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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Classés par thèmes, nos 79 ”Documents pour servir à une histoire de l'URP”... (présentés et commentés par François Davin

    Une histoire de l'Union Royaliste Provençale... en lisant L'Action française !

    (retrouvez notre sélection de "Documents..." dans notre Catégorie "Documents pour servir à une histoire de l'URP"...

     

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    1. De la création de l'U.R.P. par le Commandant Dromard, son premier Président, jusqu'à la mort de celui-ci, en 1950...

    2. Sous la Présidence de Pierre Chauvet, qui succéda au Commandant Dromard...

    3. Sous la Présidence de Jean Arnaud, qui succéda à Pierre Chauvet...

    (à suivre, en construction...)

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    1. De la création de l'U.R.P. par le Commandant Dromard, son premier Président, jusqu'à la mort de celui-ci, en 1950...

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    • Quelques informations sur le Commandant Dromard, premier Président de l'URP... :

    Documents pour servir à une Histoire de l'URP (53) : Quelques informations sur Le Commandant Dromard, premier Président de l'Union Royaliste Provençale...

    Activités, comptes-rendus et informations diverses, parues dans la chronique "Ligue d'Action française" (de 1908 à 1944) :

    Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP ... : glané dans la rubrique "Ligue d'Action française" du quotidien...

    • "La Saint Philippe à Barbentane", le dimanche 7 Juin 1914, racontée par Léon Daudet en "Une" de L'Action française" du Jeudi 11 Juin 1914 :

     Documents pour servir à une Histoire de l'URP (55) : Barbentane, Dimanche 7 Juin 1914...

    • (1/2) 29 Mai 1927, le Rassemblement royaliste de Barbentane...

    Documents pour servir à une Histoire de l'URP (48) : Dimanche 29 mai 1927...

    • (2/2) L'Almanach d'Action française pour l'année 1928 raconte la même réunion de Barbentane...

    Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (64) : L'Almanach d'Action française pour l'année 1928 raconte la réunion de Barbentane de Mai 1927...

    • L'Almanach d'Action française de 1929 présente les responsables des onze zones du Mouvement :

    Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (65) : Dans L'Almanach d'Action française pour 1929, présentation des onze "zones" de la Ligue d'Action française et de leurs responsables: voici la dixième, "Le Midi", celle de l'URP...

    • Marseille, 12 Avril 1931, troisième Congrès de l'URP :

    Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (61) : Marseille, Dimanche 12 Avril 1931, Troisième Congrès de l'Union Royaliste Provençale...

    • Marseille, 12 Décembre 1932, un mémorable Bnaquet médical, avec Maurras et Daudet...

    Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (67) : Marseille, 11 Décembre 1932, un banquet médical mémorable, autour de Maurras et Daudet...

    • Dimanche 10 Septembre 1933 : le Rassemblement de Roquemartine :

    Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (62) : Dimanche 10 Septembre 1933, le Rassemblement de Roquemartine...

    • Manosque, 10 Septembre 1933 :

    Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (66) : À Manosque, ce dimanche 10 Septembre 1933...

    • Martigues, 16 Septembre 1933, le banquet annuel d'hommage à Maurras, "chez lui"... :

    Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (63) : 16 Septembre 1933, le "Banquet annuel de Martigues"...

    • Marseille, 19 Novembre 1933 : Réunion publique de Maurras et Georges Claude :

    Documents pour servir à une Histoire de l'URP (52) : Marseille, 19 Novembre 1933, Grande réunion et Grand Banquet médical autour de Maurras et Georges Claude...

    • 5 Août 34, le Rassemblement royaliste de Roquemartine...

    Documents pour servir à une Histoire de l'URP (49) : 5 Août 1934, la "splendide manifestation" du Rassemblement royaliste de Roquemartine...

    • du 4 au 11 Septembre 1934, l'Action française organisa une croisière "de Marseille à Marseille" à laquelle participa le Comte de Paris. Dans le numéro du Lundi 23 Juillet 34 (page deux) :

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    L'URP prit tout naturellement une part importante dans l'organisation matérielle de cette croisière - dite "du Campana" - et l'on trouve dans les onze numéros du quotidien qui la relatent beaucoup d'informations précieuses sur la vie et l'organisation de l'URP à ce moment-là; vous les retrouverez en consultant ces onze numéros ici (tirés de notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française"...") : 

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    • Dimanche 12 Juin 1938 : le tri-centenaire de Louis XIV, à Marseille...

    Documents pour servir à une Histoire de l'URP (60) : (1/2) Marseille, Dimanche 12 Juin 1938, le tri-centenaire de Louis XIV....

    Documents pour servir à une Histoire de l'URP (60) : (2/2) Marseille, Dimanche 12 Juin 1938, le tri-centenaire de Louis XIV....

    • Novembre 1938, Réunions conférences de Maurras et Daudet en Provence... (Maurras à Toulon et Manosque, Daudet à Nice)... :

    Documents pour servir à une Histoire de l'URP (58) : Novembre 38, Maurras et Daudet en conférences en Provence...

    • Novembre 1938 : Charles Maurras à Avignon... :

    Documents pour servir à une Histoire de l'URP (59) : 23 Novembre 38, Charles Maurras est à Avignon...

    • Novembre 1938 : Maurras et Daudet en conférences en Provence :

    Documents pour servir à une Histoire de l'URP (58) : Novembre 38, Maurras et Daudet en conférences en Provence...

    • Marseille, Mai 42 et Mai 43, la statue de Jeanne d'Arc, aux Réformés, est inaugurée deux années de suite...

    • Documents pour servir à une Histoire de l'URP (50) : Dimanche 10 Mai 1942, Marseille : première inauguration de la statue de Jeanne d'Arc aux Réformés, en haut de La Canebière...(Acte 1)

    Documents pour servir à une Histoire de l'URP (50) : Dimanche 9 Mai 1943, Marseille : deuxième inauguration de la statue de Jeanne d'Arc aux Réformés, en haut de La Canebière...(Acte 2)

     

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    2. Sous la Présidence de Pierre Chauvet, qui succéda au Commandant Dromard...

     

    1965, Marseille : Congrès annuel de l'URP, au Cercle de France, 9 rue Saint Suffren... :

    Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (37)

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    • Aux Séminaires de formation des Issambres, avec Gérard de Gubernatis, Vice-Président de l'URP...

    Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (18)...

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    • Marseille, Samedi 24 Février 1968 : les "Gauchistes" - emmenés par Samuel Johsua  - attaquent notre réunion de la Salle Mazenod, avec Pierre Debray... :

    Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (14)...

    Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (15)...

    Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (16)...

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    • Marseille, 25 Octobre 1968 : Célébration du Centenaire de la naissance de Maurras...

    Documents pour servir à une Histoire de l'URP (51) : Marseille, 25 octobre 1968 : Pierre Debray et Gustave Thibon pour le centenaire de la naissance de Maurras...

  • ”La ligue d’Action française (1905-1936). Organisations, lieux et pratiques militantes”, par Anne-Catherine Schmidt-Trim

    La Société française d'histoire politique publie : 
     
    Anne-Catherine Schmidt-Trimborn
    "La ligue d’Action française (1905-1936).
    Organisations, lieux et pratiques militantes"

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    https://sfhp.hypotheses.org/2195

  • Sur le site officiel de l'Action française : protéger les français, libérer les énergies, l’éditorial de François Marcil

    « Le propre de la puis­sance est de pro­té­ger », rap­pelle Pas­cal en un de ses frag­ments. Il ne fai­sait que résu­mer la tra­di­tion capé­tienne, en ce qu’elle incarne de la manière la plus haute l’essence même du poli­tique. Car, oui, l’essence du poli­tique est bien de pro­té­ger les citoyens. 

    françois marcilhac.jpgD’abord contre les dif­fé­rents périls exté­rieurs (guerres, ingé­rences, influences occultes, migra­tions incon­trô­lées) — c’est ce que Maur­ras appe­lait « la poli­tique du rem­part ». Aus­si nos rois se pro­cla­maient-ils « empe­reurs en leur royaume », afin d’assurer l’indépendance de la nation contre les ambi­tions à la fois de l’empire et de la papau­té. Or aujourd’hui, com­ment ne pas voir qu’avec la com­pli­ci­té de nos gou­ver­nants suc­ces­sifs, l’Europe réunit en son sein les ambi­tions tant de l’empereur ger­ma­nique (la Com­mis­sion, le Par­le­ment euro­péen, voire Ber­lin direc­te­ment) que d’une papau­té judi­ciaire vou­lant impo­ser son idéo­lo­gie droit-de‑l’hommiste (la Cour euro­péenne des droits de l’homme et la Cour de jus­tice de l’Union euro­péenne, bras armé du Conseil de l’Europe), si bien que la Ve Répu­blique ne garan­tit plus la sou­ve­rai­ne­té de la nation. Plus exac­te­ment même, c’est elle, la pré­ten­due monar­chie répu­bli­caine, qui a com­mis cette double tra­hi­son suprême, finis­sant de liqui­der (Maas­tricht, Lis­bonne) ce qu’il pou­vait res­ter, même sous les pré­cé­dentes répu­bliques, d’héritage capé­tien, tout en encou­ra­geant une immi­gra­tion de peu­ple­ment, désor­mais incon­trô­lée, qui est source de dis­lo­ca­tion sociale et cultu­relle, voire de guerres intestines.

    Car il est éga­le­ment de l’essence du poli­tique de pro­té­ger les Fran­çais des menaces inté­rieures, les­quelles sont de mul­tiples ordres : l’insécurité bien sûr (galo­pante aujourd’hui), puisque le pre­mier devoir de l’État est d’assurer aux citoyens la sécu­ri­té au moins phy­sique. Mais aus­si les droits abu­sifs que s’arrogent des oli­gar­chies de toute nature aux dépens tant de l’autorité réga­lienne que de la cohé­sion sociale. Comme le pro­cla­mait Louis-Phi­lippe : « Défendre son pays et ses ins­ti­tu­tions contre les attaques des fac­tions, est le pre­mier devoir d’un roi ». Car ce qui est en jeu, ce sont le Bien com­mun et les droits inalié­nables des Fran­çais et, d’abord, des plus faibles d’entre eux, puisqu’ils sont les moins à même de pou­voir se défendre. De ce point de vue, l’arrogance de l’oligarchie au pou­voir, qui consi­dère une par­tie de nos conci­toyens comme « n’étant rien », est à l’opposé du sou­ci capé­tien : de Phi­lippe Auguste qui, avant de mou­rir, conseillait à son fils, le futur Louis VIII, de « faire bonne jus­tice au peuple et sur­tout de pro­té­ger les pauvres et les petits contre l’insolence des orgueilleux », jusqu’à Phi­lippe VII assu­rant : « […La monar­chie] n’oubliera jamais que son pre­mier devoir est de pro­té­ger les faibles contre toute les oppres­sions ». Sans oublier, bien sûr, saint Louis. Or aujourd’hui, nous assis­tons au dépe­çage conti­nu notam­ment du patri­moine éco­no­mique natio­nal, le seul que pos­sèdent les Fran­çais les plus dému­nis, Macron étant tou­jours à la manœuvre. Ain­si, et la liste n’est pas exhaus­tive, après Alstom et Laté­coère, le cala­mi­teux pro­jet Her­cule visant à détruire EDF au pro­fit d’intérêt par­ti­cu­liers, le plus sou­vent étran­gers. Là aus­si, la Répu­blique finit de dis­soudre l’héritage capé­tien. C’est Phi­lippe VII qui rap­pe­lait encore que « la vraie liber­té […] est sur­tout la pro­tec­tion des faibles ».

    Mais la Répu­blique détruit éga­le­ment l’héritage capé­tien en conci­liant le libé­ra­lisme le plus délé­tère et la bureau­cra­tie la plus liber­ti­cide, le tout en vio­lant chaque jour davan­tage nos liber­tés les plus fon­da­men­tales sacri­fiées sur le double autel de la lutte contre le ter­ro­risme et de celle contre la pan­dé­mie, tout en fai­sant peser une chape de plomb idéo­lo­gique sur notre liber­té d’expression, en vue de domes­ti­quer nos consciences… Or, s’il faut pro­té­ger les Fran­çais, c’est aus­si pour libé­rer les éner­gies. C’est Louis-Phi­lippe qui rap­pe­lait encore : « Le trône doit être le pro­tec­teur des liber­tés de tous, et c’est dans cette pro­tec­tion qu’il trouve sa soli­di­té. » Ren­dez-vous au mois prochain.

    Fran­çois Marcilhac

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    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Anarchie & violences d'extrême gauche partout ! L'Action Française Toulouse écrit au maire de Toulouse et au doyen de l'

    A Toulouse, l'extrême gauche colonise et bloque l'université du « Mirail

     

    2293089609.14.jpgDans cette lettre ouverte adressée au maire de Toulouse et au doyen de l'Université Toulouse Jean Jaurès, l'Action Française Toulouse dénonce la ségrégation raciale organisée au sein même de l'université du Mirail et appelle le maire de Toulouse à évacuer cette ZAD. En ajoutant : « Les entorses à la loi sont trop nombreuses ». L'anarchie et les violences d'extrême-gauche que les pouvoirs publics laissent s'installer en France à l'université et dans de nombreux autres secteurs finissent en effet par devenir insupportables pour une majorité de nos concitoyens. Mais, comme l'écrit avec raison un commentateur : « Bombarder la Syrie, c’est facile ; mater les antifas, c’est plus compliqué ! »   LFAR 

     

    30716505_518376808557647_5352830003720249588_n.jpgLe 16 avril 2018

    A l'attention de M. le Maire de Toulouse

    Et de M. le Doyen de l'Université Toulouse Jean Jaurès

     

     

     

    Lettre ouverte

    Signalement d'une activité à caractère ouvertement discriminatoire à l'Université Toulouse 2 Jean Jaurès (« 10 jours d'autodéfense populaire »), le 18 avril 2018

    M. le Maire, M. le Doyen de l'université,

    Nous prenons aujourd'hui l'initiative de vous écrire au sujet d'une situation alarmante à l'université du Mirail. C'est avec indignation que nous venons d'apprendre le déroulement de « 10 jours d'autodéfense populaire » au sein même de l'Arche du Mira, le mercredi 18 avril. Outre les ateliers « autodéfense numérique », « enregistrement rap » et autres fantaisies, ce singulier festival prévoit la projection d'un reportage « en non-mixité personnes racisées ». Il faut comprendre : réservé aux non-blancs.

    Cela est inacceptable, car il s'agit de la discrimination pure et simple au sens du Code pénal. En effet, nous nous permettons de rappeler que l'article 225-1 de ce Code dispose : « Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement de leur origine, (…) de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une Nation, une prétendue race », et l'article 225-2 1° « La discrimination définie aux articles 225-1, à 225-2, commise à l'égard d'une personne physique ou morale, est punie de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende lorsqu'elle consiste : à refuser la fourniture d. bien ou d'un service ».

    En l'espèce, il est clairement fait une telle distinction, afin de réserver à une catégorie déterminée de personnes un service {la projection). Ces faits semblent répréhensibles pénalement, et nous nous permettons de demander au moins que l'activité soit annulée. La violation est ici flagrante.

    Fig.jpgAprès avoir compromis l'avenir de milliers d'étudiants et dédaigné la liberté d'étudier en prolongeant un blocage inexplicable au sein d'AG ahurissantes, après avoir dévasté l'université qui n'est plus qu'une ZAD, une minorité d'agitateurs se permet encore d'enfreindre les lois et la morale par l'organisation d'événements discriminatoires. Le déroulement d'un tel festival constitue un affront à votre autorité et un profond mépris des étudiants.

    Cette situation est véritablement révoltante. Aussi, nous vous exhortons à prendre toutes les mesures qu'Il convient de mettre en place, afin que soient rétablis le droit et la liberté d'étudier. Vous ne pouvez permettre qu'une telle situation persiste impunément.

    Veuillez agréer, Monsieur le Maire, Monsieur le Doyen, l'expression de nos sentiments les meilleurs.  •

    L'Action Française Toulouse

    toulouse@actionfrancaise.net

  • Histoire & Actualité • Le Paris des terroristes

     

    Par Jean Sévillia

     

    2542409545.jpgEn 1909, Vladimir Ilitch Oulianov, révolutionnaire russe qui a pris pour nom de guerre Lénine et qui mène une vie d'errance à travers l'Europe, débarque à Paris avec sa femme. C'est au 2 rue Beaunier que s'installe le couple, dans un XIVe arrondissement qui est le quartier de prédilection de ses amis politiques. Lev Davidovitch Bronstein, dit Trotski, a précédé Oulianov en 1902, mais les relations entre les deux hommes sont mauvaises. Lénine consacre son temps à édifier le Parti ouvrier social-démocrate de Russie, formation communiste dont il est un des dirigeants en exil. C'est à bicyclette que le futur maître de Moscou se rend rue de Richelieu pour étudier à la Bibliothèque nationale, comme au café du 11 avenue d'Orléans, lieu de rendez-vous des bolcheviques parisiens, ou au 110 de la même artère, siège de leur journal.

    Depuis 1789, observe Rémi Kauffer, « l'histoire confère à Paris l'auréole mondiale des révolutionnaires et la période terroriste de 1793-1794 inspire les plus fanatiques ». C'est cette face méconnue de la Ville lumière que notre ami et collaborateur, auteur d'une vingtaine d'ouvrages historiques qui font autorité, dévoile dans un ouvrage au sujet original et dont chaque chapitre raconte une séquence de la saga de ces rebelles et terroristes de tout poil qui, pour un temps, ont élu domicile dans la capitale française. Avouons-le, les personnages de Kauffer ne sont pas sympathiques puisque leur objectif est de mettre le feu au monde, et que faire couler le sang est une perspective devant laquelle ils ne reculent pas. L'auteur, toutefois, captivera ceux qui s'intéressent à l'histoire des idées car son livre constitue un tableau vivant, enrichi de multiples portraits, des grandes utopies modernes, fussent-elles redoutables. Avant Lénine, voici donc Marx et Bakounine à Paris puis, après 1917, ceux qui répandirent le communisme en Asie, Hô Chi Minh, Zhou Enlai, Deng Xiaoping ou Pol Pot. Hélas, que de dictateurs formés chez nous ! Viennent ensuite les antifascistes et antinazis réfugiés en France, les indépendantistes algériens et leurs féroces luttes internes, jusqu'au terrorisme moyen-oriental et aux islamistes titulaires de la nationalité française. « Les assassins d'hier étaient parmi nous, observe Rémi Kauffer, et ceux de demain le sont déjà aussi. » Un constat guère rassurant, mais qui sonne comme un appel à la lucidité. 

    Paris la rouge, capitale mondiale des révolutionnaires et des terroristes de Rémi Kantien Perrin, 414 p., 24 €

    Figaro magazine 26.11.2016

  • 2010, Année Henri IV

     

    QUATRIEME CENTENAIRE

    DE L’ASSASSINAT D’HENRI IV

     

    Célébration nationale placée sous le Haut patronage du Président de la République 

     

                  

                    Encore une célébration ? Encore commémorer ? Encore se tourner vers le passé ? Pas du tout !

     

                    En rendant compte de cette initiative officielle du Gouvernement français, en s'y associant et en y participant, on fait tout à fait autre chose que de se complaire dans un passé aboli. On accomplit, certes, un geste de mémoire, en exaltant ce roi pacificateur et réconciliateur, mais tourné vers le présent et l'avenir. On contribue à pousser à la roue pour la reconquête de notre Histoire, la ruine de la Bastille du mensonge de l'histoire officielle,  grâce à laquelle nos adversaires ont réussi à falsifier notre passé, à le faire prendre en haine à une part du peuple, le coupant ainsi de ses Racines authentiques. Beaucoup de français en effet, abusés par l'ignorance et le mensonge, ne s'aiment pas, n'aiment pas la France, du moins la caricature mensongère qu'on leur en a montrée, et ne souhaitent donc pas prolonger cette aventure exaltante que représente notre Nation.

     

                    Exaltante, du moins, quand on connaît vraiment son Histoire, avec ses grandeurs et ses faiblesses (et même ses laideurs...) car comment pourrait-elle l'être -exaltante- lorsqu'on a été élevé en haine de son passé ? La réflexion n'est pas nouvelle, et elle n'est pas de nous: l'histoire de France -l'histoire officielle, enseignée dans les Ecoles- paraît avoir été écrite par les ennemis de la France.

             

                Justement, il va peut-être, et même sûrement, falloir énoncer cette vérité au passé. Enfin ! De toutes parts, l'édifice vermoulu du mensonge craque et s'affaisse. Le Système idéologique qui nous gouverne reste en place, mais ne tient plus que par la force d'inertie. La terre entière a assisté, en direct, a la télé, à l'écroulement de l'empire marxiste-léniniste, qui se voulait l'aboutissement final, et la quintessence de la grande Révolution de 1789/1793. Et tout le monde sait maintenant la vérité sur les Goulags et les univers concentrationnaires de tous les sytèmes révolutionnaires qui, jusqu'en Extrême-Orient, ont eu ceci en commun de sortir, tous, de la même matrice: les journées parisiennes de 1789 à 1793, justement dénoncées par François Furet comme portant, dès le début, les germes de la Terreur. Mais aussi des Totalitarismes et des Génocides modernes. La vérité éclate au grand jour, et chaque jour un peu plus, et le système en place n'arrive plus non seulement à diffuser son idéologie mensongère, mais encore à empêcher la Vérité d'apparaitre. Il ne se passe pas de semaine sans qu'un nouvel ouvrage ne vienne réhabiliter tel ou tel de nos rois, le parcours de Max Gallo étant à cet égard des plus révélateurs (il eut un temps sa carte du Parti communiste !). C'est ce mouvement irrésistible, cette lame de fond qui va tout submerger qu'il faut contribuer à amplifier toujours plus car, soyons-en sûrs, ce mouvement ne pourra pas rester sans conséquences.

     

                C'est par le mensonge que nos adversaires ont gagné, c'est par la manifestation de la Vérité qu'ils perdront et que leur système s'effondrera. Il s'est déjà effondré aux extrêmités de la terre, la vague du tsunami refluant maintenant vers son épicentre, son point de départ : Paris. Un jour, bientôt, c'est le coeur même, l'épicentre du tsunami qui retrouvera le calme. Si l'on n'a pas cette certitude, cette foi, à quoi bon combattre encore ? Non, ceux qui ont construit un système idéologique contre nos Racines et nos Traditions n'ont pas plus que d'autres les promesses de l'eternité. Leur idéologie est à bout de souffle, elle est morte. Elle reste encore en place, ici, par habitude. Un jour, bientôt, l'habitude elle-même ne suffira plus. Il faut pousser à la roue pour hâter ce moment-là.

     

                C'est, et ce n'est que, dans cet esprit, que nous nous réjouissons de cette Année Henri IV qui va s'ouvrir, sous le Haut patronage du Président de la république, ce qui semble bien corroborer ce que nous venons de dire...

                   La Présidence de la république a décidé d'honorer Henri IV, en donnant un éclat tout particulier à cette année 2010, qui marque le quatrième centenaire de sa disparition tragique. Un grand nombre de manifestations viendront seconder cette volonté des autorités politiques d'exalter le rôle que joua le roi dans l'époque troublée qui fut la sienne, et le symbole de paix, d'amitié et de rassemblement des français qu'il a su incarner au plus haut point. 
     
                   Nous parlerons bien, sûr plus en détail, et au fur et à mesure, des diverses manifestations qui se dérouleront tout au long de l'année. Plusieurs d'entre elles sont encore à l'état de projets, ou en cours de finalisation. D'autres, par contre, sont déjà clairement définies, et d'ores et déja annoncées. 
     
                   Voici ce que l'on peut citer, pour l'instant, entre autres...:

     

                   - Pour l'Aquitaine, à Nérac (Lot-et-Garonne), le 15 mai 2010, une Journée d’études : « Le Roi est mort. Vive le Bon Roi Henri » (Les Amis du Vieux Nérac)

     

                   - A Pau (Pyrénées-Atlantiques), au Musée national du château, en avril-juin 2010, l'exposition « Quel principe incomparabile.  Florence 1610 : hommage des Médicis à Henri IV, roi de France et de Navarre » (RMN, Musée national du château de Pau-Chapelle Médicis).

                     Du 17-19 juin 2010, Colloque  Les régicides en Europe du XVè au XIXè siècles.

                     Au Pôle intercommunal lecture publique et archives, autour du 14 mai, l'exposition Ravaillac, l’assassinat, le procès.

     

                    - Pour la région Centre, à Sully-sur-Loire (Loiret), au château, durant l'automne, une expositon sur les relations entre Henri IV et Sully.

                   

                    - Pour l'Ile-de-France:

     

                      A Paris, Création d’un itinéraire Henri IV dans Paris (Ville de Paris, Balades du patrimoine)

                                  Bibliothèque de l’Arsenal, le 17 mai 2010, Conférence-lecture « Les lundis de l’Arsenal ».

                                  Musée de l’Armée, Exposition-dossier sur Henri IV chef de guerre avec emprunt à Venise de l’armure d’Henri IV.

                                  Animation musicale pendant la Nuit des musées.

                                  Musée Carnavalet, mise en valeur de la salle Henri IV et présentation du masque mortuaire du Roi par Michel Bourdin

                                  Musée du Louvre, mars 2010, Exposition « Toussaint Dubreuil, peintre de Henri IV »

                                  Auditorium du musée du Louvre, automne 2010, Cycle de trois ou quatre conférences; 18-20 novembre, Colloque « Autour d’Henri IV : figures du pouvoir et échanges artistiques ».

     

                       A Fontainebleau (Seine-et-Marne), au château:

    - création d’un circuit jalonné de visite Henri IV à l’intérieur et à l’extérieur  du château avec mise en valeur des éléments importants

    - automne 2010 exposition dossier sur la Belle cheminée avec emprunt des bas-relifs du Louvre

     - inauguration de la réfection extérieure du quartier Henri IV

    - concert (cérémonie ?) dans la chapelle de la Trinité

    - cycle de conférences sur Henri IV et ses travaux à Fontainebleau

     

                        A Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Cathédrale:

    - Recherche et inhumation du chef d’Henri IV

    - Programmation de concerts autour du temps d’Henri IV (Festival de Saint-Denis)

     

                        A Saint-Germain-en-Laye (Hauts-de-Seine), Musée d’archéologie nationale:

    - septembre-novembre 2010. Exposition La passion de la paix – Les vestiges du temps sur la tolérance et la paix (édits de Saint-Germain, de Nantes) et sur le château neuf et les jardins d’Henri IV. (Association Henri IV Saint-Germain-en-Laye 2010- Musée national des Antiquités)

                           Eglise de Saint-Germain

    - mardi 6 avril. Requiem des rois de France de Eustache du Cauroy  (Association Henri IV Saint-Germain-en-Laye 2010-Ville de Saint-Germain)

    - Son et lumière, tableau sur Henri IV

     

     

                         - Pour le Languedoc-Roussillon, à Montpellier (Hérault), automne 2010, Journée de visite à Montpellier, (Jardin des plantes créé en 1593, hôtel Jacques Cœur et des trésoriers de France où Henri de Navarre a séjourné…) organisée par la Société archéologique de Montpellier.

     

     

                          - Pour la région Midi-Pyrénées, à Cazaux-Saves (Gers) Château de Caumont, printemps-été 2010, exposition « Henri IV et le duc d’Epernon »

     

                          - Pour les Pays-de-la-Loire, à La Fleche (Sarthe), au Prytanée:

    -4 juin, (Chapelle): Requiem de du Cauroy

    -15 octobre, Visite et soirée rétrospective des célébrations du quadricentenaire de la naissance du roi Henri IV. (Association des Amis de la Bibliothèque du Prytanée)

    -17 octobre, Bibliothèque du Prytanée, exposition « Henri IV dans les collections de la bibliothèque du Prytanée : mythe, histoire et légende » (Association des Amis de la Bibliothèque du Prytanée)

    -16 octobre, Théâtre de la Halle aux blés, Conférences universitaires « Cœurs royaux et architecture funéraire »

     

     

                            - Pour la PROVENCE, à Marseille, Journée d’étude sur Henri IV et la Méditerranée.

     

     

                            - Pour l'Etranger: - Etats-Unis, Chicago, Newberry Library, Exposition "Henri IV à Chicago" (à travers le souvrages et documents conservés à Chicago).

                       

                                                        - Italie, Florence, Chapelle Médicis, septembre-décembre, Exposition « Quel principe incomparabile Florence 1610 : hommage des Médicis à Henri IV, roi de France et de Navarre »

                                                                     Rome, Basilique Saint-Jean-de-Latran,13 décembre, messe anniversaire de la naissance d’Henri IV

                                                                      Rome, Villa Médicis, Présentation et lancement de l'Année Henri IV. 

     

                               - Sur Internet:

     

    -  Important site interactif réalisé par la Délégation aux célébrations nationales, la Mission de recherche et de la technologie et la Société Henri IV (auteur Grégory Champeaud) .

    - Site de la Société Henri IV

    - Henri IV 2010, groupe sur Facebook

     

    Publications

     

     

    Jean-Pierre Babelon, Henri IV, Fayard 2009 (nouvelle édition avec bibliographie actualisée.)

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    Alexander Bande, Le Cœur du Roi, Tallandier, 2009.

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    Janine Garrisson, Henri IV, le roi de la Paix, Tallandier 2006.

     
  • Grandes ”Une” de L'Action française : sur l'évasion de Léon Daudet, puis son exil volontaire en Belgique (2/4)...

    Après que les Camelots du Roi l'eurent délivré de la Prison de la Santé, Léon Daudet se réfugia en Belgique. Le Royaume lui accorda l'asile, contre la promesse de ne pas mener depuis ce pays une action politique, qui eut pu embarrasser diplomatiquement le gouvernement. Voila pourquoi, lorsque Daudet prononça une conférence à Spa, le samedi 20 août 1927, le journal du lendemain en rendit compte, évidemment, mais d'une façon très discrète et volontairement "diplomatique" (!) : 

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    Ce n'est, du reste, que le surlendemain, donc le lundi 22 août, que le journal donnera - toujours en "Une" - le très court et inattaquable compte-rendu de la réunion...

     

    Précédent :

    • Grandes "Une" de L'Action française : sur l'évasion de Léon Daudet, puis son exil volontaire en Belgique (1/4)...

    À suivre :

    ce mardi 28 : l'article des "vingt ans du Journal"...

    ce vendredi 1er juillet : le retour triomphal de "Léon" à Paris...

     

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

     

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    Tiré de notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet

    voir les trois photos :

    En exil, la gestation de "Paris vécu"...

    20 août 1927 : la conférence en exil à Spa...

    • et la photo/document seule : Léon Daudet à Spa...

     

     

    Léon Daudet prononça en effet une mémorable conférence, "littéraire" - et non "politique, on va voir pourquoi... - à l'Apollo, de Spa, le 20 août 1927.

    C'est au début de son exil qu'il fut invité à faire cette conférence à Spa, au cinéma Apollo, le samedi 20 août, à 17 heures : le thème de l'exposé était :

    "Les salons littéraires de la IIIème République".


    Après la conférence à l'Apollo et un détour par le Neubois, où il pensait pouvoir visiter l'abri du Kaiser, Léon Daudet fut invité à dîner chez le baron de Crawhez, route de la Sauvenière.
    Léon Daudet a raconté cela dans "Vingt-neuf mois d'exil", dont voici un extrait significatif :

    "...Tout de suite, les Cahiers mosans, dont s'occupent, avec talent et persévérance, Paul Dresse et Raymond Janne, m'avaient demandé de faire une conférence à Spa.
    Conférence littéraire, bien entendu. Car très résolu à continuer mes campagnes quotidiennes dans l'Action Française avec la même virulence que lorsque j'étais dans mon bureau de la rue de Rome, je n'étais pas moins décidé à ne manifester aucune activité politique en Belgique même et, bien entendu, à ne créer aucune difficulté, d'aucun ordre, au noble pays dont j'étais l'hôte.
    Il y a, à Bruxelles, un groupement important d'Action française, je veux dire de Français et de Belges, qui suivent les doctrines de Maurras et commentent le journal.
    Je n'y ai jamais mis les pieds, m'excusant auprès de nos amis et leur exposant de vive voix ce que je viens de dire.
    J'étais d'ailleurs averti que l'ambassadeur de France Herbette, le pauvre diable qui a eu récemment à Paris, pendant un séjour, la fin lamentable que l'on sait, était prêt à me chercher des poux et à tracasser le gouvernement belge à mon sujet. Mais il n'en eut pas le prétexte.
    Je n'avais jamais encore eu l'occasion de visiter Spa, où séjourna Guillaume II pendant la guerre européenne.
    C'est une ville d'eaux ravissante et luxueuse, située à l'entrée des Ardennes, entourée de vallonnements sauvages et nuancés, aux courbes harmonieuses.
    Il y a là des domaines et des villas de toute beauté, dominant des forêts à la Shakespeare et que l'on sent prêtes à se mettre en marche, comme dans Macbeth. Ces installations princières et d'un goût sobre, sans nulle flamboyance, rappelant les demeures écossaises, semblent propices à la poésie et au rêve. Parmi elles, celle des parents de Paul Dresse (son père fut jeté en prison pendant l'occupation) et de l'aimable bourgmestre, le baron Crawhez, me remplirent d'admiration.
    Nous déjeunâmes dans la première avant la conférence et nous dînâmes dans la seconde. Bien qu'on fût au mois d'août, il y avait un joli feu de bois dans les vastes cheminées.
    Tout se passa le mieux du monde. Des Camelots du roi étaient arrivés de Paris pour faire discrètement la police de la salle, certains bruits bizarres étant parvenus à nos services de renseignements.
    Je sus plus tard, de très bonne source, que ces bruits étaient fondés.
    Voici ce qu'on me raconta ; des inspecteurs de la Sûreté générale avaient l'intention de passer la frontière, avec une forte automobile, de soulever un incident violent pendant que je parlerais et, à la faveur du brouhaha, de m'enlever de vive force !
    Le duc d'Enghien, au petit pied, quoi !
    Mais le baron Crawhez, ayant eu vent de ce complot, vint à la conférence avec son écharpe; sa présence et celle, vite éventée, des Camelots, firent réfléchir "ces messieurs", qui demeurèrent cois et inodores.
    Le public me manifesta chaleureusement sa sympathie.
    La Sûreté française ne prévoyait pas les conséquences d'une telle violation de territoire qui, aux yeux du peuple indépendant qu'est le peuple belge, fût apparue comme une intolérable injure.
    Il est heureux, pour les argousins, que le beau projet ait fusé".
    (tiré de "Souvenirs littéraires", Le Livre de Poche, pages 452/445).

     



    Illustration : le compte-rendu de la conférence, dans L'Action française du 22 août 1927.
    Le document étant illisible, en voici la transcription :

     

    20 août 1927 : la conférence en exil, à Spa...

     


    La conférence de Léon Daudet à Spa.

    Samedi, lorsqu'à 5h14, Léon Daudet fit son entrée sur la scène de l'Apollo de Spa, la salle, pleine à craquer depuis de longs instants déjà, fit à notre directeur une ovation qui, pour quelques moments, le replonge dans l'atmosphère enthousiaste de ses vastes auditoires parisiens.
    En quelques mots émouvants, Léon Daudet montre la ressemblance des auditoires devant lesquels il lui a été donné de parler et de ses auditoires français; elle est telle que pour lui ils ne font qu'un, comme à ses yeux Belges et Français sont frères.
    Puis, devant un public suspendu à ses lèvres et qui, par des applaudissements répétés, bientôt devenus d'interminables ovations, lui marquent son plaisir et son admiration, Léon Daudet fait défiler les rénovateurs de la langue d'oc.
    Il glorifie ces félibres dont l'oeuvre prend chaque jour une place plus importante dans la littérature française, le maître, Frédéric Mistral, et ces deux très grands poètes, Roumanille et Théodore Aubanel.
    Puis il présente rapidement quelques uns des écrivains et savants qui se rencontraient autour de son père à Champrosay.
    Il campe et anime magnifiquement tour à tour Drumont, Rochefort, Clemenceau, Geoffroy, Paul Arène, Théodore de Banville.
    Sur chacun, anecdotes inédites, souvenirs curieux et caractéristiques, jugements fortement motivés qui font la joie de ses auditeurs et leur révèlent un Daudet trop peu connu des foules.
    Il est près de 7 heures lorsque cette magnifique conférence se termine.
    Elle soulève une ovation finale qui rappelle les beaux jours de Luna Park et de la salle Wagram.
    Quels que soient les bruits qui avaient pu circuler, aucun incident ne s'est produit; cela est d'autant plus heureux qu'un certain nombre de nos amis belges étaient bien décidés à faire respecter leur hôte et les traditions généreuses de leur patrie.

     

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    Pour lire l'article...

    Cliquez sur le lien qui suit ces quelques explications; vous tomberez sur la Une du dimanche 21 Août 1927. En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite... :

    1. Le court "pavé" du dimanche 21 août, lendemain de la conférence, annonçant simplement que cette conférence a eu lieu :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k763143h

    2. Et le court compte-rendu du surlendemain, lundi 22 août, sans la moindre "aspérité" diplomatique !!!! :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k763144w

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  • Société & Histoire • « L'héritage, une obsession française depuis la Révolution » ... Vu par Éric Zemmour

    Buste de Mirabeau (Musée de la Révolution française)

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgBILLET - Les querelles familiales autour de l'héritage de Johnny Hallyday passionnent les médias et les Français. C'est Mirabeau qui a bouleversé les règles en la matière. Un égalitarisme révolutionnaire qui n'a pas eu que des avantages.. [RTL 15.02]. Il en fait surtout ressortir les inconvénients avec humour et pertinence. Les royalistes sociaux du XIXe siècle ne disaient pas autre chose. Et les lecteurs de L'Enquête de la monarchie se souviendront que la liberté de tester était toujours au programme de Maurras et de ses amis royalistes en 1900. C'est bien clair, redisons-le : Zemmour est mieux qu'un réactionnaire, un antimoderne.   LFAR

     

    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge 

    Johnny sera toujours Johnny. Toujours au cœur de l'actualité, toujours objet de scandales, toujours au centre des passions. Même mort, il continue de faire la « une » des journaux et d'enflammer les conversations familiales.

    La famille de Johnny est comme toutes les familles : dès qu'il est question d'héritage, c'est la guerre. Surtout entre des enfants qui ne sont pas du même lit. Poisons et délices des familles recomposées. 

    Nos contemporains ont beaucoup de mal à comprendre qu'on ose contester à Johnny le droit de faire ses quatre volontés. Dans toutes les séries américaines, le père déshérite tous ceux qui osent lui manquer de respect. 

    Mais en France, cette pratique est strictement interdite. La règle date de la Révolution. C'est même le dernier texte de loi que le grand Mirabeau lui-même défendit à l'Assemblée quelques jours avant sa mort.

    Avant, les nobles avaient deux grands privilèges qu'ils ont perdus : ils ne payaient pas d'impôts, et ils avaient le droit de déshériter à leur guise leurs enfants.

    Avec cette querelle autour de l'héritage de Johnny, on se rend compte que les riches ont retrouvé les deux privilèges des aristocrates d'avant : il leur suffit de s'exiler à l'étranger pour ne pas payer d'impôts et retrouver leur pouvoir souverain de choisir leurs héritiers. La Révolution française est bien finie. 

    Éric Zemmour

  • Sur le site officiel de l'Action française : Marine Le Pen : la stratégie de l'évitement, l’éditorial de François Marcil

    Faut-il prê­ter plus d’importance qu’ils n’en ont aux pro­pos de Marine Le Pen, trai­tant, ce dimanche sur France 3, d’« idiots » les mili­tants d’Action Fran­çaise qui ont orga­ni­sé un cha­hut au Conseil Régio­nal, à Tou­louse, jeu­di der­nier, pour dénon­cer l’islamo-gauchisme ? Ces pro­pos abrupts auront eu au moins le mérite de cla­ri­fier les choses. Des­cartes démon­trait le mou­ve­ment en mar­chant. 

    françois marcilhac.jpgEh bien, à ceux qui s’escriment encore à qua­li­fier l’Action fran­çaise de mou­ve­ment d’extrême droite, une clas­si­fi­ca­tion répu­bli­caine qui n’a évi­dem­ment pas de sens pour les roya­listes que nous sommes, la réponse sera venue sans tar­der de l’extrême droite elle-même : car c’est de l’extrême droite que les prin­ci­pales cri­tiques ont sur­gi depuis jeu­di, dans une macro­ni­sa­tion des esprits (https://www.actionfrancaise.net/2021/03/27/la-macronisation-des-esprits)  que nous avons immé­dia­te­ment dénon­cée. Nous pou­vions croire, jusqu’à dimanche, que cette macro­ni­sa­tion ne tou­chait que quelques seconds cou­teaux du Ras­sem­ble­ment natio­nal ou des proches, qui se croyaient obli­gés, à quelques mois des régio­nales, de reprendre les élé­ments de lan­gage de la pré­si­dente socia­liste Carole Del­ga, dans l’espoir secret, sinon de jeter les bases d’une alliance rose-brun, du moins de cher­cher sa légi­ti­mi­té poli­tique de l’adversaire — une alié­na­tion poli­tique qui a mené Les Répu­bli­cains là où ils en sont. Aujourd’hui, les choses sont plus claires, puisque c’est la pré­si­dente elle-même du par­ti d’extrême droite qui rejoint le chœur de ceux qui dénoncent dans ce cha­hut une menace quel­conque pour la « démocratie ».

    Marine Le Pen s’est crue plus finaude en ajou­tant, par­lant de l’Action fran­çaise : « Je ne savais même pas qu’ils exis­taient encore. » Nous ne lui rap­pel­le­rons pas qu’elle repré­sen­tait offi­ciel­le­ment son père, en 2007, à l’enterrement de Pierre Pujo, ni qu'elle accor­dait un entre­tien tout à fait cor­dial à notre bi-men­suel L’Action fran­çaise 2000 au moment de la suc­ces­sion de la pré­si­dence du FN. Ou encore que sa nièce, ce qui a fait quelque bruit à l’époque, fut en 2016, l’invitée d’honneur d’un de nos col­loques. Elle joue d’autant plus de mal­chance que tous les poli­tistes observent au contraire un regain de notre mou­ve­ment et de ses acti­vi­tés, comme en témoigne le suc­cès his­to­rique de notre camp de for­ma­tion de cet été. Marine Le Pen, par ce qu’elle croyait une pique, est sur­tout appa­rue comme un chef de par­ti décon­nec­té de l’actualité poli­tique française.

    En sur­jouant son hos­ti­li­té à notre encontre, Marine Le Pen a vou­lu se déso­li­da­ri­ser tota­le­ment de nous, comme si nous cher­chions son appro­ba­tion, alors que nous nous en pas­sons cor­dia­le­ment. Ses pro­pos illus­trent seule­ment cette stra­té­gie d’évitement, qui est la sienne pour arri­ver au pou­voir, comme seconde étape de la dédia­bo­li­sa­tion. Le RN doit appa­raître comme un par­ti lisse, dont toutes les aspé­ri­tés ont été méti­cu­leu­se­ment pas­sées à la toile éme­ri du poli­ti­que­ment cor­rect. Certes, le par­ti d’extrême droite avait fort à faire pour pas­ser d’une culture de la contes­ta­tion atti­rant à lui des per­son­na­li­tés par­fois dou­teuses, à une culture de gou­ver­ne­ment, mais Marine Le Pen a cru que ce devait être au détri­ment des fon­da­men­taux. D’où des pali­no­dies inces­santes sur les ques­tions éco­no­miques, euro­péennes, socié­tales, qui font que les Fran­çais seraient bien en peine aujourd’hui de citer des mesures fortes du pro­gramme du RN qui, de ce fait, reste, pour la majo­ri­té de nos com­pa­triotes, un par­ti à la fois pro­tes­ta­taire et sans colonne ver­té­brale. Au fond, l’attitude de Marine Le Pen s’explique non seule­ment parce qu’elle « croit » en 2022, mais pense, sur­tout, que pour « y » arri­ver, elle doit appa­raître le plus consen­suelle pos­sible, de fait, la plus « molle »…, au risque de perdre l’électorat popu­laire, sans gagner sur l’électorat bour­geois qui trou­ve­ra tou­jours vul­gaire de voter pour elle. C’est la rai­son pour laquelle elle refuse évi­dem­ment de s’engager sur les ques­tions cli­vantes : au fur et à mesure, sur le mariage homo comme sur la PMA et la GPA, sur les retraites, comme sur les Gilets jaunes, désor­mais sur Schen­gen ou l’immigration (sur laquelle elle envi­sage, si elle était élue, un réfé­ren­dum, ce qui est bien flou), Marine Le Pen a répon­du ou répond aux abon­nés absents, avant, par­fois, de se ral­lier au dis­cours domi­nant. C’est la rai­son pour laquelle elle se croit éga­le­ment obli­gée de reprendre les élé­ments de lan­gage de Macron, de LR ou des socia­listes : adop­ter le confor­misme idéo­lo­gique des par­tis dits de gou­ver­ne­ment est, à ses yeux, une étape obli­gée pour arri­ver à l’Elysée.

    Nul ne dit que cette stra­té­gie ne sera pas gagnante, la démo­cra­tie étant tout sauf une science. Mais cette stra­té­gie d’évitement ne sau­rait deve­nir une stra­té­gie de gou­ver­ne­ment. La ques­tion n’est donc pas de savoir si Marine Le Pen peut gagner en 2022, mais pour quoi faire. Qu’elle sache en tout cas que l’Action fran­çaise n’a jamais eu pour voca­tion à sou­te­nir l’extrême droite. Ce que nous appe­lons le com­pro­mis natio­na­liste a pour seul objec­tif de nous déci­der en fonc­tion de ce que nous jugeons être l’intérêt natio­nal. C’est ain­si qu’en 2002, Pierre Pujo avait mon­tré clai­re­ment sa pré­fé­rence pour Jean-Pierre Che­vè­ne­ment au pre­mier tour de la pré­si­den­tielle. En 2012, c’est assu­ré­ment « sans aucune hési­ta­tion », mais « en toute luci­di­té », que nous appe­lions à voter pour Marine Le Pen, que nous ne choi­sîmes qu’au second tour de la pré­si­den­tielle de 2017, plu­sieurs autres can­di­dats que celle de l’extrême droite étant com­pa­tibles avec notre sou­ci natio­nal au pre­mier. Il est bien évi­dem­ment pos­sible que, faute de mieux, nous appe­lions de nou­veau à voter pour elle en 2022, même s’il est encore bien tôt pour le dire ! Choi­sir le moindre mal, c’est la seule marge que la Répu­blique nous laisse à par­tir du moment où, comme nous l’a appris Maur­ras, la poli­tique du pire est la pire des poli­tiques. Mais de toutes autres confi­gu­ra­tions sont encore évi­dem­ment pos­sibles, comme un second tour sans Marine Le Pen. Ce sont ses chats qui seront contents.

    Fran­çois Marcilhac

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (46, 2/2)...

    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

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    47 (2/2) : Engagements et fidélités au Royalisme dans l'URP et dans l'Action française, et même bien avant, en remontant le temps... (suite et fin de l'hommage entamé le 20 avril dernier) :

    "Ici, chez moi, la République s'arrête à la porte !..."

    Le 20 avril dernier - jour anniversaire de la naissance de Maurras - j'ai voulu rappeler un "Témoignage d'estime et d'affection réciproques d'un martégal royaliste, "blanc du midi" à un autre martégal royaliste et "blanc du midi"..."

    Je l'ai fait en partant de la copie d'un portrait de Maurras, réalisé à la plume et à l'encre de Chine, sur un papier velin, présenté à Maurras - qui le lui a dédicacé - par mon père, le jeune Camelot du Roi Pierre Davin, fils du Camelot Émile Davin, l'un des neuf fondateurs de la section d'Action française de Martigues (la section de Charles Maurras...), dans les années 1910...

    Détail de la dédicace :

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    Voici aujourd'hui - jour anniversaire de l'entrée de Maurras dans la Vie - la seconde partie (et la fin) de ce témoignage et de cet hommage; simplement élargi, de mon père seul,  à mes deux familles, paternelle et maternelle, et aux ancêtres de celles-ci, où l'on ne comptait que des "blancs du Midi" : tous fidèles à la Cause, d'abord, puis à Maurras (et à l'Action française) lorsque celui-ci parut...

    C'est donc d'un hommage familial et inter-générationnel - pardon si le ton est un peu pompeux... - qu'il s'agit aujourd'hui, pour bien montrer les engagements et fidélités de royalistes à travers le temps : dans mes deux familles, en effet, mes deux grands-parents parlaient de leurs propres parents et grands-parents, ultra royalistes et catholiques : ce qui nous ramène aux temps heureux de Louis-Philippe et Charles X, lorsque notre Royauté traditionnelle 6 et non cet actuel Système qui la tue dirigeait la France, pour son plus grand bien...

    C'est cette fidélité que je veux dédier aujourd'hui - en ce jour où l'on fait mémoire de son départ - à celui qui, "comme Socrate, connut la colère de la Cité", tout simplement à cause du "combat qu'il soutint... pour une Patrie, pour un Roi, les plus beaux qu'on ait vus sous le ciel : la France des Bourbons, de Mesdames Marie, Jeanne d'Arc et Thérèse, et Monsieur Saint-Michel..."

     

    François Davin (suite et fin)

    1. Dans ma famille paternelle, à Martigues, "du côté de chez Maurras" (pour paraphraser Proust) dont nous étions voisins à tous les sens du terme : géographique, amical mais, surtout, et bien entendu, politique...

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    À trois cent mètres, à peine, de la Bastide du Chemin de Paradis, mais dans l'Île, notre maison à Martigues (mon père est né dans la pièce du premier, fenêtre de gauche...); vue imprenable sur Ferrières et "le Chemin de Paradis", sa Bastide de Maurras...

    D'une famille de pêcheurs, mon grand-père Émile s'essaya à la "carrosserie" (on était aux débuts de l'automobile...) mais revint vite à son premier métier. Il était du genre "costaud/armoire à glace". Mon père m'a souvent raconté comment, lors des manifs d'AF, dans une ville, hélas, déjà très à gauche, il se mettait, avec le boucher et le boulanger, eux deux très "costauds" aussi, et d'AF, en tête du cortège, "bras dessus bras dessous" tous les trois, le reste derrière : et, finalement, malgré les coups et les cris, les insultes et quolibets, le cortège finissait toujours par "passer"...

    Est-ce lui ou mon père qui est à l'origine de la phrase que j'ai choisi comme titre de cet hommage ? Toujours est-il qu'elle est dans notre tradition familiale, et c'est bien, sinon le plus ancien, du moins l'un des plus anciens et des tous premiers souvenirs que j'ai, tout enfant, aussi loin que je remonte le temps et que je recherche dans ma mémoire : je prolonge cet engagement et, chez moi aussi, aujourd'hui et toujours, cela n'a pas changé : chez moi, chez nous, la République s'arrête à la porte !

    Mon grand-père fonda, avec neuf autres, la section d'Action française de Martigues, celle de Charles Maurras...

    Ma grand-mère s'appelait Thérèse Mégy : très ancien patronyme provençal, que Mistral cite dans Le Trésor du Félibrige, le rattachant à la racine "médecin" et écrivant, d'une façon plaisante, en parlant de ses multiples variantes : "noms de familles méridionaux"...

    Je conserve aussi précieusement que pieusement le Livret de famille d'époque (une sorte de document historique) ainsi que le Titre de propriété de la concession perpétuelle de la famille Mégy/Davin, dans le cimetière Saint Joseph, Quartier de Ferrières, à un jet de pierre de "chez Maurras", où reposent mes parents et ancêtres : les Anthelme, Meiji, Davin, Delanglade et autres alliés ou apparentés... On sait que Maurras est enterré à Roquevaire, avec son père et sa mère ainsi que son frère; mais son coeur est à Martigues, dans "son" jardin; on aperçoit ici le "petit monument de marbre", dans l'espace laissé libre, en-dessous des deux balustrades :

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    Voilà pourquoi il écrit, dans son magnifique poème "Où suis-je" :

    "...Ô, jardin de Ferrières, qui fleurira sur mon sommeil... !"

    En étendant un peu ses branches, le "jardin de Ferrières" fleurit aussi sur le sommeil de ces familles amies, ainsi toujours voisines, et restées proches de Maurras; "proches", à tous les sens du terme...

    Mon père quitta Martigues très tôt, d'abord pour travailler à l'Arsenal de Toulon (puisqu'il avait de réels talents de dessinateur) puis se fixa à Marseille, où il devint voyageur de commerce (c'était le terme de l'époque; on dira, après, "représentant"...) pour la marque Germidor. Camelot à Marseille, il était très souvent "dans le train", et donc à Paris, le réseau centralisé autour de la Capitale l'étant encore plus à l'époque : il se fit affecter à l'équipe des vendeurs volontaires d'AF de La Trinité.

    Je garde également sa fleur de lys personnelle, que l'on peut trouver relativement facilement sur divers sites... :

    1AAAAAA.jpg...mais surtout cet autre "insigne", plus curieux, qui fut utilisé à Marseille et dans l'URP (en tout cas par mon père, même je ne sais pas s'il le fut ailleurs) et qui est plus difficile à trouver aujourd'hui : quelque chose qui évoque la pièce de dix sous :

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    Après la scandaleuse machination de Blum, qui aboutit à la dissolution de la Ligue d'Action française et des Camelots, en 36, ceux-ci ne perdirent pas leur bonne humeur ni leur sens de l'humour pour autant : ils arborèrent donc fièrement la pièce de dix sous, pour "dissous" !

    À partir de février 36, mon père a porté l'épinglette ci-dessous pendant quelques années - notamment lors des ventes du journal, de La Canebière à... La Trinité ! :

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    P.S. : Cependant, si ma famille paternelle est bien "de Martigues", et depuis des générations, une branche quitta la ville pour s'installer à Toulon, au début du siècle dernier : c'est grâce à elle que mon père obtint son premier emploi, à l'Arsenal (il avait - comme on le voit avec le portrait de Maurras - un réel don pour le dessin); son adresse était, alors, "Villa Les Olivettes - Chemin Foulcon, Petit-Bois, Cap brun".

    Il y eut trois enfants dans ma famille martégale : deux garçons (Raoul et mon père) et une fille, Noëllie. Raoul quitta très vite la Provence, attiré par l'Hôtellerie-Restauration; mon père vint se fixer à Marseille, après avoir rencontré et épousé ma mère; et ma tante Noëllie, à force d'aller à Toulon, visiter notre "branche exilée", y rencontra Tòni Rufo, un artisan boulanger-patissier, qu'elle épousa, se fixant elle aussi, à son tour, à Toulon. Du coup, restés seuls à Martigues, mes grands-parents vinrent aussi s'installer à Toulon, où ils aidèrent à la boulangerie familiale, quartier des Routes. Mais, malheureusement, nous perdîmes, à cette occasion, notre belle maison du 2 Quai Kléber, à Martigues, idéalement située, dans l'Île, juste en face de "chez Maurras", notre voisin de trois cent mètres; une maison que nous tenions de la famille de ma grand-mère, Thérèse Mégy...

    Ma famille toulonnaise était évidemment restée ardemment royaliste, comme en témoigne cette annonce, parue dans L'Action française (dans la chronique quotidienne "Ligue d'Action française") :

    • À Toulon, dans le numéro du Dimanche 20 Février (page deux), l'Union Fraternelle de Prévoyance de l'Action française a renouvelé son bureau... :

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    Mais, malgré cette "escapade toulonnaise", notre lieu de mémoire familial, à savoir notre concession perpétuelle de la famille "Mégy/Davin" reste bien à Martigues, au Cimetière Saint Joseph, lui aussi à un jet de pierre de "chez Maurras" : on sait que le coeur de Maurras est dans son jardin, et donc, "voisins de trois cent mètres" au sud, lorsque nous étions au 2 Quai Kléber, nous restons "voisins de trois cent mètres" de Maurras, au nord cette fois... et le "jardin de Ferrières / qui fleurira sur mon sommeil...", en étendant un peu ses branches, fleurit aussi sur le sommeil des ces familles amies de Maurras, qui ne l'ont jamais abandonné...

     

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    2. Dans ma famille maternelle, même fidélité au royalisme, puis à Maurras et à l'AF : la Grande Guerre, une amitié solide avec Boutang, une ruse astucieuse pour contourner les iniques sanctions vaticanes de 26...

    On n'était pas de Martigues, mais de Marseille et La Ciotat chez mes grands-parents maternels.

    Abonnée à l'AF, ma famille connut, comme tout le mouvement, le grave dilemme de la Guerre : se battre, évidemment, mais en sachant pertinemment que la Victoire renforcerait la jeune République... Le débat fit rage chez nous, comme chez tous les autres, d'autant plus que mon oncle Georges, qui était dans ses vingt ans, allait partir (du côté paternel, mon père était né en 1906...). Il ne devait pas en revenir, comme la moitié des Camelots qui s'en allèrent au combat. Marcel Pagnol, dans son magnifique roman L'eau des collines (dont on a tiré les deux films non moins magnifiques Jean de Florette et Manon des sources) a peint le personnage de Lili des Bellons, né dans la colline, au milieu des senteurs du thym et des romarins : comme lui, mon oncle Georges est parti mourir, à vingt ans, là-haut, du côté des Ardennes, et, né dans l'odeur de la sariette et des lavandes, il est tombé "au milieu de plantes dont il ne connaissait pas le nom...".

    Un autre de mes oncles, Jean Delanglade, fut le condisciple de Boutang à la rue d'Ulm : ils nouèrent entre eux une amitié qui dura jusqu'à la mort, bizarre et suspecte, de mon oncle, en Algérie, et cette amitié ne se démentit pas le moins du monde lorsque mon oncle, changeant radicalement de cap, devint... Jésuite ! Il termina en 1952 son ouvrage, intitulé De l'homme à Dieu, ce qui était un titre évidemment bien meilleur, bien plus "dynamique", que celui choisi finalement; mais la Compagnie, pour des raisons que mon oncle ne m'a jamais dites, ne lui a donné l'autorisation de le faire paraître qu'en... 1962 ! Durant ces dix années d'attente, ce qu'il craignait arriva, et le titre premier fut "pris" par quelqu'un d'autre...

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    Après avoir obtenu mon Capes d'Espagnol/Provençal, je fus nommé dans l'Académie d'Amiens, à Beauvais : autant dire que j'étais quasiment aussi souvent à Paris que là-bas, et la mort inopinée, et suspecte, de mon oncle - que la Compagnie avait, donc, envoyé dans l'Algérie indépendante - fut l'occasion de ma première rencontre avec Boutang. Celui-ci donnait une conférence, un samedi après-midi, rue Saint Jacques. Retenu à Beauvais en début d'après-midi, j'arrivai à Paris à la fin de la réunion; beaucoup de monde se pressait à la table de Boutang, et j'attendis un bon moment, puis, voyant qu'il allait partir et qu'il y avait toujours du monde devant moi, je lançai, sans crier malgré tout : "Monsieur Boutang, je suis le neveu de Jean Delanglade". "Qui a parlé" s'écria-t-il, et, là, ceux qui étaient devant moi furent bien obligés de me laisser un petit passage; Boutang vint vers moi, m'embrassa et me demanda "Comment va-t-il ?" Je lui appris la nouvelle : "Ils l'ont tué !" Et, en effet, c'est ce que nous pensions tous, car mon oncle (exactement du même âge que Boutang) était en parfaite santé; les autorités algériennes prétendirent qu'un poêle mal réglé aurait laissé échapper des vapeurs : ben, voyons !.... Je profitai de l'instant pour demander à Boutang s'il accepterait de nous recevoir (avec un autre) pour un entretien, au sujet de son Reprendre le pouvoir, qui était sorti peu de temps auparavant, ce qu'il accepta, et ce fut ma deuxième rencontre avec lui; à partir de là, il se mit à me tutoyer, ce qui me toucha beaucoup (1)...

    Il ne me reste plus à évoquer, pour clore ce trop rapide rappel de la fidélité à la planète Maurras, dans mes deux familles, que la ruse astucieuse dont usèrent mes grands-parents maternels pour contourner les iniques sanctions vaticanes, en 26. Impossible, pour eux, ultra-catholiques, de désobéir au Pape, même si son "ordre" (!) était manifestement injuste. Pas question cependant de priver Maurras et l'AF d'un abonnement. La décision fut rapidement trouvée : maintenir l'abonnement et recevoir, donc, quotidiennement le journal, mais sans l'ouvrir, en le déposant dans le tiroir d'une armoire, en attendant la levée des sanctions, que l'on espérait simplement temporaires... Hélas, le temps passa et Pie XI resta inflexible. Il porte une lourde responsabilité dans l'avènement d'Hitler, par ce coup de couteau dans le dos porté à l'AF qui menait la croisade contre lui... Le tiroir devint rapidement plein, et il fallut en ouvrir un autre, puis encore un autre... Ce fut finalement toute l'armoire qui fut remplie, mais mes grands-parents ne lâchèrent pas. Et, pour paraphraser Malherbe, enfin, Pie XII vint !

     

    Voilà, comme une sorte de bouquet, en guise d'hommage au Maître, un peu de vie redonnée à quelques unes de ces familles ("l'AF c'était dix mille familles", disait Boutang...) pour qui la fidélité à Maurras et à la Cause fut et resta sans faille...

    Avec lui, elles ont mené les bons combats : aujourd'hui, jour anniversaire, il ne m'a pas paru inutile de les rappeler, un instant...

     

     

    Culture & Action Française • Quand Boutang dialoguait avec François Davin et Pierre Builly...

  • La rentrée militante de la fédération d'île de France de l'Action Française aura lieu le vendredi 18 septembre !

    1A.jpgOuverte à tous, pour vous renseigner ou si vous souhaitez militer, venez profiter de cet événement pour échanger avec divers membres de la fédération.

    Où : 10 Rue Croix-des-petits-champs, Paris

    Quand : Vendredi 18 septembre

    Heure : 19h30

    PAF : 10€ - 5€ pour les étudiants et chômeurs

    Venez nombreux et profitez de la présentation de l'année ainsi que du buffet.

  • Université d'été d'Action Française : appel de François Bel-Ker aux anciens d'A.F. ...

     

    1930934297.jpgChers amis, 

    Un bon nombre d'entre vous ont inscrit leur(s) enfant(s) au camp Maxime Real del Sarte ces dernières années. Je les en remercie.

    Certains sont déjà inscrits pour cette année qui promet à son tour, à l'image des précédentes éditions, d'être un succès.

    Parmi vous certains me demandent s'il peuvent venir tout le camp ou simplement quelques jours, c'est, bien entendu possible ! Vous êtes les bienvenus, ainsi que vos enfants, vos filleuls, vos neveux et vos nièces, vos amis et les enfants de vos amis... Le Camp Maxime reste un lieu de réflexion politique où un temps de vacances reste toujours agréable à vivre !

    Vous trouverez plus loin le programme du camp...

    Au plaisir de vous retrouver,

    Belle Vie ! Amitiés,

    François Bel-Ker

    Programme du Camp Maxime Real Del Sarte 2016

  • Communiqué du secrétaire général de l'Action Française - Restauration Nationale : Aujourd'hui, nous fêterons Jeanne d’Ar

    camille berth.pngDepuis plus d’un siècle, l’Action Française rend hommage au sens politique de Jeanne d’Arc. De 1909 à 1912, les étudiants, ligueurs et camelots d’AF paieront au prix de 10 000 jours de prison l’autorisation de manifester cette fidélité. Maurice Barrès fait voter en 1920 la loi instituant la Fête Nationale de Jeanne d’Arc, le deuxième dimanche de mai. L’Eglise canonisera cette même année Jeanne d’Arc.

    Le centenaire de la fête officielle de Jeanne d’Arc tombe cette année le dimanche 10 mai. Le confinement, dû au Covid 19, empêchera que nous puissions célébrer l’héroïne nationale comme chaque année. Le cortège traditionnel 2020 est donc annulé.

    Nous invitons néanmoins les Français qui le pourront à aller fleurir individuellement les statues, le 10 mai prochain, de celle qui incarne le redressement national.

    En date du 30 mai, jour de la fête religieuse de Sainte Jeanne d’Arc, les sections d’Action Française sont invitées à déposer des gerbes de fleurs devant les monuments de leurs villes.

    Vive Jeanne d’Arc ! Vive la France !

    François Bel-Ker

    Secrétaire-général de l’A.F.-R.N.

  • Le Camp Maxime Real Del Sarte, université d'été d'Action française se tiendra du 10 au 17 août

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    Voici donc annoncés, ici, le lieu, les dates, le thème du prochain Camp Maxime Real del Sarte.

    Le Camp Maxime Real del Sarte (CMRDS) est une université d’été d’Action française, destinée aux jeunes Français qu’à travers les générations l'A.F. n’a jamais cessé d’intéresser et de former. 

    Fondé en 1953, au sortir de la guerre, du vivant même de la personnalité attachante dont il porte le nom, le Camp Maxime Real Del Sarte s’est tenu, depuis lors, chaque année. Soit, en 2014, depuis plus de 60 ans.

     

    Maxime Réal Del Sarte, sculpteur de grand renom dans la première moitié du siècle dernier, issu d’une famille d’artistes prestigieux venue d’Italie sous François 1er, héros de la Grande Guerre, a été, aussi, l’un des fondateurs, puis le Chef des Camelots du Roi, en un temps où cette organisation vivait d’une vraie vie, parfaitement adaptée aux méthodes d’action politique d’alors et se voulant essentiellement au service de la cause royale que l’Action française défendait.

     

    Avec des années brillantes et d’autres qui le furent moins, le Camp Maxime Real Del Sarte a tout de même formé des générations de jeunes hommes et femmes d’après-guerre, jusqu’à aujourd’hui. L’on serait étonnés si l’on dressait la liste des personnalités du monde politique, économique, littéraire ou médiatique d’aujourd’hui qui y sont passées, et qui, même si elles ont gagné d’autres rivages, y ont forgé des liens et des amitiés toujours vivants.    

     

    La réflexion précède l’action mais aussi elle s’en nourrit et c’est de leur perpétuelle interaction que naissent les œuvres du long terme. L’Action française, dans sa meilleure tradition, a, ainsi, toujours su tout à la fois maintenir sa ligne fondatrice et l’actualiser à l’aune des réalités de chaque époque, de même que ses méthodes d’action.

     

    Le site du Centre Royaliste d'Acion Française  donne du CMRDS 2014 un programme détaillé et la possibilité de s'y inscrire. On s'y reportera avec profit.

     

    Les jeunes qui s’y sont réuniront cette année seront invités à combiner étude, réflexion, sport, détente et moments d'amitié. Il leur faudra, sans-doute, beaucoup de lucidité et de courage pour affronter les difficultés du monde qui vient. Il faut les leur souhaiter.

     

  • VIDEO • Evocation du Camp Maxime Real del Sarte 2015, l'université d’été des jeunes d’Action Française

      

    Du 16 au 23 août 2015, s’est déroulée l’université d’été des jeunes d’Action Française autour du thème Les rois ont fait la France : à la France il faut un roi !. Le Camp Maxime Real del Sarte  est essentiellement un moment de formation intellectuelle et politique mais aussi d’apprentissage des techniques militantes.

    La vidéo qui suit est plus une évocation - réussie - qu'un compte-rendu. Evocation d'une institution d'Action Française toujours maintenue depuis une soixantaine d'années, dans des circonstances politiques très diverses. Il faut savoir gré aux jeunes qui s'y rendent et y travaillent mais aussi à l'équipe qui en assume l'organisation.