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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Prix orange et prix citron...

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               le prix orange: à André Gerin, député PCF du Rhône, président de la mission parlementaire sur le voile intégral, ancien Maire de Vénissieux. Pour son opposition résolue à la politique de l'autruche face au(x) problème(s) lié(s) à l'immigration... Et pour ses déclaration répétées à la Presse...:

                "...Quelle place sommes-nous prêts à faire à l'Islam ? Le fait que les racines judéo-chrétiennes de l'Europe ne soient pas mentionnées dans la Constitution européenne est une erreur dommageable.....

                "....Il existe un vrai problème d'enfermement et d'endoctrinement dans certains milieux. Dès l'enfance, et tout au long de l'adolescence, on inculque la charia. Cela pose des problèmes considérables dans les hôpitaux, les écoles, les mairies etc... Des médecins sont agressés physiquement, des agents de la fonction publique menacés et des élèves contestent les enseignements d'Histoire ou de sciences naturelles ! Est-ce acceptable ?

                Les fondamentalistes ne sont pas forcément nombreux, mais ils ont de l'influence. Dans certains collèges, 50% des filles sont "dispensées" de natation ! Cela dure depuis au moins quinze ans ! Quinze ans que la classe politique est paralysée par un discours de victimisation, élaboré par une minorité. Comme si on ne pouvait rien dire à cause de notre passé colonial. Il faut en finir avec la politique de l'autruche !..."

     

    le prix citron : ex aequo, à Jean-Noël Guérini -Président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, ci dessous- et Patrick Menucci -Maire PS des 1er et 7ème arrondissement de Marseille, sur la, photo, en compagnie de Ségolène Royal. Pour leur hypocrisie et leur tartufferie lors des évènements du dimanche 16 mai, lorsque des "jeunes" ont mis le feu à Zarafa...

                          guerini.jpg                          Petit retour en arrière indispensable : ce dimanche-là, à Marseille, on célébrait l'OM qui, après dix-huit ans sans titres, venait de remporter le Championnat de France. En même temps, et depuis quelques jours, on avait installé en haut de la Canebière une girafe de 6 mètres de haut, habillée de 6.000 livres, histoire de promouvoir la culture....

                Que croyez-vous qu'il arriva ? La girafe brûla ! "Ils ont même mis le feu à Zarafa !... Je suis écoeuré. Comment peut-on brûler des livres, comment peu-on mettre le feu à un tel symbole. Ça me rappelle des choses tellement graves..."a dit Menucci.

                Et Guérini a renchéri : "Je condamne avec fermeté les auteurs de ces incidents. Ils ne font pas honneur au titre de Champion de France de l'OM, et sont venus gâcher une superbe fête..."

                Bon, on voudrait bien les croire, tous les deux, mais il y a un "hic". Et de taille, le "hic".... C'est, tout simplement, que Guérini et Menucci ne nomment pas ces fauteurs de troubles, alors qu'on sait très bien qui sont ces "ils", "les auteurs de ces incidents". Oui, tout le monde le sait très bien, qui ils sont et d'où ils viennent. D'ailleurs (vacherie de La Provence du 17 mai ?) les déclarations de Guérini et Menucci sont juste à côté de l'intertitre En marge d'Egypte-Algérie le centre-ville avait déjà été saccagé. Mais, là, c'est curieux, nos deux compères n'en soufflent pas mot.

                Bizarre, bizarre...

    menucci royal.jpg            Mais pas si bizarre que ça, finalement. Vous voulez avoir le fin mot de l'affaire ? C'est que Guérini et Menucci essayent de manger à tous les râteliers. D'un côté, ils essayent de gagner en tentant de persuader le bon peuple qu'ils condamnnent avec la plus grande fermeté; mais, de l'autre, ils bâtissent leurs succès électoraux avec ces jeunes des cités, pour la présence en France desquels ils se mobilisent et "luttent" depuis des années (aide aux régularisations etc...).

                Voilà, crûment exposé, le dessous des cartes : ce type de grand écart ne les honore pas....

    PS : Puisqu'on voit Patrick Menucci en compagnie de Ségolène Royal, un petit rappel du vote "jeune/immigré": 64% pour Royal au 1° tour de la Présidentielle et 8% Besancenot: presque 75% pour la gauche et l'extrême gauche, presque trois sur quatre ! 19% pour Bayrou, et 1% pour Sarkozy... C'est un véritable message d'amour que l'immigration a envoyé à Ségolène à travers les scores qu'elle a réalisé dans les Cités: Vaulx en Velin: 63%; La Paillade: 65%; Le Mirail à Toulouse: 70%; les quartiers nord de Marseille: 70%; Aubervilliers: 61%; Saint Denis: 67%; Bobigny: 66%; Trappes: 70%...

  • Quand Le Point, en parlant de Jules César, répond aussi, à sa façon, aux élucubrations d'Eric Besson.....(1/2).

                Il est excellent, ce numéro du Point du 15 juillet (n° 1794). 

                Il n'y a rien à redire aux 17 pages du dossier de l'Enquête sur Jules César qu'il comporte (pages 66 à 83), sauf à adresser un grand bravo à François-Guillaume Lorrain, qui a dirigé le dossier; à Jean-Claude Golvin qui l'a - intelligemment... - illustré; à Jean-Louis Bruneaux, archéologue, chercheur au CNRS, qui parle avec des accents de Grimal et de Bainville; et à ceux qui les accompagnent : François Giron (Ce que Rome nous a légué, Et la Gaule découvrit l'urbanisme), Christian Goudineau (Impossible n'est pas César, Vercingétorix, loser magnifique), Jean Malye (César, reporter en Gaule), Romain Brèthes (Astérix et les collabos), et Jacques Dupont (Bibere humanum est).

    CESAR LE POINT.jpg
    La Une, qui annonce le dossier, représente le magnifique buste de César,
    retrouvé 2000 ans après dans le Rhône, le 27 août 2007.
    César, à qui nous devons tant.....

                Il se lit donc avec plaisir, et intérêt, ce numéro d'été, à conserver dans ses archives.

                Il y a, cependant, quelque chose de plus, qui vient s'ajouter à la qualité des articles et à l'intérêt du sujet. Quelque chose qui s'impose de soi même, et d'évidence, lorsqu'on le lit avec une grille de lecture, comme on dit parfois. Voici, alors, ce qu'on y trouve, entre les lignes, ou au second degré, comme on voudra.....  Et l'on verra que, du coup, on quitte l'Histoire, les Racines, aussi interéssantes soient-elles, pour retrouver le politique.

                Et même, le politique tout à fait immédiat, même si c'est, probablement, tout à fait involontaire de la part du Point.....

                Car, enfin, dès la page de couverture, on lit : "Les secrets de l'homme qui a fait la France" et "Comment il a sauvé la civilisation gauloise". Il y a donc bien une France, une civilisation gauloise, et, les choses n'étant pas de purs esprits qui planeraient sur les eaux, cette France et cette civilisation gauloise s'incarnent forcément dans un peuple. Un peuple qui n'est ni jaune, ni noir; ni asiatique, ni océanien, ni américain, ni africain. Ce qui ne veut bien sûr pas dire - prévenons la perfidie... - qu'ils soit supérieur, ou quoi que ce soit de ce genre; ce qui veut simplement dire qu'il y a bien un peuple, qui est un peuple européen, et blanc, et qui s'appelle les Celtes. Et dont nous sommes issus. Rien d'autre, mais cela suffit....

                Voici le texte d'ouverture du dossier, son chapeau en quelque sorte :

                 Rendons à César.....

                ...ce que la Gaule lui doit. Ce printemps, un ouvrage ("1940", Ed. Tallandier) imaginait le sort de la France si elle avait continué à se battre en 1940. Qu'en serait-il de notre pays si, à l'âge de 42 ans, le proconsul Caius Julius Caesar n'avait pas, en 58 avant J.C., mis le pied avec ses légions en Gaule chevelue ? César, sans la Gaule, ne serait sans doute pas devenu César, mais la Gaule, sans César, aurait à coup sûr raté le coche d'une première unification et d'une révolution culturelle, politique, urbaine et religieuse. Elle aurait surtout été, et c'est la thèse passionnante défendue ici par Jean-Louis Brunaux, balayée par les envahisseurs germains.

                Le rôle de César, involontaire et indirect, aura donc été celui d'un conservateur, qui accéléra une romanisation déjà en cours de la Gaule et la fit basculer à tout jamais dans la sphère méditeranéenne. Comme pour nous rappeler cette dette, son buste repêché par Luc Long a resurgi, tel un fantôme, des tréfonds du Rhône. Les traits marqués d'une noble énergie.
                Ave Caesar !
     
                 Tout n'est-il pas dit, de nos Racines, de notre Histoire, de nos ancêtres les Celtes qui ont eu la chance de rencontrer les Romains, et réciproquement... ? Balayées les billevesées de ceux qui nient nos origines pour mieux nous déraciner !.....
                 "César a sauvé des pans entiers de la civilisation gauloise", tel est le titre choisi pour le très interéssant entretien entre François-Guillaume Lorrain - qui pilotele dossier - et l'érchéologue/chercheur au CNRS Jean-Louis Brunaux, qui, nous l'avons dit, parle avec des accents bainvilliens et grimaliens, dans un texte illustré par Ce que Rome nous a légué.
                 Jean Malye enfonce le clou, juste après : "L'auteur de "La guerre des Gaules" est le premier historien de notre pays". Dans son article au sous-titre éloquent "C'est César le premier qui décrit nos ancêtres : ils sont belliqueux, querelleurs, susceptibles, courageux." il écrit :
                "Mais pour nous, Français, l'essentiel est ailleurs : c'est César le premier qui décrit au physique et au moral nos ancêtres : ils sont belliqueux, querelleurs, suceptibles, sauvages, sanguinaires mais aussi courageux. Il a pu le constater par lui-même. Il brosse aussi une première galerie de portraits, Vercingétorix, Critognatos, Commios, des héros qui préfigurent les du Guesclin et Jeanne d'Arc. Tous les détails ethnographiques proviennent par contre du grec Poseidonios, qui visita la gaule cinquante ans avant César et dont les écrits ont disparu : division des peuples, modes de vie, croyances, rôle des druides et des coutumes, comme le sacrifice d'humains qu'on brûle dans des mannequins géants d'osier ou l'incinération des défunts avec leurs animaux préférés, leurs clients et leurs esclaves...." (à suivre...)
  • ”La menace hitlérienne et l'inconscience des politiques...”: une contribution au débat de Pierre-François Paoli

                Voici un extrait de l'article publié par Pierre-François Paoli dans Famille chrétienne (n°1691, du 12 au 18 juin 2010). Il tombe à point nommer pour illustrer et conforter notre réaction au de Gaulle de France 2 :

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    "...Comment expliquer une telle faiblesse ? C'est ici que l'affaire prend une dimension politique. Il est indéniable qu'à l'exception de quelques hommes énergiques comme Paul Reynaud (plutôt de Centre-droit, même si la Chambre restrait celle du Front Populaire, ndlr), les dirigeants d'un exécutif sans cesse affaibli par l'instabilité parlementaire ne furent pas à la hauteur.

    Plusieurs facteurs se sont conjugués qui ont affaibli la préparation française. L'incompréhension des nouvelles donnes de la guerre, et notamment l'importance des chars, sur laquelle de Gaulle insistera sans être entendu, en est un. La "nullité" des dirigeants -mot qu'emploie Druon pour qualifier Edouard Daladier, l'homme des accords de Munich de septembre 1938 qui livreront la Tchécoslovaquie à Hitler, ou encore le pacifiste Camille Chautemps, qui sera président du Conseil en 1940 -, personnages liés les uns aux autres par des solidarités politiciennes et peut-être maçonniques, en est un autre.

    Quant à Léon Blum, s'il est indéniable qu'il a renforcé le budget militaire de son gouvernement de Front populaire, il a longtemps minimisé la menace allemande avec une inconscience significative de l'époque.

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    Paris, Palais de l'Elysée, Mars 1940 : Ministère Paul Reynaud. Paul Reynaud est au centre avec, à sa droite Edouard Daladier et, à sa gauche, Camille Chautemps. "...La "nullité" des dirigeants - mot qu'emploie Druon pour qualifier Edouard Daladier... ou encore le pacifiste Camille Chautemps..."

     

                 

    Dans un livre accablant, L'impardonnable Défaite : 1914-1918, l'historien Claude Quétel met, lui, en cause, le pacifisme des élites et des intellectuels français, toutes tendances confondues, durant l'entre-deux-guerres. Il y a certes un pacifisme moral légitime : celui de ceux qui ont vécu l'horreur de la précédente guerre, qui a fauché un homme sur dix et saigné la France -, c'est le cas de Giono ou de Céline.

    Mais se greffe sur ce refus anarchiste de la guerre une forme de défaitisme idéologique que l'on retrouve en particulier chez les instituteurs du SNI, dont Raymond Aron écrira dans ses Mémoires qu'ils avaient "contribué à démoraliser l'armée",en brocardant tout patriotisme. Elève du philosophe Alain, Simone Weil, dans sa période anarcho-syndicaliste, va jusqu'à écrire qu'elle préférait la défaite et l'humiliation à une victoire injuste contre l'Allemagne !

     

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    1936 : Simone Weil -ici en compagnie de militants de la CNT- porte les armes en Espagne
     

               

    Enfin, il y a la trahison endémique du Parti communiste, manipulé par Staline, signataire en 1939 du Pacte germano-soviétique. Un parti qui, devenu clandestin, sabotera la production industrielle.

     

    staline pacte germano.jpg

               

    Si on ajoute à ce tableau calamiteux la germanophilie d'une partie de l'extrême-droite et l'apathie de certains grands industriels qui, comme Louis Renault, ont freiné l'effort de réarmement, on comprend que ce pays, déjà en guerre avec lui-même et divisé en camps antagonistes, n'était pas vraiment préparé à un affrontement militaire !

     

    Pour Blum, en 1939, Pétain est "le plus noble de nos chefs"

               

    Ce refus de voir  l'évidence de la menace hitlérienne, qui sera aussi celui de moult politiciens britanniques contre lesquels bataillera Churchill, explique l'absence de réactivité française devant les provocations allemandes qui ont précédé la guerre. Hitler ne pensait pas qu'il pourrait aussi facilement réoccuper la Rhénanie en mars 1936 : il croyait que les Français réagiraient, mais le gouvernement radical d'Albert Sarraut laissa passer sa chance d'entrer dans l'Histoire par le haut !...

    ...Du coup, on comprend mieux aussi l'arrivée à la tête de l'Etat du maréchal Pétain en juin 1940, après que l'Assemblée nationale lui a confié les pleins pouvoirs. A sa manière, ce conservateur germanophobe est, lui aussi, un pacifiste. Il veut épargner le sang des Français, comme il a réussi à économiser celui de ses soldats en 1914. L'immense prestige dont jouit, en 1940, le vainqueur de Verdun, est moins d'ordre idéologique que charismatique. Ce vieil homme rassure un pays qui a trop donné de lui-même, vingt ans auparavant, et qui n'en peut plus.

    Dans 1940, l'année noire, Jean-Pierre Azéma restitue dans son contexte l'aura dont bénéficie un homme comme Pétain, que le socialiste Léon Blum qualifiait "de plus noble et plus humain de nos chefs" en 1939 ! L'historien ne minimise pas les crimes engendrés par les statuts des Juifs, la tache la plus noire de ce régime, amis ne criminalise pas non plsu celui-ci, intrinsèquement.

    "Que Vichy ait été dans l'histoire de France au vingtième siècle un régime d'exception, autoritaire et répressif, où tous les pouvoirs étaient concentrés entre les mains d'un seul, nul n'en disconviendra. Ce statut ne doit pas faire oublier sa relative singularité: l'Etat français que l'on a dépeint comme exclusivement réactionnaire, pour ne pas dire contre-révolutionnaire, a maintenu le 14 juillet comme fête nationale, le drapeau tricolore comme emblème, et son chef n'a jamais songé à rétablir la monarchie. Son dessein opiniâtre n'était pas tant d'inscrire son action dans un régime particulier que de procéder à la tâche impérieuse du remembrement de la société française pour remodeler en profondeur une France éternelle, du moins intemporelle"

    Un dessein qui apparaîtra très vite comme chimérique mais qui, dans une France traumatisée, pouvait, jusqu'à un certain point, se comprendre...

  • Ces monarchies que l'on instaure.... (1/2) : Kim Jong-il prépare l'arrivée du petit prince rouge...

                Eh, oui, on instaure des monarchies en ce début du XXIème siècle ! Et, qui plus est, parfois -ce qui est franchement cocasse... - dans des régimes communistes.

                Et pas des communistes décadents ou amollis, ou corrompus. Non, dans des régimes authentiquement marxistes-léninistes, chez des purs et durs.

                On avait été un peu sidéré par le népotisme des Castro, avec cette transmission par fratrie - pourrait-on dire - du pouvoir. Mais dans ces deux autres enfers sur terre que sont le pays de Loukachenko - la Biélorussie - ou celui de Kim Jong Il - la Corée du Nord - là on explose carrément tous les compteurs : là c'est, en effet, carrément la transmission directe du pouvoir, le retour à une hérédité qui devrait s'en faire étrangler plus d'un... mais passons.....

    kim jong il.jpg

     
    Kim Jong-il lors d'une visite non datée dans l'usine de fabrique de farine de maïs de Pyongyang.

    Le parti s'apprête à tenir un congrès extraordinaire qui doit mettre en scène l'arrivée aux commandes du troisième fils du dictateur. 

                Les grandes manœuvres s'accélèrent à Pyongyang....

                Les satellites espions américains ont détecté des déplacements suspects de militaires convergeant non pas vers la ligne de front, mais vers la capitale nord-coréenne. Et la propagande du régime stalinien résonne d'un chant nouveau. «Traces» est le nom de l'hymne à la gloire d'un mystérieux général que la population est priée de reprendre en chœur. Surtout, un éditorial du Rodong Shinmun, le journal officiel, a alerté les services de renseignements sud-coréen et occidentaux, le 30 juin dernier. Pour la première fois depuis trois décennies, le régime exhortait les camarades à sacrifier leur vie pour protéger le «centre du parti». Une expression énigmatique qui servait dans les années 1970 de nom de code pour désigner Kim Jong-il lorsqu'il se préparait dans le secret à succéder à son père, «président éternel» décédé en 1994. Après avoir bataillé dans l'ombre plusieurs années pour s'imposer, le fils héritier avait été officiellement adoubé en 1980 lors d'un congrès exceptionnel du Parti des travailleurs.

    Compte à rebours 

                L'histoire se répète, car, pour la première fois depuis cette date, le parti s'apprête à tenir une réunion de même ampleur. Un congrès extraordinaire qui vise à «élire de nouveaux dirigeants suprêmes», a annoncé solennellement en juin la Corée du Nord. Depuis, les préparatifs se sont accélérés en coulisses afin de poser les fondations de l'après Kim Jong-il avec pour objectif de préparer l'arrivée aux commandes de son troisième fils, Kim Jong-un. Agé d'environ 27 ans, celui-ci fait face à un défi sans précédent dans l'histoire communiste : maintenir le pouvoir suprême entre les mains de la même famille sur trois générations !....

    KIM JONG UN NON DATEE.jpg

    Photo non datée de Kim Jong-un, à Berne; "Nuage vertueux" serait âgé de 26 ans.....

     

                Le compte à rebours a démarré en août 2008, lorsque le «cher leader» réchappe de justesse à une attaque cérébrale. Kim réalise l'urgence de préparer l'avenir pour éviter une lutte de succession qui pourrait être fatale à l'œuvre de son père. Dès 2009, il désigne à ses proches son troisième fils comme le plus capable de reprendre les rênes à sa mort.

                Commence en coulisses une campagne pour asseoir la légitimité du rejeton, dont l'inexpérience et le jeune âge sont des handicaps dans une culture aux racines confucéennes. Chaperonné par le beau-frère de Kim, Chang Song Taek, désigné comme régent en puissance, le petit prince rouge a démarré une formation de dictateur en accéléré. Le jeune homme, dont le visage massif évoque les traits de son grand-père, assisterait déjà son père au quotidien - et serait de facto - le numéro deux du régime, affirme Cheong Seong Chang, du Sejong Institute.

                Un secret de polichinelle qui n'est pas encore validé officiellement. Pour la plupart des experts, le congrès doit permettre à Kim 3 de sortir de l'ombre afin d'affermir sa légitimité. Et le placer en position de reprendre la barre en cas d'un nouvel accident de santé qui menace son père de 68 ans, affaibli. L'héritier pourrait obtenir un poste au sein du Politburo, affirme Shi Yinhong, à l'Université du peuple à Pékin. Un passage délicat, car dans un système communiste la succession dynastique ne va pas de soi. Afin de ne pas hérisser la vieille garde et l'armée, l'héritier pourrait être cantonné à un poste modeste, voire rester caché. «Même s'il n'obtient pas de titre, cela ne remet pas en cause la succession. En Corée du Nord, le pouvoir réel n'est pas lié à la fonction», analyse Zhang Liangui, professeur à l'École du parti, à Pékin.

                Le véritable enjeu du congrès pourrait être ailleurs, dans la bataille que se livrent les factions rivales pour contrôler l'héritier. Car le jeune Kim Jong-un risque d'être un dictateur sous influence. «Il sera une marionnette entre les mains de la vieille garde qui n'a plus qu'un seul objectif en tête : mourir dans son lit» , tranche Andrei Lankov, de l'Université Kookmin. L'expert russe estime la réforme du régime impossible et prédit un effondrement brutal. Moins pessimiste, Cheong Seong Chang juge qu'une nouvelle génération de technocrates pourrait profiter de la succession pour instiller des réformes économiques dans un royaume ermite en lambeaux.....

                Et pendant ce temps-là, chez nous, ce pauvre Olivier nous dit que ce qu'il nous faut, c'est une bonne vieille révolution ! Dans la série, il vaut mieux entendre ça que d'être sourd, force est de constaer qu'il se pose là !.....

     

    Des étudiants préparent les cérémonies marquant la conférence du Parti des travailleurs à Pyongyang, le 27 septembre 2010.
    Des étudiants préparent les cérémonies marquant la conférence du Parti des travailleurs à Pyongyang, le 27 septembre 2010.
  • Le Monde nous invite à y aller, allons-y ! exposition : Les archives de la Bastille, enfer des vivants

            Lue dans Le Monde, cette invitation à visiter l'exposition "La Bastille ou l'enfer des vivants", bibliothèque de l'Arsenal, 1, rue de Sully, Paris 4 (du mardi au dimanche, 12 heures à 19 heures. Entrée libre. Jusqu'au 11 février 2011)....

            On tiquera évidemment, dès la première ligne, sur le mot "prise", et la mystification ehontée que recouvre cette falsification historique de premier ordre. Mais, justement, tout dans ce qui suit vient remettre les pendules à l'heure, comme on dit familièrement.....

            Et, puisque c'est Le Monde qui fait la pub de cette expo, ne boudons pas notre plaisir !...

             Le procès-verbal date du 16 septembre 1789. Un mois plus tôt, la Bastille a été prise. En pleine fièvre révolutionnaire, sur le rapport de l'avocat Thuriot de la Rosière, la toute nouvelle assemblée des représentants de la Commune de Paris vote une délibération essentielle : elle décide de rassembler dans un même lieu - et donc de sauver - tous les papiers trouvés dans la prison "considérant que ces papiers sont infiniment importants, qu'il est essentiel de les examiner, d'en faire l'analyse et même de la rendre publique" afin "d'instruire les citoyens" sur l'arbitraire de la justice de l'Ancien Régime. On mobilisa donc l'opinion afin de mettre à l'abri ces papiers qui avaient été pillés ou jetés rageusement dans les fossés autour de la prison. Parmi les curieux venus ramasser les "affreux secrets du despotisme" figurait un certain... Beaumarchais, qui s'empressa de les rapporter.

    « Masque de fer"

            C'est à cette délibération de la Commune de Paris que l'on doit une large part de l'exposition présentée à la Bibliothèque de l'Arsenal sur la Bastille, cet "enfer des vivants". En témoigne, sous une vitrine, une poignée de documents maculés de boue séchée qu'une main a sauvés il y a plus de deux cent vingt ans.

            L'exposition a été conçue autour de ces précieuses archives. On y retrouve les plus célèbres affaires - les poisons de la marquise de Brinvilliers, le collier de la reine - et ces fameux prisonniers que furent le régicide Damiens, dont la chemise a été conservée, le mystérieux "masque de fer" et, bien sûr, Voltaire et Sade. Les manuscrits originaux des 120 journées de Sodome et de Justine, rédigés pendant les quatre années de l'enfermement du marquis à la Bastille, de 1784 à 1789, figurent parmi les pièces à découvrir.

            Mais tout l'intérêt du travail des commissaires Elise Dutray-Lecoin et Danielle Muzerelle est d'aller au-delà du mythe de la Bastille et de restituer, selon la belle formule de l'historienne Arlette Farge, si familière des archives de l'Arsenal, "les vies pitoyables", les "traces de ceux qui se sont cognés à l'ombre des Lumières".

            Entre 1661 et 1789, si un prisonnier sur six est embastillé pour "faits de lettres", la majorité des victimes est constituée d'obscurs chansonniers, de nouvellistes, de pamphlétaires et d'ouvriers typographes, coupables d'avoir écrit ou publié des écrits pornographiques ou de lèse-majesté. Les conditions de leur détention sont beaucoup plus rudes que celles des plus riches pensionnaires de la prison du roi, auxquels sont réservés les "appartements" de la citadelle. A une réserve près : les archives exhumées témoignent toutes de la qualité des... repas servis à la Bastille. Le "mémoire de pâtisseries fourny au mois d'avril, année 1768", décline "feuillantines, choux, gauffres, bisquit de Savoye", tandis que le règlement prévoit de distribuer deux bouteilles de vin par jour et par prisonnier !

    Sept prisonniers

            L'exposition permet également de découvrir une autre réalité que l'histoire révolutionnaire a en partie cèlée : la chute de la Bastille a commencé bien avant les journées de juillet 1789. En 1780, Louis XVI, sensible à la question de la réforme du système pénal, instaure une commission pour réfléchir à "l'amélioration de la situation carcérale". Le premier rapport sur les prisons date de cette année-là. Sa conséquence en sera, cinq ans plus tard, la création de l'Inspection générale des prisons.

            En 1788, la "question préalable", destinée à obtenir des condamnés à mort qu'ils livrent le nom de leurs complices juste avant l'exécution, est abolie et c'est le 26 juin 1789 que le roi annonce la suppression des lettres de cachet. En 1783, la Bastille est si peu peuplée que le baron de Breteuil envisage un temps sa suppression. Lorsque, le 14 juillet, on fait enfin sauter les portes des cellules, on ne découvre que sept prisonniers. Quatre faussaires, un noble enfermé à la demande de sa famille pour inceste et deux fous sont les derniers pensionnaires de ce "lieu commun" de l'histoire de France.

  • Le numéro d'été de Politique Magazine

            "C'est devenu un rendez-vous estival. Chaque année, Politique Magazine allège ses rubriques habituelles pour s'ouvrir à un important sujet culturel qui s'apprécie, selon les voeux de ses fondateurs, tout aussi bien du point de vue politique. Pourquoi Chantilly ? Parce qu'en ces lieux flottent toujours l'image, le souffle,, l'odeur des familles qui ont fondé la "douce France" et contribué à son génie...", Jean-Baptiste d'Albaret, Rédacteur en chef. 

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             Voici Une politique pour demain, l'Editorial de ce numéro spécial été 98 (juillet/Août) :

    Une politique pour demain

     

            Ce qui se passe en Grèce est un nouvel avertissement. Il en est d’autres, aussi et peut-être même plus inquiétants, qui ont déjà retenti sourdement dans les fonds de la scène européenne. 

            Comme dans quelque opéra tragique qui court vers son dénouement ! 

            Les personnages qui jouent sur scène continuent à vivre dans l’apparence de leur rôle ; ils ne perçoivent pas ou ne veulent pas remarquer les craquements sinistres qui peu à peu fissurent le déroulement du drame où ils prétendent tenir toujours la première place. Jusqu’où ? Jusqu’à quand ?

            Régulièrement l’histoire, la vraie, celle des hommes, connaît ces sortes de tragédies terribles que les dramaturges, les romanciers, les grands maîtres de l’art ont su rendre sous forme imagée dans leurs œuvres. Tout s’effondre. Et généralement, d’un seul coup et brutalement. Il était prévisible que tout s’effondrerait. Mais nul personnage qui jouait les importants, ne voulait voir, ne voyait ! La précipitation des évènements seule créait la situation nouvelle qu’il fallait affronter et dont il fallait résoudre soudain les difficultés. De pareilles chocs, la France en a subi ainsi dans son histoire contemporaine toute une série sans jamais en tirer, d’ailleurs, la vraie leçon : 1789, 1799, 1814, 1830, 1848, 1870, 1940 et, de manière plus grotesque, 1958, 1968…

            De même quelque chose se dérègle aujourd’hui dans notre monde qui n’est pas dû au simple hasard mais qui est l’effet de quelque folie d’orgueil humain que les Grecs nommaient hubris. Ce sentiment d’une démesure, d’une outrance qui brave les limites de la condition humaine, est maintenant partagé par beaucoup de gens: on ne se moque pas en vain des règles du simple bon sens. Voilà ce que pense « le bon peuple », et il a raison.

            C’est vrai en matière financière. Aujourd’hui, la réalité des dettes rattrape les États et les peuples. Il est vain de s’imaginer qu’il sera possible d’échapper à la cruelle vérité des comptes. Les tours de « passe-passe » ne passeront plus. Aucune combinaison financière ne palliera des trous abyssaux ! Les États ne paieront plus … et tout le monde paiera ! Comme toujours, ceux qui souffriront le plus, seront « les petits ». Inutile de s’attarder sur les innombrables jeux auxquels se sont livrés les marchands et les trafiquants d’argent : les peuples, sans même comprendre, ne sont que trop au courant.

            Cependant ne s’arrêter que sur la seule crise financière, serait ne pas voir la cause supérieure du dérèglement. Cette cause est politique. Il était si facile de croire que l’économie était la reine du monde !Tous les problèmes étaient réduits à leur seul aspect économique, donc financier. Erreur immense et qui se paie aujourd’hui au prix fort. Non, le monde n’est pas qu’un vaste marché qui n’obéirait qu’aux seules lois du marché. Cette conception désastreuse fut la règle souveraine de quasi toute éducation et toute formation bourgeoise au cours de ces dernières décennies, même dans des pays de vieille civilisation, comme le nôtre. Les élites politiques et économiques en étaient imprégnées. Les vagues discours humanistes et même patriotiques couvraient en fait des marchandises avariées : une moralité de pacotille était censée compenser le désordre social fondamental auquel il n’était jamais porté remède, sauf en paroles.

     

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    "...un Roi conciliateur et restaurateur...". S'il était Comte de Provence, Louis XVIII était aussi Duc de Vendôme : comme Henri IV et comme... le Prince Jean !

     

            La vérité qui se fait de nouveau jour dans le malheur des temps, c’est que la société ne retrouvera sa vie et son ordre que si la politique y commande, la vraie, cette science subtile et supérieure, cet art royal qui n’a rien à voir avec la vilaine politicaillerie dont la France est malade. La grande et noble politique sait que les peuples ne se gouvernent pas avec des slogans et des coups de publicité, ni avec des promesses vaines et des idéologies, aussi captieuses que vaines, que les politiciens, pour asseoir leur pouvoir, substituent à la religion, à la morale, à la justice, au droit, à l’éducation, à la culture, à la civilisation, la nôtre, celle de la France. Rien d’étonnant à ce que tout se délite du haut en bas de la société. Le fric, la violence, le sexe, voilà à quoi ont abouti tant de fausses politiques. La France ne peut pas vivre sans foi, sans espérance, ni charité. Les hommes d’expérience en ont pertinemment conscience.

            Quant aux hommes politiques, devant la catastrophe économique et financière qui s’annonce, ils devraient se souvenir de la célèbre parole du baron Louis à Louis XVIII : « Sire, faites-moi une bonne politique et je vous ferai de bonnes finances ». Les choses étaient ainsi dans l’ordre. Politique d’abord. Finances après. L’homme avait tout connu, de la Révolution à la Restauration ; il savait ce qu’il disait. Il est vrai qu’il parlait à un roi. À un roi conciliateur et restaurateur. ■

  • La Dizaine de MAGISTRO...

            Par-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, il faut aller à l'essentiel ...
    du (bon) sens et des fondamentaux ... un choix de civilisation !

            MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique. 
                            ( Liens : -  http://www.henrihude.fr/ )

    Cet antiracisme qui n'aime pas le Blanc  Ivan RIOUFOL  Journaliste
    La gauche, plus morale ?  Denis TILLINAC  Ecrivain, chroniqueur
    Marine monte au front Eric ZEMMOUR  Journaliste, écrivain
    Art financier à l'hôtel de la Marine ?  Aude de KERROS  Graveur, essayiste, critique d'art
    Le populisme en Europe  François-Georges DREYFUS  Historien, politologue, Professeur émérite à la Sorbonne 
    Immigration : l'Europe est désarmée 
    Ivan RIOUFOL  Journaliste
    La crise du monde arabe remet en cause les traditions diplomatiques  Roland HUREAUX, Essayiste
    L’Age du Renoncement  Chantal DELSOL  Membre de l'Institut, Professeur de philosophie politique Vient de paraître aux Editions du Cerf

    Extrait du Hureaux La crise du monde arabe remet en cause les traditions diplomatiques (dernières lignes) :

          "...C’est enfin, faut-il le rappeler, une illusion idéologique, que de croire que tout changement va vers plus de démocratie, que la fin de l’histoire, telle la Parousie, est proche. Même si le renversement de dictateurs depuis longtemps en place ne peut que réjouir les Français, ne nous faisons pas trop d’illusions sur ce qui va suivre de peur d’être vite déçus. Un général proaméricain qui remplace un autre général proaméricain : est-ce cela que nous voulons ? Les mêmes qui célébrèrent la chute du régime du shah d’Iran durent déchanter. Même sans céder au fantasme du risque islamiste, sachons regarder ce qui se passe au sud de la Méditerranée - et ailleurs - en gardant la tête froide."

    Paru dans Liberté politique, 18 février 2011

    PS : comme l'auront remarqué les lecteurs attentifs, nous mettons à partir d'aujourd'hui, dans le chapeau explicatif de Magistro, le lien vers le Blog d'Henri Hude. Signalons simplement que, depuis qu'Henri Hude nous en a révélé l'existence, nous nous rendons régulièrement sur son Blog, et toujours avec intérêt. On lira, dans la dernière livraison, les réflexions d'Henri Hude suite à un dîner en ville où il a été question des révolutions dans le monde arabe. Ne pouvant tout citer, nous nous contentons de l'indiquer à ceux qui s'intéressent à ce problème, en mettant malgré tout le court extrait suivant :

    Un dîner en ville. Réflexions sur la Révolution arabe

     

    Question : « Est-ce que le gouvernement du Président Obama a été pris au dépourvu par la Révolution ? Quelle était la politique américaine avant les derniers événements, quelle est-elle maintenant, comment est-on passé de l’une à l’autre ? »  

    Début de la réponse : Oui. Ils n’ont rien vu venir et ont été pris complètement par surprise.  

    Mon premier commentaire: A leur décharge : ils ne sont pas les seuls, et ce n’est pas la première fois dans l’Histoire. Qui a réellement vu venir la chute du communisme, ou la révolution française ? Prévoir est à la fois facile et difficile. Tout le monde sait, de manière spéculative, que tout empire finira, que tout régime tombera un jour. Et rétrospectivement, on trouve toujours dans une situation d’excellentes raisons pour expliquer ce qui s’est produit ; mais soyons honnêtes, on y trouverait tout aussi bien les moyens d’expliquer le contraire, si le contraire s’était produit.

    Comme je raisonnais ainsi avec le Commandant Legrier, il y a une semaine, il me fit cette observation, qui me parut pertinente : « Je suis quand même fasciné par ce grand pays, qui dépense des milliards de dollars et qui met en œuvre des trésors de technologie de pointe pour tout observer, tout surveiller, tout écouter, et qui n’arrive pas à savoir ce que, peut-être, il aurait moyen de savoir avec assurance, s’il envoyait se promener sur le souk trois agents modestes, cultivés et intelligents. »  

    C’est bien là notre problème aujourd’hui. Jean Guitton, né en 1901, me disait en 1990 : « Je suis mille fois plus informé que quand j’avais vingt ans, mais je ne suis pas mieux renseigné. » La denrée précieuse, ce n’est pas l’information, qui est de plus en plus un bien libre, comme l’air ou l’eau ; c’est le renseignement. L’information ne vaut plus rien, elle est gratuite sur YouTube. Le renseignement vaut de l’or.  

  • Vidéo du septième Café : petit problème technique....

            Un problème technique de dernière minute empêche d'envoyer, comme prévu, la vidéo du septième Café Actualité. Nous en sommes évidemment désolés.

            Lors de ce Café, on a parlé, entre autres choses, des "révolutions arabes" et, en rappelant que le premier numéro de l'Action française était paru le 21 mars 1908, on a redit pourquoi une Action française est toujours indispensable aujourd'hui.   En attendant de pouvoir livrer cette vidéo, si c'est possible, voici le petit texte que nous avions déjà publié sur le sens de cette aventure, au service du Pays et du Bien commun,  qu'a représenté l'Action française...  

            Rappel : Nos quatre prochains - et derniers - rendez-vous de cette année seront les samedi 26 mars, 9 avril, 21 mai et 4 juin (le dernier). Le 26, Alain traitera : Immigration: Que devient l'identité nationale ? Débat sur la Nation. Les 9 avril et 21 mai, Antoine traitera : La mondialisation, Babel effondrée. Et, pour le dernier Café, le 4 juin, Annie Laurent traitera : Le monde arabo-musulman brûle-t-il ?

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           Le 21 mars 1908 paraissait le premier numéro de l'Action Française quotidienne...

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              Un siècle a passé depuis la parution de ce premier numéro de l’Action Française quotidienne et soixante quatre ans depuis sa disparation, en août 1944.


    284943449.jpg          Ce gros tiers de siècle, ne l’oublions pas, est traversé par deux guerres mondiales et, sans doute, l’on ne pourrait rien comprendre aux combats de l’Action Française quotidienne, à leur intensité, si on ne les resituait pas d’abord dans ce contexte que domine de toute sa force la confrontation franco-allemande. Pour une large part, si MAURRAS, BAINVILLE, DAUDET et leurs amis, en ce printemps 1908, veulent la Monarchie, c’est pour éviter à la France la guerre qu’avec une particulière lucidité ils voyaient se profiler. Ou, à tout le moins, pour l’y préparer plus sérieusement que ne le faisait la IIIème république et limiter, autant qu’il se pourrait, les immenses destructions matérielles et humaines que l’on aurait à connaître à peine six ans plus tard. Cette hantise de la guerre et de la guerre perdue, comme on le verrait trente ans après dans l’effondrement de juin 40, est l’une des clés de l’histoire de l’A.F. quotidienne. Pendant 36 longues années, MAURRAS et BAINVILLE n’ont cessé d’en prévenir les Français, de faire la démonstration mille fois répétée des faiblesses de notre système politique, de tenter d’en conjurer les conséquences… « Pourquoi faut-il de tels retours ? » écrira MAURRAS lors de la débâcle de 1940 … Dans l’insouciance tragique de beaucoup, l’A.F., certes avec le style de son temps, et ce qui nous semble aujourd’hui ses excès, était bien cette « pensée qui sauve » dont Pierre BOUTANG parlera plus tard.

              Qui tient un tel rôle aujourd’hui, face aux défis en partie bien différents – mais en partie seulement - que la France moderne a ou aura à affronter ? Il est bel et bon, il est sans doute même nécessaire, d’étudier avec un regard critique l’histoire de l’A.F. quotidienne, mais lorsqu’on considère les niveaux où se complaisent bien souvent nos médias et dont ils vivent au mépris de toute considération supérieure, ne serait-il pas légitime de nourrir une certaine nostalgie de ce que furent les grands combats de l’Action Française ?

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              C’était d’ailleurs l’autre volet essentiel - celui-là plus actuel que jamais - de ce « printemps du maurrassisme » qu’a étudié PAUGHAM, une autre tragique inquiétude : le déclin prévisible de toute une civilisation de l’ordre et de l’esprit, qui avait été la nôtre, la montée en puissance d’un nouvel « âge de fer », d’un nouvel âge barbare, où l’esprit, l’intelligence ne pèseraient plus grand-chose face aux forces matérielles, notamment celles du nombre et de l’argent. De ce déclin de toute civilisation, de cet asservissement de l’esprit, dont nous sommes témoins tous les jours, MAURRAS avait analysé les origines et tracé les sombres perspectives, dans ce maître livre que fut et que reste L’AVENIR DE L’INTELLIGENCE. Et c’est pour conjurer cet âge de fer, éviter ce règne barbare, empêcher ce temps d’inculture et de vulgarité où nous vivons aujourd’hui, que l’A.F. quotidienne rêva, quotidiennement, pendant 36 ans, de refaire un peuple, de rebâtir un Pouvoir politique, dignes de ce nom, de recréer les conditions d’une Civilisation ….

              A tout prendre, et toutes corrections au titre du changement d’époque effectuées, il ne serait sans-doute pas si mal qu’aujourd’hui la France dispose, pour la servir, de jeunes hommes de la trempe de ceux qui, le 21 mars 1908, firent paraître le premier numéro de l’A.F. quotidienne ...

  • ”La France orpheline”, à la Une de Politique Magazine de ce mois de Juin....

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            "Pour trancher avec tous les titres de la presse et des éditoriaux", et avec "les misérables affaires politiques d’un régime en fin de vie", le magazine a, tout simplement, choisi de consacrer son Editorial à... Dieu et le Roi.

            Pourquoi Dieu et le roi ? Pour trancher avec tous les titres de la presse et des éditoriaux ! Oui, tout simplement. « L’affaire », toujours « l’affaire », un seul homme au monde, une seule victime, un seul sujet. Franchement il y a de quoi user la plus longue des patiences. Et encore faut-il entrer dans les détails les plus sordides !

            Dieu et le Roi, oui, ces deux mots qui sont des noms qui désignent des personnes, mettent de l’air dans une atmosphère devenue irrespirable. La conversation change de terrain. Il ne s’agit plus de chambre d’hôtel, de palaces, de faux grands hommes qui se croient chargés des intérêts du monde et qui se livrent en catimini à toutes sortes de pratiques honteuses. En invoquant ces deux noms, il est question de l’homme vrai, de l’histoire réelle, de la Providence, qui est à l’origine et à la fin de tout, de la légitimité des personnes et des actes qui est nécessairement une notion sacrée, même serait-elle dévoyée, bref de ce qui constitue la plus naturelle et la plus surnaturelle vocation de l’homme.

            Dieu et le Roi, parce que nos nations, surtout celles de vieille chrétienté, ne peuvent se contenter d’avoir des gestionnaires de passage, parvenus au pouvoir par des méthodes douteuses, préoccupés par leurs ambitions personnelles, tenus par leurs calculs, dont tout au plus la finalité de l’action est de satisfaire les instincts matériels des peuples jusqu’à la démagogie la plus éhontée. La politique d’une nation comme la France réclame d’autres critères ; elle ne se conçoit que dans cette vision large où les deux noms de Dieu et du Roi ont toute leur place.

            Dieu et le Roi, parce qu’en effet en France, en dépit d’une théorie officielle inepte et antihistorique, tout est marqué par ces deux mots qui sont, répétons-le, des noms, au point que les plus vieux documents de l’histoire nationale évoquent ce Dieu des Francs comme intimement associé à la naissance, à la splendeur de la nation qui se devait d’avoir en conséquence des rois qui en fussent le lieutenant et comme l’image, peut-être infidèle, mais tout de même significative, à l’instar du roi David.

            Dieu et le Roi, parce qu’il n’est pas un village, un pays, une province de France qui ne soit comme lié par ces deux noms qui, l’un et l’autre, constituent pour tous leur patrimoine fondamental commun. Du moindre clocher roman à la flèche gothique et aux splendeurs architecturales de la Renaissance, puis de l’âge classique et jusqu’à celles du XIXe et du XXe  siècles, la religion du Dieu vivant parle aux cœurs de tous les vrais Français même non pratiquants, sauf à avoir été malheureusement déformés par les absurdes théories officielles. Et de même pas un coin de la terre de France qui n’ait été visité, choyé par un de ses rois qui, du coup, dans leur lignée, font tous corps avec la nation dont ils ont été naturellement la tête. Leurs résidences, leurs palais – les plus beaux du monde et qui ont servi de modèles ! – sont les traces tangibles de leur incomparable légitimité. Et de leur rayonnement jusqu’au bout de la terre. Quel est le Japonais qui ne rêve jour et nuit de visiter le palais de nos rois ? Et « on » ose, des Français osent apprendre à longueur de temps aux enfants de France et au monde entier le mépris de leurs rois. Et s’en vanter ! 

            Mais quel est ce régime ? Il est nauséabond comme toutes ses œuvres le prouvent.

            Dieu et le Roi, parce que c’est aujourd’hui ce dont rêve aussi le peuple de France dans toutes ses composantes, oui, toutes. Un prince français de ce Sang de France qui fut celui pour lequel ont battu tant de héros et de saints français, a fait visiter tout récemment la nécropole de Saint-Denis à des jeunes gens issus de l’immigration. Quel meilleur instituteur et quelle meilleure leçon ? Quel est l’homme politique qui peut se flatter d’avoir accompli ce devoir ? Ces jeunes-là en redemandaient. Mais le vieux peuple gallo-romain et franc également, tellement frustré dans ses plus légitimes aspirations. Ce n’est pas un vain signe que, jusqu’au plus profond des banlieues, les deux films qui ont le plus marqué, ces derniers temps,  la conscience des Français et dont ils sortaient des séances dans un silence religieux, s’intitulaient : 

            Des hommes et des dieux et Discours d’un Roi. Il faut être bête comme un certain monde bourgeois trop impliqué dans les misérables affaires politiques d’un régime en fin de vie, pour ne pas comprendre…

            Ah, si seulement…Ça nous changerait.

            Voilà pourquoi cet éditorial s’intitule tout simplement Dieu et le Roi. ■

  • Servir Politique Magazine et s'en servir...

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    Au sommaire de ce numéro 95 (avril) : Leçon Japonaise (Éditorial); Le mal-être français (l'analyse d'Hilaire de Crémiers); Dominique Strauss-Kahn et la tentation de l'Elysée, et Mayotte : le destin français (Jean de la Faverie); Audaces fortuna juvat (Jacques Trémolet de Villers); entretien avec Gilles-William Goldnadel et avec Bernard Bigot; l'indépendance et le nucléaire (Christian Tarente); Japon : secousse sismique et séisme économique (François Reloujac); Ivan Rioufol, portrait (Benoît Gousseau).....

            Voici l'éditorial de ce numéro 95 : Leçon japonaise...

            L'effroyable catastrophe qui a frappé le Japon, et dont personne ne mesure encore toutes les conséquences, ne peut qu'inciter à une profonde réflexion sur les conditions de vie et de survie dans le monde moderne.

            Bien sûr, les japonais avaient pris un risque et un risque inconsidéré dans l'établissement de leurs centrales nucléaires sur une ligne de fracture connue et repérée depuis longtemps, et d'autant plus que leurs sociétés d'installation et d'exploitation, pour des raisons de coûts, n'avaient pas assuré les conditions d'une totale sécurité dans les cas de cataclysme majeur, ce qu'il était possible de faire et ce qu'il fallait faire comme le prouve le dossier constitué sur le sujet dans ce numéro de Politique magazine.

           Il y a donc eu des fautes. Elles sont essentiellement d'ordre politique, d'ailleurs. Elles ne sauraient remettre en cause la technologie nucléaire, du moment qu'elle est maîtrisée, mais elles indiquent les points névralgiques de l'essentiel des décisions, en pareille matière. Il faut un État national et responsable, garant du Bien commun, qui ne soit pas soumis, du moins dans ce cas-là, aux aléas des choix partisans et des pressions financières de toutes sortes, propre donc à soutenir une politique continue où la technique de plus en plus poussée soit accompagnée de toutes les garanties de la plus parfaite des sécurutés possibles.

            Tel n'était vraiment pas le cas au Japon, où la technique nucléaire ne bénéficiait pas d'une assurance d'Etat arbitrale suffisamment solide. Les cafouillages qui ont suivi la catastrophe l'ont suffisamment montré.

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    Un mois, jour pour jour, après le début de la catastropher, Frédéric Charles, correspondant de France info à Tokyo déclare à l'antenne : "...les autorités reconnaissent qu'elles sont encore bien loin d'avoir repris le contrôle de la centrale..."

     

            Il faut se féliciter qu'en France "le nucléaire" ait été mis au coeur des décisions régaliennes, noyau, dans notre république de partis, de ce qui est le propre de l'Etat, royal par défintion chez nous. D'où de hautes autorités, vraies celles-là, indépendantes, totalement compétentes, qui ont pu régulièrement donner leurs avis aux politiques, orienter leurs décisons et surtout leur garantir une fiabilité et une continuité, avec une sécurité éprouvée. Le CEA en est l'expression institutionnelle. Seulement, il convient de se donner les moyens d'avoir une industrie nucléaire performante. Sinon, de fait, gare !

            Il faut se féliciter pareillement que la France, dans ses discussions avec ses partenaires, ait réussi, il y a quelques années, en raison de la qualité de son savoir-faire, à obtenir que le site d'Iter soit à Cadarache en France, et non au Japon, comme il avait été demandé ! Peu importe le coût, il faut du sûr.

            De même, c'est à la France, au CEA, à Areva et à EDF que les japonais demandent de l'aide aujourd'hui, dans les difficultés considérables d'un enchaînement de réactions qu'ils n'arrivent plus à contrôler.  C'est dire assez l'excellence de la maîtrise française.

            Mais il serait vain de faire les fiers. De pareilles tragédies rappellent l'homme à l'humilité. C'est, d'ailleurs, la condition des vrais progrès.

            Les Japonais ont montré leur courage dans l'épreuve. L'Etat national japonais, si défailant par ailleurs, en raison du régime des partis, est encore le seul recours des sinistrés. L'armée, les administrations, les services d'Etat et la grande solidarité nationale se déploient au mieux pour subvenir à la détresse causée par tant de malheurs accumulés. Le Japon ne sortira de ses épreuves et de ses déboires que par un nouvel élan national : les japonais le savent.

            Cette leçon est valable pour beaucoup de pays qui ont une vieille histoire. La France dans la crise qu'elle traverse et dont elle n'a pas encore affronté le plus grave, devrait se ressourcer pareillement dans son génie national. Il ne se trouve pas dans les querelles partisanes, dans les faux débats qui alimentent la vie politique et médiatique. Il réside dans son histoire et sa civilisation : il suffirait d'en reprendre le cours, avec un Etat national à la hauteur de sa tâche. Au fond, c'est ce qu'attendent les Français.

  • Errare humanum est, perseverare diabolicum... : Badiou ne ”renie” rien...

                Celles et ceux qui l'auraient laissé passer trouveront ici, en PDF, l'intégralité d'un article publié, en début d'année, par Alain Badiou dans Le Monde (1) :  Alain Badiou dans Le Monde.pdf

                Il n'est pas inutile d'y revenir, car il est intéressant à lire, cet article, et il faut le lire - et le faire lire - car il est révélateur. Il montre à quels point d'autisme et d'enfermement proprement stupéfiant mène l'idéologie, lorsqu'elle s'empare à ce point d'une intelligence. S'il est beau - même pour des personnes qui ne partagent pas nos convictions, que l'on reste fidèle, lorsqu'on avance en âge, à ses idéaux de jeunesse, il est malgré tout surprennt de tomber dans l'aveuglement d'Alain Badiou.

                 Il n'est que de relire Julliard pour voir que d'autres intellectuels ont choisi de rester fidèles, eux aussi, à leurs idéaux, mais avec infiniment plsu de lucidité :

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                 "...Il n'est pas besoin de relever la tête bien haut pour savoir que l'horizon est bouché, que l'orient rouge est délavé, que le soleil levant s'est drapé de deuil. Or le fait est que jamais les socialistes ne nous ont donné une analyse convaincante de ce qui s'était passé, qui engageait pourtant la vision qu'ils se faisaient de l'avenir..."; "...rien qui nous explique pourquoi l'un des plus beaux rêves de l'humanité s'est transformé en un immense cauchemar...;...s'agit-il d'un vice intrinsèque ?".

                 (Pour celles et ceux que le sujet intéresse, nous avons mis en PDF un résumé/commentaire de l'article de Julliard dans le Nouvel Observateur : Jacques Julliard, la Gauche, le PS....pdf )

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                  Là où Jacques Julliard, et d'autres avec lui, se posent au moins certaines questions, Badiou, lui, choisit de faire une pitoyable pirouette pour escamoter ce que Julliard appelle, dans la citation ci-dessus (du Nouvel Observateur"un cauchemar" : et il ne craint pas d'écrire - Badiou- semblant tenir pour rien les géants que furent Soljénitsyne, Walesa ou Jean-Paul II; et les monstruosités des démocraties prétendument "populaires"; et l'intensité des révoltes populaires qu'elles ont suscitées :

                  "...Notons au passage que nos critiques prétendent jeter aux orties le mot "communisme" sous prétexte qu'une expérience de communisme d'Etat, qui a duré soixante-dix ans, a tragiquement échoué. Quelle plaisanterie ! Quand il s'agit de renverser la domination des riches et l'hérédité de la puissance, qui durent depuis des millénaires, on vient nous objecter soixante-dix ans de tâtonnements, de violences et d'impasses ! En vérité, l'idée communiste n'a parcouru qu'une portion infime du temps de sa vérification, de son effectuation..."

                   "Tâtonnements, violences, impasses", les horreurs du Goulag et les dizaines de millions de morts de l'URSS ? Et les dizaines de millions de morts du Maoïsme ? Le quart de la population cambodgienne anéantie ? Les goulags viet-namiens, cubains et autres ? N'est-ce pas trop facile ? En somme, Badiou n'a rien oublié et rien appris. C'est comme s'il n'écoutait pas la télé ou la radio, et qu'il ne lisait pas les journaux. Le communisme, il y croit encore, perinde ac cadaver !...

                   A ce stade-là, on ne peut rien pour lui...

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    Goulag en Russie, Laogaï en Chine: partout la Terreur, la mort.
    Tout le monde le sait, sauf - semble-t-il... - Badiou et une poignée d'irréductibles.
    Mais irréductibles à quoi ? Entre autres choses, à la plus élémentaire humanité:
    Badiou ferait bien de méditer les paroles de de Sèze, au pseudo-procès de Louis XVI:
     
    "Français, la révolution qui vous régénère a développé en vous de grandes vertus ; mais craignez, qu’elle n’ait affaibli dans vos âmes le sentiment de l’humanité, sans lequel il ne peut y en avoir que de fausses !"...
     
    P.S. : un peu surprenant par sa longueur, inaccoutumée, le lien suivant permet de se faire une petite idée de toutes ces horreurs et monstruosités que Badiou passe, en quelque sorte, pour pertes et profits.
             C'est trop facile !...
    (1) : Le Monde, 13 février 2010
  • Le Prince Jean à Rome pour l’ouverture de l’année Henri IV 2010...

                L’année Henri IV 2010, célébration nationale placée sous le Haut patronage du Président de la République, a été ouverte officiellement à Rome les 10 et 11 décembre 2009, en présence de Monseigneur le duc de Vendôme, héritier du titre de son prestigieux aïeul.

                 Lors de la messe solennelle célébrée pontificalement à la basilique Saint-Jean de Latran par le Cardinal Vallini, vicaire de Rome, celui-ci dans son homélie a donné le sens de la cérémonie : « Nous sommes réunis pour célébrer la Messe « pro natione gallica » dans cette basilique Saint-Jean-de-Latran où se manifeste avec une particulière intensité le lien de la France, « fille aînée de l’Église », avec le successeur de Pierre, qui a ici sa chaire épiscopale. La célébration d’aujourd’hui revêt une signification tout à fait particulière avec l’ouverture des manifestations organisées pour rappeler le quatrième centenaire de la mort du roi Henri IV, celui-là même qui  a voulu que chaque année, le chapitre du Latran célébrât le sacrifice eucharistique pour demander à Dieu la prospérité du peuple français. »

     

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    Dans la bailique Saint Jean de Latran -cathédrale de Rome-
    le Prince devant la statue d'Henri IV, son aïeul.....

                A l’issue de la cérémonie religieuse et en présence de l’ensemble des chanoines du Latran l’ambassadeur de France près du Saint-Siège auquel avait été rendu auparavant les honneurs liturgiques, a lu, devant la statue d’Henri IV érigée par les chanoines dès 1608, un message officiel au nom du Président de la République : « Tout au long de l’année 2010, colloques et manifestations culturelles feront revivre sa mémoire. Je forme le vœu que ce soit l’occasion pour tous les français de redécouvrir son œuvre fondatrice …L’histoire de la France moderne n’a pas commencé avec la Révolution de 1789…»

     

                Il revenait à Jacques Perot, Président de la Société Henri IV, dans le cadre prestigieux de la villa Médicis, mis à disposition par le ministre de la culture et de la communication de dévoiler le logo officiel de l’année Henri IV 2010. 

     

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    Logo officiel de l'année Henri IV

                                                       

                Il souligna : « Notre pays n’oublie pas et a placé cet anniversaire parmi les plus importantes célébrations nationales de 2010. Place désormais à la mémoire, une mémoire qui est l’occasion de retrouver un passé qui nous fascine et nous enseigne la tolérance et le vivre ensemble, aujourd’hui comme hier. Tout au long de l’année 2010, parmi nombre de manifestations ou réalisations comme celle d’un très important site internet (mars 2010), des colloques historiques (Rome, Pau, Paris, Versailles, Le Mans, Blois, Marseille…) reliront une histoire exceptionnelle en précisant ses contours. Des expositions (Blois, Pau, Fontainebleau, Saint-Germain-en-Laye, Le Louvre, Bordeaux, Sully-sur-Loire, Florence, Chicago…) mettront en valeur ses apports historiques et artistiques. Des moments conviviaux, autour de la poule au pot traditionnelle, donneront enfin à cette année la note populaire qui sied au « Bon roi Henri. » 

     

                Tout au long de l’année 2010 Monseigneur le duc de Vendôme s’associera en prenant une part active aux manifestations honorant dans toute la France la mémoire du roi Henri IV. Il salue les très nombreuses initiatives prises dans tout le pays et invite tous les français à participer avec enthousiasme à cette célébration contribuant à l’unité de notre pays autour de la figure si populaire du roi Henri IV. Il insiste tout particulièrement auprès de tous les « Gens de France » pour qu’ils contribuent chacun dans leurs régions au succès de cette année mémorable.

     

    Site internet de la Société Henri IV : www.societe-henri-iv.eu . 

    Secrétariat parisien : Jacques Perot, 11 rue de Bellechasse, 75007 Paris 01 47 05 02 97 - 06 70 15 68 74

    Adresse courriel : henri-iv.2010@orange.fr

     

    Quelques  manifestations prévues dans le cadre de l'Année Henri IV:

    http://www.facebook.com/group.php?v=app_2344061033&gid=49993557583

    http://art-flox.com/expo-Pau-Florence_2010___commemorations_de_l_assassinat_d_Henri_IV.html

  • Henri IV, homme pressé de la réconciliation, par Jean de France, Duc de Vendôme

    (Le Figaro, vendredi 14 mai 2010)

     

                Il y a 400 ans, jour pour jour, rue de la Ferronnerie, à deux pas du futur Forum des Halles, le « bon roi Henri » tombait sous le poignard de Ravaillac. Aujourd’hui, reconnaissant que « l’histoire de la France moderne n’a pas commencé avec la Révolution de 1789 », la République tient à l’honorer et souligner l’importance de ce règne dans notre histoire. C’est à Rome, le 11 décembre dernier, que fut lancée l’année Henri IV. J’avais tenu à être moi-même présent à cette cérémonie pour rappeler le rôle de la Maison de France dans la construction de la France actuelle.

     

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    Rue de le Ferronnerie: une plaque au sol marque le lieu de l'assassinat....

     

                Ce qui ne s’est pas fait sans peine ! C’est à la pointe de l’épée qu’Henri IV a dû faire reconnaître sa légitimité. Plus qu’entre catholiques et protestants, la vraie fracture de la France était alors entre un parti espagnol – maître d’une partie du territoire, dont Paris – et le parti français. La « loi salique » avait mis fin aux conflits de légitimité grâce à un principe de succession admis par tous : elle a rendu le pouvoir indépendant des partis et des puissances financières, tout en garantissant qu’il demeure entre des mains françaises. Seule cette volonté déterminée a permis d’assurer ce qui a toujours été le principal souci d’Henri IV comme de ses prédécesseurs et successeurs : l’unité des Français. On sait comment le roi Henri, avec son célèbre panache blanc, son étonnante vitalité, sa capacité sans égale à entraîner les hommes et fédérer les énergies, a rendu à une France déchirée, exsangue, le goût du « vivre ensemble ». Il l’a fait notamment à travers l’édit de Nantes, affirmant la distinction des pouvoirs politique et religieux, ouvrant ainsi la porte aux dimensions positives de la laïcité.

     

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    Décembre 2009: le Prince est à Rome, pour les cérémonies d'ouverture de l'Année Henri IV.
    on le voit ici à Saint Jean de Latran, devant la statue d'Henri IV, son aïeul...

                Le titre de duc de Vendôme, qu’avait porté Henri de Navarre, le sera aussi par le futur Louis XVIII. Le rapprochement vaut d’être souligné. Sortant de la tempête révolutionnaire et napoléonienne, les Français ressentaient un besoin de réconciliation. Comment Louis XVIII n’aurait-il pas pensé à son ancêtre, confronté à une situation analogue ? Il lui élèvera une statue – celle-là même que la République va honorer le soir du 14 mai – dans un lieu emblématique : le Pont Neuf. La conception alors révolutionnaire de ce pont, dépourvu d’habitations et doté de trottoirs de pierre, est due au roi Henri. Elle exprime sa détermination à créer des liens, à relier des rives opposées, à briser les antagonismes pour imposer la paix civile et l’unité. A cette fin, il a mobilisé toutes les ressources de sa bonhomie, de son naturel affable, de son bon sens, merveilleusement servi par un humour décapant qui nous vaudra l’étonnante profusion de bons mots que nous connaissons.

     

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    Symbole, symboles...: le Prince Jean est Duc de Vendôme, comme, avant lui, Henri IV et Louis XVIII...

     

                Ce prince de naissance et d’éducation, rompu à toutes les habitudes et disciplines de son rang, a su à un suprême degré allier le sang royal et le sens du peuple : mieux qu’aucun autre, il incarne l’idée de monarchie populaire. Prince moderne et réformateur, son action au tournant de deux siècles reste une source d’inspiration pour la politique d’aujourd’hui. Son soutien à l’agriculture, popularisé par son mot sur la « poule au pot », comme celui qu’il a apporté aux entreprises industrielles et commerciales en s’appuyant sur les techniques les plus contemporaines, préfigurent les meilleurs aspects des interventions de l’Etat aujourd’hui. Il en va de même pour sa réforme de l’enseignement et sa politique culturelle.

     

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    Au commencement de l'année 1600, le roi dit à Charles-Emmanuel Ier, duc de Savoie : «Si Dieu me donne encore de la vie, je ferai qu'il n'y ait pas de laboureur en mon royaume qui n'ait moyen d'avoir une poule dans son pot.»

     

                Ce n’est pas le moindre paradoxe que cet « homme pressé » – ce qu’attestent ses aventures féminines, mais aussi le pressentiment qu’il avait de sa mort prochaine – fut en même temps un homme du « temps long ». A plus d’un titre. Fondant une nouvelle branche de la Maison de France, les Bourbons, il identifiait sa légitimité à cette continuité familiale ancrée dans la construction de la France. Roi bâtisseur, il jeta à Paris les bases d’un nouvel urbanisme. Et tandis que son ministre Sully n’y voyait déjà que « quelques arpents de neige », il fut visionnaire quant à l’avenir de l’Amérique.

     

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    "Roi bâtisseur... d'un nouvel urbanisme": la merveilleuse place Royale, à Paris, actuellement place des Vosges.....

     

                Cet homme d’action eût-il apprécié nos commémorations ? Ce qu’il attendrait surtout de nous, c’est que nous nous inspirions de son exemple, que nous appliquions ses méthodes, que nous adhérions à son regard sur la France. La principale leçon que je retiens de lui, c’est cette volonté obstinée de recréer le lien des Français entre eux, de bousculer leurs inévitables divisions religieuses, politiques ou sociales en leur faisant comprendre en quoi leur passé et leur présent engage déjà leur avenir.

     

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  • La lourde faute des tenants bornés des Lumières...

                 On ne tombera pas, ici, dans le travers qui consisterait à rejeter, en bloc, la totalité des Lumières, ni même -au risque d'en surprendre quelques uns...- de la Révolution. Nous ne sommes pas des idéologues, répondant à une idéologie par une autre idéologie, inversée. Bien sûr, nous rejetons la plus grande partie des Lumières et de la Révolution, telles qu'elles se sont inscrites dans notre Histoire, parce que -et pour toujours, maintenant...- elles ont voulu s'inscrire en rupture avec nos Racines et notre Héritage, notre Histoire. Elle se sont pensées en dehors de ces Racines profondes, sans elles et même contre elles. Et, dans leur fanatisme, elles ont généré les Totalitarismes et les Génocides modernes (1), toutes choses que, bien évidemment, l'on ne peut accepter.

                Il y a pourtant -dans les Lumières et même dans le Révolution...- certains éléments qui ont pu, par exemple, faire dire à Benoît XVI que la tâche de l'Église serait, in fine, de sauver ce qu'il y a de bon dans les Lumières: nous y reviendrons....puisque, de toutes façons, ce n'est pas l'objet initial de cette note.

                L'objet de cette note est de répondre à Jean-Paul Viala, ou -plutôt-  de prolonger sa réflexion. Jean-Paul Viala est ce lecteur qui a envoyé par courriel le message suivant au Figaro Magazine, qui l'a publié dans son édition du 19 décembre: "Pendant plus d'un siècle, les enseignants du public ont littéralement bouffé du curé". Ils ont ridiculisé le christianisme au nom de la rationnalité. Aujourd'hui ils s'écrasent devant l'Islam. Pourquoi cette différence d'attitude ?"

                 Certes, Jean-Paul Viala a raison de stigmatiser cette attitude. Mais il faut aller beaucoup plus loin, et formuler un reproche beaucoup plus grave encore. En agissant comme ils l'ont fait, les hussards noirs de la République, et leur idéologie, ont commis une grave faute et ont pris une lourde responsabilité: ils ont affaibli l'Europe toute entière, et pas seulement la France, en la coupant de ses racines chrétiennes, et en menant contre elles une guerre sans merci. Qui va rafler la mise, aujourd'hui, maintenant que l'Europe et la France sont déboussolées ? L'Islam ? Nous n'en croyons rien, mais c'est vrai que les Lumières ont joué un jeu dangereux, et que -alors que l'Islam en est à sa troisième tentative historique de s'implanter en Europe (2)- on peut accuser formellement la Révolution et la république idéologique -toutes deux issues des Lumières- d'avoir affaibli le continent face au totalitarisme musulman, qui ne trouve souvent devant lui, de nos jours, qu'un ventre mou, ce qui ne peut que favoriser son expansion, au détriment de tout ce qui fait que nous sommes ce que nous sommes....

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    P.S.: Au même moment où nous rédigions cette note, le cardinal Miloslav Vlk (ci dessus), archevêque de Prague et primat de Bohême, a mis en garde contre une "islamisation"de l'Europe, continent qui "renie" selon lui ses racines chrétiennes, dans un entretien publié sur son site internet ( www.kardinal.cz , avec version italienne, anglaise et allemande). Le texte du cardinal s'insère parfaitement dans note réflexion d'aujourd'hui:

           "Si les chrétiens ne se réveillent pas, il se pourrait qu'une islamisation de la vie ait lieu... Si le rapport de l'Europe envers ses propres racines ne change pas, l'Europe s'islamisera"...

           "Comme la vie des Européens est systématiquement dépourvue de contenu chrétien, un espace vide se crée que (les musulmans) remplissent très facilement",poursuit-il. Selon lui, l'Europe a "renié ses racines chrétiennes" qui pourraient, estime-t-il, donner au vieux continent une "force de braver le danger d'être conquis par les musulmans".

           Dans cet entretien, il affirme aussi que "l'islam n'a pas conquis l'Europe par le biais des armes de guerre à la fin du Moyen Âge et au début des temps modernes" mais que "le combat est aujourd'hui mené par des armes spirituelles" que "l'Europe ne possède pas". "Les musulmans, eux, en sont pourvus à la perfection",estime le cardinal Vlk selon qui il existe une "menace d'une chute de l'Europe".

    (1): Elles se trouvent également -mais oui...- à l'une des sources lointaines de certaines formes modernes du racisme, par l'appel constant à l'émeute et à l'insurrection, contre l'Autrichienne par exemple, déchaînant imprudemment -telles l'apprenti sorcier- des vagues de xénophobie et de haine qu'il est toujours dangereux de manipuler; et sur lesquelles, précisément, elles ont  fait reposer leur pouvoir, qu'elle ont confisqué puis conservé.... grâce à ces appels permanents à la haine et à la xénophobie (qui se retrouvent jusque dans le chant de guerre où l'on affirme que le sang des ennemis est impur !...)

    (2): Voir les six notes "Les expulser, oui, mais: pour où ?", " dans la Catégorie "Débat avec nos lecteurs, ou de nos lecteurs entre eux".

  • Besson est-il scandaleux ? Désolant ? Ou simplement logique, et dans le vrai ?... Du moins le vrai pour lui, son vrai à

                            Besson est-il scandaleux ? Désolant ? Ou simplement logique, et dans le vrai ?.... Du moins le vrai pour lui, son "vrai" à lui, qui n’est, bien sûr, pas le nôtre….

                       (Rappel des propos du Ministre: "la France n’est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c’est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble. Il n’y a pas de Français de souche, il n’y a qu’une France de métissage".)

     

                 Oui, au risque de choquer –du moins au début- disons que si les propos de Besson sont scandaleux, et qu’il mérite lui aussi la condamnation de Molière que nous adressions récemment à Alain Duhamel (« Ignorantus, ignoranta, ignorantum… »,en prononçant bien ignorant-t-homme); s'il mérite lui aussi ce titre que nous avions donné au commentaire consternant d'un ministre suédois à propos de la Turquie: "Ces ignorants qui nous gouvernent..."; Besson a malgré tout raison.

     

                 Et il a bien parlé, et il a dit le vrai –du moins le vrai dans le sens de la révolution de 89/93- car il est bien, lui Besson, dans la droite ligne des révolutionnaires de 93.

     

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    Eric Besson cherchant à voir quelque chose que, manifestement, il n'arrive pas bien à voir....
    Il éprouve la même difficulté à voir, à rencontrer "la France",
    dont il a décrété, au fond, l'inexistence, alors qu'elle existe évidemment bel et bien.
     Mais, pour la voir, pour la trouver, encore faudrait-il qu'il abandonnât ses préjugés, son idéologie,
     et qu'il rompît avec... la Rupture de 1789/1793.....(1)

                     La Nouvelle religion républicainequi s’est révélée à ce –triste- moment-là se veut en effet le commencement de tout (1). Avant il n’y avait rien que superstitions, erreurs, ignorance(s), ténèbres. Pour les révolutionnaires de 93, les choses sont simples: c'est le contraire de la chanson de Brassens («...Tout est bon en elle, il n’y a rien à jeter…. ») : tout est mauvais en France avant nous ; « nous », les régénérateurs (à la Carrier, tout de même...), nous, la Raison ; nous, les Lumières… (Merci pour Pascal, pour les Humanistes de la Renaissance, pour les peintres, sculpteurs, architectes ; merci pour l’extra-ordinaire capital transmis par les mille ans précédents…). On ne garde rien, on jette tout, on fait du neuf partout... Sans imaginer un seul instant que ce "neuf" produira des horreurs mille fois plus terribles que celles que l'on dénonçait....

     

               Et c'est là, c'est en celaque Besson, qui a évidemment tort, a tout à fait raison: du moins raison du point de vue des idéologues. La France d'avant, ils n'en veulent pas, ils la haïssent, ils la vomissent. D'ailleurs, quelle France ? La France -on l'a vu- commence avec eux, avec leur régénération, et si vous n'êtes pas d'accord, c'est tout simple, on vous tue. Le Génocide est le premier fruit pourri du Totalitarisme pourri installé en 93. Souvenons-nous toujours du mot fameux de Frédéric II à Voltaire: "Nous avons connu, mon cher Voltaire, le fanatisme de la Foi. Un jour peut-être connaîtrons-nous celui de la Raison, et ce sera bien pire..."

     

              Il faut écouter et faire écouter sans cesse cette chronique de Philippe Val, que vous trouvez en permanence dans notre Catégorie "Vidéo / Audio / Conférences",et que nous remettons ci-dessous (et, tant qu'on y est, on vous remet aussi, en Pdf, le petit commentaire dont nous l'avons accompagné: Très intéressante chronique de Philippe Val sur France Inter.pdf): c'est très instructif, très éclairant; et c'est là que l'on comprend bien que Besson, aujourd'hui, est dans la droite ligne de Val, hier, lequel est dans la droite ligne des révolutionnaires de 93. Et que la Révolution est toujours à l'oeuvre en France, comme au premier jour, et qu'elle le sera tant qu'elle aura le pouvoir politique....

     

              Nous avons parlé de fruit pourri: "Tu jugeras de l'arbre à ses fruits...". Si le fruit est pourri, c'est que l'arbre qui le porte est mauvais. Il faut l'abattre. En militant pour la fin du cycle ouvert en 89/93..... 

                Une aide inattendue, ou quand Philippe Val "travaille" pour nous.....

                Pour écouter la chronique de Philippe VAL, cliquez sur le lien ci-dessous.

                podcast

               

     

     

    (1): Puisque Eric Besson semble ne pas connaître les termes de "fusion" ou de "mélange", et qu'il semble préférer la pratique de la libanisation/balkanisation, on lui conseillera la lecture de l'irremplaçable Histoire de France de Jacques Bainville, dont voici les premières lignes du premier chapitre (Pendant 500 ans, la Gaule partage la vie de Rome): 

    "...Ainsi, la fusion des races a commencé dès les âges préhistoriques. Le peuple français est un composé. C'est mieux qu'une race. C'est une nation. Unique en Europe, la conformation de la France se prêtait à tous les échanges de courants, ceux du sang, ceux des idées. La France est un isthme, une voie de grande communication entre le Nord et le Midi. Il y avait, avant la conquête romaine, de prodigieuses différences entre la colonie grecque de Marseille et les Cimbres d'entre Seine et Loire ou les Belges d'entre Meuse et Seine. D'autres éléments, au cours des siècles, se sont ajoutés en grand nombre à ceux-là. Le mélange s'est formé peu à peu, ne laissant qu'une heureuse diversité. De là viennent la richesse intellectuelle et morale de la France, son équilibre, son génie...."

    (2) : Il est intéressant de remarquer une chose : la Révolution est un Totalitarisme, et il y a un autre Totalitarisme qui a fait, fort logiquement, exactement la même chose qu'elle : c’est l’Islam, en Egypte. Dans ce pays, c’est simple: tout ce qui est pré-islamique est gommé. On ne le critique même pas, on ne le dénigre même pas : c’est beaucoup plus subtil que cela, on pratique la « conspiration du silence », et le tour est joué ! On n'en parle jamais, cela n'existe pas, l’histoire commence avec l’Islam, point barre…. Les totalitaires de la Révolution, héritiers des Lumières, ont fait pareil… Entre Totalitaires, on est fait pour se comprendre.....