Les gestes solidaires médiatisés, même s’ils sont sincères, ne coûtent pas grand-chose. A vrai dire, Ils n’engagent à ri
Que dire de ce qui vient de se passer à Toulouse qui ne soit déjà dit et redit par ailleurs de façon, pour une fois, mais pour une fois seulement, unanime ? L’indignation, la condamnation, la consternation, les gestes solidaires médiatisés, même s’ils sont sincères, ne coûtent pas grand-chose. A vrai dire, ils n’engagent à rien.
Que dire, alors ? Peut-être ceci :
La violence, dans notre pays, est devenue chose courante, même si elle ne revêt pas toujours la forme extrême qu’elle vient de prendre à Toulouse. Nous dirons même qu’elle est devenue, peu à peu, intrinsèque à notre système politique et social.
Elle couve, à la base même de l’édifice social, dans des familles de plus en plus fréquemment désunies ; elle oppose, parfois avec brutalité, les parents entre eux et les enfants à leurs parents ; elle règne à l’école où insulter, frapper, menacer un professeur, souvent lui-même défaillant, racketter, martyriser un autre enfant, et, ce, de plus en plus jeune, est, aujourd’hui, une réalité, hélas, quotidienne ; elle marque de son empreinte détestable et quasi exclusive l’ensemble des rapports sociaux, les conflits dits de classe, ceux du travail, où tout est censé s’obtenir par la « lutte », au sens propre plus souvent qu’au sens figuré, sans que jamais, du bas jusqu’au plus haut de l’échelle, où l’on s’emploie à profiter du système de façon éhontée, aucun souci de l’intérêt général, aucun sens d’un quelconque Bien Commun n’y mette une limite ; elle frappe les communes françaises, aujourd’hui divisées en « quartiers » opposés ; elle déstabilise profondément l’unité et le sentiment d’identité du peuple français, désormais ouvert aux quatre vents d’une immigration reçue, en France, dans des proportions d’une folle imprudence, d’ailleurs inédites dans notre histoire ; elle naît, aussi, de l’indignité de la classe politique et des médiocres – mais violentes - oppositions qu’elle crée, d’ailleurs artificiellement, entre ses composantes, comme nous le constatons, en ce moment, tous les jours ! Voyez donc comment ces Messieurs se disputent le pouvoir sous nos yeux, comme des chiffonniers, en ce temps de campagne présidentielle ! A cette indignité s’ajoute la médiocrité où les grands médias s’emploient à maintenir la population française, et celle de nos pseudo élites, celles des puissants d’aujourd’hui ! Sans compter le silence et l’effacement de ce qu’on appelait, autrefois, les "autorités religieuses", nous voulons dire de celles qui devraient, de par notre Histoire, compter le plus, en France, les autorités religieuses chrétiennes, c'est-à-dire, essentiellement, catholiques, qui se contentent, le plus souvent, de relayer la pensée unique, le relativisme actuels…
Sombre tableau direz-vous ? Sans-doute. Mais il ne fait que rendre compte de la situation de notre pays, et, dans un moindre mesure, selon les Etats, des autres pays d’Europe.
Ne nous trompons pas dans l’ordre des responsabilités : la violence est, en fait, au cœur de notre système politique et social. Elle n’est, pour l’instant, jugulée, que par l’efficacité de ce que – curieusement - on appelle, encore, « les forces de l’ordre ». Mais de quel ordre s’agit-il donc ? Il serait utile de se poser cette question avant les pleurs et les grincements de dents. Car il n’y a pas d’ordre qui tienne longtemps, dans de telles conditions.