UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Immigration - Insécurité - Anti racisme - Page 116

  • Quand Sting invoque Allah au Bataclan ... Attentat à la décence ?

    Samedi soir, au Bataclan, dans un concert censé honorer les victimes du 13 novembre, le chanteur britannique Sting a choisi de chanter « Inchallah »...

    Par Thomas Clavel

    Qui a bien raison de poser la question en titre et y apporte la réponse qui s'impose [Causeur, 14.11].

    Il y a une semaine s’éteignait Leonard Cohen, dont la chanson Hallelujah résonne en chacun de nous comme un cantique éternel. « J’ai entendu qu’il y avait un accord secret / Que David a joué, et il a plu au Seigneur / Mais tu ne t’intéresses pas vraiment à la musique, n’est-ce pas? (…) Ta foi était forte mais tu avais besoin de preuves / Tu l’as vue se baigner sur le toit / Sa beauté et le clair de lune t’ont renversé » … Par ces paroles mystérieuses, à la fois bibliques et profanes, s’ouvre un des plus beaux morceaux jamais composés, mêlant à des arpèges d’une beauté saisissante ce refrain sacré, Hallelujah - Dieu soit loué ! - qui se répète inlassablement, s’élève et s’abaisse, espère et renonce, s’exalte et se brise.

    Samedi soir, au Bataclan, dans un concert censé honorer les victimes du 13 novembre, le chanteur britannique Sting a choisi de célébrer un autre Dieu. Accompagné du trompettiste Ibrahim Maalouf, il a ainsi interprété Inchallah, un des titres de son dernier album qui rend hommage aux réfugiés perdus en mer Méditerranée. « La chanson raconte l’histoire d’une famille partie sur un petit bateau. Je n’ai malheureusement pas de solution politique pour la crise des migrants mais, s’il y en a une, je pense qu’on peut la trouver en faisant preuve d’empathie. En s’imaginant sur ce bateau avec vos enfants et ceux que vous aimez » a-t-il expliqué sur scène.

    Homo Festivus ne pouvait imaginer plus belle réouverture ni plus belle rédemption pour la salle de spectacle la plus tristement célèbre de la planète : un artiste engagé chantant l’Islam et l’amour. Dans un narcissisme qui confine au délire, faisant fi de la souffrance infinie de centaines de familles, Sting allait absoudre et sauver l’Humanité de la haine des victimes à l’endroit de leurs bourreaux, des peurs occidentales à l’égard des migrations orientales, des phobies archaïques vis-à-vis des lumières de la diversité.

    Sting a tenu à préciser au public qu’inchallah était « un très beau mot », comme pour appuyer un peu plus sa pédagogie lumineuse dans l’arène même où Allah était invoqué pour l’assassinat de 130 personnes, il y a un an.

     

    Souhaitant probablement faire définitivement taire les allahou akbar des terroristes, cet Inchallah très maladroit les a bien au contraire fait résonner.

    Il y a des choses que la pudeur commande de ne pas faire. Mais cette pudeur gagne rarement les hommes de spectacle que l’hubris finit toujours par métamorphoser en prêtres. La grande messe des émotions faciles et des absolutions immédiates a tellement corrompu la société du spectacle que tout artiste qui se respecte se croit sommé par la Providence de remettre les hommes de leur péchés, de leurs angoisses, de leurs préjugés, de leurs peurs.
    Samedi soir, Sting n’a pas pris la mesure de l’événement auquel il était convié. Il aurait probablement pu se contenter de jouer ses titres classiques. Et pourquoi pas rendre un double hommage en interprétant ce merveilleux Hallelujah, bien plus consensuel, bien moins violent, bien moins violemment prescriptif.

    Mais la promotion de son nouvel album et la propre célébration de son âme ne pouvaient se contenter d’une simple dédicace aux disparus du Bataclan.  

    Thomas Clavel

  • Société postmoderne • Génération Bataclan ou l'identité malheureuse

     

    Par Alexandre Devecchio

    Les tragédies du Stade de France et du Bataclan ont bien révélé une génération en rupture avec les précédentes, mais Alexandre Devecchio la décrit [Figarovox du 12.11] comme « miroir des fractures françaises » et comme syndrome de cette « identité malheureuse » où tout un Système idéologique, politique et sociétal a plongé le pays. Face à ce Système déconstructionniste une révolution s'impose. Et, sans-doute, se met en marche. Une révolution ? Oui, mais pour restaurer l'ordre légitime et profond. Ou s'il l'on veut la Tradition. Ce qui suffit à définir notre famille de pensée et d'action.  Lafautearousseau

     

    XVM5eede49e-9cf6-11e6-a606-bf1a3ab457d6.jpg« C'est pour la jeunesse de notre pays que je veux présider la France. Si je reçois le mandat du pays d'être le prochain président, je ne veux être jugé que sur un seul objectif (…) : est-ce que les jeunes vivront mieux en 2017 qu'en 2012 ? », avait déclaré le candidat Hollande lors de son discours du Bourget. Sans doute n'imaginait-il pas l'effroyable scénario qui allait suivre. Les cris et les larmes, le sang répandu sur les trottoirs de Paris, les destins brisés dans la fleur de l'âge. Le grand Vendredi prédit par Hegel est advenu, mais en lieu et place du couronnement dialectique annoncé, il a consisté en cet infernal 13 novembre 2015 qui a marqué, comme l'a écrit Alain Finkielkraut, « la fin de la fin de l'Histoire ». Le délire meurtrier des djihadistes n'a pas seulement emporté sur son passage des vies, des corps et des âmes, mais également le monde d'hier. Le Bataclan restera comme le tragique tombeau de la génération soixante-huitarde en même tant que celui de l' « antiracisme » institutionnel. Daniel Cohn-Bendit et ses camarades rêvaient d'une société où il serait interdit d'interdire et où l'on jouirait sans entraves. Julien Dray et ses potes de « SOS », de diversité heureuse et de métissage universel. Leurs enfants ont payé du prix de leur vie la facture de leur utopie. « Le multiculturalisme est une blague, une blague sanglante », résumera de manière cinglante Jacques Julliard.

    Le 13 novembre, les Xe et XIe arrondissements, terre promise d'une jeunesse libertaire, ont été touchés en plein cœur. Face aux kalachnikovs des djihadistes, les habitués de La Bonne Bière, de La Belle Équipe, du Carillon ou du Petit Cambodge étaient armés de leur bienveillance et de leur art de vivre. Après les attentats de janvier, nous avions voulu croire que badges, slogans et marches blanches suffiraient à conjurer le mal. Moins d'un an plus tard, lors de cette nuit d'épouvante, cette jeunesse a découvert de la plus cruelle des façons la violence du siècle en marche. Le surlendemain, Libération titrait « Génération Bataclan ». Le quotidien exaltait une jeunesse « festive », « ouverte », « cosmopolite » et voulaient croire en la naissance d'une nouvelle « génération morale » qui résisterait à l'islamisme en proclamant « je suis terrasse » un verre de mojito à la main.

    Une volonté d'exorcisme qui éludait le fait que les bourreaux des attentats de Paris avaient le même âge que leurs victimes et qu'ils formaient ensemble une même génération. De surcroît, les nouveaux barbares ne venaient pas d'un lointain pays étranger, mais des territoires perdus de la République situés à seulement quelques kilomètres à vol d'oiseau des quartiers branchés de la capitale. Les assassins n'étaient pas Charlie. Ils n'avaient pas marché dans Paris le 11 janvier. Une jeunesse épanouie dans l'individualisme occidental est tombée sous les balles d'une jeunesse enfiévrée par l'islamisme. Cette dernière est en partie le produit de l'antiracisme différentialiste des années 1980. En troquant le modèle traditionnel d'assimilation contre le système multiculturaliste anglo-saxon, l'égalité contre la diversité et la laïcité contre l'identité, cette idéologie a fait le lit du communautarisme et de l'islamisme. Déculturée, déracinée, désintégrée, une partie des jeunes de banlieue fait sécession et se cherche une identité de substitution dans une oumma fantasmée. L'enquête de l'Institut Montaigne sur les musulmans de France, publiée en septembre 2016 et basée sur un sondage de l'Ifop, révèle que près de la moitié des 15-25 ans sont partisans de la charia et se placent en rupture totale de la République. Tandis que la jeunesse issue de l'immigration se réislamise, les « petits Blancs » et même « les petits juifs », victimes de l'insécurité au quotidien à l'école ou dans les transports en commun, n'ont aucun complexe à reprendre le slogan des soirées électorales du FN, « on est chez nous ! ». Ils quittent les métropoles pour des raisons économiques, mais fuient également de plus en plus la proche banlieue où ils se font traiter de « sales Français » et se sentent en exil dans leur propre pays.

    Les tragédies du Stade de France et du Bataclan ont bien révélé une génération, mais celle-ci n'a rien à voir avec ce qu'était la « génération morale » des années 1980. La vérité est que les nouveaux enfants du siècle sont le miroir des fractures françaises. Notre jeunesse a perdu son insouciance et s'attend à chaque instant à voir revenir le cauchemar du 13 novembre. S'il y a bien une génération Bataclan, elle est celle de l'identité malheureuse. 

    Alexandre Devecchio

    XVMda597d7c-a5a8-11e6-9c99-b1f71e963387-300x200.jpg

    Journaliste au Figaro, en charge du FigaroVox. Il est l'auteur des Nouveaux enfants du siècle, enquête sur une génération fracturée [éditions du Cerf].

    Alain Finkielkraut, « la fin de la fin de l'Histoire »

    L'enquête de l'Institut Montaigne sur les musulmans de France

    « Le multiculturalisme est une blague, une blague sanglante », résume Jacques Julliard.

  • Aucune arrestation un mois après l'assassinat manqué de Viry-Châtillon : à quoi sert le gouvernement ?

     

    Mur-bleu gds.jpgA quoi sert Bernard Cazeneuve ? Comment peut-il justifier - nous sommes tout de même au XXIe siècle - qu'avec tous les moyens dont disposent l'Etat et les forces de l'ordre il n'y ait aucune arrestation, aucune avancée décisive dans l'enquête, un mois après l'ignoble et terrifiante tentative d'assassinat de policiers à Viry-Châtillon (qui n'était, d'ailleurs, pas la première) ? A quoi sert tout notre appareil d'Etat, de Ministères, de Services, Agences et tout ce qu'on voudra, quand un semble-gouvernement et un semble-Ministère de l'Intérieur sont infoutus, en un mois, de savoir qui a fait quoi, ou, au moins, d'être sur une ou plusieurs pistes sérieuses ?

    Il est clair que, dans un pays normal, des démissions en cascade suivraient cette inertie, cette mort clinique, cet électro-encéphalogramme plat des services de notre semble-Etat. Mais nous ne sommes pas dans un régime politique normal, nous sommes dans une république idéologique, et cela change tout.

    Et si la vérité, pour en revenir à cette affaire de Viry-Châtillon qui, curieusement, piétine, était en réalité très facile à trouver ?

    1. Il n'est pas interdit de trouver impossible que la police et les services qui ont - mal - succédé aux Renseignements généraux ne sachent pas, au moins en gros, quel groupe est à l'origine de la tentative d’assassinat ; ni, toujours en gros, où se trouvent tout ou partie de ses membres. Mais pour suivre attentivement l'actualité, nous savons bien, aussi, que l'on ne compte plus le nombre de fois où des policiers, contrôlant ou cherchant à arrêter une ou plusieurs personnes ont vu, instantanément, une cinquantaine ou plus de « voisins » se regrouper pour empêcher physiquement l'interpellation. Et la police battre en retraite, car des projectiles divers étaient lançés des fenêtres et, autre joyeuseté - des parpaings tombaient des toits-terrasses.

    2. Il n'est pas interdit non plus de penser que, en réalité, à quelques mois des élections, le gouvernement sait très bien ce qu'il doit savoir, mais qu'il ne veut pas prendre le risque d'un embrasement de Viry-Châtillon et, par contagion-solidarité, des banlieues de la France entière, la racaille de toutes les zones de non-droit volant au secours de la racaille de Viry. Le « Un pour tous, tous pour un » de nos chers Trois mousquetaires inversé, en somme, et mis au service de la délinquance. Le syndrome de Malik Oussekine, qui paralysait tant Jacques Chirac, est toujours agissant dans notre classe politique, dont on peut dire que ce n'est pas le courage qui l'étouffe...

    Certes, on pourra toujours nous dire que nous échafaudons des hypothèses : alors, il faudrait admettre que la totalité des services de police et de renseignement d'un grand pays développé, en plein XXIe siècle, ne peut savoir ce qui se passe dans le pays. Et, là, franchement, c'est cela qui nous paraîtrait incroyable... 

  • 27ème accident du travail : « Islamo-Gangstérisme », la preuve par Marseille... 

     

    Mur-bleu gds.jpgLe 27e tué par balles a été retrouvé, ce samedi 5 novembre, à La Rose, cet ancien quartier paisible de Marseille, devenu, depuis l'immigration-invasion déclenchée par les décrets Chirac sur le regroupement familial, l'un des pôles majeurs de l'insécurité, de la violence, des trafics en tous genres... et des accidents du travail qui vont avec !

    Nous avons emprunté ce terme - bien trouvé - d'islamo-gangstérisme à quelqu'un qui a bien de la chance, lui, car il peut tout dire : ancien président de SOS Racisme, aujourd'hui député socialiste (mais probablement dépité après les prochaines législatives...), Malek Boutih n'en finit plus de prôner - mais en paroles seulement, c'est là que le bât blesse... - une politique de fermeté dans les cités et autres zones de non-droit. Il est même allé jusqu'à demander au gouvernement (comme s'il y en avait encore un...) une vraie « offensive anti racailles dans les banlieues ».

    Oui, Malek Boutih a bien de la chance de pouvoir se produire un peu partout (journaux, radios, télés) et dire franchement ce qu'il pense, à savoir que l'islamo-gangstérisme règne en maître dans les banlieues. Il a de la chance comme Louis-Georges Tin - mais, lui, c'était il y a trois ans déjà : il semble plus lucide, ou plus rapide, que Malek Boutih* - qui regrettait que François Hollande ait abandonné son électorat des banlieues, lui qui est l'élu « des Noirs et des Arabes ».

    On imagine le tollé, et ses suites, si Lafautearousseau parlait de « noirs et d'Arabes », et demandait une « offensive anti racailles ».

    Mais peu importe au fond : l'important est que les choses soient dites. Et qu'elles le soient par des responsables du CRAN et - même ancien - de SOS Racisme. Le problème de fond de cette violence, multiforme, qui monte de partout, irrésistiblement, c'est celui des conséquences de l'accueil insensé, en quarante ans, d'une trop grande quantité de personnes, trop différentes par les mœurs, la religion, les mentalités etc.., et à qui, de plus, on n'avait rien de sérieux à offrir en leur ouvrant si follement les portes.

    Maintenant que ces masses sont installées, que veut-on qu'elles fassent ? Que les enfants issus de l'immigration - ces « enfants de la République » dont parlait ingénument ou stupidement Jacques Chirac - deviennent, par un coup de baguette magique, de gentils et doux petits Français, bien polis, bien élevés, bien sages en classe, où ils prépareraient consciencieusement un avenir forcément radieux, « républicain » et « citoyen » ?

    Il faut en finir avec l'angélisme et le déni de réalité, et voir les choses en face : la greffe voulue par Chirac ne prend pas. Et, curieusement, le rejet ne vient pas, essentiellement, du peuple français, mais bien des populations allogènes, surtout des jeunes, et même des très très jeunes, véritables bêtes fauves dans de très nombreux cas.

    Le Système pourra mener toutes les « opérations anti racailles » qu'il voudra, dans les cités, banlieues et autres zones de non droit, ainsi que le demande Malek Boutih; il pourra, comme le demande Louis-Georges Tin, essayer de reconquérir son électorat de « noirs et Arabes », ce qui ne peut conduire, dans les faits, qu'à tenter d'acheter la paix sociale, tentative aussi lâche qu'inéluctablement vouée à l'échec : le « pays parallèle », la « société à côté » (en Afrique du Sud, naguère, on disait « apartheid ») se fiche bien pas mal de notre « République », de ses « Droits de l'Homme » et autres nuées pathétiquement inadaptées à ses propres règles. Cette autre France, qui n'a de France et de Français que le nom et quelques grammes de plastique, ne connaît pas la place Vendôme et son Ministère de la Justice : sa justice à elle, elle ne passe pas par des tribunaux encombrés et des prisons surpeuplées, elle se fait au quotidien, dans la rue, à coup de kalachnikov ; et son seul Code pénal est celui du plus fort : les 27 morts par balle de Marseille sont là pour le rappeler.

    Maintenant que le mal a été fait, il n'y a pas d'autre solution que d'y remédier, sous peine de le voir tout submerger : par l'arrêt des entrées en France de nouveaux étrangers, d'abord ; par des déchéances massives de nationalité - suivies d'expulsion immédiate - de toute personne naturalisée qui ne se conformerait pas aux lois de notre pays ou mènerait des actions de terrorisme, ensuite ; enfin, par une politique de longue haleine, permettant à ceux qui se sont mis dans une impasse en venant chercher ici un Eldorado qu'ils n'ont pas trouvé et ne trouveront pas, de retourner se ré-enraciner chez eux, en les y aidant de toutes les façons utiles.

    Encore faut-il appeler un chat un chat, et remonter aux sources de ce mal : la folie économico-idéologique de l'immigration, qui a vu se réunir - c'en serait presque drôle - l'extrême-gauche révolutionnaire et les intérêts du grand capital ! Dans une même folie suicidaire qui ne peut conduire qu'à l'implosion du cher et vieux pays...

    « A moins que... » comme le disait Charles Maurras, en conclusion de L'Avenir de l'Intelligence ...  

     

    Révélation sensationnelle du CRAN : François Hollande est un président « ethnique »

  • Un Système sans sa police, une police contre le gouvernement et ses propres syndicats : avis de tempête sur le Pays légal...

     

    Mur-bleu gds.jpgComme le dit justement Frédéric Rouvillois, dans sa tribune de Figarovox du 31 octobre : « Comparaison n'est pas raison, nous dit la sagesse des peuples. Ce qui n'empêche pas certains rapprochements troublants. Au printemps 1958, l'agonie piteuse de la IVe République avait été marquée par des manifestations de policiers ulcérés par l'impuissance de l'État, par des dissensions amères au sein du gouvernement et de la classe politique, par la perte de légitimité du système et par son incapacité visible à trouver des réponses aux questions les plus urgentes... »  

    Certes, le malaise dure depuis longtemps : on se contentera de ne remonter qu'à la voiture incendiée le 18 mai à Paris, avec deux agents à l'intérieur, et au CRS brûlé par un cocktail Molotov le 15 septembre, toujours à Paris, un de ses collègues, blessé à la tête, étant évacué par hélicoptère. Des violences alarmantes qui, ajoutées à une multitude d'autres, ont suscité un immense ras-le-bol chez les policiers, mais qui n'ont d'abord attiré comme réponses officielles que le mot de « sauvageons », scandaleusement employé par Bernard Cazeneuve alors qu'il fallait évidemment parler d'assassins, parfaitement conscients, parfaitement organisés, et sachant pertinemment ce qu'ils voulaient ; puis la non moins scandaleuse insinuation de Jean-Christophe Cambadélis - patron d'un PS où les condamnés et mis en examen ne se comptent même plus... - voyant dans la colère des policier « la patte du Front national ». Deux maladresses de taille qui ont au moins autant contribué que les faits eux-mêmes à l'explosion de colère policière, n'en doutons pas. 

    Résultat : aujourd'hui, le pouvoir politique est plus qu'interpellé, contesté, par ceux-là même dont le rôle normal est de faire respecter son autorité.  

    On s'attendrait à ce que ce semble-pouvoir change d'attitude : eh bien, non ! Aux policiers qui manifestent, que dit-on ? On les convoque devant l'IGPN ! 80.000 peines décidées par la Justice ne sont pas exécutées, les trafics de drogue - entre autres - explosent, et rapportent 90.000 euros par jour, pour ne prendre que ces deux exemples, et qu'est-ce qui est le plus urgent à faire pour notre pauvre semble-gouvernement ? Traduire devant l'IGPN - sorte de moderne Inquisition anti-flic - les policiers qui dénoncent le pourrissement de la situation sans se lasser, bien au contraire, puisque leur mouvement dure, s'amplifie et s'enracine. 

    Une suggestion : pourquoi ne pas envoyer les gens de l'IGPN faire un stage d'un mois ou deux sur le terrain ? Par exemple dans une des cités de ces 1.500 zones de non-droit officiellement reconnues en France (il y en a, en fait, bien plus). Eux qui travaillent bien douillettement planqués dans d'assez confortables locaux, chauffés l'hiver, climatisés l'été, pourraient ainsi montrer aux pauvres bouseux qui, eux, se tapent le terrain du 1er janvier au 31 décembre comment on fait pour éviter les soi-disant « bavures », lorsqu'on est tombé dans un traquenard à un ou deux contre cinquante ou cent, jetant des cocktails Molotov...  

    Si l'IGPN devait n'être qu'une institution qui entrave, de fait, le travail de la police, favorisant, de fait, la délinquance, alors il faudrait envisager sa suppression, et sa refondation sur d'autres bases. Car son action, dans la situation présente (sanctionner des policiers qui n'ont rien fait de mal) ce n'est rien moins que porter un coup de poignard dans le dos à une police et des forces de l'ordre déjà en état d'infériorité sur le terrain face à la superposition de la délinquance et du terrorisme, l'une et l'autre surarmées. 

    La vérité est qu'un régime, quel qu'il soit, ne peut vivre « sans », et encore moins « contre », sa police : si l'on n'a pas confiance dans les policiers, et qu'on leur préfère les délinquants, qu'on les désarme et qu'on les révoque. Sinon, il n'y a que trois choses à faire, et d'urgence : 

    qu'on leur donne vraiment les moyens matériels d'agir, et non une aumône de 250 millions : il ne s'agit plus de maintenir l'ordre, mais de faire face à de véritables et multiples guerillas, qu'elles soient idéologiques (casseurs d'extrême-gauche, « no borders »...) ou simplement délinquantes; 
     
    qu'on reconnaisse ce qui est devenu plus qu'une exigence, une nécessité : la « présomption de légitime défense »
     
    qu'on cesse immédiatement toute poursuite contre tout policier qui n'a commis qu'un crime : alerter l'opinion et les pouvoirs publics sur l'explosion inédite de la violence, partout dans le pays. 

    Sinon, dans cette pétaudière que devient notre malheureux pays, par la faute du Système, le dit Système a du souci à se faire... Il n’y a pas lieu de le plaindre, lui. 

     
    A lire aussi dans Lafautearousseau 
     

    Graffitis terroristes à la Sorbonne ? Ecrits par les enfants d'un Système né dans la Terreur...

     

  • « Radicalisation » : la guerre des mots

           

  • En France depuis le 27 avril, six mois déjà : quand défèrera-t-on Salah Abdeslam devant une Cour martiale pour trahison ?

     

    Mur-bleu gds.jpgEn temps de guerre, toujours et partout, les traîtres - normalement... - on les fusille. Or, il paraîtrait, selon notre président à 4% (pas de matière grasse, de « satisfaits » : c'est le record du monde !) que la France est en guerre.

     

    Donc Salah Abdeslam, Français mais « de plastique », qui s'est fait soldat de l'armée ennemie, est un traître : il a fait la guerre à son pays. Les traîtres, dans toutes les guerres, on les traduit devant une Cour martiale qui, généralement, les condamne à être fusillés. Et ils sont fusillés quasiment sur le champ.

     

    Pourquoi donc, depuis six mois, traiter Salah Abdeslam de façon différente ? Parce qu'il est d'origine algéro-marocaine ? Mais, ne serait-ce pas du racisme ? Egalité ! Il serait scandaleux de discriminer un immigré - devenu français par la grâce d'un Système idéologique et anti national - sous prétexte qu'il est d'origine maghrébine : en traitant Salah Abdeslam de la façon qu'on sait (salle de sport privée, cellule isolée par deux cellules vides...) l'Etat républicain-idéologique vient d'inventer une nouvelle forme de racisme inattendue.

     

    Ce scandale doit cesser, Salah Abdeslam doit enfin être traité comme tout le monde, comme tous les Français, sans discrimination ni stigmatisation aucune, et non comme un étranger. Il doit immédiatement être déféré devant une Cour martiale, dont on attend avec impatience le verdict... et surtout l'application de ce verdict : le peloton d'exécution. 

     

  • Spectacles • « Je suis Français » dit le rappeur - « Toi non plus ! » répond l'écho...

     

    Mur-bleu gds.jpgLe rappeur Black M s'auto-nomme chanteur : on n'est jamais si bien servi que par soi-même ! Il a donné un spectacle à Marseille, invité par la sénatrice double nationalité (franco-algérienne) Samia Ghali, vous savez, cette élue des Quartiers Nord paupérisés à l'extrême, mais qui vit bien loin de là, au Roucas-Blanc, tout à côté de la magnifique Corniche, l'équivalent - en gros - du XVIème arrondissement à Paris, à des kilomètres de la misère et des trafics des quartiers abandonnés qu'elle est censée représenter.

    Deux choses sont frappantes, dans le compte-rendu évidemment élogieux que La Provence propose de l'évènement (?) :

    une expression orale, de toutes les parties présentes, truffée d'incorrections et de mots anglais qui reviennent en boucle - comme feeling, star, happy fews, featuring... - et qui ne font que rendre un peu plus obscur le langage déjà pas très clair par lui-même... C'est vrai que, si l'on commence par s'appeler Black M, on n'a que peu de raison de respecter la langue de Molière...

    mais, surtout, la haine. Oui, la haine, en l'occurrence contre le Front national, parce que celui-ci est à l'origine de l'annulation de sa participation aux cérémonies commémoratives de Verdun, en mai dernier. « Je suis chez moi... Je suis français...» répète le rappeur, dans un  texte assez pauvre, que la répétition forcément lassante des mêmes formules contribue à rendre plus pauvre encore ... Samia Ghali en rajoute une couche, déclarant ce rap « fédérateur » (!) et « porteur d'intégration » contre la « campagne haineuse » du Front national. Fermez le ban ! La Provence - sous la plume de Marie-Eve Barbier, la journaliste qui a « commis » la relation de l'évènement - s'extasie, Samia Ghali est contente, et le rappeur aussi.

    On objectera juste à ce petit monde refermé dans sa bulle, loin de la vraie vie et des vrais gens, et de leurs vrais problèmes, que si l'on veut se faire admettre dans une communauté, le mieux est peut-être de ne pas commencer par injurier et insulter une partie extrêmement nombreuse de cette communauté. Et qu'il ne suffit pas de dire les choses pour qu'elles soient, et que c'est Mathias Leridon qui a raison : « On n'est pas Africain parce qu'on naît en Afrique mais parce que l'Afrique bât dans votre cœur ».

    Le propos est « retourné » à Black M... 

  • Culture & Société • « La lice et sa  compagne » : vraie fable de La Fontaine pour notre époque d'immigration

     

    Mur-bleu gds.jpgIl circule tout et n'importe quoi sur le Net : une fausse fable - bien imitée, d'ailleurs - attribuée à La Fontaine, nous a été communiquée par plusieurs lecteurs; elle se veut une critique de l'immigration, mais il s'agit d'un faux. Si l'on veut évoquer l'immigration insensée, voulue et organisée par le Système, dans le but bien précis de « changer le peuple », pourquoi faire du faux La Fontaine ? Il n'y a qu'à prendre le vrai, telle cette fable de « La lice et sa compagne ». Pour ceux qui, habitant Paris, auraient du mal à comprendre : prenez le métro et sortez à Saint-Denis Basilique. Là, en un seul regard, vous aurez tout compris... Et, en province, si vous êtes courageux - et un très gros brin téméraire - allez dans une des Cités qui entourent vos villes. Mais, un conseil, vérifiez vos assurances et mutuelles santé avant, et que vous êtes bien à jour de vos cotisations...

    Voici le texte; place au grand La Fontaine (la lice est la femelle du chien de chasse; ici, elle va mettre bas) : 

    400px-Chauveau_-_Fables_de_La_Fontaine_-_02-07.pngUne Lice étant sur son terme,
    Et ne sachant où mettre un fardeau si pressant,
    Fait si bien qu'à la fin sa Compagne consent
    De lui prêter sa hutte, où la Lice s'enferme.
    Au bout de quelque temps sa Compagne revient.
    La Lice lui demande encore une quinzaine.
    Ses petits ne marchaient, disait-elle, qu'à peine.
    Pour faire court, elle l'obtient.
    Ce second terme échu, l'autre lui redemande
    Sa maison, sa chambre, son lit.
    La Lice cette fois montre les dents, et dit :

    Je suis prête à sortir avec toute ma bande,
    Si vous pouvez nous mettre hors.
    Ses enfants étaient déjà forts.

    Ce qu'on donne aux méchants, toujours on le regrette.
    Pour tirer d'eux ce qu'on leur prête,
    Il faut que l'on en vienne aux coups ;
    Il faut plaider, il faut combattre :
    Laissez-leur prendre un pied chez vous,
    Ils en auront bientôt pris quatre.    

    La Lice et sa compagne est la septième fable du livre II des Fables de Jean de La Fontaine situé dans le premier recueil des Fables, édité pour la première fois en 1668.

     

    sans-titre.png

    Saint-Denis en France ...

  • L'Episcopat parle, mais à qui ? Aux Français ? Non, « Aux habitants de notre pays » ...

     

    Mur-bleu gds.jpgLors du congrès de la J.O.C. (Jeunesse Ouvrière Chrétienne), en 1974, Georges Marchais, Secrétaire général du Parti Communiste et invité d'honneur (!) entonna l'Internationale, reprise en chœur par les 35.000 jeunes « catholiques » (!) présents, devant 44 évêques qui ne bronchèrent pas.   

    L'Episcopat d'alors était issu des « nouveaux » séminaires, ceux d'après les sanctions vaticanes de Pie XI contre l'Action française, en 1926 : jusque-là, et bien qu'il y ait dans l'Eglise de France une très active minorité agissante d'abbés démocrates, la grande majorité des prêtres était, sinon totalement acquise, du moins largement en faveur de nos idées, les séminaires formaient le plus souvent des prêtres royalistes, et une réelle synergie existait entre L'Action française et l'Eglise; ce fut d'ailleurs l'une des causes de ces sanctions vaticanes, Pie XI voulant garder la main sur « ses troupes ». A partir de 1926, les séminaires furent réorientés, et la mainmise démocrate sur l'Eglise marqua la victoire posthume du Ralliement, voulu dès 1892 par Léon XIII, mais qui fut, alors, un échec pour lui. 

    Ce n'est donc pas d'hier que l'Eglise-institution « joue contre » les idées que nous défendons, et qu'elle a choisi son nouveau camp : celui du Pays légal républicain idéologique. L'épisode tragi-comique du congrès de la JOC de 74 n'en est qu'une des illustrations les plus parlantes. En ce temps-là, qui semble si lointain, c'était avec le marxisme-léninisme que l'Episcopat estimait devoir trouver des « accommodements raisonnables », parce qu'il le considérait comme l'horizon philosophique indépassable de l'époque. 

    Aujourd'hui, la roue a tourné, le marxisme-léninisme est mort, et il a été remplacé par l'Islam et par le soi-disant antiracisme, comme Finkielkraut l'avait annoncé dans les années 70. Après s'être lourdement trompés dans la seconde moitié du XXe siècle, on aurait pu espérer que nos Evêques auraient médité leur erreur : que nenni ! Ils recommencent exactement comme hier, en changeant simplement d'erreur : leur erreur d'aujourd'hui s'appelle Islam au lieu de marxisme, mais ils cherchent par tous les moyens à s'accommoder avec lui, comme l'explique leur Lettre où ils disent qu'ils « s’adressent à tous les habitants de notre pays parce qu’il est fragilisé. Et que c’est ensemble que nous pourrons nous atteler à le refonder... »

    Comme si on pouvait refonder un corps social avec ceux-là-mêmes qui, précisément, accentuent et accélèrent son délitement, déjà mis en place, dans les esprits et dans les faits, depuis 1875 par l'idéologie de la Nouvelle Religion Républicaine ! 

    2004278973.jpgRalliement en 1892, sanctions vaticanes en 1926 ; aujourd'hui, ouverture à l'immigration, qui n'est rien d'autre que le grand remplacement alors que même François Hollande dit « je pense qu'il y a trop d'arrivées, d'immigration qui ne devrait pas être là... »; ou « comment on peut éviter la partition ? car c'est quand même ça qui est en train de se produire : la partition »; ou « il y a un problème avec l'Islam, c'est vrai. Nul n'en doute » ... 

    Nul n'en doute, sauf l'épiscopat français en tant que corps, même si une forte minorité, et peut-être même le quart de nos cent/cent dix évêques n'est pas sous la coupe du politiquement correct, bien au contraire...; notre épiscopat rallié et surtout son nouveau chef, Georges Pontier, archevêque de Marseille et des sans-papiers-sans-frontières et tutti quanti, choisi pour débarquer l'encombrant archevêque de Paris, André Vingt-Trois, qui avait été impeccable lors du grand moment de La Manif pour tous... 

    Illustration ci-dessus : Léon XIII, le pape du Ralliement à la République

     

  • Le poids des mots

      

    par Louis-Joseph Delanglade

     

     

    On a fini par s’habituer : les plus résignés y voyant un mal moderne inévitable sévissant ailleurs sous d’autres formes, les plus fanatiques le considérant comme le symptôme temporaire de la marche forcée vers le multiculturalisme de leurs rêves. Que se produisent des agressions verbales et/ou physiques dans des établissements relevant de l’Assistance publique ou de l’Education nationale (le plus souvent de la part d’une « population » paraît-il mal intégrée, mais qu’il est interdit de stigmatiser en la nommant), c’est en fait devenu une banalité. D’ailleurs, le traitement suggéré par les diverses hiérarchies à ce qu’elles veulent continuer de considérer comme des « incivilités » se ramène, si l’on en croit la lecture de leurs recommandations à trois mots : « écoute, dialogue, respect ». Les victimes apprécieront.

     

    Cependant, quand la violence touche la police elle-même, comme cela vient (encore) de se passer à Viry-Châtillon le 8 octobre, on comprend qu’un pas a été franchi. M. Cazeneuve a bien essayé d’atténuer, à défaut de la masquer, la réalité des faits. Pourtant, ne lui en déplaise, qu’on le prenne dans son acception botanique ou sociale, le terme de « sauvageon » ne convient pas et, plutôt qu’un euphémisme, il constitue une impropriété : ce ne sont pas des « sauvageons » qui ont tenté à l’évidence de tuer des policiers en les brûlant vifs, ce sont des assassins en puissance que le sacro-saint principe de précaution commande de mettre hors d’état de nuire. Le ministre de l’Intérieur n’ignore pas qu’un assassinat est un meurtre commis avec préméditation et qu’à ce titre le droit pénal le considère comme le plus grave des crimes contre la personne. Faut-il donc que les policiers soient vraiment morts pour qu’il admette explicitement l’évidence ?

     

    M. Cazeneuve, en bon petit soldat de la gauche bien-pensante, privilégie les principes - aujourd’hui on dit « les valeurs » - de la République. Ce qu’il défend, ce ne sont pas les Français, encore moins la France, ce sont des abstractions : on connaît la chanson… Or le flic de base, lui, évolue dans le concret, ce qui explique son profond mécontentement. Ce n’est certes pas la première fois que des policiers manifestent : il y a moins d’un an, le 14 décembre 2015, ils étaient sept-mille cinq-cents, place Vendôme, pour conspuer la très laxiste Mme Taubira, à la suite des graves blessures causées à l’un d’entre eux par un détenu récidiviste en cavale. Si on remonte plus loin, dans le temps, le 13 mars 1958, devant le Palais Bourbon, une manifestation des policiers parisiens, véritable acte d’insubordination et de défiance vis-à-vis du régime, précède d’un mois la chute du cabinet de M. Félix Gaillard et de deux le retour du général De Gaulle…

     

    La police nationale a certes besoin de plus de moyens (évidence sur laquelle il est inutile de s’étendre), elle doit aussi être le bras armé d’un Etat manifestant la volonté politique de s’en prendre radicalement (au sens étymologique) à ce que M. Boutih lui-même, ancien président de « SOS Racisme » et député socialiste, appelle « l’islamo-gangstérisme ». Ce n’est pas nous qui l’avons dit. 

  • Société & Religion • La cyber-radicalisation des « revert muslimah » Du mariage halal au mariage avec Daech

     

    Par Albane de Saint Germain

    Maria, une jeune anglaise ex-chrétienne s'est mariée dans un milieu islamiste radical. Et ce n'est pas un cas isolé. Portrait de daechiennes. Une chronique publiée sur Causeur [21.10] qui n'égaiera pas notre week-end mais l'éclairera ... Une chronique très factuelle qui dépeint une très grave et finalement très triste réalité. Celle de nos sociétés sans repères, sans racines, sans fierté .... Nous avons aimé et avons été intéressés.  LFAR

     

    AAEAAQAAAAAAAAdUAAAAJDFjMWI5NTJjLWI0NTYtNDczMS1hMTgwLWZhNWE0ZTUxMTBhNA.jpgÀ lire son compte Twitter rose bonbon, Maria, une jeune anglaise née en 1995, possède tous les atouts d’une future mère poule : quand elle ne tient pas des propos lénifiants sur le mariage – « l’amour est inconditionnel », « mon mari est si mignon », elle réfléchit au prénom qu’elle donnera à son premier enfant et s’extasie sur des photographies de crépuscules dans des palmeraies. « La création d’Allah est belle », pérore t-elle dans un anglais mâtiné d’arabe.

    La jeune fille est une « revert muslimah » : chrétienne convertie depuis peu à l’Islam, elle considère toutefois qu’elle a toujours été musulmane. Mariée à un musulman pas très modéré, elle répète à l’envi que c’est grâce à l’Islam – qui est beau et parfait – qu’elle est passée de l’ombre à la lumière.

    Terrorisme et réseaux sociaux

    Les péripéties françaises du mois d’août sont l’occasion pour elle de s’insurger contre ces policiers qui, sur les plages de la Côte d’Azur, obligent les musulmanes en burkini à se déshabiller devant tout le monde. Il ne faut pas lui faire l’affront de ne pas comprendre que « c’est par amour pour son mari que l’épouse couvre son visage » : celles de ses « sœurs » qui la suivent sur twitter, des « revert muslimah » pour beaucoup, portent comme elle le hijab, si ce n’est la burqa, et elles n’en sont pas peu fières. « Les femmes musulmanes sont les diamants de l’Islam, et personne ne dévoile ses diamants aux étrangers » arguent-elles.

    L’on serait tenté de croire, à lire un peu trop vite ses propos souvent exaltés, que Maria n’est qu’une bigote parmi d’autres, qui aurait trouvé en l’Islam fondamentaliste une famille peut-être plus soudée que la sienne, et surtout l’identité dont elle avait besoin – elle qui vient d’un monde où la dépersonnalisation est de plus en plus forte, et où le vide spirituel est abyssal.

    Mais Maria ne se contente pas d’être radicale : elle ne se contente pas de chanter les louanges de la burqa et du hijab, ni de répéter que l’Islam est la plus belle religion qui soit – et peut-être la seule.

    Sa twittosphère – j’entends par là sa communauté de twitteurs – est à relents d’Al-Qaïda et d’Etat Islamique.

    Un djihadiste nommé… Jihad

    Ses twitteurs préférés ? Abdullah Al Noaimi, un ancien d’Al-Qaïda, et Jihad Matchmaker, un marieur de l’Etat islamique. Abdullah Al Noaimi est un barhreïni anciennement prisonnier à Guantanamo pour ses liens avec Al-Qaïda. Relâché en novembre 2005, il est rapatrié au Bahreïn et fait très vite partie des soixante-quatorze anciens prisonniers de Guantanamo alors cités par le Pentagone comme étant probablement engagés dans une activité terroriste ou militante. Il a ensuite été prisonnier en Arabie Saoudite et tient un compte twitter depuis sa libération. Maria s’y est abonnée en septembre 2016, et lit désormais les écrits de cet homme peu ordinaire qui, lorsque qu’il ne plaide pas pour la libération des prisonniers de Guantanamo – et notamment pour celle de Muhammad Rahim al Afghani -, se révèle très proche de l’Etat Islamique : militant, il relaie une photographie d’Issam Zahreddine, général de l’armée du gouvernement syrien, où l’on voit ce dernier, qu’Al Noaimi qualifie de « boucher de Poutine » poser devant des soldats mutilés de l’Etat islamique. Le message est clair : voici nos martyrs.

    Il faut dire que Maria suit très assidûment l’actualité syrienne, et pas n’importe laquelle : elle est abonnée au compte twitter d’un certain « Happy News », basé dans la « Syrie libre » – probablement à Alep. L’information est évidemment anti-Poutine et anti-Assad. L’Etat islamique n’est pas soutenu officiellement, mais l’on sait que la frontière entre rebelles anti-Assad et militants du Califat est parfois poreuse. Ce n’est pas « Happy News » qui dirait le contraire : à un twitteur qui lui explique qu’il condamne les « erreurs » de l’Etat Islamique tout en étant persuadé que l’organisation est  « Haqq » – un mot arabe qui signifie vérité -, il répond : « Je ne suis pas un supporteur de l’Etat Islamique, en fait je ne les aime pas et je n’aime pas leurs méthodes. Cependant, tu as raison, ils sont sur la bonne voie. C’est triste mais vrai. »

    Mariages halal

    Mais « Happy News » assure ses arrières. Il sait qu’il ne peut soutenir officiellement l’Etat islamique. Pourtant, si l’on remonte le temps à l’année précédente, l’on s’aperçoit qu’il officiait alors sous le pseudonyme de « Jihad Matchmaker » et avait alors pour mission d’arranger des mariages entre des militants anti-Assad et de jeunes musulmanes occidentales désirant partir en Syrie.

    « Soutenez Jihad Matchmaker, ce service est pour tous les moudjahids et les sœurs qui veulent faire des rencontres « halal » », écrivait le marieur djihadiste avant de donner quelques conseils aux futurs mariés :

    « L’alliance est un symbole de mariage pour les kouffars, ce n’est pas haram ». « Vous n’avez pas besoin d’être un soldat. Si vous ne pouvez pas vous battre nous avons aussi besoin de médecins, d’ingénieurs, etc. » précisait-il à l’attention des futurs maris soucieux de rejoindre la Syrie.

    Parmi les aspirants au mariage halal, beaucoup voulaient rejoindre la Syrie pour combattre dans les rangs de l’Etat islamique.  D’autres étaient déjà sur place, et leur vie de guerrier ne leur laissait guère le temps de trouver une femme : Jihad Matchmaker était là pour les y aider.  Le twitteur syrien – qui précisait toutefois que « Jihad Matchmaker est pour tous ceux qui veulent faire un mariage halal, pas uniquement pour l’Etat islamique » – était devenu une véritable agence matrimoniale au service – notamment – de l’Etat Islamique.

     

    C’est d’ailleurs en « surfant » sur le compte twitter anglophone de Jihad Matchmaker, que Yusra Hussein, une jeune bristolienne de quinze ans, s’était envolée vers la Syrie pour devenir l’épouse d’un djihadiste. Depuis, plus de nouvelles, au grand dam de sa famille.

    Les amies de Maria rêvent d’un mariage halal

    On ne sait si Maria, qui vit en Grande-Bretagne, a utilisé les services de cette étrange agence matrimoniale, qui a fermé ses « portes » il y a peu. Mais elle gravite dans un petit monde radical où il est devenu de style de porter le voile intégral et de rêver d’un mariage halal à la sauce Jihad Matchmaker.

    Aïcha, l’une de ses amies, qui la suit sur Twitter, est elle aussi britannique. Elle tient un blog où elle raconte sa vie de « revert muslimah » – elle vient d’une famille musulmane, pourtant. Mais trop modérée à ses yeux. Pour cette jeune fille, on ne plaisante pas avec l’Islam : faire sa prière cinq fois par jour et participer aux fêtes religieuses, cela n’est guère suffisant ; depuis qu’elle est « tombée » sur une vidéo YouTube expliquant en quoi les chansons de variétés qu’elle écoute durant son temps libre ne sont pas haram, elle a eu une révélation : elle a supprimé les 400 chansons que contenait son Ipod et s’est mise à entendre des « Allahu Akbar » durant son sommeil ; surtout, elle s’est mise à regarder Peace TV, une chaîne de télévision basée à Dubaï et aux Emirats-Arabes-Unis : elle s’est imbibée des flots de paroles de Zakir Naik, un imam salafiste indien qui prêche régulièrement sur la chaîne – dont il est le fondateur – et qui professe entre autres la suprématie de l’Islam, la diabolisation de la musique et de la danse, l’amputation des mains des voleurs, le droit pour les musulmans de battre leurs femmes et d’avoir des esclaves sexuelles, et la peine de mort pour les homosexuels. Zakir Naik aurait tort de s’arrêter en si bon chemin : il ajoute que les attentats du 11 septembre 2001 ont été « orchestrés par George W. Bush », qu’Ousama Ben Laden est un héros qui combat les ennemis de l’Islam et que « tous les musulmans doivent être terroristes ».

    Aïcha ne fait pas l’unanimité dans sa famille : elle est comparée aux « cousins du Bangladesh ».  Il faut dire qu’elle tient des propos peu amènes : « Puisse Allah détruire ce qui n’apporte rien d’autre au monde que le démon et la corruption », prie t-elle. Le mariage halal, pour elle, ce sera dans quatre ans, quand elle aura fini ses études. 

    Maéva, marieuse de l’Etat islamique

    Il n’est pas rare, dans le milieu de Maria et d’Aïcha, de voir de très-jeunes filles désirer se marier avec un soldat du Jihad, quitte à acquérir le statut très-glorifiant de « veuve de martyr » – « les veuves de martyr, vous valez très cher à nos yeux » assénait Jihad Matchmaker du temps de son activité.

    Nul n’est besoin, pour favoriser les rencontres, d’une cour assidue : il suffit, comme du temps de Jihad Matchmaker, d’un téléphone portable et d’une connexion internet pour mettre en relation de jeunes occidentales fascinées par le Jihad avec leurs futurs maris, ces « héros » de l’Etat Islamique qui se font pour l’occasion photographier avec leurs kalachnikovs.

    C’est ce qu’a fait Oum Zahra, alias Maéva, une jeune française de vingt-et-un an partie l’année dernière en Syrie pour faire office d’agence matrimoniale au service de l’Etat Islamique. Elle est aujourd’hui sous le contrôle de la police française.

    Que deviennent les mariées du Califat une fois arrivées en Syrie ?

    Jihad Matchmaker et Oum Zahra ne sont que des exemples parmi d’autres. Pour l’Etat Islamique, le mariage des guerriers est une question de survie : il faut permettre le repos du guerrier, d’abord, mais surtout assurer une descendance qui sera élevée dans l’idéologie du Califat, et qui pourra forger un peuple. Bref, il leur faut un Lebensborn façon islamiste. Inutile de dire à des jeunes filles telles que Maria ou Aïcha, qui rêvent surtout d’un mariage halal, d’une belle maison et d’un mari aimant, que c’est une vie de douleur qui les attend. Les marieurs de l’Etat islamique prennent grand soin de ne pas dévoiler la vérité.

    C’est une fois arrivées en Syrie que les mariées du Califat déchantent.  Elles qui fantasmaient sur le Coran ne voient plus que des armes ; elles qui voulaient une belle maison vivent dans des couveuses surveillées par des miliciennes ; et elles qui rêvaient d’un mari aimant se marieront avec des combattants uniquement occupés à tuer, à procréer – car il faut bien assurer l’avenir – et à s’offrir les services d’esclaves sexuelles achetées à bas coûts à des trafiquants de chair humaine.

    A tel point qu’il s’agit désormais pour l’Etat Islamique non plus tant d’attirer des femmes que de les empêcher de partir.   

    Albane de Saint Germain
    journaliste freelance

  • Najat Vallaud Belkacem, ministre de l’Education nationale, ce n'est pas l'érudition qui l'étouffe !

     

    Mur-bleu gds.jpgLe 23 septembre dernier, nous avions critiqué notre ministre de la des-Education nationale, qui s'était couverte de ridicule en réagissant aux propos de Nicolas Sarkozy sue « nos ancêtres les Gaulois » *. Elle avait commencé sa déclaration par un vaniteux « la ministre de l'Education nationale que je suis connaît parfaitement... etc. etc. »  Sauf qu'elle se plantait sur toute la ligne, confondant l'auteur du livre évoqué avec un autre, ne donnant pas le titre exact, citant comme soi-disant « première phrase » une phrase tirée d'un autre ouvrage... Bref, comme disent les élèves en cours de récré, elle s'était « vautrée », et en beauté ! Les plus cultivés des dits élèves (si, si, il y en a toujours...) en rigolent encore sous les préaux...

    Un lecteur nous a envoyé la lettre écrite, de son côté, par un professeur agrégé d'Histoire, à notre ministre, aussi ignorante que prétentieuse : nous ne résistons pas au plaisir de de lui céder la parole.

     

    AVT_Jean-Michel-Lambin_5546.jpgMadame Vallaud Belkacem, Ministre de l’Education nationale     

     

    Vous avez voulu répondre à l’ancien Président de la République, Nicolas Sarkozy : « La ministre de l'Éducation que je suis connaît PARFAITEMENT les premières phrases de ce livre, Tour de France par deux enfants, d'Ernest Lavisse, sous la IIIe République : « Autrefois, notre pays s'appelait la Gaule et les habitants les Gaulois. ».   Pas de bol, comme dirait votre chef de l’Elysée, car, ce faisant, vous commettez une série d’erreurs historiques :

    1. La phrase en question n’est nullement la première phrase du Tour de France par deux enfants, livre qui n’est pas de Lavisse, mais de G. Bruno, pseudonyme d’Augustine Fouillée. Ce manuel de lecture commence par une évocation de la guerre de 1870 : « Par un épais brouillard du mois de septembre, deux enfants, deux frères, sortaient de la ville de Phalsbourg en Lorraine […] par la porte de France. »  Ce manuel scolaire ayant été tiré à 8,5 millions. d’exemplaires, je m’étonne que « la ministre de l’Education que [vous êtes] » l’ignore.

    2. Ce manuel n’était pas seulement en usage « sous la III° république » mais aussi sous la IV°, bien marquée à gauche, et durant les débuts de la V° République.  

    3. Lavisse, dans ses manuels de Cours moyen et Cours moyen et Certificat d’Etudes, Armand Colin, réédition 1929 et 1934, ne dit rien de cela ; il parle du pays et non du peuple : « Il y a deux mille ans, la France s’appelait la Gaule. La Gaule était habitée par une centaine de petits peuples », ce qui est historiquement exact ; il ne s’agit pas d’un « roman historique » que vous et vos semblables, notamment les socialistes historiens, stigmatisez. Si vous aviez quelque connaissance du latin, que vous détestez tant, vous sauriez que Jules César écrivit les « Commentarii de Bello Gallico ».     Vous ajoutez ensuite : « Oui, il y a parmi nos ancêtres des Gaulois, mais aussi des Normands, des Celtes, des Burgondes… Les Niçois nous ont rejoints, les Corses, les Franc-Comtois, la Guadeloupe, la Martinique et puis après aussi des Arabes, des Italiens, des Espagnols… C’est ça la France. »

    Vous commettez à nouveau plusieurs fautes historiques dans ce bric-à-brac :

    1. Erreur qu’un élève de sixième (d’avant votre réforme du collège) n’aurait pas commise : les Celtes sont les Gaulois habitant la Gaule centrale, la Gaule celtique, « qui ipsorum lingua Celtae » nous dit César livre I, 1, entre Gaule Belgique et Gaule Aquitaine. Mais comme vous méprisez le latin…  

    2. Vous mélangez allègrement peuples et territoires et, apparemment, la chronologie des invasions n’est pas votre tasse de thé, même au harem (d’Archimède).

    3. Vous considérez comme autres ancêtres des Français, des peuples qui étaient éminemment Gaulois comme les « Franc-comtois », en réalité le peuple gaulois des Séquanes qui vivaient, après le traité de Verdun de 843, dans la Lotharingie de Lothaire et non dans la Francia occidentalis de Charles le Chauve. Mais à Sciences po, je doute qu’on enseigne le traité de Verdun et la naissance de la Lotharingie.

    4. Il serait bon et même nécessaire de rappeler que ces invasions ne concernaient que quelques dizaines de milliers d’hommes, voire quelques milliers pour ce qui est des Normands, alors que la Gaule gallo-romaine était peuplée de 10 millions de Gaulois, soit 1/6 de l’empire romain, alors que la France compte 10 millions d’habitants vers le XIIème siècle, 20 millions sous Louis XIV et près de 30 millions au début de la Révolution. D’un point de vue génétique les apports des peuples germaniques, des Normands et des pillards Sarrazins et Maures au Moyen Age et Barbaresques, du XVème siècle à juillet 1830 – que vous devez bien connaître – et autres « migrants » et envahisseurs ont été démographiquement infimes, au total et sur 15 siècles, de l’ordre de 4 ou 5 %. Les historiens sérieux, au premier rang desquels Fernand Braudel dans L’identité de la France, livre dont le titre seul doit provoquer chez vous un haut-le-cœur, et Pierre Chaunu, soulignent que, jusqu’au XIXème siècle, la population de la France était à plus de 90 % héritière des gènes des gallo-romains. La France terre d’immigration est une légende (une sorte de « roman historique de gauche et anti-français ») colportée dans la bobosphère des journaleux/show-bizeux/cultureux parisianistes, faux historiens mais vrais pseudo–intellectuels – sans le « z’ ».

    5. Dans votre énumération vous oubliez – mais je doute que ce soit un hasard – les Arméniens, survivants du génocide perpétré par vos grands amis musulmans, les Turcs.  Par ailleurs, aveuglé par votre idéologie multiculturaliste, vous faites un contre-sens sur ce qu’a dit notre ancien Président de la République : il ne dit pas que seuls les Français nés Gaulois, sont Français, il dit exactement le contraire : on ne nait pas Français / Gaulois, on le devient ; il parle comme de Beauvoir ! Cela devrait plaire aux féministes hystérisées de votre entourage…  Puisque vous prétendez « connaître parfaitement » le Lavisse, vous devriez, et vous auriez dû, Madame le Ministre, vous inspirer du frontispice où Ernest Lavisse s’adresse à l’Enfant (et non l’« apprenant » cher aux ayatollahs de l’Education qui grouillent et scribouillent dans votre ministère) : « Dans ce livre tu apprendras l’histoire de la France. Tu dois aimer la France parce que la nature l’a faite belle, et parce que son histoire l’a faite grande ». Cela aurait évité la destruction de son histoire et de l’Histoire en général ainsi que la francophobie qui règne dans les programmes et manuels d’histoire de la réforme du collège de 2016.     

    Veuillez croire, Madame le ministre, à l’expression de ma considération.    

    Jean–Michel Lambin

    Agrégé d’histoire, ancien professeur en Hypokhâgne et Khâgne   

  • Islam, immigration : quand Hollande dynamite les restes de la gauche morale

     

    Par Gilles William Goldnadel

    Si les propos du président sur les footballeurs ou les magistrats ont choqué, ceux sur l'islam et l'immigration ont provoqué moins de remous. Gilles-William Goldnadel - dit Le Figaro - s'étonne de ce silence qui traduit la gène d'un « camp du Bien » en mauvaise posture. [Figarovox 17.10]. Mais cette remarquable chronique fait bien plus que marquer son étonnement. Bien plus que pointer la gêne du « camp du Bien ». Elle sous-entend leur désarroi et peut-être la proximité d'un grand dévoilement. Celui qui déchirera ce voile - politique et médiatique - qui interdit pour l'instant encore que ce que pensent les Français très majoritairement au fond d'eux-mêmes - le Pays Réel - puisse être universellement reconnu et proclamé. Notre accord avec ce qu'exprime ici Gilles-William Goldnadel va de soi; est une évidence.  Lafautearousseau  

     

    495725162.jpgEt si, sans le vouloir, François Hollande avait rendu enfin un signalé service à la France ?

    On aura beaucoup disserté sur ses confidences vespérales à deux journalistes d'un quotidien du soir, mais il n'est pas sûr que l'on en ait tiré la leçon principale.

    On a vitupéré une incontinence médiatique indigne d'un souverain républicain. Et on a eu raison.

    On s'est questionné légitimement sur l'économie de son temps par un homme affairé et dont on imagine qu'il devrait être ménager d'occupations futiles et subalternes.

    On a critiqué à juste raison l'insulte faite à une magistrature française taxée de lâche par le premier garant de son indépendance.

    On peut, et l'on devrait plus souvent, reprocher à certains juges, syndiqués ou non, leur tropisme idéologique, à d'autres leur obsession pour l'avancement, à quelques-uns encore leur indolence professionnelle. On ne voit pas pour quelle raison magique, ce corps serait préservé d'une maladie nationale qui n'a rien d'orpheline. Et il est vrai encore que ce métier et ses représentants n'ont pas un goût immodéré pour la critique. De là à prétendre, comme le premier des Français, que l'ensemble de celui-ci serait atteint, c'est pratiquer une généralisation erronée et blessante.

    On a, également à bon droit, condamné les propos officieux de notre premier officiel sur la débilité intellectuelle de nos footballeurs nationaux. On peut ici encore - c'est même recommandé - considérer certains professionnels du ballon rond comme de parfaits anti-modèles pour la jeunesse française. On peut regretter, comme François Hollande, « une communautarisation, une segmentation, une ethnicisation (sic) » de ce sport, mais Benzema, Cantona, Ribéry, Anelka et quelques autres n'incarnent pas à eux seuls le football tricolore.

    En revanche, je n'ai point entendu un concert de protestations touchant à l'expression par le chef de l'État de sa pensée profonde sur l'islam et l'immigration. Alors qu'il s'agit des deux questions qui fâchent le plus, les Français, y compris les plus vétilleux, n'ont pas été fâchés des propos officieux et pourtant détonants de leur président.

    Je ne me lasserai pas de les reproduire après Vincent Trémolet de Villers (le Figaro du 13 octobre) : « il y a des choses qui les taraudent (les Français), ils arrivent dans un train, ils voient des barbus, des gens qui lisent le Coran, des femmes voilées… Il y a des choses qui marchent très bien et l'accumulation de bombes potentielles liées à une immigration qui continue. Parce que ça continue ».

    Sur ces déclarations de Nadine Morano qui lui valurent l'opprobre et la moquerie médiatique et politique, y compris dans son propre camp : « Je suis convaincu que, quand on interroge les Français, ils sont majoritairement sur sa position. Ils pensent : " on est plutôt des blancs, il y a plus de blancs que d'autres" »…

    Sur l'immigration invasive : « je pense qu'il y a trop d'arrivées, d'immigration, qui ne devraient pas être là.… C'est Sisyphe ! On les fait parler Français, et puis arrive un autre groupe, il faut tout recommencer. Ça ne s'arrête jamais… donc, il faut à un moment que ça s'arrête ».

    Sur l'islam, et sans craindre l'amalgame devant pourtant deux représentants d'un journal ombrageux : « il y a un problème avec l'islam, c'est vrai. Nul n'en doute ». Le voile ? : « Un asservissement »…

    Sur la poussée migratoire : « On ne peut pas continuer à avoir des migrants qui arrivent sans contrôle, dans le contexte en plus des attentats ».

    Enfin, sur le risque d'affrontements ethniques : « comment peut-on éviter la partition ? Car c'est quand même ça qui est en train de se produire : la partition ».

    Le plus important habite ici : l'ensemble des propos qui précèdent - s'ils avaient été prononcés par le même ou par quelqu'un d'autre à la télévision auraient fait l'objet d'une déflagration atomique - n'ont pas fait l'objet d'une contestation factuelle, morale ou politique générale.

    Celui qui les a prononcés n'est pourtant pas n'importe qui : il est le représentant officiel de la gauche morale, intronisé par le Parti Socialiste, oint par le suffrage universel.

    Celui qui les a prononcés ne les a pas contestés. Il ne s'en est pas excusé parce que nul ne lui a demandé de le faire. S'agissant des magistrats ou des footballeurs, le président était coupable d'une généralisation abusive qui lui fut reprochée. Touchant à la question migratoire ou islamique, nul aujourd'hui ne s'est hasardé à lui faire ce mauvais procès qui était de rigueur, il y a encore peu, pour cause de racisme.

    François Hollande pouvait dire impunément et sans avoir à le regretter ce qu'officiellement le clergé médiatique, politique et même épiscopal réprouve encore hautement contre l'avis des gens.

    L'étrange tragi-comédie des bavardages présidentiels qui aura sans doute épuisé définitivement le crédit d'un responsable déjà largement à découvert, aura eu au moins le mérite d'illustrer la folie de l'époque : il est désormais licite de penser convenablement à condition de ne pas le chanter, ce qui serait inconvenant.

    Qu'un maître en hypocrisie ait pu contribuer, à son corps défendant, au dynamitage de la plus formidable et dommageable hypocrisie du temps n'est pas le moindre signe du surréalisme de l'époque.

    Les tartuffes et les diafoirus interprètent leur dernier acte. Ils ont déjà modifié les dialogues. Mais le public ne connaît pas encore l'épilogue du drame.

    Il sait seulement qu'il a déjà trop payé. 

    Sur le risque d'affrontements ethniques : « comment peut-on éviter la partition ? Car c'est quand même ça qui est en train de se produire : la partition ».

    Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est président de l'association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.

    Gilles William Goldnadel           

  • A Marseille, les « hontes » sélectives de Samia Ghali et quelques autres ...

    La Grande Mosquée de Marseille : le projet ... 

     

    Mur-bleu gds.jpg

    Samia Ghali est Sénatrice des Bouches-du-Rhône et Maire du huitième secteur de Marseille (Mairie des 15e et 16e arrondissements, c'est-à-dire la moitié des tristement célèbres « Quartiers Nord », l'autre moitié, les 13e et 14e étant tenus par Stéphane Ravier, du Front National...)

    Elle a « honte » pour Marseille parce que le projet de Grande Mosquée ne verra pas le jour. Et pourquoi ne verra-t-il pas le jour ? Parce que les musulmans de la ville sont déchirés entre eux par d'inexpiables guerres « d'origine » (marocains, algériens, tunisiens...) ou de « parrains » (comme dans la Mafia ?) : Arabie, Qatar, Emirats... 

    Et ces frères ennemis, et plus qu'ultra-ennemis, ne parviennent pas à s'entendre, depuis des années, pour utiliser le très spacieux terrain que la Ville a mis à leur disposition. Aucuns travaux n'ont été effectués, et les loyers ne sont plus payés depuis belle lurette. Du coup, Gaudin « reprend » le bien municipal. Fureur - et « honte » - de la sénatrice, et aussi de Roger Ruzé, pour qui, ne pas payer les loyers, ce n'est pas si grave. Tiens donc ! « On nous dit que l'association censée monter ce projet n'a pas payé ses loyers. Qu'est-ce que cela veut dire ? » (Sic !) 

    1849394_7_ad7b_samia-ghali-au-centre-avec-des-femmes-du_31e9a0e2ba377ab713f34e73c1bf9805.jpgNous laisserons ces élus à leur « honte », qui n'est honteuse que pour eux : car, par exemple, ni l'un ni l'autre n'ont honte que Samia Ghali, maire de quartiers paupérisés à l'extrême, vive dans une très belle villa, sur la superbe Corniche, qui est - pour ceux qui l'ignorent - un peu « le seizième arrondissement » de Marseille - bien loin de la misère de ses quartiers nord. Ils doivent sentir trop mauvais à son goût, sans doute ; elle doit leur préférer l'air iodé. Mais, de cela, elle n'a pas honte ; mais, alors, absolument pas. Et Roger Rozé, lui, trouve cela normal... 

    Que voulez-vous ? De même qu'on ne peut pas tout faire à la fois, on ne peut pas « avoir honte » de tout à la fois : alors, on fait des choix...