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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1378

  • Histoire & Actualité • Mort de Fidel Castro : l'anticommunisme est un humanisme, sauf en France !


    Par Gilles-William Goldnadel 

    Le « lider Maximo » est mort ce 25 novembre. Gilles-William Goldnadel constate [Figarovox, 28.11] qu'au pays de Georges Marchais, le procès du communisme reste à instruire, comme en témoignent les éloges funèbres prononcés en hommage au boucher de La Havane. Gilles-William Goldnadel a raison. Serait-il d'accord pour que l'on instruise concomitamment les procès des tueries et crimes révolutionnaires français ? Ceux-ci sont l'origine et la matrice de ceux-là. LFAR  

     

    495725162.jpgCe n'est pas la première fois qu'ils nous font cette mauvaise farce. C'est toujours la même chose, on la croit morte. On se dit que cette fois ils ont compris. Qu'ils ne recommenceront pas. La sotte grandiloquence. Les hommages obscènes. Le déni de la réalité. Eh bien, non, ils ont recommencé.

    Ils ont pleuré Castro. Même la sœur, Juanita, n'ira pas à l'enterrement de son frère : «il a transformé l'île en une énorme prison entourée d’eau ». Mais certains, en France sont plus fraternels envers Fidel que la sœur du geôlier.

    Avant que de tenter d'expliquer l'inexplicable, un bref rappel de la réalité minimisée. Castro n'était pas seulement qu'un dictateur sud-américain. C'était un boucher et un équarisseur. Il ne s'est pas contenté de torturer et d'exécuter ses opposants, il a vendu leur sang, comme le rappelait le Wall Street Journal dans un article du 30 décembre 2005 : le 27 mai 1966, 3,5 litres de sang par personne furent médicalement ponctionnés sur 166 détenus par décision de Fidel Castro et vendus au Vietnam communiste au prix de 100 $ le litre. Après la prise de sang, 866 condamnés, en état d'anémie cérébrale, paralysés et inconscients, furent emmenés sur des brancards et assassinés.

    Miguel A. Faria dans Cuba, une révolution écrit à la page 415 de son livre : « Depuis que Fidel Castro a pris le contrôle de l'île en 1959, les estimations les plus crédibles précisent que de 30 000 à 40 000 personnes ont été exécutées par le peloton d'exécution ou dans les geôles cubaines. »

    Dès les premiers jours de la révolution, Castro ordonna des exécutions sommaires dans le but d'établir une culture de la peur qui annihila rapidement toute résistance. Les révolutionnaires d'opérette qui le soutiennent en France lui pardonnent avec indulgence ses exactions en même temps qu'ils maudissent ordinairement la peine de mort appliquée aux assassins de droit commun. Ils passent volontiers sous silence que dans les décennies suivantes, Castro s'assura de la soumission de son peuple en prolongeant l'État de terreur.

    Profitons du deuil cruel qui frappe la galaxie communiste et ses compagnons pour régler aussi son compte à celui dont l'icône christique ornait les thurnes estudiantines des seventies et encore de nos jours les T-shirts de quelques attardés. Che Guevara avant que de faire le guérillero en Bolivie, dirigeait dès 1959 la sinistre prison de la Cabana, où il avait acquis le tendre sobriquet de « carnicerito » (le petit boucher). Selon Stéphane Courtois, auteur du Livre noir du communisme, ladite prison était un lieu où la torture et les mutilations étaient quotidiennes. Selon Archiva Cuba, une association basée dans le New Jersey, et qui s'est donné comme mission de documenter les crimes de Castro, en 1959, à la Cabana, au moins 151 personnes innocentes furent assassinées.

    Parmi les 94 enfants dont on a pu établir la mort, 22 ont été exécutés par les escadrons de l'idole de l'extrême gauchisme.

    Quant à la situation actuelle, et sans même évoquer la faillite économique, Christophe Deloire, président de Reporters Sans Frontières, rappelait samedi que Cuba demeurait au 171e rang (sur 180) au classement mondial de la liberté de la presse.

    Ils ont pleuré Castro. Je ne parle pas des communistes. De Pierre Laurent, fils de Paul : « l’artisan de l'une des plus importantes révolutions initiées au XXe siècle… La démonstration de la possibilité de bâtir une société juste et souveraine pour tous les peuples ».

    Je ne parle pas de notre Président de la République actuel, tout content d'avoir imaginé effleurer l'Histoire en touchant un vieillard et dont les euphémismes dégoutants dans son hommage funeste : « manquements aux droits de l'homme… désillusions » montrent à quel point les socialistes évaporés n'ont pas totalement coupé le cordon ombilical ensanglanté.

    Je parle des compagnons de déroute, je parle des camarades de carnaval : Christiane Taubira, jamais économe d'une hyperbole : « le dernier géant du XXe siècle… ». Je parle de Clémentine Autain, invitée gentiment sur France Inter dimanche matin pour admonester ceux qui fêtent Kissinger mais cognent sur Castro et qui mériterait d'être engagée comme humoriste de la radio active de service public pour ce tweet mémorable et émouvant : « à Fidel Castro, pour la révolution cubaine, la résistance à l'impérialisme U.S, l'expérience « socialiste » d'un autre siècle. Hasta siempre !»

    Je parle enfin de Jean-Luc Mélenchon, dont Onfray disait samedi au Point qu'il avait « fumé la moquette », en tous les cas un havane hallucinogène, en écrivant ce twitt halluciné : « Fidel ! Fidel ! Mais qu'est-ce qui s'est passé avec Fidel ? Demain était une promesse. Fidèle ! Fidel ! L'épée de Bolivar marche dans le ciel. »

    Je conseille encore à tous ceux qui ne l'aurait pas regardé, de visionner l'hommage du futur candidat fraîchement adoubé par les communistes à la rapière envolée dans les cieux : Samedi matin, à l'ambassade de Cuba. Une homélie larmoyante. C'est sans doute lors d'un même petit matin blafard de 1953, que des staliniens aux yeux rougis rendirent hommage au petit père des peuples qui attend aujourd'hui son fidèle suivant.

    J'imagine déjà certains scandalisés par cette dernière ligne.

    Le scandale habite ailleurs. Il demeure dans le fait que, précisément, il n'y ait pas scandale quand ces hommages publics au boucher de La Havane sont rendus par des personnes publiques qui ont pignon sur rue.

    Et l'explication vient. D'abord l'anti-occidentalisme pathologique, dans sa version antiaméricaine. Tout fut pardonné à Fidel au nom de la lutte sacrée contre l'impérialisme yankee. Tout, y compris le massacre et la mise au pas de son peuple. Mais cette anti occidentalisme radical n'est pas seulement politique, il est aussi racial.

    Qu'on me permette de me citer dans mes Réflexions sur la question blanche (2011) : « Il faut se faire à la déraison : un sombre salaud cubain, vénézuélien, bolivien ou mexicain basané, qui sait ? mâtiné d'indien, ne sera jamais aussi honni qu'un bon vieux salaud chilien tel que Pinochet, poursuivi jusqu'au bord du tombeau, et que Sartre charriait pour « sa gueule de salaud latin » classique, à la Franco. ».

    Ensuite et surtout en raison du fait que le procès du communisme reste à instruire en France. Il s'agit d'une triste spécificité française.

    Il n'y a qu'en France que les archives du KGB n'aient pas été exploitées, après l'effondrement de l'URSS ce dont se désolait ma chère Annie Kriegel. Même dans l'Italie si communisante du compromis historique, les archives ont parlé, et l'on sait quel compagnon de route ou quel journaliste émargeait au budget soviétique. Il n'y a qu'en France où des syndicats politisés peuvent reconnaître leurs liens avec le PC sans être pour autant démonétisés. Il n'y a qu'en France où le parti communiste peut encore oser s'appeler par son nom et s'affubler d'un marteau et d'une faucille. Il n'y a qu'en France où des artistes sentencieux peuvent se produire à la fête du journal de l'organe central du parti communiste sans risquer la sentence. Il n'y a qu'en France où le parti de la gauche morale peut s'allier électoralement avec un parti communiste sans rougir ni être déconsidéré.

    Car c'est en France encore que ceux qui ont combattu extrêmement le communisme et ses épigones d'extrême-gauche ont été médiatiquement rangés dans le ghetto de l'extrême droite.

    Ce fut notamment le sort de Stéphane Courtois, qui faillit connaître la mort civile pour avoir écrit Le livre noir du communisme.

    Pour avoir eu le courage suicidaire d'estimer à 100 millions le nombre d'êtres humains assassinés pour imposer le communisme. Paul Kangor dans The Communist estime que le livre de Courtois est largement en dessous de la réalité. Courtois évaluait à 20 millions les crimes de Staline, mais Alexandre Yakovlev , adjoint de Gorbatchev, cité par Kangor, estime le carnage entre 60 et 70 millions d'humains.

    L'anticommunisme est un humanisme. 

    Post-scriptum citoyen : dimanche à 13h sur TF1, on pouvait voir les cubains réfugiés en Floride, ces anciens boat-people, fêter la mort du dictateur. Pas sur la chaîne de service public France 2 à la même heure. Seulement des cubains éplorés. Pour ceux qui, comme moi, n'arrivent pas à accepter comme un fléau naturel, la mainmise de l'idéologie sur le bien indivis des citoyens payant la redevance, je signale la naissance du « Collectif des usagers du service public audiovisuel » (contact@collectif-uspa.fr).

    Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain.

  • BD • Louis XIV en BD

     

    par CS

     

    L’histoire de ce tome 2 débute en mai 1682 à Versailles. Le Roi-Soleil âgé alors de 44 ans devise tout en marchant avec son fidèle Jean-Baptiste Colbert, contrôleur général des Finances, qui mourra l’année suivante. Les deux hommes passent en revue les travaux d’avancement de Versailles, résidence des rois de France et haut lieu de la Cour.

    Dans quelques heures, chacune des 5.000 personnes qui vont y loger (1.000 personnes de haut rang et 4.000 intendants et serviteurs) aura pris ses appartements. Mais le bon roi est tourmenté par ses affaires intérieures et extérieures : L’affaire des Poisons qui a vu disparaître l’une de ses maîtresses dans d’atroces souffrances (Mlle de Fontanges) est sur le point d’être close et le monarque absolu se rend compte que des proches, dont Mme de Montespan, sont impliqués. Au plan international, le roi de Hongrie et de Bohème, Léopold 1er, a adhéré à l’alliance antifrançaise déjà formée par la Suède et les Provinces-Unies (Pays-Bas).

    Louis XIV est aussi en conflit avec le pape Innocent XI. Ce dernier refuse de donner l’institution canonique aux prêtres qui ont souscrit à la déclaration des Quatre articles imposée par le souverain français. Puis arrivent la succession au trône d’Espagne, les guerres avec les pays voisins et de nouveau les intrigues du palais…

    Le lecteur sent, derrière le travail impeccable des deux scénaristes, Jean-David Morvan et Frédérique Voulyzé, les conseils avisés du conseiller historique Hervé Drévillon, professeur d’histoire moderne à la Sorbonne mais également professeur à Saint-Cyr Coëtquidan. Ils ont réussi le tour de force de résumer, sans dénaturer, en deux seulement deux tomes, les 77 ans (dont 72 ans de règne) de la vie du Grand roi.

    Les remarquables dessins de Renato Guedes, coloriés par Walter retranscrivent à merveille l’ambiance de l’époque. Un ouvrage à mettre en toutes les mains. 

    Louis XIV, Tome 2, JD Morvan, F. Voulyzé, H. Drévillon, R. Guedes et Walter,  ditions Glénat , 56 pages , 14,50 euros

    Politique magazine

  • Il renonce à se représenter : le dernier échec du "Quinquenium horribilis"...

     

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    grain de sel.jpgComme César ou Napoléon, ou plutôt - plus prosaïquement - comme François Mitterrand, François Hollande a tâché de dresser lui-même ce qu'il souhaiterait que l'Histoire retienne de son quinquennat, essayant de faire que le constat, évidemment, soit à son avantage. Hélas pour lui, comme la plupart des choses qu'il a  faites, il a mal "fait" sa sortie, il l'a  ratée, et ce n'est certes pas cette autosatisfaction ahurissante qu'il nous a servie hier soir - et qui ressemble à s'y méprendre à de l'autisme politique - que la suite des années (ne disons même pas "l'Histoire" !...) retiendra.

    En réalité, cette prestation, pénible pour lui et pour le public, restera pour ce qu'elle est vraiment, la dernière "phrase" de sa fameuse anaphore de la campagne de 2012, "Moi, président..." : "Moi, président, j'échouerai si totalement, si profondément, si lamentablement que je ne pourrai même pas me représenter en 2017" !

  • Gendarme écrasé volontairement à Tarascon-sur-Ariège : le premier assassin, c'est le juge !

     

    Mur-bleu gds.jpgIl a plus de quarante condamnations à son actif, ce voyou délinquant archi-multi récidiviste dont on n'a donné ni le nom ni le prénom (mais, après tout, c'est inutile, car on a très bien compris, par cette omission volontaire, de quel genre d'individu il s'agissait !) : viol sur mineur, incendies, cambriolages, rebellions, conduite sans permis... mais il était libre comme l'air ! Le dernier juge à l'avoir eu en face de lui a décidé, en effet, qu'il devait avoir sa chance. Et il l'a eue, sa chance. Résultat : le « véhicule a délibérément foncé sur les gendarmes, percutant violemment le major Rusig qui est tombé à terre », a déclaré à l'AFP le général Bernard Clouzot, commandant de la région de gendarmerie. Le major devait décéder quelques heures plus tard...

    Le procureur a rappelé, après l'odieux assassinat, que ce fauve en liberté avait tenu en sa présence des propos « glaçants », comme disent les journaleux, dans leur jargon : « la prochaine fois ce sera vous ou moi... » et, après les faits, alors qu'il était « menotté dans un véhicule de gendarmerie », un terrible « je vous avais prévenus ».

    Bien sûr, comme d'habitude, Bernard Cazeneuve, le préposé aux enterrements d'honnêtes français assassinés par les voyous est venu décorer à titre posthume le gendarme ; et déclarer que tout sera fait, que rien ne sera toléré, qu'une fermeté totale sera appliquée et bla-bla-bla et bla-bla-bla... jusqu'à la prochaine cérémonie funèbre.

    Mais quel juge a donc « donné sa chance » à un monstre pareil ? N'est-il pas, ce juge, le premier coupable de l'assassinat du major Rusig ? Et ne doit-il pas, en conséquence, être jugé lui-même ? La réponse ne fait aucun doute, car c'est bien lui, ce juge inconscient, qui a permis que cette bombe humaine rencontre, par un triste hasard, la route de ce gendarme exemplaire, marié et père de deux enfants de 23 et 25 ans, qui commandait depuis 2011 la brigade de Tarascon-sur-Ariège.

    Un Français comme tant d'autres, qui accomplissait son devoir, comme tant d'autres, et qui fut victime du laxisme, de l'inconscience et de l'esprit déformé d'un juge (ou plusieurs...).

    On l'a dit plusieurs fois, ici, il ne s'agit pas de déclarer « tous pourris » l'ensemble des magistrats de France, mais bien de constater que l'idéologie permissive et laxiste a gangréné un nombre important de juges, ce qui n'est pas du tout la même chose. Dénoncer les juges « folamour » n'est pas critiquer la Justice ou la Magistrature : c'est au contraire demander - ce qui est bien le moins - que Justice et Magistrature échappent à l'esprit de parti et/ou de mode, ainsi qu'au politiquement correct, qui persiste à voir dans le délinquant (ou le terroriste islamiste...) autre chose qu'un délinquant (ou un terroriste islamiste...) ... 

     

  • Victoire écrasante de Fillon : Les débats ne sont pas tranchés

     

    Par Gérard Leclerc

    Une excellente synthèse des questions et problèmes restant en suspens après la victoire de François Fillon à la primaire de la droite. De fait, ce que montreront sans-doute les mois à venir, il semble qu'en profondeur, elle ne résout rien. LFAR

     

    XVM495e5cb0-8a51-11e6-8bce-57b23a9183a7-100x108.jpgLa victoire écrasante de François Fillon dimanche est de bon augure pour l’élection présidentielle, mais il reste de rudes étapes à parcourir pour parvenir au but. La première étape n’est peut-être pas la plus difficile. Ayant déjà réussi à s’adjoindre l’état-major et la troupe sarkozystes, François Fillon devrait aussi s’acquérir ceux qui se sont reconnus dans la personne d’Alain Juppé, en dépit de blessures inévitables. Ainsi, trois droites se retrouveraient réunifiées sous la houlette du nouveau leader : la droite dite conservatrice qui lui a permis de l’emporter au premier tour, la droite bonapartiste de Sarkozy et la droite centriste de Juppé. Mais le compte n’y est pas, car il manque, pour faire une majorité électorale véritable, tout un peuple déclassé, celui de la France périphérique qui continue à se reconnaître en Marine Le Pen.

    Et il est vrai qu’un certain discours libéral peut contribuer à maintenir et même approfondir la rupture avec cette France là. Henri Guaino s’en est fait l’avocat, en contestant durement certains aspects du programme de François Fillon, rejoignant ainsi le réquisitoire de Florian Philippot. Qu’en est-il du gaullisme social, que ce compagnon de Philippe Seguin semble avoir abandonné ? L’intéressé se défend en répondant que c’est le retour au plein emploi qui permettra de remédier aux maux du chômage et de la pauvreté. Mais la discussion est ouverte et promet de faire rage dans les prochains mois.

    Il y a d’ores et déjà une controverse intéressante à propos du gauchissement opéré par la contamination chevènementiste du Front national, où la France profonde de droite ne se reconnaîtrait pas. Mais il y a aussi une discussion ardente dans certains milieux catholiques, pas forcément de gauche, qui ne reconnaissent pas la doctrine sociale de l’Église dans un programme digne de la dame de fer. Et l’anti-libéralisme du pape François, si sensible dans son encyclique sur l’écologie, irait à l’inverse des orientations d’une politique économique, dominée par les canons de l’orthodoxie financière. Je ne trancherai pas ces débats, mais ils sont dignes d’attention et ont le mérite d’approfondir les enjeux de cette bataille qui va durer jusqu’au printemps prochain. 

    France Catholique

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 29 novembre 2016.

  • Politique magazine, numéro de décembre : « Le monde selon Trump »

     

    Découvrez le numéro de décembre !

    Le monde selon Trump

    Il a déjoué tous les pronostics et a fait mentir les sondages. Candidat hors système – celui de la finance et des élites médiatiques et intellectuelles –, Trump a su parler à la majorité silencieuse américaine.

    Quelles sont les orientations politiques de ce  » milliardaire populiste «  qui a promis de rendre sa grandeur à l’Amérique, quitte à faire vaciller les oligarchies mondialisées ?  

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture !

    Sommaire

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  • Libérer l’intelligence

    Aude Lancelin, Alain Badiou et le philosophe Jacques Rancière. 

     

    par Hilaire de Crémiers

     

    2771589182.jpgBrexit, Trump, Fillon, et demain quoi ? Les présidentielles ? Les instituts de sondages, les commentateurs de presse, de radio et de télévision ne voient jamais rien venir. Aussi doctement ils se sont trompés, aussi doctement ils se justifient. Questions de méthode, disent les uns ; électorat volatil, ajoutent les autres. Coupure entre les peuples et « les élites » politico-médiatiques, précisent les plus audacieux ; et ils ont évidemment raison.

    Toutefois, ce n’est jamais que de l’ordre du constat. Il restera ensuite aux mêmes – est-il utile de donner des noms, tant ce sont toujours les mêmes qui pérorent sentencieusement ? – à juger que lesdits peuples n’ont rien compris : l’appellation de « populisme » suffira à désigner globalement le monstre d’ignorance et d’erreur dont les soubresauts ont faussé les mesures de leur juste balance.

    Mais c’est là tout simplement « stigmatiser ». Pour des professionnels de « l’antistigmatisation », il devrait y avoir matière à réflexion. Eh bien, non ! « Populisme » désigne, « populisme » condamne. Le mot suffit. Il couvre toute la réalité. L’investigation a tôt fait d’y déceler les relents « les plus nauséabonds » : la droite toujours extrême, le traditionalisme toujours obtus, la xénophobie toujours présente, le racisme toujours caché, le catholicisme toujours réactionnaire, enfin le petit Blanc toujours bête et méchant qui ne comprend rien aux vastes conceptions planétaires de ceux qui savent, dirigent, commandent et commentent. Cette litanie indéfiniment répétitive est reprise en boucle par la grande majorité des médias.

    Et c’est là le vrai problème. C’est cette quasi unanimité qui est effrayante, proprement orwellienne. Est-il même encore permis de se poser les questions de fond ? Comment et pourquoi les mêmes présentations, les mêmes explications, les mêmes jugements s’étalent-ils sur toutes les ondes, sur toutes les colonnes de journaux, sur tous les supports numériques homologués ?

    Qui manipule, qui désinforme, comme disait Volkoff ? Jean Sévillia a parfaitement expliqué dans son œuvre magistrale Écrits historiques de combat (Perrin) ces opérations de manipulation mentale : l’Occident prétendument libre, la France singulièrement, est victime sans le savoir d’un « terrorisme intellectuel » – le mot est précisément choisi – pour justifier un « politiquement » et, plus encore, un « moralement correct ». Chacun est sommé de penser comme il convient.

    Tout modèle de « gouvernance » politique, économique, morale, donc toute « alternance » au pouvoir n’est envisageable que dans ce cadre : c’est l’échelle de « valeurs ». Le mot est dans toutes les bouches.

    Et les médias ? Aude Lancelin, la journaliste de gauche de l’Obs et de Marianne, dévoile le faux mystère – que tout le monde connaît – dans son livre-témoignage Le Monde libre (éd. Les Liens qui libèrent). Il n’y a, pour ainsi dire, plus de presse libre, vraiment libre. L’argent tient tout. Le gros argent, celui qui par nature est en connivence avec l’État. Et les journalistes d’État sont au diapason. Pas de carrière sans soumission. à quelques exceptions de talent près.

    L’opinion se fabrique, puisque tout se vend et s’achète. Banquiers, marchands, marchands de télécom en particulier pour la presse de gauche, capitalistes de tous poils sont les maîtres de la presse, des « valeurs » et de « l’opinion ». Le cynisme est la règle. Aude Lancelin en a fait l’amère expérience.

    Dans L’avenir de l’Intelligence, Charles Maurras en 1905 écrivait « Ces charlatans… font les dignes et les libres, alors qu’ils ont le mors en bouche et le harnais au dos. Ils nient la servitude pour en encaisser les profits, de la même manière qu’ils poussent aux révolutions pour émarger à la Caisse du Capital ».

    Rien a changé sinon en pire. L’intelligence est serve. Il faut la libérer. Politique magazine est libre. Tous ses lecteurs le savent. Le dossier de ce numéro qui porte sur le phénomène Donald Trump, le prouve une fois de plus.

    Alors encore un mot, chers Amis lecteurs ou abonnés : donnez-nous les moyens de notre liberté. Vous savez ce qu’il faut faire. Vous avez reçu un courrier à cet effet ou vous trouverez en page 5 de votre exemplaire la formule simple qui vous y convie à l’occasion de ce Noël qui vient. Merci. 

     

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    Editorial du numéro de décembre 2016 de Politique magazine : à commander ici !

  • Retour sur cet esclavage dont « on » ne parle pas... 2/2.

     

    (Suite de notre publication d'hier mercredi 30 novembre*)

    Mur-bleu gds.jpgLes esclaves oubliés, documentaire d’Antoine Vitkine; ARTE, 2008, 45mn.

    Ce documentaire raconte l’histoire de la traite orientale et arabo-musulmane, au cours de laquelle dix-sept millions d’Africains ont été réduits en esclavage pendant quatorze siècles.

    Il s’intéresse également à une filière encore plus méconnue, la traite interne à l’Afrique noire, menée pendant des siècles par les royaumes africains.

    Il montre enfin que ces systèmes ont perduré dans le monde musulman et en Afrique noire jusqu’au milieu du XXème siècle.

    Comment étaient capturés ces esclaves ? Dans quelles conditions étaient-ils déportés ? À quoi étaient-ils employés ? Les spécialistes Salah Trabelsi, Ibrahima Thioub, Henri Medard ou Mohamed Ennaji répondent à ces questions... 

     


     

     * A lire ou relire ...

    Retour sur cet esclavage dont « on » ne parle pas... 1.

    Dénonciation et repentance de l'esclavage passé : Valls  oublie de condamner l'esclavage actuel...

  • Robert Ménard : Sortie de mon « Abécédaire de la France qui ne veut pas mourir »

     

    La France ne veut pas mourir !

    Chers amis,

    Les Français qui souffrent sont des millions.

    Ils ne sont pas une France de la périphérie, pour reprendre le titre d'un ouvrage brillant. Ils sont le coeur saignant de la France. Ils sont les victimes immolées dont le sacrifice doit être tu et même enseveli sous les mensonges.

    ILS SONT LA FRANCE.

    Ils vivent en direct sa déchéance et sa disparition.

    J'ai choisi de répondre POINT PAR POINT à toutes les accusations fallacieuses que suscitent nos actions à Béziers. Et pour cela, je publie un Abécédaire de la France qui ne veut pas mourir.

    ACHETEZ ICI

    Au-delà de la simple riposte, j'y expose un plan de sauvetage de la France. Cette France qui souffre plus que jamais depuis plusieurs décennies de l'incurie et du cynisme coupables de ses gouvernants, qu'ils soient de droite ou de gauche. 

    Immigration galopante, montée de l'islamisme, déclin de l'école publique, défiguration urbaine, langue de bois des médias, trappes à pauvreté générées par la mondialisation toute-puissante, etc.

    Et si Béziers constituait une sorte de modèle à porter à l'échelle nationale ?

    Tout se joue maintenant, à l'ouverture de la campagne présidentielle.

    Je vous invite donc à lire cet Abécédaire de la France qui ne veut pas mourir.

    CLIQUEZ ICI

    Sauver la France ne tient qu'à nous.

    Cordialement,

    Robert Ménard

  • 2017 : sauve qui peut !

     

    par CS

    Dans les rangs des conseillers du chef de l’État et de ses ministres, c’est la débandade. Il s’agit de retrouver un poste avant la fin de mandat de François Hollande et la Bérézina annoncée de la prochaine élection présidentielle.

    L’été a été « meurtrier » pour le président de la République et ses ministres. Entre le 1er juin et le 27 août, pas moins de 48 conseillers ont quitté le navire élyséen et gouvernemental. À titre de comparaison, sur la même période en 2011, à un an d’une échéance identique, seuls 11 d’entre eux avaient choisi de voir si l’herbe était plus verte ailleurs.

    Signe d’une certaine fébrilité, la vague de départs est donc précoce. Les cabinets les plus touchés sont l’Élysée (5), le ministère des Finances (4), Matignon (4), les ministères de l’Aménagement du Territoire (3), de la Ville (3), du Travail (3).Parmi les postes les plus exposés, ceux de conseiller (32), directeur de cabinet (8), directeur de cabinet adjoint (5) et chef de cabinet adjoint (5) ont le plus connu de changements.

    L’augure d’une déroute aux prochaines élections présidentielle et législatives en mai et juin 2017 fait peur à tout ce petit monde. La très grande majorité des sondages en France n’annoncent-ils pas une Bérézina pour le pouvoir et ce, quelle que soit la volonté de François Hollande de se représenter ? « Ces gens fournissent un travail colossal et sacrifient leur vie de famille. C’est légitime qu’ils aient envie de saisir les postes intéressants qui se présentent », relativise un conseiller toujours en poste. De plus, les dernières grandes réformes du quinquennat – en particulier les lois Travail et Biodiversité – ont été adoptées. L’agenda ministériel et parlementaire est, en quelque sorte, en roue libre.

    Fidèle parmi les fidèles

    Où sont donc « recyclés » les conseillers de nos gouvernants ? Aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé. Ainsi, parmi les départs les plus emblématiques, Thierry Lataste (62 ans), le « dir’cab’ » de l’élysée, a été nommé haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie en juin dernier. Une très belle fin de carrière pour ce haut fonctionnaire, plusieurs fois préfet, et arrière-petit-neveu de Jean-Joseph Lataste, béatifié par le pape Benoît XVI le 3 juin 2012 ! Benoît Puga (63 ans), chef d’état-major particulier de François Hollande – après avoir été celui de Nicolas Sarkozy – a été promu grand chancelier de la Légion d’honneur, le 1er septembre dernier, succédant à Jean-Louis Georgelin.

    Ces postes prestigieux viennent récompenser et couronner une carrière bien remplie au service de l’État. Jérémie Pellet, Sciences-Po, ENA, conseiller pour le financement de l’économie à Matignon, a rejoint, en juillet dernier, l’Agence française de développement comme directeur général délégué. Beau tremplin pour cet ancien de BNP Paribas âgé de 38 ans. La conseillère Afrique de l’élysée, Hélène Le Gal, qui avait été récusée pour être ambassadrice au Rwanda en 2011, a quitté ses fonctions en septembre. Elle a été nommée ambassadrice de France en Israël.

    Le chef de cabinet du président, Isabelle Sima, 46 ans, a elle aussi fait ses cartons. Cette fidèle d’entre les fidèles, qui avait rencontré le président en Corrèze dès la fin des années 80, a été nommée préfet du Cantal. Enfin Nathalie Iannetta, conseillère sport du président depuis deux ans, ex-journaliste de Canal +, a rejoint la prestigieuse UEFA, l’instance de régulation du football européen, au poste de « chief advisor ».

    Salaires juteux

    D’autres hommes et femmes de l’ombre ont choisi le secteur privé : l’ex-conseillère à l’économie de François Hollande, Laurence Boone, 47 ans (Sciences-Po et London Business School) a ainsi rejoint l’assureur Axa comme chef économiste. Son salaire ? Supérieur à 130 000 euros par an ! Le conseiller aux finances du chef de l’état, Jean-Jacques Barbéris, 36 ans (agrégation d’histoire, ENA), a opté pour l’entreprise Amundi, la société de gestion d’actifs issue du rapprochement de Crédit agricole Asset Management et de Société générale Asset Management.

    Avec, à la clef, un salaire d’environ 400 000 euros par an. Un autre conseiller à l’économie, Julien Pouget, (40 ans, X-Mines) a choisi l’entreprise pétrolière Total, pour un poste à haute responsabilité et un salaire à la hauteur de la tâche qui l’attend. A tout juste 37 ans, Hugo Richard, ancien chef adjoint de cabinet de Jean-Yves Le Drian au ministère de la Défense, est devenu directeur des affaires publiques de la coentreprise Airbus Safran Launchers (aérospatial).

    Aide au retour à l’emploi

    Mais, depuis l’affaire Pérol (lire encadré), ces reconversions dans le privé sont sous surveillance rapprochée. Une commission de déontologie contrôle le pantouflage, notamment le risque qu’un conseiller travaille dans une entreprise dont il avait la responsabilité au sein des cabinets. Un garde-fou imparfait puisque cette commission n’a qu’un rôle consultatif, mais une précaution qui ne facilite pas, pour les conseillers, la « vie d’après ».

    Certaines nominations déclenchent une polémique, comme celle de Philippe Mauguin, directeur de cabinet de Stéphane Le Foll au ministère de l’Agriculture. Nommé à la présidence de l’Institut national de la recherche agronomique, il a dû faire face à la fronde des presque 2 000 chercheurs de l’Institut et d’une partie de la droite parlementaire contre ce « parachutage politique ». Il a même dû passer par les fourches caudines d’un comité d’experts et d’une audition très tendue pour accéder à ce poste. En effet, « faire du cabinet » n’est plus le sésame qu’il représentait au temps où l’État était encore tout-puissant.

    Le moindre interventionnisme de la puissance publique conjugué aux multiples plans d’économie a réduit les postes au sein de la fonction publique… Et avivé la concurrence entre hauts fonctionnaires. Une provision pour les aides au retour à l’emploi de 1,85 M€ a même été constituée dans le budget de l’élysée. Elle est destinée aux agents contractuels qui ne sont pas assurés d’un reclassement dans la  fonction publique. La fin du pantouflage ? Non, quand même pas. 

    Repris du numéro de décembre 2016 de Politique magazine : à commander ici !

  • Retour sur cet esclavage dont « on » ne parle pas...

     

    Mur-bleu gds.jpg« On », c'est, bien sûr, la cléricature médiatique et la caste du politiquement/historiquement/moralement correct. Et tous ceux qui lui font allégeance, comme, par exemple, Manuel Valls dont nous avons relevé l'ignorance et-ou le mensonge le 3 novembre dernier*.

    Bien sûr, à propos de l'esclavage et de la traite négrière, celles et ceux qui s'informent, qui cherchent et qui veulent savoir, savent. Mais beaucoup sont maintenus dans l'erreur par les mensonges et les omissions de la bien-pensance officielle, uniquement préoccupée de se repentir à sens unique, et de condamner sans appel l'homme blanc, son héritage maudit, ses œuvres malfaisantes...

    C'est bien joli, tout cela, sauf que... cela n'est pas tout à fait la réalité, ni la simple vérité historique. Si l'esclavage a malheureusement bien été pratiqué par l'homme blanc, cette horreur s'est arrêtée il y a bien longtemps maintenant. Mais l'esclavage perdure encore aujourd'hui, et là où nos bonnes consciences auto-proclamées ne voudraient surtout pas que l'on aille regarder.

    Allons-y donc, et commençons par rappeler ce fait : eh, oui ! la traite orientale et arabo-musulmane a existé pendant 14 siècles (ce qui nous donne tout de même environ 17 millions d'Africains réduits en esclavage !) et continue dans certains pays du continent noir. N'en déplaise à ceux qui nous rebattent les oreilles, en nous parlant sans cesse d'un Islam idéal et tolérant fantasmé (« religion de paix et d’amour » !) - qui n'existe pas -, alors qu'ils ne parlent jamais de l'Islam réel et persécuteur qui existe - lui - bel et bien.

    Plutôt que d'assommer le lecteur par de longs développements sur le sujet, on proposera donc à Manuel Valls, en particulier, et à tous, en général, de visionner deux documentaires - édifiants, c'est le moins que l'on puisse en dire - que la chaîne Arte avait déjà choisi de diffuser en 2008, centrés sur la Mauritanie : « Chasseurs d’esclaves » et « Les esclaves oubliés ».

    Tout commentaire après visionnage serait superfétatoire...    (A suivre) 

    Chasseurs d’esclaves, reportage de Sophie Jeaneau et Anna Kwak ; ARTE, 2008, 45mn.

    Mars 2008, à Nouakchott, capitale de la Mauritanie. Bilal, un esclave évadé, porte plainte. Sa sœur est détenue par une famille maure depuis la naissance. Elle a 40 ans. « Elle travaille jour et nuit, sans salaire », dénonce-t-il. Et ses enfants sont le fruit des viols de son maître. Deux militants de l’association mauritanienne SOS Esclaves décident d’aider Bilal à libérer sa sœur, de gré ou de force. Ils savent que la tâche ne sera pas facile. Issu d’un système traditionnel millénaire, l’esclavage mauritanien, qui n’a été officiellement mis hors la loi qu’en 2007, structure la société tout entière, souvent avec l’accord tacite des autorités. Une caravane se met en route à travers le désert, accompagnée par la caméra de Sophie Jeaneau et Anna Kwak. Un reportage exceptionnel sur le combat forcené des abolitionnistes d’aujourd’hui, décidés à éradiquer l’esclavage en terre africaine.

     

    Le documentaire « Les esclaves oubliés » sera mis en ligne dans nos publications de demain jeudi 1er décembre.  

     * A lire ou relire ...

    Dénonciation et repentance de l'esclavage passé : Valls  oublie de condamner l'esclavage actuel...

  • Café Histoire de Toulon le 30 novembre : « Le Peuple-roi est nu; ou les français déshabillés »

     

    Le peuple-roi est nu ou les français déshabillés, causerie inspirée de Saint-Thomas d'Aquin, Jean de Terrevermeille, à propos de l'habit politique et de la force, dans la société française contemporaine. Il convient de conserver la métaphore de l'habit plutôt que de garder le latin habitus dont la traduction par « habitude» trahit l'idée de qualité, de disposition dans la quelle s'enracine la croissance de la vertu. En effet, à chaque sport correspond un vêtement technique, il en est de même pour l'âme, à chaque mouvement intellectuel ou moral, correspond un habit. Les usages de la république ont dépouillé les Français de l'habit politique... La doctrine sociale de l'Eglise ne leur permet pas de remettre fondamentalement en cause ces usages dont ils s'ingénient uniquement à panser les coups mortels, dans les domaines de l'éducation, de la bio-éthique, du travail, de la famille... La conséquence en est un affaiblissement général du corps social ou politique. 

    Le Grall, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
    377 avenue de la République , 83000 Toulon
    La soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (Participation aux frais)
    Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com

  • Régime des partis : Le sens du vote Fillon

     

    par Hilaire de Crémiers 

    Le vote Fillon a rallié toute une France que tout le système politico-médiatique voudrait ne plus voir apparaître. Il est le signal d’une dynamique nouvelle. Toute la question est de savoir si elle pourra aboutir.

     

    2771589182.jpgLa droite catholique a voté. Tout le monde en convient. C’est le signe le plus clair des primaires de la droite. Suivant la rumeur qui s’amplifia soudain dans le corps électoral, selon aussi les consignes données sur les réseaux sociaux et sous des instigations qui se devinent, elle s’est portée sur François Fillon.

    Il s’agissait de faire barrage à Alain Juppé et à Nicolas Sarkozy : le vote utile, comme on dit toujours. Tout aussi bien ces voix auraient pu se porter sur Jean-Frédéric Poisson, quant aux convictions profondes. Il était le seul « affiché » catholique ; le mécanisme institutionnel est tel qu’il rend impossible un vote franc et massif de conviction. Les électeurs en sont réduits à faire un choix « contre ».

    Mais il est certain que derrière un tel vote, il y a un choix « pour ». « Pour » l’ordre, « pour » une restauration de l’autorité et des libertés, « pour » la vie, « pour » les familles, « pour » un redressement. Et ce vote « pour » a fait peur aux tenants du système, mot simple mais qui n’est équivoque pour personne.

    La pression dès la fin du premier tour a recommencé à s’exercer. Après le second tour il est à prévoir que ce sera pire et plus sournois. François Fillon est sommé à chaque instant, qu’il le veuille ou non, de s’expliquer sur l’avortement, sur les droits de la femme, sur ses liens supposés avec la droite catholique, voire avec l’extrême droite, sur son amitié avec Poutine, sur son libéralisme qualifié de radical.

    On feint de croire Fillon en rupture avec le système. Il a beau dire que ce n’est pas le cas, confirmer qu’il a voté toutes les lois sur l’avortement, celles qui vont le plus loin, ajouter qu’il n’est pas question pour lui de remettre en cause la loi Taubira, préciser qu’il ne touchera pas à l’organisation sociale, il est soupçonné d’intentions perverses par tous les défenseurs patentés des « valeurs républicaines ».

    L’ignoble chantage

    Les chiens aboient et vont aboyer encore plus fort. Il devra de plus en plus attester publiquement de sa soumission aux normes de la classe politique et médiatique. Lui sera refusée même la réserve la plus intime sur ses convictions les plus personnelles, philosophiques comme il dit, ou religieuses. à ce prix il sera le candidat de toute la droite ou prétendue droite et du centre. Es-tu « catho » ou non ? Es-tu « républicain » ou non ?

    Telle est encore aujourd’hui la vraie question. C’est intéressant de le noter. En dépit de tous les ralliements cléricaux à la République. Nos institutions n’en sortent pas et c’est la raison, la seule et vraie raison, pour laquelle Juppé était placé en tête dans les prévisions du premier tour.

    Tout le monde le pensait tant c’était l’homme des appareils et des habitudes du système. Les pronostics ont été déjoués, manifestation une fois de plus éclatante de l’appel profond d’une France humiliée et outragée vers l’homme d’État attendu pour une vraie rupture et qui, lui, ne décevrait pas. Tel est le sens du vote Fillon. Qui ne le sait, mais qui ose le dire ? Lui-même, cerné qu’il va être, que peut-il faire ? Faire était le titre de son opuscule de campagne.

    Soit ! Mais faire quoi au juste ? S’il doit d’abord adhérer à toutes les inepties qui font le contrat social de la politicaillerie au pouvoir et s’abaisser devant les criailleries des médias, s’il ne peut réclamer une vraie politique familiale, réanimer une morale publique, dire « non » à l’Europe de Maastricht et de Lisbonne, renouer avec notre histoire nationale ? N’a-t-il pas déjà trop acquiescé ? Un chef de l’État doit, d’abord, être libre. C’est la première chose qu’il eût fallu déclarer à la primaire. Au lieu de discuter sur l’âge auquel un enfant doit être orienté. De minimis non curat praetor.

    Ce que vit la France est typique. Tout est fait pour que Fillon ne soit un « dur » qu’en apparence. L’idée est de faire en sorte qu’il soit trop lié au système pour se permettre de rompre avec lui. Or, les primaires ont révélé une France en réalité très « à droite » selon les classifications habituelles des analystes politiques, c’est-à-dire de plus en plus soucieuse de son identité historique, attachée à ses familles, alors que tout est entrepris pour les démolir, inquiète pour son patrimoine, pour ses villages, sa ruralité, ses industries, pour la convivialité de ses villes, pour sa défense et sa sécurité, cherchant un avenir dans un ordre retrouvé.

    Fillon a donné l’impression de partager ses manières de voir et de sentir. Il a rallié naturellement toute cette France qui croit encore en la France. Mais c’est cette France que tout le système politico-médiatique ne veut plus voir apparaître ; il la pensait morte et enterrée. Elle ne l’est pas ; elle ne l’est jamais.

    C’est un très bon signe. Fillon devrait normalement en faire partie, ne serait-ce que par ses attaches familiales. Le vote en sa faveur n’est dû qu’à ce sentiment. La contrainte du mécanisme institutionnel risque de tout fausser. Déjà, sur le plan public – et pour avoir la paix –, il a remisé tout ce qui aurait pu le distinguer fondamentalement des autres.

    La croisée des chemins

    Il a si bien compris, senti même l’impasse où le mènent de telles élections, trop partisanes pour lui donner les coudées franches, qu’il se contente d’axer sa volonté de réforme essentiellement sur l’économie. Alors qu’un Trump a réussi à obtenir une liberté d’action, Fillon sait très bien comment et pourquoi il sera contrecarré. Il connaîtra très vite les limites de sa stratégie : tous ses projets seront bloqués, aussi bien à la base qu’au sommet, du côté européen comme du côté prétenduement social français.

    D’autant plus qu’il est maintenant probable qu’il sera le candidat républicain face à Marine Le Pen et qu’après avoir droitisé son discours, il sera obligé de le gauchir. D’où, pour se distinguer et pour tenter de se libérer, sa volonté de procéder par ordonnances sur ses priorités. Imagine-t-on les difficultés qu’il va rencontrer ?

    Un État en faillite, des administrations qui n’obéissent plus, une Europe qui lui mettra des bâtons dans les roues, un esprit public qui se salira et qui ne correspondra plus à l’élan patriotique et pur qui l’a soutenu aux primaires, l’immigration sauvage, le terrorisme islamique et, pire que tout, un monde politicien et médiatique assoiffé de pouvoir et de vengeance.

    « La France est poignarde », disait Maurice Barrès. Ce qui veut tout dire, surtout aujourd’hui. Guillaume Bernard dans son livre La guerre à droite aura bien lieu (Desclée de Brouwer), montre parfaitement ce qu’il appelle « le mouvement dextrogyre », c’est-à-dire ce besoin d’ordre, de sécurité, d’autorité, qui repousse maintenant vers la gauche les idées et les mouvements politiques dont l’inspiration puise encore aux sources des vieilles idéologies du xixe et du xxe siècles.

    Robert Ménard, le maire de Béziers qui, lui, n’a peur de rien, dans son Abécédaire de la France qui ne veut pas mourir (Pierre-Guilaume de Roux) explicite en termes simples et clairs les mesures sages qui s’imposent de toute évidence aujourd’hui, en réduisant les fausses objections à ce qu’elles sont en réalité : des « mots » qui permettent à des politiciens, à des journalistes, à des fonctionnaires sans responsabilité réelle, de faire semblant d’exister. Fillon ou pas Fillon, le jour viendra du choix crucial : « pour » ou « contre » la France.   

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  • Rencontre : Quand l'Histoire de France transcende la vie politicienne ...

     

    3578948983.jpgLa rencontre qu'illustre cette photographie date de 2008 et se situe à Québec où le prince Jean de France s'était rendu pour le 400e anniversaire de la fondation de la ville, comme descendant des rois de France.

    Le Prince y avait rencontré l’ensemble de la délégation française présente aux cérémonies. En particulier, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, Jean-Paul Huchon alors président du Conseil Régional d’Ile de France, Bernard Accoyer, président de l’Assemblée Nationale et Ségolène Royal. Mais aussi François Fillon, premier ministre,  qui lui a présenté les personnes qui l’accompagnaient.

    Il faut dire que lors de ces rencontres, c’est vers le Prince que convergent les regards et le mouvement de tous ceux qui veulent venir le saluer.  

    Ainsi, l'Histoire de France transcende toujours la vie politicienne, à plus forte raison en la présence du Prince qui l'incarne plus et mieux que tout autre.

    Les choses ne nous semblent guère changées aujourd'hui que François Fillon brigue la présidence de la République, lui qui constatait il n'y a pas si longtemps « toute l’ambigüité d’un pays qui a guillotiné un roi et qui n’a qu’une envie : le remettre sur le trône  » [Entretien au JDD  en septembre 2015]. Nous lui laissons la responsabilité de son propos.  LFAR  •

  • « Le coup de la courbe » : la manipulation des chiffres du chômage décryptée par Nicolas Doze

     

    Mur-bleu gds.jpgCe qui compte vraiment ce ne sont pas des chiffres, sortis régulièrement, mais truffés d'effets trompeurs ; des chiffres qui, d'ailleurs, opposent entre eux l'INSEE et Pôle Emploi, qui, visiblement, ne vivent pas sur la même planète !

    François Hollande s'accroche à une « courbe du chômage » dont il veut à tout prix faire croire qu'elle s'est inversée, alors que, quels que soient les chiffres (Pôle Emploi ou INSEE) on est entre 150.000 et 600.000 chômeurs supplémentaires par rapport au début du quinquennat.

    Mais les vrais problèmes, les vraies questions ne sont pas là : Nicolas Doze les pose crument, et, bien sûr, les poser c 'est y répondre :

    a-t-on fait vraiment quelque chose de sérieux ou pas depuis 5 ans en matière de chômage ?

    a-t-on commencé ou pas à mettre en place une vraie politique de l'emploi ?

    a-t-on commencé ou pas à s'intéresser au vrai problème de fond qui est celui de l'échec scolaire ?

    est-ce que quelque chose a été engagé pour prévoir ce que va être la mutation du salariat ?

    Et deux ou trois autres choses encore...

    Que pèsent, face à ces questions fondamentales, qui ne reçoivent que des réponses négatives, les pitoyables déclarations de satisfaction au sujet des « derniers chiffres u chômage » ?