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• du 4 au 11 Septembre 1934, l'Action française organisa une croisière "de Marseille à Marseille" à laquelle participa le Comte de Paris. Dans le numéro du Lundi 23 Juillet 34 (page deux) :
L'URP prit tout naturellement une part importante dans l'organisation matérielle de cette croisière - dite "du Campana" - et l'on trouve dans les onze numéros du quotidien qui la relatent beaucoup d'informations précieuses sur la vie et l'organisation de l'URP à ce moment-là; vous les retrouverez en consultant ces onze numéros ici (tirés de notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française"...") :
• Marseille, Samedi 24 Février 1968 : les "Gauchistes" - emmenés par Samuel Johsua - attaquent notre réunion de la Salle Mazenod, avec Pierre Debray... :
« Le propre de la puissance est de protéger », rappelle Pascal en un de ses fragments. Il ne faisait que résumer la tradition capétienne, en ce qu’elle incarne de la manière la plus haute l’essence même du politique. Car, oui, l’essence du politique est bien de protéger les citoyens.
D’abord contre les différents périls extérieurs (guerres, ingérences, influences occultes, migrations incontrôlées) — c’est ce que Maurras appelait « la politique du rempart ». Aussi nos rois se proclamaient-ils « empereurs en leur royaume », afin d’assurer l’indépendance de la nation contre les ambitions à la fois de l’empire et de la papauté. Or aujourd’hui, comment ne pas voir qu’avec la complicité de nos gouvernants successifs, l’Europe réunit en son sein les ambitions tant de l’empereur germanique (la Commission, le Parlement européen, voire Berlin directement) que d’une papauté judiciaire voulant imposer son idéologie droit-de‑l’hommiste (la Cour européenne des droits de l’homme et la Cour de justice de l’Union européenne, bras armé du Conseil de l’Europe), si bien que la Ve République ne garantit plus la souveraineté de la nation. Plus exactement même, c’est elle, la prétendue monarchie républicaine, qui a commis cette double trahison suprême, finissant de liquider (Maastricht, Lisbonne) ce qu’il pouvait rester, même sous les précédentes républiques, d’héritage capétien, tout en encourageant une immigration de peuplement, désormais incontrôlée, qui est source de dislocation sociale et culturelle, voire de guerres intestines.
Car il est également de l’essence du politique de protéger les Français des menaces intérieures, lesquelles sont de multiples ordres : l’insécurité bien sûr (galopante aujourd’hui), puisque le premier devoir de l’État est d’assurer aux citoyens la sécurité au moins physique. Mais aussi les droits abusifs que s’arrogent des oligarchies de toute nature aux dépens tant de l’autorité régalienne que de la cohésion sociale. Comme le proclamait Louis-Philippe : « Défendre son pays et ses institutions contre les attaques des factions, est le premier devoir d’un roi ». Car ce qui est en jeu, ce sont le Bien commun et les droits inaliénables des Français et, d’abord, des plus faibles d’entre eux, puisqu’ils sont les moins à même de pouvoir se défendre. De ce point de vue, l’arrogance de l’oligarchie au pouvoir, qui considère une partie de nos concitoyens comme « n’étant rien », est à l’opposé du souci capétien : de Philippe Auguste qui, avant de mourir, conseillait à son fils, le futur Louis VIII, de « faire bonne justice au peuple et surtout de protéger les pauvres et les petits contre l’insolence des orgueilleux », jusqu’à Philippe VII assurant : « […La monarchie] n’oubliera jamais que son premier devoir est de protéger les faibles contre toute les oppressions ». Sans oublier, bien sûr, saint Louis. Or aujourd’hui, nous assistons au dépeçage continu notamment du patrimoine économique national, le seul que possèdent les Français les plus démunis, Macron étant toujours à la manœuvre. Ainsi, et la liste n’est pas exhaustive, après Alstom et Latécoère, le calamiteux projet Hercule visant à détruire EDF au profit d’intérêt particuliers, le plus souvent étrangers. Là aussi, la République finit de dissoudre l’héritage capétien. C’est Philippe VII qui rappelait encore que « la vraie liberté […] est surtout la protection des faibles ».
Mais la République détruit également l’héritage capétien en conciliant le libéralisme le plus délétère et la bureaucratie la plus liberticide, le tout en violant chaque jour davantage nos libertés les plus fondamentales sacrifiées sur le double autel de la lutte contre le terrorisme et de celle contre la pandémie, tout en faisant peser une chape de plomb idéologique sur notre liberté d’expression, en vue de domestiquer nos consciences… Or, s’il faut protéger les Français, c’est aussi pour libérer les énergies. C’est Louis-Philippe qui rappelait encore : « Le trône doit être le protecteur des libertés de tous, et c’est dans cette protection qu’il trouve sa solidité. » Rendez-vous au mois prochain.
A Toulouse, l'extrême gauche colonise et bloque l'université du « Mirail
Dans cette lettre ouverte adressée au maire de Toulouse et au doyen de l'Université Toulouse Jean Jaurès, l'Action Française Toulouse dénonce la ségrégation raciale organisée au sein même de l'université du Mirail et appelle le maire de Toulouse à évacuer cette ZAD. En ajoutant : « Les entorses à la loi sont trop nombreuses ». L'anarchie et les violences d'extrême-gauche que les pouvoirs publics laissent s'installer en France à l'université et dans de nombreux autres secteurs finissent en effet par devenir insupportables pour une majorité de nos concitoyens. Mais, comme l'écrit avec raison un commentateur : « Bombarder la Syrie, c’est facile ; mater les antifas, c’est plus compliqué ! » LFAR
Le 16 avril 2018
A l'attention de M. le Maire de Toulouse
Et de M. le Doyen de l'Université Toulouse Jean Jaurès
Lettre ouverte
Signalement d'une activité à caractère ouvertement discriminatoire à l'Université Toulouse 2 Jean Jaurès (« 10 jours d'autodéfense populaire »), le 18 avril 2018
M. le Maire, M. le Doyen de l'université,
Nous prenons aujourd'hui l'initiative de vous écrire au sujet d'une situation alarmante à l'université du Mirail. C'est avec indignation que nous venons d'apprendre le déroulement de « 10 jours d'autodéfense populaire » au sein même de l'Arche du Mira, le mercredi 18 avril. Outre les ateliers « autodéfense numérique », « enregistrement rap » et autres fantaisies, ce singulier festival prévoit la projection d'un reportage « en non-mixité personnes racisées ». Il faut comprendre : réservé aux non-blancs.
Cela est inacceptable, car il s'agit de la discrimination pure et simple au sens du Code pénal. En effet, nous nous permettons de rappeler que l'article 225-1 de ce Code dispose : « Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement de leur origine, (…) de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une Nation, une prétendue race », et l'article 225-2 1° « La discrimination définie aux articles 225-1, à 225-2, commise à l'égard d'une personne physique ou morale, est punie de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende lorsqu'elle consiste : à refuser la fourniture d. bien ou d'un service ».
En l'espèce, il est clairement fait une telle distinction, afin de réserver à une catégorie déterminée de personnes un service {la projection). Ces faits semblent répréhensibles pénalement, et nous nous permettons de demander au moins que l'activité soit annulée. La violation est ici flagrante.
Après avoir compromis l'avenir de milliers d'étudiants et dédaigné la liberté d'étudier en prolongeant un blocage inexplicable au sein d'AG ahurissantes, après avoir dévasté l'université qui n'est plus qu'une ZAD, une minorité d'agitateurs se permet encore d'enfreindre les lois et la morale par l'organisation d'événements discriminatoires. Le déroulement d'un tel festival constitue un affront à votre autorité et un profond mépris des étudiants.
Cette situation est véritablement révoltante. Aussi, nous vous exhortons à prendre toutes les mesures qu'Il convient de mettre en place, afin que soient rétablis le droit et la liberté d'étudier. Vous ne pouvez permettre qu'une telle situation persiste impunément.
Veuillez agréer, Monsieur le Maire, Monsieur le Doyen, l'expression de nos sentiments les meilleurs. •
En 1909, Vladimir Ilitch Oulianov, révolutionnaire russe qui a pris pour nom de guerre Lénine et qui mène une vie d'errance à travers l'Europe, débarque à Paris avec sa femme. C'est au 2 rue Beaunier que s'installe le couple, dans un XIVe arrondissement qui est le quartier de prédilection de ses amis politiques. Lev Davidovitch Bronstein, dit Trotski, a précédé Oulianov en 1902, mais les relations entre les deux hommes sont mauvaises. Lénine consacre son temps à édifier le Parti ouvrier social-démocrate de Russie, formation communiste dont il est un des dirigeants en exil. C'est à bicyclette que le futur maître de Moscou se rend rue de Richelieu pour étudier à la Bibliothèque nationale, comme au café du 11 avenue d'Orléans, lieu de rendez-vous des bolcheviques parisiens, ou au 110 de la même artère, siège de leur journal.
Depuis 1789, observe Rémi Kauffer, « l'histoire confère à Paris l'auréole mondiale des révolutionnaires et la période terroriste de 1793-1794 inspire les plus fanatiques ». C'est cette face méconnue de la Ville lumière que notre ami et collaborateur, auteur d'une vingtaine d'ouvrages historiques qui font autorité, dévoile dans un ouvrage au sujet original et dont chaque chapitre raconte une séquence de la saga de ces rebelles et terroristes de tout poil qui, pour un temps, ont élu domicile dans la capitale française. Avouons-le, les personnages de Kauffer ne sont pas sympathiques puisque leur objectif est de mettre le feu au monde, et que faire couler le sang est une perspective devant laquelle ils ne reculent pas. L'auteur, toutefois, captivera ceux qui s'intéressent à l'histoire des idées car son livre constitue un tableau vivant, enrichi de multiples portraits, des grandes utopies modernes, fussent-elles redoutables. Avant Lénine, voici donc Marx et Bakounine à Paris puis, après 1917, ceux qui répandirent le communisme en Asie, Hô Chi Minh, Zhou Enlai, Deng Xiaoping ou Pol Pot. Hélas, que de dictateurs formés chez nous ! Viennent ensuite les antifascistes et antinazis réfugiés en France, les indépendantistes algériens et leurs féroces luttes internes, jusqu'au terrorisme moyen-oriental et aux islamistes titulaires de la nationalité française. « Les assassins d'hier étaient parmi nous, observe Rémi Kauffer, et ceux de demain le sont déjà aussi. » Un constat guère rassurant, mais qui sonne comme un appel à la lucidité. •
Paris la rouge, capitale mondiale des révolutionnaires et des terroristes de Rémi Kantien Perrin, 414 p., 24 €
Célébration nationale placée sous le Haut patronage du Président de la République
Encore une célébration ? Encore commémorer ? Encore se tourner vers le passé ? Pas du tout !
En rendant compte de cette initiative officielle du Gouvernement français, en s'y associant et en y participant, on fait tout à fait autre chose que de se complaire dans un passé aboli. On accomplit, certes, un geste de mémoire, en exaltant ce roi pacificateur et réconciliateur, mais tourné vers le présent et l'avenir. On contribue à pousser à la roue pour la reconquête de notre Histoire, la ruine de la Bastille du mensonge de l'histoire officielle, grâce à laquelle nos adversaires ont réussi à falsifier notre passé, à le faire prendre en haine à une part du peuple, le coupant ainsi de ses Racines authentiques. Beaucoup de français en effet, abusés par l'ignorance et le mensonge, ne s'aiment pas, n'aiment pas la France, du moins la caricature mensongère qu'on leur en a montrée, et ne souhaitent donc pas prolonger cette aventure exaltante que représente notre Nation.
Exaltante, du moins, quand on connaît vraiment son Histoire, avec ses grandeurs et ses faiblesses (et même ses laideurs...) car comment pourrait-elle l'être -exaltante- lorsqu'on a été élevé en haine de son passé ? La réflexion n'est pas nouvelle, et elle n'est pas de nous: l'histoire de France -l'histoire officielle, enseignée dans les Ecoles- paraît avoir été écrite par les ennemis de la France.
Justement, il va peut-être, et même sûrement, falloir énoncer cette vérité au passé. Enfin ! De toutes parts, l'édifice vermoulu du mensonge craque et s'affaisse. Le Système idéologique qui nous gouverne reste en place, mais ne tient plus que par la force d'inertie. La terre entière a assisté, en direct, a la télé, à l'écroulement de l'empire marxiste-léniniste, qui se voulait l'aboutissement final, et la quintessence de la grande Révolution de 1789/1793. Et tout le monde sait maintenant la vérité sur les Goulags et les univers concentrationnaires de tous les sytèmes révolutionnaires qui, jusqu'en Extrême-Orient, ont eu ceci en commun de sortir, tous, de la même matrice: les journées parisiennes de 1789 à 1793, justement dénoncées par François Furet comme portant, dès le début, les germes de la Terreur. Mais aussi des Totalitarismes et des Génocides modernes. La vérité éclate au grand jour, et chaque jour un peu plus, et le système en place n'arrive plus non seulement à diffuser son idéologie mensongère, mais encore à empêcher la Vérité d'apparaitre. Il ne se passe pas de semaine sans qu'un nouvel ouvrage ne vienne réhabiliter tel ou tel de nos rois, le parcours de Max Gallo étant à cet égard des plus révélateurs (il eut un temps sa carte du Parti communiste !). C'est ce mouvement irrésistible, cette lame de fond qui va tout submerger qu'il faut contribuer à amplifier toujours plus car, soyons-en sûrs, ce mouvement ne pourra pas rester sans conséquences.
C'est par le mensonge que nos adversaires ont gagné, c'est par la manifestation de la Vérité qu'ils perdront et que leur système s'effondrera. Il s'est déjà effondré aux extrêmités de la terre, la vague du tsunami refluant maintenant vers son épicentre, son point de départ : Paris. Un jour, bientôt, c'est le coeur même, l'épicentre du tsunami qui retrouvera le calme. Si l'on n'a pas cette certitude, cette foi, à quoi bon combattre encore ? Non, ceux qui ont construit un système idéologique contre nos Racines et nos Traditions n'ont pas plus que d'autres les promesses de l'eternité. Leur idéologie est à bout de souffle, elle est morte. Elle reste encore en place, ici, par habitude. Un jour, bientôt, l'habitude elle-même ne suffira plus. Il faut pousser à la roue pour hâter ce moment-là.
C'est, et ce n'est que, dans cet esprit, que nous nous réjouissons de cette Année Henri IV qui va s'ouvrir, sous le Haut patronage du Président de la république, ce qui semble bien corroborer ce que nous venons de dire...
La Présidence de la république a décidé d'honorer Henri IV, en donnant un éclat tout particulier à cette année 2010, qui marque le quatrième centenaire de sa disparition tragique. Un grand nombre de manifestations viendront seconder cette volonté des autorités politiques d'exalter le rôle que joua le roi dans l'époque troublée qui fut la sienne, et le symbole de paix, d'amitié et de rassemblement des français qu'il a su incarner au plus haut point.
Nous parlerons bien, sûr plus en détail, et au fur et à mesure, des diverses manifestations qui se dérouleront tout au long de l'année. Plusieurs d'entre elles sont encore à l'état de projets, ou en cours de finalisation. D'autres, par contre, sont déjà clairement définies, et d'ores et déja annoncées.
Voici ce que l'on peut citer, pour l'instant, entre autres...:
- Pour l'Aquitaine, à Nérac (Lot-et-Garonne), le 15 mai 2010, une Journée d’études : « Le Roi est mort. Vive le Bon Roi Henri » (Les Amis du Vieux Nérac)
- A Pau (Pyrénées-Atlantiques), au Musée national du château, en avril-juin 2010, l'exposition « Quel principe incomparabile. Florence 1610 : hommage des Médicis à Henri IV, roi de France et de Navarre » (RMN, Musée national du château de Pau-Chapelle Médicis).
Du 17-19 juin 2010, Colloque Les régicides en Europe du XVè au XIXè siècles.
Au Pôle intercommunal lecture publique et archives, autour du 14 mai, l'exposition Ravaillac, l’assassinat, le procès.
- Pour la région Centre, à Sully-sur-Loire (Loiret), au château, durant l'automne, une expositon sur les relations entre Henri IV et Sully.
- Pour l'Ile-de-France:
A Paris, Création d’un itinéraire Henri IV dans Paris (Ville de Paris, Balades du patrimoine)
Bibliothèque de l’Arsenal, le 17 mai 2010, Conférence-lecture « Les lundis de l’Arsenal ».
Musée de l’Armée, Exposition-dossier sur Henri IV chef de guerre avec emprunt à Venise de l’armure d’Henri IV.
Animation musicale pendant la Nuit des musées.
Musée Carnavalet, mise en valeur de la salle Henri IV et présentation du masque mortuaire du Roi par Michel Bourdin
Musée du Louvre, mars 2010, Exposition « Toussaint Dubreuil, peintre de Henri IV »
Auditorium du musée du Louvre, automne 2010, Cycle de trois ou quatre conférences; 18-20 novembre, Colloque « Autour d’Henri IV : figures du pouvoir et échanges artistiques ».
A Fontainebleau (Seine-et-Marne), au château:
- création d’un circuit jalonné de visite Henri IV à l’intérieur et à l’extérieur du château avec mise en valeur des éléments importants
- automne 2010 exposition dossier sur la Belle cheminée avec emprunt des bas-relifs du Louvre
- inauguration de la réfection extérieure du quartier Henri IV
- concert (cérémonie ?) dans la chapelle de la Trinité
- cycle de conférences sur Henri IV et ses travaux à Fontainebleau
A Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Cathédrale:
- Recherche et inhumation du chef d’Henri IV
- Programmation de concerts autour du temps d’Henri IV (Festival de Saint-Denis)
A Saint-Germain-en-Laye (Hauts-de-Seine), Musée d’archéologie nationale:
- septembre-novembre 2010. Exposition La passion de la paix – Les vestiges du temps sur la tolérance et la paix (édits de Saint-Germain, de Nantes) et sur le château neuf et les jardins d’Henri IV. (Association Henri IV Saint-Germain-en-Laye 2010- Musée national des Antiquités)
Eglise de Saint-Germain
- mardi 6 avril. Requiem des rois de France de Eustache du Cauroy (Association Henri IV Saint-Germain-en-Laye 2010-Ville de Saint-Germain)
- Son et lumière, tableau sur Henri IV
- Pour le Languedoc-Roussillon, à Montpellier (Hérault), automne 2010, Journée de visite à Montpellier, (Jardin des plantes créé en 1593, hôtel Jacques Cœur et des trésoriers de France où Henri de Navarre a séjourné…) organisée par la Société archéologique de Montpellier.
- Pour la région Midi-Pyrénées, à Cazaux-Saves (Gers) Château de Caumont, printemps-été 2010, exposition « Henri IV et le duc d’Epernon »
- Pour les Pays-de-la-Loire, à La Fleche (Sarthe), au Prytanée:
-4 juin, (Chapelle): Requiem de du Cauroy
-15 octobre, Visite et soirée rétrospective des célébrations du quadricentenaire de la naissance du roi Henri IV. (Association des Amis de la Bibliothèque du Prytanée)
-17 octobre, Bibliothèque du Prytanée, exposition « Henri IV dans les collections de la bibliothèque du Prytanée : mythe, histoire et légende » (Association des Amis de la Bibliothèque du Prytanée)
-16 octobre, Théâtre de la Halle aux blés, Conférences universitaires « Cœurs royaux et architecture funéraire »
- Pour la PROVENCE, à Marseille, Journée d’étude sur Henri IV et la Méditerranée.
- Pour l'Etranger: - Etats-Unis, Chicago, Newberry Library, Exposition "Henri IV à Chicago" (à travers le souvrages et documents conservés à Chicago).
- Italie, Florence, Chapelle Médicis, septembre-décembre, Exposition « Quel principe incomparabile Florence 1610 : hommage des Médicis à Henri IV, roi de France et de Navarre »
Rome, Basilique Saint-Jean-de-Latran,13 décembre, messe anniversaire de la naissance d’Henri IV
Rome, Villa Médicis, Présentation et lancement de l'Année Henri IV.
- Sur Internet:
- Important site interactif réalisé par la Délégation aux célébrations nationales, la Mission de recherche et de la technologie et la Société Henri IV (auteur Grégory Champeaud) .
- Site de la Société Henri IV
- Henri IV 2010, groupe sur Facebook
Publications
Jean-Pierre Babelon, Henri IV, Fayard 2009 (nouvelle édition avec bibliographie actualisée.)
Alexander Bande, Le Cœur du Roi, Tallandier, 2009.
Janine Garrisson, Henri IV, le roi de la Paix, Tallandier 2006.
Après que les Camelots du Roi l'eurent délivré de la Prison de la Santé, Léon Daudet se réfugia en Belgique. Le Royaume lui accorda l'asile, contre la promesse de ne pas mener depuis ce pays une action politique, qui eut pu embarrasser diplomatiquement le gouvernement. Voila pourquoi, lorsque Daudet prononça une conférence à Spa, le samedi 20 août 1927, le journal du lendemain en rendit compte, évidemment, mais d'une façon très discrète et volontairement "diplomatique" (!) :
Ce n'est, du reste, que le surlendemain, donc le lundi 22 août, que le journal donnera - toujours en "Une" - le très court et inattaquable compte-rendu de la réunion...
Léon Daudet prononça en effet une mémorable conférence, "littéraire" - et non "politique, on va voir pourquoi... - à l'Apollo, de Spa, le 20 août 1927.
C'est au début de son exil qu'il fut invité à faire cette conférence à Spa, au cinéma Apollo, le samedi 20 août, à 17 heures : le thème de l'exposé était :
"Les salons littéraires de la IIIème République".
Après la conférence à l'Apollo et un détour par le Neubois, où il pensait pouvoir visiter l'abri du Kaiser, Léon Daudet fut invité à dîner chez le baron de Crawhez, route de la Sauvenière. Léon Daudet a raconté cela dans "Vingt-neuf mois d'exil", dont voici un extrait significatif :
"...Tout de suite, les Cahiers mosans, dont s'occupent, avec talent et persévérance, Paul Dresse et Raymond Janne, m'avaient demandé de faire une conférence à Spa. Conférence littéraire, bien entendu. Car très résolu à continuer mes campagnes quotidiennes dans l'Action Française avec la même virulence que lorsque j'étais dans mon bureau de la rue de Rome, je n'étais pas moins décidé à ne manifester aucune activité politique en Belgique même et, bien entendu, à ne créer aucune difficulté, d'aucun ordre, au noble pays dont j'étais l'hôte. Il y a, à Bruxelles, un groupement important d'Action française, je veux dire de Français et de Belges, qui suivent les doctrines de Maurras et commentent le journal. Je n'y ai jamais mis les pieds, m'excusant auprès de nos amis et leur exposant de vive voix ce que je viens de dire. J'étais d'ailleurs averti que l'ambassadeur de France Herbette, le pauvre diable qui a eu récemment à Paris, pendant un séjour, la fin lamentable que l'on sait, était prêt à me chercher des poux et à tracasser le gouvernement belge à mon sujet. Mais il n'en eut pas le prétexte. Je n'avais jamais encore eu l'occasion de visiter Spa, où séjourna Guillaume II pendant la guerre européenne. C'est une ville d'eaux ravissante et luxueuse, située à l'entrée des Ardennes, entourée de vallonnements sauvages et nuancés, aux courbes harmonieuses. Il y a là des domaines et des villas de toute beauté, dominant des forêts à la Shakespeare et que l'on sent prêtes à se mettre en marche, comme dans Macbeth. Ces installations princières et d'un goût sobre, sans nulle flamboyance, rappelant les demeures écossaises, semblent propices à la poésie et au rêve. Parmi elles, celle des parents de Paul Dresse (son père fut jeté en prison pendant l'occupation) et de l'aimable bourgmestre, le baron Crawhez, me remplirent d'admiration. Nous déjeunâmes dans la première avant la conférence et nous dînâmes dans la seconde. Bien qu'on fût au mois d'août, il y avait un joli feu de bois dans les vastes cheminées. Tout se passa le mieux du monde. Des Camelots du roi étaient arrivés de Paris pour faire discrètement la police de la salle, certains bruits bizarres étant parvenus à nos services de renseignements. Je sus plus tard, de très bonne source, que ces bruits étaient fondés. Voici ce qu'on me raconta ; des inspecteurs de la Sûreté générale avaient l'intention de passer la frontière, avec une forte automobile, de soulever un incident violent pendant que je parlerais et, à la faveur du brouhaha, de m'enlever de vive force ! Le duc d'Enghien, au petit pied, quoi ! Mais le baron Crawhez, ayant eu vent de ce complot, vint à la conférence avec son écharpe; sa présence et celle, vite éventée, des Camelots, firent réfléchir "ces messieurs", qui demeurèrent cois et inodores. Le public me manifesta chaleureusement sa sympathie. La Sûreté française ne prévoyait pas les conséquences d'une telle violation de territoire qui, aux yeux du peuple indépendant qu'est le peuple belge, fût apparue comme une intolérable injure. Il est heureux, pour les argousins, que le beau projet ait fusé". (tiré de "Souvenirs littéraires", Le Livre de Poche, pages 452/445).
Illustration : le compte-rendu de la conférence, dans L'Action française du 22 août 1927. Le document étant illisible, en voici la transcription :
La conférence de Léon Daudet à Spa.
Samedi, lorsqu'à 5h14, Léon Daudet fit son entrée sur la scène de l'Apollo de Spa, la salle, pleine à craquer depuis de longs instants déjà, fit à notre directeur une ovation qui, pour quelques moments, le replonge dans l'atmosphère enthousiaste de ses vastes auditoires parisiens. En quelques mots émouvants, Léon Daudet montre la ressemblance des auditoires devant lesquels il lui a été donné de parler et de ses auditoires français; elle est telle que pour lui ils ne font qu'un, comme à ses yeux Belges et Français sont frères. Puis, devant un public suspendu à ses lèvres et qui, par des applaudissements répétés, bientôt devenus d'interminables ovations, lui marquent son plaisir et son admiration, Léon Daudet fait défiler les rénovateurs de la langue d'oc. Il glorifie ces félibres dont l'oeuvre prend chaque jour une place plus importante dans la littérature française, le maître, Frédéric Mistral, et ces deux très grands poètes, Roumanille et Théodore Aubanel. Puis il présente rapidement quelques uns des écrivains et savants qui se rencontraient autour de son père à Champrosay. Il campe et anime magnifiquement tour à tour Drumont, Rochefort, Clemenceau, Geoffroy, Paul Arène, Théodore de Banville. Sur chacun, anecdotes inédites, souvenirs curieux et caractéristiques, jugements fortement motivés qui font la joie de ses auditeurs et leur révèlent un Daudet trop peu connu des foules. Il est près de 7 heures lorsque cette magnifique conférence se termine. Elle soulève une ovation finale qui rappelle les beaux jours de Luna Park et de la salle Wagram. Quels que soient les bruits qui avaient pu circuler, aucun incident ne s'est produit; cela est d'autant plus heureux qu'un certain nombre de nos amis belges étaient bien décidés à faire respecter leur hôte et les traditions généreuses de leur patrie.
Pour lire l'article...
Cliquez sur le lien qui suit ces quelques explications; vous tomberez sur la Une du dimanche 21 Août 1927. En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite... :
1. Le court "pavé" du dimanche 21 août, lendemain de la conférence, annonçant simplement que cette conférence a eu lieu :
Buste de Mirabeau (Musée de la Révolution française)
BILLET - Les querelles familiales autour de l'héritage de Johnny Hallyday passionnent les médias et les Français. C'est Mirabeau qui a bouleversé les règles en la matière. Un égalitarisme révolutionnaire qui n'a pas eu que des avantages.. [RTL 15.02]. Il en fait surtout ressortir les inconvénients avec humour et pertinence. Les royalistes sociaux du XIXe siècle ne disaient pas autre chose. Et les lecteurs de L'Enquête de la monarchie se souviendront que la liberté de tester était toujours au programme de Maurras et de ses amis royalistes en 1900. C'est bien clair, redisons-le : Zemmour est mieux qu'un réactionnaire, un antimoderne. LFAR
Résumé RTL par Éric Zemmouret Loïc Farge
Johnny sera toujours Johnny. Toujours au cœur de l'actualité, toujours objet de scandales, toujours au centre des passions. Même mort, il continue de faire la « une » des journaux et d'enflammer les conversations familiales.
La famille de Johnny est comme toutes les familles : dès qu'il est question d'héritage, c'est la guerre. Surtout entre des enfants qui ne sont pas du même lit. Poisons et délices des familles recomposées.
Nos contemporains ont beaucoup de mal à comprendre qu'on ose contester à Johnny le droit de faire ses quatre volontés. Dans toutes les séries américaines, le père déshérite tous ceux qui osent lui manquer de respect.
Mais en France, cette pratique est strictement interdite. La règle date de la Révolution. C'est même le dernier texte de loi que le grand Mirabeau lui-même défendit à l'Assemblée quelques jours avant sa mort.
Avant, les nobles avaient deux grands privilèges qu'ils ont perdus : ils ne payaient pas d'impôts, et ils avaient le droit de déshériter à leur guise leurs enfants.
Avec cette querelle autour de l'héritage de Johnny, on se rend compte que les riches ont retrouvé les deux privilèges des aristocrates d'avant : il leur suffit de s'exiler à l'étranger pour ne pas payer d'impôts et retrouver leur pouvoir souverain de choisir leurs héritiers. La Révolution française est bien finie. •
Faut-il prêter plus d’importance qu’ils n’en ont aux propos de Marine Le Pen, traitant, ce dimanche sur France 3, d’« idiots » les militants d’Action Française qui ont organisé un chahut au Conseil Régional, à Toulouse, jeudi dernier, pour dénoncer l’islamo-gauchisme ? Ces propos abrupts auront eu au moins le mérite de clarifier les choses. Descartes démontrait le mouvement en marchant.
Eh bien, à ceux qui s’escriment encore à qualifier l’Action française de mouvement d’extrême droite, une classification républicaine qui n’a évidemment pas de sens pour les royalistes que nous sommes, la réponse sera venue sans tarder de l’extrême droite elle-même : car c’est de l’extrême droite que les principales critiques ont surgi depuis jeudi, dans une macronisation des esprits (https://www.actionfrancaise.net/2021/03/27/la-macronisation-des-esprits) que nous avons immédiatement dénoncée. Nous pouvions croire, jusqu’à dimanche, que cette macronisation ne touchait que quelques seconds couteaux du Rassemblement national ou des proches, qui se croyaient obligés, à quelques mois des régionales, de reprendre les éléments de langage de la présidente socialiste Carole Delga, dans l’espoir secret, sinon de jeter les bases d’une alliance rose-brun, du moins de chercher sa légitimité politique de l’adversaire — une aliénation politique qui a mené Les Républicains là où ils en sont. Aujourd’hui, les choses sont plus claires, puisque c’est la présidente elle-même du parti d’extrême droite qui rejoint le chœur de ceux qui dénoncent dans ce chahut une menace quelconque pour la « démocratie ».
Marine Le Pen s’est crue plus finaude en ajoutant, parlant de l’Action française : « Je ne savais même pas qu’ils existaient encore. » Nous ne lui rappellerons pas qu’elle représentait officiellement son père, en 2007, à l’enterrement de Pierre Pujo, ni qu'elle accordait un entretien tout à fait cordial à notre bi-mensuel L’Action française 2000 au moment de la succession de la présidence du FN. Ou encore que sa nièce, ce qui a fait quelque bruit à l’époque, fut en 2016, l’invitée d’honneur d’un de nos colloques. Elle joue d’autant plus de malchance que tous les politistes observent au contraire un regain de notre mouvement et de ses activités, comme en témoigne le succès historique de notre camp de formation de cet été. Marine Le Pen, par ce qu’elle croyait une pique, est surtout apparue comme un chef de parti déconnecté de l’actualité politique française.
En surjouant son hostilité à notre encontre, Marine Le Pen a voulu se désolidariser totalement de nous, comme si nous cherchions son approbation, alors que nous nous en passons cordialement. Ses propos illustrent seulement cette stratégie d’évitement, qui est la sienne pour arriver au pouvoir, comme seconde étape de la dédiabolisation. Le RN doit apparaître comme un parti lisse, dont toutes les aspérités ont été méticuleusement passées à la toile émeri du politiquement correct. Certes, le parti d’extrême droite avait fort à faire pour passer d’une culture de la contestation attirant à lui des personnalités parfois douteuses, à une culture de gouvernement, mais Marine Le Pen a cru que ce devait être au détriment des fondamentaux. D’où des palinodies incessantes sur les questions économiques, européennes, sociétales, qui font que les Français seraient bien en peine aujourd’hui de citer des mesures fortes du programme du RN qui, de ce fait, reste, pour la majorité de nos compatriotes, un parti à la fois protestataire et sans colonne vertébrale. Au fond, l’attitude de Marine Le Pen s’explique non seulement parce qu’elle « croit » en 2022, mais pense, surtout, que pour « y » arriver, elle doit apparaître le plus consensuelle possible, de fait, la plus « molle »…, au risque de perdre l’électorat populaire, sans gagner sur l’électorat bourgeois qui trouvera toujours vulgaire de voter pour elle. C’est la raison pour laquelle elle refuse évidemment de s’engager sur les questions clivantes : au fur et à mesure, sur le mariage homo comme sur la PMA et la GPA, sur les retraites, comme sur les Gilets jaunes, désormais sur Schengen ou l’immigration (sur laquelle elle envisage, si elle était élue, un référendum, ce qui est bien flou), Marine Le Pen a répondu ou répond aux abonnés absents, avant, parfois, de se rallier au discours dominant. C’est la raison pour laquelle elle se croit également obligée de reprendre les éléments de langage de Macron, de LR ou des socialistes : adopter le conformisme idéologique des partis dits de gouvernement est, à ses yeux, une étape obligée pour arriver à l’Elysée.
Nul ne dit que cette stratégie ne sera pas gagnante, la démocratie étant tout sauf une science. Mais cette stratégie d’évitement ne saurait devenir une stratégie de gouvernement. La question n’est donc pas de savoir si Marine Le Pen peut gagner en 2022, mais pour quoi faire. Qu’elle sache en tout cas que l’Action française n’a jamais eu pour vocation à soutenir l’extrême droite. Ce que nous appelons le compromis nationaliste a pour seul objectif de nous décider en fonction de ce que nous jugeons être l’intérêt national. C’est ainsi qu’en 2002, Pierre Pujo avait montré clairement sa préférence pour Jean-Pierre Chevènement au premier tour de la présidentielle. En 2012, c’est assurément « sans aucune hésitation », mais « en toute lucidité », que nous appelions à voter pour Marine Le Pen, que nous ne choisîmes qu’au second tour de la présidentielle de 2017, plusieurs autres candidats que celle de l’extrême droite étant compatibles avec notre souci national au premier. Il est bien évidemment possible que, faute de mieux, nous appelions de nouveau à voter pour elle en 2022, même s’il est encore bien tôt pour le dire ! Choisir le moindre mal, c’est la seule marge que la République nous laisse à partir du moment où, comme nous l’a appris Maurras, la politique du pire est la pire des politiques. Mais de toutes autres configurations sont encore évidemment possibles, comme un second tour sans Marine Le Pen. Ce sont ses chats qui seront contents.
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47 (2/2) : Engagements et fidélités au Royalisme dans l'URP et dans l'Action française, et même bien avant, en remontant le temps... (suite et fin de l'hommage entamé le 20 avril dernier) :
"Ici, chez moi, la République s'arrête à la porte !..."
Le 20 avril dernier - jour anniversaire de la naissance de Maurras - j'ai voulu rappeler un "Témoignage d'estime et d'affection réciproques d'un martégal royaliste, "blanc du midi" à un autre martégal royaliste et "blanc du midi"..."
Je l'ai fait en partant de la copie d'un portrait de Maurras, réalisé à la plume et à l'encre de Chine, sur un papier velin, présenté à Maurras - qui le lui a dédicacé - par mon père, le jeune Camelot du Roi Pierre Davin, fils du Camelot Émile Davin, l'un des neuf fondateurs de la section d'Action française de Martigues (la section de Charles Maurras...), dans les années 1910...
Détail de la dédicace :
Voici aujourd'hui - jour anniversaire de l'entrée de Maurras dans la Vie - la seconde partie (et la fin) de ce témoignage et de cet hommage; simplement élargi, de mon père seul, à mes deux familles, paternelle et maternelle, et aux ancêtres de celles-ci, où l'on ne comptait que des "blancs du Midi" : tous fidèles à la Cause, d'abord, puis à Maurras (et à l'Action française) lorsque celui-ci parut...
C'est donc d'un hommage familial et inter-générationnel - pardon si le ton est un peu pompeux... - qu'il s'agit aujourd'hui, pour bien montrer les engagements et fidélités de royalistes à travers le temps : dans mes deux familles, en effet, mes deux grands-parents parlaient de leurs propres parents et grands-parents, ultra royalistes et catholiques : ce qui nous ramène aux temps heureux de Louis-Philippe et Charles X, lorsque notre Royauté traditionnelle 6 et non cet actuel Système qui la tue dirigeait la France, pour son plus grand bien...
C'est cette fidélité que je veux dédier aujourd'hui - en ce jour où l'on fait mémoire de son départ - à celui qui, "comme Socrate, connut la colère de la Cité", tout simplement à cause du "combat qu'il soutint... pour une Patrie, pour un Roi, les plus beaux qu'on ait vus sous le ciel : la France des Bourbons, de Mesdames Marie, Jeanne d'Arc et Thérèse, et Monsieur Saint-Michel..."
François Davin (suite et fin)
1. Dans ma famille paternelle, à Martigues, "du côté de chez Maurras" (pour paraphraser Proust) dont nous étions voisins à tous les sens du terme : géographique, amical mais, surtout, et bien entendu, politique...
À trois cent mètres, à peine, de la Bastide du Chemin de Paradis, mais dans l'Île, notre maison à Martigues (mon père est né dans la pièce du premier, fenêtre de gauche...); vue imprenable sur Ferrières et "le Chemin de Paradis", sa Bastide de Maurras...
D'une famille de pêcheurs, mon grand-père Émile s'essaya à la "carrosserie" (on était aux débuts de l'automobile...) mais revint vite à son premier métier. Il était du genre "costaud/armoire à glace". Mon père m'a souvent raconté comment, lors des manifs d'AF, dans une ville, hélas, déjà très à gauche, il se mettait, avec le boucher et le boulanger, eux deux très "costauds" aussi, et d'AF, en tête du cortège, "bras dessus bras dessous" tous les trois, le reste derrière : et, finalement, malgré les coups et les cris, les insultes et quolibets, le cortège finissait toujours par "passer"...
Est-ce lui ou mon père qui est à l'origine de la phrase que j'ai choisi comme titre de cet hommage ? Toujours est-il qu'elle est dans notre tradition familiale, et c'est bien, sinon le plus ancien, du moins l'un des plus anciens et des tous premiers souvenirs que j'ai, tout enfant, aussi loin que je remonte le temps et que je recherche dans ma mémoire : je prolonge cet engagement et, chez moi aussi, aujourd'hui et toujours, cela n'a pas changé : chez moi, chez nous, la République s'arrête à la porte !
Mon grand-père fonda, avec neuf autres, la section d'Action française de Martigues, celle de Charles Maurras...
Ma grand-mère s'appelait Thérèse Mégy : très ancien patronyme provençal, que Mistral cite dans Le Trésor du Félibrige, le rattachant à la racine "médecin" et écrivant, d'une façon plaisante, en parlant de ses multiples variantes :"noms de familles méridionaux"...
Je conserve aussi précieusement que pieusement le Livret de famille d'époque (une sorte de document historique) ainsi que le Titre de propriété de la concession perpétuelle de la famille Mégy/Davin, dans le cimetière Saint Joseph, Quartier de Ferrières, à un jet de pierre de "chez Maurras", où reposent mes parents et ancêtres : les Anthelme, Meiji, Davin, Delanglade et autres alliés ou apparentés... On sait que Maurras est enterré à Roquevaire, avec son père et sa mère ainsi que son frère; mais son coeur est à Martigues, dans "son" jardin; on aperçoit ici le "petit monument de marbre", dans l'espace laissé libre, en-dessous des deux balustrades :
Voilà pourquoi il écrit, dans son magnifique poème "Où suis-je" :
"...Ô, jardin de Ferrières, qui fleurira sur mon sommeil... !"
En étendant un peu ses branches, le "jardin de Ferrières" fleurit aussi sur le sommeil de ces familles amies, ainsi toujours voisines, et restées proches de Maurras; "proches", à tous les sens du terme...
Mon père quitta Martigues très tôt, d'abord pour travailler à l'Arsenal de Toulon (puisqu'il avait de réels talents de dessinateur) puis se fixa à Marseille, où il devint voyageur de commerce (c'était le terme de l'époque; on dira, après, "représentant"...) pour la marque Germidor. Camelot à Marseille, il était très souvent "dans le train", et donc à Paris, le réseau centralisé autour de la Capitale l'étant encore plus à l'époque : il se fit affecter à l'équipe des vendeurs volontaires d'AF de La Trinité.
Je garde également sa fleur de lys personnelle, que l'on peut trouver relativement facilement sur divers sites... :
...mais surtout cet autre "insigne", plus curieux, qui fut utilisé à Marseille et dans l'URP (en tout cas par mon père, même je ne sais pas s'il le fut ailleurs) et qui est plus difficile à trouver aujourd'hui : quelque chose qui évoque la pièce de dix sous :
Après la scandaleuse machination de Blum, qui aboutit à la dissolution de la Ligue d'Action française et des Camelots, en 36, ceux-ci ne perdirent pas leur bonne humeur ni leur sens de l'humour pour autant : ils arborèrent donc fièrement la pièce de dix sous, pour "dissous" !
À partir de février 36, mon père a porté l'épinglette ci-dessous pendant quelques années - notamment lors des ventes du journal, de La Canebière à... La Trinité ! :
P.S. : Cependant, si ma famille paternelle est bien "de Martigues", et depuis des générations, une branche quitta la ville pour s'installer à Toulon, au début du siècle dernier : c'est grâce à elle que mon père obtint son premier emploi, à l'Arsenal (il avait - comme on le voit avec le portrait de Maurras - un réel don pour le dessin); son adresse était, alors, "Villa Les Olivettes - Chemin Foulcon, Petit-Bois, Cap brun".
Il y eut trois enfants dans ma famille martégale : deux garçons (Raoul et mon père) et une fille, Noëllie. Raoul quitta très vite la Provence, attiré par l'Hôtellerie-Restauration; mon père vint se fixer à Marseille, après avoir rencontré et épousé ma mère; et ma tante Noëllie, à force d'aller à Toulon, visiter notre "branche exilée", y rencontra Tòni Rufo, un artisan boulanger-patissier, qu'elle épousa, se fixant elle aussi, à son tour, à Toulon. Du coup, restés seuls à Martigues, mes grands-parents vinrent aussi s'installer à Toulon, où ils aidèrent à la boulangerie familiale, quartier des Routes. Mais, malheureusement, nous perdîmes, à cette occasion, notre belle maison du 2 Quai Kléber, à Martigues, idéalement située, dans l'Île, juste en face de "chez Maurras", notre voisin de trois cent mètres; une maison que nous tenions de la famille de ma grand-mère, Thérèse Mégy...
Ma famille toulonnaise était évidemment restée ardemment royaliste, comme en témoigne cette annonce, parue dans L'Action française (dans la chronique quotidienne "Ligue d'Action française") :
• À Toulon, dans le numéro du Dimanche 20 Février (page deux), l'Union Fraternelle de Prévoyance de l'Action française a renouvelé son bureau... :
Mais, malgré cette "escapade toulonnaise", notre lieu de mémoire familial, à savoir notre concession perpétuelle de la famille "Mégy/Davin" reste bien à Martigues, au Cimetière Saint Joseph, lui aussi à un jet de pierre de "chez Maurras" : on sait que le coeur de Maurras est dans son jardin, et donc, "voisins de trois cent mètres" au sud, lorsque nous étions au 2 Quai Kléber, nous restons "voisins de trois cent mètres" de Maurras, au nord cette fois... et le "jardin de Ferrières / qui fleurira sur mon sommeil...", en étendant un peu ses branches, fleurit aussi sur le sommeil des ces familles amies de Maurras, qui ne l'ont jamais abandonné...
2. Dans ma famille maternelle, même fidélité au royalisme, puis à Maurras et à l'AF : la Grande Guerre, une amitié solide avec Boutang, une ruse astucieuse pour contourner les iniques sanctions vaticanes de 26...
On n'était pas de Martigues, mais de Marseille et La Ciotat chez mes grands-parents maternels.
• Abonnée à l'AF, ma famille connut, comme tout le mouvement, le grave dilemme de la Guerre : se battre, évidemment, mais en sachant pertinemment que la Victoire renforcerait la jeune République... Le débat fit rage chez nous, comme chez tous les autres, d'autant plus que mon oncle Georges, qui était dans ses vingt ans, allait partir (du côté paternel, mon père était né en 1906...). Il ne devait pas en revenir, comme la moitié des Camelots qui s'en allèrent au combat. Marcel Pagnol, dans son magnifique roman L'eau des collines (dont on a tiré les deux films non moins magnifiques Jean de Florette et Manon des sources) a peint le personnage de Lili des Bellons, né dans la colline, au milieu des senteurs du thym et des romarins : comme lui, mon oncle Georges est parti mourir, à vingt ans, là-haut, du côté des Ardennes, et, né dans l'odeur de la sariette et des lavandes, il est tombé "au milieu de plantes dont il ne connaissait pas le nom...".
• Un autre de mes oncles, Jean Delanglade, fut le condisciple de Boutang à la rue d'Ulm : ils nouèrent entre eux une amitié qui dura jusqu'à la mort, bizarre et suspecte, de mon oncle, en Algérie, et cette amitié ne se démentit pas le moins du monde lorsque mon oncle, changeant radicalement de cap, devint... Jésuite ! Il termina en 1952 son ouvrage, intitulé De l'homme à Dieu, ce qui était un titre évidemment bien meilleur, bien plus "dynamique", que celui choisi finalement; mais laCompagnie, pour des raisons que mon oncle ne m'a jamais dites, ne lui a donné l'autorisation de le faire paraître qu'en... 1962 ! Durant ces dix années d'attente, ce qu'il craignait arriva, et le titre premier fut "pris" par quelqu'un d'autre...
Après avoir obtenu mon Capes d'Espagnol/Provençal, je fus nommé dans l'Académie d'Amiens, à Beauvais : autant dire que j'étais quasiment aussi souvent à Paris que là-bas, et la mort inopinée, et suspecte, de mon oncle - que la Compagnie avait, donc, envoyé dans l'Algérie indépendante - fut l'occasion de ma première rencontre avec Boutang. Celui-ci donnait une conférence, un samedi après-midi, rue Saint Jacques. Retenu à Beauvais en début d'après-midi, j'arrivai à Paris à la fin de la réunion; beaucoup de monde se pressait à la table de Boutang, et j'attendis un bon moment, puis, voyant qu'il allait partir et qu'il y avait toujours du monde devant moi, je lançai, sans crier malgré tout : "Monsieur Boutang, je suis le neveu de Jean Delanglade". "Qui a parlé" s'écria-t-il, et, là, ceux qui étaient devant moi furent bien obligés de me laisser un petit passage; Boutang vint vers moi, m'embrassa et me demanda "Comment va-t-il ?" Je lui appris la nouvelle : "Ils l'ont tué !" Et, en effet, c'est ce que nous pensions tous, car mon oncle (exactement du même âge que Boutang) était en parfaite santé; les autorités algériennes prétendirent qu'un poêle mal réglé aurait laissé échapper des vapeurs : ben, voyons !.... Je profitai de l'instant pour demander à Boutang s'il accepterait de nous recevoir (avec un autre) pour un entretien, au sujet de son Reprendre le pouvoir, qui était sorti peu de temps auparavant, ce qu'il accepta, et ce fut ma deuxième rencontre avec lui; à partir de là, il se mit à me tutoyer, ce qui me toucha beaucoup (1)...
• Il ne me reste plus à évoquer, pour clore ce trop rapide rappel de la fidélité à la planète Maurras, dans mes deux familles, que la ruse astucieuse dont usèrent mes grands-parents maternels pour contourner les iniques sanctions vaticanes, en 26. Impossible, pour eux, ultra-catholiques, de désobéir au Pape, même si son "ordre" (!) était manifestement injuste. Pas question cependant de priver Maurras et l'AF d'un abonnement. La décision fut rapidement trouvée : maintenir l'abonnement et recevoir, donc, quotidiennement le journal, mais sans l'ouvrir, en le déposant dans le tiroir d'une armoire, en attendant la levée des sanctions, que l'on espérait simplement temporaires... Hélas, le temps passa et Pie XI resta inflexible. Il porte une lourde responsabilité dans l'avènement d'Hitler, par ce coup de couteau dans le dos porté à l'AF qui menait la croisade contre lui... Le tiroir devint rapidement plein, et il fallut en ouvrir un autre, puis encore un autre... Ce fut finalement toute l'armoire qui fut remplie, mais mes grands-parents ne lâchèrent pas. Et, pour paraphraser Malherbe, enfin, Pie XII vint !
Voilà, comme une sorte de bouquet, en guise d'hommage au Maître, un peu de vie redonnée à quelques unes de ces familles ("l'AF c'était dix mille familles", disait Boutang...) pour qui la fidélité à Maurras et à la Cause fut et resta sans faille...
Avec lui, elles ont mené les bons combats : aujourd'hui, jour anniversaire, il ne m'a pas paru inutile de les rappeler, un instant...
Un bon nombre d'entre vous ont inscrit leur(s) enfant(s) au camp Maxime Real del Sarte ces dernières années. Je les en remercie.
Certains sont déjà inscrits pour cette année qui promet à son tour, à l'image des précédentes éditions, d'être un succès.
Parmi vous certains me demandent s'il peuvent venir tout le camp ou simplement quelques jours, c'est, bien entendu possible ! Vous êtes les bienvenus, ainsi que vos enfants, vos filleuls, vos neveux et vos nièces, vos amis et les enfants de vos amis... Le Camp Maxime reste un lieu de réflexion politique où un temps de vacances reste toujours agréable à vivre !
Depuis plus d’un siècle, l’Action Française rend hommage au sens politique de Jeanne d’Arc. De 1909 à 1912, les étudiants, ligueurs et camelots d’AF paieront au prix de 10 000 jours de prison l’autorisation de manifester cette fidélité. Maurice Barrès fait voter en 1920 la loi instituant la Fête Nationale de Jeanne d’Arc, le deuxième dimanche de mai. L’Eglise canonisera cette même année Jeanne d’Arc.
Le centenaire de la fête officielle de Jeanne d’Arc tombe cette année le dimanche 10 mai. Le confinement, dû au Covid 19, empêchera que nous puissions célébrer l’héroïne nationale comme chaque année. Le cortège traditionnel 2020 est donc annulé.
Nous invitons néanmoins les Français qui le pourront à aller fleurir individuellement les statues, le 10 mai prochain, de celle qui incarne le redressement national.
En date du 30 mai, jour de la fête religieuse de Sainte Jeanne d’Arc, les sections d’Action Française sont invitées à déposer des gerbes de fleurs devant les monuments de leurs villes.
Voici donc annoncés, ici, le lieu, les dates, le thème du prochain Camp Maxime Real del Sarte.
Le Camp Maxime Real del Sarte (CMRDS) est une université d’été d’Action française, destinée aux jeunes Français qu’à travers les générations l'A.F. n’a jamais cessé d’intéresser et de former.
Fondé en 1953, au sortir de la guerre, du vivant même de la personnalité attachante dont il porte le nom, le Camp Maxime Real Del Sarte s’est tenu, depuis lors, chaque année. Soit, en 2014, depuis plus de 60 ans.
Maxime Réal Del Sarte, sculpteur de grand renom dans la première moitié du siècle dernier, issu d’une famille d’artistes prestigieux venue d’Italie sous François 1er, héros de la Grande Guerre, a été, aussi, l’un des fondateurs, puis le Chef des Camelots du Roi, en un temps où cette organisation vivait d’une vraie vie, parfaitement adaptée aux méthodes d’action politique d’alors et se voulant essentiellement au service de la cause royale que l’Action française défendait.
Avec des années brillantes et d’autres qui le furent moins, le Camp Maxime Real Del Sarte a tout de même formé des générations de jeunes hommes et femmes d’après-guerre, jusqu’à aujourd’hui. L’on serait étonnés si l’on dressait la liste des personnalités du monde politique, économique, littéraire ou médiatique d’aujourd’hui qui y sont passées, et qui, même si elles ont gagné d’autres rivages, y ont forgé des liens et des amitiés toujours vivants.
La réflexion précède l’action mais aussi elle s’en nourrit et c’est de leur perpétuelle interaction que naissent les œuvres du long terme. L’Action française, dans sa meilleure tradition, a, ainsi, toujours su tout à la fois maintenir sa ligne fondatrice et l’actualiser à l’aune des réalités de chaque époque, de même que ses méthodes d’action.
Le site du Centre Royaliste d'Acion Française donne du CMRDS 2014 un programme détaillé et la possibilité de s'y inscrire. On s'y reportera avec profit.
Les jeunes qui s’y sont réuniront cette année seront invités à combiner étude, réflexion, sport, détente et moments d'amitié. Il leur faudra, sans-doute, beaucoup de lucidité et de courage pour affronter les difficultés du monde qui vient. Il faut les leur souhaiter.
Du 16 au 23 août 2015, s’est déroulée l’université d’été des jeunes d’Action Française autour du thème Les rois ont fait la France : à la France il faut un roi !. Le Camp Maxime Real del Sarte est essentiellement un moment de formation intellectuelle et politique mais aussi d’apprentissage des techniques militantes.
La vidéo qui suit est plus une évocation - réussie - qu'un compte-rendu. Evocation d'une institution d'Action Française toujours maintenue depuis une soixantaine d'années, dans des circonstances politiques très diverses. Il faut savoir gré aux jeunes qui s'y rendent et y travaillent mais aussi à l'équipe qui en assume l'organisation. •