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  • Éphéméride du 21 avril

    Martigues, de nos jours

     

     

    1581 : Martigues devient une commune 

     

    À la demande expresse du roi Henri III, les représentants des trois communes indépendantes et rivales, de Jonquières, l’Isle et Ferrières signent leur Acte d’union.

    Deux mois plus tard, le 4 juillet 1581, Henri III érigera Martigues en Principauté.

    Le roi souhaite pacifier définitivement cette région en proie aux soubresauts des Guerres de religion, mais il veut aussi renforcer la flotte française en Méditerranée, face aux barbaresques et aux espagnols. De ce point de vue, Martigues joue un rôle stratégique de premier plan sur la côte provençale grâce à son avant-port fortifié de Bouc  (ci-dessous), qui commande et verrouille l’accès à l’Étang de Berre.

    Mais rien n’était possible tant que duraient les continuelles divisions entre les trois communes rivales. D’où l’insistance du roi... 

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    À l'entrée du canal de Caronte, reliant la mer Méditerranée et l'étang de Berre, le phare du Fort de Bouc (ci dessus et ci dessous) est aménagé sur la tour d'un ancien fort, situé sur l'îlot de Bouc : 

    1671 : Naissance de John Law de Lauriston

     

    On peut prononcer Lass - comme au XVIIIème siècle - ou bien, tout simplement, Lo, comme le recommande Bainville dans sa Petite Histoire de France...  

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    John Law, par Casimir Balthazar, Huile sur toile, 1843, musée de la Compagnie des Indes, Lorient

          

    De Michel Mourre :

    "...Recherché par les grands seigneurs à cause de sa réputation de joueur, il fut bientôt l'un des intimes du duc d'Orléans. Celui-ci, devenu régent, autorisa Law à fonder une banque privée (2 mai 1716), dont les billets furent admis comme espèces dans toutes les caisses publiques. Pour établir la confiance, Law prit l'engagement de toujours rembourser les billets de banque au cours originel, ce qui rendait la monnaie de papier préférable à la monnaie métallique, dont le titre légal variait constamment. Devant le succès, Law fonda la Compagnie d'Occident, qui eut le monopole d'exploitation de la Louisiane, le privilège du commerce avec le Mississippi, la Chine et les Indes, le monopole du tabac, et qui se vit confier la refonte et la fabrication des monnaies, le recouvrement des impôts directs, etc...(1717/1718).

    Pendant quelques années, la banque de Law, devenue en 1718 banque d'Etat, suscita une fièvre inouïe de spéculation : le public, entraîné par une habile propagande, se disputait avec fureur les actions de la rue Quincampoix, principal centre de l'agiotage. Le prix des actions monta jusqu'à quarante fois leur valeur primitive, tandis que Law, honnête mais trop confiant dans son système, se laissait aller à émettre une quantité énorme de billets, qui n'étaient nullement en proportion avec les valeurs réelles que la banque possédait (on estime que Law créa près de 7 à 8 milliards de valeurs en papier, alors que toute la réserve métallique du pays ne s'élevait guère à plus de 1.200 millions). Le système se trouvait ainsi à la merci d'une panique : celle-ci se déclencha en février 1720 lorsque les ennemis de Law réalisèrent brusquement leurs billets.... L'ampleur du désastre le contraignit à se réfugier à Bruxelles. Après avoir erré en divers pays, , il alla mourir en Italie, dans un état voisin de l'indigence..."

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    Le 24 Mars 1720 eut lieu la fermeture des établissements bancaires de la rue Quincampoix : cette banqueroute provoqua des émeutes dans la célèbre rue parisienne...

    http://sceco.univ-poitiers.fr/hfranc/systLaw.htm 

    Il est, souvent, de bon ton de critiquer durement Law, son "Système" et, finalement, son échec; au mieux, de le moquer, lui et son "papier-monnaie". C'est, cependant, un jugement partiel et injuste, car c'est oublier qu'il a rendu un immense service à la Royauté et au pays tout entier...

    Lorsque Louis XIV mourut, la Dette publique était colossale : on l'estime généralement à dix années pleines des rentrées fiscales pour l'ensemble du Royaume ! C'est qu'il avait coûté fort cher de réunir le Roussillon (avec Perpignan), la Franche-Comté (avec Besançon), l'Alsace (avec Strasbourg et Mulhouse), la Flandre gallicante (avec Dunkerque et Lille, réunion qui, de plus, mettait définitivement à l'abri, à l'intérieur du Royaume, la province d'Artois, alors trop en pointe et perpétuellement exposée aux invasions...).

    Et justement, grâce à Law et à son Système, qui remporta le succès considérable que l'on sait à ses débuts, cette Dette énorme et calamiteuse fut remboursée et soldée en fort peu de temps.

    Il faut donc savoir gré de cela à Law et au Régent, si l'on ne veut pas avoir une vue partielle et, finalement, injuste, de l'homme et de son Système de papier-monnaie, peut-être trop en avance sur son temps, et sur les mentalités...

     

     

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    1699 : Mort de Racine

     

    S'il a le privilège de respecter les règles, comme si elles avaient été faites pour lui, il n'en demeure pas moins que, comme Molière et comme Boileau, Racine met au-dessus de tout, et donc des règles elles-mêmes, le fait de "plaire" et de "toucher".

    Dans sa préface de Bérénice, il écrit :

     "...Je les conjure (les spectateurs, ndlr) d'avoir assez bonne opinion d'eux-mêmes pour ne pas croire qu'une pièce qui les touche et qui leur donne du plaisir puisse être absolument contre les règles. La principale règle est de plaire et de toucher : toutes les autres ne sont faites que pour parvenir à cette première".

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    http://salon-litteraire.com/fr/jean-racine/content/1810891-racine-biographie

     

     

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    1745 : Première opération de la cataracte
     
              
    C'est le "médecin de peste" normand Jacques Daviel qui réalise avec succès, à Marseille, cette première opération moderne de la cataracte.
     
    "En est-il tellement dont on puisse faire précéder leur nom des prépositions avant et après pour désigner deux périodes du savoir des hommes ?" (Professeur Pouliquen).
     
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    Chirurgien et oculiste, Jacques Daviel naquit en 1693 à La Barre, en Ouche, au sud de Bernay, en Normandie.

    À 15 ans, il est apprenti chirurgien dans la capitale. Il étudie à Paris puis, en 1719 se rend à Marseille à l'occasion de la Grande peste. Là, il donne pendant vingt ans des cours d'anatomie et de chirurgie. Dès 1728 il s'occupe spécialement des maladies des yeux et ne tarde pas à acquérir une grande célébrité.

    En 1736, il est nommé chirurgien des galères puis, en 1738, démonstrateur d'anatomie et de chirurgie. Il est reçu dans plusieurs cours d'Europe, et devient membre de l'Académie royale de chirurgie. Sa carrière connaît son apogée le 21 Avril 1745 grâce à cette intervention réussie de l'extraction du cristallin.

    En 1746 il part se fixer à Paris, où il est autorisé à opérer aux Invalides, puis en 1749 il est nommé chirurgien-oculiste du roi Louis XV. Il présente sa nouvelle technique en 1752 : "Sur une nouvelle méthode de guérir la cataracte par l'extraction du cristallin".

    Sur 306 de ses opérations, 282 ont été un succès.

    Daviel doit être considéré comme l'inventeur du procédé d'extraction de la cataracte, dont il a le premier formulé exactement les règles. Il est décédé à Genève le 30 septembre 1762.

    Ci dessous, son buste dans les jardins de l'Hôtel-Dieu de Marseille.

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    1770 : Marie-Antoinette quitte Vienne, pour aller épouser le futur Louis XVI... 
     
     
    De Raphaël Dargent, Marie-Antoinette, le Procès de la Reine (page 42) :
     
    21 avril,racine,thierry maulnier,boileau,daviel,louis xv,marseille,martigues,fort de bouc,vauban,law"...Lorsque, le 21 avril, le cortège de cinquante-sept voitures et de trois cent soixante-seize chevaux s'élance de Schönbrunn, la petite Antonia, la tête penchée à la portière de sa voiture a les yeux baignés de larmes. Elle regarde une dernière fois l'immense façade ocre du palais des Habsbourgs (ci contre), en songeant à toutes ces années de bonheur enfantin qui ne reviendront plus. Quel arrachement ! Autour de l'archiduchesse, une trentaine de personnes l'accompagne, des dames d'honneur, des femmes de chambre, des coiffeurs, des secrétaires, des couturières, des chirurgiens, des pharmaciens, des pages, des laquais, des cuisiniers et une escorte de gardes nobles, tout ce monde placé sous les ordres du comte de Starhemberg, chargé de la "remise". Le périple de Vienne à Strasbourg est fort long et fort éprouvant; de relais en relais, il ne faudra pas moins de vingt mille chevaux ! Les étapes se succèdent : Molck le 21 avril où elle couche au couvent des Bénédictines, puis Enns le 22 où le prince d'Auesperg la reçoit en son château; Lambach le 23, Altheim le 24, Alt-Oettingen le 25, le château de Nymphenbourg non loin de Munich les 26 et 27, Augsbourg le 28, Gunsbourg du 29 au 31. Le 1er mai on est à Riedlingen, le 2 à Stockbach, le 3 à Donau-Eschingen et le 4 mai on atteint Fribourg. Chaque jour, on passe six à neuf heures sur la route. Après deux jours de repos, on franchit la Forêt-Noire le 6 mai pour une dernière escale à l'abbaye de Schüttern.
  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (19)...

    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

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    19 : Les années 74/75 : fin de première "période" pour notre groupe militant...

    J'ai rapidement évoqué, dans la livraison n° 14 de cette Chronique, où je parlais des trois locaux que nous avons occupé à Marseille, la façon dont s'est formé notre groupe militant, dans les années 63/64. A ce moment, l'un de mes frères, Jean-Marie, de quatre ans et demi mon aîné, et l'un de ses camarades de classe, décidèrent d'aller rue Saint Suffren, siège de l'URP. Bien que beaucoup plus jeune, et n'ayant évidemment pas lu une seule ligne de Maurras ou du moindre ouvrage politique, j'avais déjà lu, passionné d'Histoire, la trilogie Bainvillienne : l'Histoire de France, l'Histoire de deux peuples et le Napoléon. Je ne pouvais pas encore comprendre grand chose en politique pure, mais j'avais compris l'essentiel, avec et grâce à Bainville : la Royauté - et ses bienfaits - prouvée par l'Histoire; à l'inverse, la malfaisance de la République, elle aussi prouvée par l'Histoire. Aussi, quand mon frère me demanda si je voulais l'accompagner, j'acceptai avec plaisir, et l'accompagnai non par suivisme mais par conviction.

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    le n° 1063, du jeudi 30 janvier 69
     
     
    C'est là, rue Saint Suffren, que nous rencontrâmes Chauvet, Lavo et les autres "anciens", à l'époque dans la pleine force de l'âge. Et que nous trouvâmes un groupe de jeunes assez peu militants, avec qui le courant ne passa pas du tout, et qui du reste s'éclipsèrent assez vite. Ils furent heureusement remplacés par les Balanda, Lapeyrouse, Mondoloni et beaucoup d'autres jeunes motivés, eux, car nous avions initié tout de suite une dynamique autour de la vente du journal (Aspects de la France, ci dessus), ainsi que de notre mensuel étudiant AF Université, que nous appelions entre nous "A.F.U" (ci dessous):

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    Nous organisions aussi des affichages réguliers et longs (on finissait couramment à 3h/3h30 !...) avec cette affiche que nous avions trouvé au local, en très grande quantité !....

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    Mais aussi, et surtout, nous sortions des tracts sur un peu tous les sujets, ce qui nous permettait d'aller distribuer devant pas mal de lycées. Car, entretemps, mon frère Jean-Marie fut remplacé, si je puis employer l'expression, par un autre de mes frères, Jacques, qui lui n'a que quinze mois de plus que moi. Il était d'abord, lui, à la FEN, dans cette mouvance d'extrême-droite, qui devait donner, par exemple, le G.R.E.C.E. un peu plus tard, avec "l'ancien" Alain de Benoist. Je dis à dessein "l'ancien", en me référant au profond changement de sa personnalité, de ses positions, aujourd'hui, par rapport à cette époque; mais c'est évidemment bien du même Alain de Benoist qu'il s'agit. Mon frère Jacques était à la FEN avec un autre de mes frères, Philippe, et nous étions ainsi une famille bien partagée et même séparée, sans hostilité cependant, entre les deux royalistes et les deux FEN... Il faut bien reconnaître qu'à l'époque la FEN était très dynamique, et mon frère Jacques y avait appris pas mal de choses, d'un strict point de vue militant, qui devaient nous servir par la suite : notamment en ce qui concernait la conception et réalisation de tracts, avec photos intégrées (on appelait cela "stencil électronique"...). Cette "prise de guerre" nous permit à la fois de renforcer notre groupe mais, surtout, de prendre peu à peu le dessus sur la FEN, et de devenir le groupe le plus actif sur Marseille. D'où l'arrivée assez rapide de nombreux nouveaux, comme je l'ai dit plus haut, et la constitution d'un vrai groupe, nombreux parce qu'actif, et réciproquement...
    A de rares exceptions près, nous nous rencontrions tous, tous les soirs au local (rue Saint Suffren, puis rue Dieudé, puis rue Pavillon). Le local ouvrait tous les jours, de 18h à 20h, et le samedi de 15h à 20h. Mais, bien sûr, nous restions très souvent bien après 20h !... A partir de la rue Dieudé, puis rue Pavillon, Lavo me confia les clés, et c'était moi qui ouvrais (et, la plupart du temps, à 17h30 plutôt qu'à 18h !...).
    Cet heureux temps devait durer dix ans, jusqu'en 74/75. Il est clair que se voir aussi souvent, tous ensemble - du moins ceux qui étaient réellement impliqués dans la marche concrète des choses... - et pouvoir sans cesse proposer des idées nouvelles à Chauvet et Lavo, c'étaient les conditions idéales pour faire tourner une bonne équipe. 
    C'est pendant cette dizaine d'années, heureuse, que nous avons :
    - changé trois fois de local; 
    - passé Mai 68 à la rue Dieudé (en vendant 300 exemplaires du n° de Mai 68 d'AFU, dont 50 dans le seul Lycée "Saint Charles Maurras" : j'en reparlerai bientôt, car si nous faisions toujours tout tous ensemble, nous moquant éperdument des "titres" et autres organigrammes, il y avait quand même de l'organisation, et c'est moi-même qui m'occupait plus spécialement d'AFU : au Congrès de la RN de décembre 68, Michel Giraud, qui me logeait chaque année, à la Plaine Saint Denis (car nous montions au Congrès chaque année !...) parla à la tribune de "Marseille, qui a commandé, puis recommandé et encore recommandé, jusqu'à arriver à diffuser 300 n° du mois de Mai..." : dans la salle nous n'étions pas peu fiers !...

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    Couverture du n° d'Aspects spécial Mai 68
     
     
    - et, surtout, inventé et commencé à réaliser les Rassemblements royalistes : les trois premiers eurent lieu à Montmajour (69, 70 et 71), le quatrième à Saint Martin de Crau (là où avait eu lieu le Camp, dirigé par Hilaire de Crémiers, auquel j'ai participé - avec celui d'Etrie, en Vendée...) puis aux Baux, dans le Val d'Enfer, sur le terrain prêté gracieusement par notre ami François Cornille...

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    Malheureusement, cette mécanique bien huilée connut sa première sérieuse "ratée" en 74/75. Mon frère Jacques, puis moi, passâmes notre C.A.P.E.S. (lui de Lettres modernes, moi d'Espagnol). C'est connu, les jeunes professeurs, débutants, ont un "barème" de O points, et sont donc nommés "là-haut", dans le nord; alors que les professeurs âgés, au barème impressionnant, raflent les postes dans le Sud (Nice, Perpignan...). Mon frère fut muté à Longwy, dans l'Académie de Nancy-Metz, et moi à Amiens (où je réussis malgré tout à me faire transférer à Beauvais). Mon frère effectua bien sa première année de Capesien à Longwy, où il partit en septembre 74, mais il pensa que, s'il passait l'Agrégation, cela lui vaudrait, sinon une mutation dans l'Académie d'Aix, du moins une plus proche de Marseille. Je l'accompagnai à Paris, pour un mois de juin/juillet de révision vraiment très sérieuse avant son oral, m'occupant de tout le "matériel" (repas, courses...) afin qu'il puisse ne faire que réviser. Nous nous autorisâmes à peine deux sorties : une après-midi dans l'Île Saint Louis, le défilé du 14 juillet (deux excellents souvenirs...). J'étais persuadé qu'il réussirait, et pourtant, malgré tout son sérieux, une année de vrai travail et un mois de révision acharnée, il échoua. Mortellement déçu, et ne voulant pas repartir pour Longwy, il opta pour la Coopération, et partit - en septembre 75 - faire la plus grande partie de sa carrière au Maroc (avec quelques essais de retour, jamais concrétisés). 
    Quant à moi, ayant effectué mes deux ans de PMS, je partis le premier août 75 intégrer l'Ecole de l'EAABC à Saumur, pour quatre mois, après lesquels j'intégrais le 5ème régiment de Hussards, à Stetten, en Allemagne (RFA, à l'époque), devenu très vite le 3ème Régiment de Dragons (Colonel Albert Royer). C'est là que je devais rencontrer celui que je ne peux qu'appeler "Mon Lieutenant", même aujourd'hui, et dont vous avez découvert le nom sur la photo ouvrant cette note : on y voit mes Brigadiers et Maréchaux des Logis devant l'entrée de l'Escadron d'Instruction Wallaert (inutile de présenter !...), dans lequel j'eus la joie et le bonheur de servir, pendant mes huit mois. C'est juste dans le très court intervalle entre la fin des quatre mois d'Ecole et le départ pour le Régiment que nous allâmes à Madrid, pour les obsèques de Franco, avec Jean-Charles Masson, entre autres...

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    Je quittai donc Marseille moi aussi, puisque, après mon année de Régiment, j'intégrais le Collège Nord (vite devenu "Georges Sand) et le Lycée Félix Faure de Beauvais...
    Mais au moins, ayant préféré rester en France, je pouvais revenir à Marseille, dans ma famille et "mon" local, avec les amis d'AF, à chaque vacances (Toussaint, Noël, Mardi-Gras, Pâques...). Et, surtout, venir aux Baux chaque année puisque, très vite, dans les années 80, Chauvet et Lavo me demanderont de devenir "le régional de l'étape" en montant à la Tribune chaque année, pour un discours.
    Mais c'est une autre affaire, et nous en parlerons dans une autre livraison...
    En attendant, voilà pourquoi je propose cette date de 74/75 comme celle de la fin de la première partie de notre histoire commune : c'était fini, ces soirées parfois interminables, ou nous nous réunissions tous, tous les soirs, "au local", comme nous disions.
    Mais, bien sûr, ce n'était pas fini, ni pour l'URP ni même pour le groupe, qui, s'il dut s'adapter à la situation nouvelle, sut parfaitement continuer - en partie grâce à la très réelle dynamique des Baux - à faire ce pourquoi il s'était créé : diffuser, par tous les moyens, même légaux, les idées de Salut public...
  • 5 août 1914, l'Angleterre s'est décidée

    WWI-SirEdwardGrey.jpgL'Angleterre s'est décidée : ce n'est pas sans que nous ayons passé vingt-quatre heures d'anxiété mortelle. Lundi, au Parlement, sir Edward Grey n'avait pas été très catégorique. On sentait une hésitation chez les ministres, une résistance dans la majorité radicale des Communes, une indifférence dans l'opinion. La violation de la neutralité belge a tout emporté en donnant à l'Angleterre le plus puissant des motifs pour déclarer la guerre à l'Allemagne. Car l'Angleterre sera la seule des puissances de la Triple Entente qui ait envoyé un ultimatum à l'Allemagne, tandis que la Russie et la France en ont reçu chacune un...

    Le propre de cette guerre, c'est qu'elle sera soutenue, du côté anglais et du côté français, par des gouvernements non seulement pacifiques, mais pacifistes, c'est-à-dire doctrinalement persuadés que la phase guerrière était close dans l'histoire de l'humanité. Du côté ennemi, c'est un état militaire dont toutes les forces sont tendues vers la préparation de la guerre. Comment les conséquences d'un conflit éclatant entre deux conceptions, deux mécanismes politiques aussi différents, n'alarmerait-il pas ceux qui observent, ceux qui réfléchissent, ceux qui savent ? Et nous, nous disons que toutes les guerres européennes pour l'équilibre et contre la suprématie d'une puissance auxquelles l'Angleterre a été mêlée se sont étendues sur une durée considérable. Moins l'Angleterre est préparée à frapper un coup décisif, plus le conflit menace de durer, et de durer à nos dépens : car, en France, tout le monde sert. La France n'a pas pour se protéger contre l'invasion le "ruban d'argent", le magique anneau des mers qui protège le Royaume Uni...

    En France, tout est pour le mieux et le patriotisme a surgi de toutes parts... Le gouvernement a une attitude honorable. Il se tient aussi bien que possible. Le message de Poincaré n'a pas paru tout à fait assez chaleureux. L'expression en est terne.

    Le public attendait des paroles qui fussent à l'unisson de son bel enthousiasme. Mais ce sont des jurisconsultes, des hommes de bureau qui lui parlent, et au nom de quoi élèveraient-ils le ton ?... Nos homme d'Etat s'efforcent d'imiter le flegme et la tenue du parlementarisme à l'anglaise. Combien de temps cela durera-t-il ? Hier, à la Chambre (anniversaire de la nuit du 4 août), il y a eu réconciliation enthousiaste, communion de tous les partis. Mais, dans les coulisses, les partisans s'agitent, prononcent l'exclusive contre tels et tels. C'est ainsi que la reconstitution d'un grand ministère avec Delcassé, Léon Bourgeois, Briand, etc a échoué. Peut-être cela est-il meilleur : ces grands chefs se fussent dévorés entre eux...

    Au ministère de la Marine, la nomination d'Augagneur produit le plus mauvais effet. "Est-ce une plaisanterie ?" a demandé à pleine voix à travers le téléphone un haut fonctionnaire de la rue Royale à qui on apprenait le nom du nouveau ministre...

    Tout ce qui n'est pas mobilisé cherche à s'engager, à se rendre utile pour la durée de la guerre. Qui n'est pas soldat a le sentiment d'une diminution, d'une sorte de honte. Du reste, il n'y a  rien à faire pour la moment. Aux plus impatients, on offre de renforcer la police de la banlieue. Il faut laisser la mobilisation se faire sans trouble. Elle s'annonce bien, et le déchet (insoumis, déserteurs) est inférieur à toutes les prévisions : 6 pour cent au lieu de 20 pour cent régulièrement prévus, annonce-t-on. Les hommes ne manquent pas.

    J'ai rencontré X..., qui, malgré ses cheveux blancs et les années, a gardé l'élégance et la politesse d'un homme du monde qui  a vu le second Empire. Ce vieux Parisien tient à rester à Paris quoi qu'il arrive. Son héroïsme à lui, ce sera de ne pas quitter sa ville.

     

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  • Par ici la sortie, par Louis-Joseph Delanglade

    incidents-et-arrestations-en-marge-des-clbrations-de-la-qualification-de-lalgrie-big.jpgEn 2001, puis en 2007 et 2008, la France est humiliée sur son sol par les sifflets que lui adressent les « supporteurs » de l’Algérie, puis du Maroc et de la Tunisie. En 2009, à Marseille, des milliers de personnes descendent et saccagent Canebière et Vieux-Port à la suite d’un match Algérie-Egypte. Nouvel accès de fièvre vendredi dernier, à la fin du match Algérie-Russie : ce qu’une presse complaisante appelle des « débordements de liesse populaire » ressemble plutôt à une razzia sur les principaux de nos centres-villes. M. Valls qualifie ces incidents d’ « insupportables ». Le ministère de l’Intérieur annonce la mobilisation de milliers de gendarmes et de policiers, ainsi que des « moyens lourds » de maintien de l’ordre à l’occasion du huitième de finale Algérie-Allemagne de ce 30 juin. A quand l’état de siège ?

    Dans le même temps, l’événement sert de catalyseur à tout ce que la France compte de Maghrébins, qu’ils soient étrangers (en situation régulière ou pas), naturalisés ou bénéficiaires du droit du sol. En témoignent, par exemple les tweets enflammés de MM. Debbouze et Hammadi, le premier acteur et humoriste « franco-marocain », le second député socialiste « d’origine algéro-tunisienne ». Plus largement, personne ne s’en cache devant les micros. « Je suis français, mais… » a-t-on pu entendre très (trop) souvent… 

    On peut s’en offusquer ou en être exaspéré (comme M. Gaudin qui avait dit : « ça ne nous plaît pas »… avant de mettre de l’eau dans son vin). Mais mieux vaut adopter une attitude résolument politique. C’est un fait que des centaines de milliers, voire des millions, de personnes constituent, ici même, sur le sol de notre patrie, un second peuple. Ce sont nos lois qui ont fait de beaucoup d’entre elles des « Français ». On comprend bien que cette nationalité, si avantageuse, leur convienne et il serait stupide de leur en vouloir. 

    Par contre, ce second peuple renferme une minorité active qui pose manifestement un problème de sécurité publique. Non seulement par les émeutes urbaines qu’elle est toujours susceptible de fomenter (comme en 2005) mais, et c’est aussi d’actualité, par ce qu’on pourrait appeler « la djihadisation des esprits ». En effet, directement ou indirectement (par son pouvoir d’attraction sur certains jeunes « Gaulois »), elle en constitue le vivier. Combien sont-ils à être partis ou en partance pour le Proche-Orient ? Des centaines, des milliers ? Détail inquiétant : la proportion des « femmes » serait considérable (45%), alors qu’on a longtemps pensé qu’elles seraient un facteur d’« intégration ». 

    Comment nos politiques analysent-ils la situation ? De la pire des manières, c’est-à-dire en minimisant, voire en niant, les évidences. A écouter MM. Hollande et Valls sur ce sujet, on a l’impression que ces « jeunes » sont en quelque sorte des fugueurs qu’il s’agit d’empêcher de partir ou de ramener à la maison. Témoignages et images ne laissent pourtant aucun doute : beaucoup de ceux qui reviendront (car tous ne vont pas mourir là-bas) seront de dangereux terroristes islamistes en puissance. Ce n’est pas un numéro d’appel d’urgence ni une cellule d’aide psychologique qu’il faut mettre en place mais bien un tribunal d’exception.

    Nous avons sous les yeux les conséquences de la folie immigrationniste de la fin du XXème siècle. Des solutions existent. D’ordre législatif et juridique dans un premier temps (remise en cause des conditions d’application du droit du sol ; déchéance de nationalité et expulsion des prétendus « binationaux », dès lors qu’ils sont des délinquants avérés ou qu’ils représentent une menace évidente pour la sûreté nationale). Cela contribuerait certainement à calmer beaucoup de gens. Et s’il fallait aller plus loin, l’Histoire enseigne qu’on le peut aussi, à condition de s’en donner les moyens.

     

  • Net/Facebook/Tweeter : toujours des échanges intéressants sur l'Ukraine...

    1. D'abord, sur Facebook, ce lien partagé par Jean-Louis Faure ::

    UKRAINE

    Cette analyse de notre ami Xavier Moreau vaut son pesant de gratons (comme on dit dans cette bonne ville de Lyon…)
    http://www.realpolitik.tv/2014/04/republique-bananiere-dukraine-episode-8/

    2. Et, toujours sur l'Ukraine, ces quatre "commentaires", à partir de notre note du mercredi 2 avril :  Ukraine : une analyse de Bernard Guetta avec laquelle nous sommes (presque) d'accord) :

    Encore beaucoup d'agitation diplomatique pour pas grand chose. A mon sens le seul problème de l'UKRAINE c'est la proposition qui lui a été faite urbi et orbi d'adhésion à l'OTAN et l'envie immédiate des Ukrainiens les plus nationalistes d'y adhérer. Cela ne pouvait que réveillait davantage l'ours Russe qui est en plein éveil après hibernation soviétique grâce à PUTINE.

    A l'heure actuelle un fait est acquis la CRIMEE est RUSSE et personne n'y changera rien.
    GUETTA souligne à juste titre que l'UKRAINE doit être un pont entre RUSSIE et EUROPE du fait de la multiplicité de ses composants mais comment les fédérer avec certitude ? Le risque posé par des "électrons libres" désirant aller se "noyauter" ailleurs, qui pour la culture, qui pour la langue, qui pour la religion, serra toujours présent.
    Et en final comment ne pas souligner, comme GUETTA, la non existence diplomatique de l'Europe, cette Europe des marchands ? A croire que les U.S.A. pourraient trouver un nouveau VIETNAM en EUROPE.

    Écrit par : REALE François | mercredi, 02 avril 2014

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    Ayant vécu en Europe de l'Est sous l'ère soviétique et connaissant la Russie le simple bon sens veut que l'intérêt des Ukrainiens est d'entretenir de bonnes relations à la fois avec son puissant voisin russe et ses voisins occidentaux. Des tas de commentaires ont été faits sur la crise ukrainienne et beaucoup d'avis sensés ont été exprimés. L'avenue est donc largement balisée et la répétition ne sert à rien. Bref, gageons que les Ukrainiens, un peuple slave raisonnable et intelligent, prendront le chemin de la réconciliation et de la paix, écartant un nationalisme borné et dangereux. Le pays de Gogol a plus d'une corde dans son arc !

    Écrit par : de Wargny | mercredi, 02 avril 2014

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    @de Wargny
    Vous auriez presque raison si aucune puissance extérieure ne venait susciter des espoirs fous, irréalisables, provoquants à l’encontre des Russes, pour après, souffler sur les braises. Tout a été dit sur le rôle de la bannière étoilée, agissant avec son faux nez européen, ou directement. Comme le rappelle notre ami Xavier Moreau, les grands garçons des bords du Potomac regardent un investissement de 20 ans (fin de la guerre froide).
    Lien http://www.realpolitik.tv/2014/04/republique-bananiere-dukraine-episode-8/
    Ce qui me rappelle une petite histoire personnelle. Dans une de nos réunions d’anciens combattants en Septembre 2002, était invité un de nos homologues américains. Ex officier de renseignement dans l’US Air Force, carrière complète dans cette spécialité. Et à l’heure de notre rencontre, retraité, reclassé civil et détaché au Ministère hongrois de la Défense pour les aider à gérer leurs tableaux d’effectifs !! Garçon sans un gramme d’humour, il m’avait expliqué que désormais, ils étaient invités …

    Écrit par : Jean Louis FAURE | mercredi, 02 avril 2014

    Le prince avait raison de parler de "caniche".En fait,la France n'a vocation à être le caniche de personne,pas plus des USA,que des Russes ou des Chinois.
    Hélas,depuis la révolution française et la chute du 1er empire,il faut reconnaître humblement qu'elle a toujours été un caniche en politique étrangère.De la Grande-Bretagne d'abord,puis des USA.
    Il y a bien eu quelques tentatives ou intentions de se subordonner ailleurs,notamment du côté de la Russie soviétique,lesquelles ont heureusement tourné court.
    En fait,il s'agit de discerner de quel côté vont nos intérêts,et non pas de suivre une ligne idéologique qui pourrait s'avérer sans lendemain positif pour nous.
    Pour ce qui concerne l'Ukraine,état-tampon entre l'Est et l'Ouest,il paraît plus conforme aux intérêts français actuels de choisir l'Ouest,car il y a plus à gagner qu'à perdre dans ce choix-là.

    Écrit par : Patrick haizet | mercredi, 02 avril 2014

  • Bijoutier de Nice : le dilemme des Français : ”laisser faire” ou pas ?...

     ( http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/09/11/un-braqueur-tue-par-un-bijoutier-a-nice_3475481_3224.html )

    BIJOUTIER D ENICE.jpgOn ne fait pas justice soi-même, c'est une affaire entendue, et tout le monde est d'accord là-dessus : sinon, la société deviendrait une jungle et, précisément, ne serait plus une "Société".

    Mais, parallèllement, comment ne pas voir que le Système n'assume plus le devoir premier de tout Etat qui se respecte : à savoir, assurer la sécurité des biens et des personnes.

    Il fut un temps, naguère, où banditisme et/ou grand banditisme sévissaient soit à des heures tardives, soit dans des quartiers chauds, où les gens "de vie régulière" n'allaient pas, soit dans des lieux retirés, propices aux règlements de comptes, bref, obéissaient malgré tout à certains "codes"...

    Maintenant, deux malfrats prêts à tout - c'est-à-dire prêts à tuer - braquent un bijoutier à neuf heures du matin, en plein centre-ville, en pleine foule - si l'on peut dire - et quand les rues sont pleines, à l'heure où des enfants vont encore à l'école, les ménagères au marché, les gens au travail : comment ignorer cette dérive, et le ras-le-bol que cela provoque ? Le bijoutier, qui a réagi - même si la "réaction" peut se discuter - est en prison : il est évidemment plus facile de le mettre, lui, derrière les barreaux que d'aller - à Nice et ailleurs, partout en France - dans les Cités, pour mettre fin aux trafics en tous genres (drogue, armes etc...) et autres activités terroristes liées au "djihadisme"...

    Récemment, à Marignane, c'est Jacques Blondel qui en a eu assez, et n'a plus supporté; là, c'est le bijoutier qui a tué un des deux voyous. Un journaliste d' i-télé - ce jeudi, à 17h15 - a perdu une bonne occasion de se taire en condamnant cet acte, au motif que "quelques bijoux" ne valaient pas une vie humaine. En théorie pure, il a raison. Mais la vie est-elle une théorie pure ? Surtout ce que devient "la vie" pour les simples citoyens qui n'appartiennent pas aux castes protégées...

    Caveant consules ! disait-on, dans la Rome antique. Qu'ils prennent garde, les consuls ! Les gens étant excédés, la colère, l'irritation, l'exaspération montent, montent, montent. Un jour, elles submergeront tout : il y a peu, déjà - dans un autre domaine, il est vrai - à Marseille, des habitants des quartiers nords (dont de nombreux maghrébins), ont "viré", "manu militari", des Roms d'un squat qu'ils avaient implanté; ailleurs, peu de temps après, un autre squat Rom a brûlé; pour l'instant, pas de morts.

    Mais qu'on ne se fasse aucune illusion : la confiance dans "les autorités" se perd, et, bonne ou mauvaise, la tentation de se défendre soi-même, puisque l'Etat ne le fait plus, gagne du terrain. Il ne s'agit pas - il ne s'agit plus - de porter un jugement de valeur, et de dire que c'est mal, comme l'a fait le journaliste militant d' i-télé (d'un "bord" politique facile à deviner...) , mais de constater un fait.

    Et ce fait est un très mauvais signe pour le Système, car l'explosion exponentielle des actes de violence, frappant n'importe qui, n'importe où et à n'importe quel moment, devient un sujet de préoccupation majeur chez nos concitoyens, à côté et en plus du chômage, de la pauvreté, de la pression fiscale et du reste... Du mécontentement à l'exaspération, et de l'exaspération à l'explosion, le chemin n'est pas bien long.

    C'est un autre aspect de l'échec patent du Système, dans tous les domaines, en tout et partout. La "crise" est bien loin d'être simplement économique... 

  • Le porteur d’eau, par Louis-Joseph Delanglade

    M. Obama a donc décidé de surseoir à toute intervention en Syrie. Le voici empêtré dans une de ces contradictions dont un homme politique sort rarement indemne : aller au bout de ses menaces ou s’incliner devant un éventuel veto du Congrès. Sachant que des « frappes aériennes ciblées » n’auraient aucun autre objectif que de marquer le coup, tout en faisant courir un risque de conflagration, on peut se poser quelques questions.

     

    Des esprits peut-être mal intentionnés prétendent que les Etats-Unis d’Amérique ne cessent de (re)tisser leur toile impériale qui inclurait dans une alliance baroque quelques vieux pays d’Europe, les monarchies pétro-sunnites du golfe et l’incontournable Israël. Dès lors, déstabiliser la Syrie s’inscrirait dans une perspective régionale ayant pour objectif l’instauration d’Etats croupions balkanisés et à merci. Quitte à provoquer de temps à autre un bain de sang. Soit. Mais la petite France, là-dedans ?

     

    Avons-nous une stratégie géopolitique qui justifierait l’ouverture des hostilités comme le souhaitent les bellicistes enragés ? Mesure-t-on bien le coût et les conséquences d’une telle opération et, surtout, peut-on nous dire à quoi cela nous servirait, ce que cela nous rapporterait ? Que l’on sache, on n’a pas entendu M. Hollande là-dessus. Le chef de l’Etat n’a jamais posé la seule question qui compte : qu’est-ce que la France peut avoir à gagner ou à perdre dans cette affaire ?

     

    Parlant trop et trop vite, M. Hollande a choisi – faute impardonnable - de se situer sur le terrain moral (« le massacre de Damas ne peut ni ne doit rester impuni »). Outre que morale et politique ne sont pas du même ordre - il faut être Mme Joly (Eva) ou M. Lévy (Bernard-Henri) pour confondre les deux -, qui a autorité pour dire le bien et le mal ? Certainement pas M. Hollande, dont la seule fonction est de servir la France. Encore moins M. Obama, chef de la seule puissance qui a osé utiliser l’arme nucléaire contre le Japon après avoir traité quelques villes allemandes au phosphore. Comme toujours, les justiciers autoproclamés cherchent simplement, au nom d’un prétendu droit international, à faire prévaloir leur loi du plus fort et les va-t-en-guerre de tout poil sont les complices objectifs des massacres programmés (en l’occurrence, ceux auxquels sont promises les diverses « minorités » syriennes en cas de chute de M. Assad).

     

    hollande syrie guerre.JPGExit la morale, donc. Seule peut et doit compter une approche politique. Mais, maintenant qu’ils ont sorti leurs griffes, les « Occidentaux » auraient bonne mine de ne rien faire. Il aurait mieux valu alors ne rien dire. Voyez ce pauvre M. Cameron ! Pour un peu, on souhaiterait une intervention, synonyme de fermeté. Pas vraiment, quand même En somme, M. Hollande a le choix entre agir c'est-à-dire s’aventurer (à la remorque des Etats-uniens) pour un résultat soit vraisemblablement nul soit apocalyptique et ne pas agir c’est-à-dire déconsidérer au-delà de sa petite personne l’Etat et le pays. Etre au mieux ou au pis (c’est selon) le porteur d’eau de M. Obama : cette fois, il a tout faux.

  • Surtout, ne pas se taire !...

    L'auto-censure progresse à grands pas dans notre cher et beau pays, et avec elle c'est la perte de "La" liberté fondamentale qui se profile à très brève échéance, c'est à la disparition du bien le plus précieux que nous conduit inexorablement la république: oui, nous sommes en train de perdre notre liberté de pensée, de parole et d'action, de discussion; oui, nous sommes en train d'être dépossédés de notre droit à dire ce que nous pensons; oui, nous sommes en train de nous habituer tout doucement à "réfléchir" (!) avant de faire ou de dire quoi que ce soit; beau résultat pour la république, en partant de l'extraordinaire liberté et du foisonnement intellectuel stupéfiant dont nous jouissions sous Louis XV et Louis XVI! Regardez l'affaire Redecker hier, regardez l'affaire de Sartrouville aujourd'hui: une église vient d'être construite dans un quartier de la ville, mais cette église n'aura pas de cloches; pourquoi? les autorités religieuses disent que "c'est pour ne pas choquer les musulmans"!

    On peut très bien faire une église ou une chapelle sans cloches, pour toutes sortes de motifs; parce qu'on n'a pas d'argent, parce qu'on  est proche d'un hôpital, pour mille raisons valables; cela peut très bien se concevoir; mais  la raison avancée par l'évêché est inadmissible: pourquoi? justement parce que ce n'est pas une "raison" au sens premier du mot dans ce cas, c'est à dire que ce n'est pas une justification recevable; rappelons que s'il y a aujourd'hui des populations musulmanes en France, leur présence peut tout à fait être considérée comme illégitime, puisque le Peuple souverain n'a jamais exprimé son souhait de voir ces populations vivre ici; et il n'a pas exprimé son souhait tout simplement parcequ'il n'a pas pu le faire, puisqu'on les lui a imposé sans jamais lui demander son avis! qu'on ne vienne donc pas, maintenant, dire au Peuple qu'il doit changer ses moeurs, coutumes et habitudes, arguant d'un fait accompli, qui pourra à tout moment -puisqu'illégitime- être remis en cause...

    Non, nous ne sommes pas d'accord pour que Monsieur Redecker soit réduit au silence; non, nous ne sommes pas d'accord pour qu'on construise une église sans cloches si c'est pour "ne pas choquer les musulmans": ceux-ci savent très bien ce qu'ils font en venant s'installer dans un pays de tradition chrétienne; si ces traditions les choquent, ils peuvent rester chez eux ou aller ailleurs, mais en aucun cas ce n'est au pays d'accueil de changer ses habitudes, c'est aux nouveaux arrivants qu'il incombe de se conformer aux lois et aux moeurs qu'ils trouvent en arrivant...Soyons encore plus clairs; il y a deux Islam, nous avons le droit et surtout le devoir de le dire: un Islam avec lequel on peut discuter (il y a un imam très raisonnable à Marseille...) et un autre Islam que nous n'aimons pas, que nous ne voulons pas chez nous; un Islam qui exclut dès qu'il est majoritaire. On voit cela à Constantinople ou en Egypte: il y avait 100% de chrétiens à Constantinople lors de la conquête musulmane de 1453, il y en a quasiment 0% aujourd'hui! même les nazis n'ont pas réussi cela en Allemagne avec les Juifs, qui ont pourtant subi la Shoa...; le cas de l'Egypte est encore plus révélateur: les Coptes, qui sont les premiers habitants du pays, sont comme des étrangers sur leur propre terre depuis qu'ils ont été conquis par les musulmans....

    Il est plus que temps de ne plus tout laisser passer sans jamais réagir; nous voyons se multiplier les signes avant-coureurs de ce qui nous attendrait, si nous devions continuer à tout laisser faire sans jamais rien dire: nous ne voulons pas être, et il est temps d'affirmer que nous ne serons jamais, les Coptes de la France (ceci étant dit, bien sûr, sans aucun mépris pour les Coptes, avec au contraire beaucoup d'amitié et de solidarité spirituelle avec eux, à cause de toutes les souffrances qu'ils endurent noblement pour leur extraordinaire fidélité à Jésus-Christ, qui force le respect et l'admiration...). Nous avons la chance de vivre dans un pays de Liberté, une Liberté qui nous vient de l'Antiquité gréco-romaine et de nos 2000 ans de culture jyudéo-chrétienne. Nous ne laisserons pas dilapider cet héritage, cela dût-il "choquer" quelques musulmans qu'il convient de "remettre à leur place" courtoisement mais fermement...

  • A propos des Journées du Patrimoine... (1)

              Pour ne pas répéter ce qui a déjà été dit ailleurs, nous nous en tiendrons à deux réflexions, tirées des commentaires de la presse écrite et parlée:

              La première est à la lecture de l'éditorial d'Emmanuel Fessy, "La fête du Patrimoine et son revers." (1): "Cette France des châteaux et des cathédrales a bien des avantages. D'abord, elle est une vitrine attractive qui nous aide fortement à rester la première destination touristique au monde avec 79 millions de visiteurs par an....Ensuite, le patrimoine s'est tellement étendu qu'il est devenu une réalité économique: 500.000 emplois en dépendent, directement ou indirectement, et cette édition est, à juste titre, placée sous le signe des métiers....." Nous sera-t-il permis, en toute amitié, de rappeler à Emmanuel Fessy (et à ses lecteurs...) que la Révolution a démoli ou dilapidé entre le quart et le tiers de notre patrimoine artistique (meubles et objets, tableaux, monuments etc...)? Sans aller jusqu'à prétendre que cela équivaudrait aujourd'hui, "mécaniquement", à 150.00 emplois, on ne peut que regretter amèrement ce saccage inutile.

              Pour ne prendre que trois exemples, on peut se demander, ainsi, quels extraordinaires avantages pour leur rayonnement intellectuel, culturel et matériel tireraient trois villes comme Cluny (avec sa plus grande abbaye du monde médiéval), Marly le Roi (avec le "deuxième" château de Louis XIV) ou Richelieu (avec l'extraordinaire château du ministre de Louis XIII). Regardez le petit reportage de LCI sur le château de Richelieu (2): c'est édifiant, et consternant! On a reconstitué le château en "3D", et on voit que c'était une splendeur, tout simplement. Tout fut démoli, pierre par pierre; il n'en reste rien! merci la Révolution! On "admirera" d'ailleurs, au passage, comment la chercheuse, qui présente son beau travail de modélisation, parle pudiquement d'une destruction "au début du dix neuvième siècle"!: cette présentation des faits est en soi un scandale, car il s'agit purement et simplement d'un mensonge, et du travestissement de la vérité historique. Le magnifique et grandiose château du Cardinal, patrimoine de la Culture française et du Peuple français, a été détruit par la Révolution, un point c'est tout! Devant un tel saccage et un tel désastre, irrémédiables, on ne peut que songer mélancoliquement au mot de Sacha Guitry, que nous avons déjà cité en une autre occasion:

    "On nous dit que nos Rois dépensaient sans compter,

    "Qu'ils prenaient notre argent sans prendre nos conseils;

    "Mais quand ils construisaient de semblables merveilles

    "Ne nous mettaient-ils pas notre argent de côté?"

              D'une part on a mille ans de Royauté, et l'accumulation patiente d'un immense et gigantesque patrimoine matériel et culturel; de l'autre on a une révolution destructrice et "saccageuse", pendant laquelle quelques individus se sont accaparés, pour leur intérêt personnel, du bien de la collectivité, qu'ils ont détruit afin d'en tirer un bénéfice immédiat et égoïste: c'est un crime contre notre économie puisque, comme le fait remarquer Emmanuel Fessy dans son éditorial à la base de notre réflexion, le patrimoine -comme le temps- "c'est de l'argent"; mais, pire encore, plus grave et impardonnable, c'est un crime contre la Culture et la Civilisation, un crime contre la France -puisque ces monuments étaient chez nous- et contre l'Humanité -puisque l'Art est universel et que la Beauté, d'une certaine façon, appartient à tous: et ces crimes là sont imprescriptibles...... (à suivre.....)

    (1) "Le Figaro" samedi 15/dimanche 16 septembre 2007.

    (2) reportage sur LCI du 3 août 2007; nous mettrons bientôt ce reportage à votre disposition, dans la Catégorie "Audio/Vidéo".

  • Voici un Conte, mais qui sait ? : ”Et si demain”... par Hilaire de Crémiers

    (Voici l'analyse politique d'Hilaire de Crémiers parue dans le numéro 103 - de janvier - de Politique magazine; très originalement, il y adopte, cette fois-ci, la forme d'un Conte; mais, comme disait Maurras, "seul l'extraordinaire arrive...".... Hilaire de Crémiers ayant choisi, avec bonheur, de parler cette fois sur le ton de la fantaisie et de l'inattendu, non dénué d'humour, nous essaierons nous aussi de faire preuve d'imagination et de fantaisie dans l'illustration de ce Conte, dans sa profondeur : voici, pour l'illustrer, l'Allégorie de la fresque du Bon gouvernement, de Lorenzetti, à Sienne....  )

            Ce qui devait arriver, arriva. Les bons esprits de la planète terre l’avaient prévu. L’agence de notation française La Capétienne, célèbre dans le monde entier pour la rigueur de ses critères et l’impartialité de ses jugements, avait fini par dégrader la note de la Chine et avait corrélativement placé les États-Unis en perspectives négatives. Un système bancaire déplorable, des mœurs financières inacceptables, des procédés commerciaux qui ressortissaient à l’antique flibuste, étaient cause de ce gâchis. Des faux crédits à tout-va, des déséquilibres commerciaux insensés, tout aggravait de jour en jour la situation, jusque et y compris la monétisation, non déguisée, de toutes les dettes, instituée en système de paiement. Le monde en pâtissait ; les risques devenaient incalculables. La Capétienne s’était engagée à alerter les autres puissances et toutes les nations secondaires qui faisaient naturellement confiance à son jugement. 

    LE BON GOUVERNEMENT SES EFFETS A LA VILLE.jpg

    La philosophie de l’humanisme civique a une expression picturale célèbre, la  fresque du bon gouvernement, peinte dans la salle du conseil (Salle des Neuf ou salle de la Paix) du Palazzo Pubblico de Sienne par Ambrogio Lorenzetti  vers 1338 : il s’agit d’une « mise en image » de la doctrine thomiste du Bien commun.

    La fresque est composée de trois parties : l’allégorie du bon gouvernement proprement dite, sur le mur nord, les effets du bon gouvernement, sur le mur est, et l’allégorie du mauvais gouvernement, du gouvernement tyrannique et les effets du mauvais gouvernement sur le mur ouest.

    1. Sur le mur Est (ci-dessus), on voit l'allégorie des effets du bon gouvernement : ces effets bienfaisants sont peints sous les couleurs les plus douces : les vertus dansent dans la ville où les citoyens et citoyennes se croisent et devisent, où les artisans s’affairent pendant que les écoliers étudient. La prospérité règne dans la campagne ; les portes de la ville sont ouvertes, les échanges peuvent se faire facilement.

            La France qui était encore, il y a quelques années, presqu’inconnue de l’Américain moyen et de l’Asiate innombrable, n’avait cessé de gagner en prestige. Cela faisait cinq ans qu’elle avait opéré un redressement spectaculaire. Un de plus qui se rajoutait à la liste de ceux qui avaient rythmé son histoire millénaire.

            Il faut dire qu’après les élections présidentielles de 2012, tout avait été catastrophique. La crise monétaire avait aggravé la crise économique qui avait provoqué la crise sociale qui avait déclenché la crise politique qui avait accéléré la crise institutionnelle. Faillites en série, chômage de masse, misères sociales et humaines, insécurité généralisée, saccages, administration en panne… Bref, le lot commun des pays qui ne marchent plus. Cela datait déjà d’avant 2012, puis avait soudainement empiré, et après, avait duré longtemps, trop longtemps… Et les Français s’étaient lassés. De ce mal avait surgi un bien. Plus aucune promesse électorale en ces temps-là ne les satisfaisait. Et le régime des partis qui, lui, prospérait dans cette chienlit, les écoeurait.

            Cependant était apparu un puissant courant de pensée qui profitait des moyens les plus modernes de diffusion et de communication. Là, dans ce courant, les leçons politiques tirées de l’histoire et de l’actualité s’exprimaient librement. Cette nouvelle liberté de l’esprit dont tout à coup les Français se rendaient compte que le régime partisan les avait totalement privés, leur faisait le plus vif des plaisirs et excitait leur juste fierté. Le régime dans le passé leur avait appris assidûment à se détester eux-mêmes et voilà que sans crainte aucune ils apprenaient maintenant à s’aimer, à aimer leur histoire, leurs arts, leur civilisation. 

    LE BON GOUVERNEMENT LE MAUVAIS GOUVERNEMENT.jpg

    2. Du côté opposé, sur le mur Ouest, L'allégorie du mauvais gouvernement montre le pouvoir tyrannique qui foule aux pieds la justice et dont les effets sur la vie commune sont la désolation et faim dans les campagnes et les massacres en ville. Le dirigeant démoniaque de la cour maléfique s’appelle Tyrannie : il tient prisonnière à ses pieds la Justice. Les effets qui en dérivent sont la misère, les abus, la destruction et la famine, dans une ville où le seul artisan est le forgeron qui fait les armes.

    Lorenzetti a inscrit lui-même les devises de sa loi sous les fresques du Mal Governe :
    I. Pour faire son bien sur la terre, la Tyrannie a soumis la justice : nul ne passe par là sans risque de la mort.
    II. Où est Tyrannie, Guerre, Vol et Dol prennent force près d’elle.
    III. La Tyrannie s’accorde avec tous les vices liés à la nature. 

     

            À un certain moment ce courant de pensée avait eu le courage de se dire enfin  "politique"… oui, politique ! Non plus une de ces œuvres de bienfaisance, d’ailleurs remarquables et nécessaires parmi tant d’autres, où des autorités intéressées essayaient constamment de les cantonner. De crainte que… "De crainte que quoi ?" s’étaient dit un jour ces Français-là ; et ils avaient ri du grand rire libérateur ! Pour en finir avec le régime des partis, ils avaient poussé la témérité, ces honnêtes gens, incapables de quelque mauvais coup que ce soit, oui, la témérité jusqu’à se proclamer, eux, "le parti des politiques", à l’instar de celui qui au xvie siècle avait mis fin aux querelles partisanes en imposant par l’intelligence et la douceur la seule solution nationale qui réponde à la question institutionnelle en France, la solution royale. 

            Il se trouva dans la même période qu’il y eut un prince de la dynastie nationale qui depuis un certain temps se faisait connaître. 

            Il fut évidemment reconnu pour ce qu’il était : le prince français, le prince chrétien. Il était marié ; il y avait une princesse ; ils avaient des enfants ; lui se préparait à ce qu’il appelait sa mission.

            Les choses se firent tout simplement par la rencontre d’un peuple et d’un prince. Selon une habitude française tellement immémoriale qu’elle en était inconsciente, ce fut Hugues Capet qui servit de modèle. Les Français avaient bien compris ce que leur histoire leur dictait. Hugues Capet lui-même, en son temps, ne s’était-il pas inspiré du modèle de Clovis, premier roi catholique et franc ? Ce modèle de Clovis avait été transfiguré par la légende que les archevêques de Reims, Hincmar et Adalbéron – des évêques courageux et intelligents, c’est toujours utile ! – avaient réussi à magnifier et à établir comme règle politique suprême. 

            Pendant mille ans, ce fut la règle d’or des institutions françaises ; il n’en était point d’autre. Depuis lors – et le "parti des politiques" avait bien insisté dans sa campagne sur cet ensemble de certitudes roboratives – sous les premiers Capétiens, sous les Valois, sous les Bourbons, tous les redressements français avaient obéi à la même loi. C’était tellement clair ! 

            Restauration de l’autorité, instauration concomittante du pouvoir du prince, sacralisation de ce principe souverain, rétablissement de l’ordre et de la sécurité, rénovation de la justice incarnée dans l’arbitre suprême, fin des querelles partisanes, le travail et les arts remis à l’honneur, vastes conceptions présidant à l’organisation et à la prospérité du royaume, habile politique étrangère assurant à la France sa liberté, sa prépondérance et son rayonnement dans le monde.

            Répété à chaque grand redressement dans l’histoire, cet enchaînement d’évidences si naturelles constituait le plus précis des programmes politiques. Pourquoi chercher ailleurs ?

            Ainsi, les Français avaient compris l’essentiel de leur histoire et de leur destin. La République en France, pour reprendre l’expression du vieux Bodin, ne pouvait être que royale. Dès que l’autorité de leurs rois avaient faibli pour une raison ou pour une autre, aussitôt les Français s’étaient divisés. À chaque fois, ils s’étaient jetés avec délectation et fougue, puis avec acrimonie, violence et haine dans la lutte des partis. Les expériences qui suivirent la Révolution le démontrèrent amplement. 

            Elles finirent toutes mal : banqueroute, défaite, désastre, effondrement politique jalonnent cette triste histoire, cependant encore brillante. Preuve a contrario de l’inaltérable loi française, à chaque fois que la République non royale voulut se sortir de ses impasses, elle se donna pour s’illusionner comme une imitation de pouvoir royal, le plus semblable possible à l’original mais qui avait le défaut essentiel de ne l’être pas. Ainsi des deux Bonaparte, des maréchaux, du général et de tous ces présidents de la Vème République qui, tout en se disant démocrates, ne pouvaient faire autrement que de se façonner sur la figure monarchique dont l’institution suprême portait le caractère indélébile. Ils voulaient faire les rois et ils ne l’étaient pas ! D’où les déconvenues ! 

            Eh bien, ces à peu-près, il n’en fut plus question. Les Français n’en avaient plus voulu. Ils s’étaient portés spontanément vers l’héritier naturel des lys. La règle d’or royale avait été institutionnalisée. Elle avait l’avantage d’être brève et suffisante.  Elle faisait l’unanimité.

    LE BON GOUVERNEMENT.jpg

    3. Le mur Nord montre L’Allégorie du bon gouvernement, clairement divisée en deux parties, et qui se lit de gauche à droite : la partie gauche est dominée, en haut, par la « sapientia », la Sagesse nécessaire à la bonne organisation de la vie publique. Elle tient en main le livre de la sagesse, certainement un des livres de la Bible, connu aussi sous le titre La sagesse de Salomon, un livre qui commence par l’éloge de la justice et s’adresse à ceux qui veulent juger ici-bas. La dimension religieuse est évidente, mais on aurait tort de réduire la fresque à cela, et, du reste les deux fresques latérales concernent principalement la vie profane et le bon gouvernement se juge précisément à ses effets sur la vie quotidienne.

    La Sagesse ici est donc tout aussi bien la sagesse que cherchent les philosophes et elle s’inscrit parfaitement dans la tradition humaniste qui renoue le fil entre la tradition proprement chrétienne et l’antiquité gréco-latine, en l’occurrence principalement romaine.

    Du livre de la sagesse part un fil qui conduit, juste en dessous à la Justice, entourée des plateaux de la balance. Sur un plateau de la balance, un ange récompense les mérites et pose une couronne sur la tête d’un homme ; mais juste à côté, elle punit un autre homme qui a la tête tranchée avec une épée. Sur l’autre plateau, un ange semble donner ou recevoir un objet mal déterminé à deux personnages. L’ange de gauche, surmonté du mot DISTRIBVTIVA punit les coupables et récompense par les honneurs et la gloire ceux qui sont méritants. Ce que fait l’ange de droite, surmonté du mot COMUTATIVA n’est pas bien clair. L’un des deux personnages tient des objets qui pourraient ressembler à des piques, l’autre tient un coffre ou une balle de tissu, et serait peut-être un drapier.

    De la Justice le fil passe à la Concorde, figure féminine assise qui tient un rabot. Tout part de la justice : la concorde dépend d’elle. Le fil est alors pris par un groupe de vingt-quatre personnages, tous de même taille, qui constituent la partie inférieure de la fresque et se dirigent vers sa deuxième partie. En tenant le fil, les vingt quatre personnages sont liés, mais ils ne sont pas attachés. C’est volontairement qu’ils se lient entre eux par le fil de la concorde. Le rabot que tient la Concorde symbolise le nécessaire nivellement des citoyens : les conflits doivent être aplanis. Par opposition, dans le mauvais gouvernement, on a la figure de la Discorde qui tient la scie qui divise les citoyens et les pousse les uns contre les autres. Il est donc clair que la concorde est tout à la fois la condition et l’objectif de la vie commune et celle-ci dépend de la justice.....

     

            Le Prince régnait et gouvernait. Et les Français en étaient heureux. C’est qu’ils voulaient un vrai roi. Au fond cela faisait plus de deux cents ans qu’ils l’attendaient.

            Toutes les réformes avaient été expédiées sans inutiles atermoiements. La fiscalité avait été simplifiée, la justice rapprochée du citoyen, la politique pénale définie avec vigueur et humanité, et les familles avaient retrouvé leur liberté, les patrimoines étaient garantis, l’économie relancée par un encouragement constant à toutes les entreprises, les lois sociales réaménagées dans le souci du bien commun, les territoires restructurés selon l’histoire, la géographie et les liens économiques, les "pays" et les régions étaient devenus des collectivités réelles de plein exercice ; il n’y avait qu’une seule Alsace ainsi que l’avaient décidé les Alsaciens avant même les évènements, une seule Corse, une seule Normandie, une seule Bretagne, un seul Poitou, etc… La représentation qui fut le grand échec de la Révolution et de toutes les républiques à cause du caractère idéologique de la sélection, avait trouvé enfin son principe de réalité par l’incorporation de toutes les représentations sociales, professionnelles, associatives et territoriales.

            Les arts étaient remis à l’honneur. Le Palais des Tuileries avait été reconstruit et dans les jardins sous la façade les petits princes jouaient avec les enfants parisiens.

            Du coup, la France remplissait son rôle dans le monde. Ses armées dont le roi était le chef naturel avaient une place de choix au cœur de la nation. Le rayonnement de la France la resituait au centre des politiques mondiales. Avec un roi de France, l’Union pour la Méditerranée avait trouvé sa vraie raison d’être. La France avait parlé comme il convient au Moyen-Orient. Elle avait en Afrique une influence bienfaisante, loin des trafics et des horreurs qui avaient suivi la décolonisation. L’Europe n’était plus un conglomérat informe de technostructures inhumaines ; elle se reconnaissait avec sagesse dans un héritage et elle se réalisait dans des projets communs selon les affinités et les besoins. Point de totalitarisme économique, financier et politique. Les crises en avaient été naturellement apaisées. 

            Ne restait plus finalement que ce problème sino-américain : une rivalité qui ne cessait de s’exacerber. L’agence de notation La Capétienne était indépendante du roi de France ; mais elle en avait les principes. Et ces principes étaient hautement politiques. Cela se savait. Son intervention n’était point faite pour le plaisir de détruire, mais pour mettre en garde contre des entraînements funestes. Les Chinois eurent la sagesse de le comprendre : Confucius avait en Chine destitué Marx. La paix valait mieux que la guerre.

            Quant aux États-Unis, ils reçurent le roi de France en visite officielle. Il eut un entretien avec le Président et il s’adressa publiquement aux représentants des deux chambres. Il leur parla de Louis XVI, de la fondation des États-Unis, de la liberté des mers et de l’équilibre du monde. Le peuple américain est un peuple qui s’enthousiasme. L’enthousiasme fut tel que sa politique en changea. Enfin suffisamment pour que le monde continue…

            Moralité de ce conte : faisons tout pour avoir un jour une agence de notation à nous qui s’appelle La Capétienne. La France et le monde s’en porteront mieux. Sinon à quoi sert de gémir ? Crions plutôt Noël !  ■ 

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    La deuxième partie de l’allégorie est dominée par une imposante figure royale, dotée d’un sceptre et d’un bouclier. Au-dessus de cette figure, nous avons les allégories des vertus théologales, la foi, la charité et l’espérance, la charité occupant la position la plus élevée puisqu’elle est par excellence la vertu chrétienne : c’est finalement elle qui gouverne toutes les autres. Quittons maintenant le ciel pour descendre sur Terre. Aux côtés de la figure royale siègent les allégories des vertus cardinales, force, tempérance, prudence et justice ; on trouve aussi une allégorie de la paix et une autre de la magnanimité…

    La figure royale n’est pas le Bien Commun aristotélicien mais plutôt une représentation du pouvoir politique lui-même. Majestueuse et puissante, c’est la figure du pouvoir politique souverain, une représentation de la Seigneurie de Sienne ou du Conseil des Neuf lui-même, puisque la fresque était destinée à la salle où il se réunissait. Mais il faut préciser que ce pouvoir souverain n’est pas un pouvoir absolu. Si on lit la fresque de la gauche vers la droite en suivant le sens de la marche des citoyens (ou si on la lit comme un livre), le pouvoir souverain doit sa grandeur au fait qu’il est soumis lui-même à la Justice et aux exigences de la Concorde. La grandeur du pouvoir politique lui vient de ce qu’il est l’incarnation du pouvoir des lois.

    Dans la partie inférieure, on peut voir des hommes en armes qui veillent à la sécurité des citoyens, des prisonniers enchaînés – par opposition aux citoyens honnêtes qui tiennent volontairement le lien de la concorde, et encore des seigneurs qui viennent se soumettre à la Seigneurie siennoise et renoncent à leur pouvoir au profit de celui de la Commune.

  • En attendant la vidéo, sur le Blog de la FRP, le compte-rendu du troisième Café politique de samedi....

        Si "l'ennui naquit un jour de l'uniformité"....  tel n'est pas le danger qui nous guette : ce troisème Café a été très différent du deuxième (Hilaire et Antoine de Crémiers sur la crise), lui-même très différent du premier (Gérard Leclerc sur la théorie du genre), et tous les trois ont été remarquablement intéressants, chacun à sa façon et dans son domaine, et pour des raisons différentes...

            Hier, le tiers de l'assistance était composé de jeunes et d'étudiants. Outre qu'ils ont animé le débat, avec les autres participants, ces jeunes se sont dits très intéressés et se sont proposés pour créer, puis animer et faire vivre la page Facebook qui nous manque, pour de nouveaux développements de notre audience (dont on a parlé hier, en donnant quelques chiffres : plus de 230.000 téléchargements sur Viméo, 42.600 pour le seul deuxième Café politique sur la Crise, bientôt 100.000 "pages lues" chaque mois sur lafautearousseau...). C'est ainsi qu'à l'Action française la transmission d'une génération vers les suivantes s'est toujours faite : transmission d'un corps d'idées, d'un ensemble de doctrines, cohérents et forts, non d'un vague syncrétisme "national" qui ne mène à rien; et, en conséquence, du désir d'agir, de servir, d'être utiles.  

            Comme il nous y a habitués, Jean-Baptiste Donnier a fait un exposé clair, solide et bien construit, ménageant un long temps de débat avec les participants, avec des réponses précises aux questions soulevées.

            On a annoncé aussi les moments forts qui marqueront le mois de janvier : Café actualité d'Aix dès le mardi 3 janvier; Café politique de Marseille le samedi 7 janvier avec Jean-François Mattéi - Café incluant un moment festif et convivial (comme on dit aujourd'hui dans le jargon...) puisqu'il est aussi Pot de Nouvel An et Gâteau des Rois; 21 janvier d'exception, avec Messe pour Louis XVI et toutes les victimes de la Révolution, et Dîner-débat auquel Jean-François-Mattéi participera de nouveau -avec une personnalité de premier plan qui fera la surprise de ce début d'année. On espère la présence des Martégaux, des Aixois, des Toulonnais, des Niçois afin que cette manifestation de dénonciation de l'acte fondateur des Totalitarismes modernes soit une des manifestations qui comptent dans la ville...; enfin, le samedi 28 janvier, c'est la première pour le petit nouveau dans le Club : le Café Histoire de Toulon tiendra sa première séance, avec Danièlle Masson, qui sera enregistrée, et la vidéo mise sur le Blog, comme pour les autres Cafés...

            Comme nous l'avions dit, nous n'envoyons plus d'invitations systématiques pour les Cafés : l'argent que vous nous confiez par vos dons et cotisations doit être mieux utilisé ailleurs (achat de matériel etc...). Seuls recevront une invitation ceux qui n'ont ni Internet ni téléphone portable (pour recevoir l'invitation par SMS) : c'est-à-dire, en fait très peu de monde...

            Faites donc tous un effort pour vous tenir informés des dates des Cafés (pour Aix - le premier mardi de chaque mois - et pour Marseille - le premier ou deuxième samedi de chaque mois) - elles sont publiées sur nos deux Blogs depuis début septembre ! Informez-vous donc, soyez actifs, et faites-vous les "rabatteurs" pour ces Cafés, en y amenant des parents des amis, vos enfants etc.... Ils constituent une réflexion, une formation sérieuses dans la tradition la meilleure de l'Action française.   

            Naturellement, la vidéo suivra, s'ajoutant aux précédentes ...

     

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  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) ”la France” : Dans les Ephémérides, cette semaine....

    Pour "quoi", et dans quel esprit, nous "faisons mémoire"... :

    Charles Maurras : "...je mets quelque chose au-dessus d'elle (l'espérance) c'est la mémoire, la sainte et grande mémoire d'un beau passé, quand il est plein de gloire et fort de vertu, car c'est avec lui que l'on fabrique un avenir solide, et des races vivaces"

    Jean de la Varende : "...le souvenir porte en soi une vitalité supérieure, et nous ramène à cette notion suprême : la chaîne, dont nous ne sommes qu’un maillon".

    Pourquoi des Ephémérides.pdf

    Table des Matières Ephémérides - Premier semestre.pdf

     Table des Matières Ephémérides - Second semestre.pdf

        Musique dans les Ephémérides.pdf

     

            Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides :       

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    · Dimanche : 1452 : Les Hospices de Beaune reçoivent leur premier patient. 1515 : Mort de Louis XII. 1540 : Entrée de Charles Quint dans Paris. 1560 : Mort de Du Bellay. 1565 : pour la première fois, l'année civile commence le premier janvier. 1677 : Première de Phèdre. 1697 : Naissance de Dupleix. 1762 : Louis XV refonde la Gazette de France. 1776 : Naissance de Cadoudal. 1777 : Premier numéro du Journal de Paris. 1860 : Paris passe de 12 à 20 arrondissements.

    · Lundi : 876 : Fondation de Notre-Dame de Compiègne. 1322 : Mort de Philippe V, le Long. 1812 : Benjamin Delessert développe l'exploitation méthodique de la betterave à sucre. 1873 : Naissance de Thérèse de Lisieux. 1880 : Naissance de Louis-Charles Bréguet. 1913 : Mort de Léon Teisserenc de Bort.

    · Mardi : 512 : Célébration de Sainte Geneviève, patronne de Paris. 1875 : Mort de Pierre Larousse. 1931 : Mort du Maréchal Joffre.

    · Mercredi : 1782 : Mort d'Ange-Jacques Gabriel. 1790 : Naissance de Berryer. 1794 : La Convention décrète Marseille Ville sans nom. 1809 : Naissance de Louis Braille. 1941 : Mort d'Henri Bergson. 1960 : Mort d'Albert Camus. 

    · Jeudi : 1465 : Mort de Charles d'Orléans. 1477 : Le corps de Charles le Téméraire est retrouvé, après sa déroute à Nancy. 1759 : Naissance de Jacques Cathelineau. 1767 : Naissance de Jean-Baptiste Say. 1875 : Inauguration de l'Opéra Garnier.

    · Vendredi : Célébration de l'Epiphanie. 1286 : Sacre de Philippe le Bel. 1558 : François de Guise reprend Calais aux anglais. 1585 : Naissance de Vaugelas. 1649 : Louis XIV, enfant, quitte Paris afin d'échapper à la Fronde. 1749 : Naissance de Montgolfier. 1806 : Mort de Riesener. 1852 : Mort de Louis Braille. 1923 : Premier Journal parlé. 1953 : Découverte du Cratère de Vix.

    · Samedi : 1499 : Mariage de Louis XII et d'Anne de Bretagne. 1709 : Début du Grand froid de 1709. 1722 : Mort d'Antoine Coypel. 1785 : Traversée de la Manche en ballon. 1844 : Naissance de Bernadette Soubirous. 1873 : Naissance de Charles Péguy. 1984 : Mort d'Alfred Kastler.

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  • Le Louis XIV de Stéphane Bern ? Ca, c'est de l'Histoire ! De la grande, de la belle, de la vraie...

    bern,louis xiv,versailles        Il nous l'avait promise, il l'a faite, cette émission pour laquelle on peut employer indifféremment les adjectifs de "superbe", grandiose", "magnifique", ou n'importe lequel de leurs synonymes. Tout était beau, dans cette remarquable émission, tout était vrai, et aussi tout y était, rien n'y manquait : les Lettres et les Arts, la Guerre, les amours, l'enfance et la Fronde, Versailles, bien sûr, titanesque chantier et - au fond - vitrine du savoir-faire français pour "l'exportation" !.... 

            Il y avait aussi, et il fallait qu'il en fût ainsi, les revers, les ombres, les faiblesses les maladies...; la persécution des protestants (mais qui entraîna une adhésion populaire immense...). 

           "Embrasser les 72 ans du règne, corrigeant les clichés parfois faciles attachés à l'Ancien Régime" avec "des explications éclairées de plusieurs historiens" (Jean-Christian Petitfils, Joël Cornette, Simone Bertière...) : c'était ce que nous promettaient les chroniqueurs qui avaient visionné l'émission. Pari tenu (et de quelle façon !) par un Stéphane Bern manifestement de plus en plus à l'aise, de plus en plus mûr. Si on écrivait dans le style des perles du Bac, on pourrait dire "de plus en plus meilleur"...

            Il a dit la vérité, ou il l'a rétablie. Tout simplement. Sans polémique inutile, sans parti-pris "tout noir" ou "rose-bonbon". "La marche en avant" est une expression que l'on entend à un moment : Stéphane Bern a bien montré cette marche en avant du règne et de la France, en parallèlle, en n'oubliant pas la personne, l'homme Louis XIV, et son évolution, émouvante et même poignante, à la fin de sa vie. Là, on est bien d'accord avec cette mauvaise langue de Saint Simon pour dire que, oui, Louis XIV fut grand, dans ses dernières années, de souffrances et de douleurs physiques, de revers et d'inquiétudes majeures aussi bien politiques que militaires....

            Comment dire tout ce qui est "bon" dans une émission où, justement, tout est bon ? C'est de la belle ouvrage que Stéphane Bern nous a donné là : et dire que c'est lui qui, à la fin nous a remerciés de l'avoir suivi ! Mais les mots sont faibles pour lui dire, à lui, combien nous lui sommes reconnaissants de nous avoir emmené sur les sommets, au cours d'une émission passée beaucoup trop vite, et qui honore la télévison en général, le Service public, mais aussi et surtout celui qui l'a conçue, et celles et ceux qui l'ont entourée dans cette belle et bonne action. 

            Voilà l'Histoire comme on devrait l'apprendre au collège et au lycée : "l'élève veut qu'on l'élève", disait Alain; enseignée par Stéphane Bern, l'Histoire est belle, elle plaît, elle élève. Le coeur, l'âme, l'esprit.....    

    bern,louis xiv,versailles

     Et, bien sûr, Versailles !....

    Il y eut bien évidemment des zones d'ombre dans le règne, car rien ni personne n'est parfait, et l'émission ne les a pas cachées. Il n'empêche que, pour la France, le règne de Louis Dieudonnée fut bien une "marche en avant" : le roi pensionna artistes et savants, non seulement français mais, chose rarissime, étrangers; il attira une foule de talents de toute l'Europe et développa "l'industrie française"; il agrandit le royaume du Roussillon (Perpignan), de la Franche-Comté (Besançon), de l'Alsace (Strasbourg), de l'Artois et la Flandre (Lille) : pourrait-on seulement imaginer aujourd'hui la France sans ces villes ?

    "Louis, le grand en tout", disait de lui Pierre Puget, qu'il aimait et qui l'aimait. Et Vauban écrivait : "Le Roi me tenant lieu de toutes choses, après Dieu, j'exécuterai toujours avec joie tout ce qu'il lui plaira de m'ordonner, quand je saurai même y devoir perdre la vie."

  • A Jeanne, héroïne pour notre temps.....

            Hier, nous passions, pour honorer Jeanne d'Arc, la vidéo de Neige, racontant sa Geste héroïque.

            Comment mieux continuer, aujourd'hui, en ce "deuxième dimanche du mois de mai", fixé par la Loi pour honorer la "sainte de la Patrie", qu'en redonnant ce superbe discours d'André Malraux (qui constitue notre douzième Grand Texte : "Oh, Jeanne, sans sépulchre et sans portrait..." prononcé à Rouen, en 1964 ?....

    GRANDS TEXTES (XXII): "Oh Jehanne, sans sépulcre et sans portrait..." par André Malraux.

    Rouen, Fêtes Jeanne d'Arc

    Discours d'André Malraux
    31 mai 1964

    ( Pour écouter l'intégralité de l'enregistrement de Malraux :

     http://www.rouen-histoire.com/Malraux/index.htm ).

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               Vous avez bien voulu, Monsieur le Maire, me demander d'assurer ce que le plus grand poète de cette ville, qui fut aussi l'un des plus grands poètes du monde, appelait un triste et fier honneur, celui de reprendre ce que j'ai dit, il y a quelques années, à Orléans, de Jeanne d'Arc victorieuse et de rendre hommage en ce lieu, illustre par le malheur, à Jeanne d'Arc vaincue, à la seule figure de notre histoire sur laquelle se soit faite l'unanimité du respect.

                La résurrection de sa légende est antérieure à celle de sa personne, mais, aventure unique ! la tardive découverte de sa personne n’affaiblit pas sa légende, elle lui donne son suprême éclat. Pour la France et pour le monde, la petite sœur de saint Georges devint Jeanne vivante par les textes du procès de condamnation et du procès de réhabilitation : par les réponses qu’elle fit ici, par le rougeoiement sanglant du bûcher.

                Nous savons aujourd’hui qu’à Chinon, à Orléans, à Reims, à la guerre et même ici, sauf peut-être pendant une seule et atroce journée, elle est une âme invulnérable. Ce qui vient d’abord de ce qu’elle ne se tient que pour la mandataire de ses voix :« Sans la grâce de Dieu je ne saurai que faire. » On connaît la sublime cantilène de ses témoignages de Rouen : « La première fois, j’eus grand-peur. La voix vint à midi ; c’était l’été, au fond du jardin de mon père… Après l’avoir entendue trois fois, je compris que c’était la voix d’un ange... Elle était belle, douce et humble ; et elle me racontait la grande pitié qui était au royaume de France… Je dis que j’étais une pauvre fille qui ne savait ni aller à cheval ni faire la guerre… Mais la voix disait : « Va, fille de Dieu… »

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    Vision de Jeanne, par E. Thirion

          Certes Jeanne est fémininement humaine. Elle n’en montre pas moins, quand il le faut, une incomparable autorité. Les capitaines sont exaspérés par cette « péronnelle qui veut leur enseigner la guerre ». (La guerre ? les batailles qu’ils perdaient, et qu’elle gagne...) Qu’ils l’aiment, qu’ils la haïssent, ils retrouvent dans son langage le « Dieu le veut » des Croisades. Cette fille de dix-sept ans, comment la comprendrions-nous si nous n’entendions pas, sous sa merveilleuse simplicité, l’accent incorruptible avec lequel les prophètes tendaient vers les rois d’Orient leurs mains menaçantes, et leurs mains consolantes vers la grande pitié du royaume d’Israël ?

          Avant le temps des combats, on lui demande « Si Dieu veut le départ des Anglais, qu’a-t-il besoin de vos soldats ? » _ Les gens de guerre combattront, et Dieu donnera la victoire. » Ni saint Bernard ni saint Louis n’eussent mieux répondu.

          Mais ils portaient en eux la chrétienté, non la France.

          Et à quelques pas d’ici, seule devant les deux questions meurtrières : « Jeanne êtes-vous en état de grâce ? » _Si je n’y suis, Dieu veuille m’y mettre ; si j’y suis, Dieu veuille m’y tenir ! » ; et surtout la réponse illustre : « Jeanne, lorsque saint Michel vous apparut, était-il nu ? » _Croyez-vous Dieu si pauvre, qu’il ne puisse vêtir ses anges ? »

          Lorsqu’on l’interroge sur sa soumission à l’Eglise militante, elle répond, troublée mais non hésitante : « Oui, mais Dieu premier servi !». Nulle phrase ne la peint davantage. En face du dauphin, des prélats ou des hommes d’armes, elle combat pour l’essentiel : depuis que le monde est monde, tel est le génie de l’action. Et sans doute lui doit-elle ses succès militaires. Dunois dit qu’elle disposait à merveille les troupes et surtout l’artillerie, ce qui semble surprenant. Mais les Anglais devaient moins leurs victoires à leur tactique qu’à l’absence de toute tactique française, à la seule comédie héritée de Crécy à laquelle Jeanne mit fin. Les batailles de ce temps étaient très lourdes pour les vaincus ; nous oublions trop que l’écrasement de l’armée anglaise à Patay fut de la même nature que celui de l’armée française à Azincourt. Et le témoignage du duc d’Alençon interdit que l’on retire à Jeanne d’Arc la victoire de Patay puisque, sans elle, l’armée française se fût divisée avant le combat, et puisqu’elle seule la rassembla...

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           C’était en 1429 -le 18 juin.

           Dans ce monde où Isabeau de Bavière avait signé à Troyes la mort de la France en notant seulement sur son journal l’achat d’une nouvelle volière, dans ce monde où le dauphin doutait d’être dauphin, la France d’être la France, l’armée d’être une armée, elle refit l’armée, le roi, la France.

            Il y avait plus rien : soudain il y eut l’espoir –et par elle, les premières victoires qui rétablirent l’armée.

            Puis -par elle contre presque tous les chefs militaires-, le sacre qui rétablit le roi. Parce que le sacre était pour elle la résurrection de la France, et qu’elle portait la France en elle de la même façon qu’elle portait sa foi.

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    Jeanne au Sacre de Charles VII, par Jean-Dominique Ingres.
    La grande idée de Jeanne, c'est le sacre de Reims:
    "Du point de vue le plus terrestre, du point de vue politique, ce qu'il y a d'incomparable chez Jeanne d'Arc, c'est la justesse du coup d'œil, le bon sens, la rectitude du jugement. Pour sauver la France créée par ses rois, confondue avec eux, il fallait relever la royauté. Pour relever la royauté, il fallait rendre confiance et prestige à l'héritier qui finissait par perdre espoir, et peut-être doutait de sa naissance même. C'est pourquoi la première rencontre de Jeanne et de Charles VII est si émouvante. Le geste de Jeanne, reconnaissant le dauphin qui la met à l'épreuve, et tombant à ses genoux, est décisif. Le principe sauveur, la monarchie, est désigné. À l'homme, au roi légitime, la confiance en lui-même est rendue..." (Jacques Bainville)

           Après le sacre, elle est écartée, et commande la série des vains combats qui la mèneraient à Compiègne pour rien, si ce n’était pour devenir la première martyre de la France.

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    La chevauchée héroïque

           Nous connaissons tous son supplice. Mais les mêmes textes qui peu à peu dégagent de la légende son image véritable, son rêve, ses pleurs, l’efficace et affectueuse autorité qu’elle partage avec les fondatrices d’ordres religieux, ces mêmes textes dégagent aussi, de son supplice, deux des moments les plus pathétiques de l’histoire universelle de la douleur.

           Le premier est la signature de l’acte d’abjuration -qui reste d’ailleurs mystérieux. La comparaison du court texte français avec le très long texte latin qu’on lui faisait signer proclamait l’imposture. Elle signe d’une sorte de rond, bien qu’elle ait appris à signer Jeanne. « Signez d’une croix ! » lui ordonne-t-on. Or, il avait naguère été convenu entre elle et les capitaines du Dauphin, que tous les textes de mensonge, tous les textes imposés, auxquels leurs destinataires ne devaient pas ajouter foi, seraient marqués d’une croix. Alors, devant cet ordre qui semblait dicté par Dieu pour sauver sa mémoire, elle traça la croix de jadis, en éclatant d’un rire insensé...

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    Jeanne conduite devant ses juges (Vigiles de Charles VII)

           Le second moment est sans doute celui de sa plus affreuse épreuve. Si, tout au long du procès, elle s’en remit à Dieu, elle semble avoir eu, à maintes reprises, la certitude qu’elle serait délivrée. Et peut-être, à la dernière minute, quand sonnaient des cloches comme celles qui sonnent maintenant, espéra-t-elle qu’elle le serait sur le bûcher. Car la victoire du feu pouvait être la preuve que ses voix l’avaient trompée. Elle attendait, un crucifix fait de deux bouts de bois par un soldat anglais posé sur sa poitrine, le crucifix de l’église voisine élevé en face de son visage au-dessus des premières fumées. (Car nul n’avait osé refuser la croix à cette hérétique et à cette relapse...) Et la première flamme vint, et avec elle le cri atroce qui allait faire écho, dans tous les peuples chrétiens, au cri de la Vierge lorsqu’elle vit monter la croix du Christ sur le ciel livide.

          Alors, depuis ce qui avait été la forêt de Brocéliande jusqu’au cimetière de Terre sainte, la vieille chevalerie morte se leva dans ses tombes. Dans le silence de la nuit funèbre, écartant les mains jointes de leurs gisants de pierre, les preux de la Table Ronde et les compagnons de Saint Louis, les premiers combattants tombés à la prise de Jérusalem et les derniers fidèles du petit roi lépreux, toute l’assemblée des rêves de la chrétienté regardait, de ses yeux d’ombre, monter les flammes qui allaient traverser les siècles, vers cette forme enfin immobile, qui devenait le corps brûlé de la chevalerie.

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    Jeanne au bûcher, enluminure du XVème

          Il était plus facile de la brûler que de l’arracher de l’âme de la France. Au temps où le roi l’abandonnait, les villes qu’elle avait délivrées faisaient des processions pour sa délivrance. Puis le royaume, peu à peu, se rétablit. Rouen fut enfin reprise. Et Charles VII, qui ne se souciait pas d’avoir été sacré grâce à une sorcière, ordonna le procès de réhabilitation.

         A Notre-Dame de Paris, la mère de Jeanne, petite forme de deuil terrifiée dans l’immense nef, vient présenter le rescrit par lequel le pape autorise la révision. Autour d’elle, ceux de Domrémy qui ont pu venir, et ceux de Vaucouleurs, de Chinon, d’Orléans, de Reims, de Compiègne… Tout le passé revient avec cette voix que le chroniqueur appelle une lugubre plainte : « Bien que ma fille n’ait pensé, ni ourdi, ni rien fait qui ne fût selon la foi, des gens qui lui voulaient du mal lui imputèrent mensongèrement nombre de crimes. Ils la condamnèrent iniquement et… » La voix désespérée se brise. Alors Paris qui ne se souvient plus d’avoir jamais été bourguignonne, Paris, redevenue soudain la ville de Saint Louis, pleure avec ceux de Domrémy et de Vaucouleurs, et le rappel du bûcher se perd dans l’immense rumeur de sanglots qui monte au-dessus de la pauvre forme noire.

          L’enquête commence.

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    Folio 98 du Procès de réhabilitation (déclaration de la mère de Jeanne)

         Oublions, ah, oublions ! le passage sinistre de ces juges comblés d’honneur, et qui ne se souviennent de rien. D’autres se souviennent. Long cortège, qui sort de la vieillesse comme on sort de la nuit. Un quart de siècle a passé. Les pages de Jeanne sont des hommes mûrs ; ses compagnons de guerre, son confesseur ont les cheveux blancs. Ici débute la mystérieuse justice que l’humanité porte au plus secret de son cœur.

         Cette fille, tous l’avaient connue, ou rencontrée, pendant un an. Et ils ont eux aussi oublié beaucoup de choses, mais non la trace qu’elle a laissée en eux. Le duc d’Alençon l’a vue une nuit s’habiller quand, avec beaucoup d’autres, ils couchaient sur la paille : elle était belle, dit-il, mais nul n’eût osé la désirer. Devant le scribe attentif et respectueux, le chef de guerre tristement vainqueur se souvient de cette minute, il y a vingt-sept ans, dans la lumière lunaire... Il se souvient aussi de la première blessure de Jeanne. Elle avait dit : « Demain mon sang coulera, au-dessus du sein. » Il revoit la flèche transperçant l’épaule, sortant du dos, Jeanne continuant le combat jusqu’au soir, emportant enfin la bastille des Tourelles. Revoit-il le sacre ? Avait-elle cru faire sacrer Saint Louis ? Hélas ! Mais, pour tous les témoins, elle est la patronne du temps où les hommes ont vécu selon leurs rêves et selon leur cœur, et depuis le duc jusqu’au confesseur et à l’écuyer, tous parlent d’elle comme les rois mages, rentrés dans leurs royaumes, avaient parlé d’une étoile disparue…

         De ces centaines de survivants interrogés, depuis Hauviette de Domrémy jusqu’à Dunois, se lève une présence familière et pourtant unique, joie et courage, Notre- Dame la France avec son clocher tout bruissant des oiseaux du surnaturel. Et lorsque le XIXe siècle retrouvera ce nostalgique reportage du temps disparu, commencera, des années avant la béatification, la surprenante aventure : bien qu’elle symbolise la patrie, Jeanne d’Arc, en devenant vivante, accède à l’universalité. Pour les protestants, elle est la plus célèbre figure de notre histoire avec Napoléon ; pour les catholiques, elle sera la plus célèbre sainte française.

         Lors de l’inauguration de Brasilia, il y a quatre ans, les enfants représentèrent quelques scènes de l’Histoire de France. Apparut Jeanne d’Arc, une petite fille de quinze ans, sur un joli bûcher de feux de Bengale, avec sa bannière, un grand bouclier tricolore et un bonnet phrygien. J’imaginais devant cette petite République le sourire bouleversé de Michelet ou de Victor Hugo. Dans le grand bruit de forge où se forgeait la ville, Jeanne et la République étaient toutes deux la Franc

  • Une semaine, chez les royalistes.....

            Il s'est passé, il se passe et il va se passer - incessamment sous peu... - plein de choses dans la galaxie royaliste : en voici des nouvelles "en vrac", en essayant de ne rien oublier, ni personne; et de contribuer à montrer le dynamisme des bonnes volontés, ce que nous considérons comme l'une de nos utilités, à lafautearousseau.....

            1. Vendredi, à Levallois-Perret, Axel Tisserand a animé, avec Nicole Maurras, le Dîner-débat Maurras, 60 ans après (cette année 2012 étant celle du soixantièmme anniversaire du décès de Charles Maurras). On sait déjà (nous l'annonçons depuis plusieurs semaines...) que, le premier septembre, Nicole Maurras, qui préside l'Association des Amis du Chemin de Paradis, organise une Journée Maurras à Martigues, journée qui débutera par une Messe en l'église de l'Île ("la cathédrale", comme le disent familièrement les Martégaux) puis permettra aux participants de se retrouver dans le jardin de la maison de Charles Maurras, et de participer à une rencontre dans un autre endroit de la ville... 

            2. Samedi, à Paris, s'est tenue la réunion des Cadres de La Restauration Nationale, qui est le mouvement de l'Action Française. Journée de réflexion politique et de travail, ambiance chaleureuse, échanges nombreux et fructueux entre les participants, informations intéressantes sur l'avenir de La Nouvelle Revue universelle, sur l'évolution très positive de l'excellent Site de Politique magazine, projets divers et variés sur de très nombreux sujets : une journée positive en tous points....     

            3. Dimanche, toujours à Paris, a eu lieu - organisé par le CRAF (Centre Royaliste et d'Action Française) - l'Hommage à Henri IV, devant la statue du Pont-Neuf à 11 heures. Après l’hommage, un "Banquet Camelot" a réuni les participants, avec la poule au pot de circonstance !

            4. Demain, mardi, se tiendra la première réunion du cercle de formation à Nancy (renseignements : 06 25 18 55 54 ). Consulter le Blog La Lorraine royaliste : http://lalorraineroyaliste.unblog.fr/ (contact : lalorraineroyaliste@yahoo.fr) ou venir à la permanence hebdomadaire qui se tient tous les mercredi, à partir de 17h45, à la brasserie L’Académie (« L’aca ») à Nancy (Place Carnot).

            5. Demain également, mais à Nantes : Pour en finir avec la manipulation de l'Histoire, par Jean Sévillia (à 20h30, Salle Bretagne). 

               6. Mercredi : à Paris (CRAF), le prochain cercle de Pierre de Meuse sur l’initiation à la pensée de Charles Maurras aura lieu à 18h00, 10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris (Métro : Palais-Royal) à 18h00.

            7. Mercredi : à Paris (Mercredis de la NAR) Attention : Changement de programme. Pour des raisons indépendantes de sa volonté, Thomas Rabino est contraint de reporter au 30 mai sa conférence sur la guerre en Amérique. En remplacement, Bertrand RENOUVIN proposera un retour sur « La question de la laïcité ». Utilisé par plusieurs partis dans une intention polémique, le thème laïque est aujourd’hui très maltraité. Il s’agira de le replacer dans l’histoire longue des relations entre le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel en Europe et des rapports entre les institutions religieuses et l’État en France, avant d’examiner la loi de 1905 dans sa lettre et dans son esprit.

            8. La semaine d'après, les mardi 3 avril et samedi 7 avril, ont lieu les deux prochains Cafés actualités d'Aix-en-Provence, et Café politique de lafautearousseau à Marseille (avec Patrick Barrau : La Révolution).