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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1384

  • Hubert Védrine [5] : « Le défi de l'islamisme »

     

    Dans son dernier essai, Le monde au défi, Hubert Védrine fait le constat de l'impuissance voire de l'inexistence de la communauté internationale. Il dresse un vaste et éclairant panorama de l'état du monde et des illusions perdues du marché, de la mondialisation heureuse et de l'Union européenne. Secrétaire général de l'Élysée sous François Mitterrand et ministre des Affaires étrangères de 1997 à 2002, Hubert Védrine se distingue par sa finesse d'analyse et sa connaissance précise des dossiers. Loin des incantations et de la dialectique binaire qui tend à remplacer la géopolitique, il défend, à la manière d'un Bainville, une vision réaliste et pragmatique de la politique étrangère. Il plaide pour « un  retour au monde réel, et inévitablement à la realpolitik, moins néfaste que l'irreal politikLafautearousseau en publie au fil des jours des extraits choisis par Vincent Trémolet de Villers pour Le Figaro [8.04].  LFAR 

     

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    Le défi de l'islamisme

     

    Mais venons-en au principal défi actuel en Eurasie et en Afrique : l'affrontement mondial au sein de l'Islam entre le 1 % terroriste, au maximum (impossible à calculer, mais c'est pour souligner que c'est un pourcentage infime), et les autres. Plusieurs scénarios sont possibles. À cheval sur la Syrie et l'Irak, l'État islamique peut s'enkyster, malgré la coalition occidentalo-sunnite et la coalition russo-iranienne, toutes deux plus ou moins convergentes et qui lui ont fait perdre du terrain depuis 2015. L'organisation terroriste peut toujours essayer de déstabiliser une partie du Liban, de la Jordanie, et le nord-ouest de la péninsule arabique. Des entités associées se sont implantées et tentent de s'enraciner au Yémen - d'où la guerre qui fait rage - au Sinaï, en Libye, au Sahel, autour du lac Tchad. Comme elles l'auraient fait au Mali, jusqu'à Bamako, si la France ne s'était pas mise en travers, à la demande et au soulagement des Africains et avec l'accord du Conseil de sécurité. Dans l'hypothèse, la pire, celle où Daesh durerait et s'enracinerait, on ne peut exclure que des États sunnites, faibles ou inquiets, voire d'autres États, finissent par se résigner à traiter avec lui, d'autant que la Turquie restera toujours moins mobilisée contre lui que contre les Kurdes, à l'instar de l'Arabie contre l'Iran, etc.

    Même renforcé internationalement par l'accord de juillet 2015, l'Iran ne peut empêcher à lui seul cet enracinement de Daesh en Irak (sauf à Bagdad et dans le Sud irakien chiite qu'il protège). Il continue probablement à défendre et à utiliser à ses propres fins les chiites (Alaouites) de Syrie, du Liban (Hezbollah), du Yémen (houthistes) et de Bahreïn. L'influence du «califat», s'il dure, se fait sentir aussi en Turquie et chez les 20 millions de musulmans d'Europe. Le statu quo qui s'enkyste pose alors aux voisins de Daesh, mais aussi à l'Occident, à la Russie, à la Chine, etc. un épouvantable dilemme, comparable à ceux qui le paralysèrent durant les premières années du régime bolchevique et du communisme chinois: que faire avec cette entité, si elle n'a pas été éradiquée? Faut-il traiter avec elle? Ce cauchemar est très peu probable, mais il n'est pas totalement impensable.

    À l'inverse, il est possible que Daesh soit non seulement stoppé et affaibli, mais éradiqué, région après région - Syrie, Irak, nord-est du Nigeria, Sinaï, Libye, etc. -, et définitivement vaincu. Cela supposerait que les djihadistes aient été contenus, assiégés, neutralisés, asphyxiés, puis détruits par des coalitions arabo-occidentale-irano-russo-africaines à géométrie variable, mais déterminées et coordonnées, avec des objectifs politiques clairs et conçus au cas par cas (Syrie, Irak, Yémen, Libye, etc.). Ce scénario est apparu envisageable à la fin de 2015, quand a été évoquée une possible «grande coalition». Elle ne s'est pas concrétisée depuis, et l'affrontement Arabie-Iran a repris des formes aiguës.

    Néanmoins, chacun conserve ses propres raisons de réduire à néant Daesh. Cela ne sera possible que si, dans chaque cas, des solutions politiques de remplacement sont trouvées. Et, au-delà du Moyen-Orient, où une place devra être redonnée aux sunnites là où ils ont été marginalisés, cela suppose qu'une vaste, courageuse et efficace contre-offensive théologique et politique sunnite ait réussi à supplanter, partout dans le monde musulman, dans les mosquées, les écoles et sur Internet, dans le monde arabe, mais aussi en Asie, en Afrique, en Europe, l'endoctrinement wahhabite et salafiste qui circule sans entraves depuis des décennies et qui a alimenté et légitimé sans contre-feux un islamisme primaire, inculte et, à l'occasion, meurtrier. Dans ce schéma, l'Arabie serait contrainte, pour sortir du guêpier, car menacée par Frankenstein-Daesh, de clarifier son attitude envers l'islamisme, à l'instar de la Turquie, ce qui redonnerait a l'Égypte du maréchal Sissi un rôle de premier plan.  [Fin]

    Hubert Védrine      

    A lire aussi dans Lafautearousseau :

    Hubert Védrine [1] : « La communauté internationale n'existe pas »

    Hubert Védrine [2] : « L'hubris américaine »     

    Hubert Védrine [3] : « Le marché impuissant »

    Hubert Védrine [4] : « L'Occident désemparé »

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    Le monde au défi, Fayard, 180 p.

  • Action française • Paris, week-end de Jeanne d'Arc : samedi 7 mai, colloque « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? »

     

    Rendez-vous le 7 MAI 2016 à 14h au forum de Grenelle, 5 rue de la Croix-Nivert - 75015 Paris. M° Cambronne

    Retrouvez toutes les informations sur le colloque du 7 mai sur le site internet de l’événement !

    Présentation, programme, plan d’accès, accès en streaming aux interventions, réservation de vos places...Vous n’avez aucune excuse !

    Pensez à acheter votre place pour le colloque ! 

     

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    Liste non-exhaustive des intervenants

    Pierre de Meuse  Jean-Philippe Chauvin  Robert Ménard  Pierre-Yves Muller  Benoît Dakin  Yvan Rioufol  Guillaume de Premare  Frédéric Rouvillois  Charles de Meyer  Guillaume Bernard  Paul-François Paoli  Marion Maréchal - Le Pen  Yves-Marie Adeline   Antoine de Crémiers  Gérard Leclerc  François Marcilhac
     
    Accès au site internet de l’événement !
    Cliquez sur l'image ci-dessous 

     
    Bande-annonce colloque
     

     

  • Action française • Paris 8 mai : Cortège traditionnel de Jeanne d'Arc

     

    Chaque année, depuis près d’un siècle, l’Action Française rend hommage à celle qui, a sauvé la France alors que tout semblait perdu.

    Les patriotes honoreront la Sainte de la Patrie, ce 8 mai, Fête nationale de Jeanne d’Arc et du patriotisme français, qui fut imposée à la République par les Camelots du roi en 1920.

    Nous serons nombreux ce 8 MAI 2016 à 10h place de l’Opéra - 75009 Paris.

     

    Bande-annonce

     

    Repris du site Action française

  • Toulon : Causerie du Café Histoire ce mercredi 27 avril avec Pierre Gourinard

     

    Le Café Histoire de Toulon vous propose le texte (18 pages) de la causerie d' Alain Vignal sur  " Les confréries de Pénitents provençales et le catholicisme social ".  Ce riche document comporte plusieurs photos réalisées dans le Pub Le Graal ainsi que des clichés de la confrérie toulonnaise lors de maintenances annuelles. Vous y trouverez également le texte du discours du Pape Benoit XVI, du 10 décembre 2007, recevant les pénitents sur la Place Saint-Pierre de Rome : Café Histoire de Toulon - Causerie d'Alain Vignal [Cliquer]

    Ensuite, comme tous les derniers mercredi du mois,  le Café Histoire de Toulon vous rappelle la prochaine causerie du mercredi 27 avril  2016 devant les Amis du Pub Le Graal. Cette quatrième causerie 2016, animée par Pierre Gourinard, docteur en Histoire et docteur es Lettres portera sur le thème : "L'Algérie chrétienne de 1830 à 1962, une identité déracinée ".

    Pierre Gourinard nous fera comprendre comment certains royalistes français considérant la Révolution comme une oeuvre satanique mais nécessaire, voulurent la racheter au travers une regénération. Celle de la colonisation de l'Algérie constituant le symbole d'une nouvelle France qui permettrait le renouveau de la Chrétienté. Leurs premiers colons de la Mitidja ne dissociaient pas "Evangélisation" et "Colonisation" et voulaient un Roi qui aurait retrouvé le sens mystique de sa mission. En quoi peut-on parler d'une identité déracinée pour cette chrétienté missionnaire ?

    Sur place l'auteur, né à Alger, issu d'une famille du Vivarais et du Limousin, fixées en Kabylie et dans la plaine de Chélif pourra dédicacer son ouvrage Les royalistes en Algérie de 1830 à 1962 - de la colonisation au drame. Il sera possible de se procurer l'ouvrage auprès de la Librairie de l'Enfant Jésus, présente à la causerie.  

    Le Grall, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
    377 avenue de la République , 83000 Toulon
    La soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (Participation aux frais)
    Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com

    Café Histoire deToulon Programme 2016 des causeries du Grall

  • Zemmour : « Quand la CGT casse du flic et perd sa base »

     
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    Une matraque, du sang, et un insigne de CRS. La CGT n’a pas fait dans la dentelle pour sa dernière affiche. Le slogan n’est pas non plus un modèle de subtilité nuancée : "La police doit protéger les citoyens et non les frapper."

    C’est un retour aux sources pour la confédération de la Porte de Montreuil. Aux temps héroïques où ­Clemenceau, en 1906, envoyait l’armée pour mater les grévistes de la toute jeune CGT qui ­venait d’être fondée dix ans plus tôt. Ou plus tard, après la Seconde Guerre ­mondiale, lorsque les grèves insurrectionnelles de la CGT de 1947 laissaient craindre que les communistes français n’imitent leurs ­camarades de l’Est, et ­provoquaient la réaction du socialiste Jules Moch, ­ministre de l’Intérieur, qui s’appuya sur les ­Compagnies républicaines de sécurité. CRS qui seraient traités de SS, vingt plus tard, par de jeunes fils de bourgeois qui se prenaient pour Jean Moulin et confondaient de Gaulle et ­Pétain. Alors, la CGT et les ouvriers ne mangeaient déjà plus de ce pain ­gauchiste-là.

    Mais voilà, l’eau a coulé sous les ponts de la Seine, et le sang aussi, le sang de Charlie, de l’Hyper Cacher et du Bataclan. Les CRS ne sont plus les SS qu’il était de bon ton de détester, mais des flics de la République qu’on embrasse. Même le vieux rebelle Renaud avoue sa passion nouvelle pour ces policiers qu’il vouait ­naguère aux gémonies arpégées.

    L’affiche de la CGT est pire qu’un crime, c’est une faute. Une faute de goût, une faute de temps. Après qui court-elle ? Les "casseurs" de Notre-Dame-des-Landes ou de la Nuit debout place de la République à Paris ? Les jeunes qui crient à la discrimination parce que la police est encore la seule à combattre - ou ­plutôt à faire mine de combattre car les ordres des supérieurs et des politiques interdisent tout travail sérieux - la loi des caïds de la drogue dans les ­banlieues ? Croit-elle qu’elle va retenir ses innombrables ouvriers et même militants qui l’abandonnent pour le vote FN en cassant du flic ? 

    Les patrons de la CGT, comme les élites des autres syndicats et des partis poli­tiques, sont à des années-lumière de leur base. Aujourd’hui, ce sont les classes ­populaires qui réclament l’ordre et la protection de la police, contre les trafiquants de drogue et les djihadistes. Entre les deux, il n’y a parfois d’ailleurs qu’une question de temps. Déjà, en mai 1968, le cinéaste italien Pasolini disait : "Entre un CRS et un étudiant gauchiste, je choisis un CRS car lui est un fils d’ouvrier." Plus la centrale ouvrière perd ses adhérents, plus elle retrouve des réflexes gauchistes dont on la croyait vaccinée. Le gauchisme est la maladie sénile du communisme. 


    Paru dans Le Figaro Magazine, 22 avril 2016
  • Un « Camp d’été décolonial », ou le racisme anti-blanc assumé

     

    par Gabriel Robin

    Il est ici question d'un « camp d'été décolonial » qui se tiendra du 25 au 28 août près de Reims. Un camp de « formation à l'antiracisme politique » ... qui exclut les blancs. Initiative qui se veut « dans la tradition des luttes d'émancipations décoloniales anticapitalistes et d'éducation populaire » de la gauche radicale. Gabriel Robin a excellemment analysé l'esprit de cette opération dans Boulevard Voltaire [22.04].  LFAR 

     
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    Les tiers-mondistes pensent que le processus de décolonisation n’est pas encore achevé.

    Les gauches radicales, chaotiques et protéiformes, issues des luttes marxistes culturelles entamées à l’orée des années 1960, trouvent une seconde jeunesse au sein du mouvement Nuit debout. Enfin, disons plutôt qu’elles se radicalisent et se médiatisent. Pour faire court, ces militants estiment que les Occidentaux sont ontologiquement des oppresseurs, et ne conçoivent l’histoire du monde qu’en une succession de rapports de domination. Le dominant étant, dès l’origine, l’homme blanc cisgenre (c’est ainsi que les hétérosexuels sont désignés dans leur jargon).

    Dans les années 1980, personne n’a compris que l’antiracisme, appliqué au champ politique, et sorti du cadre de la simple morale élémentaire, n’était en réalité que le cache-sexe d’un racisme inversé, qui s’exerçait à l’encontre des personnes d’origine européenne. Héritiers des Black Panthers, et de l’affirmative action états-unienne, les Indigènes de la République développent une pensée politique articulée autour de la haine de l’Occident, de l’Europe et, en dernier ressort, de la France. Haine qui vise prioritairement les peuple historiques de ces entités politiques et charnelles.

    Les tiers-mondistes pensent que le processus de décolonisation n’est pas encore achevé. Souhaitant poursuivre la mission eschatologique que se sont donnée les « damnés de la terre », en collaboration avec un faiseur d’opinions comme Alain Badiou, ils ont décidé de ne plus se mélanger aux Français blancs. Ce concept de « non-mixité » s’est ainsi matérialisé, en marge des manifestations contre la loi portant réforme du Code du travail, avec une réunion intitulée « Paroles non blanches : rencontres autour des questions de race », ou bien encore par un « Camp d’été décolonial » réservé aux personnes « victimes du racisme d’État », qui se tiendra à Reims au mois d’août.

    Une multitude de groupuscules ont ainsi vu le jour : les susnommés Indigènes de la République, mais aussi des entités plus baroques, tels le collectif Stop le contrôle au faciès ou le collectif Mwasi, qui s’adresse aux « femmes cisgenres et transgenres noires/métisses africaines et afro-descendantes ».

    Ce capharnaüm postmoderne se nourrit de toutes les confusions contemporaines engendrées par les sociétés complexes, multiethniques et multiculturelles. Nous assistons à une véritable surenchère victimaire et narcissique : genre, ethnie…

    Laquelle surenchère profite d’une impunité totale. Les propagandistes de l’anti-France peuvent tout dire. Ils ont pignon sur rue. Pire : leur haine est niée au sommet de l’État. En témoigne la campagne à 100 millions d’euros, financée par vos impôts, qui ne fait jamais mention du racisme anti-blanc, nous livrant à la vindicte de personnages revanchards.

    Trois choses interpellent particulièrement dans ce phénomène. D’abord, la prise en otage des Français noirs ultramarins, sommés de se solidariser à des luttes qui leur sont profondément étrangères.

    Ensuite, la collusion contre nature entre ces idéologies et l’islam politique, pourtant à milles lieues de ces thèses, démontrant que nous sommes proches d’une insurrection.

    Enfin, last but not least, sur un registre plus comique, on peut se demander pourquoi ces gens vont se « décoloniser » à Reims, capitale spirituelle des rois de France ? Ils ne vont pas se « décoloniser » au Liberia. S’ils n’aiment pas la France, ne se sentent pas aimés en retour, ne se vivent pas en Français, ils peuvent toujours quitter le pays. Personne ne les en empêchera. Mais peut-être veulent-ils nous contre-coloniser ?   

    Juriste
  • « Un résultat historique » qui affole les médias : au cœur de l'Europe, l'Autriche réagit !

     

    Présence invasive de l'Islam, déferlante massive des migrants : ces questions majeures dominent aujourd'hui la scène européenne et les préoccupations des peuples, malgré tous les efforts, malgré le matraquage incessant, des grands médias pour y faire face.

    Le Monde [24.04] explique ainsi le résultat du 1er tour de l'élection présidentielle autrichienne :

    « La campagne électorale a été dominée par la question du droit d’asile. Le gouvernement a établi des restrictions drastiques en la matière, l’extrême droite lui reprochant de ne pas en faire assez, et les défenseurs des droits de l’homme trouvant qu’il est allé trop loin.

    L’Autriche a enregistré 90 000 demandes d’asile en 2015. Rapporté à sa population (8,58 millions de personnes), c’est un chiffre qui la place parmi les premiers pays d’accueil en Europe.

    Mais la campagne n’a pas tourné qu’autour des migrants. L’usure des partis au pouvoir a aussi largement pesé. »

    Mais l'usure des partis au pouvoir n'est pas un phénomène autrichien. Croit-on que la France et la plupart de ses partenaires européens ne sont pas dans le même cas ? LFAR

     

  • La reine et le président

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    On peut reprocher à la monarchie britannique de n’être tout simplement pas une république ou, à l’inverse, de n’être guère plus qu’une sorte de démocratie couronnée. Il n’empêche… Jeudi 21 avril, M. Calvi consacre son émission quotidienne (« C dans l’air », France 5) à la Grande-Bretagne, fêtant ainsi à sa façon les quatre-vingt dix ans de la reine Elizabeth II. Un reportage parmi d’autres montre que l’éloge de la souveraine prononcé par M. Cameron à la Chambre des Communes soulève une approbation unanime : aucune opposition, même de la part des plus « républicains » des députés travaillistes. M. Calvi, (faussement ?) naïf, demande à ses invités si ce qui fascine de ce côté-ci de la Manche, ce n’est pas justement que les Britanniques, dans leur grande majorité et dans les grands moments de leur Histoire, se rassemblent ainsi autour de leur souverain(e), quand les Français ne font le plus souvent que se déchirer à propos de leur président.  

    On pourrait répondre à M. Calvi que désormais M. Hollande fait lui aussi (presque) l’unanimité, mais contre lui, son problème étant de prêter le flanc à toutes les critiques. Un reproche récurrent concerne son manque d’autorité, inquiétant pour un chef de l’Etat - même pas capable de se faire respecter par Mme Salamé, la journaliste mal élevée de l'émission « Dialogues citoyens » (France 2, 14 avril). De toute façon, ayant accédé à la fonction suprême en politicien démagogue du Parti socialiste, il a été bien évidemment incapable de tenir, dans presque tous les cas, ses fameuses promesses électorales (« Moi, président, je… »). Avec lui, ce n’est pas seulement un homme, c’est aussi le parti qui l’a mandaté et son idéologie qui font faillite sous nos yeux. 

    Mais pas seulement : tout un système donne l’impression d’être à bout. Il a souvent été reproché à la Ve République, par ses adversaires, d’être « monarchique ». Convenons que, par certains des pouvoirs qu’elle confère à son président et par son éloignement originel manifeste à l’égard des partis, elle a constitué un réel progrès par rapport aux IIIe et IVe Républiques. Cependant, trop faible dans ce qu’elle a de fort, elle aura été incapable de résister à la réappropriation du pouvoir par les grands partis. Le président élu aura au fond toujours été l’homme d’une faction, mais il est arrivé qu’il l’oublie; désormais, la mise en pratique d’une élection « primaire » a pour effet de favoriser et d’étaler au grand jour tous les calculs partisans, le résultat de l’élection elle-même y paraissant de fait subordonné : ainsi dit-on déjà que celui qui gagnera la primaire des « Républicains » sera élu contre Mme Le Pen au second tour ! 

    On peut se moquer des Britanniques et du charme désuet de leur monarchie. Ils se retrouvent pourtant en elle qui incarne, au delà des rivalités partisanes, l’unité du pays. Elle rassemble. « Notre » république peut bien proposer des concepts qui fleurent bon l’utopie (« Liberté, Egalité, Fraternité »), personne n’y croit. Elle reste le régime des partis, rien d’autre. Elle ne rassemble pas, elle oppose. 

     

  • Enfumages et paradis fiscaux

    Crocodile panaméen géant  © Copyright dr

    Par Peroncel-Hugoz  

    Très perplexe devant les « Papiers de Panama », notre confrère plante ses crocs cette semaine dans ce qu’il estime être « les vrais centres mondiaux de la finance douteuse ».

     

    peroncel-hugoz 2.jpgDepuis plus d’un quart de siècle, l’opinion mondiale ( et singulièrement en Occident où, selon une idée reçue bien ancrée, « la presse est la plus libre du monde »), est régulièrement abreuvée d’annonces tonitruantes, de la part de ses plus hauts dirigeants politiques, proclamant la fin « immédiate » ou « prochaine », « progressive » ou « définitive » des paradis fiscaux et autres lieux où l’on cache des fortunes bien ou mal acquises, de l’argent demandant une bonne lessive pour être présentable et autres faits du même acabit … 

    La plus péremptoire, la plus spectaculaire de ces déclarations a sans doute été, le 23 septembre 2009, celle du président Nicolas Sarkozy, claironnant, quelques mois après le Sommet G20 de Londres qui avait, dit-on, planché « sérieusement » sur le sujet : « les paradis fiscaux, le secret bancaire, la fraude organisée, c’est TER-MI-NÉ ! ». Il n’y eut guère alors, à travers la planète, à part peut-être quelques obscurs journalistes, que deux institutions en vue pour proclamer haut et clair leur scepticisme : le Comité catholique contre la faim et l’ONG anglo-saxonne OXFAM qui passent toutes deux pour échapper aux influences de Washington et Londres. 

    Tout récemment nous avons eu droit aux « révélations » contenues dans les Papiers panaméens qui, si elles sont exactes, même partiellement, réduisent en miettes les propos sarkozyens de 2009. Les grands quotidiens européens y sont allés alors, une nouvelle fois, de leurs listes exotiques, de leurs cartes des cinq continents, égrenant les endroits où se cachent l’ « argent sale », l’ « argent détourné », l’ « argent fuyant les taxes », etc.  Une fois de plus ont défilé devant nos yeux blasés les noms déjà archiconnus en la matière des Iles anglo-normandes, du Sultanat de Bruneï, des Principautés du Liechtensteïn, d’Andorre ou de Monaco, des Antilles hollandaises, de l’archipel de Vanuatu, que sais-je encore ? 

    Une fois de plus le brave peuple, érigé à son corps défendant en « opinion mondiale », est grugé car tous ces noms sonores jetés en pâture au public, coupables ou non, ne sont que très-très-très faiblement détenteurs des trésors cachés. Les milieux bancaires internationaux vraiment informés — et donc toujours muets — savent eux, de toute éternité, qu’on amuse ainsi la galerie tandis que les trois principaux centres mondiaux de l’argent malpropre ou propre, dissimulé ou placé secrètement sont, par ordre d’importance : 

    —  La City de Londres

    —  Le minuscule Etat américain du Delaware

    —  Des banques israéliennes 

    Rassurez-vous, le prochain G20, ce printemps, promet de s’attaquer enfin pour de bon aux « paradis fiscaux » et d’en publier une liste « complète et définitive » … Je doute fort que les trois « centres » cités supra figurent sur la nouvelle liste promise …

    Encore un mot quand même : s’il y a des « paradis fiscaux », c’est qu’il y a aussi des « enfers fiscaux » … dont les lois confiscatoires sont en partie responsables de l’existence de « refuges », de « tax-haven », comme disent eux-mêmes les Anglo-américains. Vous voulez savoir ce que sont des lois confiscatoires ? Eh ! bien, consultez le code des impôts de la République française ou, pis, celui du Royaume de Danemark ! Vous serez édifiés. Quant au code fiscal marocain, il figure, lui, parmi les plus bénins, les plus libéraux des cinq continents.  

    Peroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le 360 du 22.04.2016

  • Fondamentaux d'Action Française • Le « coup de force »

     

    par Stéphane BLANCHONNET

    Un Article de Stéphane BLANCHONNET paru sur à-rebours.fr et dans L'AF2000. Et un article parmi plusieurs autres qui rappellent utilement les fondamentaux de la politique d'Action française.  LFAR

     

    659173882.jpgL'originalité de l'Action française ne se voit nulle part aussi nettement que dans sa doctrine du « coup de force ». N'ayant jamais cru que la question du régime puisse être tranchée par le jeu ordinaire des élections, elle n'est pas un parti royaliste. N'ayant pas la naïveté de penser que le pouvoir puisse être pris par une conspiration de « cagoulards » isolés et sans relais dans les corps constitués, elle n'est pas non plus un groupuscule tenté par la clandestinité.

    Sa vocation est de conspirer « à ciel ouvert », de créer un « état d'esprit royaliste » en répétant sans cesse ses raisons contre la République et pour la monarchie, mais aussi un état d'esprit favorable au coup qui renversera un régime que sa faiblesse condamne nécessairement et régulièrement à des crises susceptibles de le tuer.

    De la lecture des textes de stratégie écrits par Maurras (qu'il s'agisse du subtil Mademoiselle Monk ou du vigoureux Si le coup de force est possible) se dégagent deux concepts clés : l'occasion et la direction. L'occasion, c'est la crise, que le peuple soit dans la rue contre le pouvoir ou que la nullité des institutions ait provoqué un désastre militaire ; la direction, c'est notre capacité à influencer le restaurateur de l'ordre, dont la survenue est aussi inéluctablement écrite dans les lois de la physique sociale que les conditions qui auront produit la crise, d'une part à tenter le coup, d'autre part à donner à ce coup une issue royale.

    Les conséquences pratiques de ce programme sont claires : la nécessité de connaître et de propager notre doctrine de salut public, en particulier auprès des élites civiles et militaires du pays réel, la nécessité d'entretenir dans nos rangs et dans l'opinion l'état d'esprit favorable à l'insurrection (état d'esprit qui ne se confond pas avec un simple romantisme de l'action), la nécessité de construire des réseaux solides dans tous les secteurs de la vie nationale, qui seront en mesure de faciliter et de servir le coup. 

    Repris de A rebours

    Voir aussi ...

    Fondamentaux d'Action Française • Le nationalisme intégral

    Le Quadrilatère maurrassien

    La Monarchie que nous voulons

     

  • Grenoble : conférence de François Bel-Ker au Centre Lesdiguières ... C'est ce soir !

     

    Cette conférence est la réflexion et le débat que ne souhaitent pas avoir nos gouvernants. En dehors de toutes préoccupations politiciennes, nous souhaitons traiter de l’immigration non en fonction des idéologies, des modes ou des préjugés, mais au regard du seul critère de l’intérêt national, dans un double souci de paix et de justice sociale. Si l’Action française dénonce l’incurie de nos politiciens dans l’immigration massive, c’est que cette dernière est le fruit d’une politique de déshumanisation. Le bien commun qui est recherche d’harmonie, nécessite impérativement la réconciliation de l’homme et de la société dans laquelle il vit.

    CONTACT

    Centre Lesdiguières -  Le Buissert  38340 Pommiers-la-Placette

    centrelesdiguieres@laposte.net

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

  • Famille de France • La duchesse de Vendôme aux Naturalies à Dreux

    Photos Jean Cardoso – Ville de Dreux

     

    La Princesse Philomena, Duchesse de Vendôme, était présente samedi 16 avril à l’inauguration des Naturalies, le célèbre marché aux plantes de Dreux, qui a lieu chaque année dans le Parc de la Chapelle Royale Saint-Louis. L’épouse du Prince Jean, accompagnée de sa belle-sœur la Princesse Blanche de France en vacances chez son frère  à Dreux, a visité l’ensemble des 70 exposants en compagnie de Gérard Hamel, le Maire de la ville, du sous-préfet Wassim Kamel et du vice-président de la Fondation Saint-Louis, Frédéric du Laurens. 

     

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    Vue générale des Naturalies, un endroit bucolique et boisé idéal pour accueillir le marché aux Plantes de Dreux.

     

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    La Duchesse de Vendôme pose pour les photographes en compagnie du Prince Gaston costumé pour l’occasion et de la Princesse Antoinette qui inaugure sa nouvelle coupe de printemps « à la garçonne ».

     

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    Gérard Hamel, Maire de Dreux, en compagnie de la Duchesse de Vendôme, de la Princesse Blanche, du sous-préfet et du vice-président de la Fondation Saint-Louis rendent visite aux 70 exposants du salon « Les Naturalies ». 

     

    Noblesse et royautés

  • Religion & Société • L'islam, principale ligne de fracture entre les intellectuels

     

    par Vincent Trémolet de Villers

    Une remarquable réflexion pour Le Figaro [22./04] sur un sujet maintes fois évoqué dans Lafautearousseau mais qui est ici approfondi et actualisé.

     

    ob_b41265_vincent-temolet-de-villers.jpgAlain Finkielkraut, Michel Houellebecq, Michel Onfray ou Eric Zemmour ont longtemps été les seuls à dire sans tricher ce qu'ils voyaient. Mais, depuis les attentats islamistes de Paris et de Bruxelles, la prise en compte du réel est en train de modifier profondément le monde de la pensée.

    On peut avoir le visage découvert, les cheveux aux vents et se voiler volontairement l'esprit. Ce port du voile-là n'a jamais été obligatoire mais celui qui, en France, se risquait à le retirer pour voir les conséquences d'une immigration inconséquente, celui qui osait exprimer sa crainte de voir fleurir les barbes et pousser les minarets a longtemps subi le supplice réservé aux apostats. Les gardiens du dogme le jetaient dans les ténèbres, les comités de surveillance le faisaient poursuivre par les juges, les relais d'opinion accolaient à son nom tous les péchés du monde.

    S'il lui prenait la fantaisie de ne plus chercher les convulsions antisémites dans les salons de la vieille France ou les sacristies des églises mais dans les territoires délaissés par l'école, la police, la justice, on criait au racisme. Il valait mieux raser les murs et rester bien au chaud derrière la bonne grille de pensée. Le nouveau clergé disait le bien et le mal, le salut et l'enfer. Nul n'y croyait guère mais, l'histoire le prouve, on peut aussi pratiquer une religion sans y croire.

    Accepter de voir

    Et puis, un à un, malgré tout, essayistes, philosophes, écrivains ont arraché le voile. Ils ont accepté de voir. Ils ont même accepté de dire. Les gardiens de la révolution ont bien tenté de les poursuivre, de les faire renvoyer de leurs journaux, de leurs télévisions, de leurs radios, de les mener de force devant les juges: rien n'y fit, leur succès était trop grand et la population les portait aux nues.

    Ils pouvaient être journalistes comme Eric Zemmour, philosophes comme Alain Finkielkraut et Michel Onfray, romanciers comme Michel Houellebecq, essayistes comme Pascal Bruckner et Elisabeth Lévy. Par paresse (ou par malveillance), ils furent assimilés les uns aux autres, sous le vocable de néoréactionnaires. Pourtant, en l'espèce, il était hasardeux de faire des amalgames. Leur seul point commun était d'avoir retiré le voile, d'avoir appelé un chat un chat et un attentat islamiste, un attentat islamiste.

    En dix ans, ce surgissement du réel a bouleversé toutes les lignes de la vie des idées. L'antiracisme a perdu la tête et la main jaune est devenue folle. Les potes d'hier se sont déchirés et la génération SOS a essaimé au Parti socialiste, certes, mais aussi chez Dieudonné. Bernard-Henri Lévy s'est élevé contre le drapeau noir du califat tandis qu'Edwy Plenel a fait du musulman le prolétaire, la victime, le juif du XXIe siècle.

    La gauche morale à l'heure de l'examen de conscience

    « Le catholique zombie », voilà l'ennemi, proclamait Emmanuel Todd quelques mois après que les fous d'Allah eurent tué de sang-froid journalistes, policiers et juifs de l'Hyper Cacher, tandis que des bouffeurs de curés prenaient la défense des chrétiens d'Orient. Il a fallu un deuxième carnage, le 13 novembre, pour que d'autres, à leur tour, viennent dire ce que chacun voyait à l'œil nu. La gauche morale, enfin, faisait son examen de conscience. Celle qui ne combattait que des ennemis déjà vaincus - le fameux homme-blanc-de-plus-de-50-ans - a découvert dans la nuit de Cologne que « la victime » pouvait être « un bourreau ». Elisabeth Badinter qui, elle, n'a jamais été dupe, a souligné la hiérarchie morale du parti de l'Autre : « Ce que cette affaire de Cologne a démontré c'est que, quand ce sont des étrangers qui sont en cause, alors les priorités changent. »

    La gauche, qui ricanait devant Le Petit Journal sur tout ce qui ressemblait de près ou de loin à de la transcendance, s'est souvenue que l'homme était un animal religieux. Jean Birnbaum (Un silence religieux, Seuil) s'est fait l'écho de Saint- Exupéry qui, au milieu de la guerre, écrivait au général X : « Rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles, faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien […] Rien qu'à entendre un chant villageois du XVe siècle, on mesure la pente descendue. » Cette lettre, celle d'un homme plongé dans la nuit du monde entre la croix gammée et le drapeau rouge, résonne curieusement aujourd'hui. L'auteur de Citadelle, en effet, connaissait l'ennemi, mais se demandait si cette connaissance suffisait au sursaut d'un pays et d'une civilisation.

    L'État islamique et ses épigones ne nous disent pas autre chose. L'islamisme conquérant, celui des bombes mais aussi celui du voile intégral et des prières de rue, nous pose la même question: « Qui êtes- vous ? ». Nous, nous savons qui nous sommes, nous disent les djihadistes, mais vous qui êtes-vous ?

    À cette question, les réponses sont multiples : « Je suis Charlie », « je suis terrasse », « je suis Bruxelles ». « Qui est Charlie ? » se demande-t-on, tout de même. Certes, la terrasse du Petit Carillon à la nuit tombée illustre un peu de notre art de vivre, mais peut-on répondre au cri d'« Allah est grand » par un verre de mojito ? Et Bruxelles est-elle la « ville-monde » que le maire vante comme un modèle pour tout l'Occident ou « la capitale de l'Europe des soumis, d'une infinie laideur » dont parle l'écrivain Jean Clair ?

    Dans Situation de la France, Pierre Manent en appelle à la « marque chrétienne » de notre pays. Mais quelle est cette marque ? Celle d'Alain Juppé et du pape François qui la revendiquent pour justifier l'accueil sans mesure des réfugiés, ou celle de Philippe de Villiers qui s'incline devant l'anneau de celle « qui voulait bouter les Anglais hors de France » ?

    En créant le Printemps républicain, Laurent Bouvet a déclaré vouloir retrouver les fondements de la laïcité à la française. Mais est-ce celle de Viviani, qui voulait éteindre une à une les étoiles du ciel ? Celle de Ferdinand Buisson, qui rêvait d'instituer une religion républicaine ? Celle de Christiane Taubira, qui invoque la laïcité pour justifier le développement infini des droits individuels ? Celle de Jean-Louis Bianco ou celle de Manuel Valls ? Celle de Joseph Pagnol, le maître d'école universel, ou celle des transhumanistes ?

    « Que faut-il dire aux hommes ? », s'interrogeait Antoine de Saint-Exupéry à la fin de sa lettre. L'islamisme conquérant nous impose, à son tour, cette question.

    Dans un dialogue inoubliable publié cet été par Le Figaro Magazine, Alain Finkielkraut et Michel Houellebecq tentaient d'y répondre. « Dieu est parti, disait l'auteur de L'Identité malheureuse, et il ne dépend pas de nous de le faire revenir. Je crois que ce qui est mort pour de bon en France comme dans le reste du monde occidental, c'est la croyance en la vie éternelle.» Il poursuivait : « On ne peut pas décider de croire à nouveau dans la vie éternelle - et c'est le destin de l'Occident. » … « Alain, je suis en net désaccord là-dessus, répondait Michel Houellebecq.Ce sont ceux qui croient à la vie éternelle qui survivent. La religion gagne toujours à la fin. » Plutôt que de s'écharper sur les menus à la cantine et les coiffes des hôtesses de l'air, on rêve d'un débat qui soit à cette altitude. C'est peut-être illusoire, mais il n'est pas interdit d'essayer. 

    Vincent Tremolet de Villers