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  • « Sur les tombes de soldats, il est écrit qu’ils sont morts pour la France, pas pour la République ! », par Alain de Ben

    NICOLAS GAUTHIER. Nos hommes politiques n’ont plus à la bouche que le mot de « République », allégorie politique et morale invoquée à tout bout de champ : « la République est menacée », « la République ne cédera pas », etc. C’est du psittacisme ou quoi ? Les « valeurs républicaines », ça vous parle ?

    Ce n’est pas nouveau, mais en effet, ça s’accélère. Si l’on récite ce mantra, c’est qu’on ne veut pas utiliser un autre mot : la , tout simplement. Et l’on ne veut pas l’utiliser parce que l’on veut suggérer que la France a commencé avec la République, de telle façon qu’il suffirait de parler de la seconde pour s’abstenir de faire allusion à la première. C’est évidemment ridicule : si la France a commencé avec la proclamation des Droits de l’homme, quelle était donc la nationalité de Corneille et de Pascal ? Sur les tombes de soldats, il est écrit qu’ils sont morts pour la France, pas pour la République. Pour m’exprimer, comme l’a dit Charlotte d’Ornellas, je n’utilise pas la langue républicaine mais la langue française !

    Après l’abominable décapitation de , Macron a déclaré que le terroriste « a voulu abattre la République dans ses valeurs ». Castex a renchéri : « Ce professeur a été assassiné à cause de ce qu’il représentait : la République. » C’est tout simplement grotesque. Le tueur islamiste n’a pas voulu tuer un républicain mais un Français « infidèle et blasphémateur ». Les islamistes se foutent complètement de la « République ». Aussi longtemps qu’on ne comprend pas ce que cela veut dire, on n’a rien compris. Ajoutons que Samuel Paty a été décapité le 16 octobre 2020, jour anniversaire de la mort de la reine Marie-Antoinette, décapitée par la République le 16 octobre 1793. Comme vous le voyez, rien n’est simple !

    Quant aux « valeurs républicaines », j’attends encore qu’on m’en donne une définition. On laisse entendre, en général, que ce sont des « valeurs universelles », ce qui ne veut rien dire, sinon que ce ne sont pas des valeurs spécifiquement françaises (ou européennes). De façon plus générale, je ne crois pas beaucoup aux « valeurs ». dénonçait, non sans raison, la « tyrannie des valeurs ». Les valeurs, c’est bon pour les traders et les spéculateurs boursiers. Quand on m’interroge dans un débat, je réponds en général que je n’ai aucune valeur, je me contente d’avoir des principes.

    Macron affirme que l’école est là pour « fabriquer des citoyens attachés aux valeurs de la République ». C’est encore un mensonge. L’école n’est pas là pour ça, pas plus qu’elle n’est là seulement pour apprendre aux enfants à lire et à compter. Elle est d’abord là pour apprendre aux enfants à aimer leur pays et pour leur apprendre qu’ils sont d’abord des héritiers, appelés à faire fructifier l’héritage qu’ils ont reçu. Dans la déclaration dont on a donné lecture dans toutes les écoles, qui date de 1888, Jaurès disait aux instituteurs : « Vous êtes responsables de la patrie. » Y a-t-il encore, aujourd’hui, des enseignants qui se sentent responsables de la patrie ? J’en doute beaucoup. La « patrie » était un mot qui, dans le passé, suscitait l’enthousiasme et justifiait parfois qu’on veuille donner sa vie. C’est, aujourd’hui, un mot « ringard », qui fait rigoler. Il faut se demander pourquoi.

    Revenons sur la décapitation de Samuel Paty. Dans son discours d’hommage de la cour de la Sorbonne, s’est déclaré bien décidé à préserver la liberté d’expression en prenant l’exemple des caricatures de Charlie Hebdo. Même si celles-ci ont motivé le geste de l’assassin, était-ce bien opportun ?

    Si l’on tient à parler de la liberté d’expression, disons d’abord qu’il y a beaucoup d’hypocrisie dans cette affaire. Tout le monde sait que la liberté d’expression n’existe plus en France, puisqu’il y a des opinions (bonnes ou détestables, ce n’est pas la question) qui, depuis la loi Pleven de 1972, vous conduisent tout droit devant les tribunaux, quand ce n’est pas en prison. Le délit de blasphème a été supprimé en 1881, mais ses traductions séculières sont toujours là. Je constate aussi que ceux qui parlent le plus volontiers de liberté d’expression sont rarement portés à la défendre quand il s’agit de leurs adversaires. Les mêmes qui proclament hautement la liberté d’expression des caricaturistes de Charlie Hebdo sont les premiers à applaudir aux poursuites contre Zemmour ou Dieudonné. Inversement, ceux qui s’indignent qu’on veuille sanctionner Zemmour appellent à poursuivre ceux qui, sur les réseaux sociaux, font l’apologie du terrorisme. Tout cela, pourtant, relève de la liberté d’expression. Erdoğan a traité Macron de « malade mental », ce qui n’a pas plu à l’intéressé et scandalisé beaucoup de gens. Mais après tout, Erdoğan n’a-t-il pas lui aussi fait usage de sa liberté d’expression ?

    Dans son célèbre livre sur L’Enracinement (1949), Simone Weil affirmait que « la liberté d’expression totale, illimitée, pour toute opinion quelle qu’elle soit, sans aucune restriction ni réserve, est un besoin absolu pour l’intelligence ». Avant elle, la très gauchiste Rosa Luxemburg disait que « la liberté, c’est toujours la liberté de celui qui pense autrement ». On en est plus loin que jamais.

    Et le « droit au blasphème » ?

    Je suis très mal à l’aise avec cette notion. Personnellement, je suis, bien sûr, favorable au droit à blasphème, puisque je défends une liberté d’expression sans limite. Mais qu’il y ait un droit au blasphème ne signifie pas qu’il y ait un devoir de blasphème. S’il y a un droit au blasphème, il y a aussi un droit de ne pas lire ce que l’on préfère ne pas lire, ou de ne pas voir ce qu’on ne veut pas regarder. C’est la raison pour laquelle je pense qu’on peut parfaitement apprendre à des élèves ce qu’est la liberté d’expression sans tout ramener au blasphème, et leur expliquer ce qu’est un blasphème sans leur montrer des caricatures dont on sait par avance qu’elles vont choquer certains d’entre eux. Que Charlie Hebdo soit libre de publier ce qu’il veut est une chose, qu’on soit tenu de reproduire partout ce que publie Charlie Hebdo en est une autre. Imagine-t-on la réaction des catholiques, même acquis au droit au blasphème, s’ils découvraient des caricatures de Jésus en train de se faire sodomiser sur tous les panneaux publicitaires de la ville où ils habitent ? Ils y verraient une pure provocation. N’avaient-ils, d’ailleurs, pas tenté de faire interdire, en 1988, le film de Martin Scorsese, La Dernière Tentation du Christ, tout comme ils avaient obtenu, en 1966, celle du film de Jacques Rivette, La Religieuse, en raison, justement, de sa portée « blasphématoire » ?

    En déclarant fièrement, lors de la cérémonie d’hommage à Samuel Paty, que « nous ne renoncerons pas aux caricatures », Emmanuel Macron a donné l’impression, d’une part qu’il les reprenait à son compte (ce qui a entraîné les réactions que l’on sait), d’autre part que le seul vrai critère de la liberté d’expression était la libre faculté d’insulter la religion musulmane, ce qui revenait à oublier qu’il y aura toujours un monde entre ceux pour qui le sacré a un sens et ceux pour qui ce mot n’en a aucun.

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

     

    Alain de Benoist

    Intellectuel, philosophe et politologue
     
  • Solidarité Kosovo ! LE CONVOI DE NOËL, CONTRE VENTS ET MARÉES..

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

    Finalement, le 19e convoi de Noël a eu lieu, au grand soulagement des habitants des enclaves. Malgré les tensions à leur comble avec l’administration albanaise de Pristina et les barricades érigées au nord par les Serbes pour s’en protéger, Solidarité Kosovo a tenu à maintenir ce rendez-vous annuel très attendu.

    C’est dans ce contexte de crise qu’une équipe de 9 volontaires s’est lancée dans l’aventure du 26 décembre 2022 au 3 janvier 2023. Ils auront parcouru la province de long en large pour livrer 12 tonnes d’aide humanitaire d’une valeur dépassant les 90 000 euros. En plus de vêtements chauds et de chaussures neuves, des jouets pour les enfants, des fournitures scolaires et des poêles à bois, des troupeaux d’animaux ont été distribués pour favoriser l’élevage familial. Au total, 48 chèvres, 40 moutons et 5 vaches ont été remis aux familles les plus démunies du Kosovo-Métochie.

    Solidarité Kosovo vous invite à plonger dans le quotidien de ce convoi pas comme les autres grâce au témoignage touchant de Sterenn. Elle raconte l’expérience incroyablement humaine, hautement saisissante et enrichissante qu’elle a partagée avec huit autres volontaires, Diane, Solenn, Aleksandra, George, Henri, François-Marie, Andreï et Mladen.

     

    « Ça chauffe en ce moment au Kosovo, tu pars quand même ? » Voilà la question inquiète du père d’une volontaire, quelques jours avant le départ. Alors qu’en France nous préparions les festivités de Noël, les Serbes du nord du Kosovo dressaient des barricades pour empêcher les forces spéciales kosovares de sévir à Mitrovica. Mais pour les volontaires, pas question de manquer le rendez-vous ! Le 26 décembre, nous prenons donc l’avion depuis les quatre coins de la France pour rejoindre le chef de convoi qui nous attend pour traverser la Serbie jusqu’au sud.

    Pour les sept nouveaux, c’est l’aventure qui commence car la plupart ne sont jamais venus en Serbie.

    Durant les six heures de trajet, le chef de convoi rappelle les consignes de sécurité et nous met au courant du programme de la semaine. Il nous apprend également que la veille de notre arrivée, le Patriarche de l’Église orthodoxe serbe, sa Sainteté Prophyre, a été interdit d’entrer au Kosovo, comme Arnaud Gouillon en 2018. Nous avons conscience que tout peut arriver au poste administratif de Merdare, alors on se prépare pour le pire en espérant le meilleur. Rarement un convoi a passé les contrôles aussi vite ! Milovan, du bureau humanitaire, qui était venu à notre rencontre en cas de problème nous guide jusqu’à Gracanica, le point de base de toutes les opérations.

    Arrivés au konak, l’auberge, nous partageons un repas traditionnel fait de viandes grillées et de salade d’hiver, avec bien sûr de la rakija et une pogaca, ce pain que l’on coupe en suivant un rituel bien précis. Il faut prendre des forces car la journée du lendemain sera chargée !

    Prendre le rythme

    À neuf heures, nous sommes devant l’entrepôt de Gracanica, là où sont stockés les cartons de vêtements, chaussures et de jouets récoltés auprès d’entreprises françaises et livrés quelques semaines plus tôt. Nous y retrouvons le père Serdjan, Slavko, Marko, les volontaires serbes. Pour les uns, ce sont de chaleureuses retrouvailles, pour les autres de nouvelles rencontres ; mais il n’y a pas de temps à perdre, Milovan donne les directives : il faut charger le nécessaire pour plus d’une centaine d’enfants ainsi que de robustes poêles à bois de fabrication serbe que nous offrirons à plusieurs familles. Très vite, notre groupe prend ses marques et organise efficacement le chargement. Le soleil se couche très tôt dans cette région et il faut profiter de tous les moments avant la nuit qui tombe dès 16 heures. Une fois les camions pleins, nous prenons la route de Strpce, dans le sud du Kosovo. En nous éloignant, nous pouvons voir que la grande plaine qui entoure Pristina est noyée dans un nuage gris de pollution qui se fond dans le ciel bleu. Sa centrale à charbon en fait la ville la plus polluée d’Europe. À l’horizon se dessinent les montagnes aux cimes enneigées, près de la Macédoine.

    Premier arrêt, nous déchargeons et disposons les cartons devant la première école. Le directeur nous prévient : il y a plus d’une centaine d’enfants. Il faut sortir les petites tailles d’abord, pour les classes les plus jeunes qui forment déjà une longue file. Les élèves plus âgés sont en cours, mais de temps en temps un visage curieux surveille ce qui se passe à l’extérieur. Les uns après les autres, les enfants munis d’un sac reçoivent des vêtements, des chaussures, des jouets et des fournitures scolaires. Nous nous débrouillons comme nous pouvons pour demander la taille ou l’âge avec deux ou trois mots de serbe ou d’anglais. Régulièrement les serbophones viennent à la rescousse pour traduire la bonne pointure ou des mots de remerciement.

    Une fois la distribution achevée et les cartons remballés, les nouveaux volontaires découvrent le plaisir de partager un café et une rakija, de l’eau-de-vie, avec nos hôtes. L’occasion pour ces derniers de nous faire part des difficultés du quotidien dans leur village.

    Puis nous repartons à quelques kilomètres de là, dans une autre école, moins grande, avec des élèves plus jeunes. Pour eux nous descendons un énorme carton de jouets et jeux en tout genre. Avant de repartir, une jeune fille nous dit quelques mots en anglais, brisant la barrière de la langue : « Merci de votre aide, vous êtes des gens bien. » Que lui répondre à part que leur courage et leur résilience sont pour nous une source de motivation autant qu’un exemple à suivre.

    Cette première journée s’achève par la livraison de deux poêles à bois à plusieurs familles de la région. En Serbie en général et à la campagne en particulier, le poêle à bois est le cœur du foyer. Il sert à la fois à chauffer la maison et à cuisiner. D’ailleurs, un proverbe serbe dit que lorsque l’on déménage, c’est la dernière chose que l’on retire.

    Course poursuite dans la montagne

    Pour la deuxième journée, nous nous rendons à l’est du Kosovo, près de Kamenica où officie le père Serdjan. Nous y offrirons nos habituels cadeaux aux enfants et nous remettrons également du bétail à quelques familles. Le premier arrêt se fait dans la cour d’une maison où nous avons rejoint des employés du complexe agricole de Novo Brdo, financé par Solidarité Kosovo. Sous le regard émerveillé du fils aîné, une vache de belle taille descend du camion. Elle est stressée, mais les bons soins qui lui sont prodigués la rassurent et elle se laisse conduire à l’étable. Pour sa nouvelle famille, son arrivée leur permettra de gagner en autonomie alimentaire car elle leur donnera du lait pour faire du fromage ou du kajmak, un mets délicieux entre le beurre et le fromage.

    Nous nous rendons ensuite dans une école primaire où nous sommes attendus de pied ferme. Située sur une hauteur, on aperçoit d’en bas deux petits garçons qui accourent à notre arrivée avant de prévenir la directrice. Notre équipe est désormais bien rodée et les cartons s’alignent au pied du camion. Le père Serdjan donne les consignes aux enfants qui, le sourire aux lèvres et les yeux qui pétillent, attendent sagement leur tour. Ils reviennent les bras chargés de manteaux, chaussures et jouets qu’ils sont impatients de déballer. Les professeurs en rappellent certains à l’ordre : d’abord la traditionnelle photo de groupe, ensuite ils pourront examiner leurs cadeaux de plus près. Après un café, nous déposons quelques cartons supplémentaires pour la crèche avant de repartir livrer un poêle à une famille un peu plus loin. Nous sommes reçus par le père qui élève seul ses trois garçons, de solides gaillards au regard franc. Nous ne pouvons pas refuser un verre de rakija avant de repartir, dans un collège/lycée.

    Nous déchargeons les camions sur le terrain de sport et plus d’une centaine d’élèves se presse, classe par classe, de venir recevoir à leur tour des vêtements, des chaussures ou des fournitures scolaires. Au bout de quelque temps, quelle n’est pas notre surprise de voir trois soldats américains de la KFor assister sur le côté à la distribution. Les enfants repartent avec un grand sourire aux lèvres, disant « hvala » ou « merci ».

    Nous terminons la journée dans un hameau dans les hauteurs où nous livrons une machine à laver à une famille où, une fois encore, le père élève seul ses cinq enfants dont le plus jeune est handicapé et a notamment besoin d’un lit spécial.

    Nous leur apportons également des moutons. Mais si la vache en début de journée n’avait pas fait d’histoire, les ovins nous ont donné du fil à retordre ! Juste après être descendus du camion, une partie d’entre eux a pris la poudre d’escampette, donnant lieu à une course poursuite mémorable dans les collines.

    Avant de rentrer à Gracanica, nous repassons par Kamenica où le père Serdjan nous fait les honneurs de son église. Construite sous domination ottomane, les bâtisseurs ont dû se conformer aux lois musulmanes. Ils ont notamment créé un espace séparé pour les femmes, situé en hauteur avec une claie pour les soustraire aux regards des hommes.

  • Éphéméride du 19 septembre

    1996 : Jean-Paul II aux cérémonies du 1.500ème anniversaire du baptême de Clovis

     

     

     

     

     

    1356 : Désastre de Poitiers  

     

    Vaincu par les Anglais, le roi Jean II le Bon est encerclé, dans les plaines de Maupertuis, en compagnie de son troisième fils, Philippe le Hardi ("Père, gardez-vous à droite; père, gardez-vous à gauche...").

    Emmené prisonnier à Londres, le roi y restera quatre années. Il sera ainsi, après Saint Louis, le deuxième roi de France à être fait prisonnier (voir l'Éphéméride du 11 février).

    C'est pendant la lieutenance de son premier fils, le Dauphin Charles (futur Charles V), qu'aura lieu la tentative révolutionnaire d'Étienne Marcel : le Dauphin, prisonnier de fait des révolutionnaires,  se résoudra à quitter la ville, pour mieux y revenir, en vainqueur, cette fois (voir l'Éphéméride du 21 mars).  

     

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    1356 : Mort de Geoffroi de Charny, premier propriétaire historiquement attesté du Saint Suaire de Turin...

     

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     Geoffroi de Charny (à gauche) affrontant Édouard III lors de sa tentative pour reprendre Calais en 1349/50, d'après un manuscrit enluminé des Chroniques de Froissart.  

     

    Geoffroi de Charny, né vers 1300, seigneur de Lirey, de Savoisy et de Montfort, était le fils puîné de Jean, seigneur de Charny et de Marguerite de Joinville, une fille de Jean de Joinville, le biographe de Saint Louis.

    Porte-oriflamme et Conseiller des rois de France Philippe VI et Jean II le Bon, il est considéré par ses contemporains comme l'un des meilleurs chevaliers de son temps, "le plus preudomme et le plus vaillant de tous les autres"... 

    Il fut tué lors du désastre de Poitiers, le 19 septembre 1356.

    Dans les Grandes Chroniques de France, on parle de lui comme d'un "chevalier de Bourgoigne, hardis et chevalereus", d'un "chevalier bourguignon, preudomme et en armes expert, et en plusseurs fais approuvé". Pour le chroniqueur liégeois Jean le Bel, il est un "vaillant et prœu chevalier". Et pour Jean Froissart il est un "un moult vaillans chevaliers françois, liquels se nommoit messires Joffrois de Cargni", "cil vaillans chevaliers messires Joffrois de Chargni", le "bon Joffroi de jadis", et c'est Froissart qui l'a nommé "le plus preudomme et le plus vaillant de tous les autres".

    19 septembre,poitiers,jean le bon,limoges,prince noir,pascal,montgolfier,louis xvi,la salette,clovis,reims,jean paul iiLe chroniqueur tournaisien Gilles Le Muisit dit de Charny (ci contre, son blason : "de gueules, à trois écussons d'argent") qu'il fut un "chevalier courageux et expert en armes et maintes fois fameux au-delà et en deçà des mers, il fut en de nombreuses guerres et de nombreux conflits mortels, se comportant en tous comme un homme preux et nobles".

    Même le chroniqueur anglais Geoffrey le Baker, pourtant reconnu pour son hostilité envers les Français, le présente comme "un chevalier plus exercé dans les affaires militaires que tout autre Français, en sorte que sa renommée était étendue, et qui, en raison de sa longue pratique des armes et de son tempérament dynamique et sagace, fut jusqu'à sa mort... le principal conseiller des jeunes chevaliers français".

    Geoffroi de Charny et sa seconde épouse, Jeanne de Vergy, sont les premiers propriétaires historiquement attestés du suaire de Turin. Une lettre de 1389 de l'anti-pape Clément VII, adressée à son fils Geoffroi II affirme que le père de celui-ci avait reçu la relique "qui lui avait été libéralement offerte" ("liberaliter sibi oblatam") et qu'il l'avait fait déposer dans l'église de Lirey, qu'il avait fondée. Un demi-siècle plus tard, Marguerite de Charny, fille de Geoffroi II, soutenait de son côté en 1443 devant le parlement de Dôle que le suaire "fut conquis par feu messire Geoffroy de Charny, mon grant père".

    C'est dans la Collégiale de Lirey, en Champagne, fondée par Charny, que cette relique fait pour la première fois l'objet d'une ostension, c'est-à-dire d'une exposition en public, en 1357. Témoin du pèlerinage dont ce suaire a été l'objet à Lirey, le Musée de Cluny conserve une enseigne de pèlerinaqe de la seconde moitié du XIVème siècle (ou de la première moitié du siècle suivant) présentant, outre la plus ancienne représentation connue du suaire de Turin, les blasons des familles de Charny et de Vergy.

     

    http://www.linceul-turin.com/histoire-saint-suaire-linceul-turin/histoire-saint-suaire-linceul-turin.html

     

    http://www.linceul-turin.com/maj-saint-suaire-linceul-turin/maj-saint-suaire-linceul-turin.html

     

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    Pascal disait :

    "Dans le miracle, il y a suffisamment de clarté pour ceux qui veulent bien croire, et suffisamment d'obscurité pour ceux  qui ne le veulent pas !"

    En appliquant cette pensée au Saint Suaire, on pourrait oser la paraphrase suivante :

    "Dans le Saint Suaire, il y a suffisamment de signes pour ceux qui veulent bien croire, et suffisamment d'énigmes pour ceux qui ne le veulent pas..."

     

     

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    1370 : Mise à sac de Limoges par le Prince Noir

     

    L'épisode a été raconté par une chronique contemporaine de Saint Martial de Limoges :

    "En l'an mil CCC LXX a XIX de septembre fut preis et ardude (brûlée, ndlr) la Cita et meis a mort may de IIIc personas a cause de la rebellion qu'avian fach contre Mossen Oudouart, duc d'Aquitaine".

     

    Et par le Héraut Chandos :

               Quar la fut Rogier de Beaufort,
               Qui de tenir se faisait fort,
               Et monsieur Johan de Villemur,
               Qui dist qu’il garderait le mur,
               Et des gentz d’armes bien iii. centz,
               Sans les burgeis de par dedenz,
               Mais tous y furent mortz ou pris.

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    En France, on donne le titre de "Dauphin" à l'héritier du trône, fils aîné du roi régnant; en Espagne, on l'appelle "Prince des Asturies"; en Angleterre, "Prince de Galles"...

    C'est à cause de son armure noire que l'on surnommait Édouard, fils du roi d'Angleterre, et donc Prince de Galles, "le Prince noir". Bon général, parfois cruel, c'est lui qui fit prisonnier le roi de France Jean II le Bon à la bataille de Poitiers, qui battit du Guesclin en Espagne, ravagea longtemps les terres de France, et fut l'un de nos ennemis les plus terribles.

    Pourtant, mort avant son père, qui s'appelait aussi Édouard, le Prince de Galles ne régnera pas, et c'est son fils, Richard II, qui deviendra roi d'Angleterre...

     

     

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    1648 : Blaise Pascal établit la réalité de la pression atmosphérique

     

    Avec son beau-frère, Florian Périer, Pascal réussit à vérifier l'hypothèse de Torricelli sur la pesanteur de l'air, en montrant que le niveau de mercure dans un thermomètre descend à mesure que l'altitude augmente.

    Une première expérience a lieu au Puy de Dôme, qui sera répétée ensuite à Paris (au sommet de la tour de l'église de Saint-Jacques de la Boucherie, photo ci dessous).

    La Nature a horreur du vide ? Pascal conclut de son expérience que "la Nature n’a aucune répugnance pour le vide... tous les effets qu’on a attribués à cette horreur procèdent de la pesanteur et pression de l’air."

    Il a alors à peine 25 ans...

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    1783 : Nouvelle expérience réussie pour les frères Montgolfier à Versailles

     

    Devant la cour réunie par un Louis XVI féru d'inventions, les deux frères réussissent l'exploit de faire voler un ballon de 400 mètres cubes emmenant à son bord un coq, un canard et un mouton. On baptisera le mouton montauciel, et il finira ses jours, tranquillement, dans la Bergerie de Marie-Antoinette, à Versailles...

    L'idée d'inventer un ballon à air chaud était venue à Joseph en novembre 1782...

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  • Éphéméride du 15 novembre

    Lié à Albert le Grand, le Collège des Bernardins, aujourd'hui...

     

     

    1280 : Mort d'Albert le Grand 

     

    La Sorbonne en particulier, et la Ville de Paris en général, se souviennent que ce Dominicain, né en Souabe et mort à Cologne, a passé plusieurs années chez elles, à partir de 1241.

    Il résida d'abord au premier couvent dominicain de la rue Saint Jacques - le Collège des Jacobins - sous l'autorité de Guéric de Saint-Quentin. Il y obtint, en 1245, un poste de Maître de théologie, puis en devint Maître régent, en place de Guéric de Saint-Quentin, jusqu'en 1248. Il y eut pour élève le jeune Thomas d'Aquin.

    C'est parce qu'il fut promu Maître de l'université de Paris, et dirigeant de l'une des deux écoles des Prêcheurs qui étaient intégrées à celle-ci, qu'il reçut le nom de "Maître Albert", dont dérive, par contraction, en plein Quartier latin, le nom de notre actuelle Place Maubert : Paris rend ainsi hommage quotidiennement, en son coeur intellectuel, à celui qui fut également le maître de Saint Louis. 

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     En plein coeur du Quartier Latin, la Place Maubert : à deux pas du Panthéon et de la Sorbonne, "Maître Albert", devenu "Maubert" est toujours chez lui...

     

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    1684 : Inauguration de la Galerie des Glaces

     

    17 portes-fenêtres sur jardin se reflètent dans les 17 panneaux composés de 357 miroirs, les plus grands que l'on sût confectionner à l'époque...

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    Versailles est, alors, un véritable laboratoire de ce qui se fait de mieux dans le domaine des Arts appliqués. Les techniques les plus innovantes y sont testées, et l'édification du Palais marque le triomphe simultané des Arts, de l'Industrie, de la Technique, domaines dans lesquels la France innove, progresse et gagne, comme on dit aujourd'hui : en témoigne l'extraordinaire exposition Sciences et curiosités à la Cour de Versailles (voir l'Éphéméride du 26 octobre...).

    Ou : quand une authentique politique de civilisation rejoint l'économie, la plus saine et la plus bénéfique...

    L'Art est, en effet, inséparable du développement économique de la France, voulu par Louis XIV et Colbert.

              

    Un seul exemple: l'industrie française du verre est née, en 1693, lorsque Louis Lucas de Nehou fusionne les deux manufactures royales crées par Colbert pour Versailles et sa Grande Galerie (dite précisément "des Glaces"...) et lorsqu'il rachète... le domaine de Saint Gobain !

       
    Une première société avait été créée en 1665, dans le cadre du plan de relance économique de la France voulu par Louis XIV et Colbert. Confiée à des entrepreneurs privés, la société a rompu dès l'origine avec la tradition artisanale des manufactures en organisant la production de la glace selon une logique industrielle.

     

    Grâce à une invention technologique décisive, le coulage du verre en table (1688), elle s'empare d'un quasi-monopole en Europe au XVIIIème siècle et prend le relais de Venise.

     

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    "Nos rois ont toujours été modernes et innovants. Comment auraient-ils fait la France s'ils ne l'avaient pas été ? Qu'on se pose la question: la France serait-elle devenue la France si ses rois n'avaient pas favorisé le progrès dans les arts, dans les sciences, dans l'agriculture ou dans l'industrie ?...

     

    Dans le domaine des arts, aucun roi n'aurait eu l'idée de s'installer dans les meubles de son prédécesseur. Chacun a imprimé son style à son époque et, ce faisant, tous ont favorisé la commande publique. Les monuments qu'ils nous ont légués font encore aujourd'hui la fortune des collectivités locales et de l'Etat, qu'il s'agisse de Versailles, des châteaux de la Loire ou de la Sainte-Chapelle, à Paris - sans oublier tous les "palais" où sont installés les ministères, le Parlement et bon nombre d'institutions françaises...

     

    Les Capétiens ont établi les conditions du développement de notre économie. Ils ont créé le cadre propice au rayonnement culturel de la France..." 

     

    (Jean d'Orléans, duc de Vendôme, Un Prince français, Pygmalion, page 241). 

              

     

     

     

    On en saura plus sur la naissance de cette industrie française du verre en cliquant sur le lien suivant :

     

    https://www.saint-gobain.com/fr/groupe/notre-histoire

     

    Mais la Galerie des glaces renferme également un autre chef d'oeuvre que ses miroirs : le plafond de la Galerie, oeuvre magistrale de Le Brun :

    http://www.galeriedesglaces-versailles.fr/html/11/collection/c7.html 

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    Quelques chiffres :

     

    - Surface de la galerie  : 800 mètres carré

    - Longueur                    : 73 mètres

    - Largeur                       : 13 mètres

     - Hauteur                     : 12,5 mètres

     - Marbres                     : 1.1000 mètres carrés

    - Peintures                   : 1.000 mètres carré

    - Glaces                        : 357

    - Portes-Fenêtres        : 17 

     

    VERSEILLES GALERIE DES GLACES 1.jpg
     
    Sur Jules Hardouin Mansart et son oeuvre, voir l'Éphéméride du 16 avril (jour de sa naissance) ou celle du 11 mai (jour de sa mort)...
     
    Et, pour bien mesurer ce que Louis XIV a voulu édifier à Versailles, à savoir un triple poème : humaniste, politique et chrétien, voir notre album Racines (IV) : Versailles, le Palais-temple du soleil

     

     

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    1766 : Naissance de Kreutzer
     

    Rodolphe Kreutzer, violoniste, professeur, compositeur et chef-d'orchestre fut baptisé dès le lendemain en l'église Notre-Dame de Versailles. Il devait mourir à 65 ans, le 6 janvier 1831, à Genève, où il fut inhumé. Il était le fils de Jean Jacob Kreutzer, musicien du roi dans le régiment des Gardes Suisses, et de Élisabeth Trabol; son parrain, Rodolfe Krettly, était également musicien du roi au régiment des Gardes Suisses...

    Par son beau mariage avec Adélaïde-Charlotte Foucard, fille du valet de chambre du comte d'Artois, frère du roi et futur Charles X, Kreutzer put tenir une place importante dans la société : dans sa maison, "les célébrités les plus diverses tinrent à honneur d'être admises"...

    Il se fit remarquer dès l'âge de 13 ans en exécutant avec une rare perfection un concerto qu'il avait composé lui-même. Il voyagea ensuite en Italie, en Allemagne et se fixa en France. À 16 ans, il fut nommé premier violon de l'orchestre royal à la suite de son père par faveur spéciale de la reine Marie-Antoinette.

    Par la suite, il écrivit une quarantaine d'opéras, devint chef de l'Opéra Parisien et membre de l'Académie de musique. Il accompagna Bonaparte durant sa campagne d'Italie, puis Beethoven l'entendit jouer à Vienne en 1803 : subjugué par sa virtuosité, il lui dédia sa neuvième et avant-dernière sonate pour violon et piano, la célébrissime Sonate à Kreutzer.

     

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    2 fevrier,capetiens,mourre,merovingiens,carolingiens,hugues capet,philippe auguste,plantagenets,croisades,bouvines,charlemagne,saint louis,senlisCette Éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :

  • Éphéméride du 11 janvier

    La Hire et Jeanne (une représentation de l'Alouette de Jean Anouilh)

     

     

     

    1443 : Mort d'Étienne de Vignolles 

     

    Bon compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, il est plus connu son son surnom de La Hire, qui lui a été donné par les Anglais, en raison de ses fréquentes et violentes colères.

    L'enluminure ci dessous le représente en compagnie de son ami, Jean Poton de Xaintrailles, autre capitaine de Jeanne d'Arc (sur la mort de Poton, voir l'Éphéméride du 7 octobre).

    Dans les registres du parlement de Bordeaux on trouve un document où il est écrit, pour parler de lui :

    "Un des plus vaillants capitaines du royaume de France, qui fut cause avec La Hire de chasser les Anglais". 

     

    vigiles4.jpg
     
     
    On lui attribue cette prière, avant l'assaut :  
     
    "Dieu, je te prie que tu fasses aujourd'hui pour La Hire autant que tu voudrais que La Hire fît pour toi, s'il était Dieu et que tu fusses La Hire" 
     

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    1816 : Aux origines de la Chapelle expiatoire...

     

    En 1816, Louis XVIII achète à Olivier Desclozeaux, ancien cuisinier devenu avocat, et royaliste fervent, le terrain de l'ancien cimetière de la Madeleine, dans lequel avaient été apportés un très grand nombre de corps de victimes de la Révolution, dont ceux de Louis XVI et Marie-Antoinette.

    L'endroit avait ensuite été fermé et transformé, mais Desclozeaux, qui demeurait alors à proximité immédiate, avait noté méticuleusement les lieux où le Roi, puis la Reine, avaient été ensevelis. Il s'était, par la suite, rendu acquéreur du lieu...

    Louis XVIII y fera édifier, sur sa cassette personnelle, l'actuelle Chapelle expiatoire, située dans le square Louis XVI, seul endroit de la capitale portant le nom du premier des deux rois martyrs... 

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    http://www.unjourdeplusaparis.com/paris-culture/chapelle-expiatoire

     

     

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    1887 : La Troisième République vend les Joyaux de la Couronne

             

    Jusqu'à quels abîmes de stupidité peut mener l'idéologie, lorsqu'elle se mue en haine féroce du passé national et des Racines de la France ! Jules Ferry venait d'obtenir la démolition des Tuileries (1883), par haine de la monarchie (voir l'Éphéméride du 4 décembre). La République étant encore très fragile, le fils de Raspail, le député Benjamin Raspail, déposa à la Chambre en 1878 une motion demandant la vente des Joyaux de la Couronne, qui fut approuvée, en juin 1882 seulement, par 342 voix contre 85...

               

    De Daniel Alcoufffe :

    ".... La même année 1882, fut nommée une commission d’experts chargés de préparer la vente; elle proposa et obtint heureusement d’épargner quelques pierres et perles qui furent attribuées au Louvre (le Régent, la Côte-de-Bretagne), au Muséum d’histoire naturelle et à l’École des Mines.

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    La "Côte de Bretagne", Spinelle rouge taillée en forme de dragon par Jacques Guay en 1750, Musée du Louvre

     

    Après des discussions au Sénat, la loi d’aliénation, adoptée en décembre 1886, fut publiée au Journal officiel le 11 janvier 1887, signée par Jules Grévy, président de la République, et par Sadi Carnot, ministre des Finances :

    "Les diamants, pierreries et joyaux faisant partie de la collection dite des Diamants de la Couronne… seront vendus aux enchères publiques. Le produit de cette vente sera converti en rentes sur l’État".

    À ce moment, la collection était riche de 77.486 pierres et perles...

    La vente se déroula au Louvre, dans la salle des États, en neuf vacations, du 12 au 23 mai 1887. Ce fut un échec financier. L’apparition sur le marché d’une telle quantité de pierres ne pouvait que les déprécier. La collection vendue était estimée à 8.000.000 de francs or, environ. Elle fut mise à prix à 6.000.000 de francs. L’État ayant déboursé 293.851 francs pour organiser la vente, la recette effective ne monta qu’à 6.927.509 francs...

    Décevante pécuniairement, la vente fut désastreuse sur le plan historique, sur le plan minéralogique, étant donné la qualité de certaines pierres qu’on ne trouve plus maintenant, et sur le plan artistique, tant de chefs-d’œuvre de la joaillerie française disparaissant en même temps..."

     

    Voir nos deux documents qui résument ce sujet :

      Tres breve histoire des Joyaux de la Couronne.pdf

    et/ou notre Éphéméride du 12 février :

      Splendeur et décadence : Les diamants de la Couronne... Ou : comment la Troisième République naissante, par haine du passé national, juste après avoir fait démolir les Tuileries (1883) dispersa les Joyaux de la Couronne (1887), amputant ainsi volontairement la France de deux pans majeurs de son Histoire...

     

     

    En 2019, les diamants de la Couronne reçurent "un nouvel écrin", retrouvant ainsi une part de leur splendeur d'antan :

    https://www.pointdevue.fr/joaillerie/nouvel-ecrin-pour-les-diamants-de-la-couronne-de_13427.html?fbclid=IwAR1Vt_ZkQHHLzYBf9XqYv5Cs9CbAePas1kZkXCuZXEsV9gEmb2wZlC0v3BE

     

     

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    1891 : Mort du Baron Haussman

     

    Préfet de la Seine, il est celui qui, pour le meilleur et pour le pire, a transformé et modifié Paris "à soixante pour cent"...

    En 16 ans, Haussmann aura fait percer 64 kilomètres de voies nouvelles, suscité la construction de plus de 40.000 immeubles, multiplié par 3 le nombre de réverbères à gaz, planté 80.000 arbres d'alignement (et 5 fois plus aux Bois de Boulogne et de Vincennes), creusé 585 kilomètres d'égouts ou de collecteurs souterrains (voir l'Éphéméride du 23 avril, jour de la naissance d'Eugène Belgrand, concepteur/réalisateur de l'assainissement de Paris)...

    Ci dessous, l’avenue de l’Opéra, vue par Pissaro, depuis l’actuel Hôtel du Louvre :

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    La "gauche" en général, et les plus enragés des révolutionnaires plus particulièrement (comme les futurs Communards...) reprocheront - en substance - à Haussman d'avoir délogé les pauvres de Paris pour en faire une ville de riches, d'où les travailleurs et les humbles étaient exclus; de là, leur haine de ses travaux et le fait qu'ils n'hésitèrent pas, dès qu'ils en eurent la possibilité, à faire disparaître autant qu'ils le purent ce Paris dont ils estimaient avoir été chassé : voir l'Éphéméride du 17 mai et la terrible menace de Louise Michel "Paris sera à nous ou n'existera plus..."
     
     
     

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    1908 : Naissance de l'industrie aéronautique et spatiale française

     

    C'est cette année-là, en effet, qu'un groupe de pionniers de l'aviation décide de créer une Chambre Syndicale chargée de donner "un caractère industriel à ce qui n'avait été, jusque-là, qu'un sport".

    Aujourd'hui - et depuis 1975 sous sa dénomination actuelle : GIFAS -, le Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales est une fédération professionnelle qui regroupe 250 sociétés - depuis les grands maîtres d'oeuvre et systémiers jusqu'aux PME - spécialisées dans l'étude, le développement, la réalisation, la commercialisation et la maintenance de tous programmes et matériels aéronautiques et spatiaux...

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    Premier salon, 1908...

    https://www.gifas.asso.fr/

     

     

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    1924 : Naissance de Roger Guillemin

     

    Il reçut le Prix Nobel de Médecine 1977.

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  • Éphéméride du 8 juillet

    1540 : Unique date certaine concernant le peintre Jean Clouet...

     

    Jean Clouet fut vraisemblablement le fils de Michel Clauwet (ou Clauet), peintre de Bruxelles. Ses fils, Janet et Polet, sont cités en 1499 dans un acte de succession de leur grand-père, Simon Marmion. 
    La date de naissance de Jean Clouet, ainsi que celle de son arrivée en France, restent inconnues. Il entra probablement directement au service du roi François 1
    er, après avoir déjà travaillé pour Louis XII et pour Charles VIII.
    Cependant, aucune de ses œuvres n'est datée d'avant le règne de François 1er.
    Clouet est cité comme peintre du roi dans les comptes royaux à partir de 1516 et jusqu’en 1536. D’abord valet de garde-robe, Janet (nommé aussi Jehannet ou Jainet) devint, en 1519, valet de garde-robe extraordinaire, puis, à partir de 1524, membre des "peintres et gens de mestier", catégorie créée par François 1er. 
    Entre 1521 et 1525 les actes notariaux indiquent que Jean Clouet habitait à Tours. Il y épousa, vers 1522, Jeanne Boucault, fille de Gatien Boucault, orfèvre et bourgeois de la ville. Vers 1529, probablement, le couple s’installa à Paris : en 1532, Clouet y fut parrain d’une fille de Guillaume Geoffroy, peintre, et le 8 juillet 1540, d’un enfant d’un autre peintre, Mathurin Régnier.

    Clouet resta dans la capitale jusqu’à sa mort, habitant une maison de la rue Sainte-Avoye. Il fut principalement portraitiste, réalisant plusieurs de ses oeuvres en miniature.
    Il mourut en 1540 ou 1541.

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    https://www.rivagedeboheme.fr/pages/arts/peinture-15-16e-siecles/jean-clouet.html

     

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    1621 : Naissance de Jean de La Fontaine  

     

    1. Biographie par Charles Perrault, et nombreux renseignements sur une foule de sujets : 

    http://17emesiecle.free.fr/La_Fontaine.php 

     

    2. Les Fables, les Contes et autres choses intéressantes : 

    http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/fables.htm 

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    C'est lui qui a composé l'épitaphe du tombeau de son ami Molière, auprès de qui il repose au Père Lachaise :  
     

    "Sous ce tombeau gisent Plaute et Térence
    Et cependant le seul Molière y gît.
    Leurs trois talents ne formaient qu'un esprit
    Dont le bel art réjouissait la France.
    Ils sont partis ! et j'ai peu d'espérance
    De les revoir. Malgré tous nos efforts,
    Pour un long temps, selon toute apparence,
    Térence, et Plaute, et Molière sont morts."
      

     

    En 1981 - et il avait été vivement encouragé par Charles Maurras à écrire cet ouvrage... - Pierre Boutang fit paraître un magistral La Fontaine politique. À l'occasion de la ré-édition de cet ouvrage, la philosophe Bérénice Levet lui consacra le très bel article suivant :

    Pour Boutang, les Fables de La Fontaine proposent une sagesse de la limite...

     
     

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    1695 : Mort de Christian Huygens 

     

    Hollandais, né et mort à La Haye, il est pourtant étroitement lié à la France et à son histoire puisque, dès 1666, il devint un membre éminent de l'Académie royale des sciences. Il restera en France jusqu'en 1683, date de la mort de Colbert, son protecteur (il était protestant, et Louis XIV était, de plus, en guerre avec la Hollande). 

    Participant, par exemple, à la réalisation de l'Observatoire de Paris, il y effectuera de nombreuses observations astronomiques. Il est également connu pour ses arguments selon lesquels la lumière est composée d'ondes, et pour avoir confirmé, par exemple, les théories d'Olaüs Römer (1644-1710) sur la vitesse de la lumière (voir l'Éphéméride du 6 décembre)...

    Il passera presque vingt années en France, multipliant les travaux scientifiques : en 1673, avec son jeune assistant Denis Papin, il met en évidence le principe des moteurs à combustion interne, qui conduiront au XIXème siècle à l'invention de l'automobile. Ils réussissent à déplacer un piston entraînant une charge de 70 kg sur 30 cm, en chauffant un cylindre métallique vidé d'air, empli de poudre à canon. Huygens est donc considéré comme le précurseur du moteur à combustion interne.

    Avec l'italien Cassini (voir l'Éphéméride du 4 septembre), il est le plus brillant exemple de ce mécénat de Louis XIV, qui n'hésitait pas à faire appel aux étrangers, non seulement savants, mais aussi artistes (comme le Bernin ou Caffieri) soutenant de son autorité et de ses deniers les plus grands esprits de son temps...

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    Après les Rois de la Renaissance, éblouis par ce qu'ils voyaient en Italie, et qui appelèrent un grand nombre d'artistes, savants et autres, sans étouffer, bien au contraire, les talents nationaux, la Royauté française a bien, tout au long de son existence, mené une véritable politique de civilisation, ouverte aux autres et au monde...

     

    http://iut.univ-lemans.fr/gmp/cours/rebiere/huyghens.html

     

     

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    1766 : Naissance de Dominique-Jean Larrey

     

    Chirurgien en chef de la Grande Armée, il est le père de la médecine d’urgence, et précurseur en matière de secours aux blessés sur les champs de bataille, pratiquant les soins sur le terrain le plus tôt possible, grâce à des ambulances chirurgicales mobiles.

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    Portrait, par Girodet

    http://medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/larrey_dj.html

     

     

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    1815 : Retour définitif de Louis XVIII à Paris

     

    Après Waterloo, et l'échec des Cent Jours, c'est la deuxième Restauration.

    S'ouvre alors pour les Français la période de leur histoire où ils ont été les plus heureux, de l'avis même des adversaires de la Royauté :

    dans notre Album Maîtres et témoins (II) : Jacques Bainville, voir la photo

    "Le peuple, jamais plus heureux que de 1816 à 1830"

    LOUIS XVIII 20 FARNCS.JPG
    LOUIS XVIII 20 FRANCS 1.JPG

     

    Cet événement est l'occasion de rendre justice à des personnes méconnues (de celles dont parle Edmond Rostand, dans l'Aiglon) quand il évoque "les petits, les obscurs, les sans-grades...") et à l'une d'entre elles en particulier.

    Ces personnes méconnues, ce sont la masse des royalistes de base, à Paris surtout, mais aussi dans toute la France: Bainville explique, par exemple, comment la proclamation spontanée de la royauté à Bordeaux impressionna fortement les quatre souverains étrangers qui venaient d'entrer dans Paris.

    Ces souverains, on l'a oublié aujourd'hui, ne se souciaient absolument pas de restaurer une monarchie française bourbonienne qu'ils détestaient. Leurs préférences allaient du démembrement de la France à une entente avec... Napoléon !

    Si la Restauration a pu avoir lieu - malgré l'intermède criminel des Cent Jours - c'est parce que la masse obscure des royalistes, dans toute la France, aussi bien qu'à Paris, a agi pour qu'il en soit ainsi. C'est ce que démontre Jacques Bainville dans un petit opuscule (qu'il appelle étude), aussi brillant que concis, intitulé Comment s'est faite la Restauration de 1814 (vous pouvez lire ici l'intégralité des VIII chapitres très concis de cet opuscule, par nature, très court :
     
     
    "Ces royalistes, il importe de bien s'entendre, n'étaient pas du tout des "agents des princes". C'étaient de simples citoyens français, convaincus de la nécessité de rétablir la royauté pour sauver la France du désastre complet, du partage à la polonaise qui la menaçaient. C'étaient même des femmes à l'esprit cultivé, au lucide patriotisme comme cette Aimée de Coigny, la "Mademoiselle Monk" dont Maurras a conté l'aventure dans son livre L'Avenir de l'Intelligence. 
     
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    Blason du Baron de Vitrolles: d'azur à un lion d'or, armé et lampassé de gueules.
    Devise : Eo dulcior quo fortior (il peut être aussi bien le plus doux que le plus ferme)
     
      
    Vitrolles (1) fut le type de ces patriotes français qui se mirent en campagne pour faire prévaloir l'unique solution nationale, l'unique solution raisonnable qui était la solution royale. Sans lui et sans les hommes de sa trempe, la France de 1814 aurait eu un de ces gouvernements que l'étranger amenait, et pour de bon, dans ses fourgons : cette régence de Marie-Louise sous la tutelle autrichienne qu'acceptait Napoléon dans sa conversation avec Wessenberg, le règne de Bernadotte ou d'Eugène de Beauharnais, candidats qui souriaient à plusieurs des Alliés, la République même, à laquelle pensait le Tsar, alléché par les souvenirs de la Pologne, - exactement comme Bismarck devait y penser soixante ans plus tard..."
     
     
    Bainville explique ensuite comment Vitrolles dut procéder pour arriver à ses fins. Il lui fallut d'abord convaincre Talleyrand, et l'amener à admettre la solution royale. Et aussi - malgré ses répugnances bien compréhensibles... - Fouché !
     
  • De Genève, où elle réside, Hélène Richard-Favre continue de nous tenir au courant des affaires de Russie ...

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    Oligarque et résident genevois arrêté par contumace

    Si la Suisse n'a pas estimé utile d'entrer en considération sur les agissements charismatiques d'un de ses résidents, en l'occurrence genevois, la Russie s'en est chargée.*

    Cet oligarque aux trois passeports, fier de déclarer dans les colonnes de La Tribune de Genève, qu'il finance des milices armées dans l'est de l'Ukraine dont il gouverne une des provinces, ne semble pas préoccuper la Confédération Helvétique. **

    Quant à la radio télévision suisse -RTS-  elle préfère, elle aussi, consacrer son attention à une Russie dont elle s'évertue à traquer de quoi alimenter l'amour qu'elle lui porte.

    Après avoir dit tout le bien qu'elle pensait des JO de Sochi, elle a poursuivi en usant de rhétorique pour couvrir la crise ukrainienne et en masquer ainsi les véritables enjeux.

    Où est l'objectivité de l'information, où, la défense de droits humains si chère, pourtant, à nos indignés de la première heure ? 

    http://french.ruvr.ru/news/2014_07_02/Un-tribunal-russe-a...

     ** http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/06/15/ce-genevois-qu...

      
     
     
     
    Source : "lien partagé " sur notre page Facebook.
  • Dimanche 14 juillet : plutôt que de célébrer les auteurs d'actes de cannibalisme et les coupeurs de têtes, portées au bo

    ...Radio Courtoisie a choisi de célébrer un pur et authentique héros : Cathelineau, le "saint d'Anjou"

    La prochaine émission de Grégoire Boucher sera diffusée dimanche 14 juillet, de 12h à 13h30, sur la thème : Jacques Cathelineau, étendard de la juste révolte, un héros contemporain.

    À l'occasion de la sortie aux éditions Artège de la biographie Cathelineau, en BD, réalisée par Coline Dupuy pour le 220ème anniversaire de la mort du Saint de l'Anjou, le 14 juillet 1793.

    Sont invités :

    * Don Jean-Baptiste Bert, jeune prêtre de la Communauté Saint-Martin, ordonné en 2012, 10e d’une famille de 15 enfants (Jacques en avait eu 11) descendant du Saint de l’Anjou, et petit fils de Gérard de Cathelineau. En poste dans le diocèse désertifié de Châlons en Champagne,

    * Coline Dupuy, Historienne, scénariste, et auteur de la nouvelle biographie du Saint de l’Anjou en BD, parue aux éditions Artège, après avoir publié notamment une trilogie sur le Puy du Fou.

    * Xavier de Cathelineau, Agrégé en sciences sociales et professeur d'économie, et neveu et filleul de Gérard de Cathelineau. 

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    A noter que l'hebdomadaire Famille chrétienne fait de Cathelineau le héros de son feuilleton/BD de l'été...

    Dans notre Album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"... voir les trois photos sur Cathelineau : "Cathelineau (I)" et les deux suivantes...

  • Le grain de sel de Scipion : Un rêve à la grecque

    grain de sel 1.jpgJ’ai rêvé avec délice que notre gouvernement avait imité celui des Grecs en faisant interrompre par la police les émissions des télévisions et radios du service public.

    Fini le catéchisme socialo-marxiste, les leçons de morale à l’envers, le bourrage de crâne sur les prétendues homophobie et montée du fascisme, la bienveillance envers les casseurs en tout genre, la diabolisation de la droite, la repentance anti-coloniale et autres cours de gauchisme pour les nuls !

    Par peur de subir le même sort que les chaînes du service public,TF1, Canal + et autres D8 m’ont offert un JT dans lequel le ministre de l’Intérieur condamnait fermement les profanations d’une église et d’un cimetière chrétien, un bon vieux western avec John Wayne, une rediffusion du Crabe tambour suivie d’un débat avec Jean Raspail, Jean Sévillia et Eric Zemmour et, pour finir la soirée, un concert de la Musique principale de la Légion !

    Mais j’avais mis le son si fort que le Chant des Africains a réveillé Scipion et là, triste déconvenue, ce n’était qu’un rêve…

    Il m’a cependant aidé à prendre une décision courageuse que notre gouvernement ne prendra pas : couper moi-même l’alimentation de mon poste de télé à partir de ce soir minuit !

                                                        

  • Drame de la rue Caumartin : de la mesure avant toute chose

    Sur son Blog, Patrice de Plunkett vient de livrer une analyse raisonnable de cette consternante affaire... :

    L'affaire de la rue Caumartin

    Une rixe rituelle entre membres des tribus urbaines skin et antifa  tourne au drame : 


    Rue Caumartin à Paris, hier soir, vente privée de vêtements Fred Perry et Ben Sherman, vêtements "particulièrement prisés des skinheads mais aussi des antifascistes" : les skins et les "antifa", deux tribus urbaines, connues depuis des années pour être hostiles mais jumelles. Quelques membres des deux groupes sont présents. Certains d'entre eux habitent le quartier et se connaissent... Insultes réciproques, puis rixe. (C'est la coutume : l'an dernier, la même vente privée avait donné lieu au même accrochage). Un garçon de dix-huit ans reçoit un coup et tombe, heurtant de la tête un plot métallique. On le transporte à l'hôpital dans un état désespéré.

    Drame absurde, sinistre, énième édition des bastons de skins et d'antifa qui se produisent de génération en génération. Je me souviens d'avoir fait faire une enquête sur ce sujet en 1984, pour le magazine dont je m'occupais alors : veille histoire.

    Peut-on parler de "politique", comme l'a fait aussitôt Manuel Valls ? Non : ce "fascisme" et cet "antifascisme" ne sont que les prétextes de deux clans marginaux, qui se haïssent de se ressembler trop. On mesure la mauvaise foi de M. Pierre Bergé (encore lui), qui affirme que cette affaire vient des manifestations contre la loi Taubira. Les enquêteurs, plus prudents, laissent entendre que l'affaire est "moins simple" que les radios ne l'ont dit ce matin. Même M. Valls hésite à l'exploiter... Il en a pourtant fait des tonnes, depuis janvier, pour déguiser des groupuscules de douze membres (dont six indicateurs) en "danger pour la République", et faire croire que ce danger venait du rejet du mariage gay. 

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  • L'Histoire pur Beur

    Grain de sel avec bordure.jpgEntendu sur BeurFM, le 24 octobre à propos de la malheureuse comparaison faite par Eva Joly entre l’intégration des Roms et celle des Pieds-Noirs, ce commentaire d’un animateur de la radio :

    La valise ou le cercueil, contrairement à ce que l’on entend dire, c’était un slogan de l’OAS et pas du tout du FLN qui n’a jamais voulu le départ des Pieds-Noirs. C’est l’OAS qui les a fait partir d’Algérie !

    Et comme si cette énormité ne suffisait pas, il ajoute un peu plus loin : Le génie de De Gaulle, c’est d’avoir réussi à intégrer les Pieds-Noirs alors que les métropolitains leur étaient très hostiles parce qu’ils voulaient que l’Algérie reste française.

    Et voilà comment on refait l’histoire à la sauce au Beur. Comme quoi, ces Beurs-là sont, eux, bien intégrés puisqu’ils ont appris des pros de la désinformation « souchiens » à réécrire l’histoire dans le sens qui convient à la bien-pensance.                                                                                                 

  • Quoi de plus ”politique” et de plus positif que la passion des Français pour l'Histoire, et particulièrement la leur ?..

    sevillia histoire passionnnee.JPGDe Jean Sévillia, à Valeurs actuelles :

    "...Parue il y a deux mois, mon Histoire passionnée de la France figure parmi les meilleures ventes de livres dans les catégories Histoire, Essais et Beaux-livres. Le phénomène est à analyser dans un sens plus large, car il dépasse ma personne et mon ouvrage. Depuis la rentrée, des passeurs d’histoire comme l’acteur Lorànt Deutsch, les animateurs de radio et de télévision Franck Ferrand et Stéphane Bern, ou un homme politique comme Philippe de Villiers ont publié des livres qui sont aussi des succès de librairie. Or ces noms très divers ont en commun de défendre une vision de l’histoire qui intègre la totalité de notre passé, et qui n’incite pas la France à se mépriser, mais au contraire à être fière de son héritage. Cela signifie qu’il existe dans le plus large public, comme je l’avais vérifié avec mes précédents livres, une attente pour des ouvrages qui ne se soumettent pas à l’historiquement correct. C’est en soi un signe d’espoir..."

    C'est bien la raison pour laquelle nous donnons tant de place, dans lafautearousseau, à la Culture en général, à l'Histoire en particulier, et notamment à travers nos Ephémérides... : pour les consulter toutes, à partir de celle d'aujourd'hui et en remontant les 366 jours de l'année (avec le 29 février !) : Ephémérides

  • Les prix du mardi...

              le prix citron: à Marylise Lebranchu, ancienne ministre socialiste de la Justice, pour ses déclarations concernant l'affaire Evrard: elle estime que Nicolas Sarkozy "manque de recul" et que ce qu'il propose n'est rien moins qu'un "retour à la barbarie": rien que ça! sauf qu'il s'agit de quelqu'un qui a violé quarante fois, poursuivi seulement pour trois: où est la barbarie? dire que la justice n'est pas la vengeance, on en est tous persuadés et tout le monde sera d'accord là-dessus: ce sont de belles "paroles verbales" qui n'engagent à rien...Plutôt que d'aligner des platitudes, et au lieu de critiquer stérilement et facilement, Madame Lebranchu ferait mieux de dire ce qu'elle ferait, mais là c'est "silence radio": c'est trop facile...

              le prix orange: (ex aequo) à Mgr Barbarin, pour ses justes propos -tenus à l'antenne de RMC- concernant la lutte contre les déviances sexuelles: la meilleure façon d'agir efficacement contre ce fléau, c'est de lutter "contre cette pornographie que l'on voit partout" et qui, assurément, "perturbe les plus fragiles"....; et à Mgr Cattenoz, qui réitère ses critiques et ses propositions pour une rénovation de l'enseignement catholique: 'Victime de son succès, l'enseignement catholique a oublié l'essentiel: le Christ!". S'il s'agit, en effet, de faire exactement la même chose que l'Education Nationale, en changeant simplement de locaux, sans proposer la vision chrétienne de l'existence, à quoi sert l'enseignement "dit catholique"?...

  • Le grain de sel de Scipion : Reconversion...

    diam's,mireille mathieu,islamJ’apprends par les médias que Mireille Mathieu a mis fin à sa carrière de chanteuse et décidé de consacrer désormais sa vie à la religion catholique.

    Mais ce qui me surprend le plus, c’est l’extraordinaire bienveillance des radios et télés qui ne cessent d’annoncer cette bonne nouvelle et ne trouvent pas assez d’adjectifs positifs pour qualifier l’état de la chanteuse : épanouie, apaisée, belle, magnifique, rayonnante, etc.

    Mais, pardon, je m’aperçois que j’ai fait une erreur ; il ne s’agit pas de Mireille Mathieu et de la religion catholique, mais de Diam’s et de l’islam…

                                                                                                            

  • Ivan LEVAI, aujourd'hui : HABEMUS PAPAM !

            France Inter est une station de radio scandaleusement orientée, mais (presque) toujours intelligente. habemus-papam-dvd-10637775qzbdv.jpg

            Avec élégance, humour, un style, un français parfait, des analyses toujours subtiles, une certaine indépendance d'esprit, Ivan LEVAI y assure la revue de presse du samedi et du dimanche. Il y ajoute très régulièrement une touche de poésie française toujours bienvenue.

            Ecoutez donc ce qu'il a dit aujourd'hui, sous ce titre évocateur du contexte où nous nous trouvons : Habemus Papam !

            Le film dont il est question, évoque un Souverain Pontife qui, sitôt élu, s'enfuit par peur de la tâche qui devrait être la sienne !   

            Suit l'évocation, peu flatteuse, des 25 présidents de la République qui, de fait, de Louis-Napoléon BONAPARTE à Nicolas SARKOZY, ont abaissé la France.

    Ecoutez donc !

    La revue de presse d'Yvan Levaï du dimanche 6 mai 2012