"La France orpheline", à la Une de Politique Magazine de ce mois de Juin....
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"Pour trancher avec tous les titres de la presse et des éditoriaux", et avec "les misérables affaires politiques d’un régime en fin de vie", le magazine a, tout simplement, choisi de consacrer son Editorial à... Dieu et le Roi.
Pourquoi Dieu et le roi ? Pour trancher avec tous les titres de la presse et des éditoriaux ! Oui, tout simplement. « L’affaire », toujours « l’affaire », un seul homme au monde, une seule victime, un seul sujet. Franchement il y a de quoi user la plus longue des patiences. Et encore faut-il entrer dans les détails les plus sordides !
Dieu et le Roi, oui, ces deux mots qui sont des noms qui désignent des personnes, mettent de l’air dans une atmosphère devenue irrespirable. La conversation change de terrain. Il ne s’agit plus de chambre d’hôtel, de palaces, de faux grands hommes qui se croient chargés des intérêts du monde et qui se livrent en catimini à toutes sortes de pratiques honteuses. En invoquant ces deux noms, il est question de l’homme vrai, de l’histoire réelle, de la Providence, qui est à l’origine et à la fin de tout, de la légitimité des personnes et des actes qui est nécessairement une notion sacrée, même serait-elle dévoyée, bref de ce qui constitue la plus naturelle et la plus surnaturelle vocation de l’homme.
Dieu et le Roi, parce que nos nations, surtout celles de vieille chrétienté, ne peuvent se contenter d’avoir des gestionnaires de passage, parvenus au pouvoir par des méthodes douteuses, préoccupés par leurs ambitions personnelles, tenus par leurs calculs, dont tout au plus la finalité de l’action est de satisfaire les instincts matériels des peuples jusqu’à la démagogie la plus éhontée. La politique d’une nation comme la France réclame d’autres critères ; elle ne se conçoit que dans cette vision large où les deux noms de Dieu et du Roi ont toute leur place.
Dieu et le Roi, parce qu’en effet en France, en dépit d’une théorie officielle inepte et antihistorique, tout est marqué par ces deux mots qui sont, répétons-le, des noms, au point que les plus vieux documents de l’histoire nationale évoquent ce Dieu des Francs comme intimement associé à la naissance, à la splendeur de la nation qui se devait d’avoir en conséquence des rois qui en fussent le lieutenant et comme l’image, peut-être infidèle, mais tout de même significative, à l’instar du roi David.
Dieu et le Roi, parce qu’il n’est pas un village, un pays, une province de France qui ne soit comme lié par ces deux noms qui, l’un et l’autre, constituent pour tous leur patrimoine fondamental commun. Du moindre clocher roman à la flèche gothique et aux splendeurs architecturales de la Renaissance, puis de l’âge classique et jusqu’à celles du XIXe et du XXe siècles, la religion du Dieu vivant parle aux cœurs de tous les vrais Français même non pratiquants, sauf à avoir été malheureusement déformés par les absurdes théories officielles. Et de même pas un coin de la terre de France qui n’ait été visité, choyé par un de ses rois qui, du coup, dans leur lignée, font tous corps avec la nation dont ils ont été naturellement la tête. Leurs résidences, leurs palais – les plus beaux du monde et qui ont servi de modèles ! – sont les traces tangibles de leur incomparable légitimité. Et de leur rayonnement jusqu’au bout de la terre. Quel est le Japonais qui ne rêve jour et nuit de visiter le palais de nos rois ? Et « on » ose, des Français osent apprendre à longueur de temps aux enfants de France et au monde entier le mépris de leurs rois. Et s’en vanter !
Mais quel est ce régime ? Il est nauséabond comme toutes ses œuvres le prouvent.
Dieu et le Roi, parce que c’est aujourd’hui ce dont rêve aussi le peuple de France dans toutes ses composantes, oui, toutes. Un prince français de ce Sang de France qui fut celui pour lequel ont battu tant de héros et de saints français, a fait visiter tout récemment la nécropole de Saint-Denis à des jeunes gens issus de l’immigration. Quel meilleur instituteur et quelle meilleure leçon ? Quel est l’homme politique qui peut se flatter d’avoir accompli ce devoir ? Ces jeunes-là en redemandaient. Mais le vieux peuple gallo-romain et franc également, tellement frustré dans ses plus légitimes aspirations. Ce n’est pas un vain signe que, jusqu’au plus profond des banlieues, les deux films qui ont le plus marqué, ces derniers temps, la conscience des Français et dont ils sortaient des séances dans un silence religieux, s’intitulaient :
Des hommes et des dieux et Discours d’un Roi. Il faut être bête comme un certain monde bourgeois trop impliqué dans les misérables affaires politiques d’un régime en fin de vie, pour ne pas comprendre…
Ah, si seulement…Ça nous changerait.
Voilà pourquoi cet éditorial s’intitule tout simplement Dieu et le Roi. ■