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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1312

  • Macron dit à Rajoy son « attachement à l'unité constitutionnelle de l'Espagne ». Il a bien fait !

     

  • Aix-en-Provence : Café Actualité ce soir mardi 3 octobre avec Hilaire de Crémiers ... A ne pas manquer !

     

    18h45 : accueil. Entrée libre.

    19 h : conférence et débat animé par Antoine de Crémiers

    20h30 : fin de la réunion.

    Participation sous forme de consommation.

    Consommations à commander et régler au bar en arrivant. Merci !

    La soirée s'achèvera par un dîner réunissant les participants qui le souhaitent. 

    Inscriptions et renseignements: 06 16 69 74 85

    Café d'Actualités d'Aix-en-Provence : généralement, le premier mardi de chaque mois.

  • Quand une secte veut régenter la langue

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    logo lundis.jpgDeux événements d’importance la semaine dernière pour la langue française.

    D’abord, la démission de M. Lussault, sans doute poussé vers la sortie par M. Blanquer lui-même, si on a bien compris les propos du ministre le même jour sur RTL. On ne s’en plaindra pas car il s’agit (enfin !) d’un coup franc porté au très idéologique et très dangereux Conseil Supérieur des Programmes, position avancée du « pédagogisme » au coeur même du si mal dénommé ministère de l’Education nationale. Le galimatias prétentieux utilisé par ce monsieur aurait fait rire s’il n’avait été un signe de plus de la déconstruction des esprits érigée en arme de guerre scolaire, notamment par l’ex-ministre Mme Belkacem : l’utilisation systématique de ce que d’aucuns ont qualifié de « novlangue » (en référence au roman d’Orwell, 1984) a en effet permis au funeste CSP d’égarer les esprits non avertis en déformant volontairement toute réalité par l’utilisation d’un jargon dont le ridicule ne le cède en rien à l’hermétisme (1)

    Preuve que cette guerre est totale, au même moment le serpent de mer féministe de l’écriture inclusive ressort la tête, avec la parution chez Hatier d’un manuel d’histoire, niveau CE2, intitulé Magellan et Galilée - Questionner le monde. Confondant volontairement genre (grammatical) et sexe, les enragé·e·s de l’écriture inclusive dénoncent la primauté grammaticale du masculin dans laquelle ils et elles (ou mieux « elles et ils », si on va au bout de leur logique) voient une sorte de « complot machiste », l’actuelle écriture étant jugée sexiste. Assertion sans fondement pour M. Bentolila, linguiste. Ce dernier, après avoir  rappelé fort justement (Figaro Vox, 26 septembre) le caractère arbitraire de la langue, souligne une évidence : « Le français possède en effet deux genres, l'un est dit masculin, l'autre est dit féminin. Il s'agit bien de marques de genre et non pas d'indicateurs de sexe. » En fait, le masculin en français joue un double rôle grammatical, celui de masculin stricto sensu mais aussi de « générique » (on pourrait faire la comparaison avec l’infinitif, forme non marquée, certains disent « indifférenciée », du verbe et quasi neutre). Dire que le masculin l’emporte sur le féminin ne signifie donc pas que l’homme l’emporte sur la femme. 

    Nos féministes reprochent ainsi au XVIIe siècle d’avoir, dans une sorte de déni de la femme, tordu le cou par la norme à un usage assez souple : tantôt on cite tel ou tel vers (2) du grand Racine où l’accord de genre est déterminé par la seule proximité, tantôt on rappelle avec dégoût certains propos du grammairien Bouhours, abbé de son état, justifiant la primauté du masculin (3). M. Enthoven, philosophe, préfère voir dans la langue « une mémoire dont les mots sont les cicatrices » et penser qu’il est vain de croire « abolir les injustices du passé en supprimant leur trace » (Libération, 27 septembre). Mais la dimension de la controverse, plus que linguistique, est bien sociétale. On sait, et c’est significatif, que les personnes dites LGBTQI (4) sont de fervent·e·s partisan·e·s de l’écriture inclusive qui permet(trait) de nier la loi commune de la binarité du genre (sexuel).  On comprend mieux dès lors dans quelle stratégie d’ensemble s’inscrit la présente attaque contre notre langue. Voilà pourquoi nous avons déjà droit aux députées, professeures et plombières. Voilà pourquoi discours et écrits sont émaillés de « toutes et tous » ou de « celles et ceux » (on continue, par courtoisie désuète, à privilégier le féminin par la première place). Voilà pourquoi le manuel des éditions Hatier utilise systématiquement le « point milieu » comme nous l’avons fait à titre d’exemple (avec risque d’erreur car nous ne sommes pas allés à « cette » école) dans cet article. 

    Si M. Lussault, quoique grotesque, reste dangereux, les tenants de l’écriture inclusive le sont tout autant : c’est la même volonté de subversion, la même négation d’une réalité qui dérange quelques farfelus encore minoritaires.  •

     

    (1) Une piscine devient ainsi un « milieu aquatique profond standardisé ».

    (2) « Surtout j'ai cru devoir aux larmes, aux prières / Consacrer ces trois jours et ces trois nuits entières. » (Athalie, IV, 3)

    (3) Il affirme dans ses Remarques nouvelles sur la langue française écrites en 1675 que « lorsque les deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble [le masculin] l’emporte ».

    (4) LGBTQI = Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Trans, Intersexes, (en) Questionnement.

  • L'attentat de Marseille, malheureusement, n'en est qu'un de plus !

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgQue dire de l'attentat de Marseille, que nos lecteurs ne sachent déjà, qui n'ait été vu et revu sur toutes les chaînes d'info en continu ? Tout le monde, aujourd'hui sait - ou croit savoir - tout sur tout, tout de suite ! Inutile d'en rajouter.

    Qu'exprimer alors d'important qui ne l'ait déjà été ici ? Nous n'aimons pas tellement les redites logorrhéiques qui ne servent à rien sinon à passer sa colère, son exaltation indignée, son horreur, rafale de points d'exclamation à l'appui. Les sentiments que nous venons de dire, nous les connaissons tous ; ils ne servent pas le Pays au niveau qui convient. En tout cas pas avec le sérieux voulu. Les forces de l'ordre font leur travail avec courage et en grande part avec efficacité. Ce sont elles qui en courent les risques - les plus élevés. Et les assassins ressortent de leurs actions rarement vivants. Comme si, à leur encontre, une sorte de peine de mort, d'exécution immédiate, avait été tacitement et heureusement rétablie.  Nul ne s'en étonne ni ne s'en indigne. Comme jamais, « nécessité fait loi » ! Les militaires de l'opération Sentinelle ont encore abattu le forcené d'hier, Gare Saint-Charles, à Marseille. Ils ont fait ce qu'il y avait à faire. Deux passantes sont mortes qui ne font que s'ajouter à la longue liste des victimes des fous de l'Islam.  Se taire, s'incliner...

    Mais pourquoi ces victimes, celles de Paris, de Nice, de Toulouse, de Levallois-Perret ... hier de Marseille ? A raison de quelles causes, de quelle politique, puisque c'est de cela qu'il s'agit ? Et de quelles responsabilités ? Telle est la vraie question. Depuis les attentats de janvier 2015, il y a presque trois ans, rien de fondamental ne s'est ajouté. Les choses ont continué : les flux migratoires - comme avant et  - comme il était prévisible - les attentats, en France et dans toute l'Europe. Ne s'est ajoutée que la vague supplémentaire des migrants réfugiés, ou prétendus tels. Folie supplémentaire elle aussi, sous le Haut Patronage européen d'Angela Merkel.

    Pourquoi ces victimes ? A raison, à cause de quoi, de qui ? Nous avons répondu à cette question dès janvier 2015 - le 8 - et, après trois ans, nous ne voyons pas grand chose à y changer. Il nous semble avoir, alors, vu et dit l'essentiel.

    Le voici :

    « Quand on laisse entrer chez soi, en un laps de temps relativement court, des millions d’immigrés venus d’un autre continent, nés d’une civilisation radicalement différente, guidés par les mirages d’un niveau de vie que leur misère originelle rend terriblement attrayants et qui n’ont que peu de sens et de respect de ce que sont les mœurs, les lois, les traditions du pays où ils arrivent, quand on en a soi-même largement perdu l’amour et la pratique, il n’y a pas de quoi être étonnés des troubles et des violences qui se produisent inéluctablement. C’est la première réflexion qui nous vient à l’esprit après les événements tragiques d’hier, à Paris. Il y a longtemps, ici, en effet, que nous mettons en garde contre la politique d’immigration de la France, devenue plus périlleuse encore du fait de la crise économique et du laxisme de nos gouvernants. Du fait, aussi, d’un certain nombre de nos erreurs - de graves erreurs - en matière de politique étrangère. Il y a longtemps que nous signalons à quel point notre République vit sur une poudrière et qu’il peut arriver un temps où le travail de nos services de sécurité ne suffira plus à empêcher la multiplication des violences et des attentats. Ce temps est peut-être arrivé et il ne faut pas manquer d’en rechercher les causes, d’en marquer les responsabilités. Certes, tous les musulmans de France ne sont pas des terroristes. Loin de là. Nombre d’entre eux sont probablement en voie d’intégration. Et le réalisme devrait conduire, si nous en sommes capables, à les y aider, à les y encourager. Mais les risques de l’immigration massive demeurent ; elle est un terreau porteur de terribles dangers. Et, en tout cas, tous les terroristes qui menacent aujourd’hui la France le font au nom de l’Islam. »

    Tout esprit censé comprendra qu'il s'agirait aujourd'hui de mettre en place une politique inverse de celle qui a été menée jusqu'ici en matière d'immigration. Et en bien d'autres domaines corrélés, encore : famille, Education, culture, médias. Etc. En bref, il s'agirait en tous domaines essentiels, selon la formule maurrassienne, de « renverser la mécanique de nos malheurs ». •  Lafautearousseau

  • L'Action française Provence appelle les Marseillais à manifester leur colère après l"attentat de la gare St-Charles

     

    Communiqué de presse

    Protégeons les Français contre DAESH !

    Suite à l’attentat perpétré à la gare de Marseille-Saint Charles hier dimanche en début d’après-midi, l’Action française Provence condamne le crime odieux et lâche commis par un soldat de l’Etat islamique sur le territoire marseillais, faisant deux morts.

    Il y a deux ans, alors que les attentats du Bataclan faisaient près de 150 morts, l’Action française Provence s’était réunie sur le parvis du Palais de Justice de Marseille pour dénoncer le laxisme des autorités judiciaires et plus largement la complicité flagrante des politiques menées en la matière.

    A l’heure où s’ouvre le procès du frère de Mohammed Merah, complice des crimes commis en 2012, c’est la France et la vieille Europe qui subissent depuis des années, les attaques meurtrières des soldats du Califat.

    Les attentats s’enchaînent presque chaque semaine. Mais la colère des Français est muselée par le système politico-médiatique organisant une indifférence qui frise le suicide collectif.

    Face aux hommages feints et faussement fraternels, nous appelons tous les Marseillais et plus largement les Provençaux à nous rejoindre ce soir - lundi 2 octobre 2017- dès 19h, sur le parvis de la gare Saint-Charles pour exprimer une colère sans concession.  •

    Le service presse de l’Action française Provence 

    Contact : provence.presse@actionfrancaise.net

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Politique & Religion • Annie Laurent : Connaître l'Islam

     

    Par Anne Bernet

     

    2660702885.2.pngC'est un traité simple et profond : l'Islam pour tous ceux qui veulent en parler, mais ne le connaissent pas vraiment.

    Il est devenu difficile de tenir sur l'Islam un discours clair et conforme à la réalité. Le conformisme ambiant, la peur d'être accusé de racisme ou d'islamophobie, concept forgé précisément afin d'en interdire toute critique et analyse, une vision erronée de la tolérance, une ignorance abyssale ont contribué, ces dernières décennies, tandis que l'implantation musulmane s'accroissait, à en présenter une image apaisée, « en phase avec la laïcité et la modernité », mais fausse. L'actualité ne cesse d'ailleurs de rappeler combien le discours officiel sur la question est mensonger et absurde, ce qui suscite, chez un nombre croissant de Français, interrogations et angoisses.

    C'est à ces gens ignorants, désinformés, inquiets, à raison, que s'adresse ce nouveau livre d'Annie Laurent, spécialiste incontestée du Proche-Orient et des rapports difficiles entre musulmans et chrétiens.

    À l'origine, il y a les Petites feuilles vertes publiées par l'association Clarifier, qui présentent, de manière synthétique et accessible mais très sérieuse et complète, l'histoire de l'Islam, ses courants, sa pensée, ses croyances, ses divisions internes, son droit, sa conception de la place de la femme dans la société, ses ambitions de domination mondiale, son recours à la violence institutionnalisée, l'idée qu'il se fait de ses rapports avec les autres religions.

    Dans ces dossiers, enfin regroupés et mis à la portée de tous, Annie Laurent n'emploie pas la langue de bois. Jamais elle ne prétendra, comme il est de bon ton de le dire, que l'Islam est une « religion de paix, de tolérance et d'amour ». Elle sait qu'entretenir de tels mensonges désarme des populations d'accueil, rendues déjà vulnérables par la déchristianisation ambiante, le relativisme, la perte du sentiment national, et empêche l'assimilation des arrivants.

    Dire la vérité est une nécessité vitale, une question de survie pour nos nations. Cela ne signifie pas manquer à la charité envers les musulmans, au demeurant souvent les premières victimes d'une croyance qui a refusé, une fois pour toutes, d'évoluer ou se réformer.

    1435703774.jpgCette prise de conscience nécessaire et urgente s'accompagne d'un appel vibrant à aimer, même s'ils se donnent parfois beaucoup de mal pour ne pas l'être, les disciples de Mahomet, c'est-à-dire à leur offrir les moyens de découvrir le Christ et son amour. C'est à l'Église, aux évêques, au clergé, tout aussi prisonniers de leurs idées fausses que le sont journalistes et politiciens, que s'adresse Annie Laurent, pas dupe d'un « dialogue interreligieux » à sens unique, dans un remarquable développement consacré aux erreurs et naïvetés trop répandues parmi les catholiques au sujet des prétendues convergences entre les monothéismes.

    Ce n'est qu'en apprenant à connaître vraiment l'Islam qu'il sera possible d'assurer notre avenir. Lire Annie Laurent est un excellent moyen de le faire. 

    FIC129731HAB40.jpg

    L'ISLAM, Annie Laurent,
    Editions Artège, 285 p., 19,90 €

  • Cinéma • Le Redoutable

     

    Par Guilhem de Tarlé

    Le Redoutable : un biopic de Michel Hazanavicius, avec Louis Garrel, Stacy Martin, Bérénice Béjo et Grégory Gadebois. 

     

    Le Redoutable. on se dit qu’on aurait pu « ne pas le voir », et je m’interroge sur l’objectif du réalisateur : a-t-il voulu « descendre » Jean-Luc Godard ?

    Quel personnage odieux !

    A vrai dire, si son nom évidemment m’était bien connu, j’ignorais tout ou j’avais oublié ce que je pouvais savoir de ce monsieur, et manifestement je ne perdais rien ; j’aurais pu ne pas le… connaître.

    Je n’ai vu en effet aucun de ses films (mon « goût » du cinéma, et surtout de le commenter, est un passe-temps - une addiction ? - de retraité), et j’imagine que j’aurais davantage compris ce biopic si j’avais vu La Chinoise et Le Mépris !

    Du mépris précisément c’est probablement le défaut qui caractérise le mieux J.L. Godard : il méprise tout le monde à commencer par sa « conne » (sic) de (seconde) femme pourtant si amoureuse et si mignonne ; il méprise aussi les étudiants avec lesquels il manifeste : « Ce qui m’intéresse dans le mouvement étudiant, c’est le mouvement et non pas les étudiants ».

    Il a néanmoins un regard assez juste sur Mai 68 en pressentant et en affirmant que tout commence, quand ledit mouvement semble s’essouffler. N’a-t-on pas vu, en effet, ces dernières années les soixante-huitards tenir le haut du pavé (celui-là même qu’ils avaient battu et lancé sur les forces de l’ordre et les institutions) dans tous les domaines politico-médiatiques, et même religieux, avec Cohn Bendit en icône ?

    1968, surtout n’a-t-il pas été essentiellement une révolution libertaire et ne vit-on pas aujourd’hui dans une société et une idéologie égalitariste, libérale-libertaire ?

    Qu’on s’en réjouisse ou qu’on le déplore (comme moi) aujourd’hui Mai 68 a gagné et, à l’inverse de Letizia Bonaparte, nous n’avons plus qu’à implorer le Ciel : « pourvu que ça ne dure pas » !

    Puis-je conclure en disant que je ne comprends pas l’évocation du Redoutable que je trouve factice, même si elle date l’événement.

    J’ai en revanche éprouvé du plaisir à entendre la musique de Pénélope (celle de Brassens et non de Fillon) et du Vieux Léon.  

  • Biographie • Emmanuel Berl, un esprit libre et un prophète

     

    Par Rémi Soulié

     

    3080109761.jpgEst-ce la raison de son amitié pour Drieu la Rochelle ? Il y avait du feu follet en Emmanuel Berl, essayiste, romancier, historien, journaliste « insaisissable » que Patrick Lienhardt et Olivier Philipponnat ont néanmoins réussi à saisir comme il doit l'être, sur le vif.

    Issu de la haute bourgeoisie juive, apparenté à Proust - qui lui lança ses pantoufles à la figure -, ce voltairien sceptique qui abhorrait l'esprit de système a traversé les grands mouvements littéraires et politiques de son siècle sans jamais s'y arrêter.

    « Quiétiste, libertin. Bourgeois, antibourgeois. Maurrassien, européiste. Pacifiste, patriote. Anti antifasciste, sioniste. Révolutionnaire, attentiste. Agnostique, théiste », il se passionne pour Mme Guyon et fréquente les bordels, dirige l'hebdomadaire Marianne de 1932 à 1936, écrit en 1940 des discours de Pétain, aime Laval et Malraux, Maurice Chevalier et Patrick Modiano. Anticonformiste, toujours en alerte, l'auteur de Mort de la pensée bourgeoise et de Sylvia annonce même en 1972 « l'unification de la planète par les ondes, les réseaux électroniques ». Un esprit libre et un prophète.  

    EMMANUEL BERL. CAVALIER SEUL, Olivier Phipponnat et Patrick Lienhardt, La librairie Vuibert, 498 p., 27 €.

    Figaro magazine, 22.09

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Famille de France • Pourquoi le prince Jean d’Orléans est-il également appelé, Jean de France ?

     

    Même si la République est installée en France depuis près de 146 ans, les Princes de la Maison de France n’en continuent pas moins à porter fièrement les titres qui étaient portés par la Famille royale du temps de la monarchie.

    Depuis l’abolition de la monarchie, les Princes de la Maison de France sont revenus au statut de simples « citoyens de la République française », mais ils continuent à porter, tant à l’état civil que sur leurs papiers d’identités, leurs titres d’apanage (ex : Comte de Paris).

    Pourquoi le prince Jean d’Orléans est-il également appelé, Jean de France ?

    Son Altesse Royale le prince Jean de France, est appelé selon les règles républicaines, Son Altesse Royale le prince Jean d’Orléans, puisque « d’Orléans » est son patronyme légal. Mais selon les principes qui régissent les titres et les prédicats de la Famille royale en France, le prince Jean d’Orléans, fils de France, peut être raccourci en « Prince Jean de France », puisque le prince est le fils d’un chef de la Maison de France.

    Sous l’Ancien Régime, les enfants de France (appelés fils et filles de France) sont les enfants du Roi, du dauphin de France, du fils aîné du dauphin, du fils aîné du fils aîné du dauphin, etc. Louis XIV donne la définition suivante le 12 Mars 1710 : « branche aînée et héritière présomptive de la Couronne. » Sous l’Ancien Régime, le dauphin de France n’avait d’ailleurs pas de patronyme, mais à compter de la Restauration ce fut celui de « de France ».

    Dans les actes de l’Ancien Régime,  les fils France étaient nommés Très Haut et Très Puissant Prince N. de France, fils de France suivi du titre d’apanage qui leur a été accordé. Aujourd’hui, la titulature d’un enfants de France est : Son Altesse Royale le (la) Prince(sse) N. de France, fils (fille) de France suivi du titre d’apanage.

    Depuis l’Ancien Régime (et cela n’a pas été modifié sous la Restauration), les enfants de France avaient donc le patronyme de « de France ». Si aujourd’hui les fils et les filles de France ont le patronyme d’Orléans dans leur état civil, cette situation changerait, si un prince d’Orléans devait accéder au Trône, le patronyme d’Orléans serait immédiatement abandonné par ces fils et filles de France au profit de celui « de France ».

    C’est la raison pour laquelle, dynastiquement parlant, Son Altesse Royale le prince Jean de France, duc de Vendôme,  est appelé « de France » et non « d’Orléans ». ( merci à Matthias Samyn pour le partage).  

    Source : La Couronne

  • Europe & dénatalité • Couples « politiques » et couples princiers ...

    Les conjoints des chefs d'Etat au sommet de l'OTAN, le 25 mai 2017  

    Publié le 11.7.2017 - Actualisé le 30.9.2017 

    Par Péroncel-Hugoz

    Informé par des statisticiens chrétiens des Etats-Unis, notre chroniqueur s’est penché sur le phénomène de « dénatalité » constaté récemment parmi le haut personnel politique en Europe occidentale. A lire ou relire au moment où une majorité de « politiques » sans postérité planchent sur l'avenir de l'Europe ...

     

    peroncel-hugoz 2.jpgL’élection cette année à la présidence française d’Emmanuel Macron (39 ans, né en 1977), le plus jeune chef d’Etat français depuis Napoléon Bonaparte (Premier consul à 30 ans, en 1799) a suscité l’attention de chercheurs catholiques nord-américains, dont le journaliste Phil Lawler, connus pour investiguer dans les affaires intimes de leurs contemporains. Ils en ont déduit, par exemple, que si le président Macron reste marié à son épouse actuelle, Brigitte Trogneux (née en 1953, 64 ans, mère de trois enfants par son mariage précédent avec un certain M. Auzière qu’on donne pour « financier »), il n'aura pas de postérité. 

    Sur cette lancée, la curiosité démographique de nos chrétiens anglo-saxons les a conduits à dresser la liste des grands dirigeants d’Europe occidentale, mariés ou « en couple » - mais sans le moindre enfant. Cette liste est longue ; en voici « les stars » : la chancelière allemande, la Première ministre britannique ainsi que les chefs de gouvernement hollandais, suédois, écossais, italien, etc. Le Grand-Duché de  Luxembourg bat, si l’on ose dire, tous les records avec le tout-puissant président en exercice de la Commission européenne, marié sans postérité, et son compatriote le Premier ministre du minuscule Etat luxembourgeois, époux…d’un autre homme. Cette union officielle entre personnes de même sexe est légale depuis 2015 dans cette monarchie catholique créée en 1867 sur une base historique plus ancienne. 

    Lors du sommet du Pacte atlantique, ce printemps, à Bruxelles, les téléspectateurs du monde entier ont pu voir, avec stupéfaction pour pas mal d’entre eux, la photo des « premières dames » dont les époux participaient à ce sommet. A côté de la reine des Belges et de la « compagne » du Premier ministre belge, on notait la présence de Mme Trump en grand décolleté, de Mme Macron en robe courte, de Mme Erdogan, empaquetée en bleu, et enfin celle du « mari » du chef du gouvernement luxembourgeois… 

    Ce que ces chrétiens américains, férus de statistiques matrimoniales européennes, n’ont pas relevé, c’est le contraste abyssal entre la dénatalité en Europe occidentale, symbolisée par cette photo qu’on n’ose plus guère appeler de « famille » et le grand nombre d’enfants animant la plupart des cours européennes (Danemark, Norvège, Suède, Angleterre, Hollande, Belgique, Luxembourg, Liechtenstein, Monaco, Espagne) mais aussi la plupart des familles royales seulement prétendantes (Portugal, Italie, Grèce, Bulgarie, Allemagne, France, etc.). 

    Un constat s’impose : les couples politiques ne voient guère plus loin que leur propre vie ou carrière tandis que les couples princiers, ayant l’habitude héréditaire de la continuité nationale, essaient, eux, de se projeter dans l’avenir.

    Rendez-vous dans 50 ou 100 ans !  


    Lire : Philippe d’Edimbourg - Une vie au service de Sa Majesté, par Philippe Delorme, Tallandier, Paris, 2017. 300 p. avec cahier de 24 photos

    Péroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le360 du 7.07.2017

  • Histoire • La vérité sur la Terreur

    Les fusillades de Nantes

     

    PAR JEAN SEVILLIA

     

    1400806989 (1).jpgLe 24 juin 1793, l'Assemblée adoptait une nouvelle Constitution, ratifiée par plébiscite le 9 août suivant. Cette Constitution était suspendue dès le 10 octobre, la Convention décrétant que « le gouvernement provisoire de la France sera révolutionnaire jusqu'à la paix » . C'était le triomphe du régime d'exception, le pays se trouvant aux mains du Comité de salut public où siégeaient Robespierre et Saint-Just. Se fiant à cet enchaînement des faits, toute une tradition historiographique rapporte que, le 5 septembre 1793, « la Terreur a été mise à l'ordre du jour ». Or, souligne Jean-Clément Martin, la Terreur, ce jour-là, n'a nullement été l'objet d'un débat ou d'une délibération à l'Assemblée, constat dont il se targue pour soutenir que la Terreur n'a été « mise à aucun ordre du jour, que ce soit celui de la Convention, de la nation Ou de la Révolution ».

    Cette remarque se situe au début d'un petit volume piquant et plein d'érudition, mais dont la lecture provoque une irritation croissante car son signataire, ancien directeur de l'Institut d'histoire de la Révolution française et universitaire émérite, se surpasse dans un art qu'il pratique, ouvrage après ouvrage, depuis une vingtaine d'années. Convaincu des bienfaits de la Révolution française, Jean-Clément Martin n'a de cesse de présenter les violences d'Etat, les exactions et l'arbitraire de cette époque - dont il ne nie pas la réalité - comme des accidents dus aux concurrences des factions ou à la vacance du pouvoir, et non comme le fruit d'une idéologie ou d'un mécanisme déroulant ses effets. Sous prétexte de dissiper les légendes sur la Terreur, l'auteur noie continûment le poisson. Il établit ainsi des. comparaisons hors sujet avec d'autres périodes - par exemple les guerres de Religion, alors que la loi des suspects du 17 septembre 1793 n'a pas son équivalent dans cette guerre civile - ou il nie l'évidence, spécialement en assurant que la Vendée n'a pas été victime de la Terreur. Dans un maître livre (La Politique de la Terreur, Fayard, 2000), l'historien Patrice Gueniffey avait naguère dit l'essentiel : « L'histoire de la Terreur commence avec celle de la Révolution et finit avec elle. » Cette ombre au tableau est peut-être gênante pour la gloire nationale, elle n'en est pas moins là.  

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    La Terreur. Vérités et légendes, de Jean-Clément Martin, Perrin, 238 p., 13 €.

    Figaro magazine, 22.09

  • Maurras : « La monarchie royale confère à la politique les avantages de la personnalité humaine »