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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1415

  • Famillle de France • Quand le domaine royal de Dreux arbore fièrement le drapeau français aux Armes de France

     

    Jeudi dernier [7.07] en fin d’après-midi,  à l’occasion du match de football opposant le coq gaulois à l’aigle allemand, le domaine royal de Dreux arborait fièrement comme chez de nombreux Français un drapeau tricolore, mais celui du domaine royal de Dreux était quant à lui couronné en son sein du Blason royal de France. 

    Le-prince-Jean-de-France-avec-le-drapeau-concu-par-La-couronne.jpgCe drapeau a été créé il y a 2 ans par le blog de La Couronne qui avait lancé auprès de ses lecteurs une souscription afin de faire réaliser par la Maison des Drapeaux, un nouveau drapeau royal de France : Bleu , Blanc, Rouge, avec, en son sein, le blason royal de France. Fort du très grand succès de ces deux souscriptions, La Maison des Drapeaux a alors décidé l’année dernière de le commercialiser à son tour sur son site internet.

    L’exemplaire qui flottait fièrement hier sur le Domaine royal de Dreux pour soutenir nos joueurs de football, a  été offert à l’héritier de la Maison de France, S.A.R. le prince Jean de France, le 2 juin dernier lors du baptême de son fils le petit prince Joseph de France (Merci à Patrick B. V. pour ces photos) 

    Source : La Couronne

  • Culture • Orientalisme : les absents ont toujours tort ...

    Fantasia au Maroc (1888) par Clairin 

     

    Par Péroncel-Hugoz

    Notre confrère est allé à Marseille où les folles bagarres entre spectateurs de l'Euro-football ont éclipsé la pluie d'expositions tombée alors sur la ville.

     

    peroncel-hugoz 2.jpgWashington (Français malgré son patronyme), Ziem, Lazergues, Crapelet, Chabaud, Rochegrosse, Pascal et bien sûr aussi Léon Cauvy (1874-1933) et son « Marché à Marrakech » ou Henri Pontoy (1888-1969) et son « Marché au Maroc ». Pendant que supporteurs anglais ou russes, commençaient, torse nu et cannette en main, à s'insulter et s'étriper sur les quais du Vieux-Port de Marseille, à l'ombre de la proche cathédrale néo-byzantine voisine, quelques amateurs essayaient, eux, d'oublier un peu l'agitation extérieure en se penchant sur les œuvres orientalistes des peintres précités, magnifiquement mises en valeur dans le long mais discret bâtiment moderne, inséré entre la colline du Panier et la Méditerranée. 

    Les pastilles de couleurs de Cauvy ou les jeux d'ombre de Pontoy traduisent fort bien le Maroc rustique tandis que la violente envolée de « Fantasia au Maroc » (1888) par Georges Clairin (1843-1919) fait splendidement jaillir le don immuable et pourtant toujours renouvelé de la manifestation guerrière en Chérifie. 

    Le Marocain aime la poudre, « baroud », d'où le nom local de la fantasia : « tbourida », et il en a fait une œuvre d'art mouvante. 

    D'UN MAMMERI L'AUTRE 

    Plusieurs des œuvres exposées jusqu'au 31 décembre 2016 à la Fondation privée marseillaise « Regards de Provence », avaient figuré à la mémorable exposition « D'une rive à l'autre. Les peintres et l'Orient » (1850-1950), tenue d'avril à juin 2010 à l'Institut français de Marrakech. Cette Fondation, exemplaire par ses collections, son mécénat, son organisation, son accueil, ne peut malheureusement, comme la plus belle fille du monde, montrer que ce qu'elle a, et donc malgré les toiles inspirées par le Maroc et l'Orient, qu'elle présente régulièrement au public, sauf erreur on ne voit jamais, lors de ses manifestations, des artistes comme Mattéo Brondy, cet ex-vétérinaire militaire de l'Entre-deux-guerres, génial croqueur de la vie quotidienne autochtone au Maroc, ou bien son contemporain Azouaou Mammeri, membre de la fameuse lignée kabyle éponyme venue servir dans l'Empire chérifien et le sultan et le protectorat français. Mammeri est victime, dans le Maroc moderne, d'un injuste oubli (ou ostracisme ?) alors que ses tableaux illustrent avec amour acribique la culture traditionnelle. 

    En Algérie, la féconde tribu Mammeri est carrément victime d'une sourde hostilité de l’État, peut-être parce que feu le « printemps berbère », à la fin du XXe siècle, eut pour icône populaire le grand romancier francophone Mouloud Mammeri, disparu ensuite lors d'un très mystérieux accident de la route entre Alger et Oran… L'écrivain avait eu l'audace de protester contre la suppression par l'Algérie indépendante de la vieille chaire de berbère de l'université d'Alger, créée par le régime français et qui avait acquis une réputation internationale. 

    APOLITISME ET ACTUALITE

    L'exposition de Marseille est là pour nous rappeler que l'Art, le vrai, ne peut être qu'apolitique, même si, surtout dans sa veine orientaliste, il est parfois fécondé par l'actualité de l'époque (expédition de Bonaparte en Egypte, conquête de l'Algérie, guerres russes au Caucase, conflit euro-turc en Crimée, inauguration du Canal de Suez, etc.). Au-delà de l'Histoire, l'Orientalisme a le grand mérite d'avoir fixé des formes de vie, des costumes, des traditions régionales, des joutes sportives, qui, sans les peintres, auraient risqué, aujourd'hui, d'être oubliées… 

    « Merveilles de l'orientalisme » jusqu'au 31 décembre 2016, au Musée Regards de Provence, avenue Vaudoyer, 13002-Marseille. Tél 00 33 (0)4 96 17 40 40

    Site : www.museeregardsdeprovence.com

    Peroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le 360 du 3.07.2016

  • Société • Cohn-Bendit, disciple de Rivarol ?

     

    Cette question en apparence incongrue, Georges Michel l'a posée assez judicieusement dans un intéressant billet de Boulevard Voltaire [5.07] qui a le double mérite de susciter la réflexion et de nous rappeler la grande figure de Rivarol. Cohn-Bendit a gardé du trotskysme et de la foi révolutionnaire de sa jeunesse, le culte des élites conscientes, des forces révolutionnaires comme fer de lance et surtout guides des peuples attardés. Il est bien vrai que les peuples n'ont pas toujours raison, que comme le dit Steiner, « la démocratie, ça vous donne aussi Adolf Hitler.» Mais Cohn-Bendit oublie de relever que les élites trahissent plus souvent la destinée, les intérêts d'un peuple que ce peuple lui-même. Et c'est éminemment le cas des élites dévoyées d'aujourd'hui. On sait que, pour nous, le dilemme insuffisance politique des peuples - désintérêt des élites pour la communauté historique dont elles procèdent - se résout assez bien par la monarchie royale qui lie une famille-chef à la destinée politique de tous.  LFAR   

     

    865f954cd878d7db6568a7a2f493cb71.jpeg.jpg« Quelle haine, quelle rage de la part des européistes. Merci, mes chers amis, de montrer votre vrai visage. Au lendemain du Brexit, j’avais fait une conférence de presse en disant aux Français : écoutez-les bien, regardez-les bien dans les jours qui viennent et vous verrez, alors, le vrai visage de l’Union européenne et de ses défenseurs. » C’est par ces paroles que Marine Le Pen s’adressait à ses collègues du Parlement européen mardi 5 juillet.

    Quelle haine, quelle rage, effectivement ! Le même jour, Daniel Cohn-Bendit, invité de la matinale de France Inter, n’y est pas allé par quatre chemins : « Il faut arrêter de dire que le peuple a toujours raison », phrase qui pourrait devenir culte et n’est pas sans rappeler celle-ci : « Lorsque le peuple est roi, la populace est reine. » On la prête souvent à Talleyrand, mais elle serait de Rivarol, répondant à Mirabeau pour qui « la souveraineté ne pouvant être que dans la volonté générale, le peuple seul était roi ».

    Cohn-Bendit, disciple d’Antoine Rivarol, le pamphlétaire royaliste, mort en exil à… Berlin en 1801 ? Je n’irai pas jusque-là, mais avouez qu’il y a des similitudes étranges. Rivarol était un esprit brillant, aimant fréquenter les salons, polémiste en diable, doté d’une facilité rare d’élocution. « Il avait de l’ambition sous un air de paresse », écrivait Sainte-Beuve à son propos. Ne pourrait-on pas, en effet, reprendre cette description pour notre Dany multinational ?

    « Il faut arrêter de dire que le peuple a toujours raison. » Par cette phrase, Daniel Cohn-Bendit, député européen durant 20 ans (de 1994 à 2014), défenseur inconditionnel de l’Union, en révèle ainsi le vrai visage : celle d’une construction hors-sol aux mains d’une élite apatride s’estimant au-dessus des peuples. La souveraineté résida, durant des siècles, en la personne du monarque. Puis vint le temps du peuple souverain. « La rue est son palais ; une borne son trône. Son sceptre est une torche ; un bonnet sa couronne », écrivait Rivarol. Cohn-Bendit le dit un peu différemment en évoquant les pires heures de notre histoire : « Quand un peuple vote pour l’extrême droite, quand un peuple vote pour le nazisme, il n’a pas raison. Même si c’est le peuple. »

    a-list-of-famous-antoine-de-rivarol-quotes-u4.jpgTout comme Rivarol (le style en moins), Cohn-Bendit n’a jamais fait dans la nuance, et enchaîner sur la faute du peuple britannique, après cette évocation du nazisme, il fallait quand même oser : « Et quand les Anglais savent qu’ils se sont trompés, le peuple anglais a voté à 52 % pour le Brexit, maintenant 10 à 20 % des Brexitiens, ils le regrettent. Donc, faisons attention avec ces arguments d’un Montebourg complètement crétin contre les peuples… »

    Cohn-Bendit, les années et les kilos en plus, retrouve sa rage adolescente, non plus pour mettre à bas la société bourgeoise dont il a tant profité sa vie durant, mais pour défendre l’Union, cette sorte de cité aristocratique qui se vengerait à la fois des peuples et des monarques. C’est là, peut-être, que l’on arrêtera la comparaison, que d’aucuns trouveront incongrue, entre Dany le Rouge et Rivarol le Blanc.

    Cohn-Bendit va même jusqu’à proposer des listes « transeuropéennes » dans un collège unique de l’Union européenne pour les prochaines élections européennes. Les peuples disent plus de nations ? Eh bien, Cohn-Bendit répond : plus d’Europe ! Il crachera sa dernière dent avec ce mot dans la bouche, peut-être à Berlin. Quelle haine, quelle rage ! 

    Colonel à la retraite
  • Livres • Tout savoir sur l’I.E.

     

    par CS 

    D’un côté, il y a l’intelligence économique (I.E.) qui peut être définie comme l’ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de distribution, en vue de son exploitation, de l’information utile aux acteurs économiques.

    De l’autre il y a le renseignement  qui peut se caractériser par la recherche d’indications, d’informations, ou bien d’éclaircissement à donner sur quelqu’un ou quelque chose. La frontière entre les deux activités peut être poreuse et porter à confusion. C’est ce souci d’éclaircissement qui a motivé l’auteur, Jean-Christophe Damaisin d’Arès, à  rendre accessible, au commun des mortels, l’intelligence économique, autour de laquelle flottent de nombreuses zones d’ombre.  Son objectif est également de faire tomber le mythe que l’intelligence économique aurait des liens quasi exclusifs avec le monde (lui aussi obscur) du renseignement et naturellement de l’espionnage. C’est pourquoi, de manière très pédagogique, il livre ses conseils sur les grands domaines et les outils  à maîtriser pour une action efficace dans le domaine de l’I.E. : veilles juridique, sociale, informatique, concurrentielle ; protection de l’information, des locaux, du personnel, utilisation du SWOT, du Knowledge management etc. Finalement l’esprit de l’ouvrage est bien résumé d’entrée de jeu avec cette citation de Jean-François Bianchi, auteur de la préface : « S’intéresser à la l’intelligence économique, c’est s’intéresser à notre époque ».

    Intelligence économique et renseignement – Jean-Christophe Damaisin d’Arès – Editions JPO – 189 pages – 39,00 euros.

    par

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

  • SPORT • Foot des nations : 1 - Foot du fric : O

     

    David Desgouilles suit l'Euro 2016 avec passion. Comme nombre de Français. Dans cette excellente et très politique humeur, publiée sur Figarovox [8.07] il affirme la permanence des compétitions où s'affrontent les équipes nationales. En sport, comme en politique, les nations reprennent aujourd'hui la main. De fait, elles ne l'ont jamais perdue qu'en apparence. Rien ne les remplace. On nous excusera de le souligner : c'est là un raisonnement d'Action française, formulé par un certain Charles Maurras, lors des premiers jeux olympiques de l'ère moderne, tenus à Athènes, un mois d'avril de 1896 ...  LFAR

     

    559665896.pngPlus de dix-neuf millions de téléspectateurs en France hier soir pour voir la revanche de Séville! Pourquoi cet engouement ? Pourquoi les matches de club ne suscitent plus, depuis longtemps, un tel succès ? Pourquoi, comme beaucoup, je fais partie de ceux qui snobent désormais les matches de ligue des champions, y compris ceux des clubs français, alors que je n'aurais jamais loupé un match de coupe de l'UEFA il y a trente ans et que je continue à regarder les compétitions entre les nations ?

    Tout a basculé en décembre 1995, quand la Cour de justice de Luxembourg décida de supprimer le caractère national des équipes européennes de club. Ce fut le célèbre - mais funeste - arrêt Bosman. Depuis, l'argent est allé à l'argent. Le football était déjà un business, mais encadré. Comme d'habitude les institutions européennes ont fait sauter les cadres. Il n'est pas étonnant que le football des nations devienne alors une valeur refuge pour les peuples, qui ont de plus en plus de mal à s'identifier aux équipes de « galactiques » bâties à coups de milliards. Certes - ne soyons pas naïfs - les sélectionnés ne jouent pas gratuitement pour leurs équipes nationales. Mais il n'empêche, le championnat d'Europe des Nations ou la Coupe du monde offrent ce supplément d'âme qu'on ne retrouve guère dans la ligue des champions. Parce qu'il y a des peuples. Parce qu'il y a des nations. Et que les peuples s'identifient à l'équipe de leur nation.

    L'Islande, ce peuple de trois-cent-mille habitants a ainsi envoyé un dixième de sa population en France. Un dixième ! Ce foot des nations rejoint en quelque sorte notre vieille coupe de France, avec ses petits poucets qui créent la surprise et l'engouement populaire. Le Cameroun de Roger Milla, ou l'Islande de 2016, c'est un peu Calais, c'est un peu Chambéry. L'identification, le sentiment d'appartenance ne se décrètent pas. Et surtout, ils ne s'achètent pas. Voilà pourquoi le PSG de Mustapha Dahleb et de David Ginola faisait davantage rêver que celui de Zlatan. Voilà pourquoi l'arrogant Cristiano Ronaldo, pourtant déjà sevré de titres avec le Real, pleurera ou sera ivre de joie selon le résultat de dimanche, parce que, par dessus tout, il rêve d'un titre avec le Portugal, son pays. Et puisqu'on ne peut pas éviter le sujet de notre sélection désormais qualifiée pour la finale, parlons-en. Cette équipe est aimée car elle est aimable. Parce que Didier Deschamps, comme Michel Hidalgo et Aimé Jacquet naguère, a su en faire un groupe au service de l'intérêt collectif, là où Domenech lisait les communiqués d'un groupe miné par les egos. Les joueurs sont fiers de porter ce maillot, on le sent et on les aime.

    Il y a quelques années, un député européen luxembourgeois avait expliqué que l'idéal serait que, dans l'Union européenne, les équipes nationales ne soient plus composées des joueurs citoyens de leurs nations, mais des habitants européens de celles-ci. Si sa proposition avait été suivie d'effet, Griezmann aurait joué pour l'Espagne, Zlatan pour la France, Giroud et Lloris pour l'Angleterre. Heureusement, cette idée folle n'a jamais vu le jour. Qu'on le veuille ou non, les Nations d'Europe existent, et elles peuvent même exister hors des institutions européennes. Ce que le Général de Gaulle avait exprimé si bien dans sa fameuse diatribe sur Dante, Molière et le volapük intégré, le championnat d'Europe des nations de football qui s'achèvera dimanche l'a illustré de la plus belle manière. En politique comme en football, les Nations sont de retour, car les peuples le souhaitent. Daniel Cohn-Bendit, en amoureux du football mais en contempteur des peuples « irrationnels », devra bien s'y résoudre. 

    David Desgouilles           

    David Desgouilles est membre de la rédaction de Causeur. Il est l'auteur de Le bruit de la douche, une uchronie qui imagine le destin de DSK sans l'affaire du Sofitel, publiée aux éditions Michalon.

  • Traditions • Tout ce qui est Racines est bon : Tous les sept ans, les Ostensions du Limousin...

     

    Les ostensions limousines ont été inscrites au Patrimoine immatériel de l'UNESCO. Pour les « racines chrétiennes » de la France, c'est plus qu'un honneur : une sorte de consécration et, en tout cas, de reconnaissance... 

     

    1969913464.jpgTous les sept ans - depuis l'an de grâce 994 ! - le Limousin honore ses saints par des processions. On sort les reliques, on les montre (en latin : ostendere) en des processions spectaculaires accompagnées de reconstitutions historiques dans les rues pavoisées : 

     http://catholique-limoges.cef.fr/diocese/ostensions.php  

    Les dernières ostensions ont eu lieu en 2002 puis en 2009 : c'étaient alors les 71èmes ! Soit, en 2016, les 72èmes.

    Les premières ostensions eurent lieu le 12 Novembre 994.

    La population souffrait d’une terrible maladie provoquée par un champignon, l’ergot de seigle, parasite des céréales de fin de récolte utilisées pour faire le pain. Les malades souffraient comme si un feu ardent les brûlait de l’intérieur, d'où le nom de cette épidémie : le mal des Ardents (du latin ardere, brûler). Les évêques, abbés et seigneurs d’Aquitaine réunis en concile à Limoges décidèrent de lever les restes de Saint Martial afin d’endiguer l’épidémie. Suite à ces processions et aux prières adressées au saint patron de la ville,  le miracle se produisit, l’épidémie cessa. 

    Les Ostensions Limousines célèbrent donc le miracle des Ardents. Au début, ces cérémonies religieuses avaient lieu lors d’évènements ou circonstances particulières puis en 1518, l’usage s’établit de les célébrer tous les 7 ans. Les reliquaires et trésors religieux sont exposés au cours des processions auxquelles participent la population locale. Après l’ouverture des reliquaires selon des rites précis, les reliques elles-mêmes sont exposées à la vénération des fidèles.

    Les rues des communes ostensionnaires sont décorées, ornées de fleurs, tout le monde participe : les autorités civiles et militaires, le clergé et les confréries oeuvrent ensemble, défilant religieusement dans les rues de chaque ville ou village.

    Les ostensions mêlent ainsi le religieux et le profane, la dévotion et le spectacle. C’est un moment fort de rassemblement, une affaire de culture commune, de racines et d’identité limousine.

    En 2009, le sdernières ostensions aurent lieu dans quatorze communes, presque toutes en Haute-Vienne.

    C'est traditionnellement Limoges qui ouvre les cérémonies, recevant pour l'occasion non seulement les communes environnantes mais aussi des délégations de toutes les paroisses ostensionnaires. On célèbre à Limoges saint Martial (le premier évêque de la ville, ci dessous), saint Aurélien, son successeur, saint Loup, qui fut évêque de la ville au VII° siècle, et sainte Valérie, la première martyre de l'église d'Aquitaine.             

    1930272106.jpgLes processions s'y déroulèrent les 18 et 19 avril, avec l'ouverture des châsses.

    Le 8 mai, saint Blaise fut honoré à Javerdat, le 21 mai les saints Gaucher et Faucher le seront à Aureil, village situé à quelques kilomètres de Limoges. Gaucher est le fondateur d'Aureil, et Faucher fut son disciple; ils vécurent au XIIème siècle.

    Le 23 mai, une procession nocturne parcourut les rues du village d'Aixe, décorées de fleurs. On y célèbre Alpinien, compagnon de saint Martial.

    Le 24 mai, Saint Léonard de Noblat fit mémoire de son fondateur, Léonard, ermite franc du Vème siècle. Une grande procession historique parcourut les rues de la ville mediévale, en recevant le concours d'une délégation bavaroise.

    Mille figurants en costumes se retrouvèrent le 31 mai à Rochechouart, où l'on vénèra saint Julien de Brioude, soldat romain martyrisé sous Dioclétien, en 304. Le 1er juin, a Esse, dix saints furent escortés. Le 6 juin, au Dorat, ce fut le tour des saints Israël et Théobald, deux chanoines du XIème siècle.           

    4284626061.jpgEnfin, le point d'orgue des ostensions eut lieu le 28 juin à saint Junien : une grandiose procession historique de mille cinq cents figurants rendit hommage à saint Junien et à son maître Armand, du Vème siècle.

    Mais il faut citer aussi :

    Nexon, où l'on vénère saint Ferréol, évêque de Limoges du VIème siècle;

    Saint-Victurnien, où l'on célèbre le patron de la ville, Victurnien dont on dit qu'il serait venu d'Ecosse pour vivre en ermite en Limousin;

    Chaptelat, qui honore son plus célèbre habitant, saint Eloi, conseiller du roi Dagobert, fondateur de Solignac en 632 et évêque de Noyon-Tournai;

    Saint-Yrieix-la-Perche, qui célèbre son fondateur, Aredius ermite du VIème siècle qui fonda un monastère à Attane, futur Saint-Yrieix;

    Abzac, ancien prieuré-cure du diocèse de Limoges connu pour son pèlerinage septennal des saints Lucius et Emerite;

    Et Saint-Just-le-Martel, bourg de la banlieue limousine, qui vénère un petit berger qui vécut auprès du grand saint Hilaire de Poitiers au Vème siècle, saint Just.    

    1187123067.jpg

    Renseignements, informations : Maison du Limousin, 30 rue Caumartin, 75009 Paris (Tél.: 01 40 07 04 67).
     
    Tourisme de la Haute-Vienne (tél.: 05 55 79 04 04).   
  • Société • Les pieds nickelés de la lutte sociale et politique Brexiters, syndicalistes, nuit-deboutistes…

     

    par Amaury Grandgil

    Un excellent billet, tout à fait dans notre ligne politique et sociétale, qu'Amaury Grandgil a publié sur son blog mesterressaintes et sur Causeur [08.07]. Nous avons aimé.  LFAR 

     

    amaurygil.jpgLes oligarques nous mènent où ils veulent presque aussi facilement qu’un troupeau à l’abattoir, croyant nous faire prendre des vessies pour des lanternes le plus longtemps possible. Les peuples cependant expriment de plus en plus leur colère face à tant de mépris, de dédain à peine caché. Ils pensent parfois se trouver des leaders pour mener la révolte mais ceux-ci sont autant de pieds nickelés sans grande envergure qui se contentent de jouer leur « emploi » de comédie afin de continuer à bénéficier du système et que l’on continue de voir leur binette partout dans la presse. C’est à désespérer de se dresser contre les pseudo-élites de plus en plus déconnectées des peuples…

    En Grande-Bretagne les promoteurs passionnés du Brexit se dégonflent les uns après les autres. Ce sont autant de pieds nickelés, de Nigel Farage à Boris Johnson, le maire de Londres ayant la même tignasse que Ribouldingue. Ils ressemblent un peu à ces mauvais élèves qui n’en croient pas leurs yeux et leurs oreilles d’avoir réussi à convaincre le pion rassis de service de ne pas retourner en classe et de faire cours dehors. Et finalement ils ont l’air de songer que leur blague est allé un peu trop loin et abandonnent toute responsabilité laissant leur peuple aux mains de responsables dont le rêve humide récurrent est de faire de la Grande-Bretagne le « paradis fiscal » du monde entier. Ils reviennent sagement dans les rails.

    Personne n’est d’ailleurs plus vraiment certain maintenant que le Brexit sera réellement finalisé. Donald Tusk et Jean-Claude Juncker, le responsable européen qui parle aux ovnis, trouveront bien un moyen de ne pas tenir compte de ce vote, de le renvoyer aux oubliettes de l’histoire. Ils feront une petite leçon de morale aux mauvais élèves et tout rentrera dans l’ordre à coup de chantage économique, ainsi qu’en Grèce. Et Farage et Johnson font finalement partie du spectacle tout autant que les Le Pen en France, épouvantails utiles de la droite dire républicaine et de la gauche sociétale, tout autant que les autres politiques.

    En France, les opposants à la « loi travail », soit disant de Myriam El Khomri, alors que ses véritables auteurs sont quelques technocrates européens, ont décidé donc que la lutte sociale s’arrête pendant les vacances d’été. On me rétorquera que les utopistes de Nuit debout ont aussi décidé de remettre la révolution après leur séjour au camping des Flots bleus ou à Ibiza, ou chez Tata Geneviève à Nice. Quant aux « casseurs » anarchistes jusqu’au-boutistes, attention, s’ils ne se retenaient pas, on verrait ce qu’on verrait, ils font appel à la justice bourgeoise.

    Pour ne cependant pas totalement se ridiculiser des responsables syndicaux comme Jean-Claude Mailly prédisent des « surprises » pendant l’été, des actions ponctuelles qui marqueront les esprits… Des flash-mobs ? Une vente de tongs écrivant FO ou CGT sur le sable de la plage ? Une quête à la sortie des agences Pôle emploi ?

     

    Pourtant cette « loi travail » empêchera par ses conséquences sur de nombreux salariés, leur paupérisation, leur précarisation, de partir en vacances justement. Un peu moins de la moitié des Français n’en ont justement plus les moyens. C’est finalement à se demander si Philippe Martinez et Jean-Claude Mailly ne jouent pas aussi leur rôle, leurs « emplois » de « repoussoirs » pour les élites, au sein du grand « Barnum consumériste » rentrant ensuite bien sagement à l’étable comme le reste du troupeau.

    Il faut dire que pour eux le pion rassis en chef, Manuel Valls, a décidé de siffler une bonne fois pour toutes la fin de la récréation en faisant jouer encore une fois le 49.3…

    Et les oligarques seront ainsi à peine inquiétés. Encore une fois… 

    Amaury Grandgil
    anime le blog mesterressaintes.hautetfort.com

  • Livres & Société • Se prémunir du danger terrroriste ....

     

    par CS 

    Comment les réseaux islamistes recrutent-ils ? Quels sont leurs ressorts psychologiques ? Comment s’insinuent-ils dans les cerveaux des jeunes au point que certains rompent avec leur famille et s’en vont mener des attaques « suicide » ? Ce sont quelques-unes de ces questions auxquelles Jean-Christophe Damaisin d’Ares tente de répondre dans un court mais dynamique et didactique ouvrage, né des attentats du 13 novembre dernier. L’auteur, spécialiste des opérations d’influence, décortique les liens qu’entretiennent l’islamisme et le terrorisme, dissèque les principaux courants de l’islam et ses influences réelles ou supposées,  décrit la typologie des recrues islamistes en insistant sur la perméabilité des jeunes gens, en perte de repères mais sensibles à certains messages radicaux et à l’espoir d’un futur soi-disant meilleur. Cet endoctrinement est, selon l’auteur, une opération  minutieusement menée et qui ne laisse pas de place à l’improvisation : entre repérage, approche, accroche, initiation, rencontre, échanges, convictions, nombreux sont les personnes en position de faiblesse, capables de tomber dans le piège mortel du terrorisme djihadiste. Un lecteur averti en vaut deux ! 

    Terrorisme islamiste – recrutement & radicalisation – Jean-Christophe Damaisin d’Arès – Editions JPO – 100 pages – 9,90 euros.

  • EURO : APRES LA VICTOIRE DES BLEUS, RETOUR SUR LE HEROS DU JOUR

     

    Antoine Griezmann, un cœur gros comme un ballon !

    Enfin un footballeur qui ne fait pas la gueule sur le terrain, devant les supporters et les photographes.

    par Nicolas Gauthier

    Un excellent et réconfortant billet [Boulevard Voltaire, 1.07]. Il illustre la victoire française d'hier soir, face à l'Allemagne. 

     

    4241968552.pngY aurait-il quelque chose de changé au royaume des Bleus ? C’est à se demander. Allez donc savoir pourquoi, même chez ceux qui ignorent tout de la science footballistique – c’est peut-être pour cela que cet article m’a été commandé – , mais ce cru 2016 paraît autrement plus sympathique que les précédents. Effet Didier Deschamps ?

    Ce qui nous change agréablement de l’équipe de 2010, en Afrique du Sud, première fois dans l’histoire de ce sport où l’on vit onze joueurs marcher plutôt que courir derrière le ballon. D’habitude, nous savions encore que les cheminots, les professeurs, les chauffeurs routiers, etc., pouvaient se mettre en grève ; mais là, une grève de milliardaires, mal élevés de surcroît, c’était aussi une première fois.

    De fait, difficile de ne pas ressentir une certaine admiration pour Antoine Griezmann, auteur de deux buts libérateurs contre l’Irlande. Enfin un footballeur qui ne fait pas la gueule sur le terrain, devant les supporters et les photographes. Nous sommes loin du « Racaille football club », des crétins tatoués, de leurs sextapes, de leurs méthodes de voyous. Une fois encore, effet Didier Deschamps ?

    Mieux : à la suite de ce match ayant permis à l’équipe de France de se hisser en quart de finale, Antoine Griezmann, dans les coulisses du stade de l’Olympique lyonnais, hèle-t-il Hugo, un enfant de dix ans : « Ça va ? On fait une photo ? Ça te dirait d’avoir le ballon du match ? » Hugo, c’est le fils de Jean-Baptiste Salvaing, ce policier assassiné avec sa compagne, en présence de leur enfant de trois ans, par un islamiste. Hugo aurait été invité à voir le match par Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, tandis que sur le site Facebook de la police nationale, on pouvait lire ces quelques mots : « Le fils de notre collègue assassiné a pu réaliser un de ses rêves avec la complicité des policiers du RAID et l’amitié des joueurs de l’équipe de France. »

    Ce ballon ne lui rendra certes pas son père ni sa belle-mère, mais l’espace d’un moment, il lui aura peut-être rendu le sourire. Et ça, ça n’a pas de prix. Merci, Antoine Griezmann. 

    Journaliste, écrivain
  • BREXIT : LA BELLE INSOLENCE DES PEUPLES

     

    par François Marcilhac

     

    500021990.jpgSale temps pour l’oligarchie. En huit jours à peine, voici que les Britanniques ont voté pour sortir de l’Union européenne et que son candidat à la tête de l’Autriche a vu son élection invalidée pour « irrégularités  ». Si différents soient ces deux événements, ils n’en reflètent pas moins les lézardes grandissantes qui fissurent cette Europe dont les peuples ne veulent ouvertement plus ou qui ne sait plus faire élire ses thuriféraires qu’en truquant les élections. 

    Belle leçon de démocratie ! Fort heureusement pour les Autrichiens, leur Cour constitutionnelle n’est pas le Conseil constitutionnel français. Elle ne valide pas des élections dont le dépouillement s’est déroulé dans des conditions discutables. L’ancien président du Conseil constitutionnel Roland Dumas ne se disait-il pas, lui, « convaincu d’avoir sauvé la République » — rien que moins ! — en ayant validé, en 1995, les comptes de campagne présidentielle « manifestement irréguliers » de Jacques Chirac ? Autres pays, autres mœurs... La Cour constitutionnelle autrichienne se contente, elle, de faire son travail.

    Quant au Brexit, à peine connus, les résultats étaient déjà contestés. Non pas quant à leur régularité, mais pour leur teneur même. Juncker, contre les Grecs, n’avait-il pas prévenu en 2015 qu’ « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens » ? John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, auquel ce camouflet à l’ingérence d’Obama dans les affaires britanniques n’a manifestement pas servi de leçon, s’est aussitôt empressé de déclarer qu’ « il existe des moyens » pour que le Brexit ne se réalise jamais. Une intervention armée, comme en Irak ?... ou une pétition demandant un second vote, dont Marion Maréchal-Le Pen démontrait aussitôt l’imposture ...en la signant elle-même, mais relayée le plus sérieusement du monde par nos médias officiels, les bobos cosmopolites de Londres ne supportant pas que le peuple ait voté différemment d’eux.

    UNE VAGUE DE MÉPRIS SOCIAL ET ETHNIQUE

    C’est une vague de mépris, à la fois social et ethnique, qui a subitement déferlé sur les patriotes anglais. Être un Anglais de souche et un travailleur est devenu une tare irrémissible. Encore, au XIXe siècle, la bourgeoisie ne reprochait-elle aux classes laborieuses que leur « dangerosité » sociale, les privant sous ce prétexte du droit de vote... Mais notre époque a fait des progrès. C’est leur enracinement qui leur est maintenant reproché, c’est-à-dire leur appartenance au pays réel et non à une hyperclasse mondiale friquée et hors sol. Bernard-Henri Lévy, qui appelle à un second vote, n’a pas hésité à écrire : « C’est la victoire des casseurs et des gauchistes débiles, des fachos et hooligans avinés et embiérés, des rebelles analphabètes et des néonationalistes à sueurs froides et front de bœuf. » Tout y est, dans cette prose nauséabonde : la disqualification non seulement sociale et économique, mais aussi intellectuelle et physique de l’homme du peuple, ramené à une bestialité phantasmée qui, évidemment, est faite pour déshumaniser le tenant du Brexit, décrit comme un sous-homme, et donc disqualifier son choix. Et de poursuivre sur plusieurs paragraphes cette prose aux relents putrides qui rappellent les heures les plus sombres de notre histoire. Car c’est le 25 juin dernier dans Le Monde qu’est paru ce texte, non dans Gringoire entre les deux guerres. Tel est le discours de haine des tenants du mondialisme. Mais plus que leur arrogance, il traduit leur panique de voir le principe de réalité des nations resurgir dans une tranquille affirmation de soi.

    Ah ! La belle insolence des peuples. Partout en Europe, ils rappellent, par leur vote, leur droit à exister. Le mensonge européen fait de moins en moins illusion, à l’exemple du mensonge soviétique dans les années 70, lorsque Soljenitsyne écrivait sa célèbre Lettre aux dirigeants de l’Union soviétique. Oui, c’est vraiment un sale temps pour la nomenklatura mondialiste ! Et elle a beau, avec la complicité d’une presse dont les titres mangent tous au même râtelier, en rajouter sur le catastrophisme ou la volonté de punir les Britanniques de leur sacrilège, chacun sait que ces prophéties ou ces menaces que d’aucuns voudraient autoréalisatrices ne visent qu’à faire peur et à dissuader d’autres peuples d’imiter la perfide Albion. Quelle leçon pour les Vingt-Sept restants, si jamais le Royaume de Sa Gracieuse Majesté s’effondrait sur lui-même ! N’a-t-on pas ressasser que ce vote des losers de la mondialisation volerait son avenir à la jeunesse britannique ? Laquelle a surtout montré son désintérêt pour la question en s’abstenant à 70%.

    PRAGMATISME CONTRE IDÉOLOGIE

    Certes, Bruxelles trouvera dans le pays légal britannique ses meilleurs alliés pour voler leur vote aux Anglais, comme elle les a trouvés dans le pays légal français pour annuler notre non au traité constitutionnel. Avec une différence de taille : contrairement au pays légal français qui a fait le deuil de la France, le britannique choisira ce qu’il pensera être le meilleur pour les Anglais. C’est l’avantage du pragmatisme sur l’idéologie. A l’heure où nous écrivons, tout est encore ouvert. Et bien malin serait le commentateur qui projetterait en ce début de juillet 2016 l’avenir de l’Union européenne sur la comète du Brexit. N’oublions pas, en effet, le statut très particulier que le Royaume-Uni a(vait) dans l’Union, à la fois dedans et dehors, en raison des multiples exceptions (Schengen, l’euro, notamment) dont il a agrémenté son adhésion.

    C’est pourquoi, réclamer dès aujourd’hui un référendum en France sur le même sujet ou le promettre en cas de victoire aux présidentielle et législatives prochaines est plus qu’imprudent. La France, pays fondateur de l’Union, n’est pas le Royaume-Uni, qui ne s’y est rattaché que pour le seul enjeu économique. La chape morale d’une Europe facteur de paix n’a guère de prise sur la conscience britannique, contrairement aux Français qui ont subi, depuis des décennies, un véritable matraquage d’Etat sur le sujet, que toutes les institutions, école et media compris, ont relayé, en vue de faire de l’Europe un réflexe conditionné. L’aliénation est la pire des servitudes. Ne pas tenir compte de l’état moral du pays et jouer son avenir à la roulette référendaire serait évidemment le plus mauvais service à lui rendre car, en cas d’échec, la légitimité de notre appartenance à ce monstre froid en sortirait renforcée. A moins que faire cette proposition anxiogène ne soit la meilleure façon de ne pas être élu parce qu’on ne se sent pas prêt. C’est tout d’abord de l’intérieur, en aggravant ses contradictions internes, qu’un gouvernement patriote devra s’employer à détruire l’Europe.

    QUELLE « DÉRIVE TECHNOCRATIQUE » ?

    Pour Jean-Pierre Chevènement, patriote de gauche, le Brexit peut-être « une deuxième chance donnée à l’idée européenne : celle d’une refondation démocratique qui articulerait la démocratie qui vit dans les nations avec une démocratie européenne qui reste à construire. » Son communiqué a inspiré l’appel de vingt intellectuels eurocritiques, paru dans Le Figaro, dont Michel Onfray, Natacha Polony ou Jacques Sapir qui, pourtant, dans notre dernier numéro, rappelait qu’un projet « démocratique » européen suppose l’existence d’un peuple européen, qui ne se décrète pas. Ce volontarisme consubstantiel à la gauche oublie qu’il n’y a jamais eu de « dérive technocratique » de l’Europe, comme le prétendent les auteurs de l’appel : le technocratisme est à la source du projet des « pères fondateurs », contre les souverainetés nationales et populaires. Contre la politique et la liberté des nations. Contre l’histoire. Dissipons les nuées d’une autre Europe pour mieux préparer un avenir de liberté et de paix reposant sur le dialogue d’Etats souverains.   

    L’ACTION FRANÇAISE 2000

  • Nous disons depuis longtemps que la République danse sur un volcan ...

     

    Le commentaire du très libéral site Atlantico

    « Selon notre dernier sondage Atlantico-Ifop, 73% Français pensent qu’il y aurait des actes de représailles contre la communauté musulmane en cas de nouvel attentat islamiste. » 
  • Enquête « Aujourd’hui, le royalisme » : l'AF Provence vue par Politique magazine

     L'AF Provence lors du banquet du 19 mars 2016, dans la tradition des Camelots du Roi 

    medium_20100619090518118905.jpgL'AF-PROVENCE, SECTION MODÈLE

    par Politique magazine

    De l'avis de tous, la section AF-Provence est la plus dynamique. Son secteur s'étend d'Aix à Marseille, avec des noyaux de militants à Arles, Avignon et Toulon. On y trouve des étudiants mais aussi des jeunes professionnels - ouvriers viticoles, mécaniciens, enseignants, facteurs ou guichetiers de banque. Le chef de section est maraîcher. Les 6o militants se réunissent plusieurs fois par semaine, que ce soit dans le cadre de leurs cercles de réflexion - Frédéric Mistral à Aix, Honoré d'Estienne d'Orves à Marseille, dans les conférences et cercles de la Fédération royaliste provençale (FRP) qui actualisent la pensée royaliste et maurrassienne - ou pour des collages, tractages, séances de sport ou ventes de journaux à la criée. Ils prêtent également main forte au FN lors de ses campagnes (boîtage, surveillance des bureaux de vote). Stéphane Ravier leur doit en partie son élection à la mairie du 7e, ce qu'il reconnaît bien volontiers.

    Leurs actions d'agit-prop défraient régulièrement la chronique dans la presse régionale qui en profite pour diffamer dans les grandes largeurs le mouvement. Les militants, eux, en plaisantent et estiment que ces journaux devraient plutôt leur être reconnaissants : « L'OM et I'AF sont les deux feuilletons qui font vendre du papier à La Provence ! » 

    Lire dans Lafautearousseau

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    Politique magazine, un numéro d'été exceptionnel : « Aujourd’hui, le royalisme »

  • Fondamentaux d'Action Française • La monarchie

     

    par Stéphane BLANCHONNET

    Un article de Stéphane BLANCHONNET paru dans à-rebours.fr et dans L'AF2000. Et un article parmi plusieurs autres qui rappellent utilement les fondamentaux de la politique d'Action française.  LFAR

     

    3764833947.jpgPour les maurrassiens, la monarchie n'est pas une nostalgie. Maurras critique le goût romantique du passé en tant que tel et exalte, à l'inverse, l'idée de tradition vivante. Pour lui la beauté n'est pas à la racine des choses mais aux fleurs et aux fruits.

    La monarchie n'est pas non plus pour l'Action française la défense d'un intérêt de classe. Fondé par des patriotes, par des roturiers, dans un premier temps républicain, le mouvement vient à la conclusion monarchique par raisonnement. L'histoire de France nous enseigne que la monarchie a fait la France et sa civilisation alors que la République consomme cet immense patrimoine matériel et moral... quand elle ne le consume pas au profit d'un universalisme idéologique.

    La monarchie n'est pas non plus pour nous une fin en soi. La seule fin du politique c'est l'intérêt général de la nation. Mais la monarchie nous apparaît comme le plus sûr moyen de l'atteindre et de le servir. Le monarque héréditaire en est par position le gardien. Sa raison d'être est d'incarner ce Bien commun que la somme des intérêts particuliers ne suffit jamais à produire et que les revendications des classes, groupes, communautés composant la nation, peuvent même parfois contredire.

    Enfin, en attendant la restauration de la monarchie, les royalistes d'Action française ne sont pas inactifs. Ils participent à une forme de régence en servant la France en toutes circonstances au sein du nationalisme, dont ils se veulent le fer de lance et l'élément le plus conscient. 

    Repris de L’AF2000 - A Rebours

    Voir aussi ...

    Le nationalisme intégral

    Le Quadrilatère maurrassien

    La Monarchie que nous voulons

    Le « coup de force »

    La civilisation

  • Lettre ouverte : Xavier Rousset, élève de 2ème année à l'ENA, se plaint du projet unilinguiste de l'ENA !

     

    Xavier Rousset, élève de 2° année à l’ENA, a écrit une lettre ouverte pour se plaindre qu’il faille dorénavant seulement  savoir parler anglais pour entrer à l’ENA, ce qui est une aberration  et une soumission de l’ENA au monde anglo-saxon ! Une très belle lettre dûment argumentée, pratiquement imparable, montrant la stupidité de la réforme projetée qui remplace le multilinguisme par l’unilinguisme !  C'est avec sympathie que Lafautearousseau publie aujourd'hui ce très intéressant courrierLFAR

     

    Xavier ROUSSET         

    Elève en 2ème année à l’ENA

    Ecole Nationale d’Administration

    1 rue Ste Marguerite

    67080 Strasbourg

     

    Paris, le 23 juin 2016

     

    A l’attention de Madame Annick  GIRARDIN, Ministre de la Fonction publique Copie à : Mme Nathalie LOISEAU, directrice de l’ENA

     

    Objet : Lettre ouverte – Réforme du concours d’entrée à l’ENA rendant l’anglais obligatoire : trahison du multilinguisme, qui dessert l’ENA et menace, à terme, la langue française

     

    Madame la Ministre,

    Je tiens à attirer votre attention sur la communication trompeuse qui a été faite par votre ministère sur le multilinguisme à l’ENA lors de la réforme de l’épreuve de langues au concours d’entrée rendant l’anglais obligatoire et langue étrangère unique. L’arrêté du 16 avril 2014 pris par votre prédécesseur a pour effet que l’anglais sera (à partir de 2018) la seule et unique langue étrangère que les candidats devront maîtriser pour entrer à l’ENA. La communication de votre ministère sur le multilinguisme, une fois entré à l’ENA, relève à mon sens de l’hypocrisie (cf. la réponse du ministère de la Décentralisation et de la Fonction publique publiée dans le JO Sénat du 12/11/2015 mentionnant « l’enjeu essentiel des langues étrangères dans un cadre européen »). Dans cette communication, il n’est pas mentionné que le signal fort donné par votre ministère à l’ensemble du monde de l’enseignement secondaire et universitaire est le suivant : il est dorénavant inutile d’apprendre une autre langue que l’anglais pour entrer à l’ENA. Il en résulte une incitation très forte à poursuivre dans la voie de l’unilinguisme anglais et une démotivation pour les élèves d’apprendre dans l’enseignement secondaire une autre langue que l’anglais puisque les autres langues ne servent à rien ! La réponse du ministère sur l’apprentissage des langues étrangères -mais seulement une fois entré à l’ENA !- est donc l’arbre qui cache la forêt d’une trahison du multilinguisme.

    Rendre l’anglais langue obligatoire unique au concours d’entrée n’envoie pas un signal d’ouverture de l’ENA. L’ENA est présentée par sa directrice[1] comme une « grande école de management public française ». Pourtant HEC grande école, une référence en matière d’école de management des entreprises privées, maintient deux langues étrangères obligatoires au concours d’entrée. HEC a réalisé depuis longtemps que dans le domaine des affaires, la seule langue internationale qui vaut, c’est celle de l’acheteur ! Imposer l’anglais au concours d’entrée comme seule langue étrangère, c’est oublier que la diversité linguistique permet l’ouverture sur le monde. A l’inverse, faire valoir le multilinguisme au concours d’entrée à l’ENA, c’est envoyer un signal d’ouverture aux pays membres de la Francophonie et aux autres pays étrangers non-anglophones partenaires de l’école et pourvoyeurs d’étudiants notamment au Cycle International Long, en leur montrant que leurs langues ne sont pas supprimées du concours et qu’elles ne valent pas moins que l’anglais.

    La maîtrise de la langue anglaise est nécessaire au haut fonctionnaire ; mais ce n’est pas une raison pour promouvoir cette langue indûment. Pour le journaliste Jean-Pierre ROBIN[2], certes « le besoin d’un langage international est de toute époque », mais par cette réforme du concours d’entrée, « la France fait tout son possible pour la suprématie de l’anglais ». A titre d’illustration, je citerai le discours introductif de la directrice de l’ENA tenu en anglais lors de la journée de rencontre entre l’ENA et l’université allemande DUV Speyer[3]. Si le thème de la journée de rencontre était « comment aller au-delà de nos spécificités nationales pour augmenter la coopération ? »[4], le discours introductif de la directrice tenu en anglais suggérait, il me semble, la réponse: en reniant nos spécificités et nos identités linguistiques !  Certes 17 étudiants américains étaient présents dans la salle. Mais il s’agissait, sauf erreur de ma part, d’étudiants à la DUV Speyer qui ont fait le choix de venir étudier en Allemagne. Pourquoi donc les 195 élèves allemands, français et étrangers, francophones et germanophones ont dû écouter un discours introductif en anglais ? Heureusement, la journée a été conclue par un discours de Jérôme CLEMENT, ancien fondateur et président du directoire de la chaîne de télévision ARTE, en français et traduit en allemand simultané, qui a notamment rappelé l’importance du respect des spécificités linguistiques. Comme le linguiste et Professeur au Collège de France Claude HAGEGE l’a récemment écrit[5] « la langue internationale, c’est la traduction  ».

    Les arguments avancés par votre ministère[6] pour justifier l’anglais obligatoire au concours d’entrée sur les thèmes de l’économie budgétaire et de l’égalité de traitement sont difficilement recevables. Argument 1 : votre ministère justifie cette réforme par la nécessité pour les futurs hauts fonctionnaires de disposer d’un niveau d’anglais minimal à la sortie de l’école. Contre-argument 1: il suffit d’imposer ce niveau minimal d’anglais à la sortie de l’école et non pas à l’entrée ! En outre, cela permettrait de davantage rétribuer les efforts faits pendant la scolarité et rendus possibles grâce à l’excellente équipe pédagogique du département des langues de l’ENA.

    Argument 2 : votre ministère justifie cette réforme pour assurer l’égalité de traitement entre les candidats. Contre-argument 2 : de quelle égalité de traitement parle-t-on dès lors que des élèves issus du concours externe ayant étudié dans des Instituts d’Etudes Politiques sont partis en échange dans des pays anglophones, tandis que d’autres sont partis en pays lusophones, hispanophones, ou germanophones ? De même pour les élèves issus du troisième concours : certains ont travaillé huit ans au Royaume-Uni, aux Etats-Unis ou en entreprise anglo-saxonne, tandis que d’autres ont travaillé dans une entreprise française agissant sur le seul marché français. Il est donc manifeste que, dans les nouvelles conditions de concours, les candidats n’ayant pas séjourné en pays anglophone ou travaillé dans des entreprises anglo-saxonnes se voient traités de manière inégale.

    Argument 3 : votre ministère justifie cette réforme au vu des difficultés d’organisation et des coûts supplémentaires que génère l’organisation des épreuves de langue. Contre-argument 3 : d’une part ces coûts sont très faibles et l’économie avancée ne vaut pas pour les épreuves de langue à l’oral qui coûteront toujours autant d’heures de vacation, même avec une langue unique; d’autre part, l’argument des coûts est trop souvent évoqué par celles et ceux qui veulent promouvoir l’anglo-américain comme langue universelle et voir disparaitre les langues nationales (à ce titre, le journaliste Jean QUATREMER rappelle que pour le fonctionnement des institutions de l’UE avec 23 langues officielles, le coût de la traduction n’est que de 60 centimes d’euros par an et par citoyen européen[7]); enfin, avancer l’argument économique c’est oublier que l’homme européen ne vit pas que de pain, mais aussi de sa langue, de sa culture et de son identité. Utiliser l’argument économique, c’est mélanger le bien commun avec le bien marchand.

    Cette trahison du multilinguisme est un coup fatal porté à la langue française alors qu’il conviendrait de remettre la langue anglaise à sa juste place. Si l’ENA a quitté Paris pour s’implanter à Strasbourg, c’était notamment pour contribuer au rayonnement de la langue française, de la pensée française à Strasbourg au cœur de l’Europe, et non pas pour contribuer à l’américanisation de l’Europe. L’ENA doit être un phare francophone sur le Rhin, ouvert au multilinguisme : elle doit briller de tous ses feux par son excellence « à la française » et non pas se coucher devant l’anglo-américain. D’ailleurs il est nécessaire -comme l’ont suggéré Claude HAGEGE et Maurice DRUON, ancien Secrétaire perpétuel de l’Académie française- de rappeler les inconvénients de la langue anglaise du fait de son imprécision, notamment sur le plan administratif et juridique (à titre d’exemple, la résolution 242 de l’ONU dans le conflit israélo-palestinien ; ou cet accident d’avion survenu le 29 décembre 1972 en Floride suite à la réponse de la tour de contrôle « turn left, right now !»). Votre ministère devrait donc laisser et remettre l’anglais à sa juste place, plutôt que lui dérouler le tapis rouge.

    Cette réforme va à l’encontre du multilinguisme souhaité et pratiqué dans l’Union Européenne. Dans les traités, la politique linguistique de l’UE a pour objectif le multilinguisme. D’ailleurs l’Union européenne -comme la quasi-totalité des Etats membres de l’ONU à deux exceptions près dont les Etats-Unis- a adhéré à la convention de l’UNESCO d’octobre 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles dont le préambule rappelle que « la diversité linguistique est un élément fondamental de la diversité culturelle ». La Commission européenne cherche à promouvoir l’apprentissage des langues avec pour ambition que chaque citoyen maîtrise au moins deux langues étrangères en plus de sa langue maternelle. Plusieurs institutions de l’UE ont plusieurs langues de travail : la Commission et l’Office européen des brevets utilisent trois langues officielles (l’anglais, le français et l’allemand) ; le Parlement européen se doit d’assurer un multilinguisme intégral pour l’ensemble des séances plénières, etc. Dès lors, réserver une place à part à l’anglais - notamment par rapport à l’allemand- ne se justifie nullement.

    En conclusion cette réforme, comme les réactions très vives l’ont montré, dessert le multilinguisme et, par conséquent, la langue française. Cette réforme ne contribue pas au rayonnement international de l’ENA et n’envoie pas un message d’ouverture, mais bien au contraire un message de soumission de la haute administration française à Washington et au monde anglo-saxon.

    Je me tiens à votre disposition, Madame la Ministre, pour toute précision que vous souhaiteriez recevoir de ma part et vous prie de croire en l’assurance de ma très haute considération.  

    Xavier ROUSSET  • 

     

    [1] Interview de N. LOISEAU dans Les Echos (22/03/2016)

    [2] Le Figaro, article du 23/02/2016, http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/02/23/31002-20160223ARTFIG00358-la-france-fait-tout-son-possible-pour-la-suprematie-de-l-anglais.php

    [3] Le 10 juin 2015 dans les locaux de l’ENA à Strasbourg

    [4] Traduit du programme de la journée, édité en anglais

    [5] L’Express, le 28/03/2012, http://www.lexpress.fr/culture/livre/claude-hagege-imposer-sa-langue-c-est-imposer-sa-pensee_1098440.html

    [6] La réponse de votre prédécesseur publiée au JO Sénat du 12/11/2015

    [7] Libération, le 20/04/2016, http://www.liberation.fr/planete/2016/04/20/le-jeu-dangereux-d-une-ue-anglophone_1447552