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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Reconstruire Saint Cloud ? Oui, absolument ! Comme les Tuileries...

     saint cloud,tuileries

    En image de synthèse, ce que donnerait la reconstruction : ça vaut le coup, non ?

    Site officiel de l'association "Reconstruisons Saint Cloud !" : http://www.reconstruisonssaintcloud.fr/

     

    Laurent Bouvet, qui préside l'association Reconstruisons Saint Cloud !, est un "ami" de notre page Facebook "Lafautearousseau royaliste".

    Nous pensons, comme lui, que reconstruire Saint Cloud, comme reconstruire les Tuileries, serait une excellente idée, en partie pour les mêmes raisons, d'ailleurs; et qu'il est bon de relayer son action, en en expliquant bien le pourquoi.

    En ouvrant le lien que vous avez ci-dessous, vous pourrez voir, à côté de l'exposé du projet, un encart parlant d'un autre projet, la reconstruction des Tuileries, avec la réaction de certains, qui, comme Alexandre Gady, trouvent que "c’est totalement grotesque de vouloir édifier de faux monuments", croyant malin d'ajouter "Et pourquoi pas aussi reconstruire Lutèce sur l’île de la Cité ?".

    Historien d'art à La Sorbonne, Alexandre Gady n'est  sûrement pas un sot : il n'est pas d'accord avec nous, et nous avec lui, voilà tout. C'est son droit le plus strict, comme c'est le nôtre.

    Nous lui rappellerons cependant que les Russes ont reconstruit le plus fidèlement qu'il était possible la cathédrale du Christ Sauveur, à Moscou, dynamitée par Staline. Il existe une vidéo montrant l'écroulement de cette merveille devant un Staline hilare, au moment où le marxisme-léninisme triomphait partout : oui mais voilà, la roue a tourné, Staline est mort, et le marxisme-léninisme aussi, et nul ne s'en plaint; et la cathédrale du Christ Sauveur a été reconstruite à l'identique, et même encore plus belle : Alexandre Gady pense-t-il que les Russes (en l'occurrence les Moscovites) ont tort de vouloir reconquérir leur passé, se ré-approprier leur Histoire, leurs racines, leurs traditions, leur esprit ? 

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    5 décembre 1931 - ci-dessus - et aujourd'hui -ci-dessous...

    Ou : les forces de Vie plus fortes que les forces de Mort; l'Esprit plus fort que sa négation : ce que des insensés ont détruit est reconstruit, encore plus beau. C'est la destruction qui est détruite, et l'esprit de mort qui est mort...  

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    Autre exemple : à Berlin, les Allemands veulent reconstruire le château des Hohenzollern. Il avait été rasé par les marxistes-léninistes lui aussi (des marxistes-léninistes qui se revendiquaient fiers héritiers de la grande Révolution de 1789 : "Février, c'est 1789; octobre, c'est 1793..."). A sa place, un monstrueux, "hénaurme" et effroyablement hideux palais du peuple, dans le plus épouvantable style stalinien, proclammé "réalisme socialiste" : bref, plus monstrueux que "ça", tu meurs... Les Berlinois ont effacé l'horreur (fini, parti, pfouit !, envolé le "réalisme socialiste"...) et ils refont le château.

    Là aussi, Alexandre Gady pense-t-il que les Allemands sont des sots, et qu'ils ont fait, comme les Russes, quelque chose de "totalement grotesque" ? S'il veut le penser, c'est son droit et, après tout, nous n'avons rien à dire là-dessus : il peut bien, évidemment, penser ce qu'il veut. Et nous pouvons, nous, penser exactement le contraire, le dire, et militer pour la reconstruction de Saint Cloud, et des Tuileries.

    Comme les Russes ont retrouvé une parcelle de leur âme en retrouvant "leur" cathédrale du Christ Sauveur; les Allemands avec "leur" château des Hohenzollern, nous voulons, nous, retrouver une parcelle de notre Être profond, de notre Esprit, de notre Civilisation en retrouvant un peu de ce dont un épisode effroyable et unique dans notre Histoire nous a privés.


    http://www.reconstruisonssaintcloud.fr/Le_Parisien_02-09-12.pdf 

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    Autre image de synthèse, pour un autre lieu emblématique de notre Histoire : le "château de Paris", les Tuileries.... 

  • Refonder l’école de la République …

    CARICATURE ECOLE EN DANGER.jpgOu comment s’enivrer d’annonces...

    Notre ministre de l’Education Nationale nous assène à intervalle régulier depuis sa nomination, une série de slogans, censés redonner espoir aux familles effondrées devant ce qu’elles découvrent chaque jour. Dans sa dernière grande intervention à Marseille (La Provence, dimanche 9 septembre), l’antienne est « Remonter la pente fatale ».

    Cette page d’entretien ne contient que des projets « gadgets » ou des questions de budget. Ou ce qui revient à peu près au même, des questions d’effectifs.

    Pas un mot sur les programmes qui sont pourtant le socle de l’acquisition des connaissances.

    Il vient de m’être donné, par hasard, d’ouvrir un manuel d’histoire & géographie pour les 5ème. C’est un choc immense pour ceux qui ont gardé en mémoire leurs cours d’Albert Mallet et de Jules Isaac. Aujourd’hui le manuel de 5ème s’ouvre sur « Origine et extension de l’islam » …Outre que le chapitre n’est pas relié au contexte historique de la péninsule arabique pendant les années d’expansion de cette religion, le maigre texte qui accompagne l’exposé n’est d’aucune aide pour éclairer ce que fut l’histoire. L’essentiel du livre étant un album d’images, dans une succession décousue. Un élève de 5ème dans les années 1960, trouvait dans le Mallet Isaac de 1960, environ 14 pages d’une imprimerie dense, sur « Mahomet et l’empire arabe ». On y développait des notions aussi difficiles que la prédestination. Devons nous en conclure que nos jeunes cervelles d’aujourd’hui sont beaucoup plus fermées à l’étude ? A moins que les professeurs eux-mêmes n’aient pas les capacités d’enseigner plus de substance. Nous sommes en droit de nous poser la question quand on lit qu’un livre de 300 pages, séparé pour moitié en Histoire et pour moitié en Géographie, est signé par pas moins de 15 professeurs, chaque page couverte de photos, avec un texte réduit à des légendes. Rappelons que le résultat d’un tel désastre est signé d’un ministre de l’Education Nationale du nom de Xavier Darcos, qui fut aussi en son temps, Directeur de Cabinet d’un certain François Bayrou, lui-même ministre pendant 4 ans (gouvernements Balladur et Juppé).

    Et comme il faut occuper les media en s’étourdissant de formules, monsieur Peillon verrait bien que l’on reparle de la « morale républicaine ». Dans le Figaro du 7 Septembre Mme Chantal Delsol répond que « En réalité le cours de morale dans les écoles publiques sera un catéchisme où l’on enseignera la bien-pensance du moment, avec intolérance, et sous le manteau d’une morale universelle – ce qui est particulièrement odieux … En cela son discours (- du Ministre -) est tout à fait immoral. »

    Mais la réalité sanctionne les divagations. L’OCDE vient de nous dire que notre système scolaire est en ruine :

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/09/11/01016-20120911ARTFIG00419-le-decrochage-des-lyceens-francais-preoccupe-l-ocde.php 

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0202260017775-l-ocde-juge-preoccupant-le-decrochage-scolaire-en-france-360781.php

    évaluation qui arrive après le classement de Shangai sur les universités. Le total étant à peu près irrécupérable …

    Champsaur

  • III/III : Pour ses propos aussi délirants que démagogiques du Prado, trois réponses à Mélenchon.... : aujourd'hui, le Mé

               .... qui peut apparaître "discriminant" et relever d'un "deux poids deux mesures" injurieux pour les soldats jaunes et noirs venus se battre pour la France, de toutes les régions de l'Empire, durant la Seconde Guerre mondiale...

             C'est la troisième et dernière chose qu'on relèvera, et puis, après, on s'arrêtera là parce que ça fait déjà beaucoup : Mélenchon a salué les maghrébins "qui ont libéré le sol de la patrie des nazis".... Mais rien pour "les autres" : macache oualou !....

             Tiens, donc ! Et les tirailleurs sénégalais, et les spahis, et tous ces héroïques soldats venus de la partie "impériale" de la France, jaunes et noirs venus d'Afrique et d'Indochine ? Ils n'ont pas libéré la France ? Et ceux de l'Outre-mer ? Et ceux natifs de la Métropole ? Ils n'ont pas non plus, libéré la France ? Ils ne se sont pas battus pour elle ? Ils ne méritent même pas un tout petit mot ? Non, semble-t-il, du moins chez Mélanchon....

            Curieux, chez cet adepte du soi-disant anti-racisme, chantre de la non discrimination, cette sorte de "racisme" et de "discrimination" qu'il établit entre les combattants, remerciant les uns, mais oubliant tous les autres (ce qui en fait, tout de même, un sacré paquet !...) : tous furent des héros et des libérateurs, et tous ont droit à notre reconnaissance.

            Sauf, semble-t-il, dans l'Histoire revue et corrigée par Mélenchon...

            Evidemment, ses amis diront qu'il ne faut rien voir de tout cela dans ses propos, qu'il ne faut pas les sortir de leur contexte, qu'il n'a pas voulu dire cela etc... etc... En tout cas, quand bien même il n'y aurait que de la maladresse, il faut bien admettre qu'elle est extrême...

            Mais, une remarque, puisqu'il a jugé utile de parler de la Guerre, alors que personne ne lui demandait rien : Mélenchon parle de "libérer le sol de la patrie des nazis". Il se garde bien de dire que, s'il a fallu libérer le sol de la Patrie, c'est q'une guerre avait été perdue, par impréparation. Or, ce ne sont pas les avertissements qui ont manqués aux gouvernements successifs de la IIIème République : dès les années 30, Bainville alertait sur "l'énergumène" (Hitler) et, lorsque le danger devint imminent,  L'Action française titra, mais en vain, "armons, ARMONS, ARMONS !".

             Mais la Chambre était communiste, socialiste et radicale socialiste : elle commença par le Front Populaire, mais, une fois celui-ci dissous, resta en place, aux affaires, refusant obstinément de voter les crédit militaires (un certain Léon Blum expliqua (!) à de Gaulle qu'il ne pouvait pas, lui, Blum, le pacifiste de toujours, voter les crédits militaires...). Puis s'enfuit lamentablement, abandonnant misérablement le navire une fois survenue la catastrophe qu'ils avaient provoquée, en confiant les pleins pouvoirs à Pétain (seule une petite centaine de députés ne prenant pas part à ce vote...)

           On a fait beaucoup de procès en 45, et on a beaucoup épuré (c'est-à-dire, parlons français, tué...). Mais on n'a pas fait "le procès" qui est pourtant le plus intéressant, le plus important : celui de ceux qui ont mené la France au pire désastre de son Histoire. Les "politiques" ne sont pas seuls responsables du désastre : l'opinion publique en a sa part (elle qui préférait penser aux "Congés payés" plutôt qu'aux "forges de Vulcain" de l'autre côté du Rhin); l'Armée aussi, où sévissaient tant de vielles bedaines aux conceptions militaire ultra obsolètes et périmées... Il n'empêche, les pouvoirs publics ont, forcément, leur part de responsabilité, et elle est grande. On comprend que Mélenchon s'abstienne de parler des fautes tragiques et criminelles de ses "camarades", et qu'il préfère son Histoire, revue et corrigée..... 

            Il n'empêche : sur les Plages du Prado, ce samedi 14 avril, et sur ce sujet de la libération du sol national, Mélenchon a perdu non pas une, mais deux bonnes occasions de se taire.....

  • COLLOQUE MAURRASSISME ET LITTERATURE. L’Action française. Culture, société, politique. AF4. C'est Jeudi, vendredi et sam

     Colloque Maurrassisme et littérature.pdf  :  PROGRAMME DEFINITIF AF4.pdf 

    Le colloque AF 4 (Maurrassisme et littérature) aura lieu à la Maison de la recherche de Paris 3, 4 rue des Irlandais, 75005 Paris (entre le Panthéon et l'ENS). Le programme figure sur le site d'histoire de Sciences-Po... 


            Le premier colloque de la série (L’Action française. Culture, société, politique¸ P. U. du Septentrion, 2008) s’est penché sur les héritages revendiqués ou refusés, les milieux sociaux et religieux que le mouvement informe, sur ses vecteurs de diffusion et les régions plus particulièrement sensibles à ses thématiques, sans négliger les oppositions et les dissidences que suscite cet « envers de la République » (Pierre Nora).


            Le deuxième (Charles Maurras et l’étranger. L’étranger et Charles Maurras, Peter Lang, 2009) a explicité les relations que Maurras et les maurrassiens entretiennent avec des interlocuteurs étrangers, favorables ou hostiles, ainsi que la réception, les divers usages et les transferts culturels et politiques du maurrassisme hors de France.


            Le troisième colloque (Le maurrassisme et la culture. L’Action française. Culture, société, politique III, P. U. du Septentrion, 2010) a été plus spécifiquement consacré au maurrassisme et à la culture, aux liens entre histoire, politique, philosophie et esthétique ; il a permis d’étudier la place et les productions de quelques-unes des personnalités majeures qui ont incarné les différentes générations du mouvement.

            Le quatrième colloque -« Maurrassisme et littérature »- se tiendra les 20-22 octobre 2011 à Paris 3 : conservant la perspective interdisciplinaire qui caractérise ce cycle depuis ses débuts, il s’intéressera plus précisément à la sphère littéraire, tout aussi bien aux figures et aux groupes -de Mistral ou Lemaître aux « hussards »-, qu’aux institutions et aux milieux de la critique littéraire prise dans sa diversité, puisqu’il s’agit d’étudier les réceptions favorables et celles qui sont au contraire réservées voire hostiles. Comme lors des précédents colloques, le regard se portera sur les relations entre le maurrassisme, la littérature et l’étranger en privilégiant l’aire francophone et l’aire latine.
    Olivier Dard, Jeanyves Guérin, Michel Leymarie

    COLLOQUE « MAURRASSISME ET LITTERATURE »
    L’Action française. Culture, société, politique IV
    20, 21 et 22 octobre 2011 Université de Paris 3-Sorbonne nouvelle

     

    Jeudi 20 octobre matin

    Jeanyves Guérin : Mot de bienvenue
    Président : Pascal Ory (Paris 1)
    Introduction : Michel Leymarie (Lille 3/ IRHIS)
    Mistral-Maurras, les enjeux d’une filiation : Martin Motte (Paris IV /Saint-Cyr Coëtquidan)
    Paul Bourget, Jules Lemaître et l’Action française : Laurent Joly (CNRS)
    Paul Claudel, Maurras et l’Action française : Pascale Alexandre (Paris Est Marne-la-Vallée)
    La NRF. Tentations et refus du maurrassisme : Pierre Masson (Nantes)

    Jeudi 20 octobre après-midi

    Président : Marc Dambre (Paris 3)
    Les Lettres dans La Revue universelle : Michel Leymarie (Lille 3, IRHIS)
    L’Académie française et l’Action française : Jean Touzot (Paris 4)
    Léon Daudet critique : Jean El Gammal (Nancy 2, MSH Lorraine)
    Georges Bernanos et l’Action française : Denis Labouret (Paris 4)

    Vendredi 21 octobre matin

    Président : Pascale Alexandre (Paris Est Marne-la-Vallée)
    Maurice Blanchot et l’Action française : Jérémie Majorel (Paris 7)
    Relire le Corneille de Brasillach et le Racine de Maulnier : Hélène Merlin – Kajman (Paris 3)
    Maurrassisme et théâtre : Jeanyves Guérin (Paris 3)
    Contre le maurrassisme, deux revues de gauche : Europe et Commune : Nicole Racine (FNSP)
    La Jeune Droite, le maurrassisme et la littérature : Olivier Dard (Metz, MSH Lorraine)

    Vendredi 21 octobre après-midi

    Président : Olivier Dard (Metz)
    Francis Balance (Liège) : Maurrassisme et littérature en Belgique
    Robert Kopp Bâle) : Maurrassisme et littérature en Suisse
    Ana Sardinha-Desvignes (Paris 3) : Contre Maurras : le « néoclassicisme scientifique » de Fernando Pessoa
    Xavier Pla (Gérone) : Maurrassisme et littérature en Catalogne
    Georgiana Medrea (Bucarest, Centre Mousnier Paris 4) : Maurrassisme et littérature en Roumanie

    Samedi 22 octobre matin

    Président : Michel Leymarie (Lille 3, IRHIS)
    Maurrassisme et histoires de la littérature (Lasserre, Clouard, Haedens…) : Didier Alexandre (Paris 4)
    Les Hussards et l’Action française : Marc Dambre (Paris 3)
    Jacques Laurent et le maurrassisme : François-Jean Authier (Paris 3, CERRAC)
    Roland Laudenbach et La Table ronde, Jacques Perret et Aspects de la France : Guillaume Gros (Toulouse, FRAMESPA)
    Conclusion : Jeanyves Guérin et Olivier Dard

  • Chine rouge, le tome II, de Xavier Walter : Un pays jeune et vieux à la fois....

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    Éditions François-Xavier de Guibert, tome II, 25 euros
     
    (4ème de couverture) : « J’aime la Chine ... son évolution me passionne, mais ce m’est avant tout une joie de retrouver le peuple chinois, son dynamisme, son appétit de vivre qui semble si souvent amour authentique de la vie… Je ne suis pas Chinois, les jugements que je porte sur ce monde renversé pour tout Européen non exercé sont le fruit d’un regard tiers, non d’un partisan. Je vois la Chine se rappeler qu’elle est chinoise, je ne soutiens en rien qu’elle est un modèle universel … je pense seulement que ce retour à elle-même est la grande chance qu’elle se donne de faire face à son avenir. Les Chinois, loyaux et équitable ? Oui si l’étranger est capable d’imposer le respect… Sagesse et bonté ? Selon la morale de l’interlocuteur. Et je partage du tout au tout cette appréciation d’un des Français de notre temps qui ont le mieux connu la Chine, Jacques Guillermaz : “Ce qui m’a si longtemps attaché à la Chine c’est la singularité de son histoire, l’humanisme fondamental de sa civilisation… Le passé de la Chine m’émerveille et m’enchante… La vieille Chine inventive et stationnaire s’est mise en route, elle n’en est qu’à l’aube de son histoire.” » Après Chine rouge le grand tournant des années 80, voici le deuxième volet d’une chronique nous menant à l’aube du XXIe siècle chinois. Un « vagabondage » merveilleusement écrit dans l’âme, l’histoire et les arcanes de la Chine d’aujourd’hui.
    Rappel : tome 1, Édifier un socialisme à la chinoise, 480 pages, 28 euros :
     
    "La Chine s'est éveillée" écrivait en 1996 Alain Peyrefitte.
    Le réveil date de décembre 1978, quand - Mao mort et les gauchistes liquidés - Deng Xiaoping fait faire à son pays un "tête à queue" idéologique. De la Chine des décennies qui suivent - objet de ce livre -, le premier ministre Wen Jiabao dit qu' "elle a trouvé la voie d'un développement compatible avec les caractéristiques de sa tradition". "Les hommes se ressemblent en creux", disait Marcel Mauss.
    Ainsi, les traditions nées de besoins identiques ont fait de l'homo sapiens sapiens un Chinois, un Latin, un Indien, un Juif, répondant chacun aux exigences de la vie par des réflexes, des tactiques spécifiques. Xavier Walter voit la Chine se rappeler qu'elle est chinoise. Ce retour aux coutumes, phénomène chinois récurrent, est, pense-t-il, la grande chance qu'elle se donne de faire face à un avenir que sa masse rendra toujours incertain.
    Cette Chine "de tradition" a son mentor, il suffit de lire le Quotidien du Peuple : "Si l'étude de Confucius cesse d'être confinée aux bibliothèques, elle offrira à la Chine un regain de force spirituelle" Confucius prêche à chacun une quête responsable, altruiste du milieu juste cosmique et social, sans lui on ne peut ni comprendre la Chine ni mener les Chinois. Les révoltés du Quatre-Mai (1919) le récusèrent; il aurait "figé la société"; Mao l'accusa de "féodalisme"... et le XXe siècle chinois fut une horreur. Aujourd'hui, le Maître est de retour. Et, avec lui, l'Empire "rouge" de "la réussite" ?

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  • Jeanne d'Arc... Henri IV... : leçons pour le temps présent...

                Une fois de plus, et dans toute la France, l'hommage qu'elle mérite a été rendu à Jeanne d'Arc. Il serait difficile et fastidieux - serait-ce d'ailleurs, tout simplement, utile ?... - de relever toutes les manifestations et cortèges johanniques qui se sont déroulés, et d'en rendre compte...

                Nous nous arrêterons pourtant aujourd'hui sur un compte-rendu, celui de la Fédération Royaliste Provençale, qui relate brièvement ce qui s'est passé à Marseille, en haut de la Canebière, devant l'église des Réformés; celle-là même où le Prince Jean a souhaité entendre la Messe pour Louis XVI, ce 21 janvier 2010, avec son épouse Philoména et le Prince Gaston.

                Parce que ce court résumé explique bien le sens de l'hommage habituel à Jeanne, qui se combine cette année avec l'exaltation du fondateur de la dynastie des Bourbons, à l'occasion de l'Année Henri IV qui lui est consacrée. Et qu'il marque bien, en peu de mots, ce qu'est, et surtout ce que n'est pas, l'attachement que nous portons à Jeanne, au Béarnais et, plus largement, à toutes ces figures emblématiques de notre Histoire, dont les qualités, les vertus et l'action peuvent et doivent nous guider maintenant encore, car elles sont toujours celles qu'il nous faut aujourd'hui....

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    Statue de Jeanne d'Arc, Eglise des Réformés, Marseille
     
    Voici ce compte-rendu:

                Ce samedi 8 mai, la Fédération Royaliste Provençale a, une fois de plus, rappellé la leçon politique et humaine de Jeanne d'Arc, son importance, son sens et son actualité, en déposant une gerbe devant sa statue, sur le parvis de l'église des Réformés, à Marseille.

                Le Président, Jean Gugliotta, a fort bien expliqué le pourquoi de ce rendez-vous habituel, qui se combine cette année avec l'exaltation d'un autre grand personnage, lui aussi source d'inspiration et exemple pour notre temps: Henri IV.

                Dans un cas comme dans l'autre, que l'on célèbre Henri IV ou Jeanne d'Arc, il ne peut jamais s'agir, pour nous, de nostalgies stériles ou de vains regrets. Nous ne commémorons pas pour commémorer, mais pour nous ressourcer en permanence dans le positif et le fécond que peuvent nous proposer les maîtres de notre Histoire, et retrouver à leur contact -pour reprendre la belle image de Jean-Paul II- les intuitions des origines...

                Il ne s'agit évidemment pas de se complaire dans un passé révolu, mais, tout au contraire, d'inscrire nos pensées et nos actes dans la lignée et l'élan de celles et ceux qui, tout au long de notre Histoire, ont sauvé la France et montré quels chemins il fallait qu'elle empruntât pour manoeuvrer et grandir....

                Les leçons les plus actuelles de Jeanne d'Arc, pour notre pays et pour notre temps, sont fort simples. Pour reprendre la formulation de Pierre Boutang (dans son Reprendre le pouvoir): restaurer la Légitimité; reconstruire un État souverain; restaurer l'indépendance de la Patrie; et, selon l'urgence de son temps, bouter l'Anglais hors du Royaume...

                A quoi son exemple ajoute l'idée qu'une politique aussi globale, aussi ambitieuse ne s'accomplit pas sans une profonde source spirituelle.

                Jean Gugliotta, président de la Fédération Royaliste Provençale, souligne, en outre, que la fête de Jeanne d'Arc n'a de vrai sens que si elle est porteuse d'un message qui puisse servir et correspondre aux réalités et problèmes de la France moderne. 

                Et, une fois de plus, Paul était présent pour saisir l'évènement. Sa constance n'a d'égale que la qualité de son travail, et pour cela nous tenons à le remercier une fois encore, ici...

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  • L'Enchanteur revisité...

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    Sur les pas de Chateaubriand, de Denis Tillinac. Presses de la Renaissance, 96 pages, 24 euros.
     

                « C'est l'histoire véridique d'un homme assez fou d'orgueil pour avoir défié Napoléon Ier avec une plume en guise de sabre. Sans Chateaubriand, la mélancolie n'aurait pas ces parfums d'automne qui insinuent dans la tristesse des effluves de félicité. Sans lui, je n'aurais pas été le même. C'est dans les miroirs de sa thaumaturgie que j'ai connu après tant d'autres ma vocation d'écrivain. Comme lui je suis l'héritier navré d'un monde en perdition, gardien à mon coeur défendant de ruines ennoblies par son art ; comme lui j'ai vu émerger un autre monde qui n'a rien pour me plaire. Comme lui je traîne par le fait une cohorte de regrets dont ma plume fait son miel et son fiel.

                « Chateaubriand, c'est l'histoire fabuleuse d'une incursion à l'aveugle dans les contrées alors inexplorées de l'intériorité. De ce tremblé de l'âme, encore peu consistant et ne sachant avec quoi rimer, il a fait surgir un univers. Le sien. Le nôtre.

                « Voilà l'histoire d'un noblaillon breton mal dans sa peau, mal dans son siècle, qui a inventé le romantisme français en poursuivant les ombres de son ombre ("...républicain par nature, monarchiste par raison et bourboniste par honneur..."). Voilà, à son aube violentée par l'orage, l'envol du moi vers ses confins inexplorés, ses retours dans les cryptes de la mémoire. Voilà dans sa quintessence toute l'aventure "moderne", et elle touche à son terme. La mort de cet écrivain génial sonne par anticipation le glas de toute illusion littéraire, et de cela je ne puis me consoler. J'en fais état pour dire ma dette, ma gratitude de fils indigne. »

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    De l'Itinéraire de Paris à Jérusalem et de Jérusalem à Paris, Bibliothèque de la Pléiade, oeuvres romanesques et voyages, tome II, Voyage de Jérusalem, pages 1043/1044:
     
     
     
     
     
     
                "...De la roche de la Prédiction, nous montâmes à des grottes qui sont à la droite du chemin. On les appelle les Tombeaux des Prophètes; elles n'ont rien de remarquable, et l'on ne sait trop de quels prophètes elles peuvent garder les cendres. 
     
     
                Un peu au-dessus de ces grottes nous trouvâmes une espèce de citerne composée de douze arcades: ce fut là que les apôtres composèrent le premier symbole de notre croyance. Tandis que le monde entier adorait à la face du soleil mille divinités honteuses, douze pêcheurs cachés dans les entrailles de la terre, dressaient la profession de foi du genre humain, et reconnaissaient l'unité du Dieu créateur de ces astres à la lumière desquels on n'osait encore proclamer son existence. Si quelque Romain de la cour d'Auguste, passant à côté de ce souterrain, eût aperçu les douze juifs qui composaient cette oeuvre sublime, quel mépris il eût témoigné pour cette troupe superstitieuse ! Avec quel dédain il eût parlé de ce premiers Fidèles !
     
    Et pourtant ils allaient renverser les temples de ce Romain, détruire la religion de ses pères, changer les lois, la politique, la morale, la raison, et jusqu'aux pensées des hommes. Ne désespérons donc jamais du salut des peuples. Les Chrétiens gémissent aujourd'hui sur la tiédeur de la foi: qui sait si Dieu n'a point planté dans une aire inconnue le grain de sénevé qui doit multiplier dans les champs ? Peut-être cet espoir de salut est-il sous nos yeux sans que nous nous y arrêtions ? Peut-être nous paraît-il aussi absurde que ridicule ? Mais qui aurait jamais pu croire à la folie de la Croix ?..."
  • Argent-Dieu, Argent-Roi: les mots peuvent changer, pas la chose...

    Dans un entretien accordé au Progrès, Mgr Brincard, évêque du Puy-en-Velay, s'est exprimé sur le travail dominical. Et il ne mâche pas ses mots (il a bien raison...) :  le travail dominical c'est "le triomphe de l'Argent devenu Dieu".

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    Bain de foule pour l'évêque du Puy

                Il est normal qu'un Prince de l'Église emploie un vocabulaire religieux ("Argent-Dieu"), là où un Blog politique, comme le nôtre, emploiera plus spontanément un vocabulaire profane ("Argent-Roi"). Cette différence d’angle de vue, pour importante qu’elle soit, n’empêche pas que la conclusion soit la même. On le sait : la recherche de convergences, chaque fois qu’elles sont possibles, qu’elles sont réelles, est une règle que nous nous sommes donnée.

    Nous noterons donc avec intérêt, sur ce point précis du travail dominical, que l'analyse de Mgr Brincard et la nôtre se  rejoignent sur le fond, c'est-à-dire sur l'essentiel. Dans notre Âge de fer, les forces matérielles brutes - ce que Maurras appelait l'OR- imposent leur loi d'airain là où elles ne sont pas contenues, maintenues dans leur ordre, et dans leur sphère légitime, par des pouvoirs tirant leur(s) origine(s), et leur(s) force(s), de tout ce qui peut, justement, les contenir et les dominer : l'Histoire, la Religion et la Spiritualité, la Culture... ce que Maurras appelait le Sang. Il n’utilisait, d’ailleurs, ce terme nullement en son sens biologique. Le sang représentait simplement, dans son analyse, les forces de l’Histoire et de la Tradition opposées aux puissances d’argent.  

    Et c'est bien là que l'on mesure l'erreur historique incalculable (et pas seulement pour la France, mais pour le monde entier) qu'a constitué la Révolution française. En mettant à bas un édifice séculaire qui valait ce qu'il valait, et qui ne le faisait peut-être pas toujours, et pas toujours assez bien, mais qui affirmait la Transcendance face aux choses d'ici-bas, la Révolution n'a remplacé cet édifice par rien de vraiment consistant. Les nuées creuses et les théories vaines par lesquelles elle a cru qu'elle allait régénérer la France, l'Europe et le Monde, n'ont pesé d'aucun poids face à la puissance des forces de l'Argent, de l'Or, dorénavant seules, et plus contenues, plus maintenues dans leur ordre et dans leur sphère. Une fois disparu le pouvoir politique venu de l'Histoire et du fond des Âges, bâti sur la Foi, la Spiritualité, la Culture et la Civilisation, l'Argent est seul, il a occupé toute la place, il a pris tout le pouvoir.

    Comment ne pas voir la logique profonde de cet enchaînement des choses ? C'est dans Maurras, et cela s'appelle L'Avenir de l'Intelligence. Sans les mots - car ce n'est pas directement son rôle - Mgr Brincard ne dit pas autre chose lorsqu'il constate cette prise du pouvoir par l'Argent, par l'Or.

    C'est notre rôle à nous, dans la sphère politique, de le dire, le redire et le redire encore, à temps et à contretemps.

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     C'est paru en 1903, et cela nous parle de ce qui se passe aujourd'hui, en 2009, de notre Âge de Fer... 

  • Inexorablement liés par la même chaîne, jusqu’à leur double trépas final, Marie-Georges et Olivier…

              Chronique d’une mort annoncée :  l’une veut changer sans se perdre ; l’autre va se perdre parce qu’il ne veut pas changer……

                    L’une (Marie-Georges ) veut « changer sans se perdre » : c’est ce qu’elle a déclaré à Vieux-Boucau (dans les Landes) à l’occasion de l’université d’été du PCF. « Le Parti doit changer sans se perdre, sans se dénaturer, pour devenir un grand parti ouvert, rassembleur, porteur d’un projet moderne et audacieux. »

                   On passera très rapidement, par charité, sur le fait que cette phrase est le type même de la phrase qui ne veut strictement rien dire (en langage courant : bateau...) Changer sans se perdre ? Mais Clémenceau n’a-t-il pas dit (et, de fait, il a raison…) que la révolution était un bloc ? Regardez ce qui est arrivé à Gorbatchev, lorsqu’il a tenté de réformer l'URSS de l’intérieur, mais sans renoncer à elle ni au système qui l’avait généré : il n’a réussi qu’a accélérer la chute, de toutes façons inéluctable, de la-dite URSS. Comment Marie-Georges pourrait-elle changer, ou faire changer, un parti tout entier basé sur une idéologie ? Une idéologie c'est une construction intellectuelle; si vous enlevez un point, un seul, tout s’effondre ; la logique interne n’est plus  respectée ; l’ensemble ne tient plus ; or son idéologie, à Marie-Georges, elle s’est effondrée lamentablement, aussi bien à Moscou et dans l’empire est-européen du marxisme qu’à Pékin ; et Marie Georges ne le voit pas, ou ne veut pas le voir.....

                   L’autre (Olivier) ne veut surtout pas changer. « Ce qu’il nous faut, c’est une bonne vieille révolution ! », a-t-il proclamé, sans crainte d’apparaître pour un dinosaure lors du congrès destiné à préparer son NPA (Nouveau parti anticapitaliste). Mais lui aussi refuse de voir qu’elle s’est effondrée, son idéologie...

                   Dans l'opéra Carmen, l'ensorceleuse bohémienne cherche à faire comprendre à Don José qu'il est trop tard pour revenir en arrière, maintenant qu'il a tout abandonné pour elle; et qu'ils sont entraînés l'un et l'autre, inexorablement, vers le drame final : "... Et la chaîne qui nous lie nous liera jusqu’au trépas !..." chante-t-elle à son amoureux qui, mais un peu tard, se rend compte de son erreur.... 

                   C'est la même chaîne qui lie Marie Georges et Olivier. Tous les deux, mais aussi les socialistes, ont lié leur destin à une idéologie : l'idéologie révolutionnaire. Avec des nuances, certains plus exaltés ou plus extrêmistes; d'autres plus utopiques; mais il n'y a entre eux que des différences de degré -et pas de nature...- dans leur affiliation à la même idéologie. Celle-ci étant morte en direct, sous nos yeux, il est évidemment fatal que tous en soient atteints et en recoivent le contre coup.....

                   Voilà pourquoi, qu'ils cherchent à changer comme l'une, ou à ne pas changer, comme l'autre, cela ne changera rien au fond : leurs manoeuvres n'arrêteront pas le cours des choses. Ils sont morts, politiquement s'entend, condamnés par l'histoire. Quelle dérision ! Les voilà sortis de l'Histoire, balayés par elle, ces révolutionnaires qui ont tant usé et abusé de cette expression : le sens de l'Histoire.....

  • Le palais des Hohenzollern bientôt reconstruit à Berlin. A quand les Tuileries, en plein Paris ?.....

                Un château reconstruit sur les ruines du communisme ! Le Humboldt Forum, nouvel ensemble à vocation culturelle, sera construit sur l'emplacement même de l'ancien château royal des Hohenzollern, détruit en 1950 sous la période communiste.

                Ses façades seront absolument identiques à celles de l'ancien palais, comme le montre la simulation ci dessous.

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    Pour ce faire, on aura d'abord détruit le palais de la république, construit à Berlin-Est dans l'épouvantable style stalinien sous le régime communiste. Ironie de l'Histoire, et preuve que la roue tourne : ce palais de la république avait remplacé le château royal des Hohenzollern (monument baroque, endommagé par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale), en étant construit sur son emplacement même. Voilà aujourd'hui un retour à la case départ, et le remplaçant-remplacé.....

                Le nouveau palais restitué sera doté des mêmes façades baroques que l'ancien; il rassemblera de collections issues du musée ethnologique et du musée d'art asiatique de Berlin, ainsi que des collections scientifiques de l'Université Humboldt; et comportera également des auditorium, salles de cinéma, restaurants, cafés et magasins; le tout, donc, sur l'emplacement même de l'ancien palais royal, en face du Berliner Dom, la cathédrale de Berlin, sur les rives de la Sprée.

                Fort bien. Les Russes ont de la chance, qui ont "récupéré" leur cathédrale du Christ Sauveur, dynamitée par Staline et reconstruite par Alexis II. Les Allemands ont de la chance, qui vont récupérer le palais des Hohenzollern, dynamité lui aussi par les marxistes.

                Et nous, quand est-ce qu'on aura de la chance ? Quand est-ce qu'on va récupérer un peu, un tout petit peu de cet extraordinaire patrimoine culturel et artistique dont la révolution nous a privé, elle qui en a détruit entre le quart et le tiers ? Ne pourrions-nous pas prendre exemple sur les Russes et les Allemands qui, eux, ont bien compris l'intérêt multiple que trouve un peuple à se ré-enraciner dans son Histoire.

               Et si nous, chez nous, nous reconstruisions les Tuileries ?

               http://www.linternaute.com/savoir/grands-chantiers/06/interviews/alain-boumier/interview.shtml

     

               Nous en avons déjà parlé (1), eh bien reparlons-en, en lisant aujourd'hui l'excellent article-manifeste d'Hilaire de Crémiers sur Le château de Paris.....

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    Si Paris voulait..... L'amour est si proche de la haine, c'est bien connu, par Hialire de Crémiers.

    Le palais des Tuileries devrait être là devant ses jardins. Il manque à cet endroit qui souffre d'un vide. Il fut brûlé dans un accès de folie ; sa carcasse calcinée ne demandait pourtant qu'à ressusciter. La haine idéologique décréta sa destruction ; ses débris furent mis à l'encan. C'était une sottise de plus : c'était priver Paris de son château.

    Descendre l'avenue des Champs Elysées comme une voie triomphale, traverser la place la mieux tracée du monde, entrer dans les jardins dont la simple et pourtant fameuse ordonnance ne peut être que le noble préambule à la majesté architecturale, et arriver sur le château de la capitale, lui-même servant d'entrée à l'immense composition monumentale du Louvre, cela avait du sens. C'était le sens de l'histoire : d'une histoire de France bien comprise.

    Les siècles avaient imaginé peu à peu cette suite d'aménagements urbains et architecturaux. Il est évident pour qui sait voir, qu'aujourd'hui le château fait défaut. Les jardins l'appellent ; la cour du Carrousel l'attend de ses deux bras tendus. Et il n'est pas là ; il n'est plus là.

     Un symbole éloquent.

     Cette absence est un signe et qui parle fort. Il marque une discontinuité, là où l'esprit attendrait le plus la continuité. C'est vrai dans l'ordre architectural ; c'est encore plus vrai dans cet ordre plus subtil que l'architecture et l'urbanisme manifestent : l'ordre politique. Paris n'a plus de tête et Paris, qu'on le veuille ou non, c'est la France.

     L'histoire des Tuileries est éloquente. Voilà un palais qui fut voulu, conçu, édifié au milieu des troubles, en pleine guerre civile qui n'était autre que religieuse et politique, les pires de toutes, celles qui ravissent de tout temps les Français qui en font des rhétoriques, des idéologies, puis des partis et enfin des factions, leur continuel et cruel plaisir, leur sempiternelle autodestruction.

     La reine Catherine en avait décidé la construction comme la meilleure réponse à l'insanité du temps. Réponse d'ordre et de beauté. Le palais royal serait en dehors de l'enceinte de la ville turbulente et cependant à proximité. Il serait, certes, distinct du Louvre, l'antique forteresse capétienne devenue le château fort des Valois, si gracieusement transformé par François 1er ; et pourtant il serait relié à lui par la longue galerie du bord de l'eau. Tout était dit dans ce dessein magistral. Il n'était pas jusqu'aux jardins qu'elle voulait magnifiques qui ne fussent précédés d'une ligne de défense en forme de redoute.

     Le palais dont Philibert Delorme fut le premier et génial architecte, serait celui de la paix et donc de tous les raffinements et de toutes les fêtes ; et, en même temps, celui qui est prêt à connaître l'adversité, c'est-à-dire, chez nous, indéfiniment la guerre intestine. Son destin était scellé. Bonheur ? Malheur ? Et malheur jusqu'où ? Il n'est pas jusquà la galerie elle-même qui dès l'origine, même si elle servit autrement, ne fut conçue à la fois comme un passage lors des nécessaires retraits et comme un lieu d'exposition, à la manière des galeries florentines. En un mot, c'était le château qu'il fallait à la tête politique de la France. Et Catherine était une tête politique. Elle eut bien d'horribles défauts et les scrupules ne l'arrêtaient point ; elle n'était pas florentine pour rien. Mais la reine-mère savait ce qu'elle voulait. Les libelles calvinistes à quoi se sont ajoutés les pamphlets des ligueurs, en ont dressé un noir portrait de sorcière sous prétexte qu'elle interrogeait les astres et les astrologues. Les historiens sérieux ne s'y sont pas mépris. Ni notre grand Balzac qui en fit le sujet d'un de ses romans historiques ; jamais cet écrivain, profond sociologue de la France éternelle et puissant esprit politique, n'a écrit de pages aussi fortes sur l'ordre national français et la légitimité qui en est la naturelle assise.

                Et Catherine a passé sans voir son dessein aboutir.

    Une histoire d'amour et de haine.

     Si Paris avait voulu, la fusion nationale se faisait dans son château, au milieu de ses jardins et sur ses places. Le roi de France aurait été d'abord le roi de Paris ; et les Valois continuaient les Capétiens, comtes de Paris et rois de France. Mais voilà. Les révolutions de Paris, toutes sanguinaires depuis déjà longtemps, celles du XIVe, du XVe, du XVIe siècles, menées par on ne sait quel démon toujours le même, politico-religieux, chimérique et violent, ont rendu le séjour difficile et souvent amer aux Valois. Ils furent plusieurs à devoir quitter leur capitale au galop de leur cheval, déguisé et solitaire, nocturnement. Cependant, c'était toujours pour se jurer d'y revenir, « Par la brèche », s'il le fallait !

    Les joyeuses réconciliations aussi vibrantes que les séditions ne pouvaient assurer une vraie confiance. Aussi aucun roi ne s'y fia. Henri III qui fut celui de nos rois qui eut sans doute le plus haut sens de la légitimité nationale et de la continuité politique, fut contraint avec son cousin Navarre, héritier nécessaire, à la fois si loin et si proche, d'assiéger un Paris où les ligueurs les plus exaltés parlaient de république avec plus de véhémence que les plus républicains des calvinistes. Jusqu'où vont les passions ! 1589-1789 : à deux siècles de distance, mutatis mutandis, que de ressemblances dans les révolutions de Paris ! Et Henri III fut assassiné par un moine jacobin ! c'était son état et son ordre, qui se croyait investi d'une mission.

    Henri IV, consciencieusement et politiquement catholique, y fit une entrée triomphale ; il s'intéressa à son palais et à sa galerie dont il pressait l'achèvement, comme à la reconstruction du Louvre, devenu sien. Il aimait les jardins qui, alors, étaient à l'italienne. Sa trop grande familiarité avec son peuple lui coûta la vie : un fanatique le poignarda.

    Les Bourbons après lui poursuivirent l'oeuvre entreprise, tant sur le Louvre que sur les Tuileries et les jardins attenants avec leurs meilleurs architectes et jardiniers pour donner peu à peu une forme définitive, et qui soit de style vraiment français, à ces monuments de gloire royale et parisienne, dessinant progressivement tout un environnement de places et de monuments, et traçant les avenues en nobles perspectives. Et, certes, ils y séjournèrent ; et, certes, ils y donnèrent des fêtes dont l'une, le fameux carrousel de 1662, donna son nom à la cour du château. Mais rien n'y fit. Ils ne s'y posèrent pas ; ils n'en firent pas le siège principal de leur gouvernement et de leur cour. Ils craignaient d'être humiliés par Paris. Louis XIV, enfant, avait quitté, lui aussi, la ville à la va-vite et nocturnement. Ce sont des souvenirs qui ne s'oublient pas. Ils s'intéressèrent donc à leurs autres châteaux, proches de Paris, et s'installèrent à Versailles. C'était les Parisiens qui se déplaçaient pour aller voir leur roi. Le roi, la reine ne venaient plus à Paris que dans les grandes occasions. C'était, d'ailleurs, pour y être acclamés. Les Tuileries en souffrirent et servirent autrement.

               Si les Bourbons avaient voulu, ils auraient affronté leur peuple, au lieu de s'en retirer, et c'eût été pour mieux le charmer : ils le pouvaient. Quand la foule parisienne vint à Versailles chercher la famille royale, la révolution ne badinait déjà plus : ce fut tragique et laid ; et non pas triomphal. Les Tuileries ne furent plus un palais mais une prison. Le roi en sortit avec femme et enfants, nocturnement comme tant de ses prédécesseurs, mais son escapade fut mal conçue et son retour plus piteux encore.

              Si Paris se retrouvait dans son histoire?

             Dans son palais parisien d'où il tentait de gouverner une révolution ingouvernable, il n'avait plus qu'à attendre l'émeute, fomentée par la Commune, qui venait, de « journée » en « journée », briser ses portes pour l'insulter. Jusqu'au fatal 10 août 1792. Le roi n'y soutînt pas le siège. Les massacreurs en profitèrent. La représentation nationale auprès de laquelle il s'était réfugié, l'enferma dans la tour du Temple, puis le jugea et le condamna à mort. Sa tête tomba sur la place royale face à son palais. Quel signe ! Tragique mais démonstratif.

              D'autant plus démonstratif que la « Convention » s'empressa de s'emparer du palais et les « Comités révolutionnaires » d'y siéger. C'était le lieu de la légitimité nationale. Ils s'en revêtaient ! Cette fois-ci, les ordres partaient des Tuileries et ils avaient force exécutoire ! Paris commandait à la France mais pour quelle aventure et quelle tyrannie ! Le Premier consul ne s'y trompa pas quand il y établit sa résidence officielle. Et l'empereur y installa sa cour. Ne voulait-il pas s'inscrire dans la continuité ? du moins en donner l'apparence ? Il poursuivit le dessein architectural et fit le raccordement du Louvre au Tuileries par la galerie du nord. L'Histoire s'imposait à lui. Mais lui donnait-elle la légitimité ?

              Les régimes se succédaient, se bousculant l'un l'autre dans les mêmes escaliers, sous les mêmes porches, à travers les mêmes galeries. Les souverains de la Restauration savaient bien qu'ils devaient résider aux Tuileries. Mais comment échapper aux humeurs, aux railleries de Paris et surtout à sa presse ? Aucun pouvoir n'y résiste. Même pas le légitime ; et même quand il est bon et bienfaisant : il suffit d'une naïve imprudence et les grands mots s'envolent, les balles sifflent. Louis-Philippe si pacifique, si accommodant et pourtant si ferme, avec sa magnifique famille, n'y résista pas non plus. Les rois durent fuir leur palais pour n'y plus revenir.

    Napoléon III tenta de nouveau l'aventure bonapartiste et impériale. Les Tuileries le consacrèrent et il en fit le palais enchanteur de la fête impériale autour de la plus gracieuse, de la plus légitime et de la plus légitimiste des impératrices. Il acheva l'ensemble monumental du Louvreet des Tuileries comme pour mieux assumer l'Histoire. L'expérience brillante s'acheva en catastrophe et la catastrophe une fois de plus en révolution ; et le palais s'embrasa. Paris a fini par brûler son château.

    Que de malentendus pour aboutir à quel crime ! Histoire triste et stupide, et pourtant prodigue en merveilles d'art et d'intelligence ! La république opportuniste ou radicale, bourgeoise au mauvais sens du terme et laïcarde, n'a pas trouvé mieux que de loger son président dans l'ancien hôtel d'une favorite royale. Il paraît que cette pensée révoltait Charles De Gaulle.

    Ni l'Assemblée nationale n'accepterait de quitter son Palais-Bourbon, le bien-nommé, ni le Sénat son palais du Luxembourg, ni le Conseil Constitutionnel et le Conseil d'Etat leur Palais-Royal, ni les différents ministères leurs hôtels prestigieux: ils savent tous, consciemment ou inconsciemment, qu'un éclat de légitimité en rejaillit sur leurs institutions. Et alors, dira-t-on ? Cela prouve beaucoup. Il serait temps d'arrêterles malentendus de l'histoire et, pour en donner un signe certain, de prendre la décision de bâtir le château de Paris, à l'emplacement légitime que lui consacre l'histoire. Et qu'il soit, cette fois-ci, le palais de la France !

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    (1) : Voir la note du 21 septembre 2008 "Journées du Patrimoine : Un signe fort, mais dans le mauvais sens….. alors qu’on pourrait faire tant !....." dans la Catégorie "Patrimoine, visibilité de notre Être profond...".

  • Fête a Versailles !: Devant le château, la clôture dorée qui avait disparu depuis la Révolution a été reconstituée.. …

               Bravo et merci au Groupe Monnoyeur, entreprise de services liés au bâtiment et aux travaux publics (1), grâce au mécénat duquel on inaugure aujourd’hui la restitution, fidèle et merveilleuse, de la grille créée dans les années 1680 par Jules Hardouin-Mansart.

             

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                      Détruite à la révolution, la grille sépare à nouveau les différentes cours qui mènent à la demeure du Roi-Soleil, conformément aux plans d’origine : ce qui permet de rendre au lieu son harmonie et son sens.

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                Cette restauration aura coûté 5 millions d’euros. Dans un beau texte, qui l’honore et dont nous citons un extrait ci-après, le Groupe Monnoyeur justifie sa démarche, et montre qu’il a parfaitement compris le sens profond et la grandeur du mécenat. Même s’il s’agit, évidemment, d’argent, il ne s’agit pas que d’argent, ni même surtout d’argent : il s’agit de bien plus que cela, il s’agit de Beauté, d’Art et de Fidélité aux Traditions dans ce qu’elles ont de plus fécond (ce qui est –convenons-en- tout autre chose…..) :  

              "...Le château de Versailles, l’un des plus beaux monuments de notre pays, reste aujourd’hui l’un des symboles les plus concrets de notre Histoire et de la pérennité des grandes entreprises humaines ainsi que la marque du goût et du rayonnement culturel de la France à travers le monde. C’est l’occasion pour une entreprise – encore jeune ! – de côtoyer l’Histoire, comme instrument de compréhension du présent et comme moteur d’une réflexion sur l’avenir. 

              "La reconnaissance du sens et de la marque de l’Histoire par notre pierre apportée à la restauration du premier monument de notre pays, longtemps phare du goût, du style et du raffinement français, symbole du rayonnement de la France à travers le monde, sont pour notre entreprise autant de motifs de méditation et de fierté...." 

              Il aura fallu plusieurs années d'études et deux ans de travaux pour métamorphoser quinze tonnes de fer pur et 100 000 feuilles d'or en fleurs de lys, en cornes d'abondance, en masques d'Apollon et en couronnes. Sans oublier les déliés des L majuscules croisés qui représentent le chiffre de Louis XIV. Cette dentelle dorée forme la grille qui ceint désormais la cour royale du château de Versailles, comme « avant »…... 

              De la clôture d'origine, il ne restait rien que deux groupes sculptés, La Paix et L'Abondance de Tuby et Coysevox. « Mais elle était très bien documentée, ce qui permettait une restitution fidèle », explique Frédéric Didier, l'architecte en chef des monuments historiques en charge du château. 

              Alors que certains remettaient en cause la pertinence de sa recréation, il fut décidé de restituer cette grille, notamment pour permettre à l'établissement de réorganiser le flux de ses millions de visiteurs, ce qui de toute évidence s’imposait.          

              « Et ce grand ouvrage rend toute sa force symbolique à cet espace devant le château, rappelle Jean-Jacques Aillagon, le président du domaine. Versailles est la demeure d'un roi et tout l'ordonnancement visait à démontrer que l'on s'approchait de sa personne sacrée. » 

              Sertie de cet or, la cour royale retrouve ainsi son rang de saint des saints.

    (1)   Depuis mai 2007, le Groupe Monnoyeur  concentre son développement sur ses métiers traditionnels, en France et dans les pays à forte croissance : l'Algérie, la Belgique, le Luxembourg, la Pologne, la Roumanie. Leader sur leurs marchés, les sociétés du Groupe distribuent matériels et services destinés à la construction et à l'industrie.

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  • Révolution : La roue tourne, elle a déjà beaucoup tourné ; la vague reflue, mais il faut encore pousser à la roue…

               On vient de voir que le régime chinois, encore officiellement marxiste léniniste à la sauce Grand Timmonier, n’a pas hésité à faire l’impasse absolue sur tout ce qui faisait les cinquante dernières années de l’histoire de la Chine, c'est-à-dire tout simplement la Révolution elle-même. Et à verser dans un Patriotisme et un Nationalisme dont certains, ici, n’auraient même pas l’idée. L’absorption du marxisme par la Chine éternelle est donc en bonne voie (à l’image du buvard qui boit l’encre….). La vague reflue donc là-bas, et ce serait un signe encourageant si cela était contagieux, si elle refluait aussi chez nous..... 

                En Russie, c’est fait, depuis de nombreuses années déjà. La page est tournée, et bien tournée : on a réhabilité la Famille Impériale, on l’a canonisée et on l’a enterrée en grande pompe et avec tous les honneurs. Voilà que la mairie de Moscou a décidé de rebaptiser la rue Bolchaïa kommunistitcheskaïa (Grande rue communiste,ndlr) du nom d’Alexandre Soljenitsyne, et d’y apposer une plaque commémorative. Le quotidien Vedomosti a relevé pour sa part, malicieux, que « le changement de nom souligne la victoire de l'auteur de L'archipel du Goulag et de Une journée d'Ivan Denissovitch sur l'idéologie contre laquelle il a lutté »….. Là, la vague a déjà reflué….

              Reste ici, chez nous, d’où tout est parti… Là, il semble qu’il doive falloir encore attendre un peu de temps !... Ce qui est du reste logique, puisque lorsqu’une vague a tout submergé, et que la mer commence à se retirer, le mouvement de reflux libère d’abord les dernières terres submergées, avant que tout ne revienne à l’ordre et au calme initial….

              Nous devrons donc attendre encore un peu, car nous n’en sommes à l’évidence pas encore, à Paris, au stade où « ils »en sont à Pékin, ni, a fortiori, à Moscou. Chez nous, à Paris, on peut encore lire des insanités ahurissantes (ou des inepties, ou des énormités : qu’on prenne le mot que l’on voudra, mais comment qualifier autrement de tels propos ?.....) comme celles que vient de proférer Jean-Clément Martin (1), professeur d’histoire de la Révolution française à l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne et directeur de l’Institut d’histoire de la Révolution française (CNRS) :

              « …..On ne peut pas parler d’un régime de Terreur sous la Révolution ….. Robespierre lui-même n’en voulait pas, ainsi que la quasi-totalité des conventionnels….  Ce n’est pas non plus parce que Lénine ou Trotski se seraient inspirés de la Révolution Française qu’on peut assimiler les deux régimes. …les textes de l’époque sont explicites : la Terreur est une arme employée par l’Ancien Régime…Des mesures répressives vont être employées, mais moindres par rapport aux pratiques précédentes dans la mesure où la justice monarchique, elle, utilisait la Terreur avec de nombreux supplices…… »

              Certes, on peut toujours se dire qu’il vaut mieux entendre cela que d’être sourd. Il n’en demeure pas moins que l’on hésite, lorsqu’on lit « ça », entre franche hilarité, et non moins franche consternation…. N'est-ce pas, tout simplement, désolant ?

              Conclusion : Il y a encore du travail à faire ! là est notre rôle, notre tâche ; elle ne s’arrêtera que lorsque la France et le coeur du désordre, Paris, aura été libéré à son tour....

     

    (1)    Dans l’entretien qu’il a accordé à Libérationle 16 mars 2008 (propos recueillis par Camille Stromboni). Un entretien sur lequel nous allons revenir très bientôt...

  • Droits de l'Homme: la France n'a ”pas de leçons à donner” aux Chinois, estime Raffarin. Comme il a raison !...

     

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      L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a estimé lundi 11 Août sur RMC  que la France n'avait pas à "donner de leçons" à la Chine en matière de droits de l'Homme.

             "Les Chinois n'ont pas à nous donner de leçons mais nous n'avons pas non plus à donner de leçons. Je pense que notre histoire ne nous autorise pas à être aujourd'hui ceux qui dans le monde doivent distribuer les compliments. Notre histoire doit nous conduire un peu à l'humilité", a-t-il estimé depuis Pékin.

            Oui, comme il a raison !

              Et encore, étant bien inséré dans le Pays Légal, ne peut-il pas aller plus loin dans sa franchise et son honnêteté, déjà grandes et dont il faut le créditer et le féliciter. Mais si lui ne peut pas aller plus loin, nous nous le pouvons –nous le devons…- et nous allons donc le faire pour lui, en remontant aux sources originelles.

              Certes cela nous ramène loin en arrière et, certes, nous l’avons déjà écrit plusieurs fois. On nous le dit parfois: vous remontez trop loin, et vous vous répétez. Ce n'est pas faux, et nous en avons bien conscience, mais le moyen de faire autrement ?.... Il faudra le répéter encore et sans cesse, jusqu’à ce que la France –comme la Russie hier, comme la Chine aujourd’hui (même si le processus n’est pas encore achevé), finisse par absorber la révolution, comme le buvard absorbe l’encre ; et finisse, en s’accommodant de la révolution-fait, par se dépêtrer de la révolution-idée ; bref, finisse par clôturer le grand et funeste cycle ouvert en 1789/1793…..

              Oui, Raffarin a raison, notre histoire doit « nous conduire un peu à l’humilité ». Tout simplement parce que la république qui nous gouverne aujourd’hui est l’héritière directe de la révolution, et qu’elle n’a jamais ni renié ses racines ni « purifié la mémoire » - pour reprendre l’expression heureuse de Jean-Paul II - (en refusant obstinément, par exemple, de reconnaître le génocide vendéen ni aucune des monstruosités qui sont à la base de ses mythes fondateurs….)

              En une seule année, 1793, la révolution a jeté les bases des Totalitarismes modernes (21 Janvier) ; des Génocides modernes (1° Août et 1° Octobre) ; développé sciemment la haine et l’hystérie xénophobe, qui sont bien évidemment l’une des sources lointaines des Racismes modernes, et qui ont culminé dans l’inutile et abject assassinat du 16 Octobre ; enfin, le 3 juillet, elle a arraché à ce qu’il lui restait de famille un petit enfant de huit ans et quatre mois pour le détruire lentement et méthodiquement, au cours d’une terrifiante descente aux enfers qui durera près de deux ans…..

              La république française qui donne des leçons d'humanisme et de droits de l'homme au monde, cela nous fait irrestiblement penser à Michel Fourniret qui présiderait une Cour d'Assises; qui condamnerait l'accusé à la peine maximum; et qui en plus lui infligerait un sermon sur le fait que violer ce n'est pas bien; et que tuer non plus, ce n'est pas bien du tout.... On est bien tous d'accord pour dire que ce serait le comble du comble ? Et alors, ce que fait la république, avec les mythes fondateurs qu'elle a et qu'elle n'a jamais voulu "re-visister", c'est quoi ?.....   

              Voila ce que Jean-Pierre Raffarin ne peut pas dire explicitement, mais qu’il a dit malgré tout à demi-mot, ce qui répétons-le, au(x) poste(s) qu’il occupe, n’est déjà pas si mal.

              C’est notre rôle de « terminer le travail »….

  • Petit rappel historico/politique à l’attention de Patrick Devedjian….

               Celui-ci a tenu à rapprocher l’adoption de la réforme constitutionnelle, voulue par Nicolas Sarkozy, et l’instauration de la III° République, déclarant en substance que certaines décisions importantes dans notre Histoire ont été prises à une voix de majorité.

              Ce n’est pas sur ce point précis que nous le chipoterons, mais plutôt sur l’espèce de conformisme historique dont il a fait preuve dans cette déclaration. La tonalité générale de son propos, en effet, était laudative envers cette III° République, et laissait largement percer son admiration pour elle....

               C’est son droit d’aimer ou d’admirer la III° République. Comme c’est notre droit à nous de lui répondre, avec toute la courtoisie qui sied au débat d’idées, que celle-ci a eu malgré tout sa face sombre, et plus que sombre, qui nous incite à  rester plus que réservés sur son admiration. Et même franchement hostiles. 

              N’est-ce pas elle qui a durablement coupé le peuple français en deux, en menant contre la religion catholique sa politique de guerre civile au début du XX° ? 

              N’est-ce pas elle qui,  par impréparation, a causé entre 1914 et 1918 la mort d’un million cinq cent mille jeunes français « couchés froids et sanglants sur leur terre mal défendue » … ? 

              N’est-ce pas elle qui, vingt ans plus tard, et toujours par impréparation, gaspillant les fruits de cette victoire chèrement payée, s’est effondrée devant l’envahisseur, dans ce qui reste comme le plus grand désastre de toute notre Histoire ?  La Chambre du Front Populaire avait en effet préféré désarmer (ou ne pas armer...) la France, face à une Allemagne dont on voyait bien qu'elle se donnait, à marche forcée, les moyens économiques et militaires de ses ambitions; et elle avait laissé  se creuser, dans tous les domaines, un différentiel énorme avec l'Allemagne : aveuglement suicidaire, directement responsable de la défaite de 1940….. 

                Patrick Devedjian a-t-il oublié, enfin,  (ou le passe-t-il en pertes et profits ?....) que c’est la Chambre du Front Populaire qui, après le désastre, s’est enfuie (il n’y a pas d’autres mots….) dans un sauve qui peut minable et lamentable, en ayant voté à une large majorité les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain ? Après nous, le déluge !.....            

                Encore ne rappelons-nous là que les trois faits majeurs, si l’on peut dire, de cette triste expérience politique que fut, selon nous, cette III° République qui semble tant enthousiasmer Patrick Devedjian.

                Il nous permettra donc de ne pas partager son enthousiasme pour une III° République à notre très humble avis largement fantasmée dans ses propos. Nous avons trop en mémoire, par la simple connaissance de l’Histoire et l’humble observation des faits, la nocivité et la malfaisance profonde de cette longue et funeste période …

  • Eglises en danger: on se lamente, ou on se bouge ?...

                Benoît de Sagazan, dans son toujours excellent Patrimoine en Blog ( http://patrimoine.blog.pelerin.info/ ) a présenté récemment une initiative originale et fort intéressante: Comment rendre son église digne d’intéret ?

                Il explique que l’association PIERRES ( http://frederic.simon1.free.fr/liverdy/patrimoine_religieux.html ) vient de mettre en ligne un site internet original et interactif autour de l’église Saint Etienne de Liverdy-en-Brie (ci dessous).

    liverdy en brie.jpg

                L’intéret de cette initiative est double : le premier est de montrer que l’on peut rendre intéressante -voire passionnante- la visite d’une église qui peut paraître au premier abord ordinaire ; le second est que le créateur de ce site fédère déjà autour de son intiative d’autres associations de sauvegarde d’églises…

               Ce site conçu en trois parties, est présenté par son concepteur, Frédéric Simon :

    - Une présentation succincte de l’association PIERRES.

    - Une visite détaillée de l’église Saint Etienne avec des textes très didactiques qui racontent la « petite » histoire de cette église. J’attire votre attention, en particulier, sur le récit d’époque de la découverte du vol de 1738

    - La page de liens du réseau d’échange de liens RESIDE ( réseau des sites internet de défense des églises ) qui regroupe aujourd’hui onze associations. Le but de cette éfdératiion de sréseaux est d’en améliorer la notoriété sur internet.....

                http://frederic.simon1.free.fr/liverdy/patrimoine_religieux.html 

                Il s'agit là de la première version d’un site qui va continuer à évoluer. Son objectif est de rendre plus proche le patrimoine religieux en montrant que derrière l’horloge d’un clocher qu’on ne regarde plus il y a le travail en 1763 d’un monsieur Lecomble maître horloger à Brie-Comte-Robert.
                De nombreuses églises attirent des visiteurs purement grâce à leur esthétique, l’église Saint Etienne de Liverdy n’a pas cette chance. Mais on peut intéresser les visiteurs en racontant la « petite » histoire et les anecdotes de l’église. La même technique pourrait être employée pour la majorité des églises en France. On pourrait ainsi imaginer sur internet une carte de France des églises racontant pour chacune son histoire et ainsi contribuant à son essor touristique et forcément à sa préservation....

                 Se lamenter que nos églises ceci.. nos églises cela..., cela ne sert à rien: ce qu'il faut, là comme ailleurs, c'est se bouger, et agir...

    P.S. I : Le même combat, dans le fond, est mené d'une façon différente par http://40000clochers.com/Visite.asp

    P.S. II : Dans l'esprit de cette note, et dans la série le hasard fait bien les choses, le blog de Benoît de Sagazan nous apprend aujourd'hui (30 avril 2010) que la chapelle des marins de Neuville-lès-Dieppe est restaurée:

                http://patrimoine.blog.pelerin.info/2010/04/29/la-chapelle-des-marins-de-neuville-les-dieppe-est-restauree/#utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+PatrimoineEnBlog+%28Patrimoine+en+blog%29#utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=la-chapelle-des-marins-de-neuville-les-dieppe-est-restauree