Américanisation a se rabattre sur un plus modeste «  vivre cote à cote  », lui permettant de préserver sa position dominante. Pour cela il est prêt à faire alliance électorale avec l’archipel de la Soumission. Ce dernier assurant déjà une part de plus en plus importante de la consommation grâce aux aides et à l’économie parallèle de la drogue, officiellement intégrée depuis 2018 dans le calcul du Produit Intérieur Brut comme contributeur de Croissance. Sinon une alliance, au moins une connivence des deux archipels minoritaires permet de maintenir celui de la Préservation dans son rôle essentiel de vache à lait fiscale.

    Chacun des trois archipels comprend une ile principale, entourée de plusieurs ilots communautaires. Chaque archipel est aimanté par un pole idéologique – d’où l’importance de la guerre culturelle – et tire une force certaine de la cohérence géographique, comme le prouve les succès aux municipales des écolo-bobo des grandes métropoles.

    Séparatisme face à face

    Pourtant la cohabitation ne cesse de se fragiliser. C’est ce qu’expliqua le très bien informé ministre de l’Intérieur Gérard Collomb lors de sa retentissante démission du 3 octobre 2018 : « Aujourd’hui, on vit côte à côte. Moi, je le dis toujours : je crains que demain on vive face à face ». Moins de deux ans après, le pays légal confirme sa crainte en invoquant la menace de «  séparatisme  », chère à la mentalité jacobine. Après le Président Macron en février 2020, le premier ministre Castex veut mobiliser l’Etat républicain contre le danger du «  séparatisme  » lié, dit-il, au risque de communautés ethniques ou religieux à sortir de l’ensemble national.

    Passons sur le fait que tout maurrassien utilisant les critères invoqués par l’énarque Castex se verrait immédiatement accuser d’en revenir à la théorie des quatre états confédérés. Contentons-nous de remarquer que sur la crainte du communautarisme, les démocrates sont dans la position de l’arroseur arrosé car le pays légal républicain, pour maintenir sa domination sur le pays réel, s’est appliqué à systématiquement détruire les communautés naturelles au profit de ses propres communautés d’élection comme les partis et les syndicats, aujourd’hui délitées. La porte est ainsi ouvertes aux nouvelles communautés comme celles de la diversité.

    En agitant la menace séparatiste, les technocrates songeraient-ils aux Canaques de Nouvelle-Calédonie, dont ils préparent pourtant l’indépendance ? Non, les technocrates – nous dit-on – songent aux islamistes. Mais pourquoi oublier les illuminés de l’européisme et du mondialisme pratiquant le culte des droits de l’Homme  ? Pourquoi ignorer les indigénistes, ces contrefaçons de descendants d’esclaves prêchant un racialisme black-beur et autre zulu-nation de contrebande  ?

    Alternative catholique et royale

    Si le pays légal ose tout, c’est qu’il craint le communautarisme maintenant au cœur de la démocratie  ; la chose, pas le mot. Pour le moment la société démocratique n’est pas totalement communautarisée et les différents archipels maintiennent encore des capacités d’échanges. D’où le paradoxe du Pays légal à défendre absolument la cohabitation, le «  vivre cote à cote  » dans une société démocratique de plus deshumanisée et déshumanisante.

    Ce n’est pas la position de l’Action française qui depuis 1951 envisage la possibilité de cette combinatoire «  diabolique  » de la fin de l’histoire, suivant l’expression de Maurras dans sa lettre testament à Boutang. Rappelons aussi les analyses prospectives et quasi prophétiques de Pierre Debray de 1970. Les «  trente glorieuses  » étaient à leur sommet et il osait annoncer : «  Il est certain que la société qui se prépare se révèlera inhumaine. Cette inhumanité ne sera cependant que l’achèvement de l’homo democraticus. Ses structures mentales le contraignent à batir des mégalopoles , à s’abandonner au rêve d’une expansion infinie, à déboucher sur l’inflation généralisée, l’embouteillage, la dictature bureaucratique, la «  programmation  »  » de tous les secteurs d’activité3  ». En 2020 nous y sommes en plein  ! Du moins en dehors de l’inflation généralisée, mais la crise de l’euro guette. Debray, comme son maître Bainville, avait pratiqué l’empirisme organisateur auquel il n’avait pas hésité à ajouter certains éléments de l’analyse structuraliste. Une fois de plus, comme avec Bainville et Les conséquences politiques de la paix , l’Action française avait vu juste.

    Pourtant l’Action française du XXI° siècle évite de sombrer dans la paralysante l’autosatisfaction intellectuelle. D’ailleurs Debray n’avait-il pas cessé, dans les camps C.M.R.D.S. de rappeler aux étudiants nationalistes  : «  Il est bien d’avoir raison. Cela ne suffit pas. Encore convient-il de savoir faire entendre raison4  ». Elle écarte aussi le fatalisme de la décadence qui est étranger à l’univers maurrassien comme l’a bien . rappelé dans la revue Réaction, François Huguenin5. Et ce malgré la synthèse d’une pensée contre-révolutionnaire, pouvant être comprise comme une réflexion sur le déclin de la France.

    Pour contrer la cohabitation – cette inhumanité qui semble achever l’homo démocraticus – l’Action française propose une alternative pour la France. C’est la fameuse arche catholique et royale. Pour que celle-ci ne relève pas du rêve, l’Action française doit amender sa stratégie à partir de l’analyse réalisée en se posant la question  : la cohabitation des trois archipels, ce vivre cote à cote dans une société de plus en plus déshumanisé, est-il encore possible  ? C’est la seule question qui vaille et de la réponse dépend car la stratégie royaliste du XXI° siècle. Cette réponse se trouve dans l’évolution déjà engagée par chacun des trois archipels.

    C’est ce que nous verrons dans notre prochaine rubrique.

    Germain Philippe ( à suivre)

    1 Voir l’indispensable article de Philippe Ariès
    2 Hervé Lebras, entretien à Le Monde , février-avril 2020 : « 40 cartes pour comprendre la France », p3.
    3 Pierre Debray, « L’homme démocratique, mort de l’homme », Aspects de la France n°1.157, 19 novembre 1970.
    4 Pierre Debray, Que faire, Le courrier de l’Ordre français n°1, Bibliothèque nationaliste, 1962.
    5 François Huguenin, « Progrès et décadence dans la pensée de Charles Maurras », Réaction n° 3, 1991.

  • Éphéméride du 23 juillet

    1339 : Naissance de Louis 1er d'Anjou, mécène de la Tenture de l'Apocalypse, d'Angers 

     

     

     

     

    1317 : Robert d’Anjou, roi de Naples, confère le titre de miles (chevalier) à Simone Martini  

     

    Robert d'Anjou est un membre éminent de la branche des Capétiens d'Anjou-Sicile.

    Cette année-là, il offre également un très riche apanage à Simone Martini, qui réalise la grande "pala" représentant Saint Louis de Toulouse couronnant le roi Robert (la canonisation du saint franciscain, frère du roi, eut lieu cette année-là).

    Ce furent les premiers contacts officiels connus entre le célébrissime peintre italien de la Renaissance et la France.

    Plus de vingt ans après, Simone Martini vint en France, suivant la cour papale en Avignon (1342) : il s'y lia d’amitié avec Pétrarque et illustra un codex de Virgile annoté par lui.

    Simone Martini réalisa également des fresques pour la cathédrale Notre Dame des Doms, et travailla ensuite au Palais des Papes, où il dirigea une véritable école, dont fit partie Matteo Giovanetti.

    Mais, à la différence de ce dernier, qui retourna en Italie avec le pape Urbain V - lorsque celui-ci ramena la Papauté à Rome - Simone Martini resta en Avignon, où il finit ses jours peu de temps après y être arrivé, en 1344.

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    Fresques dans la cathédrale Notre-Dame-des-Doms.

    D’après deux sonnets de Pétrarque, Simone arrive en Avignon, accompagné de sa famille et de plusieurs collaborateurs, au début de 1336. Il y a été appelé par un des cardinaux italiens, probablement Jacopo Stefaneschi, qui lui aussi s’est installé dans la nouvelle cité papale.

    C'est pour le Cardinal Stefaneschi que Simone exécute des fresques de l'église de Notre-Dame-des-Doms à Avignon. Les fresques du portail, le Christ bénissant et la Madone d'humilité, sont en très mauvais état de conservation; mais les synopia du Palais des Papes sont très intéressantes et de très grande qualité :

     

    http://www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?pArticleId=168&pChapitreId=32039&pSousChapitreId=32042&pArticleLib=Les+fresques+d%92Avignon+%5BSimone+Martini-%3ELes+derni%E8res+%9Cuvres%5D 

     

     

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    1339 : Naissance de Louis 1er d'Anjou, mécène de la Tenture de l'Apocalypse, d'Angers 

     

    La Tenture de l'Apocalypse - qui s'inspire de manuscrits à miniatures illustrant le texte de l'Apocalypse de saint Jean - est le plus important ensemble de tapisseries médiévales subsistant au monde.

    L'ensemble, composé de six pièces successives, découpée chacune en sept tableaux, a été exécutée d'après des cartons de Hennequin de Bruges (dit aussi Jean de Bruges ou Jean Bondol), peintre attitré du roi de France Charles V, et fut léguée à la cathédrale d'Angers XVème siècle par le roi René (appelé le plus souvent "le bon roi René" : voir l'Éphéméride du 10 juillet, jour de sa mort).

    Cette monumentale tenture fut commandée au marchand lissier Nicolas Bataille, le lissier le plus renommé de l'époque, et fabriquée à Paris, par Robert Poinçon.

    Dans l'un des inventaires de la bibliothèque de Charles V - établi en 1380 - on lit que que son manuscrit de l'Apocalypse a été "baillé à Mons. d'Anjou pour faire son beau tapis".

     

     

     Pour en savoir plus :   

    • La Tenture "dans le château d'Angers" :  http://www.angers.monuments-nationaux.fr/ 

    • Sur la Tenture elle-même :   https://artcheologie.wordpress.com/2014/08/08/la-tenture-de-lapocalypse-angers/

     

    Dans Le Figaro du vendredi 24 avril 2015, Muriel Prat présente ainsi l'émission consacrée par la chaîne Histoire à la Tenture :

    "Soixante-cinq scènes sur 104 mètres de long et presque 6 mètres de haut : la Tenture de l'Apocalypse, exposée au château d'Angers, illustre les visions reçues par saint Jean qu'il consigna dans le dernier livre du Nouveau Testament. La chaîne Histoire consacre ce vendredi un documentaire consacré à cette prodigieuse tapisserie, tissée au XIVème siècle, qui fascine par son sujet et ses dimensions. La Tenture fut commandée par Louis d'Anjou en 1373 et livrée en 1382. Jean de Bruges, peintre attitré du roi de France Charles V, fut chargé de la réalisation des dessins. Il peignit des miniatures qui furent ensuite portées à la grandeur de maquettes. On pense qu'il s'est inspiré du cycle anglo-normand, en particulier les manuscrits de Namur et de Cambrai. Les esquisses furent données à des cartonniers, puis la tapisserie fut fabriquée en sept années par des lissiers de Paris.

    On connaît assez peu de choses sur l'histoire de la Tenture de l'Apocalypse. Dans l'Ancien Régime, elle était exposée dans la cathédrale d'Angers à l'occasion de Pâques, Noël, la Toussaint et la Pentecôte. En 1782, les chanoines de la cathédrale la mirent en vente, mais ils ne trouvèrent pas preneur. Au XIXème siècle, elle subit les pires outrages. Découpée en pièces, elle servit de paillasson et de protège-parquet. Le chanoine Joubert la découvrit dans un état lamentable en 1848 et en commença la restauration.

    En 1902, la Tenture fut classée aux monuments historiques et devint propriété de l'État en 1906. C'est ainsi que fut sauvé le plus important ensemble de tapisseries médiévales, reflet des malheurs d'un temps marqué par la peste et la guerre de Cent Ans contre les Anglais."

     

     

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    1723 : Première revente de l’Hôtel Matignon

     

    Et début de son histoire fort mouvementée… 

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    En 1722, Christian-Louis de Montmorency-Luxembourg, Prince de Tingry, passe commande à l'architecte Jean Courtonne,  mais, les travaux s'étant révélés plus coûteux que prévu, le prince de Tingry doit vendre l'hôtel en voie d'achèvement à Jacques III de Goyon, sire de Matignon et de la Roche Goyon (l'actuel Fort La Latte), le 23 juillet 1723. Le nouveau propriétaire charge alors Antoine Mazin d’achever les travaux.

    Dévasté et pillé à la Révolution, l’Hôtel passe à Talleyrand, à Napoléon 1er, à Louis XVIII qui l'échange contre le palais de l'Élysée à Bathilde d'Orléans, duchesse de Bourbon, laquelle le laisse à sa nièce Adélaïde d'Orléans, sœur du futur Louis-Philippe.

    Sous le Second Empire, l'hôtel est acquis par Raffaele de Ferrari, duc de Galliera. Sa veuve y réside jusqu'en 1886, y vivant seule mais entourée de deux cents domestiques !...

    La duchesse y accueillit gracieusement le comte de Paris, au rez-de-chaussée, et c’est là que celui-ci organisa le 6 mars 1886 une somptueuse fête en l'honneur des fiançailles de sa fille aînée, la princesse Amélie d'Orléans, avec le prince héritier dom Charles de Portugal. L'événement donna lieu à un énorme battage médiatique qui inquiéta les républicains, au pouvoir depuis peu : quelques semaines plus tard, des députés présentèrent un projet de Loi d'exil devant la Chambre, avec le soutien du gouvernement : le 23 juin 1886, la Loi fut adoptée, touchant les prétendants au trône et leur fils aîné en les obligeant à quitter le territoire national ainsi que tous les autres princes français en les rayant des listes de l'armée.

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     Entouré d'un parc de trois hectares, dessiné en 1902 par Achille Duchêne, Matignon possède le plus grand jardin privé de Paris 

          

    Après le vote de la loi d'exil contre la maison d'Orléans, la duchesse de Galliera offrit son hôtel gracieusement à l'empereur d'Autriche-Hongrie, François-Joseph, pour en faire son ambassade après son décès.

    Pendant la Première Guerre mondiale, l'hôtel fut mis sous séquestre comme bien ennemi. En 1922, la France finit par l'acheter : l'hôtel, ainsi que ses dépendances, le parc et le pavillon de musique situé au fond du jardin  furent classés au titre des Monuments historiques par un arrêté du 3 janvier 1923

    Gaston Doumergue – qui fut par la suite Président de la République - en fit la résidence du Président du Conseil en 1935 , alors qu’il était, justement, et pour la seconde fois, Président du Conseil.

    À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, le général de Gaulle s'installa à Matignon où il présida, le 9 septembre 1944, le premier Conseil des ministres parisien du Gouvernement provisoire de la République française.

    L'hôtel Matignon est depuis lors la résidence officielle du Premier ministre français.

     

     http://www.gouvernement.fr/visite-virtuelle-matignon-360

     

     

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    1793 : La Convention ordonne de fondre les cloches...

     

    Dans son décret n° 1256, du 23 juillet 1793, la Convention ordonne que les cloches des églises et chapelles de France soient déposées pour être fondues et puissent servir à la confection des canons ; elle  décrète que "chaque commune a la faculté de conserver une cloche qui serve de timbre à son horloge" ce sera la "cloche civique" : cent mille cloches vont disparaître dans la tourmente. Et Napoléon, pour les besoins de son immense armée, ne fera qu'amplifier le processus...

    Seules quelques cloches en réchappèrent :

    celle de Lignières (Cher), fondue à Orléans pendant la révolution, en 1790, porte la mention "Vive la nation, vive le Roi" et des fleurs de lys;

    celle de Quintat (Haute-Savoie) porte la mention "Si je survis à la Terreur c’est pour annoncer le bonheur"...

    celle de St Hernot, datée de 1703, et la plus ancienne de la presqu'île de Crozon encore existante; celle de l'église de Landévennec, "Marie-Anne", la grande cloche de Landévennec, date aussi de 1703... 

    et, comme la vie paysanne se serait trouvée perturbée, en l'absence de repères sonores rythmant la journée, la plupart des cloches des campaniles, dans les petites villes et villages, ont pu être conservées...

     

    Le véritable repeuplement des clochers ne se fit cependant que sous le Second Empire et la IIIème République.

     

    I : l'exemple de Callac (Bretagne, document ci-dessous) :

     "Au nom de la République, je requiers la Municipalité de Callac de mettre à exécution le décret du 23 juillet 1793 (vieux stile) qui porte qu'il ne sera laissé qu'une cloche dans chaque paroisse, que les autres seront descendues pour être fondues en canon; de plus qu'il ne soit laissé en aucun endroit des armes qui puissent encore rappeler le souvenir de l'orgueil des despotes. 
    Signé : François Marbaud, agent national pour le District de Rostrenen.

    A Callac le 16 nivôse de l'An 2 (5 janvier 1794)  de la République, Une et Indivisible."

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    II : l'exemple de Notre-Dame de Paris : À  Notre-Dame, toutes les cloches furent fondues, à l'exception du bourdon Emmanuel : "Emmanuel" avait succédé à la cloche "Jacqueline", qui avait été fondue en 1400, et avait été coulé en 1685 par plusieurs fondeurs lorrains pour la remplacer. Le parrainage fut assuré par Louis XIV et Marie-Thérèse d'Autriche, c'est pourquoi la cloche porte également le prénom "Marie-Thérèse".

    "Emmanuel" se trouvant dans la tour sud, on installa, lors des restaurations du XIXème siècle, quatre cloches benjamines dans la tour nord.

     

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    "Emmanuel" pèse 13 tonnes, son battant 500 kilos; Le diamètre à la base de la cloche est de 2 m 62.

    Il a été installé en 1686 en remplacement de l'ancien bourdon Jacqueline
    Le bourdon sonne en fa dièse ainsi qu'en atteste ce récit d'Ernest Laut, extrait du Petit Journal Illustré du 19 avril 1908. 

     

  • L'Islam et la sexualité

     

    par Annie LAURENT

    Déléguée générale de CLARIFIER

     

    ob_a31a73_dsc04030.jpgDurant la nuit du 31 décembre au 1er janvier dernier, dans plusieurs villes d’Allemagne (Cologne, Hambourg, Stuttgart, Bielefeld) et dans d’autres pays d’Europe : Suisse (Zurich), Autriche, Pays-Bas, Suède et Finlande, des centaines de femmes fêtant le Nouvel An ont été victimes de violences sexuelles commises contre elles par des immigrés. Les autorités des pays concernés ont signalé que ces actes avaient été planifiés. Par ailleurs, périodiquement, les médias se font l’écho de mauvais traitements infligés aux femmes dans les sociétés musulmanes, pas seulement arabes. Les événements de la Saint-Sylvestre ont conduit l’ancienne ministre allemande de la famille, Kristina Schröder, à poser la question de savoir si « les normes de la masculinité en Islam légitiment la violence faite aux femmes ».

    Telle est l’interrogation à laquelle la présente (étude) voudrait s’efforcer de répondre. 

     LE REGARD ISLAMIQUE SUR LA FEMME : INFERIORITE ET MEFIANCE

    1. Supériorité de l'homme

    « La prééminence masculine est fondamentale en Islam », explique le spécialiste tunisien Abdelwahab Bouhdiba dans l’un des livres de référence sur le sujet, La sexualité en Islam (PUF, coll. Quadrige, 1986, p. 31).

    Le récit coranique de la création affirme l’inégalité constitutive entre l’homme et la femme. « Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-ci au-dessus de celles-là » (4, 34). Ce verset reflète sans doute l’héritage patriarcal des sociétés arabes mais, du point de vue islamique, cela résulte d’une volonté divine, donc immuable. Il s’agit d’un choix arbitraire de Dieu en faveur de l’homme qui instaure une différence de dignité entre l’homme et la femme et une subordination certaine de la femme à l’homme. Ce qui explique le machisme si caractéristique de l’Islam, que le poète syrien Adonis (de confession alaouite) dénonce dans un livre récent : « L’islam assujettit la femme et fixe cette servitude par le Texte ». Il en a fait « un instrument pour le désir et le plaisir de l’homme ; il a utilisé la nature pour établir et asseoir davantage sa domination » (Violence et Islam, Seuil, 2015, p. 81 et 85).

    Certes, le machisme se trouve à des degrés divers dans toutes les cultures, religieuses ou non, mais, selon la perspective biblique, il s’agit d’une conséquence du péché originel, faute qui a abîmé la création initiale et mis le désordre dans la relation entre l’homme et la femme, ce dont Dieu a pris acte en disant à Eve : « Ta convoitise te poussera vers ton mari et lui dominera sur toi » (Gn 3, 16). Or, le Coran occulte cette séquence biblique ainsi que le dessein de salut de Dieu destiné à racheter l’humanité pécheresse. En restituant à l’homme et à la femme leur commune dignité d’enfants de Dieu, le baptême corrige les effets pervers des débuts de l’histoire et donne à l’homme la grâce nécessaire pour éviter la tentation machiste ou misogyne. Saint Paul enseigne : « Que chacun aime sa femme comme soi-même, et que la femme révère son mari » (Ep 5, 33).

    La préférence du Dieu de l’Islam pour les hommes se manifeste dans la plupart des prescriptions coraniques relatives à leurs rapports avec les femmes, y compris dans le cadre du mariage. Non seulement l’homme a le droit d’être polygame mais il peut répudier ses épouses selon son bon gré (sur la conception islamique du mariage, cf. PFV n° 20, mai 2014).

    Une fois mariée, la femme ne s’appartient plus. Le Coran exige qu’elle se tienne en permanence à la disposition de son mari. « Vos femmes sont pour vous un champ de labour. Allez à vos champs comme vous le voudrez » (2, 223). On trouve dans la Sunna (Tradition) ces propos (hadîths) attribués à Mahomet : « Une femme ne doit jamais se refuser à son mari, fût-ce sur le bât d’un chameau » (cité par Ghassan Ascha, Du statut inférieur de la femme en Islam, L’Harmattan, 1987, p. 37). Sinon, « elle sera maudite par les anges » (cité par Joseph Azzi, La vie privée de Mahomet, Editions de Paris, 2007, p. 47). En revanche, « toute femme qui meurt en laissant son mari satisfait d’elle ira au paradis » (cité par Mathieu Guidère, Sexe et charia, Ed. du Rocher, 2014, p. 125).

    A signaler que dans le droit occidental, le non consentement de l’épouse peut être assimilé au viol en raison de la violence qu’il implique.

    Dans l’Islam, l’homme possède aussi le droit discrétionnaire de châtier son épouse. « Admonestez celles dont vous craignez l’infidélité ; reléguez-les dans des chambres à part et frappez-les. Mais ne leur cherchez plus querelle si elles vous obéissent » (4, 34). Cf. sur ce point PFV n° 20.

    2. Méfiance envers la femme 

    Les textes sacrés de l’Islam abondent en citations péjoratives concernant les femmes.

    Coran : « O vous les croyants ! Vos épouses et vos enfants sont pour vous des ennemis. Prenez garde ! » (64, 14).

    Préceptes de Mahomet : « Celui qui touche la paume d’une femme à laquelle il n’a pas d’accès licite, on lui mettra une braise sur sa paume le jour du Jugement dernier » (G. Ascha, op. cit., p. 49). Cela explique que certains musulmans refusent de saluer les femmes en leur serrant la main. « Le diable est toujours présent lorsqu’un homme se trouve avec une femme. Il est préférable qu’un homme se frotte avec un cochon qu’avec une femme qui ne lui appartient pas » (cité par J. Azzi, op. cit., p. 45).

    Préceptes d’Ali (600-661), quatrième calife, cousin et gendre de Mahomet : « Il ne faut jamais demander un avis aux femmes, car leur avis est nul. Cache-les pour qu’elles ne puissent pas voir d’autres hommes ! Ne passe pas longtemps en leur compagnie car elles te conduiront au péril et à ta perte » ; « Hommes, n’obéissez jamais en aucune manière à vos femmes. Ne les laissez jamais aviser en aucune matière touchant même la vie quotidienne » (cités par G. Ascha, op. cit., p. 38).

    Toute mixité est donc source potentielle de péché. D’où, dans les milieux les plus scrupuleux, la ségrégation entre les sexes, imposée aux adultes en dehors du cercle familial le plus proche : voitures réservées aux femmes dans le métro (au Caire, par exemple) ; salles de cours séparées dans certaines universités (il arrive aussi que les étudiantes suivent les cours sur un écran de télévision, donc hors de la présence physique du professeur masculin) ; séparation sur les lieux de travail et de loisirs ainsi que dans les fêtes familiales comme les mariages.

    L’obligation du port du voile islamique en dehors du domicile, surtout dans sa version intégrale (niqab, burqa), signifie l’enfermement de la femme dont il faut se méfier, car elle est « le symbole du péché » (Adonis, op. cit., p. 83), étant entendu que dans cette religion le péché est conçu, non pas d’un point de vue de la morale ou de la loi naturelle mais de la charia inspirée du Coran et de la Sunna. Un acte est halal (permis) ou haram (interdit) selon la définition qu’en donne le Dieu de l’Islam ou Mahomet. L’interdiction de sortir seule (sans être accompagnée par un homme qui lui est « licite », donc membre de sa famille) répond à la même préoccupation.

    LA FEMME OBJET A LA DISPOSITION DE L'HOMME 

    1. Les musulmans et la sexualité 

    L’infériorisation des femmes en Islam et la méfiance qu’elles inspirent n’obligent pas l’homme à éviter de les fréquenter. Car, selon Ali, si « la femme tout entière est un mal », « ce qu’il y a de pire en elle, c’est qu’il s’agit d’un mal nécessaire » (cité par G. Ascha, op. cit., p. 38).

    La sexualité tient une place primordiale dans l’Islam. « La fonction sexuelle est en soi une fonction sacrée. Elle est un de ces signes auxquels se reconnaît la puissance de Dieu » (A. Bouhdiba, op. cit., p. 23).

    Le thème de la sexualité est abondamment présent dans la Sîra (biographie de Mahomet) et dans la Sunna (Tradition). Le plaisir sexuel y est magnifié, surtout au profit de l’homme, notamment dans les sociétés où l’on pratique encore l’excision. Le Coran ne la prescrit pas mais Mahomet ne l’interdit pas. Il semble même l’approuver partiellement puisque, rencontrant une exciseuse en action, il lui aurait dit : « N’opère pas radicalement, c’est préférable pour la femme ! » (cité par Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, Le radeau de Mahomet., Lieu commun, 1983, p. 178). Ce qui permet aux juristes de qualifier l’excision d’« acte recommandable mais non obligatoire ».

    Contrairement à une idée répandue mais erronée, le christianisme ne disqualifie pas la sexualité. Il y voit une réalité naturelle voulue par Dieu et destinée à concrétiser l’amour des époux dans le sacrement de mariage qui consacre l’alliance nuptiale impliquant un don mutuel et indissoluble entre eux et non la domination de l’homme sur la femme (cf. Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 1612-1615). Saint Jean-Paul II a d’ailleurs consacré à la « théologie du corps » un enseignement substantiel.

    En sa qualité de « beau modèle » (Coran 33, 21), le fondateur de l’Islam est digne d’imitation. Or, il recherchait lui-même la compagnie des femmes, non dans une relation parfaitement chaste comme le Christ avec les femmes de l’Evangile, mais pour assouvir ses passions. Il eut onze épouses (plusieurs d’entre elles l’ont été simultanément), dont une juive, Safia. Au sein de son harem, Aïcha était la favorite. Elle a raconté en détail les circonstances de son mariage, conclu alors qu’elle avait 6 ans et consommé lorsqu’elle eut atteint l’âge de 9 ans (cf. Leïla Mounira,Moi, Aïcha, 9 ans, épouse du Prophète, L’Age d’homme, 2002). Concernant la vie matrimoniale de Mahomet, la Sunna contient des centaines de récits attribués à Aïcha, à d’autres épouses et à des témoins directs (cf. Magali Morsy, Les femmes du Prophète, Mercure de France, 1989 ; Joseph Azzi, La vie privée de Mahomet,op. cit.).

    Mahomet eut aussi des concubines (le concubinat est admis en Islam à condition qu’il fasse l’objet d’un contrat). Parmi ces dernières figuraient une Egyptienne copte, Maria, ainsi qu’une juive, Rayhâna, veuve de l’un des juifs de la tribu des Banou Qurayza qui fut massacré à Médine, en 627, avec des centaines d’autres sous les yeux du prophète de l’islam, devenu chef temporel de la cité. Selon la coutume de l’époque en Arabie, les femmes et les enfants d’ennemis tués lors du djihad ou d’une razzia étaient réduits en esclavage et répartis entre les musulmans (Olivier Hanne, Mahomet, Belin, 2013, p. 176). C’est sur ce précédent historique que se fondent les djihadistes de l’Etat islamique (Daech) pour recourir à l’esclavage sexuel, y compris sur des fillettes, au sein des populations soumises à leur pouvoir.

    Le fondateur de l’islam a par ailleurs exalté la jouissance sexuelle. « La volupté et le désir ont la beauté des montagnes. Chaque fois que vous faites œuvre de chair, vous faites une aumône. O croyants ! Ne vous interdisez pas les plaisirs ! » (cité par J.-P. Péroncel-Hugoz, op. cit, p. 188). Il a même élevé l’acte charnel au rang de la prière et de l’aumône.  « Le nikâh (mariage dans le sens d’union sexuelle, cf. PFV n° 20), c’est le coït transcendé », écrit A. Bouhdiba (La sexualité en Islam, op. cit., p. 24).

    La chasteté est donc une attitude incomprise en Islam. Quant au célibat, Mahomet le considère contre-nature. « Ceux qui vivent en célibataires sont de la pire espèce ; ceux qui meurent en célibataires sont de la plus ignoble » (cité par A. Bouhdiba, op. cit., p. 113).

     2. Une sexualité codifiée

    « La féminité est devenue un objet du licite et de l’illicite, à savoir un objet codifié(…). Quand nous disons « la femme en islam », la pensée va automatiquement à son organe sexuel » (Adonis, op. cit., p. 84).

    L’exercice de la sexualité fait l’objet d’une monumentale codification, détaillée à l’extrême. Outre la Sunna, une multitude de fatwas (avis religieux) répondent sans cesse aux préoccupations des musulmans sur ce sujet devenu obsédant.

    Car la licéité est primordiale en ce domaine. Ainsi, le mariage islamique est conçu avant tout comme un contrat juridique, celui-ci pouvant même prendre une forme temporaire. Tel est le cas du « mariage de jouissance » (nikâh el-mutaa), qui se fonde sur un verset du Coran : « De même que vous jouissez d’elles, donnez-leur leur dot, comme une chose due. Il n’y a aucun péché contre vous à ce que vous concluiez un accord quelconque entre vous après la fixation de la dot » (4, 24). Un homme, marié ou pas, a le droit de conclure avec une femme un contrat pour la durée qui leur convient et ce contrat peut être renouvelé autant de fois que le veulent les deux partenaires. D’après la Sunna, ce type de « mariage » fut largement pratiqué par les compagnons de Mahomet. Il n’est plus aujourd’hui admis que dans l’islam chiite où on le justifie comme étant « la solution radicale du problème sexuel dont souffrent les jeunes, et qui menace l’humanité de dégradation et de décadence » (cité par J. Azzi, op. cit., p. 225).

    Une telle forme de « mariage » s’apparente à l’adultère mais l’essentiel, du point de vue islamique, est qu’elle rend l’union licite, la zîna (fornication) étant sévèrement punie par la charia. Quant au viol hors mariage (normal ou temporaire), il est certes illicite, mais certains pay

  • FAMILLE DE FRANCE • UN PRINCE EN SA DEMEURE

     

    PAR RAPHAËL DE GISLAIN

    REPORTAGE. Le prince Jean d'Orléans vit depuis plusieurs années au château de Dreux, entré dans sa famille au XIXe siècle, avec son épouse Philomena et ses enfants. À l'occasion de la naissance du prince Joseph, l'héritier des rois de France nous ouvre les portes de ce lieu chargé de sens...

    Arrivé devant la grille, on reste un moment ébloui. Bâti à flanc de colline, le château de Dreux offre à son visiteur, comme une préface à sa longue et tumultueuse histoire, une vue à couper le souffle sur la ville qui s'étend en contrebas, précieux vitrail d'ardoises et de tuiles qui invite à la contemplation. Entre terre et ciel, la propriété des Orléans, confisquée à la Révolution et rachetée en 1815, possède ce charme contre lequel les vicissitudes du temps n'ont pas d'emprise. La silhouette du prince se précise. jean d'Orléans nous ouvre et nous accueille avec une bienveillante simplicité. Les yeux toujours rivés sur le paysage, nous remontons l'allée principale, tandis que le duc de Vendôme nous indique les principaux monuments de Dreux, l'église Saint-Pierre, à la flèche indécise et l'Hôtel-Dieu dont on perçoit, malgré la distance, l'élégante architecture Renaissance. Nous le suivons jusqu'à une nouvelle porte de pierre, intrigué de découvrir comment vit en son domaine le descendant des rois de France.

    UN PRINCE EN FAMILLE

    Jean d'Orléans se tourne vers nous : « Vous savez, c'est un réel bonheur pour moi de vivre ici. J'y ai tant de souvenirs, j'y ai passé tant de vacances... Je me suis installé en 2011 avec Philomena mon épouse ; il n'y avait pas de meilleur cadre pour construire notre famille. » Nous pénétrons dans une cour en longueur donnant sur le vide, comme un balcon suspendu. Au fond, s'y trouve un petit poulailler. Le prince recompte rapidement les poussins, pour s'assurer qu'il n'en manque pas d'autres que celui que son fils Gaston, du haut de ses 7 ans, a écrasé par mégarde quelques jours auparavant. Puis nous entrons dans le bâtiment de gauche, en partie remanié, où nous découvrons son bureau dans la tour. Les deux grandes travées offrent une vue imprenable : « Je viens m'y retirer quand j'ai besoin de calme, pour travailler bien sûr mais aussi pour lire ou voir des films. » Grand amateur d'histoire, Jean d'Orléans nous fait part de son enthousiasme pour une biographie de Louis XI qu'il vient d'achever : « Il s'agit d'un roi méconnu alors qu'il a contribué à l'unification du peuple français et à la création de l'État moderne. Avec Louis-Philippe, le roi de la famille, il fait partie des souverains que j'admire particulièrement. » Quant à connaître ses goûts en matière de cinéma, le prince cultive l'éclectisme, aimant le cinéma américain contemporain et les X-men, dont il n'a pas trouvé le dernier volet à la hauteur. Nous passons devant de nombreux trophées de chasse - une autre de ses passions avec le golf - avant de rejoindre la maison principale.

    C'est dans cette élégante longère du XVIIe siècle de calcaire et de briques rouges que vivent Jean d'Orléans, sa femme et ses quatre enfants. La maison, qui a vu naître, en 1726, Francois-André Danican Philidor, célèbre compositeur et théoricien du jeu d'échecs, a fait l'objet en 1978 d'une importante restauration pour permettre à la duchesse de Montpensier et ses cinq enfants d'y séjourner les week-ends et pendant les vacances. À peine avons-nous le temps de nous installer dans la salle à manger, qu'Antoinette, petite brune malicieuse de 4 ans, accourt et se jette sur les genoux de son père, vite imitée par Louise-Marguerite de deux ans sa cadette. Le visage de Jean d'Orléans s'illumine lorsque nous nous lui demandons comment se porte son dernier fils Joseph, né le 2 juin 2016 : « Il va très bien, sa mère aussi. » La princesse, qui se remet de sa maternité, n'est pas encore rentrée à Dreux.

    UNE VIE BIEN REMPLIE

    Le duc de Vendôme prend ensuite le temps de nous parler de sa vie quotidienne et de ses activités : « Les journées commencent tôt. Nous démarrons vers 7 heures et à 7h3o, nous ouvrons les fenêtres pour entendre l'angélus et prier pour la journée qui vient. Puis il faut conduire Gaston à Chartres, où nous l'avons mis à l'école Saint-Joseph, un établissement hors contrat. De retour, je rentre travailler sur l'un des nombreux projets qui me tiennent à cœur. Essentiellement au niveau local, parce que je crois que l'action a plus de force lorsqu'elle a des racines. » Jean d'Orléans nous parle de ses engagements avec la municipalité, avec Gens de France, notamment d'une étude visant à rapprocher cités de banlieues et cités royales, mais aussi de son travail avec la paroisse pour faire connaître la chapelle royale Saint-Louis, du développement des visites. Il est aussi président d'honneur des Monarchs, l'équipe de football américain de la ville dont il suit attentivement l'évolution. L'après-midi est souvent consacrée à l'écriture de discours, pour de fréquentes commémorations ou dans le cadre de ses déplacements. Ainsi s'est-il rendu récemment en Syrie pour soutenir les Chrétiens d'Orient et en Chine. Enfin, il lui reste à gérer le domaine et particulièrement les forêts, qu'il possède en nombre dans le nord de la France.

    « VIVRE CONFORMÉMENT
    À CE QUE NOUS SOMMES »

    Un rayon de soleil nous invite à visiter le parc. Nous voilà dehors, rejoints par l'affectueuse Lady, terre-neuve à la robe auburn qui gambade à son aise. Les enfants sont partis déjeuner avec leur nounou. Le prince nous montre la deuxième partie du château, appelée « l'évêché », un pavillon à tourelles édifié en 1.844 par Louis-Philippe où la famille de France donne encore des réceptions ; puis nous suivons l'allée le long de la pelouse bordée d'arbres, où scintillent des myriades de marguerites, comme dans une tapisserie aux mille-fleurs du Moyen Âge. L'ensemble inspire un profond sentiment de romantisme, peut-être un peu trop au goût du prince : « Il faudrait lancer une vaste campagne de restauration, confie-t-il. Beaucoup d'éléments se dégradent et la tempête a fait périr bien trop d'arbres. » De façon originale, les tours en ruine ont été reconverties en fabriques. Elles rythment le chemin de ronde d'autrefois, que nous remontons en direction de la chapelle. Plus loin, sous des feuillages, on entrevoit les restes du vieux donjon, effectivement en piteux état.

    D'un style néo-gothique d'une pureté sans faille, la chapelle royale Saint-Louis nous apparaît dans toute sa splendeur, joyau absolu de l'art du XIXe siècle et preuve éclatante de la grandeur artistique de ce siècle longtemps méprisé. Érigée en 1816 à l'emplacement de l'ancienne forteresse des comtes de Dreux, le premier édifice fut d'abord élevé dans un style néo-classique par la duchesse d'Orléans, avant d'être agrandi et redessiné par son fils Louis-Philippe. Nous entrons par la crypte, qui abrite les sépultures de la famille de Bourbon-Orléans. Le prince nous montre au passage où repose sa grand-mère et son oncle François. On le sent très ému. Impressionnant, l'alignement des gisants se poursuit le long du déambulatoire, dans une alternance de style néo-classique ou romantique qui n'entame pas l'harmonie de l'ensemble et dont le mausolée du roi et de la reine Marie-Amélie, face à la chapelle de la Vierge, constitue le point d'orgue. Parvenu au choeur, on apprécie pleinement la perfection du plan en croix, coiffée d'une coupole inspirée du Panthéon romain. La qualité sculpturale triomphe dans chaque détail décoratif, qu'il s'agisse des caissons ou des bas-reliefs. Au sol, le dallage de marbre introduit un jeu de polychromie qui fait merveille dans la lumière bleuie des vitraux, exécutés d'après Flandrin ou Delacroix. Sur le conseil du prince, nous admirons au retour d'exceptionnelles glaces peintes de Larivière illustrant la Passion du Christ.

    Encore étourdi par la majesté du lieu, nous regagnons la terrasse ; par-delà le pont, derrière la nécropole, le parc s'étire en une clairière battue par le vent, gardée par une émouvante vierge de pierre. Il serait bien agréable d'y deviser encore longuement avec notre hôte mais il est l'heure de faire quelques photos et de le laisser à son oeuvre princière. En nous quittant, il se penche vers nous : « Dreux représente quelque chose d'essentiel pour nous. Il nous permet de vivre de façon conforme à ce que nous sommes, en accord avec nos aspirations profondes. »   

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    « Depuis notre reportage, la duchesse de Vendôme et le petit prince Joseph sont rentrés de la maternité pour la maison familiale de Dreux »

     

    Repris du numéro de juillet - Août de Politique magazine > Commander ici !

  • Histoire & Actualité • Mazarin président ! La morale n’a rien à voir avec la politique

     

    Une chronique de Jean-Paul Brighelli

    [Bonnet d'âne & Causeur 22.03]

    Le style et la lucidité Brighelli. La verdeur, l'expression directe, souvent familière, qui la rend proche, attrayante, convaincante. A quoi s'ajoute une sorte de bon sens, comme sorti du vieux fond populaire, au temps où il existait encore : L'on est d'emblée d'accord avec Brighelli. A noter, pour nous qui sommes royalistes, que Camille Pascal [voir ci-dessus] comme Jean-Paul Brighelli, sont l'un et l'autre amenés à se référer à l'Ancien Régime dès lors qu'il s'agit de droite Justice ou de compétence politique ... Lafautearousseau

         

    2704624286.jpgLes solides élans de vertu de la France contemporaine me sidèrent un peu. On veut, paraît-il, des hommes politiques intègres. Curieux discours, qui met en avant certaines qualités qui ne sont pas essentiellement politiques, mais morales. Mais qu’est-ce que la morale a à faire avec la politique ?

    Relisez Machiavel, relisez Gabriel Naudé, puis posez-vous la question : qu’est-ce qui est prioritaire, en politique ? Celui qui a acheté le veston, ou les qualités de l’homme à l’intérieur du veston ? Je ne doute pas que le Canard enchaîné, qui dispose manifestement d’un dossier très complet tombé du ciel, ait encore sous le coude la facture insensée du fournisseur des caleçons de Fillon — il a eu jadis celle des chaussettes cardinalices de Balladur. Et alors ? On distille des sous-entendus sur les mœurs de tel autre — mais qu’en avez-vous à faire ? On sort des histoires sur le chauffeur de l’un et le garde du corps de l’autre — et puis ?

    Plutôt que d’exiger un politique « propre » — une exigence portée par nombre d’électeurs qui ne le sont guère —, je préférerais que l’on exigeât (c’est chouette, l’imparfait du subjonctif, ça vous fait immédiatement passer pour un réactionnaire aux yeux des imbéciles) des hommes politiques compétents — prioritairement. Des hommes d’Etat, y compris de sexe féminin, à l’aventure.

    Mais ça, évidemment, c’est plus rare. Chez les politiques comme chez leurs électeurs.

    J’ai un peu travaillé sur le XVIIème siècle, particulièrement sur les années 1648-1658, autour de la Fronde et de la Guerre de Trente ans. Et j’en ai tiré une grande admiration pour les politiques de l’époque — Retz, conspirateur-né qui avait distribué des dizaines de milliers d’écus d’aumônes pour soulever le peuple des gueux, Condé, « né capitaine », qui n’hésita jamais à trahir son royal cousin et à diriger contre lui les armées de l’ennemi espagnol, et surtout Mazarin, qui sut résister à la Fronde, et signer les traités de Westphalie et la Paix des Pyrénées. C’est lui, juste derrière Louis XIV dont il contrôle l’embrassade avec son homologue espagnol, Philippe IV.

    Mettons les événements en balance. Mazarin était d’une origine obscure, il n’avait pas un sou vaillant quand il arriva à Rome, il coucha avec qui il fallait — hommes et femmes, disent les pamphlétaires de l’époque —, il fit même semblant d’entrer dans les ordres (tout en s’en gardant bien, lui qui avait des choses de la religion une vision essentiellement utilitaire, ce qui lui permit d’être nommé cardinal à 39 ans, et peut-être après d’épouser la Reine de France, Anne d’Autriche), il s’affecta à lui-même les revenus de 21 des plus grosses abbayes de France, et mourut en laissant une énorme fortune (il était probablement l’homme le plus riche de France, peut-être d’Europe) acquise par des procédés absolument délictueux, même selon les normes de l’époque. Et alors ? 

    Il avait acquis à la France les Trois évêchés (Metz, Toul, Verdun), Sedan et toute la Haute-Alsace, sans compter des villes éparses dans l’Est et dans le Piémont. Et aussi l’Artois, Gravelines, Thionville, tout le Roussillon (l’Espagne jusque là s’étendait au-delà de la forteresse de Salses, qui se situe à 30 kilomètres au nord de Perpignan), le Vallespir, le Conflent et le Capcir — et tout l’est de la Cerdagne. Désormais, c’étaient les Pyrénées qui formeraient la frontière. Il avait marié son filleul Louis XIV à sa cousine germaine Marie-Thérèse, et avait exigé une dot si considérable que l’Espagne ne put jamais la fournir, ce qui permit plus tard à Louis XIV d’installer un Bourbon sur le trône à Madrid — ils y sont encore. Et à part l’intermède napoléonien, nous n’avons plus jamais eu de guerre avec l’Espagne, ce qui n’est pas rien quand on pense que cela faisait plus d’un siècle que nous nous entre-tuions sur tous les champs de bataille européens. Ah oui, et il a légué Turenne et Colbert au roi, qui en fit grand usage. Parce qu’en plus, il savait s’entourer de gens compétents — et pas de sous-fifres anxieux d’être élus ou réélus.

    Chef d’un pays catholique, il sut s’associer aux puritains de Cromwell pour écraser Condé passé à l’ennemi, à la bataille des Dunes. Mais il poussa le roi à se réconcilier avec ledit Condé, qui lui gagna par la suite un petit paquet de batailles. Et il salua la restauration de Charles II en Angleterre — contre les puritains alliés de la veille. On n’avait pas encore inventé le mot de Real Politik, mais l’idée était déjà là.
    Et se sentant mourir, il eut l’habileté suprême de faire semblant de léguer son immense fortune au roi, qui fort obligeamment refusa le cadeau, car il ne sied guère à un souverain de devoir son aisance à un particulier. Dumas a tout raconté en détail dans le Vicomte de Bragelonne. Du coup, cela lui permit de doter très richement ses nièces, qui n’étaient pas non plus des premiers prix de vertu. La belle affaire !

    Bref, un type très faisandé, et le plus grand Premier ministre que nous eûmes jamais — si grand que Louis XIV, à sa mort, renonça à le remplacer.

    Voilà un homme politique selon mon cœur. Doué, intrigant, parti d’en bas et arrivé en haut, promettant tout sans jamais tenir, amateur d’arts et de musique — c’est grâce à lui que l’opéra est entré en France. Attaqué comme jamais homme politique d’aujourd’hui ne le fut (on compte près de 5000 « Mazarinades », ces terrifiants pamphlets écrits contre lui et l’accusant de tous les péchés capitaux), et survivant toujours. Italien de surcroît — Giulio Mazarini, un immigré ! —, mais éminemment français : imaginez un Algérien dans la même situation, et vous aurez une idée de ce que l’on pensait et disait de lui, y compris le fait qu’il aurait eu le « vice italien », qui était puni de mort à l’époque. Il a même eu l’idée de faire élever Philippe, le frère cadet du roi, selon des mœurs assez peu viriles, afin qu’il n’ait jamais l’idée de comploter contre son frère, comme l’avait fait Gaston contre Louis XIII. Tout en le mariant quand même à la sœur du roi d’Angleterre, pour préserver l’avenir.

    Bref, une ordure d’un immense talent. Sans lui, le Rivesaltes et le Maury seraient des vins espagnols. Un désastre.

    Evidemment, tout cela se passait à une époque où la France dominait l’Europe. Maintenant que nous sommes un renvoi en bas de page de l’historiographie allemande, nous nous soucions plus de morale  que de grandeur —c’est tout ce que l’on nous laisse.

    bruno-le-roux-demission-fekl-660x400.jpgQue la présente campagne présidentielle se consacre depuis deux mois à l’exposé de vétilles en dit long sur la façon dont la société du spectacle camoufle le politique sous des falbalas, et d’acteurs que nous fûmes (le passé simple aussi fait de moi un homme de droite) nous transforme en marchandises. Parce c’est de politique qu’il s’agit — et personne n’en parle. On frappe sur des casseroles, on s’invective sur des frais de transport (ça avait commencé il y a vingt ans à propos des « frais de bouche » de Chirac à l’Hôtel de ville de Paris), on met en examen pour des broutilles — alors qu’on devrait inculper tous ceux qui ont miné la France depuis trente ans, par exemple dans l’Education nationale — et qui persistent et signent.

    Allez, votez en fonction des programmes, en fonction de capacités réelles des candidats, en fonction de vos convictions politiques. Sinon la prochaine fois je vous raconte la vie de l’abbé Dubois — dont on fait les pipes.  • 

    Jean-Paul Brighelli
    Enseignant et essayiste, anime le blog Bonnet d'âne hébergé par Causeur

  • C’est bien le régime qu’il faut changer ! Édi­to­rial de Phi­lippe SCHNEIDER (La Lor­raine Royaliste).

    Sui­vant l’actualité, il m’est reve­nu un vieux sou­ve­nir. C’était il y a une ving­taine d’année. Je ren­con­trai pro­fes­sion­nel­le­ment mon nou­veau chef. Il me dit – entre autres – une chose : quand vous m’apportez un dos­sier, évi­tez qu’il soit dans une che­mise verte si vous vou­lez que je le regarde posi­ti­ve­ment. Vous savez, je suis du sud et le vert était la cou­leur des pirates bar­ba­resques venant nous piller.

    Aujourd’hui, il ne s’agit plus de pirates venant sur leurs galères. Ils ont plu­sieurs figures : ter­ro­ristes venant de l’étranger ou vivant en France mais au ser­vice de groupes isla­mistes pour les plus vio­lents. D’autres veulent s’installer en « colo­ni­sant » notre pays et y impo­sant petit à petit une loi étran­gère à nos mœurs et nos tra­di­tions appe­lée la « cha­ria ». Elle s’applique déjà dans cer­tains quar­tiers de nos villes, voire com­plè­te­ment dans cer­taines com­munes. Et ils ont sou­vent la com­pli­ci­té d’autres « verts », des éco­lo­gistes qui les aident pour mieux détruire notre socié­té comme on le voit dans cer­taines villes. Ces pseu­dos éco­lo­gistes sont de vrais révo­lu­tion­naires ce qui les fait fort jus­te­ment com­pa­rer à des pas­tèques (verts à l’extérieur, rouge à l’intérieur). C’est, je crois, Jean-Marie Le Pen qui le pre­mier employa cette juste com­pa­rai­son. Il s’agit bien évi­dem­ment du rouge révo­lu­tion­naire et non du rouge royal, cou­leur du l’étendard de Saint Denis ! D’ailleurs, nous retrou­vons à leurs côtés tous les révo­lu­tion­naires habi­tuels : com­mu­nistes, gau­chistes de diverses obé­diences… Quant à nos gou­ver­nants et les par­tis dits « de gou­ver­ne­ment », ils sont com­plices ou laissent faire, se taisent « pour ne pas faire de vagues » selon la for­mule consa­crée. Et puis, ce qu’ils veulent n’est-il pas « l’Europe », le « mon­dia­lisme » et l’existence même de la France est un obs­tacle pour eux. Ils sont objec­ti­ve­ment des « alliés ».  Ain­si « déco­lo­niaux », « racia­listes », « isla­mistes » ont la voie libre. Même si tous n’ont pas le même but à long terme mais le même aujourd’hui : la dis­pa­ri­tion de notre pays. C’est la rai­son pour laquelle ils favo­risent aus­si  tous l’immigration de masse pour notre mal­heur et celui des immi­grés.  Je parle de notre pays mais ce phé­no­mène existe dans beau­coup d’autres sus­ci­tant plus ou moins de réactions.

    Ain­si nous com­pre­nons par­fai­te­ment la réac­tion pour­tant très modé­rée de cer­tains mili­taires disant, entre autres : « Presque tous nous avons connu l’opération Sen­ti­nelle. Nous y avons vu de nos yeux les ban­lieues aban­don­nées, les accom­mo­de­ments avec la délin­quance. Nous avons subi les ten­ta­tives d’instrumentalisation de plu­sieurs com­mu­nau­tés reli­gieuses, pour qui la France ne signi­fie rien, rien qu’un objet de sar­casmes, de mépris voire de haine. » Constat juste qui a pro­vo­qué la fureur de la gauche et du pou­voir. Ces mili­taires ne font pas de poli­tique poli­ti­cienne, ils constatent sim­ple­ment l’état de déli­te­ment de notre pays et le signalent, espé­rant une réac­tion salu­taire du pou­voir légal. Cette réac­tion ne vient pas, au contraire. Quand ils ne sou­haitent pas tout sim­ple­ment cette « déca­dence », ils espèrent seule­ment que tout ne s’écroulera pas quand ils seront au gou­ver­ne­ment, que ce sont leurs suc­ces­seurs qui en subi­ront les consé­quences. Eux, ils auront « pro­fi­té » du pou­voir sans rien faire pour évi­ter la faillite mais ils pour­ront conti­nuer à vivre de leurs rentes, éven­tuel­le­ment auprès des finan­ciers à qui ils auront don­né des gages ( !), du moins le pensent-ils ! Et ils n’aiment pas, mais pas du tout, que des per­sonnes viennent dire ce qu’il en est. D’où les insultes (extrême droite, fas­ciste, com­plo­tiste, etc) parce qu’ils savent que ce qu’ils disent est vrai mais veulent le cacher. Et quand l’un d’entre eux, plus cou­ra­geux que d’autres comme Gérard Col­lomb, l’ancien ministre de l’intérieur, lève un coin du voile, il est tout de suite mar­gi­na­li­sé, on ne l’entend plus, il est « cen­su­ré »  ! Ce qui compte pour eux, c’est uni­que­ment les pro­chaines échéances élec­to­rales, peu importe l’avenir de la France et des Fran­çais. C’est le régime qui favo­rise ce phénomène.

    C’est donc bien le régime qu’il faut chan­ger. L’objectif d’un pou­voir poli­tique ne doit pas être la pro­chaine élec­tion mais l’avenir de la France et des Fran­çais, notre « bien com­mun ». Le Chef de l’État doit béné­fi­cier du temps long et être indé­pen­dant des par­tis et groupes de pres­sion. C’est bien enten­du impos­sible dans la répu­blique. Le Roi légi­time, seul, dis­pose du temps et est libre de ses déci­sions. Il peut agir pour le bien du pays car son inté­rêt, celui de sa famille, est lié à celui du pays et de ses habi­tants. Si nous vou­lons avoir une chance de sau­ver notre pays, il faut convaincre les Fran­çais de réta­blir notre Monar­chie Royale et, en atten­dant, ten­ter au maxi­mum de « limi­ter les dégâts » occa­sion­nés par la désas­treuse république.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Éphéméride du 13 septembre

    1515 : Victoire de Marignan

     

     

     

     

     

    1077 : Consécration de l'Abbaye aux Hommes de Caen  

     

    Fondée par Guillaume le Conquérant en 1059, en même temps que l'Abbaye aux Femmes (les deux appartenant à l'Ordre bénédictin), la construction avait débuté en 1066. Les ressources apportées par la conquête de l'Angleterre expliquent la rapidité de la construction.   

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     Guillaume le Conquérant y est enterré (ci-dessus) 
     
     
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    1515 : Victoire de Marignan

     

    En août, François 1er franchit les Alpes avec son armée pour s’emparer du duché de Milan. Arrivé sur les lieux en septembre, il se heurte aux mercenaires suisses appelés en renfort par le pape. La bataille va se prolonger jusqu’au 14 septembre, se soldant par la victoire du roi de France.

    François 1er demandera au seigneur Bayard d’être fait chevalier de ses mains.

    Ce triomphe conduira également à la signature d'un traité de "paix perpétuelle" avec les Cantons helvétiques (voir l'Ephéméride du 29 novembre).

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    Jacques Bainville donne l'exacte mesure de l'événement dans le chapitre VIII de son Histoire de France, François 1er et Henri II : la France échappe à l'hégémonie de l'empire germanique :

     

    "La date de 1515, amie de la mémoire, a quelque chose de joyeux et de pimpant. Ce règne qui commence, François 1er, ce prince artiste, la France qui s'épanouit, qui développe son génie latin, qui "renaît" sous le souffle embaumé de l'Italie, ce luxe, cette joie de vivre : que de promesses ! Pourtant le siècle serait lugubre, rempli de nouvelles désolations. Il nous apportait la guerre étrangère et la guerre civile. Non seulement Charles Quint (ci dessous) était né avant lui, mais une révolution religieuse, qui serait une révolution politique, était tout près de déchirer les Français et, par leurs divisions, d'ouvrir la France à l'étranger.

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    Ces malheurs ne pouvaient se prévoir lorsque le neveu de Louis XII lui succéda. La France n'était pas rassasiée des guerres d'Italie. À la veille de la mort de Louis XII, on s'apprêtait à reconquérir le Milanais. François 1er, prudent malgré sa jeunesse et son désir de briller, s'assura qu'il n'y aurait pas, cette fois, de coalition à craindre et franchit les Alpes hardiment. Il ne tarda pas à rencontrer les Suisses qui étaient là comme en pays conquis. Curieuse histoire que celle de ces cantons, qui, enivrés de leurs victoires pour la liberté, avaient pris goût à la guerre et, d'opprimés, étaient devenus oppresseurs. Histoire qui s'est répétée vingt fois, qui a été celle de presque tous les peuples affranchis.

    Les Suisses étaient de rudes soldats et François 1er put être fier de les avoir mis en fuite à Marignan après une bataille de deux jours. Il y gagna Milan et une réconciliation avec le pape : le premier Concordat, qui durera jusqu'à la Révolution, date de là. Il y gagna aussi l'estime de ceux qu'il avait battus. Une paix perpétuelle fut signée à Fribourg avec les cantons suisses : de part et d'autre, exemple presque unique dans l'histoire, le pacte a été observé.

    La Lombardie, ce champ de bataille européen, était conquise pour la troisième fois. À quoi la conquête de ce poste avancé pouvait-elle être utile sinon à empêcher qu'un autre s'en emparât ? Déjà on voyait grandir une formidable puissance. La patience et l'art des mariages avaient servi l'ambition de la pauvre maison de Habsbourg. Le petit-fils de Maximilien et de Marie de Bourgogne recevrait un héritage immense. Il aurait les Pays-Bas, l'archiduché d'Autriche, l'Espagne et, par l'Espagne, Naples et les trésors nouveaux de l'Amérique. Que lui manquerait-il ? D'être empereur comme son grand-père, de disposer de l'Allemagne autant que l'empereur élu pouvait en disposer. 

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     "...La monstrueuse puissance était constituée, l'Espagne et l'Allemagne accouplées..." (Jacques Bainville)
     

    Maximilien mourut en 1519. Contre Charles d'Autriche, pour empêcher cette formidable concentration, François 1er conçut l'idée de se porter candidat à l'Empire. Pourquoi non ? Le choix des électeurs allemands était libre. Quelques-uns étaient nos amis, d'autres à vendre. La lutte électorale entre les deux rois fut la même que si l'enjeu avait été un clocher. Bien que quelques princes seulement fussent électeurs, l'opinion publique comptait, elle pesait sur leurs votes : on fit campagne contre François 1er dans les cabarets allemands et les deux concurrents n'épargnèrent ni l'argent, ni la réclame, ni les promesses, ni la calomnie. Pour combattre l'or du candidat français, les grands banquiers d'Augsbourg, les Fugger (ci dessous), vinrent au secours non de l'Autrichien, mais du prince qui, par Anvers, tenait le commerce de l'Allemagne.

    L'opération de banque réussit. Au vote, Charles l'emporta. La monstrueuse puissance était constituée, l'Espagne et l'Allemagne accouplées. Mais, quelques mois plus tard, Luther brûlait à Wittenberg la bulle du pape. L'Allemagne aurait sa guerre religieuse, et avant nous. La France saurait en profiter. Une Allemagne unie, avec l'empereur vraiment maître, telle que le rêvait Charles Quint, c'eût peut-être été notre mort.  

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    Au moins, c'eût été l'étouffement. La France était bloquée au nord, à l'est, sur les Pyrénées : nous finissions par comprendre l'instinct qui la portait, sous tant de prétextes, avec entêtement, à se donner de l'air du côté de l'Italie. Et pourquoi le conflit était-il inévitable ? Charles Quint n'avait-il pas assez de terres ? Ne pouvait-il s'en contenter ? Mais la vie des peuples a comme des lois fixes. Pour l'Europe, c'est de ne pas supporter une grande domination : cela s'est vu depuis la chute de l'Empire carolingien. Pour l'Allemagne, c'est d'envahir ses voisins dès qu'elle est forte : cela s'est vu toujours. Et pour la France, c'est d'avoir des frontières moins incertaines à l'est, dans les territoires que le germanisme ne cesse de lui contester.

    L'Empire de Charles Quint était démesuré. Il était absurde. Et si la France était restée ce qu'elle était alors, que ne lui eût-il pas manqué ? Malgré tant de progrès, quel inachèvement ! Dunkerque, Verdun, Nancy, Besançon étaient encore au-delà de ses limites. La France pouvait-elle se passer de tant de villes et de provinces dont nous n'imaginons pas aujourd'hui que nous soyons séparés ? Il fallait se ceindre les reins pour la lutte qui s'offrait..." 

     

      En ce qui concerne la paix Perpétuelle et le service du Roi par les Suisses, notre Album Drapeaux des Régiments du Royaume de France (472 photos) consacre l'intégralité de sa partie 3 (86 photos) aux Régiments suisses :

     "Au début furent les Cent Suisses" (drapeau ci dessous)...

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    1592 : Mort de Michel Eyquem, seigneur de Montaigne

     

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     Voir notre Ephéméride du 28 février, naissance de l'écrivain, pour un aperçu de l'oeuvre et de la personnalité de Montaigne...

     

     

     

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    1759 : Bataille des Plaines d'Abraham

     

    13 septembre,montaigne,marignan,guillaume le conquérant,bayard,plaines d'abrahamLa bataille des Plaines d'Abraham (ci contre, le site, de nos jours...) se déroula durant la Guerre de Sept Ans, à Québec.

    Elle opposa les Français de Montcalm, défendant la ville assiégée, à l’armée britannique attaquante de Wolfe. Elle se solda par la victoire des Anglais et la mort des deux généraux commandant la bataille, Wolfe et Montcalm, qui, mortellement blessé, mourra deux jours plus tard (voir l'Ephéméride du 14 septe

  • Éphéméride du 27 septembre

    1997 : Jacques Maurras remet à la Ville de Martigues les clés de la bastide du Chemin de Paradis

     

     

     

     

    52 Avant Jésus-Christ : Capitulation de Vercingétorix à Alésia 

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    Sur le très intéressant dessin ci dessus, le texte - lui aussi très instructif - est malheureusement illisible ici. En voici donc la transcription :

    I : L'Oppidum, place-forte naturelle

    Construite sur un lieu surélevé, protégée par un mur d'enceinte, la ville des Mandubiens est un site exceptionnel par son importance stratégique, mais aussi politique et religieuse. Vercingétorix et ses 80.000 fantassins, contraints de s'y réfugier début août 52, ont de quoi tenir trente jours.

    II : Le dispositif de César
     
    Il érige une double ligne de siège avec pièges et redoutes : la contrevallation, pour empêcher les assiégés de sortir, et la circonvallation, pour protéger ses arrières. Ses troupes représentent 70.000 fantassins.
     
    III : L'armée de secours
     
    Pas moins de 240.000 fantassins et huit mille cavaliers. Mais elle arrive après soixante jours de siège. Dans un premier combat de cavalerie, les Germains font pencher la victoire du côté de César. Une tentative de nuit pour percer les défenses romaines se solde par un échec. Baroud d'honneur: la grande bataille rangée, qui se termine par un massacre.
     
     

     

    Les Basques puis les Celtes constituent les premiers peuplements connus de la Gaule, qui allait devenir la France. Sur ces deux populations premières vint se greffer l'influence décisive des Grecs et des Romains : voilà pourquoi nous évoquons largement, dans nos Éphémérides, les pages fondatrices de notre identité profonde que nous devons à l'Antiquité : voici le rappel des plus importantes d'entre elles, étant bien entendu qu'un grand nombre d'autres Éphémérides traitent d'autres personnalités, évènements, monuments etc... de toute première importance dans le lente construction du magnifique héritage que nous avons reçu des siècles, et qui s'appelle : la France...

     

    En réalité, si la conquête de la Gaule était nécessaire à César pour sa prise du pouvoir à Rome, il faut bien admettre que "le divin Jules" avait été appelé à l'aide, en Gaule, par les Gaulois eux-mêmes, incapables de s'opposer au déplacement massif des Helvètes, quittant leurs montagnes - en 58 avant J.C - pour s'établir dans les riches plaines du sud ouest; César vainquit les Helvètes à Bibracte (voir l'Éphéméride du 28 mars); cinq mois plus tard, envahis par les Germains d'Arioviste, les Gaulois le rappelèrent une seconde fois : César vainquit et refoula les Germains au-delà du Rhin (voir l'Éphéméride du 5 août); et, cette fois-ci, auréolé de ses deux prestigieuses victoires, et gardant plus que jamais en tête son objectif premier (la conquête du pouvoir à Rome), César ne voulut plus se retirer de cette Gaule où on l'avait appelé, et dont la conquête serait le meilleur tremplin pour ses ambitions politiques à Rome... Il fallut six ans à Vercingétorix pour fédérer les divers peuples de Gaule contre le sauveur romain : le soulèvement général commença par le massacre des résidents romains à Cenabum (l'actuelle Orléans), en 52 (voir l'Éphéméride du 23 janvier); le 28 novembre de la même année, Vercingétorix remporta la victoire de Gergovie (voir l'Éphéméride du 28 novembre); mais, moins d'un an après, enfermé dans Alésia, Vercingétorix vécut l'échec de l'armée de secours venue à son aide de toute la Gaule (voir l'Éphéméride du 20 septembre) : il capitula une semaine après (voir l'Éphéméride du 27 septembre). Emmené captif à Rome, il fut mis à mort six ans plus tard, en 46 (voir l'Éphéméride du 26 septembre)...

     

    Cependant, dans sa conquête des Gaules, César n'eut pas seulement à lutter contre les tribus gauloises proprement dites : il s'opposa également à Massalia, puissance amie et alliée de Rome, mais qui ne voulut pas choisir entre César et Pompée lorsque la guerre civile éclata entre ceux-ci : César réduisit Massalia, mais avec difficulté (voir nos trois Éphémérides des 19 avril, 27 juin et 31 juillet)...

     

      Enfin, pour être tout à fait complet avec le rappel de ce que l'on peut trouver dans nos Éphémérides sur ces pages de notre Antiquité, mentionnons également nos trois Éphémérides traitant de :

    la victoire sur les Cimbres et les Teutons, remportée par Caius Marius, oncle par alliance de Jules César en 86 (il avait épousé sa tante, Julie, et mourut en 86 : voir l'Éphéméride du 17 janvier);

    l'assassinat de Jules César en 44 Avant J-C (voir l'Éphéméride du 15 mars);

    notre évocation de Massalia, sa puissance et son rôle à l'époque (voir l'Éphéméride du 11 avril)...

     

     

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    1066 : Le Duc de Normandie à la conquête de l'Angleterre...
     

    Embarquement - à Saint Valéry sur Somme - de Guillaume, duc de Normandie, pour sa conquête de l'Angleterre : la victoire fera de lui - qui n'était jusque là que Guillaume le bâtard... - Guillaume le Conquérant.

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    Cette épopée est fidèlement racontée par l'extraordinaire "Telle du conquest" (toile de la Conquête), souvent appelé "Tapisserie de Bayeux" ou "Tapisserie de la Reine Mathilde" :

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    Il s'agit en fait d'une broderie (laine sur lin), divisée en une série de panneaux, d'une longueur totale de soixante dix mètres, hauts de cinquante centimètres (la fin est malheureusement perdue).

    Elle détaille les événements clés de la conquête, notamment la bataille de Hastings, mais près de la moitié des images relatent des faits antérieurs à l'invasion elle-même.

    Le "Telle" a une valeur documentaire inestimable : il nous renseigne sur les vêtements, les châteaux, les navires, les conditions de vie de cette époque. Chaque scène est assortie d'un commentaire en latin. Il contient six cent vingt-six personnages, deux cent deux chevaux et mules, cinq cent cinq animaux de toutes sortes, trente-sept édifices, quarante-neuf arbres.

    Au total, mille cinq cent quinze sujets variés fournissent une mine de renseignements sur le XIème siècle...     

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    • Inscrit au registre "Mémoire du Monde" de l'Unesco, ce document exceptionnel est présenté dans un musée qui lui est entièrement consacré  :

     http://www.tapisserie-bayeux.fr/ 

     

     • Vous aurez une version animée de ce Telle en cliquant sur le lien suivant :   

    http://lebibliomane.blogspot.com/2007/11/la-telle-du-conquest.html    

     
     

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    1627 : Naissance de Bossuet

     

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    "Si c'est une grande puissance de pouvoir exécuter ses desseins, la grande et la véritable, c'est de régner sur ses volontés" (Sermon sur l'ambition). 

      La liberté n'est pas de faire ce que l'on veut, mais de vouloir ce que l'on fait.
     Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.
      Nos vrais ennemis sont en nous-mêmes (Oraison funèbre de Marie-Thérèse d’Autriche).
      Le plus grand dérèglement de l'esprit, c'est de croire les choses parce qu'on veut qu'elles soient, et non parce qu'on a vu qu'elles sont en effet (Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même).
      Le propre de l'hérétique, c'est-à-dire de celui qui a une opinion particulière, est de s'attacher à ses propres pensées.