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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Mort d’un voyou à Marseille, la belle affaire, par Guy Daniel.

    Cité des Rosiers, Marseille, 30 août 2021 © Nicolas TUCAT / AFP

    La ville a juste une longueur d'avance dans la course nationale au séparatisme

    Marseille, où se rend le médecin urgentiste Emmanuel Macron pendant trois jours, n’est pas Chicago. Et question insécurité, Paris connait en réalité une situation plus périlleuse encore.

    En ce moment, Marseille est une sorte de gilet jaune ! Tout un tas d’improbables, à cravate ou à talons, se succèdent sur les plateaux en expliquant avoir trouvé dans cette ville la confirmation de leurs certitudes. Mais contrairement à l’époque des gilets jaunes, où chacun assurait en avoir rencontré au moins un et se permettait d’en déduire ce que pensaient tous les autres, ici, la plupart se prononcent sans même faire semblant de connaître la ville.

    Marseille a un côté insupportable, même pour les gens qui l’aiment. Bruyante, sale, bordélique. Le stationnement est quasi-officiellement en double-file, manger dans beaucoup de ses gargotes relève de la mithridatisation, les plages sont hantées par des hordes de crétins (et tous ne sont pas issus des quartiers nord). On pourrait faire une longue liste.

    Plus belle la vie

    Mais la liste des bons côtés de Marseille est bien plus longue, et moi qui ai (sur)vécu dix ans à Paris, et travaillé dans les plus grandes villes du pays, je n’ai strictement aucun doute quant à savoir où il est le plus sympathique de vivre.

    Dans la deuxième ville de France, on peut passer sa vie dans des zones semi-rurales, parcourant des chemins où deux voitures ne passent pas de front, sans croiser l’un de ces nouveaux barbares qui, si on en croit les journaleux parisiens, seraient devenus maîtres de la ville. Ici, suivant le quartier où on habite (quartiers qui constituent, je le rappelle ou vous l’apprend, la plus grande ville bâtie de France) on peut ne jamais croiser que des bourgeois, vivants entre eux en villas et en résidences de standing, au milieu de jardins, de parcs et par endroits de forêts. Un Parisien qu’on perdrait au cœur des accates mourrait sans doute de faim avant de réussir à en sortir, et ne trouverait d’autre issue au vallon des Auffes que de partir à la nage.

    Quant à ceux qui s’imaginent avoir tout vu et compris de la ville parce qu’ils ont pris le promène-couillons pour sillonner le Panier, faire le tour du vieux port et monter à Notre-Dame de la Garde, ils ont vu autant de la ville qu’un touriste à Paris qui aurait fait le tour du marché aux fleurs sur l’île de la Cité. D’autant que l’hypercentre (oui, ici, on distingue le centre de l’hypercentre, ce n’est pas une petite ville genre Paris ou Lyon) n’est plus guère fréquenté que par les barbares, à l’exception d’une paire de rues commerçantes où l’on ne vient qu’en journée. Le reste du temps, les gens normaux vivent dans leurs quartiers, à des kilomètres des contrées sauvages.

    Deux mondes parallèles

    Car Marseille n’est pas une ville, mais un assemblage de villages rebaptisés quartiers. Il y a une Marseille des gens tranquilles et une Marseille des barbares, et si ni l’une ni l’autre ne sont d’un seul tenant, les barbares vivent tous dans des endroits où il n’y a plus, ou guère, de gens normaux. Les 1er, 2, 3, 13e 14e et 15e arrondissements leur ont été dans leur plus grande partie abandonnés. Ils y vivent, et y meurent sous les balles, dans la plus totale indifférence des autres Marseillais.

    Certes, les habitants sont tous marseillais, mais ils sont aussi de Mazargues ou de Saint Banabé, d’Endoume ou de Saint Victor, des Camoins ou des cinq avenues, quand ils sont normaux. Et quand ils sont d’Airbel, de la Busserine ou de la Castellane, ils sont des cités barbares. Ce sont deux mondes parallèles, que la distance physique achève de séparer. Et ce n’est pas la présence de l’un ou l’autre brave type dans ce genre d’endroits, celui qu’on s’empresse de mettre en avant pour affirmer qu’il ne faut pas généraliser, qui y changera quoi que ce soit.

    C’est ainsi que tout le secteur où Pagnol situe les vacances de son enfance fait à présent partie intégrante de la ville, mais vit à un rythme complètement différent de celui du vieux port. Le 11ᵉ arrondissement, dont il fait partie, fait près de 3000 hectares. Il y existe quelques cités barbares, mais géographiquement aussi éloignés des anciens villages de Pagnol que la Seine-Saint-Denis du 7ᵉ arrondissement de Paris, et sans transports en commun pour relier les deux. Tout ce que l’habitant moyen de la cité de la Valbarelle connaît du quartier des Accates, c’est la colline qu’il voit à l’horizon.

    On a coutume de dire que l’absence de violences urbaines à Marseille serait entre autres due au fait que les cités sont dans la ville. C’est vrai et faux à la fois. Si le partage de l’identité marseillaise peut en effet aider, la distance qui sépare les zones barbares de la normalité n’est pas moins importante que l’équivalent en région parisienne. Les panneaux d’entrée et de sortie d’une ville ne sont qu’une convention. Qu’on rapproche le nombre de morts violentes en Île-de-France de celui des Bouches-du-Rhône, et on aura déjà une idée plus précise de la dangerosité de chacune de ces zones.

    Pas partout à feu et à sang

    L’autre légende entretenue par la sociologie en chambre est que Marseille serait un melting-pot. C’est on ne peut plus faux. Marseille a une densité de 3609 h/km² pour 240.6 km², Paris intra-muros de 20745 h/km² pour 105.4 km². Sauf exceptions, les habitants de Marseille n’ont ni besoin ni envie de se croiser. Les gens ne vivent pas les uns avec les autres, mais les uns à côté des autres, et même loin des autres. Un habitant de Saint Julien n’a pas plus de lien géographique ou culturel avec un individu de la cité du parc Kallisté qu’un bourgeois de Saint-Germain-des-prés avec un habitant de Gonesse.

    Alors quand on entend l’un ou l’autre idiot expliquer que Marseille serait à feu et à sang parce qu’un quarteron de voyous se sont flingués les uns et les autres – phénomène dont à Marseille chacun se félicite tant nul, à part ceux qui y vivent ou en vivent (associatif frelaté, politiques clientélistes, etc…), ne se sent concerné par le sort des quartiers Nord- , le Marseillais moyen se demande s’il existe quelque part ailleurs en France, une autre ville de ce nom.

    Car cette vision ne correspond en aucun cas à la délinquance telle que les Marseillais la vivent au quotidien. Non seulement Marseille n’est pas Chicago, mais elle est même moins touchée par les violences crapuleuses que les autres grandes villes françaises. Un sac à main ou une chaîne en or y ont plutôt moins de chances d’être arraché qu’ailleurs, et encore cela se produira-t-il dans le centre de la ville, où se croisent en journée gens normaux et barbares. Quant aux plans de stups, ils tournent dans les zones peuplées par les barbares, et fournissent de la drogue à des toxicomanes. C’est dire si les gens des quartiers préservés s’en contrefichent, sauf à faire partie des drogués, auxquels cas ils prennent leurs propres risques.

    Mais il est vrai qu’il vaut mieux, vu de Paris, mettre l’accent sur la mort pourtant insignifiante d’une poignée de voyous, plutôt que de se poser la question dérangeante de savoir pourquoi partout ailleurs, et bien plus qu’à Marseille, les voyous préfèrent attaquer les forces de l’Ordre et plus généralement les représentants de l’État plutôt que de s’entretuer.

    Des précurseurs du séparatisme

    J’ai pourtant tendance à penser que dans le reste de la France, les gens font comme les Marseillais : ils se fichent de la mort de voyous, peu importe leur âge, quand ils ne s’en félicitent pas. Alors plutôt que s’émouvoir de cette forme particulière de saturnisme qu’est la mort par balles quand elle touche des criminels, que les journalistes se préoccupent de la seule vraie insécurité, celle que connaissent les vrais gens, dont ils sont si éloignés.

    Je sais ce que tout ceci semble plaider pour le séparatisme, plutôt que pour le maintien de l’unité nationale. Ce n’est en aucun cas mon souhait : je fais simplement le constat que le renoncement, depuis près d’un demi-siècle, à appliquer les lois qui fondent la République au faible prétexte qu’elles sont sans pitié avec les voyous, a fait que le séparatisme est déjà une réalité à Marseille, et qu’à l’instar de ce qu’on pouvait voir jadis en Afrique du Sud, certains peuvent parfaitement vivre avec. Ce n’est qu’une question d’argent.

    Marseille est ici précurseur, ce qui ne lui arrive pas souvent. Ce n’est hélas pas pour le meilleur, et la façon dont les Marseillais vivent dans leur ville sera bientôt celle adoptée par le reste des Français, quand ils pourront se le permettre. C’est juste un choix de société, une autre que celle proposée par la République française. J’ai la chance d’avoir les moyens de faire avec. Et vous ?

     

    est marseillais. Cela en fait un toutologue dont l'incompétence n'a d'égale que la mauvaise foi.
  • Éphéméride du 30 novembre

    Tréguier, aujourd'hui...

     

     

    563 : Mort de Saint Tugdual, à Tréguier  

     

    Originaire du Pays de Galles, Tugdual vint avec 72 religieux évangéliser la petite Bretagne, débarquant à Trébabu dans le Léon. Il fut évêque de Tréguier et est considéré comme l'un des sept saints fondateurs de la Bretagne.

    La ville de Tréguier est une étape du pèlerinage médiéval des sept saints de Bretagne appelé Tro Breizh (Tour de Bretagne) : 

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    1671 : Pose de la première pierre des Invalides

     

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    "La plus grande pensée de mon règne..." disait Louis XIV, qui inaugurera en personne l'édifice, le 28 août 1706 (voir l'Éphéméride du 28 août) :

      

    Chateaubriand est très certainement l'un de ceux qui a le mieux "parlé" des Invalides, tout simplement parce qu'il a parfaitement compris l'intuition et le dessein de Louis XIV.
    Dans Le Génie du Christianisme, il écrit :
    "...Trois corps de logis, formant avec l'église un carré long, composent l'édifice des Invalides. Mais quel goût dans cette simplicité ! quelle beauté dans cette cour, qui n'est pourtant qu'un cloître militaire où l'art a mêlé les idées guerrières aux idées religieuses, et marié l'image d'un camp de vieux soldats aux souvenirs attendrissants d'un hospice ! C'est à la fois le monument du Dieu des armées et du Dieu de l'Évangile...
    Dans les avant-cours, tout retrace l'idée des combats : fossés, glacis, remparts, canons, tentes, sentinelles. Pénétrez-vous plus avant, le bruit s'affaiblit par degrés, et va se perdre à l'église, où règne un profond silence. Ce bâtiment religieux est placé derrière les bâtiments militaires, comme l'image du repos et de l'espérance, au fond d'une vie pleine de troubles et de périls.
    Le siècle de Louis XIV est peut-être le seul qui ait bien connu ces convenances morales, et qui ait toujours fait dans les arts ce qu'il fallait faire, rien de moins, rien de plus...
    On sent qu'une nation qui bâtit de tels palais pour la vieillesse de ses armées, a reçu la puissance du glaive, ainsi que le sceptre des arts."
     
     
     
    S'il fut commencé par Libéral Bruant (voir l'Éphéméride du 22 novembre), l'Hôtel des Invalides fut achevé par Mansart, auteur notamment de la splendide Chapelle  : sur Jules Hardouin Mansart et son oeuvre, voir l'Éphéméride du 16 avril (jour de sa naissance) ou celle du 11 mai (jour de sa mort)...
     
     
     
     
     

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    1750 : Mort du maréchal Maurice de Saxe

     

    Ce guerrier, célèbre par son courage et sa science militaire, a gagné les batailles de Fontenoy ("Messieurs les Anglais, tirez les premiers...", voir l'Éphéméride du 11 mai) et de Rocourt.

    Il a été enseveli à Strasbourg, où on lui a élevé un magnifique mausolée (ci dessous), ouvrage de Pigalle, sur une commande de Louis XV.

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     À l'apogée de la royauté française, aux XVIIème et XVIIIème siècle, "le" miracle se produisit : non seulement "les Allemagnes", divisées en une poussière d'États ("la croix des géographes") par les Traités de Westphalie, n'étaient plus une menace pour nous mais, bien au contraire, elles se francisaient; et, avec elles, l'Europe entière. Maurice de Saxe est l'un des plus parfaits exemples de cette "francisation de l'Europe" qu'a bien analysée Jacques Bainville, dans son texte célèbre : "La margrave"...

     

     
     
     
     

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    1808 : "Impossible n'est pas français"

     

    En 1808, après son entrevue de Tilsitt avec le Tsar, Napoléon - qui se trompe lourdement... - pense vraiment que son alliance avec la Russie va lui permettre d'en finir avec les Anglais, et d'en finir avec la guerre déclenchée par les révolutionnaires en 1792.

    Il commet alors deux erreurs - deux folies... - qui lui coûteront cher, et marqueront, de fait, le commencement de la fin :

    - il s'attaque frontalement au Pape...

    - et il envahit l'Espagne.

    L'un des nombreux et tragiques épisodes de cette lamentable et désastreuse affaire d'Espagne est la bataille de Somosierra, livrée à une armée espagnole très inférieure en nombre le 30 novembre 1808, et aboutissant à une victoire qui permet à Napoléon de prendre Madrid.

    Napoléon est en effet entré personnellement en Espagne, après les insuccès de ses généraux, et s'avance sur Madrid avec 45.000 hommes de la Grande Armée; pour défendre la ville, le général Benito de San Juan a rassemblé une sorte d'armée de 20.000 hommes, et a placé 8.000 hommes et 16 canons sur les hauteurs de Somosierra : or, les gorges du col de Somosierra forment de nombreux lacets le long d'un chemin large parfois de quelques mètres seulement. À chaque lacet de cette route est placée une batterie d'artillerie comptant de deux à trois canons, rendant la progression de toute troupe (cavalerie ou infanterie) extrêmement difficile; les Français, malgré leur supériorité numérique, n'avancent que très lentement : les chevau-légers polonais ont reçu ordre de charger les Espagnols et leur batteries d'artillerie retranchée. À ses lieutenants qui lui disent que cela est impossible, Napoléon répond : "Comment ? Impossible ! Je ne connais point ce mot là ! Il ne doit y avoir pour mes Polonais rien d'impossible !".

    La phrase passera à la postérité sous la forme de l'expression Impossible n'est pas français...

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    Charge de Somosierra : les Polonais s'emparent d'une batterie ennemie, par Wojciech Kossak
     
     
    Si Napoléon fut obligé de se rendre lui-même en Espagne, et donc de se "distraire" de ses plans en Europe centrale, c'est parce que le peuple de Madrid s'était soulevé contre les troupes française le 2 mai, soulèvement qui fut sauvagement réprimé dès le lendemain...
    Goya a immortalisé ces journées d'horreur dans ses deux toiles immenses du Musée du Prado : voir l'Éphéméride du 2 mai...
     
     
     
     

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    1854 : Le Canal de Suez se fera...

     

    Le vice-roi d’Égypte, Saïd Pacha accorde à Ferdinand de Lesseps une concession de 99 ans, lui permettant de percer l’isthme de Suez. Le Français envisage en effet de créer une route maritime entre la Méditerranée et la Mer Rouge. Il est prévu qu’à la fin de la concession, le canal devienne propriété de l’Égypte.

    Pour superviser le chantier et gérer les fonds, de Lesseps créera la Compagnie universelle du canal maritime de Suez.

    Même si le projet se heurtera aux désaccords britanniques, il sera mené à son terme, en 1869, après dix ans de travaux.

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    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Le Canal de Suez".

     

     

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    1813 : Naissance de Charles Valentin Alkan

     

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    De son vrai nom Charles Valentin Morhange,  ce grand pianiste et compositeur, curieusement bien oublié aujourd'hui, se rattache à la tradition de grande virtuosité de l'époque romantique, initiée par Paganini au violon, puis au piano par Liszt et Chopin.

    Écoutez Marc André Hamelin interpréter le final de la Symphonie pour piano seul (Finale Presto, Etude Op 39 n°7) : 

     

     

     

     

     

     

  • Pour un budget militaire à 4% : d'accord avec Philippe Schneider, dans son éditorial de La Lorraine royaliste...

    4256901757.jpgLe numéro 301 de La Lorraine royaliste vient de paraître; outre un très bon article de Jean-Marie Cuny, dont nous reparlerons, sur La Lorraine et le nationalisme français, il contient l'éditorial de Philippe Schneider, que vous lirez ci-après, dans lequel il affirme, avec raison : "Il est évident qu'un pays comme le nôtre, pour être crédible et efficace, doit avoir une défense représentant un minimum de 4% du PIB..." :   

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    N'importe quelle personne sensée, tous clivages politiques abolis, ne peut en effet qu'admettre que le monde reste aussi dangereux qu'il l'a toujours été; que les dépenses militaires de certains pays - comme la Chine, Champsaur le rappelait récemment... - ont augmenté dans des proportions faramineuses; et que la puissance militaire - in fine - est, fondamentalement, ce qui créé la puissance tout court, même si, évidemment, elle n'est pas le seul critère à prendre en compte, et que, bien entendu, elle ne peut qu'aller de pair avec la "puissance économique"...

     On se reportera à ce sujet, et à titre d'exemple, à la note XXXVI de notre Catégorie Lire Jacques Bainville, intitulée "De la puissance des Etats-Unis : être libre c'est être fort...", dans laquelle Bainville montre bien que si le Président Coolidge hier, le président Obama aujourd'hui, peuvent parler (et être entendus) aussi fort, c'est avant tout grâce à leur très impressionnante puissance militaire; quelles que puissent être, par ailleurs, les problèmes et les faiblesses, parfois très graves, que connaissent les Etats-Unis...

    Or, à quoi assistons-nous, dans la France d'aujourd'hui, et avec les mesures qu'annonce le gouvernement ?  Tout simplement à ceci : notre effort de défense se ramènerait - se ramènera... - en dessous de celui de la Pologne !...

    "La France veut-elle sortir de l'Histoire ?", se demandait François d'Orcival (Le Figaro magazine, 22 mars 2003). La question serait plutôt, nous semble-t-il : le Système veut-il sortir la France de l'Histoire ?

    "Il y a danger de déclassement - explique François d'Orcival, dans son article - avertissent tous les groupes du Sénat , à l'exception des Verts, dans un appel lancé  par le président socialiste de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, Jean-Louis Carrère, sénateur depuis vingt ans. "Il est de l'intérêt supérieur de la nation de amintenir son effort de Défense". Seuil minimal : 1,5 du PIB, contre 1,56 l'an dernier et deux fois plus il y a trente ans..."

    De 32 milliards pour les Armées,  lorsque Chirac a imposé la fin de la conscription, on est passé à 30 milliards, et on se dirige vers 22, soit 1,1 du PIB : un niveau "à peine supérieur à celui de l'Allemagne, de l'Italie et de l'Espagne", et "très inférieur à celui de la Pologne", note encore François d'Orcival : la constatation se passe de commentaires...

    Rappelons simplement qu'en 1966 le budget des Armées représentait 4,6 du PIB; en 81 (Mitterand...) : 2,97; en 2002 (Chirac) : 1,6; et en 2012 (Sarkozy) : 1,56 !... "On touche à l'os - écrit Zemmour - Une baisse supplémentaire rendrait notre armée ridicule... Notre souveraineté n'existera plus quand on n'aura plus d'armée pour la défendre." : on retrouve le fond du texte de Bainville sur le président Coolidge cité plus haut.

    C'est donc à bon droit que l'on peut plaider pour un budget militaire à 4%, ce qui donnerait 1% à chaque Arme (Air, Terre, Mer) et 1% à la Force nucléaire.

    Et cet effort devrait être maintenu, pour remettre notre Armée en état, au moins pendant une décennie, pour commencer. Après, on avisera...

  • Frank Ferrand, acteur permanent du processus de dé-révolution des esprits : après ”L'Ombre d'un doute : Fontainebleau...

    1. 2.700.000 téléspectateurs pour L'Ombre d'un doute : "Fontainebleau, la demeure des rois", présenté par Frank Ferrand le mercredi 27 novembre, à 20h45, sur France 3...

    FRANCK FERRAND.jpgOn ne peut tout dire ni tout montrer : pour raconter aux Français "leur" Histoire, à travers Fontainebleau, Franck Ferrand a donc choisi, ce soir-là, de s'en tenir seulement à cinq épisodes, cinq "tableaux" de la vie du château : la mort de Philippe le Bel, ce "Roi de fer" dont la fin survenue juste après la "malédiction" lancée par le Grand Maître du Temple, Jacques de Molay, brûlé vif à Paris, a fourni à Maurice Druon la trame de son magistral "Les Rois maudits"; la réception de Charles Quint par François premier, pourtant son ennemi juré, mais qui lui avait accordé le passage par le Royaume de France afin d'aller ses sujets révoltés de la Flandre et des Pays-Bas; le retentissant séjour de la reine Christine de Suède, reçue en France par Louis XIV, et qui fit assassiner son ex-amant Monaldeschi dans la galerie du château;  le mariage de Louis XV et de Marie Lecszinska, aux origines du rattachement de la Lorraine à la France; et l'inévitable épisode de l'abdication de Napoléon.

    Mais, là, ce sera sûrement avec étonnement que le plus grand nombre aura appris que le fameux discours d'adieu de Napoléon a été transformé par ses mémorialistes(caviardé serait plus juste); revu et corrigé à la mode totalitaire, qui aime aussi bien les mensonges que les vériés officielles : mais Napoléon n'est-il pas l'héritier, le "sabre" de la Révolution, mère des Totalitarismes modernes ?... 

    Sur les trois points du caviardage, que cite Franck Ferrand, le plus important est, sans conteste, le troisième, celui où Napoléon ordonne à ses soldats de servir loyalement leur nouveau maître. Leur nouveau maître ? Louis XVIII, bien sûr, celui-là même qui avait écrit à Napoléon en 1799 pour lui demander de lui rendre son trône, mais qui avait essuyé un refus catégorique. Alors que, si Napoléon, devenant le général Monk français, avait alors rétabli les Bourbons, il devenait sans conteste - Jeanne d'Arc restant évidemment "à part", puisqu'elle suivait ses "voix célestes"... - le plus grand français de tous les temps...

    Tout au long de son émission, remarquable en tous points, Franck Ferrand aura ainsi dessillé les yeux des spectateurs, racontant, tout simplement l'Histoire, comme elle s'est passée, qu'il s'agisse des moments tragiques ou des pages glorieuses. Comme Stéphane Bern - mais dans un registre totalement différent... - il a ainsi brisé des tabous, détruit des préjugés, dissipé des équivoques, montré les mensonges pour ce qu'ils étaient. Il a ainsi participé une fois de plus, en y apportant une nouvelle pierre, au processus de dé-révolution des esprits.

    Il est coutumier du fait : avec le talent et la pondération qui le caractérisent, il avait déjà dynamité bien des fausses vérités lors des deux émissions suivantes, que nous avions évidemment signalées, en leur temps :

    * Franck Ferrand reçoit Reynald Sécher sur Europe 1 (36’13") : http://www.ndf.fr/nos-breves/31-10-2011/reynald-secher-ex... et prononce, entre autres, ces mots : "Au minimum 117.000 victimes, peut-être jusqu'à 250.000, sur une population d'un peu plus de 800.000 habitants... On a retrouvé l'ordre écrit, signé de Robespierre et de Carnot... : aux Archives nationales, tout simplement !... Ce sont tous des déments : comme Hitler, Mao, Pol Pot, Staline..... Robespierre, Carnot et les autres sont des déments...)

    et

    * L"Ombre d'un doute, sur Robespierre, bourreau de la Vendée : http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2012/03/08/l-ombre-d-un-doute-avec-son-emission-de-ce-soir-fr3-a-appor.html

    * Pour ceux qui souhaitent une sorte de "résumé écrit" sur Château et Parc de Fontainebleau, voir notre Ephéméride du 7 août : Louis VII pose la première pierre du château de Fontainebleau

  • Le Musée de la Grande Guerre de Meaux ouvre ses portes…

            Dans ce musée de 7.000 mètres carrés, érigé sur les lieux mêmes de la bataille de la Marne de septembre 1914, deux avions, un Spad 13 et un Blériot 11, côtoient un char, un taxi de la Marne vert tilleul ou encore un pigeonnier mobile de campagne. Un peu plus loin, une dizaine de mannequins soldats aux uniformes kaki à col mao, entourés de répliques de chevaux en résine blanche, ont le regard tourné vers le visiteur.  

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    http://www.museedelagrandeguerre.eu/

    (source : Fil actu de LCI, jeudi 10 novembre 2011)

            Des bombes et obus à ailettes, des matraques de tranchées mais aussi des jouets d'époque sont sous vitrines, dans cet imposant bâtiment, imaginé par l'architecte Christophe Lab, dont le toit-terrasse offre un large point de vue. C'est à quelques kilomètres de là, à Monthyon, que fut tiré, le 5 septembre 1914, le premier coup de canon de la bataille de la Marne, contre-offensive victorieuse de Joffre contre les armées allemandes qui menaçaient Paris.
     
            "Les Etats-Unis et l'Allemagne voulait racheter ma collection"
     
            Jean-Pierre Verney, 65 ans, spécialiste reconnu de la Première Guerre mondiale, a cédé au musée sa collection unique pour 600.000 euros. Quelque 50.000 livres, journaux, uniformes, fusils, affiches ou encore cartes postales provenant de 35 pays ont été réunis pendant plus de 40 ans, au fil des marchés aux puces et ventes aux enchères, par ce passionné qui dit avoir "autant de respect pour un bâton de Maréchal que pour un paquet de cigarettes".
     
            "En 2004, je suis venu à Meaux pour la commémoration de la bataille de la Marne. A cette époque, le musée de Verdun ne voulait pas de ma collection, les Etats-Unis et l'Allemagne voulaient la racheter", raconte-t-il. Mais, "sachant que j'avais des objets sur toute la période 14-18, Jean-François Copé, député-maire de Meaux, a souhaité acquérir ma collection et en faire un musée", se souvient Jean-Pierre Verney. "Ici, ce n'est pas un musée militaire, ni même un musée de l'aviation, personne n'a été oublié", explique-t-il, se rappelant que son "premier objet était un tableau marchandé durant deux jours au marché aux puces de Saint-Ouen, en 1972".
     
            "Je laisse des traces de l'histoire"

            "Avec la mort du dernier poilu, nous avons passé un cap, il n'y a plus de mémoire vivante de cette guerre mais avec ce musée, on a un nouveau regard, qui est généraliste sur cette période", souligne Michel Rouger, directeur du Musée de la Grande Guerre. Ici, "on va jouer sur le ressenti du visiteur, au niveau d'une tranchée par exemple où on va s'appuyer sur les images, le froid, le confinement, la peur, la nuit", précise Michel Rouger, qui parie sur l'interactivité.
     
            Le coût de ce projet, qui va créer 30 emplois, s'élève à 28 millions d'euros, financé à 50% par la communauté d'agglomération du Pays de Meaux, ainsi que par la région, le département et l'Etat.  L'exposition permanente s'étendra sur 3.000 mètres carrés et les expositions temporaires sur 300 mètres carrés. Le musée compte également deux salles pour développer des ateliers pédagogiques, un auditorium de 115 places, un centre de documentation comprenant plus de 8.000 ouvrages, un café et une librairie. Ce musée, explique son directeur, "c'est un travail accompli, je laisse des traces de l'histoire à d'autres personnes, je suis arrivé jusqu'au bout de ce que je voulais faire".

  • Les ”printemps arabes” ? Les réponses des faits aux nuées de BHL et Compagnie...

            La Charia comme seule source du droit décidée en Libye, avant même les élections; les islamistes en tête en Tunisie; 100.000 copte ayant fui l'Egypte durant ces dernières semaines....

            C'est beau, un BHL flamboyant, genre La liberté guidant le peuple de Delacroix. Sauf que c'est ridicule, comme le tableau lui-même, et que cela vient buter sur les faits qui, eux sont têtus. Il n'y aura pas de démocratie arabe, ni en Libye, ni en Tunisie, ni en Egypte ni ailleurs (en Syrie, par exemple...). Même si les dirigeants d'avant ne valaient pas grand'chose, les billevesées de BHL et consorts ont leur réponse : ce sera charia partout et pour tous, et pays vidés de leurs premiers habitants.

            Pour l'Irak, c'était déjà bien avancé, pour d'autres raisons; pour la Syrie, les gens qui savent sont très inquiets...

            On l'a déjà dit ailleurs : pseudo "printemps arabes", vrais hivers pour les autochtones, et la vraie liberté.... 

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    Mustapha Abdeljalil, membre éminent du CNT-cher-à-BHL annonce la charia avant même toute élection "démocratique" (!). Il y en a qui appellent cela "printemps arabe" !.... 

            Maintenant, comme nous l'avons déjà écrit sur ce Blog, seul nos intérêts doivent compter, pour nous, en France et dans le monde. La prise du pouvoir par des islamistes purs et durs serait, certes, pour les non musulmans de ces pays, la certitude d'un avenir plus noir que rose; mais, dans un autre domaine, force est de constater que, de fait, les pays à l'Islam virulent, comme l'Iran par exemple, n'ont pas été les pires, dans le passé, en ce qui concerne l'exportation de la violence. Par contre, les pays traditionnellement - et stupidement... - dits "modérés", voire "amis de l'occident (?) comme l'Arabie ont bel et bien, eux, couvés et favorisés l'islamisme pur et dur : d'où est "sorti" Ben Laden ?..

               La France doit s'occuper d'abord de ses propres problèmes, en fonction de ses propres intérêts; et non se transformer en donneuse de leçons universelle. Ce qui ne veut bien sûr pas dire qu'elle ne doive pas s'intéresser à ce qui se passe dans le monde, et y oeuvrer en fonction, justement, de ses intérêts...

             Pour le problème qui nous préoccupe ici - radicalisation d'une bonne partie des mondes musulmans - la vraie question pour nous, plutôt que de nous immiscer dans des affaires intérieures sur lesquelles nous n'avons ni juridiction ni, du reste, aucun pouvoir, est de savoir comment réagiront les masses musulmanes que le Système a follement laissé entrer en si grand nombre chez nous.

             Si elles adoptent une attitude "modéree", pour reprendre les mots à la mode, cela ne pourra que conforter les plans de ceux qui rêvent à une sorte de grand tout universel, nivelé, uniformisé, cosmopolite et, bien évidemmment, destructeurs par là-même des particularités créées par l'Histoire; au contraire, si ces masses, ou une partie suffisamment nombreuse d'entre elles, se radicalisent, elles nourriront, en le remettant sur le devant de la scène, un vieil antagonisme de cultures (par exemple, opposition Islam/Chretienté) : ce qui va se passer sera donc intéressant à suivre, et peut-être porteurs de conséquences fort importantes.

            En un certains sens, les printemps arabes se jouent, aussi - et peut-être, pour nous, surtout - en France, dans ses banlieues et partout où des populations nouvelles ont pris une importance inédite dans l'histoire de notre vieille Nation..... 

  • Les abus du nouvel Ancien régime : on ”supprime” la Justice, c'est tellement plus simple !......

               En auront-ils parlé, en leur temps, les révolutionnaires, des abus de l’Ancien Régime ! Et l'histoire officielle, celle des Michelet et du trop fameux Mallet Isaac, par exemple, les auront-ils ressasés !

               Mais on voit bien que, deux siècles après la merveilleuse Révolution (!), 130 après l’instauration de la République et l’installation du merveilleux Système (!), les abus sont toujours là, et que, de ce point de vue, le-dit Système, qui prétendait régénérer à tour de bras, n'a rien régénéré du tout; il a échoué; il n’a pas tenu ses promesses, il a terriblement vieilli, et surtout terriblement mal vieilli. 

               Au point qu'il est devenu lui-même le nouvel Ancien régime, croulant sous ses promesses non tenues et ses échecs flagrants; et, n'en déplaise à Michelet eu au Mallet Isaac, sous ses abus !.....

               L'épisode de ce qui n'est rien d'autre que l'escamotage de l'affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris en est un des exemples les plus éloquents : petit retour en arrière.....

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    Petits arrangements entre amis, du même Pays légal, de la même Classe politique.....

                Le Conseil de Paris a tourné ce lundi 27 septembre une page importante de son histoire en validant le projet d'accord d'indemnisation de la Ville par l'UMP et Jacques Chirac dans la fameuse affaire des emplois fictifs : une écrasante majorité des 163 élus ont  voté pour - à savoir le groupe PS (77 élus), PCF-PG (8 sur 10 élus), UMP (51), Nouveau centre (11 sur 12). Mais le maire de la capitale, Bertrand Delanoë, a été contraint de monter plusieurs fois au créneau pour justifier cette décision qui fait grincer des dents jusque dans les rangs de son parti, expliquant qu'il "ne faut pas confondre justice et vengeance".

                Devant la polémique sur le projet d'indemnisation de la municipalité par Jacques Chirac et l'UMP dans cette affaire des emplois fictifs, Bertrand Delanoë affirme avoir appliqué "vérité, reconnaissance des faits et réparation". Ben voyons ! Ce qu’il faut, surtout, c’est ne pas exclure la Justice, en passant par-dessus elle, en la remplaçant par des petits arrangements entre amis…..

                Dur à avaler pour Bertrand Delanoë, les 9 élus Verts, d'habitude alliés de l'exécutif, ont voté contre ce protocole qu'ils qualifient de "faute politique" et de "déni de justice". Ils ont accusé le maire et l'UMP de "s'être mis d'accord en catimini".

                Sur ce point précis, et pour cette fois, on ne peut qu’être d’accord avec leur position…..

                La ville récupérera exactement 2.218.072,46 euros et renoncera du même coup à être partie civile au procès, ce qui mettra Jacques Chirac dans une position plus favorable. Il fera face à un banc des victimes déserté, en plus d'une accusation vraisemblablement passive, le parquet ayant requis un non-lieu dans la procédure.

                Mais il y aura peut-être deux pépins dans cette belle machine bien huilée, deux grains de sable qui peuvent, peut-être, apporter quelques surprises :

                - Alexis Corbière.pdf

                - Emplois fictifs du RPR.pdf

                Qui vivra, verra !..... 

    mallet_isaac.jpg

    L'Ancien régime, ses abus ? Mais, c'est maintenant, et c'est ce régime !.....

  • La Dizaine de MAGISTRO...

    Ces articles sont sur le site  www.magistro.fr  consultable à tout instant

    Les valeurs républicaines, le mythe et la réalité François-Georges DREYFUS Historien, politologue
    Le progrès, du mythe à la réalité Chantal DELSOL Membre de l'Institut
    Voici le vrai scandale de la Ve République Ivan RIOUFOL Journaliste
    A ceux qui veulent (un peu vite) enterrer la France Ivan RIOUFOL Journaliste
    Le véritable enjeu turc  Olivier ABEL Professeur de philosophie éthique
    Conflit israëlo-Palestinien : la force n'est pas une solution Roland HUREAUX Haut fonctionnaire
    Conflit israëlo-Palestinien : diplomatie contre natalité ? Roland HUREAUX Haut fonctionnaire
    Afrique : Décolonisation et paupérisation François-Georges DREYFUS Historien, politologue
    Du nouveau sur l’histoire de Vichy François-Georges DREYFUS Historien, politologue

    Un exemple : A ceux qui veulent (un peu vite) enterrer la France (Ivan Rioufol) :

           

    Comment en est-on arrivé là ?

     

                C'est-à-dire : à cette indifférence portée par la pensée correcte à la France, à son histoire, aux habitants qui se réclament de sa civilisation. Dans Le Monde de ce vendredi, Bruno Laforestrie, patron de la radio Générations 88.2, se félicite de constater: "Le ghetto français ce ne sont pas les quartiers ou les nouvelles générations de la diversité mais bien la vieille France, cette vieille élite repliée sur les réseaux traditionnels". La vieille France, définie par ceux qui la méprisent en l'opposant à celle de la diversité et de la "jeunesse urbaine qui est dominante culturellement". Le "Français de souche", expression qui désigne le Français d'origine mais aussi celui qui s'est assimilé, est relégué au rang de proscrit par les tenants du multiculturalisme qui, quand ils parlent également les "quartiers populaires" ne conçoivent que des quartiers d'immigration. Pour eux, le peuple issu de la France millénaire n'existe déjà plus, au terme d'une substitution de population présentée comme un fait accompli. Et c'est bien ce processus de dépossession qui est vécue comme une violence par ceux qui le subissent. Mais faut-il rappeler aux minorités, qui se comportent en terrain conquis, que cette France qu'ils veulent vite enterrer n'a pas dit son dernier mot ?
                Il reste à décortiquer les mécanismes qui ont conduit, en trente ans, à ce que des Français se sentent parfois étrangers, voire indésirables, dans leur propre pays. Le ressort de l'auto-flagellation, qui a trouvé un terrain propice avec la culture judéo-chrétienne, est un des éléments que les minorités ethniques et religieuses ont su exploiter à leur profit. On en retrouve les traces avec le rapport du Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD) qui, cette semaine, éreinte la France et ses mesures sécuritaires. Le Togolais Ewomsan Kokou estime que la France est confrontée à une "recrudescence notable du racisme et de la xénophobie". Immédiatement, Paris a annoncé un "plan national de lutte contre le racisme". Or ce procédé de culpabilisation unilatérale conduit à accorder une immunité de fait aux minorités, encouragées dans leurs exigences. A-t-on entendu le CERD s'émouvoir des atteintes aux droits de l'homme dans les 56 pays de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) ? L'a-t-on entendu protester contre les persécutions des Chrétiens d'Orient ou contre les discriminations subies par les "petits blancs"?  Observer la France se faire donner des leçons de démocratie par des pays qui en violent les règles est hallucinant. Qu'attend l'Etat pour dénoncer l'imposture de ces pseudo-juges ?
  • Festival de la BD d'Angoulême (2/3) : L'épervier, corsaire du Roi...

             En marge du Festival d'Angoulême de la BD voici une rapide présentation de trois séries intéressantes, d'un art qu'il ne faut pas négliger, ni tenir pour mineur, et dont on ferait bien de ne pas se désintéresser dans nos milieux, vu l'impact qu'il peut avoir sur les jeunes publics, mais aussi les moins jeunes (comme le dit le slogan, "de 7 à 77 ans" !...).

             La BD peut être, en effet, un puissant vecteur pour intéresser des lecteurs à nos Racines, à notre Histoire, surtout lorsque - comme c'est le cas dans ces trois séries que nous allons découvrir - les auteurs imaginent et réalisent leurs histoires dans le plus grand respect de la vérité historique, et de l'exactitude des faits. En somme, un bon moyen de faire découvrir et connaître - et aimer... - notre passé, notre culture, notre personnalité, notre identité....

            Nous avons parlé, hier, duTrône d'argile, qui nous a menés au coeur de la Guerre de cent ans; voici, aujourd'hui, L'épervier, corsaire du Roi; en attendant, demain, Marie-Antoinette héroïne de manga au Japon, et objet d'un véritable culte, finalement assez répandu......

            Avec l'Epervier, place à la Geste des Corsaires, aux aventures en Amérique, et à la Bretagne !...

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    Le tome 2, Le Rocher du crâne.... 

         

           Inutile de répéter ce que vous trouverez sur les deux sites suivants (sur lesquels il y a absolument tout ce que vous pouvez désirer savoir...) :

           - le site officiel de l’auteur :  http://www.epervier.com/ .

           - et celui des éditions Dupuis : http://www.epervier.dupuis.com/ .

            Le premier cycle de l'Epervier comprend six tomes : 

            - Tome 1 : Le Trépassé de Kermellec (1994)

            - Tome 2 : Le Rocher du crâne (1995)

            - Tome 3 : Tempête sur Brest (1997)

            - Tome 4 : Captives à bord (1999)

            - Tome 5 : Le Trésor du Mahury (2001)

            - Tome 6 : Les Larmes de Tlaloc (2005)

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            Il est suivi d'Archives secrètes (2006) qui constitue une transition entre le premier et le deuxième cycle : de nombreux mystères entourent la personnalité de Yann de Kermeur. Qui se cachait vraiment derrière cet être singulier ? Qui étaient ses ancêtres ? Quel parcours l'a conduit à devenir un corsaire redouté ? Comment a-t-il constitué son équipage, construit son navire ? Quels étaient ses rêves ou ses regrets d'homme ? S'appuyant sur les recherches historiques et archéologiques les plus récentes, Patrice Pellerin s'attache à restituer au plus près le parcours de ce héros hors du commun et à plonger au plus profond de son intimité.....  

            Le deuxième cycle ( aux éditions Quadrants, du groupe Soleil) comemnce avec leTome 7 : La Mission (2009).

          Une adaptation pour la télévision est en cours : six épisodes de 52 minutes sont prévus, destinés à être diffusés durant le second semestre 2011, avec Aurélien Wiik (Yann de Kermeur), Martin Lamotte (le marquis de la Motte), Lou Doillon (la jeune Marion).... 

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  • Le Prince Jean à Fontainebleau....

                Encore un très beau déplacement du Prince cette semaine à Fontainebleau :

    - Visite d'une belle initiative d'école primaire libre.


    - Réception à la Mairie de la Rochette (à noter dans tous les voyages ce constant intérêt et cet accueil des maires de France).

    - Rencontres utiles du monde de la forêt, un des thèmes importants pour le Prince, avec l'ONF et le professeur Tournafond.

    - Visite de ND de Bonsecours, permettant d'aborder un autre thème important, celui du patrimoine.

    - 120 personnes à la Conférence du soir, ce qui est un très bon score.

                Voici l'article du Parisien, qui rend compte de ce déplacement (article de Pascal Villebeuf, le mercredi 14 avril) :

               

    PRINCE JEAN FONTAINEBLEAU.jpg

    FORÊT DE FONTAINEBLEAU, HIER. Le prince Jean a pu notamment se rendre compte de l’effet de l’érosion dans les gorges de Franchard, due à la fréquentation du public.

     

    FONTAINEBLEAU

    L’héritier du trône de France redécouvre la forêt

     

    «Quand j’étais adolescent, je venais grimper sur les rochers du massif. C’est émouvant de revenir ici! » Hier, l’héritier du trône de France, le prince Jean, descendant direct de Louis-Philippe, est venu visiter la forêt de Fontainebleau et dédicacer son dernier livre, « Un prince français », au théâtre municipal.

    Le dauphin de France a d’abord tenu à visiter le massif, guidé par le directeur régional de l’Office des forêts.
    « Je suis très intéressé par la gestion du massif car je possède une forêt de 2700 ha dans l’Aisne. J’ai entendu parler des coupes rases à Fontainebleau. Je n’y suis pas favorable. Nous pratiquons sur mes terres une sylviculture douce, cela me paraît plus durable pour la qualité des sols. » Puis il découvre l’arboretum de Franchard, qui regroupe de nombreuses essences d’arbres. Il admire un séquoia géant.
    Puis il constate les dégâts de l’érosion dans les célèbres gorges de Franchard, due à la fréquentation du public. Le prince Jean s’amuse de la drôle de forme du rocher baptisé le Sphynx des druides. « Cela me fait penser à l’un des vieux du Muppet Show! » Eclats de rire. Plus tard, il est accueilli en ville par l’association des Amis de la chapelle de Notre-Dame-du-Bon-Secours. Un monument classé monument historique construit au XVIIe siècle à la mémoire de la Sainte Vierge, dont l’évocation a sauvé un capitaine du prince de Condé tombé de cheval à cet endroit.
    « La chapelle menace ruine, explique Bernard Bonnaves, président de l’association. La Direction régionale des affaires culturelles nous a indiqué que l’on était à la limite de l’arrêté de mise en péril. Ce monument appartient à l’Etat et depuis trente-cinq ans nous intervenons pour qu’une rénovation soit lancée, en vain. Il faudrait environ 100000 € pour le rénover. »
    Le prince semble sensible au problème. « J’interviens beaucoup en France pour la protection du patrimoine historique. Je vais examiner ce dossier et voir si je peux donner un coup de main. » Le prince Jean passe devant le château dans une Bentley prêtée par Olivier Tournafond, responsable du comité Natura 2000 pour la forêt et conseiller municipal à La Rochette. Mais il n’a pas le temps de visiter le palais. « La dernière fois, j’étais venu pour l’exposition du peintre Houdry. Mais je connais moins bien ce château que ceux de Compiègne et de Chantilly. Il faudra que je revienne. »
    Il a quand même un avis précis sur le projet du futur musée de l’Histoire de France, qui pourrait s’implanter à Fontainebleau. « Moi, je le verrais bien aux Tuileries, dans une nouvelle aile qui permettrait de retrouver une perspective avec le musée du Louvre. Ce musée de l’Histoire, mon grand-père en avait déjà eu l’idée. Mais c’est vrai qu’il serait aussi bien à Fontainebleau, vu l’étendue de son patrimoine historique. »
  • Daniela Lumbroso porte plainte contre des policiers !

                C'est parce que, sur LCI, elle est plus d'une fois apparu comme l'incarnation parfaite d'une certaine gauche bobo prétentieuse, tendance je-sais-tout-, donneuse de leçons et dispensatrice de "la" morale bien pensante de sa caste qu'il nous paraît intéressant de nous intéresser un peu à la réaction pas cool du tout (pour parler comme dans son jargon, qu'elle adooooore...) qu'a eu tout récemment Daniéla Lumbroso.

                Elle a été interpellée par des policiers le 23 juillet, dans l'après-midi. La présentatrice télé a été arrêtée alors qu'elle circulait dans une voie de bus. Si cette infraction aurait pu simplement se solder par une amende, l'histoire a quelque peu dégénéré.

                D'après Le Parisien (1), qui relate l'incident, Daniela Lumbroso n'était pas en possession de son permis de conduire, qui lui avait été retiré en janvier 2005. Et si elle a expliqué aux agents qu'un jugement de décembre 2008 l'autorisait à reprendre le volant, eux n'en ont pas trouvé trace dans leurs fichiers. Résultat : la présentatrice s'est retrouvée au commissariat du 8e arrondissement de Paris.

    DANIELA LUMBROSO.jpg

     
                Là-bas, les policiers lui auraient interdit de téléphoner, mais Daniela Lumbroso n'aurait pas obtempéré et aurait invoqué sa "proximité" avec des ministres. Des policiers auraient alors voulu lui retirer son téléphone portable des mains "mais elle s'y est opposée très fermement en s'y agrippant..." indique une source citée par le quotidien.
                Estimant qu'il y avait eu violence, la présentatrice aurait donc porté plainte : "J'ai été molestée par deux policiers qui m'ont blessée à l'annulaire de la main droite" aurait-elle expliqué dans son procès-verbal. Emmenée aux urgences médico-judiciaires, les médecins lui auraient délivré une interruption temporaire de travail de trois jours.
       
     
                On passera, ici et cette fois, sur les démêlés judiciaires et les accusations de plagiat (entre autres...) à l'encontre de cette dame. On s'en tiendra exclusivement à cette simple question: les journalistes, parce qu'ils sont journalistes, et les bobos, parce qu'ils sont bobos, sont-ils au-dessus des lois ? Il nous arrive à tous d'être contrôlés, et parfois de nous trouver dans la situation que décrit la journaliste-bobo. Pourtant, cela ne finit pas toujours, loin s'en faut, comme son histoire. Pour qui se prend-elle ? S'imagine-t-elle que le fait d'être une bonne petite journaliste bien-pensante, bien dans le moule, bien conformiste, bien bobo, bien de la gauche idéologique etc... etc...lui donne des des droits que le commun des mortels n'aurait pas ? Bref, qu'elle serait plus égale que les autres ?
     
                Réflexe typique dans une certaine fraction de la caste journalistique... On est de gauche, on est contre les privilèges, et d'ailleurs on sait bien qu'on a glorieusement pris la Bastille (!!!), en 89, pour mettre fin aux odieux privilèges et passer de l'ombre à la lumière. D'accord, mais tout de même, faut pas pousser, il y a des limites...
     
                Les bons petits privilèges de la douillette petite gauche bobo, c'est sacré ! Non mais...
     
    (1) : Le Parisien, vendredi 24 Juillet.
  • La première phase des Ephémérides s'achève. Place aux suivantes...

                Vous vous en souvenez, nous les avons commencées le premier septembre. Avec la mort de Louis XIV, la fondation de la Sorbonne, la revente de l'Abbaye de Leffe, l'apparition du Commissaire Maigret, la fondation d'Emmaüs...

                Ce fut un gros investissement, mais le premier travail de recensement des faits à signaler est maintenant terminé. "Premier travail" car il reste maintenant à affiner ce qui a été fait, à l'améliorer dans la présentation, à ajouter d'autres entrées qui attendent encore (après Marc Bloch, nous venons juste d'intégrer Jean de la Varende, Jules Barbey d'Aurevilly et Gabriel Marcel aux six jours de leur naissance et de leur mort, avec six photos, un court texte de Thibon pour le premier, de Léon Daudet pour le second, et un lien intéressant pour le troisième). Autant dire qu'il y a encore du boulot, mais il nous semble que cela valait la peine.

                Merci à celles et ceux qui nous ont fait savoir que ce travail les intéressait.

                 Nous avons décidé d'appeler ces Ephémérides Balades dans notre Culture car il ne s'agit bien sûr ni de passéisme ni de nostalgie dans cette démarche. Ni de proposer une millionième Histoire de France. Mais bien plutôt d'une affirmation -dans une forme inattendue, certes...- de notre Être profond, de ce pourquoi nous nous battons, et qui s'appelle la France, tout simplement. Nous avons voulu la montrer, la donner à voir, la rendre sensible, d'une façon qui tranche un peu avec les habituelles façons de l'évoquer, parfois un peu théoriques et abstraites, il faut bien le reconnaître: elle apparaît ici en chair et en os, pour ainsi dire, dans le joyeux désordre inattendu qui fait voisiner, au hasard du jour concerné, le découvreur de l'hélium avec les reliques de la Passion amenées à Notre-Dame par Saint Louis; la musique du Moyen-Âge de Thibaut IV et le lancement du satellite Spot; les Essais de Montaigne et la remise du Nobel de Médecine à Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier; l'inauguration du Canal du Midi et l'installation d'Iter à Cadarache etc... etc....

                 C'est tout cela, tous ceux-là, la France, notre France charnelle que nous aimons, que nous ne voulons pas voir diluée et disparaître, et dont nous voulons au contraire poursuivre et prolonger l'élan, en commençant d'abord par l'accepter et le connaître. Et le faire connaître (peut-être ces Ephémérides y aideront-elles...) à celles et ceux qui en ont été volontairement privés, par un système qui s'est construit en dehors de nos Racines profondes, sans elles et contre elles. Nous voulons parler de ces centaines de milliers de victimes de la (des)Éducation nationale, qui a privé, sinon toute la jeunesse, du moins la plus grande part qu'elle a pu, de son Héritage, de la connaissance même de ses origines, car elle n'aime pas cette Histoire, elle n'aime pas ces Racines: entre elles et elle, c'est un combat à mort.

                 Voilà, dit très simplement, ce qui nous a guidé pour la rédaction de ces Ephémérides. A partir de maintenant, elles sont là -même si nous allons travailler à les améliorer encore- comme autant de bouteilles à la mer. A la disposition de qui voudra, de qui sentira l'envie ou le besoin de s'informer sur ces Racines dont nous parlons si souvent, parce qu'elles sont aujourd'hui tout simplement menacées de disparition pure et simple.

                 Espérons qu'elles rendront le service pour lequel elles ont été conçues, et qu'à leur modeste niveau elles serviront à l'appropriation et au désir de perpétuation de cette belle aventure humaine qui s'appelle : la France.

  • Racines : Soyez le bienvenu, monsieur de Vauban....

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                Dans le foisonnement bénéfique des fêtes et des festivals, il y a les très grands, comme le Festival interceltique de Lorient, ou les fêtes de Bayonne, qui viennent presque simultanément de débuter, et qui vont drainer à chaque fois plusieurs centaines de milliers de personnes, et c'est tant mieux. Et puis il y en a de nettement plus petits, mais qui ont tous leur charme et leur intérêt: prolonger les traditions, animer les pays et les terroirs, au sens fort et premier du terme: leur donner, leur garder, une âme, leur âme. Les faire vivre, et en vivre.

                Tout ce qui est Racines est bon, et il n'est pas besoin que la fête soit de dimension colossale pour qu'elle attire l'estime et la sympathie. Elle les mérite, quelles que soient sa taille et son envergure, du seul fait qu'elle s'enracine dans une Histoire, qu'elle l'assume et qu'elle la perpétue. Voilà pourquoi, même moins médiatique et moins énorme que d'autres, mais non moins intéressante, la fête en deux temps de Colmars les Alpes mérite qu'on en parle quelques instants....

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                Colmars les Alpes est un superbe petit village de montagne des Alpes de Haute Provence, près du Mercantour et du Verdon, excusez du peu ! ( http://www.provenceweb.fr/f/alaupro/colmars/colmars.htm ).

                On n'y est ni ingrat, ni ignorant ou bien oublieux de son passé. Et c'est pourquoi les habitants rendent hommage au grand Vauban, qui leur a laissé, au milieu de leurs fortifications (ci dessus), les forts de France et de Savoie (ci dessous). Ils ont eu l'idée de célébrer celui qui est aussi, un peu, en quelque sorte, "leur" grand homme, au moyen d'une grande fête de deux jours: une comédie théatrale aux dimensions du village mêlant acteurs costumés, saynètes, chants chorals et autres, pour restituer les peripéties qui ont marqué l'histoire des Alpes au XVIIème siècle.

                Une fête qui vient elle-même en seconde partie d'une première, quinze jours auparavant, dans le même esprit, et dédié toujours au même Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban.

                http://www.colmars-les-alpes.com/

                Le titre qu'ils ont choisi n'est-il pas, en lui même, magnifique ? Soyez le bienvenu, monsieur de Vauban. Avoir si bien choisi son sujet, et rendre hommage à ce grand serviteur du Pays avec tant d'intelligence et de bon esprit, cela méritait bien, au moins, un petit coup de chapeau....

                 La taille de la fête ne fait rien à l'affaire: à Colmars les Alpes, où l'on exalte Vauban et la tradition du service du pays, aussi bien qu'à Bayonne, où l'on exalte les traditions Basques, ou à Lorient, où l'on exalte les traditions celtes, tout ce qui est Racines est bon....

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         «Vauban s'appelait Le Prestre, petit gentilhomme de Bourgogne tout au plus, mais peut-être le plus honnête et le plus vertueux de ce siècle, et avec la grande réputation du plus savant homme dans l'art des sièges et de la fortification, le plus simple, le plus vrai et le plus modeste. C'était un homme de médiocre taille, assez trapu, qui avait fort l'air de guerre, mais en même temps un extérieur rustre et grossier, pour ne pas dire brutal et féroce. Il n'était rien moins: jamais homme plus doux, plus compatissant, plus obligeant, mais respectueux sans nulle politesse, et le plus avare ménager de la vie des hommes, avec une valeur qui prenait tout sur soi, et donnait tout aux autres…» (Saint Simon)
  • Versailles : Une restauration exceptionnelle financée par l'horloger Bréguet (1/2).....

                Nous avons plus d'une fois parlé de ces patrons assoiffés de bénéfices, et exploitant sans vergogne cette inépuisable chair à profit que sont les étrangers poussés par la misère. C'est la raison pour laquelle il est toujours utile, et agréable, de rétablir un peu l'équilibre, et de saisir chaque occasion qui se présente pour bien montrer qu'en France il n'y a bien sûr pas que des patrons voyous......

               Saluons donc, aujourd'hui, le mécénat de la maison Bréguet, qui a permis la restauration du petit Trianon et du Pavillon Français de Marie-Antoinette (ci dessous).

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                        C'est en effet grâce au mécanat de l'horloger Breguet (Swatch Group) que le Petit Trianon et le Pavillon français ont pu être restaurés. Si le château de Versailles s'est chargé de la décoration, Breguet a pris en charge, pour un coût de 5,30 M€, les travaux de fond du petit palais, sans lesquels la réouverture au public aurait été impossible.

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              Le patron de Breguet, Nicolas Hayek, a décidé de financer la restauration alors qu'il était en visite à Versailles, en 2004. « Je voulais refaire la copie d'une montre unique, créée en 1782 pour la reine, volée en 1983, et restée depuis introuvable. Nous avions besoin, pour l'écrin, de bois provenant du chêne de la reine », raconte-t-il. Détruit par la tempête de décembre 1999, le fameux chêne est en effet en passe d'être coupé et le domaine accepte d'en céder une infime partie pour l'écrin de Marie-Antoinette.

               C'est à cette occasion que Nicolas Hayek propose tout simplement à Christine Albanel, alors à la tête de Versailles, de devenir mécène. « Je lui ai demandé : “Combien vous faut-il ?” et l'affaire s'est conclue comme cela », dit cet homme de 82 ans. Pendant un an, près de 250 personnes vont travailler dans le petit palais. Et pendant un an, « la collaboration et l'engagement seront intenses », affirme Jean-Jacques Aillagon, l'actuel président du site.

              Il faut savoir que la maison Bréguet est liée d'une façon toute particulière à Versailles : Breguet était déjà l'horloger de Marie-Antoinette, et des liens très anciens lient l'entreprise à Versailles.

              Mais Nicolas Hayek préfère expliquer sa démarche par sa vision de l'entrepreneuriat. Se situant « loin d'une économie de finances qui détruit les richesses », ce patron veut incarner un « entrepreneur créateur ». « Pour moi, un chef d'entreprise est un passager à bord de notre planète. Il doit tout faire pour que cela dure. » Il a donc choisi de s'inscrire dans la lignée du groupe Vinci ( qui a récemment offert la restauration de la Galerie des Glaces ) ou du groupe Monnoyeur ( qui a offert la grande Grille Royale du château ).

              Tous ces mécènes de grandes entreprises peuvent reprendre, chacun pour leur propre compte, la belle déclaration du Président du groupe Monnoyeur :

              "...Le château de Versailles, l’un des plus beaux monuments de notre pays, reste aujourd’hui l’un des symboles les plus concrets de notre Histoire et de la pérennité des grandes entreprises humaines ainsi que la marque du goût et du rayonnement culturel de la France à travers le monde. C’est l’occasion pour une entreprise  de côtoyer l’Histoire, comme instrument de compréhension du présent et comme moteur d’une réflexion sur l’avenir." 

              Bonne nouvelle pour tous les amoureux du Patrimoine : celui qui a été fait « grand mécène » a d'autres projets en tête, dont un en France..... (à suivre.....).

  • Ce jour-là tout a changé : l'évasion de Louis XVI...

                On regardera avec intérêt la 2, ce mardi 24 février, et pour deux bonnes raisons.

                A 20h35, la chaîne diffuse en effet Ce jour-là tout a changé - L'évasion de Louis XVI, un téléfilm d'Arnaud Sélignac, avec le conseil historique de Jean-Christian Petitfils, ce qui est une référence.....

                On nous promet "un éclairage inattendu sur la personnalité du souverain". On nous dit aussi que "souvent présenté comme un monarque velléitaire, occupé exclusivement de serrurerie et de chasse, il est ici davantage décrit comme soucieux d'éviter de faire couler le sang et disposé à faire évoluer le régime vers plus de justice. Quant aux révolutionnaires, ils sont montrés sanguinaires et intrigants".

                Enfin "le téléfilm ne réduit pas la figure de Louis XVI à un monarque faible et indécis, mais le présente aussi comme un roi éclairé et touchant".

                Passionnant, non ? Attendons donc mardi pour juger sur pièce. Quoi qu'il en soit, la roue tourne, et cette apparition -enfin !-de la vérité, en lieu et place du mensonge officiel qui a cours depuis si longtemps, ne restera pas à terme sans conséquence(s). Déjà on a réhabilité et canonisé Nicolas II: un jour, même si c'est long, trop long, on réhabilitera et on canonisera Louis XVI.....

                Il y a un second point, sur lequel nous reviendrons, pour lequel on regardera ce téléfilm avec intérêt. C'est la première fois, nous semble-t-il, ou l'une des toute premières, que l'on parle différemment de Varennes: l'évasion de Louis XVI, et non plus la fuite de Louis XVI. 

                Nous avons eu tort, nous les royalistes, de laisser nos adversaires écrire l'Histoire avec leurs mots. Nous n'avons pas fait assez attention à cela. En les laissant imposer leur vocabulaire, et que le Roi avait fui (connotation négative du mot fuir, en français : c'est un lâche ou un coupable...) et en n'attaquant pas ou pas assez cette façon fausse et mensongère de re-écrire l'Histoire, nous avons laissé nos adversaires triompher facilement en imposant leur point de vue.

                Par contre, là, avec ce téléfilm, on parle plus justement de l'évasion de Louis XVI. Et ce n'est pas anodin, le mot évasion pouvant avoir une connotation positive et sympathique : certes, si des voyous ou des malfrats s'évadent, il y a aussi l'innocent qui sauve sa peau et regagne sa liberté en s'évadant, faisant par là-même un pied de nez à l'injustice et aux méchants. Ce qu'a, de toute évidence, tenté Louis XVI....

                La roue tourne ? Profitons-en pour pousser à la roue, afin qu'elle tourne encore plus vite.....