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Immigration - Insécurité - Anti racisme - Page 119

  • Tremblay-en-France et son restaurateur qui s'excuse devant le « politiquement correct »...

    Tremblay-en-France, dimanche 28 août. Des « jeunes » de la ville sont venus demander des explications au restaurateur qui a prié deux musulmanes voilées de quitter son établissement

     

    2504458051.3.jpgLe samedi 27 août, un restaurateur de Tremblay-en-France a refusé de recevoir dans son resto des femmes voilées : il a eu parfaitement raison; il a eu, par contre, parfaitement tort d'ajouter « tous les musulmans sont des terroristes ».  Tort aussi de dire ensuite aux médias qu'il regrettait son geste.

    Nous, nous disons : tous les musulmans ne sont pas des terroristes, mais, pour l'heure, tous les terroristes sont des musulmans. Et nous ne sommes pas prêts de retirer ce propos, et de plier le genou devant l'intelligentsia bobo-gaucho, devant le diktat du politiquement correct. 

    Et merde au « parti immigrationniste ! ». Comme Léo Ferré chantait « merde à Vauban ! » 

  • Société • Pourquoi Soumission de Michel Houellebecq devient de plus en plus plausible

     

    Par Philippe Bilger           

    L'actualité navigue entre islamisme meurtrier et islam provocateur. Philippe Bilger fait le constat d'une islamisation rampante du pays qui aboutit à une identité angoissée. [Figarovox, 2.09] Une réflexion intéressante, largement partagée.  LFAR

     

    492029969.jpgIl y a des billets dangereux mais à force de craindre même sur le plan intellectuel, on finit par oublier sa propre dignité.

    Les événements récents, les polémiques, les controverses, les débats politiques, les antagonismes sur le burkini, la gauche éclatée, le Premier ministre esseulé dans la résistance, la démission d'Emmanuel Macron, le langage qui devient de moins en moins hypocrite à droite, des personnalités affichant de plus en plus leurs forces et leurs éventuelles faiblesses, un président de la République offrant aux journalistes ce qu'il a dénié à ses ministres et surabondant de transparence sauf à l'égard des citoyens qui s'impatientent, une France inquiète, sans cap ni repères: triste tableau d'un pays dont le sentiment dominant est la peur.

    Et ce n'est pas un sentiment honteux.

    Il n'est pas nécessaire de célébrer Nicolas Sarkozy pour admettre que la future campagne présidentielle aura en effet pour axes principaux l'identité et la sécurité. Et ce ne sera pas méconnaître l'importance des problèmes économiques et sociaux ni laisser penser que nous aurions seulement besoin pour demain «d'un super ministre de l'Intérieur», ce qui serait absurdement restrictif.

    C'est constater seulement ce que la quotidienneté révèle.

    Il me semble que l'islamisme meurtrier, l'islam provocateur et l'islamisation, à supposer ces catégories valides, imposent une approche très différente.

    Le premier, quelles que soient les divergences sur l'adaptation ou non de l'état de droit, sur le sort à réserver aux fichés S, sur les sanctions à infliger à ceux qui veulent partir pour le djihad ou en reviennent et sur les modalités et l'exécution des peines pour les terroristes, suscite tout de même une adhésion quasi générale en ce qui concerne l'impitoyable répression qui doit lui être appliquée quand la Justice a encore des vivants à se mettre sous la sévérité.

    Le deuxième a trait à ces incidents qui se multiplient et qui opposent des musulmans donneurs de leçons, parfois sur le mode de l'injonction ou de la violence, à des Français attachés à leur liberté. Cela s'est passé en Corse ou ailleurs. Même quand la responsabilité incombe, pour le rejet, le refus ou la discrimination, à celui qui en est l'auteur, comme pour le restaurateur qui s'est d'ailleurs excusé, on sent de l'autre côté une volonté de pousser le malentendu jusqu'à ses extrêmes limites en constituant le musulman comme un martyr.

    « La discrétion » souhaitée par Jean-Pierre Chevénement est au contraire délibérément, avec une concordance qui ne laisse pas d'intriguer, mise au ban publiquement au profit d'une affirmation inutilement ostensible de l'islam et de certains de ses préceptes en rupture avec notre humus.

    Le burkini est l'exemple éclatant de ce dessein qui a fait surgir sur les plages, en un laps de temps restreint et comme par magie, ces tenues qu'on a voulu nous présenter comme un progrès pour les musulmanes alors qu'en même temps cette coexistence avec une multitude de femmes dénudées et d'hommes en maillot de bain était évidemment en totale contradiction avec la pureté de l'islam. Comment mieux signifier que, sauf à être naïf, le burkini ne peut être perçu que comme un instrument destiné à altérer notre vision du progrès et de l'égalité au bénéfice de l'intégrisme d'une religion menant sur le sable des luttes complémentaires avec celles qui ailleurs ont tué ou meurtri (Le Figaro) ?

    Il est dramatique que face à ces perverses et subtiles avancées, notre appareil juridique administratif se satisfasse d'une lucidité étriquée sans mesurer le poids politique de ce qu'il est appelé à interdire ou valider.

    Pour cet islam provocateur, le consensus a déjà volé en éclats puisque certains de nos concitoyens, pas les moindres ni les moins influents, nient la machine de guerre soyeuse qui se dissimule derrière ces coups de force qui révèlent un islam militant de moins en moins timide.

    La dernière est la plus délicate à appréhender. Elle se rapporte à cette impression diffuse, cette intuition majoritaire que quelque chose se déroule en France qui n'est pas loin d'une dépossession quantitative et qualitative, d'une islamisation progressive et rampante, d'un envahissement de notre vie collective, de notre culture et de nos moeurs par des habitudes qui nous sont étrangères au mieux, une religion dominatrice et conquérante au pire. Cette perception n'implique pas que nous ayons quoi que ce soit à condamner dans cette irrésistible pression. Celle-ci se caractérise par l'érosion, le délitement, la dénaturation de tout ce qui nous persuadait que nous étions accordés aux règles d'une société, à des principes humanistes incontestables et à l'heureuse indifférence des croyances de chacun à l'égard de notre vie civique.

    L'islam modéré, invoqué quand on est au bout du rouleau démocratique, existe. Nous l'entendons parfois sortir de la bouche et de l'intelligence de rares imams inspirant toute confiance. Mais il est impuissant, il ne changera rien. Tant l'islamisation, dans sa version conquérante, encore plus dans son intégrisme criminel, ne fait et ne fera qu'une bouchée, par cette inévitable supériorité du fort sur le faible et de l'excitation sur la raison, de la modération de l'islam.

    Il est permis d'avoir l'identité heureuse comme projet et ce concept n'est pas ridicule. Mais, aujourd'hui, nous avons l'identité angoissée. Parce que nous avons peur du terrorisme et de l'islam meurtrier et que nous sommes inquiets face à l'islam apparemment innocent et tranquille. Nous sommes cruellement cernés ici et insensiblement là.

    Personne n'a à se moquer de nous sur ce plan ni à tourner en dérision ce que nous éprouvons. Rien n'est pire que l'absence de compréhension de ceux pour qui le risque de l'amalgame et la plaie de la stigmatisation - encore l'ONU, récemment! - sont les péchés capitaux et qui qualifient d'hystérie l'expression de la moindre préoccupation singulière ou collective à l'égard de l'islam et de ses dérives.

    Je ne me fais aucune illusion. La tâche est à la fois immense d'un côté et quasiment impossible de l'autre.

    Immense pour tout ce que le nouveau pouvoir aura à accomplir contre la criminalité terroriste et la délinquance ordinaire, contre la zone grise emplie de menaces et de virtualités n'attendant qu'un signe pour partir et tuer.

    Impossible pour cette islamisation tranquille, progressive et redoutable parce que notre démocratie et notre civilisation sont tellement pétries de bons sentiments et de principes qu'elles sont plutôt prêtes à disparaître en les respectant que de se sauver en les relativisant. Un haut théologien égyptien des Frères musulmans n'a-t-il pas vendu la mèche: « Avec vos lois démocratiques nous vous coloniserons, avec nos lois coraniques nous vous dominerons » ?

    J'ai évoqué l'identité heureuse, formule chère à Alain Juppé. Face à qui ce qui est suspendu sur nos têtes et menace notre futur, une fois écarté le socialisme mou qui a démérité, il nous faudra une perle rare. A la fois un président de la République ferme, rigoureux, autoritaire, constant, lucide mais une personnalité sans agitation ni frénésie, réfléchissant avant l'action et non après, ne jetant pas du gros sel sur une société angoissée et à vif mais la protégeant en même temps que donc il la rassurera. On a compris qui j'excluais radicalement à droite (Le Monde).

    Un dernier mot qui n'est pas ironique. Soumission de Michel Houellebecq devient de plus en plus plausible.

    On a, un temps, discuté le choix et la légitimité de Jean-Pierre Chevènement à la tête de la Fondation pour l'Islam de France. Parce qu'il aurait fallu un musulman à sa place (Le Figaro).

    Demain, à la tête de l'Etat, conviendra-t-il d'élire un musulman sous le même prétexte fallacieux ? Un musulman pour régler les problèmes des musulmans, un président musulman pour prendre en charge la tragédie d'un pays ne sachant plus comment sauver son identité face à l'islamisation de la France ?

    C'est le pouvoir, et lui seul, qui doit s'occuper de ce qui le regarde: comment on doit se comporter et vivre en France. En la respectant.

    En étant aussi intransigeant, dans la réciprocité des obligations, que tel ou tel pays arabe, par exemple le Qatar qui énonce avant l'entrée, chez lui, pour les femmes surtout, les interdictions à ne pas transgresser, «dans le respect de l'ordre public et des bonnes mœurs, en observant les traditions nationales et les coutumes établies». Rien de mieux !

    Sinon, en s'effaçant, notre République favorisera le communautarisme.

    Qu'on soit musulman ou non. 

    « Nous avons l'identité angoissée. Parce que nous avons peur du terrorisme et de l'islam meurtrier et que nous sommes inquiets face à l'islam apparemment innocent et tranquille. »

    Philippe Bilger        

    Philippe Bilger prend la parole, en toute liberté, au FigaroVox. Il est magistrat honoraire et président de l'Institut de la parole. Il tient le blog Justice au singulier et est l'auteur de Ordre et désordres paru aux éditions Le Passeur en avril 2015.    

  • Au JT de France 2 • Les « espèces invasives et nuisibles » : Pas de mauvais esprit, SVP !

     

    2504458051.3.jpgLe soir de sa rentrée, en fin du JT de 20h, David Pujadas « envoie » un reportage sur, dit-il, quelque chose dont il faut se méfier, un fléau de notre temps, qui cause des ravages considérables et qui peut même se révéler désastreux. Effet anxiogène et ambiance cataclysmique garantis...

    La voix off nous apprend que ces espèces invasives, carrément appelées nuisibles, sont apparues vers la fin du XXe siècle chez nous, qu'elles ont d'ores et déjà colonisé des zones entières du pays et, qu'avec leur taux très élevé de fécondité, elles menacent les espèces indigènes. Elles modifient l'état des lieux, transforment les paysages, chassent les espèces autochtones : un vrai désastre...

    Mais, attention, qu'allez-vous imaginer ? Nous parlons bien de la même chose, au moins : les ragondins et les écrevisses rouges de Louisiane qui pullulent dans le marais poitevin. Pourquoi, vous pensiez à quoi ?  • 

  • Migrants et autres « envahisseurs » : de Jacques à François...

     

    2504458051.3.jpgJacques, c'est Jacques Bainville; et François, « pour le meilleur et pour le pire », c'est notre Pape actuel.

    D'où cette réflexion de Bainville, qui nous revient à l'esprit :

    bainville.jpg

    « Je me demande si le Pape n'est pas trop loin des contingences de ce monde depuis qu'il a cessé d'être un souverain temporel.

    Et peut-être, jadis, en lui donnant à gouverner un morceau de terre, Pépin le Bref s'était-il dit : "Comme cela, le Saint-Père verra que ce n'est pas si facile de faire régner entre les hommes la paix et l'amour"... » 

    Jacques Bainville, Doit-on le dire ?, Les Belles Lettres, 2015

  • Ségolène Royal, l'Iran, le voile,et nous, et nous et nous....

    Ségolène Royal, aux côtés de la vice-présidente iranienne, Massoumeh Ebtekar, à Téhéran, le 28 août 2016 

     

    3578948983.jpgLe quotidien La Provence d'hier lundi 29 août approuve Ségo, « vêtue d'un voile, comme l'exige la loi iranienne ».

    Elle a raison : il est juste d'obéir aux lois du pays d'accueil. Et à ses coutumes, ou, le cas échéant, à ses lois, si sur un sujet particulier, il en existe une.

    Par exemple, en France, sur les plages, la coutume est de porter un maillot, au choix, « deux pièces » (couramment appelé « bikini ») ou « une pièce » ...  •

  • Les Corses ne veulent pas de leçons de morale antiraciste

     

    Par Alexandre Devecchio            

    « Les Corses ne veulent pas de leçons de morale antiraciste » : C'est ce qu'expose Paul-François Paoli dans cet entretien donné à Figarovox [25.08] après la rixe de Sisco en Corse. Entretien où il revient sur le climat très dégradé qui règne sur l'Île de Beauté entre Corses et Maghrébins. Nous trouvons son analyse intéressante et juste, sans que pour autant nous entrions par là dans quelque autre aspect que ce soit de la question corse.   LFAR

     

    3551699360.jpgCinq personnes ont été placées en garde à vue la semaine dernière à la suite de la rixe survenue à Sisco. Parmi les gardés à vue, « trois frères d'une même famille maghrébine et deux villageois de Sisco », a indiqué le procureur de Bastia. La garde à vue porte sur « des violences avec armes » pour les premiers, et « violences en réunion » pour les seconds. « A l'origine des incidents se trouvent les membres de la famille maghrébine qui ont souhaité privatiser la plage », a également déclaré le procureur de Bastia, selon France 3 Corse. Avant d'ajouter : « On a d'une part une logique d'appropriation de la plage qui relève du caïdat, et de l'autre une réaction inadaptée des villageois de Sisco ». Que cette décision vous inspire-t-elle ? Peut-renvoyer dos à dos des « voyous » apparemment munis d'armes et des villageois qui semblent en légitime défense ?

    Connaissant cette petite plage de Sisco dans le cap corse et qui est très exiguë, je me doutais un peu que c'était une affaire de territoire plutôt qu'un incident dû à une manière de s'habiller. Les jeunes corses ont sans doute eu l'impression d'être de trop. Ce que nous acceptons depuis très longtemps sur le continent, l'incivilité, l'arrogance ou la violence de certains jeunes maghrébins qui ne sont pas forcément religieux, les Corses ne sont pas près de l'accepter et ils ont raison. On ne peut évidemment pas mettre sur le même plan les agresseurs et les agressés, puisque en l'occurrence ce sont les jeunes Corses qui l'ont été.

    Les médias ont parlé d' « affrontement communautaire » entre Corses et Maghrébins. Où est passée la France ?

    J'étais en Corse durant le mois de juillet, notamment dans la banlieue de Bastia et j'ai ressenti la tension monter après la catastrophe de Nice. J'ai entendu des propos incendiaires venant de jeunes corses au sujet des « Arabes ». Nul n'ignore qu'entre Corses et Maghrébins, ce n'est pas le grand amour. Les communautés ont plutôt tendance à vivre séparées et l'idée diffusée par certains nationalistes selon laquelle la Corse serait une nation en train de se construire avec tous les habitants de l'île relève du mythe. La société corse est tolérante mais elle n'est guère assimilationniste. Pour qu'assimilation il y ait, il faut des mariages mixtes entre Magrébins et femmes corses et je n'en ai pas rencontré beaucoup en cinquante ans de fréquentation. Par ailleurs, depuis quelques années, la pression musulmane s'accentue. Il y a désormais beaucoup de femmes voilées dans la banlieue de Bastia. On ne peut pas dire que ce soit le signe d'une assimilation en cours.

    Dans votre livre, vous faites le parallèle entre certains jeunes corses et certains jeunes « franco-algériens » qui sont français juridiquement parlant, mais n'attribuent plus à la nationalité française de valeur affective. Pouvez-vous développer ?

    Dans mon dernier livre, j'ai mis l'accent en effet sur un phénomène de dissociation entre la nationalité administrative et le sentiment d'identité. Que moult jeunes maghrébins, notamment pourvus de la double nationalité, ne se sentent pas français est une réalité patente ; les drapeaux algériens brandis durant les manifestations sportives en témoignent. Pour ce qui est des Corses, c'est différent. Le nationalisme a en effet accentué la dissociation entre la nationalité française officielle des Corses et leur sentiment d'être exclusivement corses. Pour autant lors de l'affaire de Sisco on a pu constater que l'Etat de droit avait bien fonctionné. Si les Corses, même nationalistes, acceptent que la justice soit rendue dans cette affaire, c'est qu'ils acceptent la légitimité de l'Etat et c'est une très bonne chose.

    Peut-on les mettre sur le même plan ? Pour les jeunes corses, le sentiment d'appartenance est souvent réel. Pour les jeunes Franco-Algériens qui n'ont parfois jamais mis les pieds dans leur pays d'origine, cela ne traduit-il pas surtout un sentiment de défiance à l'égard de la France ?

    Cette affaire de Sisco est en effet assez emblématique des fractures ethniques qui travaillent la société française depuis longtemps. En Corse, ces fractures sont à vif parce que les Corses ont un lien quasi-organique avec leur terre et ils sont réactifs quand ils ont l'impression que des étrangers se comportent comme sur un territoire conquis. Le slogan « On est chez nous » scandé par les manifestants qui sont allés dans le quartier de Lupino pour en découdre avec les agresseurs marocains n'est nullement raciste en lui-même. Il signifie qu'en Corse, ce sont les Corses qui décident de ce qui se fait ou ne se fait pas. Dans les années 70 et 80, il y avait souvent des bagarres entre jeunes corses et jeunes allemands qui, l'été, défrayaient la chronique. Personne ne parlait de racisme. Simplement les jeunes locaux avaient l'impression que les Allemands, nombreux sur les plages à l'époque, se comportaient de manière arrogante. En Corse, le meilleur moyen d'être accepté est d'être discret et de se conformer aux us et coutumes locales. L'arrogance et l'exhibitionnisme, d'où qu'ils viennent, sont mal perçus.

    Beaucoup de jeunes musulmans se reconnaissent de plus en plus dans la Oumma … Bien au-delà du cas corse, l'affaire de Sisco est-elle le miroir des fractures françaises ? Peut-on aller jusqu'à parler de « balkanisation de la France » ? Que peut-on faire face à ces phénomènes de sécession culturelle et territoriale ?

    Il pourrait y a avoir un risque de balkanisation si l'Etat républicain qui est sensé détenir le « monopole de la violence légitime » pour reprendre la formule de Max Weber n'assume plus ses fonctions répressives. A quoi bon être strict sur cette question du burkini si des femmes en burka peuvent faire leurs courses sur les Champs Elysées alors que la loi l'interdit ? Le port de la burka est beaucoup plus agressif symboliquement que celui du burkini. Il signifie ni plus ni moins ceci : je vis chez vous, parmi vous, mais vous n'avez pas le droit de me regarder alors que j'ai moi-même ce droit. La vraie raison de la non-intervention de l'Etat hollandais est la peur. L'Etat hollandais a peur des troubles qui pourraient s'ensuivre si les fonctionnaires de police faisaient respecter la loi à Marseille, à Roubaix ou en Seine-Saint-Denis. En Corse, cette faiblesse de l'Etat est très mal perçue. Les Corses n'ont pas envie de recevoir des leçons de morale antiraciste et des cours de valeurs républicaines venant de gens qui ferment les yeux depuis si longtemps sur ce qui se passe dans ces quartiers où les salafistes sont comme des poissons dans l'eau. Et l'on comprend, du coup, pourquoi le récent communiqué du FLNC contre les islamistes n'a guère soulevé de protestation en Corse. Si L'Etat est défaillant dans la lutte contre l'islamisme, d'autres s'en chargeront. 

    Paul-François Paoli est chroniqueur littéraire au Figaro et essayiste. Il a publié dernièrement Quand la gauche agonise (éd. du Rocher, janvier 2016). 

    Alexandre Devecchio

    Alexandre Devecchio est journaliste au Figaro en charge du FigaroVox. Chaque semaine, il y observe le mouvement des idées. Passionné par le cinéma, la politique et les questions liées aux banlieues et à l'intégration, il a été chroniqueur au Bondy blog. Il est également co-fondateur du Comité Orwell. Retrouvez-le sur son compte twitter @AlexDevecchio            

  • Islam : une greffe qui ne prend pas !

     

    par François DAVIN

     

    24839943.3.jpgHUMEUR L'une des scènes les plus désopilantes du film "Les Visiteurs" est celle où Godefroy entre dans la baignoire tout habillé, Jacquouille prenant lui-même son bain - si l'on peut dire ! - après lui, et lui aussi tout habillé. Je ne suis personnellement jamais entré dans la salle de bain d'un des membres du Conseil d'Etat au moment où il prenait sa douche : la prend-il tout habillé, en costume-cravates, chaussettes et chaussures au pied ? Je n'en sais rien, mais après l'arrêté du Conseil sur le Burkini, cette vision farfelue et grotesque m'a traversé l'esprit...

    La vérité est que nous avons des moeurs, en France, depuis des siècles; comme tous les autres habitants de tous les pays du monde. Ces moeurs sont ce qu'elles sont, et nous n'avons pas à nous en justifier, tout simplement parce que nous sommes chez nous, et que, chez nous, nous vivons de la façon qui nous semble la bonne. Que cela plaise à X ou Y nous importe peu; que X ou Y n'aime pas nos façons de faire, c'est son problème. Si quelqu'un veut vivre « à l'orientale », eh bien qu'il ou elle aille vivre dans un pays oriental. Si « quelqu'une » veut manifester sa foi musulmane sur les plages, eh bien qu'elle aille sur une plage d'un pays musulman. Chez nous, à la plage, on s'est toujours baigné sans chercher à manifester son catholicisme, ou son athéisme, ou son taoïsme ou son je-ne-sais-quoi : il suffit de regarder les enluminures médiévales de Fouquet pour voir le roi Louis IX et son armée se baignant nus dans une rivière...

    La réalité est qu'avec le burkini, on a une provocation de plus de l'Islam militant, et que cet Islam nous n'en voulons pas chez nous. Le Conseil d'Etat peut bien dire ce qu'il veut, en fonction des lois et de l'esprit d'un Système que nous combattons dans ses fondements mêmes, cela ne changera rien. Chirac a initié une greffe en 75 avec ses décrets scélérats sur le « regroupement familial » : cette greffe ne prend pas, et les Français sont de plus en plus nombreux à être excédés d'entendre tous les jours parler de l'Islam. Il faudra donc peut-être bien, un jour, changer nos lois, mais, en réalité, ce qu'il faut faire c'est régler le problème de l'immigration de masse et, pour cela, changer de Système. Ce qu'il faut faire, c'est une révolution. L' « alter-révolution » ... 

  • Elle paye son appel aux « réfugiés » ...

     

    Le Figaro nous l'apprend aujourd'hui [Nicolas Barotte, 29.08] : La cote de popularité de la chancelière est en baisse et 50% des Allemands sont opposés à un quatrième mandat (extraits). Quelle que soit la suite, et même si finalement elle devait poursuivre son action, elle sort affaiblie de la crise des migrants ...

    Contestée comme rarement depuis une décennie, Angela Merkel attend le bon moment. À treize mois des élections fédérales en Allemagne, la chancelière n'a pas annoncé si elle souhaitera briguer un quatrième mandat. Le temps « n'est pas venu » d'en parler, répond-elle généralement pour éluder le sujet. Car la réponse à cette question est plus ouverte qu'il y a un an : la politique d'accueil des réfugiés, qu'elle a engagée à l'automne 2013, a suscité du doute et de l'opposition dans les rangs de ceux qui la soutenaient jusqu'à présent. Wolfgang Bosbach, député depuis 1994 et figure du Bundestag, est ainsi devenu le symbole des anti-Merkel au sein de la CDU. Cette semaine, il a annoncé qu'il ne se représenterait pas aux législatives: « Sur quelques questions politiques importantes, je ne peux plus suivre » (...).

    Le doute croissant dans les rangs des conservateurs a bouleversé les plans d'Angela Merkel. À en croire Der Spiegel, souvent bien informé, la chancelière aurait souhaité annoncer une nouvelle candidature au printemps dernier. Mais la crise des réfugiés l'en a empêchée. (...)

    Premier opposant à la politique migratoire d'Angela Merkel, le chef de file de la CSU, Horst Seehofer, a exigé de la chancelière qu'elle patiente. Alliés traditionnels de la CDU, les Bavarois disent hésiter, cette fois, à soutenir la chancelière… (...)

    Seulement 42% (des Allemands) souhaiteraient qu'elle poursuive son action. Lors de la précédente enquête de l'institut, en novembre, ils étaient 45% à souhaiter un nouveau mandat de leur chancelière.

  • Actualité • ... Au dessus du Conseil d'Etat, il y a encore le peuple français ... Gare au démenti !

  • Le Burkini ! Pffff...

     

    Vacances terminées, les grands-prêtres de la bande à Cohen qui squattent France Inter sont de retour ... Chroniqueurs et humoristes ... Les messes reprennent ! Ecoutez donc Thomas Legrand parler du burkini, hier matin. Fausse impartialité, rhétorique hypocrite et sophismes bon teint, affirmations orientées. Un prêche anti-Français, tout simplement. De la propagande sous forme officielle, sous autorité du service public. A écouter comme quatre ou cinq millions de Français tous les matins. Et à dénoncer sans ménagement.  LFAR 

     


    Le Burkini ! Pffff... (L'Edito Politique) par franceinter

    L'édito politique

    par Thomas Legrand

     

    - Ce matin finalement vous parlez du Burkini…

    - Oui, je m’étais promis de ne pas faire d’édito sur ce costume de bain ridicule et sur ce que je croyais être un épiphénomène pas digne de tout ce battage médiatique : une poignée de maires qui dévoient la laïcité en confondant plage publique et école publique…en oubliant que l’espace public n’est pas un service public, que les femmes qui se baignent ne sont pas des agents du service public, que ces tenues absurdes ne sont, en rien –en elles-mêmes- facteur de trouble à l’ordre public, comme peuvent l’être des burqas qui « désidentifient » les individus en les cachant. Il n’y avait donc pas de sujet… Sofia Aram l’avait d’ailleurs drôlement montré lundi : il est grotesque d’interdire le grotesque (même si l’interdiction peut ne pas être illégale comme le dira peut-être le Conseil d’Etat cet après-midi). Et puis… c’est devenu un sujet politique avec ces photos de la plage de Nice où l’on voit une femme simplement voilée entourée de policiers. A partir du moment où la pression politique, surchauffée par la primaire de la droite (on n'ose plus dire de la droite et du centre), s’intensifie, à travers des déclarations ou le livre de Nicolas Sarkozy, pour réclamer une loi interdisant le Burkini, la fin des repas de substitution dans les cantines et même, pour certains, l’interdiction du voile dans tout l’espace public, la surenchère, la sur médiatisation de cette surenchère, ont fini par créer un fait politique réel…

    Cette histoire n’arrange pas ceux qui tentent de lutter efficacement contre la pression islamiste.

    Oui, l’interdiction du burkini, la surenchère normative et les généralisations sont de très mauvais coups portés à ceux qui tentent de combattre politiquement et idéologiquement cette pression islamiste qu’il ne faut pas sous-estimer. Le plus dramatique, c’est que cette surenchère démagogique -parfois même raciste- aide le FN d’un côté (ça c’est classique) mais aussi tous ceux qui continuent de victimiser l’islam radical et cherchent des excuses sociales à la toute petite minorité de la population qui verse dans le fondamentalisme. Les dégâts sur la cohésion nationale sont provoqués par une sorte de processus de validation en chaine. Pour lutter, et contre l’islamisme et contre la montée de l’extrême droite, Manuel Valls prend une position qu’il estime médiane : oui, il comprend les maires qui interdisent le Burkini mais il est opposé à une loi sur le sujet. Seulement, loin d’endiguer et l’islamisme, et l’extrême droite, on retiendra que le 1er ministre soutient les maires chasseurs de burkini. Leur action est ainsi validée en haut lieu et par une partie de la gauche. Action qui, à son tour, validera et le discours antimusulman du FN, et le discours victimaire des islamistes et de ceux qui passent leur temps à leur chercher des circonstances atténuantes du côté du contexte social. Tout comme il est d’usage d’appeler les musulmans à être en première ligne pour lutter, en leur sein contre l’islamisme, on pourrait appeler la droite à être en première ligne pour lutter en son sein contre ceux qui font de la surenchère sur les symboles. Alain Juppé pourrait peut-être dire quelque chose de fort là-dessus. Remarquez, jusqu’ici, il pensait sans doute que ce n’était pas un sujet…  

     

  • Et si l’Islam était « insoluble » ? Un commentaire de Jean-Louis Faure

    On n'a rien trouvé de meux à programmer au festival d'Avignon ...

     

    par Jean-Louis-Faure

    3578948983.jpgDans le fil des (19) commentaires - aux allures de think tank de haut niveau - qui ont suivi l'article de Louis-Joseph Delanglade Et si l’Islam était « insoluble » ? publié le 16 août ici-même*, nous avons relevé cet excellent et très éclairant commentaire de Jean-Louis Faure ... que nous reprenons intégralement.  LFAR

     

    Courageux LJD d’aborder cette question avec le seul titre qui convient : incompatibilité totale de ce corpus avec, en réalité, aucune autre religion à la surface du globe.

    Évacuons d’abord une faute de vocabulaire évidente, que le milieu politico-médiatique tente d’accréditer, ce fameux islam DE France, comme s’il y avait une spécificité de cette doctrine socioreligieuse qui serait élaborée dans l’hexagone. Ce n’est évidemment pas le cas. Il n’y a que deux islams, celui d’Al Azhar, et celui de Qom. Nous en resterons donc à l’islam EN France. Nous pouvons croire le Turc Erdogan quand il rappelle qu’il est vain de beaucoup réfléchir sur un islam modéré différent d’un islam violent. L’islam, c’est l’islam ! On peut le croire.

    Je m’écarte de l’obsession de l’attentat. On ne fait pas vivre un pays au tempo de la série de gesticulations aussi médiatiques qu’inefficaces, que l’on nous inflige. S’il doit y avoir une suite (n’en doutons pas …), ce sera sous une forme imprévue. Que des autorités, telles des lapins aveuglés par les phares d’une voiture (Xavier Raufer), sont incapables d’anticiper. L’écrivain algérien amoureux de notre langue, Boualem Sansal nous dit dans une lettre à un Français sur le monde qui vient « … le piège de la « taqiya » ; ce fichu mot n’est pas traduisible, il est mystérieux comme la mort. Sachez qu’il a à voir avec la ruse de guerre sainte et qu’il y a des siècles de malice et de magie derrière cette chose … ». Du pain sur la planche pour nos Services de Renseignement ! Ils ont l’air malin avec leur déradicalisation et leur laïcité (aucun sens pour l’islam). Des moulinets pour les petits bras du Valls de 20 h …

    Il est de la première nécessité de revenir à la nature de la doctrine, ce qui nous dissuade de possibles cohabitation – fusion – assimilation – intégration, et autres billevesées, avec les socles de notre civilisation. Car l’islam ne partage pas. Le père Henri Boulad s.j. d’Égypte, ne cesse de nous le dire et de nous l’écrire.

    La sécheresse de votre titre convient d’autant mieux que nous sommes parvenus au bout d’une impasse, dos au mur quand on se retourne.

    Je suis tenté de regrouper les intervenants en deux catégories, les intellectuels (mot générique non péjoratif), et les politiques.

    Et dans chacune nous rencontrons à peu près les mêmes classements.

    Chez les intellectuels

    les courageux tels Zemmour, Finkelkraut, E. Lévy dans Causeur, M. Tribalat, et de savants orientalistes tels Marie-Thérèse Urvoy (dernier livre 420 pages, Mai 2016 sur, « Islamologie et monde islamique »), Kepel, Sfeir, Sifaoui, Guidère, Annie Laurent, ou de plus anciens, disparus tels Gardet, le dominicain Jomier, dont au total tous les travaux insistent pour souligner la symbiose indissociable entre séculier et religion,

    les bisounours tels Manent,

    les collaborateurs, lâches, agents de propagande, tels Plenel (il vient de trouver un attrait au burkini), Le Bras, et tout le troupeau médiatique qui obéit à ses maitres.

    Chez les politiques

    Nous subissons un désastre. À moins de neuf mois d’une échéance qui est dite cruciale, il n’y a guère qu’un parti dont les représentants locaux tiennent tête à la déferlante. Tout le reste court après les bulletins de vote dans une lâcheté généralisée. Quel qu’en soit le prix pour la France. Le plus haut niveau de l’État est d’une ignorance crasse (sans retenue la presse couchée de Valls essaie de compenser son incurie par des références à Clémenceau !), tandis que ce pouvoir régalien, le plus important, clé de voûte de l’édifice, la Justice, glisse insensiblement mais sûrement vers la charia.

    L’entretien donné à Valeurs Actuelles par monsieur Sarkozy ne laisse aucun doute. Égal à lui-même. On y lit que BHL a porte ouverte, que le principal conseiller est Baroin, dont la position en flèche contre les crèches dans les mairies, nous a marqué. La seule question est : qui finance ce monsieur Sarkozy ?

    Dans le Fig du 11 Juin dernier, l’historien Patrice Gueniffey sous le titre « Comment Napoléon a réussi l'assimilation des juifs », conclut dans un long paragraphe sur les nombreuses différences entre les situations, qui rendent illusoires la même opération avec l’islam. En outre la communauté juive ne s’est jamais placée en dehors de la Loi.

    Désolant qu’une cervelle aussi bien faite et bien pleine que celle de Chevènement se soit laissée embarquer dans une réflexion sans issue. Rien d’autre qu’une agitation de bureaucrates. 

    * Et si l’Islam était « insoluble » ? par Louis-Joseph Delanglade [16 08]

  • Interdiction du voile intégral en Allemagne : l'identité au coeur du jeu politique outre-Rhin

     

    Il s'agit là d'une évolution importante outre-Rhin, laquelle, malgré son caractère spécifique à la société et à la politique allemandes, ne devrait pas manquer de retentir sur l'ensemble des politiques européennes face à l'immigration de masse.

    Figarovox a publié hier sur ce sujet un intéressant entretien d'Alexis Feertchak avec Jean-Louis Thiériot, avocat, historien et écrivain, qui a publié en 2011 France-Allemagne, l'heure de vérité (avec Bernard de Montferrand, éd. Tallandier).  

    Nous extrayons de cet entretien quelques passages qui nous ont paru les plus significatifs.  LFAR

     

    « Alors qu'en France, le débat sur le voile à l'école qui a abouti au vote de la loi de 2004 a été engagé au nom du principe de laïcité, le débat actuel en Allemagne est fondé sur des considérations purement pragmatiques et concrètes. La proposition du ministre de l'intérieur Thomas de Maizière d'interdire le voile islamique dans l'espace public est faite au nom de trois idées simples : protéger la liberté des femmes, faciliter l'intégration, simplifier la tâche des forces de sécurité en évitant que les visages ne soient masqués dans les rues. Il n'y a pas de grands principes invoqués à l'appui de cette interdiction. Le débat porte seulement sur son utilité pour atteindre les objectifs précités et sur sa compatibilité avec la liberté religieuse inscrite dans la loi fondamentale. (...).

    La laïcité est un concept étranger à la vie politique allemande. Le préambule de la Grundgesetz, la loi fondamentale allemande commence par ces mots : « Conscient de sa responsabilité devant Dieu et devant l'histoire, le peuple allemand décrète que…».

    L'état de droit allemand respecte la liberté religieuse mais donne une place à la religion dans la vie de la cité. Les Eglises sont financées par le Kirchensteuer, les citoyens indiquent à quelle religion ils entendent être rattachés - pour les religions historiques, chrétiennes ou juives - ou s'ils sont sans religion. La laïcité comme valeur est une construction française, héritée de la loi de 1905 qu'on ne retrouve à peu près nulle part. En revanche, la proposition de Thomas de Maizière répond à un défi que ne connaissait pas la société allemande : celui de l'intégration d'une minorité musulmane de plus en plus importante, gonflée par l'afflux des migrants auxquels Angela Merkel a largement ouvert les portes. (...).

    Relativement bien intégrée, bénéficiant de la tradition des liens entre l'Allemagne et la Turquie qui remonte au Bagdadbahn des années 1900 et à la première guerre mondiale, la minorité turque posait assez peu de problèmes. Les musulmans ne représentaient que 4% de la population allemande en 2010 contre environ 10% en France. C'est le double choc de l'afflux d'un million de migrants, musulmans dans leur grande majorité, et des attentats terroristes en Bavière commis au nom de Daech qui amène les Allemands à réagir pour préserver la paix civile. (...).

    En dehors de l'extrême gauche de Die Linke, de la frange progressiste du SPD, des Verts et de quelques organes médiatiques comme le Spiegel, la CDU-CSU, la majorité du SPD, les libéraux du FDP et naturellement les souverainistes de l'AFD soutiennent largement cette évolution. L'opinion publique y est encore plus massivement favorable que les partis. Un sondage You Gov du 19 août indique que 85% des Allemands souhaitent l'interdiction du voile dans l'espace public. Plus qu'une problématique de laïcité, c'est une problématique d'identité qui saisit l'Allemagne, massivement. La question culturelle devient un marqueur de la vie politique allemande. Le contexte électoral des mois à venir risque de renforcer le mouvement. Les propositions sur le voile répondent d'ailleurs à l'inquiétude, pour ne pas dire à la panique de la CDU face à la progression de l'AFD qui est crédité de 19% d'intentions de vote pour les élections en Mecklembourg-Poméranie du 4 septembre, deux points seulement derrière la CDU. C'est une manière politique de répondre au refus d'Angela Merkel de revenir drastiquement sur la politique d'accueil des migrants. (...). » 

    Affaire à suivre ... 

  • Ce qui ne fait pas polémique au Maroc, royaume musulman, fait débat de bobos en France

    Entrée du célèbre complexe aquatique OASIRIA de Marrakech .... 

     

    Inscriptions en français : 

     

    « ACCES PISCINES :

    POUR RAISONS D'HYGIENE

    MAILLOTS DE BAINS STRICTEMENT OBLIGATOIRES

    BURKINI (MAILLOT OCEANIQUE)

    INTERDIT » 

     

    (Merci à Loic Pilven Le Sévellec) 

  • Sondage Ipsos : Seuls 11% des Français pensent que l'immigration a un impact positif sur le pays

     

    Le Figaro a publié hier les résultats hautement significatifs d'un sondage de l'Institut Ipsos - en France et dans vingt et un pays - sur la crise des réfugiés et la menace terroriste.

    En voici le contenu où les chiffres comptent plus que le commentaire. En particulier, celui de Brice Teinturier, directeur général délégué France d'Ipsos, qui s'obstine à souligner, s'agissant du sentiment que l'immigration augmente, que la France « est le pays où l'on observe le plus de décalage entre la perception et la réalité sur la question de l'immigration ». Ne serait-ce pas que la dite réalité est faussée, camouflée, de multiples façons de sorte que la perception qu'en ont les Français correspond bien davantage à la vérité ? N'y aurait-il pas, là aussi, selon une distinction bien connue, une réalité légale - celle de M. Teinturier - et une réalité réelle ?  

    INF473a559c-67ba-11e6-802e-2215693f6dbf-250x625.jpgVoyons donc les chiffres : les résultats de ce sondage en France et dans le monde.      

    Comment l'immigration et la crise des réfugiés sont-elles perçues dans le monde ?

    Négativement, selon un sondage Ipsos réalisé dans 22 pays*.

    Alors que les populations ont le sentiment que l'immigration augmente (78%), seules 20% des personnes interrogées estiment que son impact est positif. Et si moins de la moitié (38%) souhaite fermer les frontières aux migrants, c'est sur ces derniers que se concentrent les angoisses. En moyenne, 61% des sondés pensent qu'il y a dans leur pays « des terroristes qui prétendent être réfugiés » (67% en France).

    « La thématique de l'immigration prend de l'ampleur au niveau mondial, accentuée ces deux dernières années par la crise des migrants et les attentats », souligne Brice Teinturier, directeur général délégué France d'Ipsos. L'institut, qui traite du sujet à travers le monde depuis 2011, a mené cette dernière enquête entre le 24 juin et le 8 juillet 2016, avant les attentats de Nice et de Saint-Étienne-du- Rouvray.

    Dans cette étude mondiale, la France se singularise à bien des égards.

    D'abord sur le sentiment que l'immigration augmente. L'Hexagone se situe au-dessus de la moyenne (+ 9 points, à 87%). « C'est le pays où l'on observe le plus de décalage entre la perception et la réalité sur la question de l'immigration. Ce n'est pas le cas par exemple pour le chômage, où le décalage entre perception et réalité peut être plus fort dans d'autres pays », explique Brice Teinturier, qui y voit le témoignage d'une « extrême sensibilité sur le sujet ».

    Rares sont les pays qui pensent aujourd'hui que l'immigration a un impact positif.

    Mais là encore, c'est encore plus vrai pour les Français : 11% le pensent, contre 18% pour les Allemands, 20% pour les Espagnols. Pourquoi ce sentiment exacerbé ? Plus que la moyenne, les Français s'inquiètent de la pression exercée sur les services publics. « L'idée que les immigrés viennent s'installer pour profiter de la Sécurité sociale est partagée par une partie importante de la population, a fortiori quand elle est relayée par des responsables politiques de premier plan », observe Brice Teinturier. Cette inquiétude prend d'ailleurs le pas sur la question de l'emploi. « Le lien immigration-chômage était un argument historique du Front national, rappelle-t-il. Au bout de quarante ans de chômage de masse, les Français ont intégré d'autres facteurs explicatifs que l'immigration, comme, par exemple, l'enjeu de la compétitivité ou la concurrence de pays à faibles coûts de main-d'œuvre. »

    Si les contextes nationaux jouent dans la perception de l'immigration, les héritages culturels et identitaires restent aussi prégnants. Ainsi l'« impact culturel»  de l'immigration est vu plus positivement aux États-Unis (42%) et en Angleterre (45%) qu'en France (17%). « En France, la mondialisation est ressentie comme un accélérateur du déclin du pays, une menace et une fragilisation de l'identité nationale », précise Brice Teinturier. Reste que dans le contexte actuel, les pays européens ont globalement tendance à être moins confiants sur l'intégration des réfugiés. 

    * 16.040 entretiens conduits entre le 24 juin et le 8 juillet 2016 dans 22 pays.

  • Société • L'honneur du peuple français en Corse ... selon Natacha Polony

     

    Par Natacha Polony           

    Ce qui est affirmé ici, à notre avis avec raison, c'est que les villageois corses qui ont manifesté devant les médias leur refus de voir s'installer dans leur île des comportements qu'ils jugent inacceptables ont fait preuve de citoyenneté [Figarovox, 19.08]. Ceci ne vaut pas de notre part soutien à l'indépendantisme corse et pas davantage aux activistes qui le prônent. Naturellement ! Mais nous ne voulons pas confondre les plans. Natacha Polony nous paraît en l'occurrence avoir raison de voir dans la réaction corse la manifestation d'un esprit citoyen que, soit dit en passant, on aimerait bien retrouver chez nos compatriotes continentaux. Les Corses ne sont guère animés par cet esprit exclusivement et sottement compassionnel que politiques et médias ont imposé aux Français en général. Et c'est tant mieux. Peut-être ouvrent-ils là une voie salutaire.  LFAR

     

    805164319.jpgLe voile s'est posé sur nos mots, bien avant que de s'inviter sur nos plages. L'altercation qui, depuis une petite crique de Corse, est venue mêler ses remous à ceux d'un été déjà tempétueux est plus intéressante encore par les mots employés pour la relater. Ainsi, la très grande majorité des commentateurs, reprenant tout simplement une dépêche de l'Agence France-Presse, a d'abord parlé de « tensions en Corse après une rixe entre communautés corse et maghrébine ».

    N'importe quel jeune journaliste sait - ou devrait savoir - ceci : les faits n'existent pas. Il n'existe que le récit de ces faits, et les mots pour le dire valent en eux-mêmes interprétation. Encore faut-il percevoir les nuances du vocabulaire français et comprendre qu'elles sont parfois porteuses d'idéologie. Mais non. Aucun commentateur n'a semblé gêné par cette phrase reprise comme une évidence. Si ladite rixe avait eu lieu à Saint-Raphaël ou au Lavandou, aurait-on parlé de heurts entre « communautés provençale et maghrébine » ; à La Baule ou à Paimpol, de heurts entre « communautés bretonne et maghrébine » ?

    Ce mot de « communauté » employé le plus souvent comme une facilité de langage, pour s'épargner une phrase plus précise, envahit la parole médiatique jusqu'à l'absurde. Et, ce faisant, s'impose ce que justement l'islam politique cherchait à nous faire accepter : l'idée que la France serait composée d'entités diverses pouvant faire valoir leur égale légitimité à suivre leurs coutumes propres et à revendiquer des droits. Il n'y a plus de citoyens de confession musulmane, mais une « communauté musulmane » (forcément solidaire ?). Il n'y a plus de citoyens de confession catholique, mais une « communauté catholique ». Plus de Maghrébins ou de Français d'origine maghrébine mais une « communauté maghrébine ». Plus de peuple corse, partie intégrante du peuple Français, mais une « communauté corse ». Et bientôt plus de peuple français mais une « communauté française ». Toutes, donc, à égalité sur un territoire neutre régi par le droit réduit à la seule expression des libertés individuelles.

    C'est précisément contre cela que se sont élevés des Corses sans doute moins complexés que les Français de métropole, parce que moins oublieux de ce qu'ils sont. Déjà, l'hiver dernier, des habitants d'Ajaccio avaient manifesté dans le quartier dont étaient originaires de jeunes gens ayant monté un guet-apens contre des pompiers. Parce qu'en Corse, on ne tolère pas que les pompiers, qui risquent leur vie pour autrui, se fassent caillasser (comme cela arrive très régulièrement dans toute la France, dans l'indifférence du pouvoir et l'impuissance des citoyens). Pas plus qu'on ne tolère que des petits caïds prétendent interdire l'accès d'une plage pour que leurs femmes puissent se baigner sans risquer le regard forcément concupiscent d'un « infidèle » extérieur à la tribu.

    Et c'est d'ailleurs bien le sens de cette privatisation, comme du fameux burkini, comme de ces longues abayas noires ou brunes qui fleurissent dans certains quartiers : les femmes appartiennent au clan, et le regard des autres hommes les salit parce qu'il ne saurait y avoir de mélange. Et plus ces signes visibles seront nombreux et banalisés, plus l'espace public appartiendra à la « communauté ». Curieux que cela ne choque pas les habituels adeptes du « métissage » et du « mélange ». On en a même vu, comme Edwy Plenel, proclamer le droit au burkini en ressortant les photos des baigneuses des années 1910, comme si tout à coup le contrôle patriarcal du corps des femmes façon Léon Daudet leur semblait un modèle.

    Certes, il y eut parmi les manifestants corses quelques excités adeptes des vociférations racistes, et quelle belle occasion pour certains de prétendre que cette manifestation dans son ensemble était de caractère « islamophobe » et de poser la question d'un « racisme corse » quasi congénital (puisque dans ce sens-là, tous les amalgames sont permis). On est moins pressé de s'interroger sur ce qui pousse des délinquants d'origine nord-africaine à cibler systématiquement des victimes d'origine chinoise pour les agresser et les voler, et dernièrement tuer, à Paris et dans sa proche banlieue. Les victimes et les coupables, cette fois, n'ont pas le bon profil.

    Oui, les mots sont politiques, et de ne plus connaître leur sens, on impose sans même y penser un modèle politique. Ainsi de la une du Monde daté du 19 août, où l'on peut lire ce titre: « Burkini: les musulmanes doivent-elles devenir invisibles ? » Un titre qui induit - et l'on craint que ce ne soit parfaitement volontaire - que les « musulmanes » dans leur ensemble ont besoin d'un burkini ou de la version de ville, le hidjab, pour être « visibles ». Une « visibilité » qui apparaît dès lors comme légitime en elle-même, puisque c'est la supposée invisibilité qui doit être débattue. En un titre, c'est la logique même de l'islam politique et de sa conquête de l'espace public par l'instrumentalisation des droits individuels si chers au libéralisme anglo-saxon qui est avalisée sans le moindre recul.

    Les villageois corses qui ont affirmé devant les médias leur refus de voir s'installer dans leur île des comportements qu'ils jugent inacceptables ont usé de mots simples, sans tourner autour du pot. Les mots qui viennent quand on est sûr de soi, de son histoire, de son identité. Les mots de ceux qui refusent d'être réduits au silence. Que cela plaise ou non, cette réaction relève de la citoyenneté. Gageons qu'elle soit largement partagée par le peuple français.   

    Natacha Polony