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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1382

  • Macron, derrière le masque

     

    par Louis Vick

    L’ancien ministre de l’économie pratique l’art du grand écart. Celui qui livrait une réflexion inattendue sur la figure du roi il y a un an, puis visitait Philippe de Villiers au parc du Puy du Fou en août, est également un conférencier du Grand Orient de France ; le 21 juin, Emmanuel Macron planchait dans les loges lors d’une tenue blanche fermée. Rebelote en septembre. Tandis que, le 6, il petit-déjeunait « de manière discrète » avec des prêtres influents du diocèse de Versailles – puis le faisait savoir –, il affirmait sur TF1 et dans la presse régionale vouloir réunir « tous les progressistes contre les conservateurs ».

    Peu de temps après, il déclarait sur la chaîne I24news que « les réfugiés sont une opportunité économique pour la France ». Macron, candidat progressiste ? C’est ce que suggère l’analyse de ses principaux soutiens. Son association – En Marche – est apparue comme une émanation de l’Institut Montaigne, un lobby libéral financé par les grandes multinationales européennes et américaines, favorable à l’immigration et à l’Union européenne. A son lancement, le mouvement d’Emmanuel Macron était domicilié à l’adresse personnelle de Laurent Bigorgne, le directeur de l’Institut Montaigne.

    Pour monter sa campagne médiatique, En Marche a puisé dans les réseaux très puissants de Dominique Strauss-Khan. La communication est assurée par Ismaël Emelien, un homme formé chez le géant de la publicité Euro RSCG, l’entreprise qui contrôle (avec Publicis) la majeure partie des annonces payantes passées dans les médias. Pour vendre l’image de l’ancien ministre (clips, meetings, etc.), En Marche a passé contrat avec la plus grosse entreprise de stratégie électorale en Europe, Liegey Muller Pons. La machine est bel et bien « en marche »… 

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  • S'il revient en France, ce doit être la Cour Martiale pour  Kevin Guiavarch, renégat terroriste, polygame et pédophile

    Kevin Guiavarch

     

    Mur-bleu gds.jpgRenégat (dictionnaire de l'Académie française) : « Il s'est dit de celui, de celle qui a renié la religion chrétienne pour embrasser une autre religion. Il s'est fait renégat. C'est une renégate. Il se dit figurément de celui qui, par des motifs intéressés, abjure sa religion quelle qu'elle soit, renie sa patrie ou ses opinions politiques. Les renégats sont également méprisés dans les deux partis ». 

    Kevin Guiavarch a aujourd'hui 23 ans. Il a rejoint la Syrie fin 2012, d’abord dans les rangs du Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, avant d’intégrer l’organisation État Islamique (EI). Il est soupçonné d’avoir été un recruteur très actif de l’EI, directement impliqué aussi dans son financement, mais son rôle était aussi, essentiellement, de recruter des femmes, y compris mineures : on imagine aisément la suite ... 

    Après avoir quitté et renié son pays (?), la France, celui qui est devenu un terroriste veut maintenant y revenir, avec ses quatre compagnes françaises et leurs six enfants. Il faut savoir qu'il a eu un ou plusieurs de ces enfants avec une ou plusieurs mineures : il faut dire que, en matière de pédophilie, il n'a fait que suivre l'exemple de son maître Mahomet, qui a épousé à 52 ans, en troisièmes noces, Aicha, une fillette de 6 ans, avec laquelle il a attendu qu’elle ait 9 ans pour avoir des rapports sexuels ... « notre » Kevin ayant pris ses mineures plus âgées que six ans, il n'a pas eu à attendre, lui, pour consommer ses mariages. 

    S'étant fait librement soldat de l'armée ennemie, ce Guiavarch-là est devenu traître à sa (?) patrie ; et, accessoirement, terroriste pervers et hors-notre-loi : s'il revient, il doit être immédiatement traduit devant une Cour martiale, puisqu'il a pris les armes pour une armée avec laquelle nous sommes en guerre.  

    Peloton d'exécution, fusillé, et on n'en parle plus... 

  • Lettre de Louis XIV à Jean-Michel Aphatie

     

    Par David Brunat

     
    PASTICHE - Il y a deux jours, le cas « Jean-Michel Aphatie » a été pointé du doigt dans ces colonnes*. Depuis, les réactions à ses honteuses déclarations se sont multipliées. Il y a maintenant une affaire Apathie. Ainsi, dans Figarovox [15.11], David Brunat a publié ce judicieux et savoureux pastiche. Qui a du sens, sous le jeu de ce genre littéraire. Le Roi-Soleil répond à Jean-Michel Aphatie après que celui-ci a déclaré qu'il souhaitait démolir le château de Versailles, tout en précisant ensuite qu'il s'agissait de second degré ... LFAR 
     

    David%20Brunat.jpgQuel genre d'insolent êtes-vous ? Avez-vous perdu la raison ? Ignorez-vous ce qu'il en a coûté à d'autres de parler en si mauvaise part de moi et de mes biens ? Ah, si Dieu m'avait donné plus longue vie, comme j'eusse eu plaisir à vous faire donner le bâton, à vous faire ravaler votre impudence dans le fond d'un cachot, à vous soumettre à la roue !

    Ainsi donc, l'on me mande que vous avez à cœur de raser mon château, qui a exigé de mes Sujets tant d'efforts et tant de génie ! D'anéantir le fleuron de mon Royaume, l'orgueil de mon règne ! De faire disparaître sans autre forme de procès ce chef-d'œuvre de l'art et de l'intelligence, qui fait depuis trois siècles l'admiration de l'univers et la joie des touristes du monde entier! (soit dit en passant, cette babiole que vous voulez dynamiter rapporte à la France des millions et des millions chaque année alors qu'on n'a cessé de vilipender les dépenses que j'ai dû engager pour le bâtir et l'embellir … Preuve que la rentabilité de long terme de certains projets se joue des politiques budgétaires restrictives chères aux ronds-de-cuir et autres petits marquis.)

    Donc, à bas Versailles ! S'il s'agit d'humour, sachez que je goûte infiniment plus celui de M. de Molière. On m'explique qu'il s'agit de « second degré. » Diable ! Qu'est-ce là que ce second degré bien apathique ? Je vous en conjure: restez-en au premier degré, au rez-de-chaussée, à l'entresol, au sous-sol, que sais-je. Je conçois que l'idée de grandeur vous soit étrangère, mais est-ce une raison pour manifester une si extraordinaire animosité à mon endroit ?

    Bref, que vous ai-je donc fait, Monsieur, pour que ma maison vous inspire un tel déplaisir ? Aurais-je de mon côté la fantaisie de m'en prendre à la vôtre ? Oui, je parle de cette Maison dite de la Radio, où vous officiez maintenant après avoir dragué l'or du Grand Canal - avant qu'il ne soit conquis par un Fouquet moderne qui est en train de l'assécher - et occupé le micro d'argent de diverses stations radiophoniques. Il y aurait à redire sur le fonctionnement de votre Maison, sur son ascendant dans la formation de l'opinion publique française. Je m'en garderai.

    L'on me mande aussi que vous émettez des doutes sur le suffrage universel - qui est pour moi une chose bien peu compréhensible -, auquel vous semblez attaché quand les électeurs votent selon vos vœux, mais auquel vous voudriez réserver le même sort qu'à ma maison lorsqu'il en va différemment. Je suis bien d'accord avec vous sur le fait que ce M. Trump est un soudard, un pendard, un bourgeois gentilhomme qui abuse son monde. Mais le triomphe que lui ont fait les Américains justifie-t-il vos sorties intempestives et vos sentiments démocratiques à géométrie variable ?

    Ah! l'on m'a souvent fait grief de gouverner sans frein. Ce motherfucker de Saint-Simon, qui me haïssait, n'a cessé de médire de moi et d'écrire à mon propos les choses les plus désagréables du monde, tout en me suppliant de lui octroyer une mansarde dans ma maison versaillaise. Si vous aviez du talent, vous me feriez penser à lui. Il me prenait pour un despote, pour un buveur de sang, mais il ignorait qu'il y a en tout homme, à partir du moment où il dispose d'un peu de pouvoir ou d'un peu d'influence sur les autres, un despote en germe qui, parfois, ne demande qu'à éclore ; et je crois que vos considérations sur les limites du suffrage universel prouvent quelque chose de cet ordre-là.

    Quoi qu'il en soit, je pense que le suffrage des siècles - auquel je tiens, pour le coup - et l'admiration des hommes pour mon sweet home versaillais m'offriront de solides garanties contre les velléités destructrices des Croquants dans votre genre.

    Sur ce, Monsieur, je retourne au paradis des héros français et vous laisse avec votre pelle et votre truelle démolir tous les châteaux de sable que vous voulez.

    Louis, propriétaire perpétuel 

    « ... Le suffrage des siècles - auquel je tiens, pour le coup ... »  

     
    Normalien et philosophe de formation, David Brunat est écrivain et conseiller en communication.
     
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  • Suffrage universel, château de Versailles : lettre ouverte à Jean-Michel Aphatie

      

    Par David Desgouilles
     
    LETTRE OUVERTE - Après l'élection de Donald Trump, Jean-Michel Aphatie a considéré qu'il fallait s'interroger sur le suffrage universel. Quelques jours après, il a expliqué qu'élu président, il raserait Versailles. David Desgouilles - jeune journaliste de beaucoup de talent - écrit une lettre à son célèbre confrère. [Figarovox, 14.11]. Excellente lettre qui clôturera nos articles de ce jour sur l'affaire Apathie, surtout intéressante, non pas pour gloser sur le faible intellect et la déontologie inexistante de ce journaliste, mais pour les réactions et les commentaires qu'il suscite sur des sujets qui importent bien davantage que sa personne.  LFAR
     

    4021532882.pngInvité jeudi sur BFM-TV, vous avez déclaré qu'il fallait « s'interroger quelques fois sur le suffrage universel ». Rires sur le plateau. Olivier Truchot et Ulysse Gosset pensaient-ils que vous plaisantiez ? Pour notre part, nous n'en avons pas eu l'impression. Dès lors, une question brûle les lèvres. Est-ce le principe du suffrage qui vous interroge ou le fait qu'il soit devenu universel ? L'émission se terminant, personne n'a malheureusement pu vous poser la question. Dommage ! Il aurait été très intéressant de vous entendre. Comme vous n'avez jamais manifesté la moindre tentation pour la monarchie absolue ou les régimes autocratiques en général, il vous aurait donc fallu expliquer que c'était l'universalité de ce droit qui constituait le problème.

    La question se pose depuis quelques siècles. Dans la première moitié du XIXe siècle, le suffrage censitaire permettait d'empêcher les pauvres d'accéder au droit de vote. La bourgeoisie leur reprochait leur mauvaise éducation. Deux siècles après, on reproche d'ailleurs les mêmes défauts à ceux qui ont voté Non au référendum de 2005 en France, le Brexit au Royaume-Uni ou Trump aux États-Unis en 2016. Comme le chantaient Les Poppys : « Non, non, rien n'a changé. Tout, tout doit continuer ». Pourtant, il serait sans doute injuste de faire de vous un partisan du suffrage censitaire. Vous avez en effet la particularité d'être un journaliste atypique, qui a été garçon de café avant de reprendre ses études et faire la carrière que l'on connaît. Un tel parcours force le respect, à commencer par le mien, et vous vaccine contre toute tentation de vouloir réserver le droit de vote à ceux qui ont le moyen de payer le cens. Davantage qu'une question d'argent, il doit être question de savoir et de sagesse. C'est pourquoi, dans un esprit constructif, nous pourrions vous suggérer de proposer que ce droit de vote soit réservé dans notre pays aux membres des rédactions de Radio France (et aux États-Unis, celle du New-York Times). Nous avions à peine trouvé cette solution que nous apprenions que vous aviez proposé au micro de la chaîne Public Sénat, de « raser le Château de Versailles ». Ce serait votre « première mesure » si vous étiez «élu président de la République ». Sonia Mabrouk vous a alors rétorqué qu'il vous serait difficile d'être élu avec un tel programme. Elle ne pouvait pas savoir que c'était les consœurs et confrères de Radio France qui devaient constituer le collège électoral.

    Mais pourquoi donc raser ce témoignage de notre Histoire, au fait ? Parce que c'est un témoignage de notre Histoire, justement. Et de notre Histoire glorieuse, surtout. Louis XIV, Napoléon, le Général de Gaulle, la grandeur de la France, voilà le poison. Voilà ce qui nous empêche de demeurer petits, comme nous le méritons. Voilà pourquoi les chefs d'État veulent se montrer à la hauteur pendant les élections, avant d'y renoncer aussitôt arrivés au pouvoir. Voilà pourquoi ils « promettent n'importe quoi » avant de rentrer dans le rang. Partant de ce constat, on imagine très bien ce que seraient vos deuxième et troisième mesures. Raser l'Arc de Triomphe et tronçonner la Croix de Lorraine! Ce qui suivrait automatiquement serait la renonciation à la force de frappe nucléaire et la restitution de notre siège de membre permanent du conseil de sécurité de l'ONU. Jean-Claude Juncker fera cela très bien. J'allais écrire que vous vous contenteriez aisément que la France devienne une vaste Suisse, avant de me rendre compte que nos voisins helvétiques aiment tellement le suffrage universel qu'ils usent volontiers de la démocratie directe, ce qui doit vous paraître plutôt nauséabond. Ce dont la France a besoin, finalement, c'est d'un conseil d'administration. Point d'assemblée générale d'actionnaires. Elle pourrait succomber à des rêves de grandeur ; on ne sait jamais. Ce conseil d'administration ne rendrait donc compte à personne. Un peu comme les journalistes qui avaient expliqué que Donald Trump ne pouvait pas être élu président, puisque vous avez répondu vertement à Sonia Mabrouk que ceux-là n'avaient pas le moindre mea culpa à formuler. Qu'elle serait heureuse la France dirigée par le président Jean-Michel Aphatie, débarrassée de son Histoire, de ses beaux monuments et de son suffrage universel ! Cela vaut le coup d'essayer. Vous trouverez bien cinq cents signatures à la Maison de la Radio.   

    « La grandeur de la France, voilà le poison. »
     
    David Desgouilles est membre de la rédaction de Causeur. Il a publié Le bruit de la douche, une uchronie qui imagine le destin de DSK sans l'affaire du Sofitel (éd. Michalon, juin 2015). Son prochain roman de politique-fiction, Dérapage, paraît le 11 janvier 2017 aux éditions du Rocher.
  • Respect pour la monarchie ! [Le Parisien Magazine. Humeur]

    Illustration La Couronne 

     

    Par Clara Dupont-Monod

    Bien-sûr, cela ne va pas très loin, mélange de considérations frivoles et de quelques autres plus sérieuses, même d'autres plus profondes [Le Parisien Magazine, 29.10]. Et l'on écarte d'un revers de plume cette Action française chargée de tous les défauts, dont il est si commode de se distancier. Sans laquelle, pourtant, l'idée royale qu'on compare et qu'on loue ici, se réduirait sans-doute aujourd'hui à un fantasme tout en paillètes. Cela ne nous relèvera pas de l'abîme civilisationnel où nous sommes plongés. N'importe ! L'idée simple ici est qu'il existe un autre abîme : entre la France républicaine d'aujourd'hui et ce que fut la France royale. Et l'auteur conclut à l'endroit de cette dernière : « Ma révérence ! ». Cette humeur s'intitule « Respect pour la monarchie ! »   Cela a un sens. Ce n'est pas grand chose. Ce n'est pas rien ... LFAR   

     

    AVT_Clara-Dupont-Monod_4831.jpgPlus on s’enfonce dans la crise politique, plus la monarchie redore son blason. Mais si. Ecoutez autour de vous : on n’a jamais autant entendu les mots « citoyenneté » et « Etat fort », précisément parce que ces valeurs périclitent. Et, à observer le bal des courtisans, les ors de la cour élyséenne, les adoubements et les disgrâces qui rythment la vie des palais (Bourbon, Luxembourg...), on se demande si une bonne vieille monarchie ne serait pas plus cohérente avec le décorum républicain.

    Avec style et couronne

    Entendons-nous. Il ne s’agit pas de louer Action française ni de ressortir la bannière à fleurs de lys. Mais de rêver un peu aux bienfaits insoupçonnés d’un système qui, avouons-le, a son charme. Ce que prouve The Crown, une excellente série diffusée sur Netflix à partir du 4 novembre. Attention, on risque de brûler sa carte d’électeur ! The Crown raconte 63 ans de règne d’Elizabeth II, reine d’Angleterre. Un mélange de Game of Thrones (moins la nudité) et de House of Cards (moins la démocratie). Surtout, cette monarchie, mine de rien, affiche certaines qualités absentes de notre vie politique.

    Par exemple, l’allure. Entre une Elizabeth (incarnée par Claire Foy) qui descend de calèche, la nuque droite, et un président qui ruisselle sous la pluie, soyons honnêtes, y a pas photo (comparez aussi une Diana qui sut élégamment faire sa vie ailleurs tandis que, en France, nous avons un président en scooter. Le seul Français qui fit preuve d’une noble discrétion, c’est Mitterrand, et c’était bien un monarque). Continuons. Et regardons les effets : une foule qui scande « We want a king ! », une autre, indignée, à l’usine Alstom de Belfort… Enfin, entre un système assez féministe pour privilégier une dame, tandis que son mari reste figurant, et les attaques machistes entendues dans un hémicycle, que choisissez-vous ?... 

    Ah ! j’oubliais le sens du tragique : de Sissi à la reine Fabiola, chez les aristocrates, même le chagrin a du panache ! Ajoutons qu’une monarchie est compatible avec une logique parlementaire : l’excellente Revue des deux mondes de ce mois-ci, consacrée à « La Nostalgie du roi », rappelle que c’est sous Louis XIV qu’émergea l’Etat français moderne. Moralité : un sondage du 29 août de l’institut BVA révèle que 17 % des Français voudraient d’un roi comme chef de l’Etat, et 39 % (+ 16 points par rapport à 2007) y verraient un effet positif sur l’unité nationale. Ma révérence !   

    Le Parisien Magazine

  • Avant Donald, François ... Attention : un séisme pourrait-il en cacher un autre ?

     

    Mur-bleu gds.jpgSur le Niagara de commentaires dont nous avons été - et sommes encore - abreuvés à propos de l'élection de Donald, est-il utile de revenir ? Les journaleux papier-radio-télé nous ont assez dit ce qu'il fallait faire (installer un abri antiatomique dans nos jardins ou caves, et stocker des provisions pour quatre ans, en attendant que les effets de la bombe Trump ne se dissipent), il semble que l'on puisse, maintenant, passer à autre chose, car cela devient, franchement, lassant.

    Surtout que, question séisme, il y a matière à écouter, lire et... réfléchir.

    Obsédés, jusqu'à la névrose, par la défaite de « leur » Hillary (salaud de peuple ! répètent, en boucle, nos bons démocrates et républicains...) les journaleux n'ont pas vu et entendu - ou pas voulu entendre et voir - l'autre éruption volcanique qui s'était produite le premier novembre, juste une semaine avant l'élection états-unienne, qui était du 8. Ils étaient tellement focalisés sur Donald qu'ils n'ont pas prêté attention à... François.

    Eh, oui, le 1er novembre, dans l'avion qui le ramenait de Suède - où il avait été curieusement assez indulgent pour Luther - François a lâché une bombe : certes, pas une bombe atomique (deux, en fait, « à la Truman ») mais une bombe tout de même, et qui ne restera pas sans conséquence(s).

    On le sait, dans l'avion qui les emmène lors de leurs voyages apostoliques, les Papes, depuis Paul VI et Jean-Paul II, aiment bien parler aux journalistes, en cabine. Et François a parlé... et ses paroles marquent un certain tournant par rapport à ses paroles précédentes

    D'abord, il a invité les gouvernements à traiter « avec prudence » la question de l'immigration. Si on était Madame Merkel - avec son million huit d'immigrés à qui elle a fait dire « Willkommen », et dont au moins quelques uns ont déjà « sauté »  chez nous, merci... - on se sentirait un peu gêné...

    Bon, d'accord, les grincheux diront que François se contredit : pourtant, c'est bien connu, l'Eglise ne veut pas la mort du pêcheur, mais sa conversion. François ayant pêché par angélisme, par naïveté et tout ce que l'on voudra, on ne va tout de même pas lui reprocher, ou lui interdire, de faire marche arrière et de changer - un tant soit peu - d'avis !

    Surtout que, là, dans l'avion, François a été clair : « ... en théorie (admirez le jésuite !) on ne peut pas fermer son coeur à un réfugié, mais la prudence des gouvernants est également nécessaire...» et il a continué en affirmant que les Etats ont le droit et le devoir « de faire preuve de responsabilité dans la gestion de leurs flux migratoires »; il a ensuite distingué le « réfugié » du « migrant », celui-ci ayant le droit de migrer mais que « migrer est un droit très réglementé ». Il  a mis en garde les Etats contre « l'imprudence politique » qui consiste à « recevoir plus de personnes qu'on ne peut en intégrer... (car) que se passe-t-il quand un réfugié ou un migrant n'est pas intégré ? Il se ghettoïse, entre dans un ghetto. Et une culture qui se développe sans entrer en relation avec l'autre culture, c'est dangereux ».

    En fait, François ne fait que revenir à la relative prudence de ses prédécesseurs, Benoît XVI et Jean-Paul II et... au Catéchisme de l'Eglise catholique !

    Benoît XVI ne disait-il pas que "les Etats ont le droit de réglementer les flux migratoires et de défendre leurs frontières" ? Et Jean-Paul II, allant encore plus loin, ne parlait-il pas du « droit des Nations » ? Quant au Catéchisme de l'Eglise catholique, voulu et réalisé par le même Jean-Paul II, il est très clair sur le sujet*

    On ne peut donc que se réjouir, sur un sujet si important qu'il en devient vital, de ce virage pris par le chef de l'Eglise catholique. Après tant de gestes accomplis par les derniers papes en soutien de l'immigration ... Nos journaleux ne l'ont pas vu, eux dont l'esprit est intégralement rempli par l'idéologie et dont - de toutes façons - la capitale mentale est New York. Pourtant, le changement de cap papal, s'il devait se confirmer, est aussi important pour nous, et nous concerne autant, et plus, que l'élection états-unienne. Oui, mais, voilà : les journaleux et autre auto-proclamés « élites » (!) ont oublié que nous sommes en France, et que nos capitales, avec Paris, sont Athènes, Rome et Jérusalem. S'il est légitime qu'ils regardent ce qui se passe partout dans le monde, leur idéologie de fond et le  yanqui-centrisme qui s'y rajoute leur interdit de voir le dit monde autrement qu'avec des lunettes, en l'occurrence, you-éssé...

    C'est triste, mais surtout pour eux, car pendant qu'ils tournent en rond autour de leurs obsessions, le monde, lui, continue aussi de tourner, mais de plus en plus sans eux; voire contre eux...

    * Catéchisme de l'Eglise Catholique, page 459 [troisième partie, deuxième section, chapitre deuxième, article 4, paragraphe 5 et dernier, côté 2241].

    « Les nations mieux pourvues sont tenues d'accueillir autant que faire se peut l'étranger en quête de la sécurité et des ressources vitales qu'il ne peut trouver dans son pays d'origine. Les pouvoirs publics veilleront au respect du droit naturel qui place l'hôte sous la protection de ceux qui le reçoivent.

    Les autorités politiques peuvent en vue du bien commun dont elles ont la charge subordonner l'exercice du droit d'immigration à diverses conditions juridiques, notamment au respect des devoirs des migrants à l'égard du pays d'adoption. L'immigré est tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d'accueil, d'obéir à ses lois et de contribuer à ses charges. »

  • Guy Birenbaum (France Info) : « A la Saint Geoffroy, il ne nous manquerait plus qu'un roi » ...

    Le prince Jean de France pourrait être ce roi ...

     

    Mur-bleu gds.jpg77% des Français doutent de notre démocratie et 18% sont partisans d'un gouvernement autoritaire ...

     

    « T'as vu l'info ? » (On appréciera le style, qui est, comme on le sait depuis Buffon, « l'homme même"...), est un très court rendez-vous quotidien consacré à l'actualité, diffusé sur France info du lundi au vendredi, à 6h55. Chaque jour, Guy Birenbaum, journaliste de la chaîne, propose, juste avant le 7-9 de Fabienne Sintès, de découvrir un événement passé inaperçu dans l'actualité. Et il conclut toujours son propos par un « dicton du jour », parfois alambiqué, souvent sans grand intérêt, mais parfois pertinent.

     

    Ce mardi 8, Guy Birenbaum, même s'il le fait d'une façon semi-sarcastique, a choisi pour dicton la phrase que nous reprenons en titre.

     

    Ecoutez cette minute et cinquante et une secondes : même avec le ton potache que prend le journaliste, cela ne manque pas d'intérêt, et marque, de toute évidence, que, face à l'état pitoyable de notre semble-Démocratie, de notre semble-Etat, de notre semble-gouvernement, l'évolution des mentalités se poursuit et semble même s'amplifier...   

     

    Les Français doutent de leur démocratie par franceinfo 

      

  • Ce 18 brumaire électoral que l'on n'attendait pas...

     

    Par Jean-Philippe Chauvin

    Une analyse bienvenue, faite d'un point de vue français.

     

    1345578492.2.jpg« Sondage n’est pas suffrage » : cette vieille rengaine qui est la mienne depuis longtemps et que j’appelle parfois « la sagesse du paysan de Lancieux », apparaît à nouveau d’une grande actualité en ce jour de résultats électoraux aux Etats-Unis. La victoire inattendue de M. Donald Trump est-elle, comme l’évoquait avant l’heure Le Figaro sous la plume de M. de Kerdrel ce matin, une « vengeance des peuples », fatigués d’une mondialisation qui n’est plus heureuse que pour ceux qu’ils nomment « élites » quand, le plus souvent, elles ne le sont désormais que par l’argent et non par le travail ? Ce qui est certain, c’est que le vote présidentiel de ce mardi n’est qu’une marque supplémentaire, et sans doute pas la dernière, de cette défiance à l’égard d’un système considéré comme socialement injuste, une défiance qui prend désormais des allures de colère (et de fâcherie) des électeurs des classes populaires et des classes moyennes inquiètes contre ceux qui gouvernent depuis si longtemps aux destinées de leur pays ou du monde… 

    Il est amusant de noter que ce 9 novembre 2016 correspond, dans le calendrier républicain (français) au… 18 brumaire ! Léon Daudet y aurait sûrement vu un intersigne et, si M. Trump n’est pas Bonaparte, certains voient dans sa victoire contre toute attente, une sorte de coup d’Etat électoral, et le nouvel élu, comme le disait Jacques Bainville à propos du futur empereur, « apparut comme le sauveur qu’on cherchait ». Ainsi, les électeurs états-uniens (du moins ceux qui ont voté pour lui) auraient trouvé en M. Trump le meilleur moyen d’envoyer balader le « There is no alternative » (« Il n’y a pas d’alternative ») de Mrs Margaret Thatcher ! Son refus des accords de libre-échange, s’il se confirme, rejoint la contestation altermondialiste de gauche (mais pas seulement, car existe aussi une contestation traditionaliste du libéralisme, contestation à laquelle je me rattache) et, d’une certaine manière, lui coupe l’herbe sous le pied : le plus humiliant pour cette gauche dite radicale façon Tsipras (ou Mélenchon) serait qu’il tienne sa promesse de campagne de rejeter le fameux traité transatlantique (ou TAFTA) et qu’il réussisse à faire échouer ce que les multinationales voulaient faire aboutir tandis que les altermondialistes ne sont jamais vraiment arrivés à freiner le rouleau compresseur de cette mondialisation libérale… 

    En revanche, on peut légitimement s’inquiéter de son refus de toute écologie au moment où il faudrait, bien au contraire, engager une véritable politique, dans chaque pays, pour orienter l’économie et la société vers de nouvelles attitudes et habitudes plus respectueuses de l’environnement : cela va imposer aux partisans de l’écologie intégrale de redoubler d’efforts, et, entre le pape rédacteur de l’encyclique Laudato Si’ et M. Trump, mon choix est, évidemment, vite fait ! Tout comme je soutiens ces tribus sioux du Dakota du Nord qui, demain, vont poursuivre la lutte contre l’installation d’un nouvel oléoduc traversant leur territoire alors que M. Trump veut, lui, poursuivre et intensifier l’exploitation du gaz de schiste au détriment de la santé même des Amérindiens vivant à côté des zones d’extraction. 

    Ce qui est certain, c’est que cette élection présidentielle états-unienne nous oblige, nous Français, à renforcer notre Etat et notre nation pour affronter les tempêtes qui, en fait, n’ont pas attendu M. Trump pour se lever depuis déjà quelques années, voire un peu plus… « Faire de la force » : le mot d’ordre de Maurras (pour une fois bien inspiré) est un programme que les candidats à l’élection française du printemps prochain pourraient faire leur, mais il n’est pas certain que la République soit appropriée à ce qui devrait être une feuille de route prioritaire pour la France dans un monde incertain…

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Quand Sting invoque Allah au Bataclan ... Attentat à la décence ?

    Samedi soir, au Bataclan, dans un concert censé honorer les victimes du 13 novembre, le chanteur britannique Sting a choisi de chanter « Inchallah »...

    Par Thomas Clavel

    Qui a bien raison de poser la question en titre et y apporte la réponse qui s'impose [Causeur, 14.11].

    Il y a une semaine s’éteignait Leonard Cohen, dont la chanson Hallelujah résonne en chacun de nous comme un cantique éternel. « J’ai entendu qu’il y avait un accord secret / Que David a joué, et il a plu au Seigneur / Mais tu ne t’intéresses pas vraiment à la musique, n’est-ce pas? (…) Ta foi était forte mais tu avais besoin de preuves / Tu l’as vue se baigner sur le toit / Sa beauté et le clair de lune t’ont renversé » … Par ces paroles mystérieuses, à la fois bibliques et profanes, s’ouvre un des plus beaux morceaux jamais composés, mêlant à des arpèges d’une beauté saisissante ce refrain sacré, Hallelujah - Dieu soit loué ! - qui se répète inlassablement, s’élève et s’abaisse, espère et renonce, s’exalte et se brise.

    Samedi soir, au Bataclan, dans un concert censé honorer les victimes du 13 novembre, le chanteur britannique Sting a choisi de célébrer un autre Dieu. Accompagné du trompettiste Ibrahim Maalouf, il a ainsi interprété Inchallah, un des titres de son dernier album qui rend hommage aux réfugiés perdus en mer Méditerranée. « La chanson raconte l’histoire d’une famille partie sur un petit bateau. Je n’ai malheureusement pas de solution politique pour la crise des migrants mais, s’il y en a une, je pense qu’on peut la trouver en faisant preuve d’empathie. En s’imaginant sur ce bateau avec vos enfants et ceux que vous aimez » a-t-il expliqué sur scène.

    Homo Festivus ne pouvait imaginer plus belle réouverture ni plus belle rédemption pour la salle de spectacle la plus tristement célèbre de la planète : un artiste engagé chantant l’Islam et l’amour. Dans un narcissisme qui confine au délire, faisant fi de la souffrance infinie de centaines de familles, Sting allait absoudre et sauver l’Humanité de la haine des victimes à l’endroit de leurs bourreaux, des peurs occidentales à l’égard des migrations orientales, des phobies archaïques vis-à-vis des lumières de la diversité.

    Sting a tenu à préciser au public qu’inchallah était « un très beau mot », comme pour appuyer un peu plus sa pédagogie lumineuse dans l’arène même où Allah était invoqué pour l’assassinat de 130 personnes, il y a un an.

     

    Souhaitant probablement faire définitivement taire les allahou akbar des terroristes, cet Inchallah très maladroit les a bien au contraire fait résonner.

    Il y a des choses que la pudeur commande de ne pas faire. Mais cette pudeur gagne rarement les hommes de spectacle que l’hubris finit toujours par métamorphoser en prêtres. La grande messe des émotions faciles et des absolutions immédiates a tellement corrompu la société du spectacle que tout artiste qui se respecte se croit sommé par la Providence de remettre les hommes de leur péchés, de leurs angoisses, de leurs préjugés, de leurs peurs.
    Samedi soir, Sting n’a pas pris la mesure de l’événement auquel il était convié. Il aurait probablement pu se contenter de jouer ses titres classiques. Et pourquoi pas rendre un double hommage en interprétant ce merveilleux Hallelujah, bien plus consensuel, bien moins violent, bien moins violemment prescriptif.

    Mais la promotion de son nouvel album et la propre célébration de son âme ne pouvaient se contenter d’une simple dédicace aux disparus du Bataclan.  

    Thomas Clavel

  • Le retour du tragique

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    Mépris, morgue, arrogance, condescendance, etc. : les mots ne manquent pas pour nommer l’attitude bien peu objective et presque hystérique de ce qu’il est convenu d’appeler, d’un terme bientôt péjoratif, les « élites » : nos élites, en l’occurrence, toutes engagées dans la même propagande de combat contre celui qui est pourtant devenu président des Etats-Unis. Dès lors, quelle satisfaction à voir et entendre ce mardi 8 novembre leurs cris, larmes et anathèmes. Mais ce petit plaisir bien légitime ne doit pas nous aveugler.

     

    Beaucoup veulent croire que cette élection de M. Trump constitue une nouvelle manifestation - une de plus, mais d’une plus grande importance, après la montée des populismes européens et le choc du Brexit - de la « majorité silencieuse », laquelle se reconnaîtrait dans tout ce que l’idéologie mondialiste veut détruire : les frontières, les identités nationales, l’autorité de l’Etat. Si c’est vrai, tant mieux. De toute façon, il est déjà très positif qu’on puisse analyser la chose ainsi et réintroduire dans le débat ces mots et expressions qui font référence à des valeurs tangibles et non idéologiques.

     

    Quoi qu’il ait pu dire et faire au cours de cette campagne, et même s’il se confirme qu’il est un peu atypique, M. Trump reste avant tout un Américain et, plus précisément, un président américain dans le système politique américain. Comme M. Obama, plutôt qu’une véritable révolution de la société et de la politique américaines, M. Trump va sans doute donner certaines impulsions aux conséquences cependant non négligeables. Doit donc nous préoccuper sur le plan politique moins ce qu’il fera ou pas pour les Américains (suppression de l’Obamacare, lutte contre l’immigration clandestine, politique de grands travaux…) que la nouvelle donne internationale qui pourrait résulter de son entrée à la Maison-Blanche.

     

    Si l’on s’en tient à ses propos de campagne, propos malgré tout révélateurs, M. Trump serait protectionniste et isolationniste. On comprend bien ce qu’une telle politique a d’effrayant pour les européistes et mondialistes de tout poil, à commencer par les « élites » (ce terme est décidément bien commode) françaises et allemandes. Cela constituerait en effet un coup très dur porté au libre-échange à tout-va mais aussi à la stratégie de la tension agressive vis-à-vis de la Russie. Cas de figure dans lequel l’Union européenne, telle qu’elle vagit, ne pèsera pas lourd. On peut toutefois penser que ce « danger » offrirait aussi une belle opportunité de recomposition pour une Europe qui, pour survivre, serait alors obligée de s’assumer : occasion pour que l’impotente Union disparaisse et laisse place à une solide alliance (militaire, diplomatique, économique) entre les principaux Etats d’Europe occidentale.

     

    Mais il y aura(it) certainement un prix à payer. La révolte des peuples qui a peut-être, sans doute même, commencé ne sera pas un long fleuve tranquille. Comme l’écrit M. Bock-Côté : « La révolte politique n'est pas toujours belle, douce et délicate. Nous sommes contemporains du retour du tragique ». 

     

  • Jean-Michel Aphatie, un propagandiste de la haine de la France

     

    par Gabriel Robin

    Beaucoup de téléspectateurs, journalistes, intellectuels, observateurs, etc., reconnaîtront dans cet excellent billet, ce qu'eux-mêmes ressentent à l'endroit de Jean-Michel Aphatie. Il était bon de le dire. Bien d'accord avec Gabriel Robin [BV - 12.11].  

     

    cdc9be8916225c6864b6c7e7cfd715c7.jpeg.jpgJean-Michel Aphatie est un propagandiste de la haine de la France. Sa faconde provinciale ne parvient, d’ailleurs, plus à cacher ses véritables motivations. L’expert qui se trompe sur tout ne manque jamais de critiquer les votes des peuples souverains, se demandant parfois si la démocratie est vraiment nécessaire quand les Américains font le choix de leurs libertés retrouvées en élisant Donald Trump. D’une phénoménale outrecuidance, il saisit toujours les occasions qui lui sont offertes pour manifester bruyamment son profond mépris pour notre histoire. Se croyant transgressif, il n’est pourtant que le servile copiste de la morale bourgeoise de l’époque, héritée des « déconstructeurs » des années 60. Ainsi, invité de l’émission « On va plus loin » sur Public Sénat, il a déclaré, toute honte bue :

    « L’esprit politique français est fabriqué par le souvenir de Louis XIV, de Napoléon et du général de Gaulle. Quand on fait de la politique en France, Madame, c’est pour renverser le monde. Eh bien, ça, ça n’entraîne que des déceptions. Moi, si un jour je suis élu président de la République, savez-vous quelle est la première mesure que je prendrai ? Je raserai le château de Versailles […] ce serait ma mesure numéro un, pour que nous n’allions pas là-bas en pèlerinage cultiver la grandeur de la France. »

    De tels propos sont dignes d’un traître. Ne comprend-il pas que les personnages mondialement connus qu’il cite sont la mémoire toujours vivante de ce qu’il y a de plus beau, de plus sacré et de plus grand dans l’histoire de notre nation ? Qui est Jean-Michel Aphatie, en comparaison ? Un tout petit maton de Panurge, chien de garde d’une élite népotique qui tente de nous entraîner dans sa lamentable agonie. Louis Pauwels avait très admirablement décrit ce monôme de zombies qui avait subverti la nation au début des années 80. Ces zombies ont désormais la calvitie grisonnante. Ils possèdent tout : les médias, les exécutifs politiques, les sièges de parlementaires, une majorité des grandes entreprises… Tout leur appartient. Ils sont si hégémoniques qu’ils se pensent invincibles, bouffis d’orgueil et de suffisance. Ringards, dépassés, profondément anachroniques, ils doivent céder la place à des personnalités plus représentatives de la sociologie contemporaine. Nous ne pouvons décemment pas laisser ces gens rester nos maîtres pour toujours. Il faut les renverser, les décrédibiliser. En déclarant vouloir détruire le château de Versailles, Jean-Michel Aphatie s’est officiellement déclaré en guerre contre la France. Bien plus qu’un adversaire, je crois qu’il est maintenant un ennemi. Partout en Occident, les peuples se retournent contre les prescripteurs d’opinion qui ont précipité leur déclin. Rendons sa grandeur à la France ! Pour cela, il faut d’abord mettre un terme à l’hégémonie culturelle de la gauche bobo.   

    Gabriel Robin

    Juriste

  • La députée PS Sylvie Andrieux condamnée : le Premier Secrétaire du PS a « une pensée pour elle »...

     

    Mur-bleu gds.jpgLa Cour de cassation ayant rejeté, le mercredi 9 novembre, le pourvoi de Sylvie Andrieux, la députée socialiste marseillaise est définitivement condamnée à quatre ans de prison dont trois avec sursis. Accessoirement, à 100.000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité.

    Rappelons qu'elle avait - entre 2005 et 2008 - et alors qu'elle était conseillère régionale, distribué 700.000 euros de subventions à des associations fictives, sur la base de faux devis grossièrement falsifiés... : clientélisme-copinage, quand tu nous tiens !  

    C'est à la mi-2007 qu'un signalement fut fait à la justice par la cellule Tracfin, qui avait relevé des flux financiers suspects sur les comptes d'associations censées permettre la réhabilitation des quartiers. Ces associations étaient en fait des coquilles vides, et les fonds versés servaient en réalité à assurer un train de vie confortable à leurs dirigeants. En contrepartie, ils devaient aider Sylvie Andrieux à se faire élire : on appelle cela, en bon français, de l'achat de voix ; de la corruption d'électeur. 

    Sylvie Andrieux va donc, enfin, payer (au propre comme au figuré), et son nom va venir s'ajouter à la liste déjà très longue des élus PS condamnés, leur parti traînant tant de « casseroles » qu'il va bientôt faire une sérieuse concurrence (déloyale ?...) aux cuisiniéristes genre Schmitt, Mobalpa et autres !... 

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    Jean-David Ciot mis en examen,  à la cour d'appel d'Aix-en-Provence © Photo J. F. Giorgetti 

    Mais voilà que dans ce marigot glauque et puant d'un parti corrompu jusqu'au trognon, un rayon de soleil vient réchauffer un peu l'ambiance, et apporter un sourire dans la sinistrose ambiante. Il y a des cœurs tendres et des âmes sensibles qui, dans l'épreuve n'oublient pas leurs ami(e)s. C'est beau ! On apprenait ainsi, après le verdict, que Jean-David Ciot, premier secrétaire du PS - et député - dans les Bouches-du-Rhône avait déclaré, sur France bleue, : « Une pensée pour Sylvie Andrieux ». On allait se précipiter sur la boite de Kleenex pour sécher la larme d'émotion qu'on sentait poindre, et puis, allez savoir pourquoi, on s'est dit « Ciot ?... Ciot ?... ça ne rappelle pas quelque chose ?... ». Et, au bout de quelques instants, « Bon sang, mais c'est bien sûr ! », comme disait le célèbre commissaire Bourrel dans « Les Cinq dernières minutes » : ce Ciot là, c'est bien ce receleur de détournement de fonds publics, celui dont les militants de l'Action française Provence ont « perturbé » les vœux au public en janvier 2016 au cri de « Ciot démission ! » : il faut savoir que - dans notre république idéologique de copains et de coquins - on se serre les coudes le plus possible, et le plus longtemps possible.  

    Comme pour Sylvie Andrieux, on utilise tous les artifices pour faire durer les affaires, si on ne peut les étouffer carrément : c'est toujours cela de gagné ! Jean-David Ciot, présentant ses vœux, venait juste d'obtenir sa - bizarre - relaxe en appel, lui qui était poursuivi pour recel de détournement de fonds publics dans une affaire de licenciement de son poste au Conseil Général.   

    En somme, Ciot soutient Andrieux comme la corde soutient le pendu. C'est bien connu, les loups ne se mangent pas entre eux. En tout cas, au PS, si tous les membres ne sont pas des Ciot ou des Andrieux, ça pue, quand même ! 

  • Politique magazine, numéro de novembre : « Sauver la ruralité »

     

    Découvrez le numéro de novembre !

    Sauver la ruralité

    La colère et le malaise au sein du monde agricole sont prégnants sur l’ensemble du territoire : la multiplication des actions coups de poing le prouve. Prix trop bas, endettement élevé, crise sanitaire, exploitations qui ferment… L’agriculture française a connu en trois générations plus de bouleversements qu’en trois ou quatre siècles.

    Quels sont les nouveaux modèles de production et de distributions qui marchent ? Comment l’agriculture peut-elle se réinventer pour échapper aux injonctions de la mondialisation libérale ? Politique magazine analyse les moyens de sauver la ruralité.  

    Entretien avec Jean-Frédéric Poisson, député, président du Parti Chrétien-Démocrate (PCD) : « Le rétablissement de l’Etat est impératif » .

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture !

    Sommaire

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