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Rechercher : qu'est-ce que le Système

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    République (idéologique) et Système "des copains et des coquins"... ou : la soupe est bonne ! :

    Alors que l'article 56 de la Constitution dispose que le mandat des membres dure 9 ans et n'est pas renouvelable, Claire Bazy-Malaurie en est membre sans interruption depuis le 7 septembre 2010.

    Soit plus de 11 ans !

    Pour info : la rémunération mensuelle des membres du Conseil est estimée à 13.697,49 €, et celle du président à 15.039 €. Elle peut être cumulée avec une pension de retraite. 

    Quoi ? Qu'avez-vous dit ? Smicard ? C'est quoi, ça ? De tout là-haut, on n'entend pas...

    1. Le parachèvement du naufrage intellectuel de Jean-Luc Mélenchon, grand islamo-gauchiste devant l'Éternel...

    Jordan Bardella
    "En mettant en scène le soutien d'Ali Rabeh, qui a fait de Trappes une enclave islamique (et qui me poursuit en justice pour l’avoir dénoncé), Mélenchon joue son va-tout islamo-gauchiste. Quel naufrage intellectuel…"

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    2. Libération a changé le titre d'un de ses articles. À gauche, le titre initial, à droite, le nouveau (le texte, lui, reste inchangé). Réaction de Goldnadel :

    G-William Goldnadel
    "Le prix Apathie du journaliste le plus malhonnête est décerné à l’unanimité à celui qui a changé le titre initial de cet article de Libération."

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    3. Ça y est, le Pays légal l'a voté, son Passe vaccinal. Et pourtant... :

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    4. (dans Boulevard Voltaire) Enseignement : Éric Zemmour donne un coup de pied dans la fourmilière...

    https://www.bvoltaire.fr/enseignement-eric-zemmour-donne-un-coup-de-pied-dans-la-fourmiliere/

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    5. La charge féroce - mais si juste et si bienvenue ! - du Professeur Christian Perronne contre ce tout petit nombre de gens "qui ont fait médecine mais qui n'ont jamais vu un malade" et qui prétendent tout régenter, et dicter aux soignants leurs conduite, et ce qui est à faire, ou pas... :

    "...La médecine a été complètement kidnappée par des méthodologistes, des épidémiologistes, des gens qui n'ont jamais vu un malade, qui sont derrière leurs ordinateurs et qui nous donnent des leçons ! Je n'en peux plus !..."

    (extrait vidéo 1'48)

    https://twitter.com/Incorrectibles/status/1482784120719785984?s=20

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    6. Charlotte d'Ornellas a raison : que des peuples et Nations historiques veuillent reprendre leur

     "Vouloir reprendre notre souveraineté n'est ni autoritaire, ni dictatorial ou encore populiste."
     
    (extrait vidéo 1'17)
     

     

    7.                                              saccage paris 

    Paris bobo, Par'Hidalgo, Paris pas beau !

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    Et celle-là, elle n'est pas bonne ? :

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    À DEMAIN !

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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Non à la vaccination des enfants : le bon sens du Docteur Gérald Kierzek :

    "...Laissons la nature gérer. Cette barrière d’immunité naturelle est peut-être la solution qui nous sortira tous de cette crise, par ce qu’elle permettra de neutraliser le virus... Écoutez son discours rationnel ⁦ sur le bénéfice/risque du vaccin pour les enfants.

    (extrait vidéo 2'07) :

    https://twitter.com/BouchraWilliot/status/1474010615475748867?s=20

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    1. Et encore un fait honteux pour ce semble-gouvernement : aucun membre du gouvernement ne s'est déplacé pour venir auprès de nos soldats, les saluer, els encourager durant cette nuit de Noël : honte à eux, et à leur semble-chef... Zemmour, lui, y était...

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    2. À Cracovie, l'archevêque Jędraszewski "parle vrai" :

    "...Depuis un certain moment, la Commission  européenne usurpe le pouvoir, non seulement politique, mais aussi culturel, sur tous ses états membres... Le monde vit comme si Dieu n'existait pas. Le temps est venu de défendre la croix dans notre pays..."

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    Il est vrai qu'en Pologne, qui a supporté pendant plusieurs décennies l'horreur du marxisme-léninisme, il y a bien longtemps que l'on suit l'exhortation de Saint Jean-Paul II ! :

    "N'AYEZ PAS PEUR !"

     

     

    3. L'évolution de la campagne d'Anne Hidalgo, la saccageuse de Paris, en deux images :

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    4. Et, à propos de la saccageuse, Saccage Paris communique :

    "Tant que Paris ne retrouvera pas son niveau de propreté et d’entretien d’il y a dix ans, #saccageparis perdurera. Ce sera votre fardeau..."

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    5. Parce que l'armée française est mal équipée, nous demandons toujours un budget militaire à 4% du PIB (hors salaires et retraites, évidemment, qui nous amènent à un budget total de 5%) : aujourd'hui, c'est Valeurs qui revient sur cette Armée française mal équipée par le Système (qui préfère gaspiller notre argent ailleurs...) :

    https://www.valeursactuelles.com/politique/larmee-francaise-mal-equipee-pour-faire-face-a-un-conflit-de-haute-intensite/

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    6. Marseille : une femme tente de percuter plusieurs véhicules en criant "Allah akbar". Évidemment, on la place en hôpital psychiatrique... C'est fou ce qu'il y a de malades mentaux dans la religion musulmane ! C'est même, peut-être et au fond, ce qui la distingue le plus de la religion chrétienne : chez nous, c'est fou ce qu'il y a d'églises qui brûlent, de monuments de tous ordres vandalisés, d'hommes, femmes et enfants assassinés...

    https://www.cnews.fr/faits-divers/2021-12-24/marseille-une-femme-tente-de-percuter-plusieurs-vehicules-en-criant-allah

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    7. Juste pour alimenter le débat... On dit ça, on a rien dit...

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    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Oui, c'est bien la CAF - donc, "les pouvoirs publics" - qui demande la suppression d'une statue de Saint Louis !

    En pratiquant un odieux chantage à la subvention : "on" transforme une ancienne école catholique en Centre d'animation, mais...

    Mais, "on" enlève la statue de Saint Louis et la Croix d'à côté !

    Ou : la République idéologique dans ses oeuvres et dans sa logique : se voulant elle-même la nouvelle religion républicaine, la Révolution et le Système d'aujourd'hui - qui trouve en elle ses fondements - voue à la religion catholique une haine inexpiable et lui a déclaré "une guerre d'extermination" (discours du socialiste Viviani, en 1906).

    Gabrielle Cluzel, chez Christine Kelly, explique "l'affaire", et pourquoi elle n'est pas du tout "anecdotique"... : y a-t-il une seule personne en France qui refuse "la prime de Noël" de la CAF ?

    (extrait vidéo 9'15)

    https://twitter.com/TPMStatue/status/1651686240310161446?s=20

    Pétition contre ce déboulonnage :

    https://touchepasamastatue.fr/petition-non-au-deboulonnage-de-saint-louis/

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    "ÇA" ? NON ! JAMAIS !

     

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    1. Sur ce sujet, l'article de Jordan Florentin dans Boulevard Voltaire :

    https://www.bvoltaire.fr/saone-et-loire-la-caf-exige-le-retrait-dune-statue-de-saint-louis/?feed_id=26087&_unique_id=6448627b68b5b

     

    2. À Mayotte, les Français sont bien décidés à ne pas se laisser faire, ni submerger par les envahisseurs Comoriens, et ils ont bien raison : ils nous montrent la voie, ici, en métropole ! Ici, des centaines de drapeaux tricolores brandis dans la manifestation à Mayotte pour soutenir l’opération Wambushu, et des femmes brandissent des banderoles :

    "merci aux forces de l'ordre, héros du quotidien".

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    3. Tout le monde pense comme Le fouineur ! :

    "Il met une soufflette à macron, il est emmené tout de suite en prison pour 3 mois ferme. Il viole 1 mineur de moins de 15 ans en février 2022, il est dehors en liberté et viole et tue un bébé de 5 ans. il y a des priorités chez LREM"

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    4. Petit rappel, pas forcément inutile...

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    5. Paris : la transformation des jardins de Notre-Dame loin de faire l’unanimité ! Une pétition demande la restauration à l’identique des deux espaces verts qui entourent aujourd’hui la cathédrale. Ceux-ci sont voués à être transformés, conformément au projet de l’architecte-paysagiste Bas Smets, lauréat du concours international lancé par la Ville.

    La cathédrale, charpente évidemment comprise, est bien reconstruite à l’identique : alors, pourquoi toucher à ses jardins ? C’est ce que demandent les signataires de la pétition

    « Sauvons les squares de Notre-Dame ! » 

    S'il ne fait pas l'unanimité, le projet de réaménagement des abords de Notre-Dame (IVe) fait encore l'objet d'ajustements, fait valoir la Ville. Studio Alma pour le groupement BBS

    6. Voici Clairvie Quesne, lycéenne, qui incarnera Jeanne d'Arc durant les Fêtes johanniques d'Orléans (29 avril/8mai) :

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    7. Et l'on terminera cette série d'aujourd'hui en envoyant un amical message de soutien à Nouvelle Alliance :

    "Hier matin, nos camarades ont distribué des tracts aux étudiants du Cégep de Sherbrooke. La jeunesse indépendantiste investit le terrain! Rejoins les tiens. Vive le Québec libre !"

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    OUI :

     

    VIVE LE QUÉBEC LIBRE !

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans notre Éphéméride de ce jour (2/2) : Dernier numéro, pour L'Action française quotidienne...

    1944 : Dernier numéro pour L'Action française...

     

     24 aout,simone weil,bombe h,fangataufa,saint barthelemy,henri iv,charles ix,louis xvi,henri v

    L'Action française, organe du nationalisme intégral ne finira pas sa 37ème année, qui s'arrêtera au n° 198 de l'année en cours. Le quotidien cesse sa parution ce 24 août 1944 : la sinistre Épuration va commencer... et le 11 mai 1945 l'imprimerie du journal sera "légalement" volée par le Parti communiste (voir l'Éphéméride du 11 mai) !

    Du 29 juin au 21/22 octobre 1940, L'Action française fut publié à Limoges; à partir du 28/29 octobre 1940, à Lyon. De juin 1940 à août 1944 il y eut aussi des éditions à Limoges et à Poitiers.

    Au total, L'Action française sortira 13.000 numéros, depuis le premier, paru le jour du printemps, le samedi 21 mars 1908

    Maurras et Pujo seront arrêtés le 7 septembre suivant à Lyon, et enfermés à la Prison Saint-Paul : leur procès débutera le 24 janvier 1945, s'achevant par "le verdict infâme"... (voir l'Éphéméride du 28 janvier).

    1A.jpgLes ennemis de L'Action française, la République - qui gouverne mal mais se défend bien... comme l'a si justement dit Anatole France - n'ont pas laissé passer l'occasion de faire disparaître le journal qui les a tant combattus et leur a porté tant et tant de rudes coups.

    Mais, "une Action française se reverra...", se revoit, comme le prévoyait Maurras; ses idées sont vivantes, alors que le Système qu'elle a tant combattu est à bout de souffle, ayant échoué partout...

     

    Par un stupéfiant retournement tactique - preuve de leur habileté manoeuvrière, à défaut de leur honnêteté intellectuelle... - les premiers collabos, alliés d'Hitler via l'URSS de Staline pendant près de deux ans, jugent, condamnent et spolient les premiers résistants, au nom - soi-disant -  de la lutte contre le fascisme et le nazisme, deux idéologies dont les promoteurs, Hitler et Mussolini, viennent de "la gauche" et du Parti socialiste !

     

    Et pourtant !... :

    Voir - publié sur Boulevard Voltaire - la mise au point éloquente de Laure Fouré, juriste et fonctionnaire au Ministère des finances et d'Éric Zemmour :

    Oui, l'Action française a toujours été anti nazi

     

    Retrouvez un grand nombre de 'Unes" de L'Action française dans notre Catégorie "Grandes "Unes" de L'Action française..."

    dont celle-ci, consacrée à ce dernier numéro :

    Paris, ce vendredi 16 septembre...

     

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  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Mort de Clemenceau... qui nous a donné Hitler !

    1929 : Mort de Clemenceau... qui nous a donné Hitler !

     

     • Dans notre Catégorie "Grandes "Une "de L'Action française", voir :

     Grandes "Une" de L'Action française : Mort de Clemenceau, le "Perd la Victoire"...

     

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    Grandes "Une" de L'Action française : 29 juin 1919, signature du calamiteux Traité de Versailles...

    Comme l'expliquait, en vain, Bainville dans L'Action française, à partir du moment où on signait "avec l'Allemagne", la Victoire était perdue, et c'était la guerre "pour dans vingt ans"... Il ne fallait pas "signer avec", il fallait faire disparaître l'Allemagne unie...

    Clemenceau ? Responsable et coupable ! Car c'est bien lui qui a mené, piloté - pourrait-on dire -  et signé le désastreux Traité de Versailles, pour finalement reconnaître reconnaître plus tard - mais trop tard -  : "nous n'avons pas obtenu tout ce que nous pouvions et devions obtenir...".

     

    Mais, pourquoi donc ? La France était victorieuse, et Clemenceau par anti catholicisme bête et borné a bien démoli l'Empire austro-hongrois, par pure haine idéologique du catholicisme. Or, cet Empire nous aurait bien servi, justement, "après", pour contrer Hitler. Ce n'était pas l'Empire austo-hongrois qu'il fallait démolir et démembrer, mais bien l'Allemagne.

    Seulement, voilà : contrairement à ce que l'on peut croire, Clemenceau était croyant et religieux, mais croyant et religieux de la religion démocratique, laïque et révolutionnaire. Il a fait ce qu'il a voulu avec l'Autriche-Hongrie (destruction) mais il n'a pas touché à l'Allemagne, persuadé qu'il suffisait de renverser un Roi (en l'occurrence, un Empereur) et d'installer Sainte Démocratie à sa place pour que l'Allemagne devienne une Nation civilisée, guide - avec nous... - des autres nations du monde.

    Il était pénétré du préjugé prussophile des Encyclopédistes, pères de la Révolution, de cette même Révolution, des Républiques et des deux Empires, qui ont tous oeuvré en faveur de la désastreuse unification allemande, en contradiction frontale avec la politique traditionnelle des Rois de France, qui triompha dans les Traités de Westphalie : l'émiettement de l'Allemagne.

    Ce faisant, tous, des Encyclopédistes à Clemenceau - chef et maître du Système en 1918 - ont agi en intelligence avec l'ennemi.

    Maurras avait raison avec son jeu de mots : Clemenceau c'est bien le "Perd la Victoire". Il ne voulait pas le démembrement de l'Allemagne, que la France pouvait facilement imposer (comme elle a imposé le stupide démembrement de l'Autriche-Hongrie).

    Ce faisant, il nous a donné Hitler et toutes les horreurs qui allèrent avec...

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (122)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : 1907, Saint-Rémy : premier discours "sans papier"...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Léon Daudet entretient donc, avec Saint-Rémy-de-Provence, un rapport particulier puisque c'est là qu'il est enterré, et là aussi qu'il prit, pour la première fois, la parole, en public mais "sans papier", et devint ainsi, véritablement, "orateur" royaliste...

     

    De "Vers le Roi", pages 54/55 :

    "...C'est en 1907, un an avant la fondation du quotidien en projet, que je fis, à Saint-Rémy-de-Provence, ma première conférence sans papier - sans "cra-cra", comme on dit dans le Midi - sous les beaux arbres de la propriété de M. Mistral Bernard.
    Jusque là, quand je parlais en public, je lisais mon discours et n'improvisais pas.
    C'est un mauvais système. L'orateur, au lieu de se promener librement à travers les images, les aspects véhéments et souriants de la conviction intérieure, demeure attaché à son texte, ainsi que la chèvre à son piquet.
    Sauf rarissime exception - cas d'un incomparable lecteur tel que Lemaître - il n'émeut pas, il n'entraîne pas.
    J'étais un peu ému, car le fin public provençal est bon juge et juge sévère en matière d'éloquence.
    Mais la sympathie qui m'environnait me soutint, je ne fis pas trop souvent "heu, heu", je ne demeurai pas en plan comme je le redoutais au début, et l'épreuve fut franchie sans dommage.
    Le surlendemain, je recommençai en Avignon, cette fois avec beaucoup plus d'aplomb.
    Il en est de la parole improvisée, pour l'orateur, comme de l'eau pour le nageur : il faut s'y lancer carrément et s'y démener de son mieux.
    On aborde toujours quelque part, assez loin parfois de l'endroit que l'on souhaitait.
    Il arriva même ceci qu'en Avignon un socialiste, plein de bienveillance et tel que je n'en ai plus jamais rencontré sur mon chemin, vint me dire, à la fin de la réunion, que ma doctrine était plus solide que la sienne : "Alors, adoptez-la. Venez à nous. - Je ne dis pas non".
    Mais, le lendemain, il s'était ressaisi et déclarait, dans les feuilles locales, qu'il n'avait jamais eu l'occasion de se convertir.
    Ainsi ratai-je mon premier catéchumène..."

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : 1792 : Quand les royalistes, en Martinique, ont battu les révolutionnaires...

    Tous nos lecteurs connaissent bien Antoine de Lacoste, qui nous offre très régulièrement ses chroniques moyen orientales. Qui nous offre aussi ses très intéressants et précieux conseils de lecture, que nous "passons" chaque vendredi dans notre Chronique "Littérature"  : Les livres d'Antoine.

    Aujourd'hui, c'est sa soeur, Odile, qui a les honneurs de notre quotidien, dans notre Éphéméride du jour. Celle-ci relate un fait d'arme évidemment passé sous silence par la vérité officielle, qui n'est qu'un grossier mensonge; et, pour rédiger cette "entrée", nous nous sommes basés sur la très intéressante monographie d'Odile de Lacoste : Vendée créole - La chouannerie en Martinique, dont nous conseillons la lecture à tous...

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    Page facebook : https://www.facebook.com/pages/category/Book/Les-livres-dAntoine-1636571 566438413/

    (extrait de notre Éphéméride de ce jour) 

     

    1792 : L'Assemblée de la Martinique déclare la guerre à "la France républicaine"...

     

    13 décembre,henri iv,bainville,ligue,latran,britannicus,racine,comedie française,joconde,louvre,sully,sabatierDe Vendée créole - La chouannerie en Martinique, d'Odile de Lacoste-Lareymondie :

    "...Le 13 décembre 1792, l'Assemblée coloniale déclare la guerre à la France républicaine. Les colons et l'Assemblée, sous l'autorité du gouverneur Béhague, proclament :

    "Autorisés par les princes, frères du roi, ils conserveront le pavillon blanc et ne recevront aucune loi ni nouvelles forces de la métropole, jusqu'à ce qu'elle soit en paix, qu'en conséquence de l'état déplorable du royaume, ils ouvrent leurs portes à toutes les nations commerçantes d'Europe et d'Amérique."

    Il s'agit d'un épisode évidemment occulté par l'histoire officielle du Système, qui n'est qu'une grossière falsification de l'Histoire vraie. En Martinique, les royalistes, comme partout ailleurs en France, se sont soulevés contre la barbarie révolutionnaire, contre les fanatiques de la Raison, contre les idéologues sanguinaires totalitaires. Et ils ont gagné, épargnant à leur îles les horreurs que l'on vit s'abattre sur la France, partout ailleurs...

    C'est cette geste méconnue que nous évoquons dans ces Ephémérides :

    en racontant la Bataille de l'Acajou, qui se déroula sur deux jours, les 24 et 25 septembre 1792 (voir l'Éphéméride du 24 septembre);

    et, plus généralement, en rendant compte du livre d'Odile de Lacoste-Lareymondie, Vendée créole - La chouannerie en Martinique, dans lequel cette descendante directe de Bernard Percin - chef des royalistes - raconte le courage et la bravoure de ces hommes qui sauvèrent l'honneur du nom français, à l'heure où les révolutionnaires terroristes le souillaient d'une façon inédite dans notre Histoire...

  • Éphéméride du 17 mars

    1956 : Mort d'Irène Joliot Curie (Prix Nobel de Médecine 1935 avec Frédéric Joliot Curie)

     

     

     

    1267 : Mort de Pierre de Montreuil 

     

    Né vers 1200, il fut le successeur de Jean de Chelles* comme architecte de la cathédrale Notre-Dame de Paris. 

    De l’Encyclopedia Universalis :

    17 mars,françois premier,ecole des mines,pavie,conjuration d'amboise,françois ii,guise,baccalauréat,napoléon,université,lycées,facultés,joliot curie"Né vraisemblablement dans les premières années du XIIIème siècle à Montreuil-sous-Bois, l'architecte Pierre de Montreuil peut être considéré comme l'un des plus grands créateurs de ce siècle; son rôle a été décisif dans l'évolution de l'architecture rayonnante.

    Un certain nombre de textes évoquent son activité au Réfectoire (1239-1244) et à la Chapelle de la Vierge (1245-1255) à Saint-Germain-des-Prés. En 1247, il est cementarius (maçon) de Saint-Denis. Enfin, en 1265, il est dit Maître des œuvres de la cathédrale de Paris.

    Il devait mourir peu de temps après, et il fut enterré avec sa femme dans la Chapelle de la Vierge qu'il avait édifiée. Ce rare privilège suffit à souligner la très grande estime dans laquelle le tenaient ses contemporains.

    L'inscription qui courait sur la dalle, "De son vivant docteur des maçons", confirmait cette notoriété ainsi que le fait qu'il a participé aux plus grands chantiers de l'époque : Saint-Germain-des-Prés, Saint-Denis, Notre-Dame de Paris; en revanche, son rôle à la Sainte-Chapelle et au Réfectoire de Saint-Martin-des-Champs n'est nullement attesté.

    On peut suivre dans ces édifices une évolution assez notable, quoique la destruction du Réfectoire et de la Chapelle de Saint-Germain-des-Prés, ses premières œuvres, nous empêche de prendre la mesure exacte de son génie. Il donne à l'architecture un linéarisme de plus en plus souligné : les supports montent du sol sans interruption, pour recevoir directement la retombée des ogives. Les meneaux des fenêtres hautes se poursuivent dans le triforium pour mieux lier entre eux les deux niveaux. Ce goût si particulier pour le jeu des meneaux apparaît particulièrement dans les baies des édifices qu'il construit.

    Son chef-d'œuvre est sans conteste l'élévation du bras sud de Notre-Dame de Paris dont Jean de Chelles avait posé la première pierre. Elle apparaît comme l'œuvre d'un grand dessinateur qui a cherché à mettre en valeur un jeu de lignes extrêmement simples mais très harmonieuses. L'art de cour est parvenu là à son plus haut degré de raffinement."  

    * On sait encore moins de choses sur Jean de Chelles que sur Pierre de Montreuil : "Maître d'œuvre" du XIIIème siècle, Jean de Chelles fut un des architectes de Notre-Dame, où il commença sa "maîtrise d'œuvre" en 1258 jusqu'en 1265, date présumée de son décès. À cette date, il fut remplacé par Maître Pierre de Montreuil.

    À l'extérieur du transept sud, on peut voir une plaque datée de 1258 et signant sa maîtrise d'œuvre, puisqu'elle indique qu'il a élevé la façade nord et commencé la façade sud (vers 1250-1260). On lui doit aussi la façade nord du transept, le portail du cloître et sa rosace, le Portail Saint-Étienne

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    http://fr.structurae.de/persons/data/index.cfm?id=d001474  

     

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    1526 : François 1er retrouve la France, après avoir été libéré par Charles Quint

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    Le roi, prisonnier de son adversaire Charles Quint a du signer le Traité de Madrid (ci dessus), par lequel il s'engage à céder la Bourgogne, et laisse ses deux fils - dont le Dauphin, futur Henri II - en otages à Madrid.

    François 1er avait été fait prisonnier à la bataille de Pavie le 24 février 1525, étant ainsi, après Louis IX et Jean II le Bon le troisième roi de France fait prisonnier sur le champ de bataille (voir l'Éphéméride du 11 février).

    On est alors en plein dans la bataille décisive qui se joue entre la France - pour son indépendance... - et "la monstrueuse puissance" dont parle Bainville : Espagne et Allemagne accouplées, sous l'autorité des Habsbourgs...

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    La lutte contre la Maison d'Autriche - commencée entre Charles Quint et François premier - durera deux siècles, jusqu'au moment où, victorieuse, la royauté française comprendra que l'Autriche - l'ennemie séculaire - étant vaincue, elle devenait notre alliée face à un prince qui se proclamait roi en Prusse, en violation flagrante des Traités de Westphalie, et qui devenait donc, sitôt la menace habsbourgeoise écartée, la nouvelle menace dont il fallait se préoccuper.

    Cette vision "progressiste" des choses, au sens vrai du terme, ne fut hélas pas comprise par une large part du peuple ni des intellectuels, littéralement "passéistes" face à la modernité de l'heureuse hardiesse de la politique extérieure de Louis XV et de son "renversement des alliances"...

            

     

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    1560 : Échec de la Conjuration d'Amboise

              

    Il s'agissait d'un complot tramé par les huguenots, visant à enlever le roi François II, et le soustraire ainsi à l'influence des Guise, chefs de file du "parti" catholique...

    Ci dessous, le balcon du château où furent pendus les conjurés.

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    1680 : Mort de La Rochefoucauld

     

    Auteur des Sentences et Maximes morales, La Bruyère lui décerne ce bel éloge :

    "(La Rochefoucauld)...est la production d'un esprit instruit par le commerce du monde, et dont la délicatesse était égale à la pénétration...; observant que l'amour-propre est dans l'homme la cause de tous ses faibles, l'attaque sans relâche quelque part où il le trouve; et cette unique pensée, comme multipliée en mille autres, a toujours, par le choix des mots et par la variété de l'expression, la grâce de la nouveauté." (Discours sur Théophraste) 

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    • "Il faut une plus grande force de caractère pour supporter la bonne fortune que la mauvaise".

    • "Les grandes âmes ne sont pas celles qui ont moins de passion ou plus de vertu que les âmes communes, mais  celles seulement qui ont de plus grands desseins".

    • "Celui qui sort de votre entretien content de lui l'est de vous parfaitement".

    • "Lorsque notre haine est trop vive, elle nous met au dessous de ceux que nous haïssons."
     
    • "Les biens et les maux qui nous arrivent ne nous touchent pas selon leur grandeur, mais selon notre sensibilité."
     
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    Le château de La Rochefoucauld, Charentes
     
     
     
     
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    1808 : Création du Baccalauréat par Napoléon Premier

             

    Le mot vient du latin, bacca laurea (baie de laurier), la couronne de laurier étant depuis l'Antiquité le symbole de la victoire.

    Brève histoire des origines de ce diplôme mythique...

    Pour Napoléon, la création du baccalauréat est un acte politique fort, une réponse aux carences de la révolution en matière d'éducation qui, lorsqu'il arrive au pouvoir est toujours aux mains des congrégations religieuses. Napoléon considère qu'il faut repenser le système scolaire qui sera, avec le Code civil, un des fondements majeur sur lequel il va reconstruire la France.

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    Le concordat signé avec l'Église lui laisse les mains libres pour conduire sa réforme, inspirée par trois idées fortes :

    D'abord, faire naître le sentiment d'appartenance à une nation commune par l'unicité de l'enseignement. "Tant qu'on n'apprendra pas dès l'enfance s'il faut être républicain ou monarchique, catholique ou irréligieux, l'État ne formera point une nation, il sera constamment exposé au désordre et au changement."

    Deuxième idée forte : pourvoir à l'absence de cadres administratifs émigrés à l'étranger pour fuir la Révolution.

    Enfin, doter l'université en professeurs capables de faire passer les examens aux élèves mais également susceptibles de former un corps intermédiaire chargé de diriger les opinions politiques et morales.

    Réorganiser l'université après la révolution française n'était pas une entreprise facile. Il fallait trouver des professeurs, il fallait trouver des inspecteurs généraux. Les effectifs de l'enseignement secondaire étaient inférieurs, dans la première moitié du XIXème siècle, à ce qu'ils étaient avant la révolution française. Pour structurer le nouveau système, il faut fixer à la future élite un objectif clairement identifié qui sert de pierre de touche à l'ensemble de toute cette charpente: ce sera le Baccalauréat.

    Aux Lycées est assigné un rôle bien précis : former les cadres de l'administration et de l'armée. Les jeunes gens, en uniforme, y seront astreints à un régime militaire, ils obéiront tous, sur toute l'étendue du territoire, au même emploi du temps et utiliseront les mêmes manuels. Issus de la bourgeoisie, ils seront éduqués sévèrement dans un esprit de docilité et de reconnaissance.

    Clé de voûte du système, le baccalauréat sanctionnera les études secondaires et ouvrira les portes des études supérieures.

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    C'est en 1806 que Napoléon dicte à Fourcroy les principes généraux devant conduire au Décret impérial créant le Baccalauréat. Deux ans et vingt deux rédactions successibles lui seront nécessaires. Le titre 3 du Décret définitif arrête les conditions des grades, des facultés et des moyens de les obtenir. L'article 16 stipule : "les grades dans chaque faculté seront au nombre de trois, à savoir, le baccalauréat, la licence, le doctorat". L'article 19 précise : "pour être admis à subir l'examen du baccalauréat dans la faculté de lettres, 1- être âgé au moins de seize ans, 2- répondre sur tout ce qu'on enseigne dans les hautes classes de lycées".

    Nous sommes le 17 mars 1808. Pour imposer cette révolution éducative, Napoléon s'est inspiré de la modernité de l'enseignement reçu à l'École militaire de Brienne où on formait des officiers du Génie, des artilleurs, des ingénieurs des Ponts et chaussées. Mais dans sa modernité, directement héritée de l'Ancien régime, le nouveau système éducatif est désormais totalement centralisé dans la main de l'État : c'est toute la différence, elle est loin d'être mince, et n'est nullement anodine...

    C'est Louis de Fontanes, grand maître de l'Université, qui est chargé par l'empereur de définir les modalités d'examen. Il y aura 5 baccalauréats : Lettres, Sciences (comprenant Mathématiques et Physiques) Médecine, Droit et Théologie.

    Dans la pratique, c'est un examen qui fait essentiellement appel à la culture gréco-latine. Après trois ans de mise en place, la première session à lieu en juillet 1809. Huit candidats seront interrogés en même temps par un jury de professeurs d'université. Les épreuves seront uniquement orales sous forme de discussion à bâtons rompus portant sur les auteurs grecs et latins, l

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (117)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Semer l'anarchisme, guillotiner les anarchistes !...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Mettre des idées folles, des idées de désordre, dans les esprits, mais guillotiner ceux qui prendraient au sérieux ces idées, en leur donnant les applications et conséquences logiques qui sont les leurs : telle est la "position" (!) des notables du Système, "ce "chaos figé des conservateurs du désordre", qui ont succédé au "chaos explosif des révolutionnaires"...(la formule, excellente, est de Gustave Thibon)

     

    De "L'Entre-Deux-Guerres", pages 6/7/8 :

    "...Ravachol était une sorte de vagabond, théoricien et anticlérical, qui commença par dévaliser et assassiner un ermite.
    Il pensait, comme Hugo, Eugène Süe, Michelet et Zola, que les jésuites étaient la cause de l'obscurantisme et que, pour libérer l'univers, il fallait "couper les curés en deux".
    Il avait établi un plan d'alimentation uniforme de la société, d'après lequel chaque citoyen avait droit, chaque jour, à une certaine quantité de macaroni et de beurre.
    Il proscrivait le vin, l'alcool et la viande et prônait la dynamite et le vol, qualifié bien entendu de "reprise sociale".
    C'était en somme un primaire exaspéré par de mauvaises lectures et de pires fréquentations.
    Émile Henry appartenait à un milieu plus relevé. Il avait une éducation moyenne, un visage frêle de jeune fille chlorotique et quelque instruction. Il lança sur la terrasse du café Terminus une bombe qui fit plusieurs victimes.
    Vaillant, le moins antipathique des trois, était un ouvrier candide qui avait pris au sérieux les promesses de la démocratie révolutionnaire. Déçu dans ses illusions politiques, il jeta sa bombe en pleine séance de la Chambre des députés, où elle blessa légèrement plusieurs parlementaires et fit la réputation du président Dupuy, grâce au mot célèbre : "La séance continue..." Hélas, oui, elle a continué.
    Si ces trois révoltés, au lieu de passer inconsidérément aux actes s'étaient contentés de développer des thèmes violents dans les réunions politiques, s'ils avaient suivi la filière habituelle, qui va de la casquette à pont et de l'espadrille au journalisme, en passant par la police correctionnelle, une belle carrière s'ouvrait devant eux.
    À chaque embranchement, ils eussent changé de tailleurs et de chaussettes; de nouveaux groupes de conservateurs se fussent ébahis de leur conversion et eussent recherché leur appui avec leur amitié.
    Tous trois furent guillotinés, entre 1892 et 1894, comme de simples ci-devants l'avaient été cent ans plus tôt.
    Ceux dont les doctrines politiques les avaient engendrés, aussi sûrement que la poule produit l'oeuf, ou le gland le chêne, allaient répétant :
    "Ils sont très intéressants, mais la société doit se défendre."
    "Pardon, pardon - ripostaient de jeunes logiciens, parmi lesquels Maurice Barrès, Marcel Schwob, Edouard Julia et celui qui écrit ces lignes -. Ces anarchistes font une application un peu hardie des Droits de l'Homme dont vous vivez, messieurs leurs bourreaux, et voilà tout."

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : ”les” Victor Hugo...

    1885 : Mort de Victor Hugo

     

    Depuis son inhumation au Panthéon, l'histoire officielle a figé "le" Victor Hugo que chacun est tenu de révérer ès-qualité.

    L'histoire officielle imposée par le Système oublie juste de rappeler que, girouette politique presque parfaite, Victor Hugo aura quasiment "fait" tous les partis, et commença sa "carrière" dans les rangs légitimistes, très proche fidèle de Chateaubriand, avant de passer à l'Orléanisme, puis de saluer la IIème République et même, un court temps il est vrai, Louis-Napoléon Bonaparte, avant de se brouiller avec lui et de partir pour son très long exil dans les îles de la Manche, d'où il ne devait rentrer que peu de temps avant sa mort.

    22 mai,denis papin,watt,victor hugo,gerard de nerval,revolution industrielle,marly,caisse d'epargneDe sa toute première période, royaliste légitimiste, il reste la bouleversante, magnifique et grandiose Ôde à Louis XVII, qui atteint au sublime.

    Et aussi - non sans mérite mais néanmoins plutôt moins réussie - une Ôde à Louis XVIII, pour ses funérailles... (Louis XVIII lui avait octroyée une rente annuelle de mille francs lorsqu'il avait fait paraître - à dix-neuf ans - son Ôde à Louis XVII...)

    Il ne faut pas oublier non plus que son puissant Notre-Dame-de-Paris - dont l'un des personnages répond au doux nom de... "fleur-de-lys", cela ne s'invente pas ! - paraît en 1831 : Charles X n'est tombé que depuis un an, et, déjà, Hugo, toujours royaliste, est orléaniste. Il le restera jusqu'en 1848, date de la chute de Louis-Philippe. Date aussi de la mort de Chateaubriand, aux obsèques duquel il assiste (on connaît son mot fameux : "Je veux être Chateaubriand ou rien"...).

    De sorte que c'est par le livre d'un royaliste  que Victor Hugo réhabilite le Moyen-Âge et rend à l'art ogival ou français, improprement appelé "gothique", ses lettres de noblesse : il le qualifie même, avec justesse, comme l'archétype de l'art français... Avec Chateaubriand, Victor Hugo, dans sa période royaliste, est celui qui a rendu son art médiéval, et donc une partie de son âme, à la France : ce n'est tout de même pas rien...

    Quant au reste, s'il y a un personnage officiel et embaumé, devant lequel on est tenu de s'incliner, révérence gardée, il y a bel et bien "un autre Victor Hugo", comme le montre Léon Daudet. 

    Celui-ci épousa, le 12 février 1891, en un premier mariage raté, qui ne devait pas durer quatre ans, sa petite fille, Jeanne Hugo (celle-là même que le poète a célébrée dans L'art d'être grand-père), sœur de son meilleur ami Georges Hugo. Léon Daudet, dans Fantômes et vivants et dans La tragique existence de Victor Hugo a tracé un portrait saisissant - et parfois féroce dans sa vérité... - de cet "autre Victor Hugo"

    Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir les six photos qui traitent de Hugo : "Un autre Hugo (I) : chez Hugo, à Hauteville House" et les cinq suivantes...

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (70)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Samedi 21 mars 1908 : premier numéro du journal...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    "Cela ne durera pas six mois...", disaient certains. Malgré la résistance acharnée du Système - et l'infinité de ses "coups bas.." - qui finit tout de même par "avoir sa peau" en 44; malgré l'hécatombe de 14; malgré les injustes sanctions vaticanes; malgré les brouilles et les départs inhérents à toute formation politique... l'extraordinaire aventure de l'Action française dura presque 36 ans; et 13.000 numéros : c'est le 24 août 44 que parut, en plein climat de Terreur due à la sinistre "Épuration", le 13.000ème et dernier numéro.
    Mais les choses qui devaient être dites avaient été dites; les démonstrations qui devaient être faites avaient été faites; les preuves qui devaient être apportées avaient été apportées : "Les bâtisseurs sont morts, mais le Temple est bâti..."

     

    De "Vers le Roi", pages 37/38 (premières lignes du Chapitre II):

    "Le 21 mars 1908 parut le premier numéro de l'Action française quotidienne, organe du nationalisme intégral, portant, comme devise, la fière parole de Monseigneur le duc d'Orléans : "Tout ce qui est national est nôtre".
    Nos bureaux étaient donc Chaussée d'Antin. Notre imprimerie se trouvait 19, rue du Croissant, dans la rue Montmartre.
    La déclaration, qui ouvrait le journal, était signée des douze noms suivants : Henri Vaugeois, Léon Daudet, Charles Maurras, Léon de Montesquiou, Lucien Moreau, Jacques Bainville, Louis Dimier, Bernard de Vesins, Robert de Boisfleury, Paul Robain, Frédéric Delebecque, Maurice Pujo.
    Nous avions campé la "Dernière Heure" au milieu de la première page, ce qui, par la suite, parut moins intéressant quant à l'aspect extérieur, ou "oeil", de notre feuille, que nous ne l'avions espéré.
    Je signais du pseudonyme de "Rivarol" des échos, censés divertissants, mêlés de prose et de vers.
    Criton-Maurras inaugurait une Revue de la Presse, avec exposé et discussion des confrères, qui a été souvent reprise ailleurs et imitée depuis, jamais égalée.
    Nous annoncions, pompeusement, deux feuilletons, l'un, "Marianne", de Marivaux, recommandé par Jules Lemaître, lequel excita peu d'intérêt, comme trop long et digressif, l'autre, "Mes Pontons", de Louis Garneroy, qui plut davantage.
    Il y avait aussi une déclaration de Jules Lemaître, adhérant à la monarchie, et qui scandalisa pas mal de "républicains" ou prétendus tels, dont Judet, directeur de "L'Éclair", considéré alors comme un patriote éprouvé, reconnu depuis comme une variante de Judas..."

  • (2/2) Ces évènements historiques, ces faits et idées reçues qu'il nous faut ”reprendre”, et qu'il faut re-nommer correct

    lfar flamme.jpg"Faites-leur avaler le mot, ils avaleront la chose" disait Clémenceau, et il avait raison. De même que nous acceptons trop souvent - pour ne pas dire toujours - le vocabulaire de nos adversaires, que nous parlons avec leurs mots, de même nous nous laissons imposer - pire : nous les reprenons - les "appellations" choisies par nos adversaires menteurs, calomniateurs, traficoteurs et falsificateurs de l'Histoire  : et, comme pour les mots du combat politique, nous avons perdu d'avance, si nous faisons et continuons comme cela...

    • on parle de "prise de la Bastille" : c'est - du point de vue chronologique - le premier exemple de falsification historique par les révolutionnaires, aussi ignoble qu' "hénaurme" et mensonger. Il n'y avait que sept prisonniers, en 89, dans cette forteresse promise à la démolition : seul le manque d'argent était cause du report des travaux d'urbanisme prévus par Louis XVI, qui devaient la remplacer. Et il n'y avait qu'une petite centaine de gardes, à l'intérieur, commandés par le gouverneur de Launay. Le peuple de Paris ne s'élança pas à l'assaut de la forteresse (il ne s'agissait, comme toujours, que d'une infime partie de la population qui vociférait, là) et les canons ne tonnèrent pas, pas plus que les fusils ne tirèrent sur la prétendue "foule". Le gouverneur, dépassé, parlementa avec les émeutiers/énergumènes et obtint d'eux la promesse que ses soldats auraient la vie sauve s'il ouvrait les portes : il ouvrit, et les terroristes révolutionnaires massacrèrent tout le monde, promenant les têtes au bout de piques ! François Furet l'affirme : dès cet épisode, la Terreur est en gestation, "la culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789", et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires"... En parler comme d'un haut fait d'armes, c'est participer à la diffusion du mensonge révolutionnaire d'État et des "ridicules légendes de la Bastille" (Jacques Bainville)...

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    • on parle de la Convention mais c'est la plus grande escroquerie démocratique de tous les temps, au nom de laquelle on a commis les pires atrocités, dont le Génocide vendéen, le premier Génocide des Temps modernes... : sans mandat légitime du Peuple français, étant donné le nombre ridiculement bas de "votants" :

    - elle a aboli la Royauté, notre Régime traditionnel qui a fait la France et en a fait, sous Louis XVI, la première puissance du monde (économique, démographique, culturelle, militaire...);

    - elle a assassiné le Roi et la Reine, et commencé le monstrueux et lent infanticide - qui s'étalera sur environ cinq ans - du petit Roi Louis XVII...

    - et ses "soldats de l'an II" (encore une image d'Épinal !...) sont tous simplement ceux de l'armée de Louis XVI, la plus forte au monde avec ses canons Gribeauval...

    - elle a multiplié les actes de démence terroriste et barbare dans toute la France (noyades de Carier à Nantes, canonnades de Fouché à Lyon, massacres à Toulon et à Marseille...)

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    - enfin, et surtout, seuls 10% des citoyens ont voté, pour soi-disant élire cette soi-disant Convention, tant était grand l'épouvante et l'effroi (annonciateurs de le Terreur prochaine...) causés par les tous récents "massacres de septembre"; et, comme les femmes ne votaient pas, il ne s'agit donc que de 5% de la population qui a pris part à cette plus grande escroquerie, dite "démocratique", de tous les temps...

    • mais le Système, héritier de la Terreur révolutionnaire, refuse toujours, deux siècles après, de reconnaître le Génocide vendéen (le premier des Temps modernes) perpétré par ces révolutionnaires qui ont inventé le Terrorisme d'État et sur l'héritage desquels se fonde notre actuel Système mortifère qui nous conduit au grand remplacement, au grand déclassement, au grand endoctrinement (ou, si l'on préfère : à la des-Éducation nationale...) Il ajoute ainsi le crime de Mémoricide au crime de Génocide...

    Il semblerait que le nombre de morts soient plutôt autour des 220 000.
     

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    • on parle sans cesse des "Droits de l'Homme", que la Révolution Terroriste et Totalitaire aurait proclamés, mais c'est oublier que, en plus du Génocide/Mémoricide dont nous venons de parler ("Colonnes infernales" en Vendée, noyades de Nantes, canonnades de Lyon, la Terreur partout en France...) le Terrorisme d'État c'est la Révolution et sa République idéologique qui l'ont inventé, comme l'a rappelé Patrick Buisson sur France Inter :

     En matière de terrorisme d'Etat, la Terreur, c 'est nous qui l'avons inventée...

    Et il a, après son intervention, répondu en direct aux auditeurs de France Inter...

     

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    • on parle de la "monarchie absolue" comme si "absolue" signifiait "tyrannique" ou "disposant de tous les pouvoirs"; mais ce n'est qu'un bobard destiné à tromper les gogos ("populo gobe tout", comme disait Maurras) :

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    Comme l'explique brillamment François Bluche, dans ce très court texte extrait de son magistral "Louis XIV", "la monarchie absolue c'est la monarchie parfaite"... :

    GRANDS TEXTES (36) : La "Monarchie absolue", c'est la monarchie parfaite, par François Bluche

     

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    • on parle de la "fuite du Roi à Varennes", alors qu'il s'agit d'une évasion, du Roi qui reprend sa liberté alors qu'il était, de fait, prisonnier aux Tuileries. Là non plus, les mots ne sont pas neutres : une "fuite", c'est l'acte d'un lâche, d'un criminel, qui veut échapper à la police, à la Justice; le mot a une connotation évidemment négative, alors qu'une "évasion", au nez et à la barbe de ceux qui le retenaient prisonnier, ce peut être, au contraire, l'acte plaisant d'un Rouletabille, d'un Arsène Lupin, d'un Rocambole, et le mot - comme la chose - peuvent avoir une connotation positive. Le Roi d'ailleurs parle de sa "sortie de Paris" dans le document qu'il laisse dans sa chambre pour expliquer son geste...

    Notons aussi que, contrairement au mensonge officiel, malgré les précieuses heures perdues, "Varennes" avait fini par réussir, et les Dragons de Bouillé avaient fini par arriver, en même temps que le sinistre Drouet. Louis XVI n'avait qu'un mot à dire, et la place était dégagée. Empêtré dans sa funeste tournure d'esprit selon laquelle les choses s'arrangeraient, et qu'il ne fallait surtout pas de violence(s), il laissa partir les Dragons, ce qui équivalait à redevenir prisonnier, cette fois pour toujours, de cette bande ultra-minoritaire de révolutionnaires, dans une France ultra-majoritairement royaliste... C'est Chateaubriand qui a raison : "Louis XVI a pu sauver vingt fois sa vie et son trône..."

    Dans notre Éphéméride de ce jour : la vérité sur... Varennes !

     

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    • on parle d'Olympe de Gouges, sans savoir, le plus souvent, qu'il ne s'agit que d'un surnom (un "pseudo", comme on dit aujourd'hui sur les réseaux sociaux) : son vrai nom était Marie Gouzes. Royaliste, comme tout le monde (il n'y avait pas dix républicains en France, selon le mot de Saint Just, alors qu'il y avait bien "26 millions de royalistes", selon le mot d'Alain Decaux...), elle adopta l'enthousiasme des idées nouvelles au moment où, pour tout le monde, cette révolution semblait n'être que l'évolution nécessaire dont avait rêvé, par exemple, un Mirabeau.

    Mais assez vite, par la suite, révoltée et effrayée par les horreurs dont Marat, Danton, Robespierre et consorts se rendirent coupables, et lucide sur les conséquences de ce qui ne pouvait plus que déboucher sur le Totalitarisme, Marie/Olympe redevint la royaliste qu'elle avait été.

    Elle eut le courage, la noblesse de coeur et la grandeur d'âme de demander à défendre Louis XVI, ce qui lui fut évidemment interdit par les fort peu "féministes" Conventionnels - les "bourreaux barbouilleurs de lois", comme les appelait André Chénier, qu'ils guillotinèrent également... - et elle se mit à rédiger des pamphlets contre Marat et Robespierre. Elle ne put donc assister et aider concrètement Malesherbes à défendre le Roi, au cours de son pseudo-procès.

    Un tel courage ne pouvait bien sûr pas rester impuni : Robespierre la fit guillotiner le 3 novembre 1793, trois semaines après Marie Antoinette, à qui elle avait crânement adressé le préambule de sa "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne".

    Il est attesté qu'elle monta à l'échafaud en faisant preuve d'un grand courage et d'une grande sérénité, illustrant le naufrage des Lumières dans la Terreur...

    "Je voudrais que le roi de France remontât sur son trône, que la nation reconnût qu'il en est descendu pour le malheur de la France"

     
     

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    • on parle de "La Marseillaise", mais sait-on que son auteur était, et resta, royaliste, toute sa vie ? Lorsque Claude Joseph Rouget de Lisle compose son Chant de guerre pour l'armée du Rhin, le 25 avril 1792, il a 32 ans, et connaît une gloire aussi soudaine qu'éphémère : trois mois et demi après, c'est la funeste Journée d'émeute du 10 août et - encore une fois, mais, là, c'est la dernière, la fatale... - Louis XVI capitule devant les émeutiers terroristes. Apprenant l'enfermement du Roi et de sa famille au Temple, et que l'on va ouvrir son soi-disant "procès" (!), Rouget de Lisle proteste énergiquement devant la Convention et s'attaque frontalement à Robespierre; il s'offre pour défendre le Roi - ce qui lui est refusé - et, comme Olympe de Gouge, se répand en libelles et pamphlets contre le terrorisme révolutionnaire.

    Il est d'abord destitué de son commandement par le sinistre Lazare Carnot en personne, l'organisateur du Génocide vendéen; puis il est emprisonné et échappe de peu à la guillotine...

    Il s'opposera ensuite à Napoléon, le "sabre" de la Révolution, à qui il osera écrire : "Bonaparte, vous vous perdez, et ce qu'il y a de pire, vous perdez la France avec vous." Lorsque Louis XVIII monte sur le trône, il compose Le chant du Jura, où l'on trouve ce vers :

    "Vive le roi ! De son bonheur naîtra enfin le nôtre !..."

    Mais la République idéologique, totalement schizophrène, a fait du Chant de guerre d'un royaliste son hymne officiel ! Les amateurs de football ou de grandes manifestations (sportives ou quelles qu'elles soient) devraient avoir une pensée émue pour Louis XVI et son ardent défenseur, Rouget de Lisle, à chaque fois qu'ils beuglent ce "chant de guerre " !

     

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    • on parle du Panthéon, mais cette église - qui doit être rendu à l'Église -  n'est qu'une grotesque, lugubre et sinistre supercherie : Carnot le Génocidaire, Voltaire l'antisémite furieux et "l'anti noir" joyeux, Jaurès l'antisémite notoire y "reposent" en paix, proposés à l'admiration des foules... qui ne connaissent évidemment pas la vérité sur cette tartufferie de carnaval...

    C'est en 1791 que le Panthéon, belle église construite à l'initiative de Louis XV, devint "le Panthéon" actuel, grotesque et sinistre supercherie de la Nouvelle religion républicaine, l'Assemblée constituante ayant décidé de transformer l'église en temple civique (!) destiné à accueillir les cendres des grands hommes de la patrie. Mirabeau sera la première personnalité inhumée au Panthéon, où il ne resta pourtant guère : le 21 septembre 1794 sa tombe est profanée et ses cendres jetées aux égouts.

    Si le mot "amusant" convenait pour un tel sujet, on l'emploierait ici, en pensant que dans ce Temple républicain, sous l'inscription Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante, repose Voltaire, le furieux antisémite qui était aussi joyeusement raciste, célébré par ce même Système qui a condamné Charles Maurras... : pour avoir un aperçu des propos furieusement antisémites et joyeusement racistes "anti-noirs" de Voltaire, célébré par l'hypocrisie de notre Système/Tartuffe au Panthéon, voir notre Dossier M. le Maudit : c'est édifiant...

    Non loin de lui se trouve Lazare Carnot, organisateur du Génocide vendéen, le premier des Temps modernes (par ses deux décrets des 1er août et 1er octobre 1793) : voir, dans notre Album  Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"... les deux photos "Lazare Carnot organise le génocide (I)" et

  • 2014 : turbulences à venir, par François Reloujac*

    Un contexte international compliqué, où le faible cours du dollar influe directement sur les mauvais chiffres de l’exportation française, des expatriations par dizaines de milliers... Cette nouvelle année s’annonce mal si aucune bonne résolution n’est prise par le gouvernement.

     

    En ce début d’année 2014, la France fait face à une situation économique et financière difficile. Le gouvernement actuel n’en est pas le seul responsable, loin s’en faut ! Mais le salut ne peut pas plus venir d’une dénonciation facile des errements passés que de la publication d’indicateurs chiffrés soigneusement sélectionnés. En fait, il n’y a pas d’autre solution pour remonter la pente que de « faire de la bonne politique », tant sur le plan international qu’au niveau national… et, pour cela, il faut du courage.

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    Pour survivre dans sa bataille avec Boeing, Airbus est obligé de vendre à perte...

    Un contexte international difficile

    Le 6 décembre 2013, sous l’égide de l’Organisation mondiale du commerce, a été signé l’accord de Bali dont tous les ministres de l’économie et des finances se sont félicités mais dont personne n’a vraiment mesuré les conséquences. Il est vrai que le texte n’a toujours pas été publié. On peut d’ailleurs se demander s’il est vraiment déjà écrit ou si, comme dans le cas de la plupart des accords internationaux d’aujourd’hui, ce texte ne sera rédigé – par des experts ! – que longtemps après avoir été approuvé… Ce qui permet d’ailleurs toutes les manipulations. Parmi les informations qui ont été communiquées, l’une concerne le fait que les 49 pays « les moins avancés » pourront désormais offrir des facilités d’exportation vers les marchés des pays riches. Pour ce faire, ils pourront désormais exporter, en franchise de droits de douane, des produits dont 25% seulement de la valeur ajoutée aura été produite chez eux.

    ACCORDS DE BALI.JPGUn tel accord ouvrira aux entreprises multinationales de nouvelles possibilités de délocalisation. Partant, il leur offrira aussi de nouvelles possibilités d’échapper aux lois fiscales et sociales des pays riches, sans pour autant apporter du travail, et donc des revenus, dans les pays « les moins avancés ». La France n’y gagnera rien, qui a moins un problème de consommation que de production et donc de niveau d’emploi. Un tel accord incitera doublement les entreprises exerçant en France à délocaliser un peu plus puisque, outre le fait qu’elles pourront ainsi mieux « optimiser » la gestion de leurs activités, elles pourront aussi payer moins d’impôts.

     

    Les exportations victimes du dollar

    Ce nouvel handicap imposé à la production nationale vient s’ajouter aux difficultés résultant de la parité entre l’euro et le dollar. Cette parité ne résulte plus de la qualité et de la quantité de la production nationale, ni de la consommation. Elle résulte des politiques financières et monétaires : en l’occurrence, c’est la quantité de dollars que la Fed déverse chaque mois dans le système international qui maintient le cours du dollar à un niveau particulièrement faible par rapport à l’euro. Or, les principales exportations européennes sont payées en dollars alors que les coûts de production sont évalués en euros. Cela pénalise évidemment tous les secteurs exportateurs, qu’ils soient industriels (Airbus) ou agricoles (vins de Bordeaux). Alors qu’Airbus, qui ne doit faire face à la concurrence que d’un seul compétiteur au moins aussi puissant (Boeing) est obligé de vendre à perte, les vins de Bordeaux, confrontés à une concurrence multiple tant sur le plan national qu’international, ne peuvent même plus lutter.

    Montesquieu expliquait qu’il refuserait quelque chose qu’il savait favorable à son pays mais défavorable à l’ensemble du monde. Il anticipait l’esprit des accords internationaux d’aujourd’hui !

    Dans un tel contexte, le premier devoir d’un gouvernement – dont la responsabilité est de rechercher le bien commun des populations dont il a la charge – est d’adapter ces règles qu’il n’a pu éviter par des lois nationales qui corrigent leurs excès. Il peut également mettre en place des mesures correctives. Il semble bien, hélas, que le gouvernement actuel ne soit pas à la hauteur de ce défi. Deux exemples suffisent à le montrer.

     

    Les français s’expatrient

    les jeunes français s'expatrient.jpgA la mi-décembre, certains journaux ont fait état de la fuite des jeunes Français vers l’étranger. Ils seraient désormais 150 000 jeunes diplômés à vouloir aller chercher travail et fortune en Suisse, Angleterre, Allemagne, Canada, Australie, états-Unis, Asie du Sud-Est... Si l’on en croit l’Institut Montaigne, qui s’est penché sur la question, « les opportunités de carrière et de rémunération apparaissent comme leur motivation première ». Ce qui importe à ces jeunes expatriés, ce n’est pas la charge salariale brute supportée par l’employeur mais la rémunération nette qu’ils perçoivent et dont ils auront le libre usage. Dans le même temps, la France aurait accueilli 150 000 personnes en provenance de l’étranger. Ceux-là ne sont pas des personnes productives : ce sont « avant tout des parents qui mettent notamment en avant les services de garde et d’éducation des enfants, et… des retraités ». Notre système fiscalo-social conduit donc à la fuite des cotisants et à leur remplacement, nombre pour nombre, par des allocataires ! Il n’y a pas besoin d’être un grand stratège politique pour comprendre qu’une telle orientation n’est pas viable.

    Cet exemple montre une chose. L’équilibre économique et budgétaire d’un pays ne dépend pas uniquement du niveau des impôts, ni de l’importance des emprunts contractés, qu’ils soient publics ou privés, mais tient compte de toutes les conditions de la vie. Et la première règle en matière politique est la cohérence. Une cohérence qui ne semble pas la qualité première du gouvernement actuel. Au moment même où le ministre des Droits de la femme explique que les femmes ayant élevé deux enfants ou plus sont victimes d’une « discrimination » insupportable, le gouvernement leur rend plus difficile le recours à une auxiliaire familiale et propose une modification du régime des retraites qui pénalise les familles ayant élevé trois enfants ou plus. Il n’est question ici que de souligner que, sans politique cohérente, il n’est pas possible d’avoir une économie qui fonctionne convenablement pour le bien de toute la société.

    Dans un tel contexte, il ne reste donc plus au gouvernement qu’à recourir à la parole pour présenter, sans mentir, les résultats de sa politique. Le président avait promis une inversion de « la courbe du chômage » avant la fin de l’année… sans préciser de quelle courbe exacte il s’agissait. Nous le savons aujourd’hui, puisque le seul indicateur statistique qui s’est indiscutablement retourné est celui du nombre des plans sociaux déposés chaque année : en 2013, il a augmenté de plus de 15%, alors qu’il était en constante diminution depuis plus de cinq ans.

    *Analyse économique parue dans le numéro 125 de Politique magazine (janvier 2014).

  • Le plan de Manuel Valls peut-il réussir ? par François Reloujac*

    Le plan de redressement présenté par Manuel Valls a tout pour frapper les esprits et pour permettre aux médias d’y faire largement écho. Cinquante milliards d’euros d’un côté, 650 000 contribuables exonérés de l’autre ; tous les ingrédients d’une bonne communication sont réunis.

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     Tous veulent y croire...

     

    Le plan de Manuel Valls peut-il remettre l’économie française sur les rails ? Notons, pour commencer, qu’il repose sur une analyse économique approximative, qu’il suppose une maîtrise de l’environnement perdue depuis longtemps et qu’il consacre une faute politique majeure.

    Une fois de plus, le Gouvernement fait semblant de croire qu’il existe une liaison automatique et univoque entre la croissance du PIB – qui vient toujours après une période de stagnation comme, après la pluie, vient le beau temps – et la diminution du chômage. Mais, cela n’a jamais été aussi simple. D’abord parce que la croissance du PIB n’est que la constatation d’une augmentation de la production vendue. Cette dernière peut, certes, être une cause partielle de cette croissance dans la mesure où, lors d’un accident passager, elle permet de renouer avec la confiance du fait que le surcroît de production résultant des embauches nouvelles trouvera à être vendu ; du fait également que l’augmentation des effectifs employés ne sera pas ultérieurement source de difficultés nouvelles, dues à une trop grande viscosité du marché du travail ou à une concurrence extérieure avantagée par des lois sociales et fiscales plus légères. Ensuite, parce que toute croissance du PIB ne traduit pas forcément une amélioration réelle du système économique, tant cet agrégat – comme disent les économistes – mélange les choux et les carottes et que son augmentation nominale peut résulter de multiples causes. Dont l’accroissement du nombre des fonctionnaires ou, ce qui n’est pas à l’ordre du jour, de la hausse de leur rémunération. Dans un système économique mondialisé, n’en déplaise au président de la République, lorsque l’économie « repart », cela ne signifie pas qu’elle reprend le chemin de l’expansion partout, dans tous les secteurs, dans tous les pays et dans les mêmes conditions. L’exemple japonais est là pour le rappeler.

    Au-delà de cet aspect, l’analyse économique actuelle fait la part trop belle à l’arithmétique et pas assez à la psycho-sociologie des populations. Une augmentation du taux de l’impôt n’a jamais conduit à une augmentation proportionnelle des rentrées fiscales. Un taux d’impôt plus élevé peut donner effectivement lieu à un accroissement des recettes mais peut aussi engendrer des effets pervers s’il décourage les forces productives – en particulier les fameuses « classes moyennes » qui sont, en fait, les premières sources de richesse du pays – ou s’il conduit à une délocalisation de la production vers des « paradis » fiscaux ou règlementaires. Mais cela n’est pas tout.

     

    Une absence de maîtrise de l’environnement

     

    L’exemple récent du rachat de SFR par Numéricâble, ou celui de la négociation pour la vente d’Alstom à General Electric – à moins que ce ne soit à Siemens – , montre une fois de plus que la logique entrepreneuriale a, dans les analyses économiques actuelles sur lesquelles reposent les décisions politiques, laissé la place à une simple logique financière qui n’a que faire de l’état des pays dans lesquels elle prospère. Les conglomérats financiers d’aujourd’hui n’ont pas plus de respect des populations – réduites, selon le cas, au rang de simples consommateurs ou de vils facteurs de production – que les grands feudataires d’hier. Pour ceux qui en douteraient encore, il suffit de se remémorer l’exemple de la sidérurgie française dont le Gouvernement a voulu faire un champion européen et qui a simplement fini dans l’escarcelle d’un financier indien. Dans ces conditions, toute décision économique nationale est regardée par les décideurs financiers internationaux à la seule lueur de leurs intérêts propres. La puissance de ces derniers est telle qu’ils peuvent faire échouer les meilleures options en faveur du bien commun ou, à l’inverse, faire triompher les pires solutions à l’encontre de tel ou tel groupe social. Il ne faut donc pas s’étonner si, en France, « les effectifs du secteur industriel se sont effondrés, passant de 5,1 millions en 1980 à moins de 2,9 millions aujourd’hui » (C. Schubert, Frankfurter Allgemeine Zeitung, 27 avril 2014 - cité in Courrier International, n° 1227 du 7 au 14 mai 2014.).

     

    Une erreur politique majeure

     

    De plus, depuis que le financement de l’état ne dépend plus uniquement de la richesse réelle de la population du pays – que ce soit par l’impôt ou par l’emprunt placé auprès des nationaux – mais résulte des dispositions des marchés financiers internationaux et depuis qu’il est tributaire d’une monnaie dont le Gouvernement n’a plus la maîtrise, le montant total de la dette, le poids des intérêts et la capacité de remboursement sont plus qu’influencés par l’appréciation des agences de notation, les règlements de l’administration bruxelloise et les objectifs de la banque de Francfort. Aucune de ces instances n’a pour objectif la réussite du plan du Premier ministre français. Il en résulte que le taux d’intérêt que supporte la dette de l’état (2,2 % en termes nominaux, mais 1,7 % en termes réels) est supérieur au taux de croissance de l’économie du pays. C’est-à-dire que, plus l’état emprunte, plus il appauvrit les Français. Or, hélas, le taux de ces emprunts est susceptible d’augmenter plus rapidement que le niveau de la production nationale.

    Les Français savent mieux que quiconque que l’on ne peut faire de la bonne finance que si l’on fait d’abord de la bonne politique. Autrement dit, le redressement économique de notre pays suppose avant tout que la population ait foi en l’avenir, qu’elle soit prête à accepter les sacrifices qu’on lui demande car elle est solidairement tendue vers un projet commun qui assure son unité. Au lieu de cela, alors que la situation économique est difficile et nécessiterait une unité étroite entre tous, le gouvernement de monsieur Hollande s’ingénie à diviser la société. Ce sont d’abord les lois qui mettent à mal la famille et qui, sous prétexte de lutte contre les discriminations, jettent l’opprobre sur ce qui est le fondement même de la société française ; ce sont ensuite les mesures administrativo-politiques qui divisent jusqu’aux partisans de la majorité et, surtout, jusqu’à leurs représentants ; c’est, enfin, la cacophonie permanente qui règne au sein du Gouvernement où chaque ministre veut faire entendre sa différence…

    Dans ces conditions, on ne peut que souhaiter bon courage à Manuel Valls… et beaucoup de patience aux Français qui ne sont pas près de retrouver l’optimisme nécessaire à l’accomplissement de toute œuvre un peu efficace à défaut d’être grande.

     

    *Analyse économique parue dans le numéro 130 (juin 2014) de Politique magazine

  • Question du Figaro à Frédéric Rouvillois : Et si la France avait besoin d'un roi ?

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    Pour la seconde fois en quelques jours, Le Figaro interroge Frédéric Rouvillois : ce fut d'abord pour recueillir son analyse du projet de régionalisation de François Hollande; cette fois-ci, à l'occasion de la proclamation du nouveau roi d'Espagne, la question qui lui est posée ne résulte pas vraiment de l'actualité espagnole mais bien plutôt d'une actualité bien française : "Et si la France avait besoin d'un roi ?". C'est bien, en effet, la crise de nos Institutionsa, aujourd'hui si prégnante,  qui conduit à cette étrange interrogation - étrange en apparence seulement, car malgré l'invraisemblance de l'hypothèse monarchique dans la France d'aujourd'hui, le vide sidéral de l'Etat, de la politique intérieure française, de fait de toute politique, amène presque naturellement à cette remise en cause du Système qui est - malheureusement - le nôtre. 

    Nous publions donc cet entretien qui, en effet, ne traite pas du tout de la monarchie en Espagne mais bien de la persistance du sentiment monarchique dans notre propre pays. Persistance - pour qui suit régulièrement l'actualité politique - qui est constamment évoquée, allusivement ou clairement analysée, commentée, par tous les médias, tous les analystes, tous les politiques de tous bords.

    Telle est, si nous savons être à la hauteur de ces circonstances, notre actualité : non pas seulement celle de ce blog, mais celle de toute la famille de pensée royaliste, celle de cette aventure inaugurée par l'Action française à l'aube même du XXème siècle, en l'année 1900, consistant à vouloir un Roi pour la France de ce temps alors troublé par la perspective de la grande guerre qui s'annonçait, comme nous persistons à vouloir le roi pour le nôtre, pour notre temps, pas moins dangereux que le précédent. 

    Et la monarchie espagnole, donc ? Nous avons dit ad nauseam, que les modèles étrangers ne sont pas transposables en France, que chaque pays a d'ailleurs le sien, spécifique, que nous avons le nôtre - historique - et qu'il serait, d'ailleurs, à reconstruire en fonction des circonstances et des nécessités. Nous savons bien, par ailleurs, que les monarchies régnantes, au moins en Europe, n'ont pas protégé leurs sociétés des vices de la modernité; nous n'ignorons pas leurs défauts. Mais pour qui a assisté, en direct, à l'avènement de Philippe VI, de l'autre côté de nos communes Pyrénées, il est clair que la dignité, la simplicité, l'approbation largement majoritaire, qui ont présidé à la transmission de la fonction de Chef de l'Etat du roi Juan-Carlos à son fils Philippe, auront au moins épargné à l'Espagne ce poison mortel des ambitions, des luttes, des "blocs de haine" - qui font, chez nous, l'essentiel de la vie politique et nationale française- pour la conquête, devenue d'ailleurs dérisoire, de la Présidence de la République. Et si la France avait besoin d'un roi ? La réponse est oui.

     

    FIGAROVOX/ANALYSE - Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà ? Chez les Espagnols la monarchie semble rester populaire : existe-t-il en France une nostalgie monarchiste ? Eléments de réponse avec Frédéric Rouvillois.

    Le couronnement du nouveau roi d'Espagne Felipe semble exercer une certaine fascination en France, où la visite de la reine d'Angleterre il y a deux semaines a connu également un grand succès. Existe-t-il une nostalgie monarchiste en France?

    Effectivement, il existe une nostalgie consubstantielle à la dimension sentimentale que possède la monarchie. Les rois et les reines exercent un pouvoir de fascination, ils font rêver: les enfants ne se déguisent pas en président et première dame, mais en princes et en princesses!

    Mais au-delà d'une nostalgie teintée d'onirisme, il existe un attachement plus profond, qui tient à la nature

    L'instinct monarchique du peuple n'est donc pas simplement une nostalgie mais l'intuition fondamentale de la nécessité de bornes.

    même de la monarchie, pouvoir fondamentalement incarné. Les monarques sont à la fois éloignés et tout proches. La dimension familiale de la monarchie permet aux sujets de s'identifier profondément à leurs dirigeants, dont ils se perçoivent comme des parents éloignés. On appelait ainsi la famille royale la «famille de France». On a pu le constater notamment l'été dernier avec la naissance du «royal baby» qui a suscité des réactions de familiarité et d'affection au Royaume-Uni, mais aussi en France. Le régime monarchique est composé de deux principes contraires: un éloignement fantastique, qui inscrit le monarque dans une continuité historique, et une familiarité qui permet l'incarnation du pouvoir dans une famille.

    Cette familiarité et cette continuité sont garants de certitudes et de repères solides qui manquent dans un régime républicain où personne n'est capable de savoir qui gouvernera dans 10 ans! La République est un régime abstrait ou personne ne gouverne puisque tout le monde gouverne.

    L'instinct monarchique du peuple n'est donc pas simplement une nostalgie mais l'intuition fondamentale de la nécessité de bornes.

    Péguy disait déjà «La République, notre royaume de France»: n'existe-t-il pas une forme de monarchie républicaine, notamment incarnée dans la Vème République voulue par le général de Gaulle en 1958?

    La Vème République constitue incontestablement un ersatz de monarchie, le général de Gaulle employait lui-même la formule de «monarchie républicaine». Il attribuait à l'absence de monarque, de chef, l'abdication de la Troisième République face à l'Allemagne ainsi que l'instabilité permanente de l'IVème. Pendant la Troisième République on a eu constamment la recherche d'un père, d'un chef: de grandes figures naissent: Gambetta, Ferry, Boulanger, Clémenceau.. mais ils finissent tous par être avalés, recouverts par le système.

    Si la Vème République a pu fonctionner de manière durable et efficace, c'est parce que c'est une combinaison de République et de monarchie. C'est ce qui lui a permis sa grande stabilité et sa légitimité.

    La Vème République constitue incontestablement un ersatz de monarchie, le général de Gaulle employait lui-même la formule de « monarchie républicaine ».

    Faut-il voir dans l'impopularité grandissante de François Hollande le désir profond des Français d'avoir un monarque plutôt qu'un «président normal»?

    En effet, François Hollande n'est pas un monarque, il n'habite pas la fonction présidentielle telle que définie par de Gaulle qui consistait à décider des grands axes de la politique du pays.

    Faire l'aller-retour en voiture à Tulle pour aller voter aux élections européennes, avec tout un staff derrière qui trimballe la valise nucléaire, c'est ridicule et contraire à la fonction monarchique propre au président de la Vème République. Peut-être est-ce un mal corrézien: il se fait ainsi l'héritier de Chirac II (2002-2007) qui était alors un roi fainéant digne de l'époque mérovingienne.

    Quand le monarque ne fait plus son boulot de monarque, cela donne une raison de plus aux Français d'être nostalgiques, cette fois de la monarchie tronquée