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Discours de roi et paroles de président ...

 

En deux mots.jpgL'interview d'Emmanuel Macron a fait couler beaucoup d'encre, beaucoup de salive et de longues heures d'antenne sur toutes les chaînes, les jours d'avant, d'après, et le dimanche soir fatidique où elle fut donnée, quoique, de l'aveu général, Macron n'y ait pas dit grand-chose, en tout cas rien de substantiel, et que cette interview n'ait été rien d'autre qu'un « exercice de style ».

C'est ce que Roger Karoutchi en a dit et qui semble assez juste. Macron s'est défendu d'avoir seulement cherché à rattraper un peu de sa popularité perdue. C'est pourtant bien, nous semble-t-il, à une heure quinze de pédagogie sans substance sur l'essentiel, à quoi nous avons été conviés dimanche soir. Une heure de reprise en mains du peuple français, en mode purement gestionnaire du quotidien. Et l'on a commenté cette insignifiance à perte de vue dans les médias, essentiellement, d'ailleurs, pour savoir si le Chef de l'Etat avait ou non réussi sa « prestation ». Car la parole présidentielle est devenue une « prestation » aux yeux médiatiques et les Français ne la jugent pas autrement. Nous vivons en régime d’opinion et ce sont là ses médiocres vertus. Il est en charge de l'accessoire, non plus de l'essentiel. Grandeur et décadence de la Vème république ...

Quoique démocratique, l'Espagne nous a donné il y a à peine quelques jours un exemple inverse, au cœur d'une crise qui menaçait de la briser et l'en menace encore. En quelques cinq minutes d'un discours d'une grande fermeté, le roi, qui s'exprime peu, ne s'occupe, à l'inverse du président de la République française, ni des APL, ni des modalités de licenciement, ni de la durée d'indemnisation du chômage, souverain d'une monarchie qui a peu à voir avec ce que fut la monarchie française, ce roi est soudain sorti de son silence, de sa réserve, avec une autorité et une force tranquille qui ont surpris, pour se prononcer sur l'essentiel, sur l'unité, la cohésion entre Espagnols, l'intégrité, la pérennité de son pays. Et pour condamner avec la dernière sévérité, presque avec violence, les indépendantistes catalans. Ces cinq minutes d'un discours royal ont suffi à donner un coup d'arrêt au processus de désintégration de l'Espagne entamé à Barcelone. Et l'on nous dit d'Outre-Pyrénées qu'il s'en est suivi, dans toute l'Espagne, y compris en Catalogne, un formidable sursaut du sentiment national qui s'exprime par des manifestations españolistas quotidiennes dans tout le pays. C'est qu'il y a en Espagne un pouvoir qui, malgré sa faiblesse apparente, est soustrait au régime d'opinion, soustrait à l'élection, un pouvoir en charge du pérenne et de l'essentiel. Et ce pouvoir est le sommet de l'Etat.

Même faible, même imparfait, on ne dira jamais assez le bienfait du système dynastique.   

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Commentaires

  • Evidemment d'accord avec la seconde partie de l'article concernant l'autorité morale symbolique de Felipe VI, roi d'une monarchie démocratique, responsable et garant de l'essentiel...Mais sera-ce suffisant pour recréer l'unité des esprits, calmer les ardeurs idéologiques centrifuges d'une petite moitié des catalans? Espérons-le!

  • Je suis également d'accord avec la seconde partie de "En deux mots" de LFAR.
    Concernant la première partie, à propos de la prestation du président Macron dans sa conférence de presse, je serais moins critique que Roger Karoutchi. J'ai apprécié la fermeté sans hypocrisie du président dans sa décision de réduire la voilure de l'ISF. Enfin du parler vrai sur cet impôt exécrable, symbole de l'envie et de la jalousie, qui s'est révélé contre-productif à maints égards et n'a jamais enrichi les pauvres.

  • Bien d'accord avec le fait de ne pas se prononcer sur la première partie de l'article . Concernant cette prestation du Président , le harcèlement des 3 journalistes avec leur litanie - Président des riches - rendait la discussion aussi pénible que le débat du deuxième tour des présidentielles entre Macron et M.L.P . Simplement l'hydre avait 3 tète .

  • NOEL Hugues s'emploie toujours à nous faire avaler son modèle autoritairement imposé de monarchie parlementaire. Anachronique car les peuples méprisent de plus en plus les parlements. Toutes les monarchies sont démocratiques au sens de l'assentiment et de l'adhésion. Notre Ancien Régime n'aurait pas duré huit siècles s'il n'en avait pas bénéficié. Et les monarchies existantes, autoritaires ou non, ont des taux de popularité qu'envierait n'importe quel chef d'Etat élu. Y compris Macron. Ce que sera une monarchie en France dépendra des circonstances et des besoins du peuple, du pays, au moment où cela se présentera. Nous n'en savons rien. NOEL Hugues pas plus qu'un autre.
    Autre point ; Je comprends que l'on soit agacé par l'attitude des journalistes face à Macron. Mais il a choisi la formule; il l'a acceptée. Il n'a pas choisi d'adresser un discours à la nation. Et, alors que la France est affrontée à des questions graves, voire tragiques, liées à sa survie, à son identité, à sa sécurité, à son existence même en tant que nation historique, il a été surtout question de sujets souvent futiles ou relevant d'un Premier Ministre, des ministres, ou de directeurs d'administration.
    C'est en ce sens que ce soir-là le propos de Macron n'a pas été à la hauteur des circonstances. Le discours de Philippe VI d'Espagne c'était tout autre chose !

  • Entre un jeune premier qui joue au roi et un vrai roi il y a l'épaisseur d'un selfie ou celle d'´insultes vulgaires. Tantôt jupitérien et tantôt populiste Macron a peine à trouver son rôle.
    inutile de chercher a plagier être roi est un héritage ça ne s'apprend pas.

  • Macron nous servi ce qu'il maîtrise à la perfection : des propos de technocrates.

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