"Faites-leur avaler le mot, ils avaleront la chose" disait Clémenceau, et il avait raison. De même que nous acceptons trop souvent - pour ne pas dire toujours - le vocabulaire de nos adversaires, que nous parlons avec leurs mots, de même nous nous laissons imposer - pire : nous les reprenons - les "appellations" choisies par nos adversaires menteurs, calomniateurs, traficoteurs et falsificateurs de l'Histoire : et, comme pour les mots du combat politique, nous avons perdu d'avance, si nous faisons et continuons comme cela...
• on parle de "prise de la Bastille" : c'est - du point de vue chronologique - le premier exemple de falsification historique par les révolutionnaires, aussi ignoble qu' "hénaurme" et mensonger. Il n'y avait que sept prisonniers, en 89, dans cette forteresse promise à la démolition : seul le manque d'argent était cause du report des travaux d'urbanisme prévus par Louis XVI, qui devaient la remplacer. Et il n'y avait qu'une petite centaine de gardes, à l'intérieur, commandés par le gouverneur de Launay. Le peuple de Paris ne s'élança pas à l'assaut de la forteresse (il ne s'agissait, comme toujours, que d'une infime partie de la population qui vociférait, là) et les canons ne tonnèrent pas, pas plus que les fusils ne tirèrent sur la prétendue "foule". Le gouverneur, dépassé, parlementa avec les émeutiers/énergumènes et obtint d'eux la promesse que ses soldats auraient la vie sauve s'il ouvrait les portes : il ouvrit, et les terroristes révolutionnaires massacrèrent tout le monde, promenant les têtes au bout de piques ! François Furet l'affirme : dès cet épisode, la Terreur est en gestation, "la culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789", et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires"... En parler comme d'un haut fait d'armes, c'est participer à la diffusion du mensonge révolutionnaire d'État et des "ridicules légendes de la Bastille" (Jacques Bainville)...
• on parle de la Convention mais c'est la plus grande escroquerie démocratique de tous les temps, au nom de laquelle on a commis les pires atrocités, dont le Génocide vendéen, le premier Génocide des Temps modernes... : sans mandat légitime du Peuple français, étant donné le nombre ridiculement bas de "votants" :
- elle a aboli la Royauté, notre Régime traditionnel qui a fait la France et en a fait, sous Louis XVI, la première puissance du monde (économique, démographique, culturelle, militaire...);
- elle a assassiné le Roi et la Reine, et commencé le monstrueux et lent infanticide - qui s'étalera sur environ cinq ans - du petit Roi Louis XVII...
- et ses "soldats de l'an II" (encore une image d'Épinal !...) sont tous simplement ceux de l'armée de Louis XVI, la plus forte au monde avec ses canons Gribeauval...
- elle a multiplié les actes de démence terroriste et barbare dans toute la France (noyades de Carier à Nantes, canonnades de Fouché à Lyon, massacres à Toulon et à Marseille...)
- enfin, et surtout, seuls 10% des citoyens ont voté, pour soi-disant élire cette soi-disant Convention, tant était grand l'épouvante et l'effroi (annonciateurs de le Terreur prochaine...) causés par les tous récents "massacres de septembre"; et, comme les femmes ne votaient pas, il ne s'agit donc que de 5% de la population qui a pris part à cette plus grande escroquerie, dite "démocratique", de tous les temps...
• mais le Système, héritier de la Terreur révolutionnaire, refuse toujours, deux siècles après, de reconnaître le Génocide vendéen (le premier des Temps modernes) perpétré par ces révolutionnaires qui ont inventé le Terrorisme d'État et sur l'héritage desquels se fonde notre actuel Système mortifère qui nous conduit au grand remplacement, au grand déclassement, au grand endoctrinement (ou, si l'on préfère : à la des-Éducation nationale...) Il ajoute ainsi le crime de Mémoricide au crime de Génocide...
• on parle sans cesse des "Droits de l'Homme", que la Révolution Terroriste et Totalitaire aurait proclamés, mais c'est oublier que, en plus du Génocide/Mémoricide dont nous venons de parler ("Colonnes infernales" en Vendée, noyades de Nantes, canonnades de Lyon, la Terreur partout en France...) le Terrorisme d'État c'est la Révolution et sa République idéologique qui l'ont inventé, comme l'a rappelé Patrick Buisson sur France Inter :
En matière de terrorisme d'Etat, la Terreur, c 'est nous qui l'avons inventée...
Et il a, après son intervention, répondu en direct aux auditeurs de France Inter...
• on parle de la "monarchie absolue" comme si "absolue" signifiait "tyrannique" ou "disposant de tous les pouvoirs"; mais ce n'est qu'un bobard destiné à tromper les gogos ("populo gobe tout", comme disait Maurras) :
Comme l'explique brillamment François Bluche, dans ce très court texte extrait de son magistral "Louis XIV", "la monarchie absolue c'est la monarchie parfaite"... :
GRANDS TEXTES (36) : La "Monarchie absolue", c'est la monarchie parfaite, par François Bluche
• on parle de la "fuite du Roi à Varennes", alors qu'il s'agit d'une évasion, du Roi qui reprend sa liberté alors qu'il était, de fait, prisonnier aux Tuileries. Là non plus, les mots ne sont pas neutres : une "fuite", c'est l'acte d'un lâche, d'un criminel, qui veut échapper à la police, à la Justice; le mot a une connotation évidemment négative, alors qu'une "évasion", au nez et à la barbe de ceux qui le retenaient prisonnier, ce peut être, au contraire, l'acte plaisant d'un Rouletabille, d'un Arsène Lupin, d'un Rocambole, et le mot - comme la chose - peuvent avoir une connotation positive. Le Roi d'ailleurs parle de sa "sortie de Paris" dans le document qu'il laisse dans sa chambre pour expliquer son geste...
Notons aussi que, contrairement au mensonge officiel, malgré les précieuses heures perdues, "Varennes" avait fini par réussir, et les Dragons de Bouillé avaient fini par arriver, en même temps que le sinistre Drouet. Louis XVI n'avait qu'un mot à dire, et la place était dégagée. Empêtré dans sa funeste tournure d'esprit selon laquelle les choses s'arrangeraient, et qu'il ne fallait surtout pas de violence(s), il laissa partir les Dragons, ce qui équivalait à redevenir prisonnier, cette fois pour toujours, de cette bande ultra-minoritaire de révolutionnaires, dans une France ultra-majoritairement royaliste... C'est Chateaubriand qui a raison : "Louis XVI a pu sauver vingt fois sa vie et son trône..."
• on parle d'Olympe de Gouges, sans savoir, le plus souvent, qu'il ne s'agit que d'un surnom (un "pseudo", comme on dit aujourd'hui sur les réseaux sociaux) : son vrai nom était Marie Gouzes. Royaliste, comme tout le monde (il n'y avait pas dix républicains en France, selon le mot de Saint Just, alors qu'il y avait bien "26 millions de royalistes", selon le mot d'Alain Decaux...), elle adopta l'enthousiasme des idées nouvelles au moment où, pour tout le monde, cette révolution semblait n'être que l'évolution nécessaire dont avait rêvé, par exemple, un Mirabeau.
Mais assez vite, par la suite, révoltée et effrayée par les horreurs dont Marat, Danton, Robespierre et consorts se rendirent coupables, et lucide sur les conséquences de ce qui ne pouvait plus que déboucher sur le Totalitarisme, Marie/Olympe redevint la royaliste qu'elle avait été.
Elle eut le courage, la noblesse de coeur et la grandeur d'âme de demander à défendre Louis XVI, ce qui lui fut évidemment interdit par les fort peu "féministes" Conventionnels - les "bourreaux barbouilleurs de lois", comme les appelait André Chénier, qu'ils guillotinèrent également... - et elle se mit à rédiger des pamphlets contre Marat et Robespierre. Elle ne put donc assister et aider concrètement Malesherbes à défendre le Roi, au cours de son pseudo-procès.
Un tel courage ne pouvait bien sûr pas rester impuni : Robespierre la fit guillotiner le 3 novembre 1793, trois semaines après Marie Antoinette, à qui elle avait crânement adressé le préambule de sa "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne".
Il est attesté qu'elle monta à l'échafaud en faisant preuve d'un grand courage et d'une grande sérénité, illustrant le naufrage des Lumières dans la Terreur...
"Je voudrais que le roi de France remontât sur son trône, que la nation reconnût qu'il en est descendu pour le malheur de la France"
• on parle de "La Marseillaise", mais sait-on que son auteur était, et resta, royaliste, toute sa vie ? Lorsque Claude Joseph Rouget de Lisle compose son Chant de guerre pour l'armée du Rhin, le 25 avril 1792, il a 32 ans, et connaît une gloire aussi soudaine qu'éphémère : trois mois et demi après, c'est la funeste Journée d'émeute du 10 août et - encore une fois, mais, là, c'est la dernière, la fatale... - Louis XVI capitule devant les émeutiers terroristes. Apprenant l'enfermement du Roi et de sa famille au Temple, et que l'on va ouvrir son soi-disant "procès" (!), Rouget de Lisle proteste énergiquement devant la Convention et s'attaque frontalement à Robespierre; il s'offre pour défendre le Roi - ce qui lui est refusé - et, comme Olympe de Gouge, se répand en libelles et pamphlets contre le terrorisme révolutionnaire.
Il est d'abord destitué de son commandement par le sinistre Lazare Carnot en personne, l'organisateur du Génocide vendéen; puis il est emprisonné et échappe de peu à la guillotine...
Il s'opposera ensuite à Napoléon, le "sabre" de la Révolution, à qui il osera écrire : "Bonaparte, vous vous perdez, et ce qu'il y a de pire, vous perdez la France avec vous." Lorsque Louis XVIII monte sur le trône, il compose Le chant du Jura, où l'on trouve ce vers :
"Vive le roi ! De son bonheur naîtra enfin le nôtre !..."
Mais la République idéologique, totalement schizophrène, a fait du Chant de guerre d'un royaliste son hymne officiel ! Les amateurs de football ou de grandes manifestations (sportives ou quelles qu'elles soient) devraient avoir une pensée émue pour Louis XVI et son ardent défenseur, Rouget de Lisle, à chaque fois qu'ils beuglent ce "chant de guerre " !
• on parle du Panthéon, mais cette église - qui doit être rendu à l'Église - n'est qu'une grotesque, lugubre et sinistre supercherie : Carnot le Génocidaire, Voltaire l'antisémite furieux et "l'anti noir" joyeux, Jaurès l'antisémite notoire y "reposent" en paix, proposés à l'admiration des foules... qui ne connaissent évidemment pas la vérité sur cette tartufferie de carnaval...
C'est en 1791 que le Panthéon, belle église construite à l'initiative de Louis XV, devint "le Panthéon" actuel, grotesque et sinistre supercherie de la Nouvelle religion républicaine, l'Assemblée constituante ayant décidé de transformer l'église en temple civique (!) destiné à accueillir les cendres des grands hommes de la patrie. Mirabeau sera la première personnalité inhumée au Panthéon, où il ne resta pourtant guère : le 21 septembre 1794 sa tombe est profanée et ses cendres jetées aux égouts.
Si le mot "amusant" convenait pour un tel sujet, on l'emploierait ici, en pensant que dans ce Temple républicain, sous l'inscription Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante, repose Voltaire, le furieux antisémite qui était aussi joyeusement raciste, célébré par ce même Système qui a condamné Charles Maurras... : pour avoir un aperçu des propos furieusement antisémites et joyeusement racistes "anti-noirs" de Voltaire, célébré par l'hypocrisie de notre Système/Tartuffe au Panthéon, voir notre Dossier M. le Maudit : c'est édifiant...
Non loin de lui se trouve Lazare Carnot, organisateur du Génocide vendéen, le premier des Temps modernes (par ses deux décrets des 1er août et 1er octobre 1793) : voir, dans notre Album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"... les deux photos "Lazare Carnot organise le génocide (I)" et