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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • L’Europe est-elle encore libre ?, par Christian Vanneste.

    Il y a trente et quelques années, le monde offrait encore un paysage politique clair. Il y avait deux camps et entre les deux un espace où s’exerçait leur influence. D’un côté, il y avait des dictatures totalitaires dirigées par un parti unique, inspirées par le marxisme et sa volonté d’étendre au monde la société sans classe et sans Etat, cet horizon qui justifiait l’existence pour le présent d’un Etat tentaculaire et omniprésent et d’une caste à la tête de celui-ci.

    christian vanneste.jpgEn face, il y avait le monde de la liberté, de penser, de s’exprimer, d’entreprendre, de posséder, de communiquer, de se déplacer, et de choisir ses dirigeants ou de participer plus directement encore à la politique de son pays. A l’unité du parti, de l’Etat, du bloc, répondait le pluralisme, les alternances au pouvoir fondées le plus souvent sur des questions économiques et sociales telles que la redistribution des revenus ou le temps de travail. Le mur qui séparait l’ouest et l’est de Berlin symbolisait cette séparation du monde. Lorsqu’il fut renversé par les Allemands libérés du joug communiste à l’Est et pressés de se réunir, certains crurent y voir la fin de de l’Histoire et la réalisation de l’unité planétaire avec le triomphe du monde libre et de ses valeurs.

    Un esprit critique plus perspicace pourrait aujourd’hui se demander si l’existence du bloc de l’Est n’était pas le contrefort du bonheur relatif de l’Ouest. Personne ne songerait à nier le progrès connu par les anciens satellites européens de l’URSS qui ont retrouvé leur indépendance nationale et leurs libertés publiques. Il faut cependant déchanter. De façon sournoise un certain nombre des travers du bloc de l’Est sont passés à l’ouest, et ce sont les nouveaux venus qui en sont les premières victimes. C’est ainsi que le gouvernement hongrois de Viktor Orban largement soutenu par une majorité des électeurs défend une conception traditionnelle de la famille et vient dans ce but d’adopter une loi visant à empêcher la promotion de l’homosexualité auprès des mineurs. La justification de ce texte est limpide : pour le gouvernement hongrois, les comportements sexuels ne se valent pas en fonction du bien commun, et il n’est pas souhaitable que les enfants ou les adolescents soient incités à des comportements moins favorables de ce point de vue. Ceci n’entraîne aucune mesure discriminatoire ou répressive envers les adultes qui les auraient choisis. Bref, la Hongrie adopte une attitude conservatrice qui a, pour l’instant, l’aval de la majorité de sa population. Or, 17 Etats européens, et M.Macron en particulier ont réagi violemment à la nouvelle législation hongroise passant des récriminations aux menaces sous prétexte que les valeurs de l’Union Européenne seraient bafouées, et réaffirmant leurs engagements envers la “communauté lgbt+”. Dans la presse  française on ose parler du “régime” hongrois, manière de mettre ce pays au ban des démocraties. Madame Von der Layen, la présidente de la Commission de Bruxelles, veut, elle aussi, défendre les valeurs de l’Union Européenne et pour ce faire n’a pas hésité à évoquer la sortie de la Hongrie de l’Union.

    Cette étonnante diatribe suscite trois remarques. La question de la reconnaissance d’une “communauté lgbt+” et de ses droits est idéologique. Autrement dit, elle devrait se situer sur le terrain de la libre discussion et dépendre du choix des citoyens. C’est le fait d’interdire le débat et d’exiger une pensée unique qui est en contradiction avec les valeurs libérales de l’Europe. Il y a deux idéologies : la première considère que le choix de sa sexualité, ou le fait de l’assumer si on considère que ce n’est pas un choix, ne nuit pas aux autres et donc ne doit pas être entravé ; la seconde estime que le maintien de la famille unissant les deux sexes pour donner la vie à des enfants et les éduquer appartient au Bien commun d’une société qui doit être défendu. La confrontation entre ces ceux conceptions doit être digne. Ce qui est stupéfiant, c’est que la caste qui dirige l’Europe fait de la première option une idéologie obligatoire. Le totalitarisme est bien passé de ce côté-ci du mur !

    Dans “Le Pouvoir confisqué”, Hélène Carrère d’Encausse avait décrit la caste, la “Nomenklatura” qui dirigeait l’URSS, théoriquement société sans classe. L’importance croissante de l’abstention dans notre pays fait apparaître le divorce entre le peuple et l’oligarchie qui le dirige. L’Europe est “dirigée” par une techno-bureaucratie qui se coopte plus qu’elle n’est élue. Quelle est la légitimité de Mme Von der Layen, du Premier ministre du confetti fiscalement paradisiaque du Luxembourg, ou même de M. Macron dont le parti vient d’être éjecté des dernières élections, pour faire la leçon à Viktor Orban ? Dans la manière de vivre et donc dans l’idéologie du microcosme qui surplombe la vie des Européens de l’Ouest, l’homosexualité a pris une place privilégiée. La tentative récente d’utiliser un match de la coupe d’Europe de football pour exercer une pression sur la Hongrie en est une illustration voyante. La façon plus discrète utilisée par les députés français pour faire passer en douce, à la veille des vacances “post-covid”, la PMA pour les femmes, seules ou en couple, appartient au même registre. Il faut être aveugle pour ne pas voir la surévaluation de ces questions dans nos sociétés. Elles sont loin d’intéresser une grande partie de l’opinion, mais en revanche elles sont au coeur du coeur de nos sociétés, au sein des partis politiques, des médias, des relais d’opinion, de la culture et de la publicité.

    Au-delà de ce constat, on doit simplement craindre que l’importance donnée à ces problèmes ne soit une manière de détourner l’attention de la population vers des sujets moins gênants que l’effondrement économique, le blocage de l’ascenseur social, le recul de l’Europe et de la France en particulier face à l’Asie, ou encore la submersion migratoire qui change bien sûr une population qui ne fait plus d’enfants mais en importe. En URSS aussi on détournait l’attention des questions économiques et sociales vers les valeurs idéologiques… jusqu’au moment où c’est devenu insupportable pour le peuple.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Juin 1774: le jeune roi Louis XVI se fait inoculer la variole, par Guillaume Perrault.

    L’opération, réalisée par un médecin militaire, a lieu le 18 juin 1774 à Marly, où la famille royale est confinée. ©Photo Josse/Leemage

    L’affaire d’État intervient alors que, depuis des décennies, l’efficacité de l’inoculation suscite des débats passionnés dans toute l’Europe.

    1.jpgJuin 1774 : le jeune roi Louis XVI serait inoculer la variole à famille royale persuadée enfin par l 'évidence des faits les plus authentiques et les plus multipliés, qu 'il n ’existait qu 'un moyen de se mettre désormais en sûreté contre les malheurs qui la menaçaient encore de toute part, prit tout ci coup, seule et sans impulsion étrangère, le parti courageux de recourir à l’inoculation. »
    Ces lignes sont extraites du bulletin du roi en date du 24 juin 1774, orné des armes de France et réalisé en caractères élégants par l’imprimerie du roi à Versailles. Destiné à être diffusé à Paris et dans les principales villes du royaume, il informe l’opinion publique d'une grande nouvelle : le jeune roi Louis XVI, vers qui se portent alors tant d’espérances, a accepté de se faire inoculer la variole, ainsi que ses deux frères cadets, le comte de Provence et le comte d’Artois. Et tous se portent bien.
    Un mois et demi plus tôt, Louis XV avait succombé à la variole, appelée alors la petite vérole. Cette maladie infectieuse d’origine virale, très contagieuse et épidémique, était un fléau de l’époque. Elle avait déjà, à l’orée du siècle, décimé la descendance du vieux Roi Soleil.
    Le 10 mai 1774, Louis XV à peine emporté par le même mal, Louis XVI et Marie Antoinette quittent les lieux et gagnent un autre château afin d’échapper à une possible contamination. Le danger de la variole, cependant, rôde toujours autour de la famille royale.
    L’affaire d’État internent alors que, depuis des décennies, l’efficacité de l'inoculation suscite des débats passionnés dans toute l’Europe.
    Les Chinois semblent avoir été les premiers, bien des siècles auparavant à découvrir qu’administrer le virus de la variole sous une forme atténuée déclenchait une réponse immunitaire qui protégeait de la maladie. L’ancêtre du vaccin fut ensuite connu tour à tour en Inde, dans l’Empire ottoman puis en terre chrétienne.
    Les premiers cas d’inoculation en Europe interviennent dans les aimées 1720. Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, les partisans des idées nouvelles font de l’inoculation un de leurs chevaux de bataille face aux réticences des facultés de médecine et de l’opinion. La préconiser classe aussitôt, de façon flatteuse, parmi les esprits éclairés et frondeurs. Dans Le Barbier de Séville (1775), Beaumarchais crée le personnage ridicule du médecin Bartholo, caricature de l'ennemi des Lumières qui fulmine contre «la liberté de penser, l'attraction, l'électricité, le tolérantisme, l'inoculation, le quinquina, l'encyclopédie, et les drames».
    À peine Louis XV mort, Voltaire écrit un éloge du souverain défunt qui s’achève ainsi : « Que l’inoculation nous assure la conservation de notre nouveau roi, de nos princes et de nos princesses ! »
    Les adversaires de cette innovation répondent que certains sujets sains meurent de l’inoculation elle même.
    Si le fait est avéré, sa probabilité donne lieu à d’intenses controverses. Statistiques à l’appui, le mathématicien suisse Daniel Bernoulli soutient, dans ses « Réflexions sur les avantages de l’inoculation » lues à l’Académie royale des sciences en 1760, que l'espérance de vie d’un enfant inoculé est bien supérieure à celle d'un chérubin qui ne l’est pas. Cette utilisation du calcul des probabilités pour convaincre l’opinion
    heurte d’.Membert. Quoique lui aussi favorable à l’inoculation, il critique la démonstration de Bernoulli. « Quelque ¡)€tit qu 'on veuille supposer le risque de mourir de l'inoculation, celui qui se fait inoculer se soumet à ce risque dans le court espace de quinze jours, dans celui d’un mois tout au plus ; au contraire le risque de mourir de la petite vérole naturelle se répand sur tout le temps de la vie et en devient d’autant plus petit pour chaque année et pour chaque mois. » Recourir aux probabilités n’est donc pas pertinent, pour d'Alembert, puisque l’étude ne porte pas, dans les deux hypothèses, sur la même période de temps.
    Au cours des mêmes décennies, cependant, de nombreux souverains, en particulier à Londres, Vienne et Saint-Pétersbourg, se font inoculer avec succès. Le fait est sans doute décisif dans la décision de Louis XVI, en juin 1774, de se soumettre à cette innovation médicale. D’autant que Marie-Antoinette a été inoculée, enfant, à la cour de Vienne sur l’ordre de l’impératrice Marie-Thérèse.
    Et l’on connaît, en outre, la considération du jeune roi de France pour les sciences.
    L’opération, réalisée par un médecin militaire, a lieu le 18 juin 1774 à Marly, ou la famille royale est confinée. Le bulletin du roi rassurant du 24 juin est rédigé par quatre médecins, qui sont nommés. Trois autres bulletins du roi, les 25,26 et 29 juin, informent le royaume, avec force détails concrets (suppuration, état de dessèchement des boutons) des étapes de la convalescence du roi et de ses frères. Rien de ce qui concernait le souverain n'était à l’époque d’ordre privé. Et la confiance envers l’ancêtre du vaccin a reçu ce jour là, en France, un puissant encouragement.

     

    Guillaume Perrault est rédacteur en chef de FigaroVox et des pages Débats du Figaro. Maître de conférences à Sciences Po, il enseigne l’histoire politique française et les institutions politiques. Son dernier ouvrage, «Conservateurs, soyez fiers!», est paru chez Plon en 2017.

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Élection de 2022 : nous voulons un vrai débat présidentiel !, par Natacha Polony.

    Le tour de valse de Renaud Muselier avec La République en marche pour les régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur a des airs de scène de boulevard...
    © Hannah Assouline

    À un an de l’élection présidentielle, il semblerait que Les Républicains s’emploient avec ferveur à rendre impossible l’émergence d’un candidat capable de rivaliser avec les duettistes dont les Français ne veulent pas. Et la gauche n’est pas en meilleur état…

    Tragicomédie-sur-Mer. Le tour de valse de Renaud Muselier avec La République en marche pour les régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur a des airs de scène de boulevard. « Moi ? Tromper LR avec LREM ? Comment pouvez-vous imaginer que ça m’aurait effleuré ! »

    Mais, dans les Liaisons dangereuses le séducteur n’existe que sur la scène du théâtre mondain, il lui faut afficher sa victoire, et Jean Castex ne s’en est pas privé. Pour lancer une grenade au milieu de la droite déjà souffreteuse ? La déclaration du Premier ministre grillant la politesse au premier intéressé avait tout du baiser qui tue. Comme on dit, il n’a pas levé le pied qu’on lui a déjà vu la semelle… Tout le monde a bien compris qu’il n’était pas question ici de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur mais bien de politique nationale.

    À un an de l’élection présidentielle, il semblerait que Les Républicains s’emploient avec ferveur à rendre impossible l’émergence d’un candidat capable de rivaliser avec les duettistes dont les Français ne veulent pas. Il suffirait pourtant que surgisse quelque chose comme une option autre au duel annoncé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen pour qu’ils s’en saisissent. Quelque chose, quelqu’un, n’importe qui de crédible… Mais voilà…

    Fin de la « droite des garagistes »

    On peut bien entendu expliquer l’accès de faiblesse de Renaud Muselier : la région vaut bien qu’on lui sacrifie son parti. Surtout quand ce parti a cessé d’être le lieu où se joue la vie politique. Mais le sujet n’est pas là. En termes strictement idéologiques, qui pourrait lui reprocher de s’allier avec un mouvement qui, au niveau national, mène la politique qu’il a toujours appelée de ses vœux ? Il y a aujourd’hui plus de différence entre Bruno Retailleau et Valérie Pécresse qu’entre la même Valérie Pécresse et la plupart des cadres de La République en marche. C’est tout le problème des Républicains, nouveau nom de l’UMP, machine hétéroclite rassemblant le RPR et l’UDF, c’est-à-dire deux droites à peine réconciliables.

    Tout le problème étant que la « droite de garagistes », selon l’expression de William Abitbol, ancien conseiller de Charles Pasqua, ces petits patrons et indépendants qui faisaient le socle populaire du RPR, est depuis longtemps partie dans l’abstention ou au RN. La droite « orléaniste », bourgeoise moderniste, peut désormais se reconnaître dans un macronisme qui a abandonné ses quelques oripeaux de gauche, ou disons vaguement progressistes, à l’exception de la PMA pour les couples de lesbiennes et un débat avorté sur l’euthanasie.

    La droite impuissante

    Bref, l’espace politique d’une droite classique est réduit comme peau de chagrin. C’est cet espace que tente d’occuper un Xavier Bertrand, dont les premières prises de position comme candidat dessinent un programme très « années 2000 », avec réforme des retraites et réduction des dépenses publiques, en y ajoutant seulement un zeste de réindustrialisation et d’aménagement du territoire.

    Ce n’est pas rien. Ces deux derniers éléments devraient constituer le noyau dur de tout programme présidentiel (en y ajoutant, entre autres, une refonte de notre enseignement supérieur). Encore faut-il expliquer clairement comment on y parvient sans buter sur le mammouth qui encombre le couloir et que Les Républicains, comme le Parti socialiste à gauche, ont savamment ignoré pour éviter les sujets qui fâchent : l’Union européenne et son idéologie dérégulatrice.

    Comment réindustrialiser quand le dogme de la libre concurrence prive l’État de toute marge de manœuvre et favorise le dumping social et fiscal ? Voilà la vraie question. Faute de l’avoir posée, la droite française est menacée de disparaître. Et les citoyens français sont menacés de revivre un duel caricatural entre un parti aux positions démagogiques et à l’histoire douteuse et un président sortant dont les discours tout neufs sur l’indépendance industrielle et la souveraineté masquent difficilement les capitulations en rase campagne face aux lobbys, aux intérêts financiers, au cavalier seul allemand et à l’impérialisme américain.

    La gauche en piteux état

    La gauche n’est pas en meilleur état. Elle est fracturée entre des archipels post-socialistes qui croient que les outrances sociétales et les poncifs écologiques font une politique, mais qui évitent savamment, eux aussi, de se demander comment « changer la vie » quand on accepte le cadre néolibéral existant, et un Jean-Luc Mélenchon désormais plus passionné par la dénonciation des fascistes et des islamophobes que par la poursuite de ses analyses de 2017 sur les moyens de desserrer l’étau de la mondialisation dérégulée.

    Il existe dans les restes des vieux « partis de gouvernement » des gens qui cherchent à se coltiner les sujets essentiels. Un Arnaud Montebourg d’un côté, un Julien Aubert de l’autre, ont le mérite de porter des positions qui seraient nécessaires dans le débat et qui permettraient de sortir du duel « mondialistes » contre « nationalistes », ou « progressistes » autoproclamés contre soi-disant « patriotes » qu’on essaie de nous imposer.

    Mais le rouleau compresseur médiatique a fort peu à faire des débats de fond. Le journalisme politique préfère se raconter le roman des « grands fauves » et fantasmer sur Édouard Philippe, l’énarque chic et sympa, et les débats de plateaux télévisés, qui ont besoin de caricature et d’opposition frontale, les trouvent plus facilement sur les sujets identitaires que dans l’aridité des questions économiques. Tant pis pour nous. Tant pis pour la France.

    Source : https://www.marianne.net/

  • Sous-marins : l'Australie annule le «contrat du siècle» avec la France, par Le Figaro et avec AFP.

    Les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni ont lancé mercredi un partenariat de sécurité «historique», conduisant Canberra à annuler la commande de plus de 56 milliards d'euros passée à l'Hexagone. Paris dénonce une «décision regrettable».

    Les États-Unis, qui cherchent à renforcer tous azimuts leurs alliances face à la Chine, ont annoncé mercredi avec l'Australie et le Royaume-Uni un vaste partenariat de sécurité dans la zone indopacifique, comprenant notamment la livraison de sous-marins à propulsion nucléaire à Canberra. «La première grande initiative de (ce nouveau pacte appelé) «AUKUS» sera de livrer une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire à l'Australie», a dit le Premier ministre australien Scott Morrison, apparaissant en visioconférence, ainsi que son homologue britannique Boris Johnson, lors d'un événement présidé par Joe Biden à la Maison Blanche.

    Conséquence immédiate de cette annonce spectaculaire: l'Australie a rompu un gigantesque contrat passé auprès de la France pour la livraison de sous-marins conventionnels, provoquant la colère de Paris. La France, qui voit un contrat de 90 milliards de dollars australiens (56 milliards d'euros) échapper à son industrie navale, a aussitôt fustigé une «décision regrettable» et «contraire à la lettre et à l'esprit de la coopération qui prévalait entre la France et l'Australie», selon un communiqué conjoint des ministères de la Défense et des Affaires étrangères.

    «C'est une décision contraire à la lettre et à l'esprit de la coopération qui prévalait entre la France et l'Australie, fondée sur une relation de confiance», a déploré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «Le choix américain qui conduit à écarter un allié et un partenaire européen comme la France d'un partenariat structurant avec l'Australie, au moment où nous faisons face à des défis sans précédent dans la région Indopacifique (...) marque une absence de cohérence que la France ne peut que constater et regretter», a-t-il ajouté. «La décision regrettable qui vient d'être annoncée (...) ne fait que renforcer la nécessité de porter haut et fort la question de l'autonomie stratégique européenne. Il n'y a pas d'autre voie crédible pour défendre nos intérêts et nos valeurs dans le monde», a poursuivi le ministère.

    Une victoire pour Boris Johnson

    Il n'est pas sûr que Paris se console avec les propos conciliants de Joe Biden, qui a assuré mercredi que les États-Unis voulaient «travailler étroitement avec la France» dans cette zone très stratégique. Paris «est un partenaire clé» des États-Unis, a-t-il encore dit.

    «Le Royaume-Uni, l'Australie et les États-Unis vont être liés encore plus étroitement, ce qui reflète le degré de confiance entre nous et la profondeur de notre amitié», a déclaré Boris Johnson, qui engrange là un succès diplomatique certain dans sa stratégie pour éviter l'isolation internationale après le Brexit. «Sur la base de notre histoire commune de démocraties maritimes, nous nous engageons dans une ambition commune pour soutenir l'Australie dans l'acquisition de sous-marins à propulsion nucléaire», ont fait savoir les trois partenaires dans un communiqué commun, qui précise qu'il s'agit bien de propulsion, et non d'armement.

    «Le seul pays avec lequel les États-Unis ont jamais partagé ce type de technologie de propulsion nucléaire est la Grande-Bretagne» à partir de 1958, avait indiqué plus tôt un haut responsable de la Maison Blanche. «C'est une décision fondamentale, fondamentale. Cela va lier l'Australie, les États-Unis et la Grande-Bretagne pour des générations.» Selon ce haut responsable, le pacte «AUKUS» prévoit aussi une collaboration des trois pays en matière de cyberdéfense, d'intelligence artificielle et de technologies quantiques.

    Coup de froid franco-américain

    La Nouvelle-Zélande, qui interdit ses eaux à tout navire à propulsion nucléaire depuis 1985, a annoncé que les futurs sous-marins de son voisin et allié australien ne seraient pas les bienvenus chez elle.

    La Chine n'a pas été mentionnée dans le communiqué conjoint des dirigeants australien, américain et britannique, qui évoque la «paix et la stabilité dans la région indopacifique». Mais il ne fait aucun doute que la nouvelle alliance vise d'abord à faire face aux ambitions régionales de Pékin. Joe Biden répète depuis son élection qu'il entend se confronter à la Chine, comme son prédécesseur Donald Trump, mais de manière très différente, sans s'enfermer dans un face-à-face. Mercredi, il a ainsi dit vouloir «investir dans notre plus grande source de force, nos alliances» et vouloir «les mettre à jour pour mieux faire face aux menaces d'aujourd'hui et de demain». Le président américain réunit d'ailleurs le 24 septembre à Washington les Premiers ministres australien, indien et japonais pour relancer un format diplomatique, le «Quad», qui végétait depuis plusieurs années.

    Quant à Scott Morrisson, il a affirmé jeudi, après l'annonce du pacte Aukus, qu'il lançait une «invitation ouverte» au dialogue au président chinois Xi Jinping.

    Mais l'annonce de mercredi, malgré les précautions de langage de Joe Biden, risque bel et bien de jeter un coup de froid sur une autre alliance, avec la France, puisqu'elle a torpillé ce qui était parfois qualifié de «contrat du siècle» pour l'industrie de défense française. Le français Naval Group avait été sélectionné en 2016 par Canberra pour fournir 12 sous-marins à propulsion conventionnelle (non nucléaire) dérivés des futurs sous-marins nucléaires français Barracuda. D'un montant de 50 milliards de dollars australiens (31 milliards d'euros) à la signature, la valeur de ce contrat est estimée actuellement à 90 milliards de dollars australiens en raison de dépassement de coûts et d'effets de change. Le contrat était sous le feu des critiques depuis plusieurs mois de l'opposition travailliste en Australie, qui dénonçait son coût.

    «La décision que nous avons prise de ne pas continuer avec les sous-marins de classe Attack et de prendre un autre chemin n'est pas un changement d'avis, c'est un changement de besoin», a expliqué jeudi le premier ministre australien. L'industriel français Naval Group a fait part de sa «grande déception». «Le Commonwealth d'Australie n'a pas souhaité engager la phase suivante du programme, ce qui est une grande déception pour Naval Group qui proposait à l'Australie un sous-marin conventionnel de supériorité régionale avec des performances exceptionnelles», a affirmé le groupe dans une déclaration transmise à l'AFP.

    Source : https://www.lefigaro.fr/

  • France : la grande illusion !, par Christian Vanneste.

    Le fil rouge du pouvoir que la France subit depuis 2017, c’est la grande illusion, la substitution des apparences du spectacle à la réalité de l’histoire, le remplacement des actes par des discours, en l’occurrence la logorrhée présidentielle monopolistique, souvent d’une qualité théâtrale inversement proportionnelle à la cohérence et à la force du message.

    christian vanneste.jpgDes médias dévoués, des encenseurs patentés applaudissent les déclamations, en louent la pertinence et s’évertuent à cacher les lézardes du décor. C’est ainsi que la France sortirait de la crise sanitaire en pleine forme, requinquée par une croissance retrouvée, ragaillardie par un emploi redynamisé, revigorée par sa comparaison avec ses principaux partenaires. La France serait en passe de retrouver sa cinquième place mondiale parmi les grandes puissances économiques, aurait une reprise de croissance supérieure à celle de l’Allemagne, et l’on y embaucherait à tour de bras. Ce matraquage publicitaire a fait dire à Marc Touati qu’on se croirait revenu à l’époque soviétique de la Pravda. Comme alors, les apparences de la propagande sont trompeuses, et il faut malheureusement revenir dans le monde réel.

    Or dans ce monde réel, la France recule depuis plus de quarante ans. Douzième mondiale pour le PIB/habitant en 1981, elle n’est plus que 25ème en 2021. De même, si on tient compte avec réalisme du pouvoir d’achat, la France n’est plus 5ème ou 6ème, mais 10ème, dépassée par l’Inde, l’Indonésie, la Russie ou le Brésil. Si on s’en tient à des pays européens plus comparables, c’est la nature même de la richesse française qui doit inquiéter. Un élément de comparaison est souvent peu évoqué : le commerce extérieur, c’est-à-dire la part de cette richesse acquise par nos échanges. Les exportations allemandes étaient en Juillet en hausse depuis 15 mois, de 12,4% en un an, et avaient progressé de 1,6% par rapport au niveau d’avant crise. Face à l’excédent allemand de près de 18 Milliards d’Euros sur un mois, la France a connu un déficit de 34,8 Milliards au premier semestre 2021. L’Allemagne a accru ses exportations vers les autres pays de l’Union Européenne, vers le Royaume-Uni, vers les USA. Seuls ses échanges avec la Chine sont en recul. Certes son solde positif était tombé de 228 à 182 Milliards entre 2019 et 2020, mais dans le même temps, notre pays avait accru son déficit de 74,7 à 82,5 Milliards tandis que l’Italie faisait grimper son excédent de 56,1 à 63,6 Milliards ! Le tableau est hélas significatif : la France est lanterne rouge.

    Notre “richesse” qui permet ce déficit récurrent de nos échanges est essentiellement fondée sur la consommation. On en mesure l’importance dans le poids des grands distributeurs sur les décisions gouvernementales pour élargir ou réduire le périmètre de l’obligation du “passe sanitaire”. Il faut que les Français consomment. Non seulement ce qu’ils consomment est souvent importé, mais ils paient avec de l’argent emprunté, car l’autre fragilité de notre politique, c’est bien sûr la politique folle du “quoi qu’il en coûte”. Ce sont ces 424 Milliards d’Euros injectés par l’Etat dans la machine économique qui créent l’illusion de la bonne santé, comme la morphine réduit la sensation de la douleur sans diminuer le mal. C’est donc le déficit budgétaire de l’Etat, à hauteur de 9,4% du PIB qui alimente le feu d’artifices des aides et soutiens en tous genres avec un Président distribuant les cadeaux à Marseille et ailleurs. Le carnet de chèques semble inépuisable : il puise dans une dette sans fin, passée de 20% du PIB dans les années 1980 à 120% aujourd’hui. L’Allemagne a connu un excédent budgétaire jusqu’en 2019, et donc une diminution de sa dette. Dans la logique keynésienne, loin de la folie socialiste qui sévit en France, elle a répondu à la crise par une augmentation de la dépense publique et un accroissement raisonnable de l’endettement à hauteur de 70% du PIB. La France, déjà droguée à la dépense publique, aux déficits et à la dette en temps “normal” a augmenté les doses !

    Ce chateau de cartes repose sur la planche à billets de la BCE. Les taux d’intérêts ont recommencé à grimper, l’inflation pointe son museau avec une hausse de 1,9% le mois dernier. C’est le socialiste Pierre Moscovici, recasé premier président de la Cour des Comptes, après avoir été Commissaire européen, sans doute en raison de ses résultats “mirobolants” comme ministre de l’économie, qui au nom du Haut Conseil des Finances Publiques a tiré la sonnette d’alarme. La charge de la dette risque de devenir insupportable, surtout si l’Allemagne, après ses élections, revient à son exigence de rigueur et ferme la boîte de Pandore de l’endettement “quoi qu’il en coûte”.

    La France est un pays qui a de nombreux atouts : sa situation géographique, la qualité de ses infrastructures, son attrait touristique, et quelques activités économiques dynamiques dans l’agroalimentaire, l’énergie, le luxe, l’aéronautique, la construction navale, la pharmacie, qu’il faut préserver d’une trop grande domination par des capitaux étrangers. Mais la France est rassurante aussi par ce qu’elle devrait craindre le plus : ses records de dépense publique, de prélèvements obligatoires qui font croire aux Français que l’Etat peut tout, alors qu’une grande partie de ces dépenses sont inutiles, superflues et nuisent au contraire au bon fonctionnement de l’Etat régalien, en matière de justice, par exemple. La France est rassurante parce qu’elle est le champion de la redistribution qui, avec 32% du PIB de dépenses sociales, fait passer le taux de pauvreté de 22% à 14% de la population, et en vient même à ouvrir ses portes à toute la misère du monde. Qui peut croire que notre pays pourra continuer à descendre cette pente inexorable du déclin, de la facilité et de la démagogie ? Le président-candidat tentera d’entretenir l’illusion jusqu’aux prochaines élections. Il est absolument nécessaire de déchirer le voile, de dire la vérité aux Français, de montrer que la voie actuelle est sans issue pour la France !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Corse : comment les choses se passaient-elles sous la Royauté, entre Provinces et État royal/central ? L'exemple de la C

    (tiré de notre Éphéméride de demain, 19 mars)

     

    lfar flamme.jpgNotre proposition de révolution royale implique évidemment une rupture radicale avec le funeste, néfaste et malfaisant jacobinisme centralisateur de la République idéologique, du Système. Lequel s'est d'ailleurs pensé, voulu, bâti en rupture radicale avec la pratique millénaire du pouvoir et des Institutions par notre Royauté traditionnelle, que Léon Daudet qualifiait de "régime le plus souple" qui soit : l'ancienne France était "hérissée de libertés", et chaque province y était reconnue en tant que telle, avec ses particularismes et différences, et, donc, les différences de traitement qui, forcément, "allaient avec"... Tout l'inverse du brutal, destructeur, fumeux et abstrait "la république est une et indivisible".

    La révolution royale redonnerait vie à ces libertéS locales, bien préférables à une liberté abstraite, qui prétend régir tous les habitants de la même façon, de Dunkerque à Bonifacio, comme s'ils avaient tous reçu de la Nature, de l'Histoire, de la Géographie etc... les mêmes contraintes, difficultés ou avantages. Cette royauté unificatrice en même temps que décentralisatrice, c'est le Régime qui a fonctionné, en France, jusqu'à la funeste révolution; et fonctionné plutôt bien puisque nous étions, sous Louis XVI, la première puissance du monde...

    La nouveauté, la modernité de notre proposition ne font donc aucun doute : l'avenir, c'est nous ! "Nous" étant pris au sens de  ceux qui proposent la modernité de la Royauté pour sortir de l'impasse institutionnelle dans laquelle le Système républicain idéologique a plongé le pays. Et qui conduira à des crises sans fin, voire à pire que des crises, si l'on ne pratique pas ce "retour au réel" dont parlait un Gustave Thibon... 

    À nous, royalistes, de rendre ce programme séduisant et attrayant pour nos compatriotes...

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    1315 : Louis X, le Hutin, octroie la Charte aux Normands 

     

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    Ci dessus, "Le grand coutumier de Normandie. Charte aux Normands donnée en 1314 par Louis X le Hutin", artiste Anonyme (XIVème siècle)

    Symbole du particularisme normand, la Charte aux Normands octroyée le 19 mars 1315 par le roi de France Louis X le Hutin , confirmée par Philippe de Valois en 1339, bien qu’abolie par Louis XIV, continuera de figurer au titre des ordonnances royales jusqu’à la révolution française de 1789.

    Cette charte, sans équivalence dans la France de cette époque et aux valeurs quasi constitutionnelles, conférait à la Normandie une large autonomie vis à vis du pouvoir royal en matière fiscale, judiciaire et militaire.

    La Charte aux Normands, qui figure en préambule du Grand Coutumier de Normandie (détail ci dessous), manuscrit sur parchemin datant de la fin du XVème siècle conservé aux Archives départementales de Seine-Maritime, est la première et la plus originale des chartes provinciales octroyées par la royauté.
    Elle est exceptionnelle à la fois par son caractère contractuel et sa persistance dans le temps.
     
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    Ces libéralités, concédées à une Normandie "recouvrée" de fraîche date, en fait conquise par la force des armes et fatiguée des conflits opposant couronnes de France et d’Angleterre, mettent en évidence qu’elle n’est, à cette époque, ni intégrée, ni soumise. Il en sera ainsi durant de longues années. De la Guerre de Cent Ans, dont la Normandie sera un des enjeux majeurs mais aussi la principale victime, jusque sous le règne du roi Louis XIV, les Normands n’auront de cesse, de contester et s’opposer au pouvoir royal et de brandir la Charte aux Normands pour faire valoir leurs droits et marquer leurs différences.

    Violée à de multiples reprises, à chaque fois reconduite et confirmée, la Charte aux Normands, qui ne compte pas moins de 24 chapitres ou alinéas, régira cependant la vie quotidienne en Normandie pendant plus de quatre cent ans.

    Cinq articles suffisent, à eux seuls, à mettre en lumière la spécificité et l’intérêt de ce document historique :

    •  à commencer par les alinéas 3 et 4 qui limitent les droits du roi dans le domaine militaire. La seule obligation faite aux Normands se borne, dorénavant, à l’accomplissement d’une période aux armées ne pouvant excéder quarante jours et à la fourniture d’un contingent de sergents.

    • les alinéas 17 et 21 sont, pour leur part, la reconnaissance officielle d’un droit ancestral : seule la coutume a désormais droit de cité en Normandie. Les causes et affaires normandes ne peuvent être jugées qu’en Normandie, sans autre droit de regard ni d’appel que celui de l’Échiquier de Normandie.

    • enfin, antépénultième article, l’alinéa 22 met, quant à lui, la province à l’abri de l’arbitraire royal en matière fiscale, le roi s’engageant à ne plus lever d’impôts nouveaux en Normandie sauf en cas de "grande nécessité".

    Bien que cette Charte batte passablement en brèche son autorité, Louis X honorera sa parole et veillera à ce qu’elle soit appliquée dans son intégralité. C’est ainsi qu’il en confirmera tous les termes, en juillet 1315, quand il apprendra de la bouche de barons normands, venus le rejoindre à Crécy, que cette dernière n’est pas encore entrée pleinement en application.

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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Pécresse au Zénith ? Naufrage du Valéric !

    Cent dix ans après le naufrage du Titanic, on a assisté hier après-midi à celui de la candidate LR, avec le supplice d'une heure et vingt minutes interminables et ennuyeuses à souhait.

    "Ça", une réunion publique de candidate à la Présidentielle ?

    Dans un costume manifestement beaucoup trop grand pour elle, la candidate a déroulé un catalogue de mesures, certaines bonnes, mais que Le Pen et Zemmour répètent depuis des lustres, et mille fois mieux !

    Elle n'a pas craint le ridicule lorsqu'elle a dit aux journalistes, à la fin, interrogée par BF"M comme Macron", qu'elle avait trouvé sa salle "incandescente ! On a vu, oui, des salles incandescentes, avec Zemmour, à Villepinte, Cannes, Lille, Saulieu : chez Pécresse on n'a entendu qu'une "claque" qui, manifestement, avait reçu les consignes pour applaudir à tel ou tel moment, mais sans jamais entraîner véritablement le public et dont les pauvres slogans tombaient à l'eau et sonnaient faux...

    En somme, entre de bonnes mesures qui figurent toutes, en mieux et en mieux présentées, chez Le Pen et Zemmour, et deux ou trois références imbuvables à des personnalités éminentes d'un Pays légal failli, à l'image du Système qu'il représente, Valérie Pécresse n'apporte rien d'utile et de vraiment nouveau au débat : les quelques "pierres blanches", on les a chez Éric et Marine, et les allégeances au Système, à sa doxa et à son politiquement correct, elle peut se les garder...

    On ne risquera pas grand chose à avancer que la pire ennemie de Pécresse, c'est... elle-même !

    S'il y a des gens qui gagnent à être connus, elle, manifestement, plus on va l'entendre parler comme hier, plus elle obtiendra non pas la "remontada" qu'elle espère, mais une "dégringolada" assurée... 

    1. Éric Zemmour répond parfaitement bien à ces sots/insensés et menteurs du politiquement correct (et, au passage, "idiots utiles" de l'invasion islamique du pays) qui prétendent que la France aurait traité les Algériens comme des chiens : "ne me racontez pas d'histoires !..."

    (extrait vidéo 2'20)

    https://twitter.com/Andimyl89/status/1492246480815546379?s=20&t=kzL0pLOovmidQszWw7iuZg

     

    2. Dans L'Opinion, Agnès Verdier-Molinié confirme :

    "Emmanuel Macron a a raison de dire qu'il faut foncer sur les EPR... Le carénage des centrales existantes et la création de ces six nouveaux EPR, c’est entre 100 et 130 milliards d’euros dans les prochaines années. Le 100% renouvelable, c'est plutôt dans les 500 milliards..."

    https://www.lopinion.fr/politique/la-phrase-dagnes-verdier-molinie

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    3. Il fallait s'y attendre, c'était couru d'avance... Comment des prétendus responsables, prétendument "politiques" ne l'ont-ils pas anticipé ? Au slogan débile et à l'image provocatrice et malsaine des "jeunes pour Macron (soi-disant "décalée" !) :

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    vient de répondre celle-ci (sur tweeter), et elle court, elle court... :

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    Et la France, là-dedans ? Il s'agit tout de même de savoir qui sera le prochain Chef de l'État ! Dans quels abîmes de médiocrité(s), vulgarité(s), insanité(s)... ce Système pourri nous conduit-il...

     

    4. Convoi de la liberté : bravo à Guillaume Bigot, qui a bien remis à sa place, comme il se devait, le secrétaire d'État Beaune, chargé des Affaires européennes : celui-ci a osé dire que ce convoi était "le convoi de la honte et de l'égoïsme... des irresponsables..."... Toujours le même mépris de la Macronie pour le Peuple, pour "la France d'en bas"... :

    "Monsieur Beaune, on l’impression que c’est un ivrogne politique. C’est quelqu’un qui est titubant à côté d’un feu et qui jette négligemment de l’essence dessus" (dans SoirInfo)

    (extrait vidéo 3'34)

    https://twitter.com/CATIMELGilles/status/1492759443888615433?s=20&t=akYQ1JXs8pDx5kgsGpH1fg

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    4 BIS. Et bravo aussi à Bercoff, coutumier du fait, pour sa verve au service du bon sens et des justes réactions :

    André Bercoff

    "Donc, en France, les Manifs 12 Fevrier ont inauguré le port du drapeau Bleu Blanc Rouge comme objet de délit majeur entraînant amendes et tabassages de la part de certains qui osent se dire FDO. L’élection présidentielle cache de moins en moins leurs érections pestilentielles."

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    4 TER. Aussi à Marine Le Pen, pour son cinglant :

    "Présidentielle: un "candidat qui démarre sa campagne avec des blindés"

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    Macron a commencé par dire : "il n'y a pas de culture française".

    Aujourd'hui, il ordonne des verbalisations de personnes parce qu'elles portent un drapeau français, il met des blindés dans tout Paris... 

     

    7. Bref, comme le dit Gilles Penelle, si vous voulez éviter de voir des blindés sur les Champs, brandissez plutôt des drapeaux algériens !!!!!

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    À DEMAIN !

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  • Éphéméride du 26 Novembre

    À Montpellier, la Promenade du Peyrou...

     

     

    985 : Fondation de Montpellier

     

    Si la région en général, et le site de la ville en particulier, ont très tôt été peuplés, c'est en 985, dans une donation du comté de Melgueil, qu'apparaît pour la première fois le nom de Montpellier : le 26 novembre 985, le comte Bernard de Melgueil (Mauguio) octroie au chevalier Guilhem - en échange de son dévouement - l'ancien territoire situé entre l'antique Voie Domitienne, le Lez et La Mosson.

    Il s'agit d'un manse, c'est-à-dire d'un domaine agricole, situé sur le Mons Pestelarium (le texte de donation cite même le nom du serf qui l’exploite : Amalbert). Les héritiers construiront sur leur nouveau fief un véritable bourg fortifié, doté d'un château et d'une chapelle qui deviendra la ville de Montpellier.

    Au sud de ce vieil itinéraire romain, et au nord de la Route du Sel, la future ville occupe donc une situation stratégique puisque elle s’installe sur le Cami roumieu ou Chemin romain qui passe entre les deux routes. 

     

    • Sur Montpellier en général :
     
     
     
    Et sur la magnifique Promenade du Peyrou en particulier :
     
     

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    1812 : Passage de la Bérésina 

     

    C'est l'un des épisodes les plus affreux, et des plus désastreux, de l'atroce Retraite de Russie...

    "...Le passage de la Bérésina ! Il fait moins 20° le jour et moins 30° la nuit. Les corbeaux tombent, morts, raidis en plein vol, foudroyés par le gel, l'haleine des hommes gèle au contact de l'air avec un bruit sec qui ressemble à de petites détonations. Les hommes ne peuvent même plus tenir leurs fusils. L'acier colle à leurs doigts et la plupart jettent leurs armes.

    La horde débandée, affamée, attifée d'oripeaux, se presse sur les bords de la Bérésina attendant son tour pour traverser le fleuve. Les pontonniers d'Eblé, de l'eau chargée de glaçons jusqu'aux épaules, reconstruisent sur chevalet leurs ponts que le courant a emportés..." 

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    (Sur cette désastreuse Campagne de Russie - le "commencement de la fin..." - voir aussi les Éphémérides du 22 juin - Napoléon déclare la guerre à la Russie - du 7 septembre - bataille de la Moskowa, ou de Borodino - du 15 septembre - l'incendie de Moscou - et du 19 octobre - début de la retraite de Russie...)

     

     

     

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    1912 : Naissance d'Eugène Ionesco

     

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     Il sera élu à l'Académie française en 1970  :
     
     

    •  "Le comique étant l’intuition de l’absurde, il me semble plus désespérant que le tragique."

    •  "Les révolutionnaires pensent abolir les classes : ils rétablissent une hiérarchie encore plus dure." - Extrait des Notes et contre-notes

    •  "Penser contre son temps c'est de l'héroïsme. Mais le dire, c'est de la folie." - Tueur sans gages

    •  "L'homme supérieur est celui qui remplit son devoir". - Le rhinocéros

     

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    Article intitulé "Nos contemporains, les Gaulois", paru dans Le Figaro littéraire du 23 juin 1969 et repris dans l'ouvrage d'Eugène Ionesco intitulé Antidotes (Gallimard, 1977)
     
     
     

     

     

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    1965 : Premier satellite français dans l'espace

     

    Une fusée "Diamant A" (ci dessous) met sur orbite "Astérix", le premier satellite français. Le lancement est effectué depuis Hammaguir dans le désert du Sahara algérien. La France devient dès lors la 3ème puissance spatiale mondiale.

    D'un poids de 42 kilos, Astérix fonctionnera jusqu'au 26 août 1968 après avoir effectué plus de 1.400 révolutions autour de la terre.

    Le programme Diamant du CNES (Agate, Topaze, Rubis, Émeraude, Saphir) se terminera en 1975. Il faudra attendre 1979 pour assister au lancement de la fusée européenne Ariane.

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     https://www.sciencesetavenir.fr/espace/systeme-solaire/il-y-a-50-ans-la-france-lancait-son-premier-satellite-asterix_101745

     

     

     

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    1966 : Inauguration de la première usine marémotrice, sur la Rance

     

    Chef d'oeuvre technologique, l'usine de la Rance (en Bretagne, entre Dinard et Saint-Malo) est le seule au monde a pouvoir produire de l'énergie électrique grâce à la force des marées.

    Elle produit chaque année 500 millions de kWh.

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    http://xavier.mannino.pagesperso-orange.fr/dinard/usine.htm

     

     

     

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    1989 : Départ du premier Vendée Globe

     

    Treize concurrents s’élancent dans cette première édition. Chacun d’eux s’apprête à faire le tour du monde à la voile, à bord de son monocoque, sans aide extérieure ni escale.

    Mise en place par Philippe Jeantot, l’épreuve forme une boucle reliant les Sables-d’Olonne, les îles Canaries, l’Antarctique et le cap Horn. Le vainqueur de cette première course sera Titouan Lamazou sur "Écureuil Aquitaine", en environ 110 jours.

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (180)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : 1922 : "Le stupide XIXème siècle"... (2/2)

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Avant-propos En manière d'introduction

    "...Essayons auparavant de situer le XIXème siècle en France, quant à ces vastes mouvements de l’esprit humain, comparables à des lames de fond, qui déferlent, au cours de l’histoire, sur les sociétés, et dont l’origine demeure obscure, comme celle des grandes conflagrations, invasions ou tueries où elles atterrissent et qui en paraissent les chocs en retour.

    Le moyen âge français est dominé, quant à l’esprit, par l’incomparable scolastique — dont nous commençons à peine à retrouver les linéaments — et par saint Thomas d’Aquin; quant à la pierre, par les cathédrales; quant au mouvement, par les Croisades, dont l’aboutissement est Jeanne d’Arc. Car la vierge héroïque est issue de cet immense frisson fidèle.

    Puis vient la Renaissance, personnifiée chez nous par ces trois noms : François 1er (avec sa prodigieuse couronne d’artistes, de poètes, d’érudits), Rabelais, Montaigne et ce qui s’ensuivit. Si cette époque nous est mieux connue que le moyen âge, elle est loin cependant de nous avoir livré ses secrets et sa filiation. Car la révélation d’Aristote par saint Thomas n’est-elle pas l’origine de la Renaissance ?

    Maintenant voici la Réforme, avec Luther, Calvin, l’assombrissement de l’esprit européen par la négation du miracle, finalement la déification de l’instinct et de la convoitise brute. De la Réforme sortent Rousseau à Genève et Kant à Koenigsberg. Ce dernier ébranle la raison occidentale par cette exhaustion de la réalité qui s’appelle le criticisme transcendantal, et en niant l’adéquation de la chose à l’esprit, du monde extérieur au monde intérieur.

    À la Réforme succède la Révolution française, directement inspirée de Rousseau, puis de l’Encyclopédie. C’est la fin du XVIIIème siècle et aussi l’aurore sanglante du XIXème. Examinons ce dernier, enfant et jeune homme (1806 à 1815), puis adulte (1848), puis vieillissant (1870), puis moribond (1900 à 1914). Car il faut tenir compte du décalage de quelques années, entre la morne et fatale Exposition de 1900 et la grande guerre, comme du décalage des débuts, entre le Directoire et l’assiette de l’Empire. Les siècles ont, comme les gens, une part de continuité héréditaire et une part d’originalité, un moi et un soi. Je renvoie, pour cette démonstration, à l’Hérédo et au Monde des Images.

    Quelle est la part du moyen âge, dans l’esprit et le corps du XIXème siècle français ? Entièrement nulle. Le XIXème siècle court après une philosophie de la connaissance, c’est-à-dire après une métaphysique, sans la trouver. Car le kantisme est l’ennemi de la connaissance, puisqu’il en nie le mécanisme essentiel (adœquatio rei et intellectus). Le XIXème siècle n’a pas d’architecture, ce qui est le signe d’une pauvreté à la cime de l’esprit, et aussi d’un profond désaccord social entre le maître d’œuvres et l’artisan. Le XIXème siècle n’a pas de mouvement, dans le sens que je donne à ce mot, en parlant des Croisades et de Jeanne d’Arc. Il n’a que de la tuerie. Nous dirons pourquoi. Bonaparte est une sorte de parodie sacrilège des Croisades. Il représente la Croisade pour rien.

    Quelle est la part de la Renaissance, dans l’esprit et le corps du XIXème siècle français ? Presque nulle. L’ignorance s’y répand largement par la démocratie, et elle gagne jusqu’au corps enseignant, par le progrès de la métaphysique allemande; si bien que le primaire finit par y influencer le supérieur; ce qui est le grand signe de toute déchéance. Lorsque le bas commande au haut, la hiérarchie des choses et des gens est renversée. Mon « presque » est motivé par quelques érudits et penseurs (notamment un Fustel de Coulanges, un Quicherat, un Longnon, un Luchaire), héritiers de l’esprit sublime qui remonta aux causes, tout le long du XVIIème siècle, par la fréquentation des anciens ; et aussi par quelques peintres (école de Fontainebleau) et sculpteurs (Rude, Puget, Carpeaux, Rodin) animés du feu de Rome et d’Athènes.

    Quelle est la part de la Réforme, mêlée à sa fille sanglante la Révolution, dans l’esprit et le corps du XIXème siècle français ? Considérable. Bien mieux, totale. Je comparerai ce bloc de l’erreur, réformée et révolutionnaire, à un immense quartier de roc, placé à l’entrée du XIXème siècle français et qui en intercepte la lumière, réduisant ses habitants au tâtonnement intellectuel. Qu’est-ce en effet que le romantisme, sinon la Révolution en littérature, qui ôte à la pensée sa discipline et au verbe sa richesse avec sa précision. Car le clinquant n’est pas de l’or et Boileau l’a joliment dit..."

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

    SOUTIEN TOTAL AU MONDE PAYSAN

    ET À LA RÉVOLTE PAYSANNE !

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    Bien entendu, les causes de cette révolte sont "multifactorielles" (comme on dit dans le jargon. Marion Maréchal pointe, ici, celles qui sont directement imputables à "cette" Europe... :

    (extrait vidéo 3'54)

    https://x.com/ZemmourEric/status/1750125758880608375?s=20

     

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    La farce burlesque de la "semble-loi immigration", dans laquelle le semble-gouvernement s'est englué, continue donc...

    Le Système s'est auto-bloqué lui-même, paralysé qu'il veut bien être par les soi-disant tenant de l'État de Droit (Conseil d'État, Conseil Constitutionnel et autres...) qui jouent à peu près le même jeu néfaste que les Parlements sous Louis XVI, bloquant toutes les réformes et paralysant l'État.

    Or, le rôle de ces Conseils n'est pas de faire "de" la politique, ou "la" politique du gouvernement, mais de donner des avis, le dernier recours, en cas de crise, étant "le peuple", comme le disait de Gaulle ("en France la Cour suprême - des États-Unis, ndlr) c'est le peuple..." disait-il).

    D'accord avec Vincent Trémolet de Villers :

    "Personne n’a gagné et la France a perdu. Le jour où l’on apprend que l’immigration n’a jamais été aussi importante dans notre pays, la fin de l’histoire offre un tableau navrant : une loi faussement ferme, vraiment faible dans une impasse démocratique"

    "Impasse démocratique" ? Certes. Mais aussi impasse pour un Système qui ne va plus de soi (pour rester dans les euphémismes), ni lui ni les volontés supra et anti-nationales, venues de Bruxelles, qu'il nous impose, et que le peuple refuse de plus en plus, de plus en plus fort.

    Jusqu'à ?...

    P.S. : Au fait, n'est-ce pas Mitterand qui a dit : "Méfiez-vous des Juges : ils ont tué la Monarchie, ils tueront la république..." ?

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    1. Nouvelle démonstration (cette fois par Jean Messiha) de la malfaisance des soi-disant ONG, fausses associations humanitaires mais vraies négrières, et créatrices d'une invasion migratoire artificielle, provoquée par... elle-mêmes ! :

    "Incroyable ! La fondation Gefira a enregistré pendant 2 mois les mouvements des bateaux des ONG. Ces ONG, agents de l’invasion migratoire, vont chercher les migrants au plus près des côtes libyennes. Aucune intervention n'a lieu en pleine mer La crise migratoire, c'est eux !"

    (extrait vidéo 1'46)

    https://x.com/JeanMessiha/status/1009849258198093824?s=20

     

    Rôle des ONG dans la crise des migrants : revue de presse | Ojim.fr
     
     
    2. La France peut-elle sortir de cette "volerie" (comme dirait Jacouille, la fripouille) du soi-disant "Marché européen de l'énergie" ? OUI, ÉVIDEMMENT ! De Loïk Le Floch-Prigent :
     
    "Il n'y a rien dans les traités qui oblige à être dans le marché de l'électricité européen. Par conséquent, nous pouvons partir à tout moment..."
     
    (extrait vidéo 1'19)
     
     
    ChannieZ on X: "Loïk Le Floch-Prigent a entièrement raison. Le dispositif  ARENH oblige EDF à vendre l'électricité qu'elle produit à perte, à des  concurrents qui ne produisent rien sauf se faire du
     
     Le dispositif ARENH - cinglerie de foldingues bruxellois, s'il en est ! - oblige EDF à vendre l'électricité qu'elle produit à perte, à des concurrents qui ne produisent rien, et ne font rien, sauf engranger de colossales recettes ! 
    Elle est pas belle (pour eux) la vie ?
     
     

    3. La Marche pour la Vie 2024 : à Paris, des milliers de "pro-vie" dans la rue, pour lutter contre la constitutionnalisation de l'avortement et la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté...

     

    3 BIS. Et, de Philippe de Villiers (chez l'excellent Eliot Deval) :

     

    5. Sur le Site officel de l'OFPRA : voulue et organisée par le Système, l'invasion en chiffres... : nouveau record de demandes d'asile avec près de 142.500 dossiers enregistrés en 2023. Les Afghans en tête, pour la 6ème année consécutive (12%), devant les Bangladais, les Turcs, les Congolais et les Guinéens...

    https://www.ofpra.gouv.fr/actualites/premieres-donnees-de-lasile-2023-chiffres-provisoires

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    6. Publié sur tweeter par LES AMIS DU CHAMP DE MARS :

    "Allez-vous les reconnaître? En très mauvais état, les grands vases Medicis qui ornaient la balustrade du Champ-de-Mars devant l'Ecole militaire, vont être remplacés par des vases sculptés à neuf. Ces derniers vont quitter sous peu les ateliers de Pradeau-Morin, l'entreprise qui réalise leur restauration, pour être installés au cdmars. Rappelons que notre association a initié la restauration de l'ensemble du mobilier du cdmars, en présentant ce dossier au budget participatif de la ville de Paris. Les Parisiens ont voté pour ce projet en 2022."
     

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    7. De SOS CALVAIRES (sur tweeter) :

  • Nouvelles du Blog : de la semaine écoulée à celle qui vient...

                La semaine passée, nous achevions notre série de Regards croisés sur l'Islam (huit au total) et vous disposez maintenant de l'ensemble de ces huit regards regroupés en un seul PDF; cette semaine, ce sont nos Quelques instants en bonne compagnie qui s'achèvent: vingt, au total, passés à lire ensemble quelques extraits significatifs de ce bon livre qu'est le livre du Prince.

                 Nous espérons avoir donné l'envie à celles et ceux qui ne l'avaient pas (encore) fait d'acheter et de lire cet ouvrage, et -comme pour les Regards croisés..- vous allez disposer de ces vingt extraits, avec leur illustration, regroupés en un seul PDF, afin que vous puissiez, à votre tour, l'envoyer à des amis, et participer ainsi à sa diffusion. Nous en ferons également un Album....

                  Bientôt les vacances : vous en avez pris l'habitude, lafautearousseau ne vous laissera pas tomber pendant que tout le monde ou presque sera parti goûter un repos bien merité. Nous resterons avec vous, vingt quatre heures sur vingt quatre et sept jours sur sept, pour réagir à l'actualité. Comme d'habitude -racines chrétiennes de la France obligent, et pour nous ce n'est pas un vain mot...- nous ferons relâche le seul jour du 15 Août, mais à cette exception -habituelle...- près, lafautearousseau ne s'arrête jamais..... et ne s'arrêtera pas non plus cette fois-ci....

                Cette semaine, un mini feu d'artifice dans les Ephémérides... On parlera de Pierre Boutang (dimanche 27, anniversaire de sa mort) et ce sera l'occasion de l'entendre dialoguer avec Raymond Aron, et de lire quelques mots de Jean-François Mattéi sur lui; lundi, naissance d'Alexis Carrel et mauvais Traité de Versailles de 1918, avec l'opinion motivée de Jacques Bainville; mardi, le voyage triomphal de Louis XVI à Cherbourg; mercredi, la mort de d'Artagnan et les deux marches de Mousquetaires composées par Lully; jeudi, mort de Léon Daudet; samedi, élection d'Hugues Capet.....

                En voici le programme détaillé :

                Ephémérides :

    • Dimanche : Naissances de Louis XII et de Charles IX. Mort de Pierre Boutang.
    • Lundi : Première ascension officielle: le Mont Aiguille, dans le Vercors. Signature du Traité de Versailles (1918). Naissance d'Alexis Carrel.
    • Mardi : Les Vendéens échouent devant Nantes. Premier Journal télévisé.
    • Mercredi : Naissance de Charles VIII. Prise de Maastricht.
    • Jeudi : Mort de Léon Daudet.
    • Vendredi : Saint Louis s'embarque à Aigues Mortes pour la IXème Croisade. Mort d'Olivier de Serres. Mort de Rousseau. Naufrage de La Méduse. Création de l'Armée de l'Air. Mise en service du Pont de Tancarville. Premier essai nucléaire à Mururoa. Gilles Vigneault reçoit la Légion d'Honneur.
    • Samedi : Couronnement d'Hugues Capet. Fondation de Québec. Mort de Marie de Médicis.
  • Autour du Prince Jean ! À Senlis, acte I...(2/3)

    prince jean,jean d'orléans,jean de france,bourbons,orléans,philoména de tornos,senlis,brizard,rey,capétiensOn est plus que très largement en avance. On a flâné dans les rues de la ville, et on souhaiterait jeter un oeil dans le jardin du château d'Hugues Capet, mais, comme le Vin d'honneur s'y prépare, on nous demande courtoisement d'attendre après la messe...

    Le mieux est donc d'entrer dans la cathédrale, où l'on voit déjà pas mal de monde, les portes étant grandes ouvertes. On a donc bien tout le temps de l'admirer dans ses moindres détails, cette cathédrale, et on a le plaisir de croiser, en passant, pas mal d'amis et de connaissances. On retrouve avec plaisir Yvan Aumont, puis Pierre de Meuse et Catherine son épouse. On croise et on salue Henri Bec, Gérard Leclerc, Bernard Pascaud, Jean Sevillia, Hilaire de Crémiers et son épouse...

    Au détour d'un pilier, on tombe sur Henri de Lumley et son épouse. On en profite pour leur raconter comment nous avons tâché de rendre un peu du merveilleux travail qu'il ont effectué pour le Prince, à Tautavel et à la Vallée des merveilles; et on leur redit l'admiration que suscitent leur énergie et leurs compétences, mondialement reconnues. Toujours bouillonnant d'idées, Henri de Lumley lance un projet plutôt fumant, mais il est encore trop tôt pour en parler. De toutes façons, vous serez évidemment tenus au courant...

    L'heure tourne, et l'on voit bien que tout se met en place. La chorale Capella Peregrina - dont on ne sait pas encore à quel point elle va nous enchanter... - fait retentir les premières notes de ses répétitions. Quo non ascendam ? On se demande, si c'est cela la répétition, ce que sera la prestation elle-même. On verra que ce sera très largement au-delà des espérances...

    Monseigneur Brizard traverse la nef : on en profite pour le saluer, en le félicitant pour le merveilleux travail qu'accomplit l'Oeuvre d'Orient, dont il s'occupe tant, et si bien...

    Il est maintenant dix heures trente. La cathédrale est presque remplie, et les premiers invités de marque commencent à arriver.

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    L'heure tourne toujours, et l'on comprend qu'il doit bien y avoir par ci, par là quelques petits retards de dernière minute puisque, maintenant, les onze heures sont bien passées. Mais on n'en a pas les raisons...
     
    Le prince Eudes, de sa belle voix chaleureuse, ouvre en quelque sorte la cérémonie malgré tout: c'est pour nous annoncer, au micro, d'abord en français puis en anglais, une nouvelle que nous avions apprise trois jours auparavant, de la bouche même du Prince, mais que beaucoup ignoraient, et qui va attrister l'assistance: la mère du Prince Jean, la duchesse de Montpensier, a dû subir une intervention chirurgicale, et ne pourra assister à la cérémonie !...
    Ce sera donc sa soeur qui conduira le prince à l'autel. C'est une pénible nouvelle, surtout lorsque l'on sait la qualité du lien qui unit le prince à sa mère (ci dessous à Vienne, entourée de Jean et de Philoména).
    L'assemblée, en proie à une émotion non feinte, mesure à quel point est cruelle, en ce jour de joie, l'absence de cette femme courageuse, qui a tant fait pour ses enfants et à qui les soucis n'ont pas manqués. Par l'esprit et la prière, chacun s'unit en pensée au prince et à sa mère, séparés mais pourtant mystérieusement, spirituellement réunis, par la chaîne invisible des prières de tous....
                 
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    L'heure tourne encore. D'autres invités sont entrés dans la cathédrale : l'infante Pilar, soeur du roi d'Espagne; le prince Philippe de Belgique et son épouse, Mathilde, ainsi que son frère, Laurent; Gundakar de Liechtenstein, époux de la princesse Marie, soeur des princes Jean et Eudes; Charles-Hugues de Bourbon Parme; des représentants de la plupart des familles princières d'Europe (Habsbourgs d'Autriche, Bragance du Portugal...).
     
    On parle allemand, espagnol, anglais (et même... français !...) : une image de l'Europe assurément plus sympathique - et plus vivante !... - que celle trop souvent renvoyée par une certaine bureau-technocratie bruxelloise...
     
    Le Comte de Paris a fait son entrée, lui aussi. Inutile maintenant de chercher à l'approcher: nous le retrouverons tout à l'heure, au Vin d'honneur...
     
    Mais voilà, enfin on y est, et cette fois c'est la bonne: par les portes grandes ouvertes on voit arriver le cortège. Les orgues retentissent. Pourquoi ne pas le dire, simplemen t: on est émus...     
     
    (à suivre...)
  • Dans quel état LR erre, LR : ce qui se passe en général quand la droite se veut d’avant-garde, par Frédéric Rouvillois,

    Atlantico.fr : Damien Abad a déclaré lors des journées parlementaires LR, « Les Français veulent une droite qui n’est plus l’antichambre de combats d’arrière-garde mais l’avant-garde des combats de la nouvelle génération ». Faut-il y voir un appel à une « nouvelle droite » ou des mots vides de sens ? 

    Frédéric Rouvillois : Ce qui frappe d’emblée le lecteur de ce tweet d’anthologie, c’est, juste après la grosse faute de grammaire, et par-delà le caractère hypothétique du présupposé initial (« les Français veulent une droite… »), le vide sidéral d’une telle affirmation. On en appréciera volontiers le côté martial, qui oppose des « combats d’arrière-garde » à « l’avant-garde des combats » : mais faute de savoir précisément ce qu’il faut entendre par « arrière-garde » ou par « nouvelle génération », bien malin qui pourrait dire s’il s’agit ( poursuivant fièrement dans la métaphore militaire), de ralliement en rase campagne au progressisme sociétal ou écologique ( Tous avec Greta !), d’une alliance dialectique avec le conservatisme postmoderne ( Tous avec Marion !) ou d’un coup de clairon destiné à ceux qui, au sein du parti, n’auraient pas compris que les vieux birbes ont fait leur temps et qu’il est urgent de laisser place aux jeunes avant qu’ils aient cessé de l’être ( Tous avec Damien !).

    En somme, cet appel énigmatique peut signifier tout et son contraire, et être lu aussi bien comme inclinant du côté du progressisme cher aux « macrono-compatibles » à la Estrosi, que du côté inverse, celui des conservateurs de Sens commun qui, 12 octobre, viendront exposer leurs thèses au siège du parti.

    Gilles Richard : Lorsque l’on analyse la vie politique, il faut entendre les mots qui se prononcent et savoir regarder ce qui se cache derrière. Damien Abad est engagé dans une concurrence à long terme avec Christian Jacob. Il vient de l’UDF et a déjà utilisé des formules pour montrer qu’il n’était pas pour une droite caricaturale, repliée sur elle même. On peut y voir la trace d’une inquiétude car lorsqu’il dit la droite, il pense Les Républicains et à son avenir incertain face à Emmanuel Macron. Le parti est sur une espèce de ligne de crête et peut tomber ou bien rebondir. C’est l’enjeu d’un combat actuel à LR dans lequel Damien Abad a envie de jouer un rôle important. 

    En s’exprimant ainsi, Damien Abad veut montrer qu’il pourrait refuser les alliances avec les nationalistes. Il ferme la porte à ces derniers pour montrer que l’alliance penche plutôt de l’autre côté avec les néo-libéraux comme En Marche. 

    La droite a-t-elle aussi déjà revendiqué ou incarné l’avant-garde dans son histoire ? Et quel en a été le résultat pour elle ?

    Frédéric Rouvillois : Je pourrais commencer par répéter ce que je disais à propos des mots « arrière-garde » et « jeune génération » : en soi, la formule « avant-garde » ne signifie pas grand-chose, sinon la ferme volonté d’en découdre. Ou du moins, de le faire croire. Historiquement, elle a d’ailleurs été utilisée, en France, aussi bien par la droite dure que par l’extrême-gauche : c’est ainsi qu’au début du XXe siècle, le jeune Georges Bernanos dirige un hebdomadaire royaliste et catholique intitulé L’Avant-garde de Normandie, tandis que de l’autre côté de l’échiquier politique, les Jeunesses communistes donnent ce même titre à leur organe central. Ce que l’on peut en déduire, c’est qu’il n’existe pas, du moins en politique, une (et une seule) avant-garde – que, rétrospectivement, on aurait tendance à confondre avec ce qui est le plus moderne, le plus progressiste. Au fond, il existe une avant-garde dans chaque mouvement, sinon dans chaque parti, avant-garde qui n’est autre que le groupe le plus actif, le plus mobilisé, le plus créatif, généralement le plus intransigeant et sociologiquement le plus jeune.

    Si pourtant l’on voulait absolument répondre à cette question, on pourrait évoquer quelques moments de l’histoire où la droite semble avoir été à l’avant-garde de la société française : et à ce propos, on songe en particulier à la Restauration, dans la décennie 1817–1827, lorsque la future génération romantique regroupe les plus belles intelligences de l’époque autour de Chateaubriand et de sa revue Le Conservateur, créée en 1818, un an avant que Victor Hugo, alors très fervent royaliste, ne lance Le Conservateur littéraire. À ce moment-là, la droite, une droite incontestable, semble incontestablement à l’avant-garde du pays.

    Gilles Richard : L’avant-garde est un mot qui a des connotations et dont la définition n’est pas certaine. C’était le titre d’un journal communiste dans les années d’après-guerre. Être à l’avant-garde, cela veut plutôt dire ici, si l’on traduit la langue de bois politique, être attentif aux mutations de la société et aux attentes majoritaires dans la société. On peut prendre l’exemple de Valéry Giscard d’Estaing qui a su en 1974 faire des réformes portées par le mouvement féministe. Cela ne veut pas dire autre chose et tous les mots doivent être replacés dans leur contexte. 

    La grande rupture entre De Gaulle et Pompidou en 1968 est un autre exemple de la droite dans l’avant-garde. De Gaulle voulait opérer des réformes profondes dans l’organisation de la vie sociale et économique avec le projet de loi Schuman, il voulait donner un véritable pouvoir de contrôle aux comités de participation des entreprises de plus de 100 salariés. Cela a été un tollé. Les néo-libéraux contre cette réforme ont tout fait pour l’en empêcher. Ils ont donc fait triompher le non au référendum de 69.  

    La modernité est un terme piégé qui veut tout dire et ne rien dire. Il est à la mode depuis les années 30 et il faut toujours moderniser à coups de réformes alors que personne n’irait dire que la France n’est pas moderne par rapport à ce qu’elle était en 1945. Pourtant, les gens prétendent qu’elle n’est pas encore assez moderne. Derrière modernisation, il y a un mot d’ordre des libéraux  qui consiste à développer le plus possible la société derrière un type d’organisation capitaliste. Aujourd’hui les libéraux sont au pouvoir avec Emmanuel Macron et ont réussi à convaincre une bonne partie des socialistes. Ils sont puissants mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de contestation. Ce sont donc les modernisateurs qui dirigent le pays sans discontinuité depuis 85.

    Quand la gauche s’est-elle appropriée de monopole de l’avant-gardisme et du progrès ? 

    Frédéric Rouvillois : L’avant-gardisme, on vient de le dire, est à tout le monde, mais l’idée de Progrès n’est qu’à la gauche – l’idée de Progrès, c’est-à-dire, non le constat que certains progrès existent dans certains domaines et qu’il faut s’en féliciter, mais la conviction quasiment religieuse qu’il y a un « sens de l’histoire » qui pousse nécessairement l’humanité dans son ensemble vers une perfection toujours plus grande. À mon sens, on pourrait démontrer que tel est le critère décisif qui permet de définir la gauche, et de la distinguer de la droite. La droite, c’est en cela qu’elle est foncièrement conservatrice, reconnait que l’homme, quels que soient ses efforts et son génie, est par nature condamné à l’imperfection, au relatif, au limité, alors que la gauche est certaine qu’il atteindra la perfection. La droite se résume dans le mot humble et résigné de Bainville, « rien n’a jamais bien marché », tandis que la gauche se reconnaît dans le projet prométhéen du serpent de la Genèse : « vous serez comme des dieux ». 

    Voilà pourquoi la gauche n’a jamais eu à s’approprier la thématique du progrès et l’idéologie progressiste, puisque celles-ci lui appartiennent en propre. À l’inverse, une droite qui s’en réclameraient se condamnerait par là- même à trahir ses principes et ses valeurs : c’est-à-dire, à se renier comme droite, et du coup, à se rallier au camp adverse. Mais tel est peut-être, au fond, le sens caché de la déclaration de Damien Abad ?

    LR, et la droite plus généralement sont-ils condamnés montrer constamment patte-blanche et donner des gages permanents de modernité, ou peuvent-ils produire un discours qui s’en dégage ?

    Frédéric Rouvillois : Ici, il faudrait introduire une distinction supplémentaire, entre « droite » au sens philosophique ou idéologique, et « droite » au sens politique, ou politicien, le premier désignant une construction intellectuelle stable et cohérente, le second, un positionnement politique éminemment relatif et changeant ( ainsi par exemple, sous la Révolution, les républicains modérés siègent à l’extrême-gauche en 1789, puis à l’extrême droite en 1793, au centre en 1795 puis à nouveau à gauche en 1800). Deux sens qui, de nos jours, sont très loin de se confondre, ce qui conduit à constater qu’une large part de ce que l’on appelle aujourd’hui « la droite » ( a fortiori lorsque l’on y intègre l’actuel président la République) n’est pas vraiment, voire pas du tout, « de droite ».

    Si la modernité coïncide avec les idéaux progressistes d’émancipation, de mobilité, d’égalisation, de rationalisation ou de dépassement des affiliations, bref, si elle n’est que le nom générique du « Nouveau Monde » rêvé par le macronisme, alors la droite au sens philosophique ne peut que constater qu’elle se situe sur l’autre rive : celle de l’avant, ou de l’après modernité. Et que tout rapprochement est impossible. 

    En revanche, la droite au sens politicien, non seulement peut lui donner des gages - par exemple, voter avec elle les lois sur le mariage pour tous, la PMA ou l’allongement du délai d’avortement-, mais elle le doit. Et elle se le doit. Elle le doit, parce qu’ayant intégré les présupposés du progressisme, elle doute de sa propre légitimité ; au fond, elle a honte d’elle-même, ou du moins, de ce qu’on puisse l’assimiler à la « droite » au sens idéologique, au conservatisme, à la réaction, voire à la contre-révolution. D’où, sa volonté de se montrer aussi discrète que possible (elle a longtemps évité prudemment de se servir du mot droite), et de se faire pardonner aussi souvent que possible ces rapprochements fâcheux avec le Camp du Mal.

    Gilles Richard : Il y a des droites, les néo-libéraux et les nationalistes. Du côté des néo-libéraux, il se pose un problème pratique. Emmanuel Macron a profité de la crise des partis. Nous avons un président néo-libéral, sans parti structuré à l’échelle national capable de relayer la politique présidentielle. Pourtant de l’autre côté, nous avons un grand parti néo-libéral, LR, sans leader.

    C’est le problème des libéraux face aux nationalistes dont le RN est la grande structure politique. Les néo-libéraux ont donc un souci d’organisation partisane. Le président a reconstruit les néo-libéraux en fusionnant les juppéistes et strausskahniens mais il n’a pas su transformer cette alliance électorale en parti politique. Il reste donc toujours un PS et un LR. LREM étant un parti non fini. Il va falloir que tout cela se coordonne car la présidentielle pointe ces problèmes. 

    Quand l’UMP est fondé par Juppé en 2002, il est sur une base néo-libérale et européeiste. Nicolas Sarkozy a choisi la carte de l’élargissement vers les nationalistes et a réussi à en intégrer une partie chez les militants. C’est une situation qui est apparue dans la primaire entre les juppéistes et les fillonistes avec en résultat : l’affaiblissement de LR. Le mouvement des juppéistes vers LREM n’a cependant pas été achevé complètement et LR a une base militante qui est moins néo-libérale que ses dirigeants. Elle est plus attirée par le RN et ce que cela représente. 

    Le parti est en difficulté car il y a une dissension entre ses dirigeants et sa base. En ayant choisi Jacob, qui est d’accord avec tout le monde, cela ne règle pas le problème. Il est donc probable que Damien Abad ait envie de se placer contre une ligne Wauquiez et Retailleau. Bruno Retailleau ne sera jamais candidat car il n’aura jamais les signatures ou si il les a, il aura un score dérisoire…

    Source : https://www.atlantico.fr/

  • Éphéméride du 12 janvier

    Plat rustique aux reptiles et écrevisses (Bernard Palissy, 1550)

     

     

    1587 : Bernard Palissy est condamné au bannissement 

     

    12 janvier,charles perrault,querelle des anciens et des modernes,louis xiv,homère,boileau,racine,auguste,antiquité,la fontaine,louis le grand,siècle d'auguste,grand siècleLa vie de Bernard Palissy fut à l'image de son époque : troublée à l'extrême par les horreurs des Guerres de religion.

    Pourtant, les paradoxes n'y manquent pas : converti à la Réforme, il fut constamment protégé par de grands seigneurs catholiques, comme le connétable Anne de Montmorency, qui l'emmenait fréquemment chez lui, à Écouen (et c'est la raison pour laquelle la majeure partie de son œuvre est exposée au Musée national de la Renaissance du château d'Écouen); mais aussi par Catherine de Médicis, et par le roi lui-même : c'est tout simplement parce qu'il se trouvait dans ses appartements, le jour de la Saint-Barthélemy, qu'il échappa, lui, réformé, au massacre quasi général...

    À partir de 1530, cet autodidacte - "peintre sur verre et faïence" - étudia la technique de cuisson des émaux. La découverte d'une coupe de céramique émaillée, d'un superbe blanc, dans la collection d'un grand seigneur, décida de sa carrière : il voulut à tout prix découvrir le secret de sa fabrication. De 1536 à 1556, il consacra vingt ans de sa vie à tenter de reproduire la glaçure de cette coupe qu'il avait vue : qui ne connaît l'histoire de Palissy ruiné, brûlant ses meubles et son plancher pour y parvenir ?

    C'est en 1555, après une vingtaine d'années d'épreuves physiques et morales, endurant les reproches de sa femme et les moqueries de ses voisins, qu'il put enfin couvrir ses poteries d'un émail jaspé. Il innova en adaptant à la céramique le goût des grottes (d'où le terme de grotesques) importé d'Italie vers le milieu du XVIème siècle. Ses pièces les plus connues sont des céramiques (vases, bassins, plats ou ustensiles divers) qui incluent des fruits, des feuilles ou des reptiles dans leurs décors naturalistes en relief (ci-dessous, son célèbre "plat à bestioles" du Musée de Sèvres).

    Anne de Montmorency, grand esthète, le fit travailler à la décoration de son splendide château d'Écouen, et le protégea comme de nombreux autres artistes tels que Jean Goujon.

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    Plat "à bestioles", Musée de Sèvres

    De l'Encyclopédie Larousse :

    "Céramiste, écrivain et savant français (Agen vers 1510 - Paris 1589 ou 1590).

    Beaucoup ne voient en lui qu'un céramiste obstiné brûlant ses meubles dans son four pour essayer de réaliser des plats émaillés aussi beaux que ceux fabriqués alors par les Italiens. Derrière l'image simpliste qu'il a lui-même contribué à forger se cache une personnalité autrement complexe et fascinante. Autodidacte devenu encyclopédiste, cet homme issu du peuple, qui sera le protégé des rois de France, tout en étant persécuté pour sa foi protestante, et qui possédait une force et une vitalité peu communes, est le premier à comprendre que les fossiles sont des restes de plante12 janvier,charles perrault,querelle des anciens et des modernes,louis xiv,homère,boileau,racine,auguste,antiquité,la fontaine,louis le grand,siècle d'auguste,grand siècles et d'animaux, et qu'ils constituent la preuve du déplacement des mers.

    On sait peu de chose sur sa jeunesse. Il fait son apprentissage de peintre-verrier à Saintes. Il s'installe dans cette ville après avoir accompli le traditionnel tour de France des compagnons, qui lui permet de se perfectionner dans son art et aussi d'observer la nature dont tous les aspects l'intéressent. Il se marie (il aura de nombreux enfants) et se convertit au protestantisme. Vers 1539, il délaisse le verre pour la poterie et, durant de longues années, s'adonne à de multiples expériences afin de trouver le secret de l'émail blanc. Il sacrifie tout à ses recherches, allant de son propre aveu jusqu'à brûler les planchers et les tables de sa maison pour alimenter son four. Comme il doit faire vivre sa nombreuse famille, il exerce parallèlement la profession d'arpenteur-géomètre. En parcourant, sa chaîne à la main, les marais salants de Saintonge, il observe la faune aquatique dont il s'inspire pour la décoration de ses plats.

    Ayant acquis la maîtrise des émaux (ci dessous, cruche, ndlr), il commence à produire la fameuse vaisselle qui a fait sa réputation à partir de 1555. Ses "bassins rustiques" sont de grands plats ornés d'animaux ou de coquillages en relief : un lièvre qui court, une écrevisse qui étend ses longues pattes, un lézard qui grimpe... Il fait la connaissance du connétable Anne de Montmorency, pour lequel il réalise notamment, à Écouen, une grotte à décor céramique représentant plantes et animaux marins. Le connétable le présente à la reine mère Catherine de Médicis qui l'invite, en 1566, 12 janvier,charles perrault,querelle des anciens et des modernes,louis xiv,homère,boileau,racine,auguste,antiquité,la fontaine,louis le grand,siècle d'auguste,grand siècleà venir travailler à la décoration du nouveau palais des Tuileries. Bénéficiant de la protection royale, B. Palissy échappe au grand massacre des protestants en 1572, mais doit quitter Paris. Il se réfugie à Sedan, d'où il revient bientôt pour donner, à Paris, des cours publics d'histoire naturelle qui attirent savants et érudits. Tandis que ses fils continuent à fabriquer des pièces de céramique dans son atelier, il rédige ses Discours admirables dont un chapitre, intitulé "Art de terre", livre son expérience de potier. Il forme également un "cabinet de curiosités", ébauche d'un musée d'histoire naturelle, qui abrite toutes sortes de "choses admirables et monstrueuses".

    En 1586, il est de nouveau emprisonné à cause de ses convictions religieuses. Sommé de se convertir, le vieillard refuse de plier.

    Il meurt en prison, à la Bastille, vraisemblablement victime de la faim et des mauvais traitements.

    Ses poteries émaillées, dites figulines, ornées d'animaux et de plantes moulés au naturel sur des plats et des vases et recouverts de glaçures brillantes, ont été très imitées par ses disciples, puis au XIXème siècle, notamment par Ch. Avisseau. Ses recherches ont amené de notables progrès techniques dans la diversification et le mélange des glaçures.

     

    http://www.museepalissy.net/

     

    http://www.cosmovisions.com/Palissy.htm

     

    et, un peu austère, un peu "sec", mais très riche d'informations :

    http://www.alienor.org/publications/palissy/texte.htm

     

     

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    1628 : Naissance de Charles Perrault

     

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    S'il est bien sûr connu pour ses Contes, il ne faut pas oublier le rôle de  Perrault dans une "affaire" qui devait finalement avoir beaucoup plus d'importance qu'on ne l'a cru à l'époque, et qu'on ne le croit encore parfois aujourd'hui : c'est lui qui ouvrit la Querelle des Anciens et des Modernes...
     
    En apparence, le débat est simple : Perrault, chef de file des Modernes, pense que l'Antiquité n'offre pas de modèles insurpassables, et que les Arts en général, la littérature en particulier, brillent d'un plus vif éclat sous Louis XIV que sous Homère.
     
    Boileau (ci dessous), chef de file des Anciens, pense au contraire que les auteurs de l'Antiquité (et Racine et La Fontaine sont de son avis) ont atteint une fois pour toutes la perfection artistique.
     
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     Dans notre Catégorie "Lire Jacques Bainville", voir la note : Boileau... royaliste 
     
     
              
    La bombe éclate le 27 janvier 1687, lorsque Perrault présente à l'Académie Française, à l’occasion d’une guérison de Louis XIV, son poème Le siècle de Louis le Grand, dans lequel il fait l’éloge de l’époque de Louis XIV comme étant une époque idéale, tout en remettant en cause la fonction de modèle de l'Antiquité. Il y écrit entre autres :
     
    "La docte Antiquité dans toute sa durée
     À l’égal de nos jours ne fut point éclairée."
               
    Pensée qu'il précisera dans un autre ouvrage :

    "La belle Antiquité fut toujours vénérable;
    Mais je ne crus jamais qu’elle fût adorable.
    Je voy les Anciens sans plier les genoux,
    Ils sont grands, il est vray, mais hommes comme nous;
    Et l’on peut comparer sans craindre d’estre injuste,
    Le Siècle de Louis 
    au beau Siècle d’Auguste..."

    12 janvier,charles perrault,querelle des anciens et des modernes,louis xiv,homère,boileau,racine,auguste,antiquité,la fontaine,louis le grand,siècle d'auguste,grand siècle

    La Porte Saint-Denis, bâtie en 1672 par Nicolas-François Blondel, afin de célébrer les victoires du Roi sur le Rhin et dans sa guerre contre la Hollande. 

    Inspiré de l’arc de Titus à Rome, ses deux bas-reliefs sont de Michel Anguier et représentent - au Sud - le passage du Rhin et des figures allégoriques du Rhin et de la Hollande vaincus, sous les traits d'une femme affligée; au Nord, Louis XIV qui soumet la ville de Maastricht.

    Dans la frise de l'entablement est inscrite en lettres de bronze la dédicace "Ludovico magno, À Louis le Grand" (pour d'autres informations sur ce beau monument, voir l'Éphéméride du 15 juin). 

               

    Ceux qui ont lancé cette Querelle n'en avaient probablement pas conscience, mais La Querelle des Anciens et des Modernes revêtit en réalité une portée beaucoup plus profonde. On n'en était qu'aux débuts, mais, pour la première fois, c’était l’idée même d'autorité qui était attaquée, au nom de ce qu'on ne tardera pas à appeler, bientôt, "le progrès". 

    Ce qui semblait n'être qu'une aimable disputatio, entre de beaux esprits, se doublait donc, en le préfigurant, du débat philosophique que déclencheront les tenants des Lumières, lorsqu'ils opposeront progrès et tradition..... 

    Un mouvement était lancé, dont encore une fois on n'a probablement rien perçu lors de son déclenchement. L’attaque de l’autorité dans le domaine de la critique littéraire aura des équivalences avec les progrès de la recherche scientifique. Et le défi jeté à l’autorité par les Modernes dans le champ littéraire annonçait déjà les remises en question dont la politique et la religion (ou "le politique" et "le religieux"...) allaient faire l’objet...

     

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  • Navigation sélective sur le Net : échos des Blogs, des Pages Facebook, et d'ailleurs....

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      1. Sur les Blogs, sur Facebook ou  ailleurs... :  

     

    1. Le début de la fin pour les Femen ? : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/09/12/01016-20130912ARTFIG00634-le-mouvement-des-femen-en-pleine-crise.php 

    2. Christophe Guilly : La bi-polarisation droite/gauche n'existe plus dans les classes populaires : Christophe Guilluy.pdf

    3. Les amis/alliés de Hollande en Syrie ? Pour moitié, des islamistes, ceux-là même qu'il a combattu au Mali ! : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/09/16/selon-une-etude-britannique-pres-de-la-moitie-des-rebelles-syriens-sont-des-islamistes-radicaux_3477974_3218.html

    4. Le Sytème est richissime... en dette publique ! : 30.000 euros par Français ! Chapeau !... : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/09/16/20002-20130916ARTFIG00312-la-dette-francaise-va-exploser-tous-les-records-en-2014.php

    5. A Orange, le Maire change le nom de deux rues, et fait hurler le PCF : http://www.laprovence.com/article/actualites/2535821/orange-bompard-joue-a-la-tectonique-des-plaques-de-rue.html 

    6. Culture : on va reconstruire la flèche manquante de l'Abbaye de Saint-Denis : http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/09/13/restaurons-la-fleche-de-la-basilique-de-saint-denis_3477415_3232.html 

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    2. La "bourse aux liens", envoyés par des lecteurs, pour approfondir et aller plus loin... 

    1. Sur le massacre de l'Histoire à l'école (envoyé par Raphaël Dargent, tiré du Point) : http://www.lepoint.fr/monde/ou-va-le-monde-pierre-beylau/education-le-grand-massacre-de-l-histoire-de-france-06-09-2013-1721593_231.php

    2. Reçu de Jean-Pierre Pfister (Agrégé d’Histoire-Professeur de Chaire supérieure ) : "Pour ceux qui l’ignoreraient  Benjamin Stora vient d’être nommé, en Conseil des ministres, Inspecteur Général d’Histoire de l’Education Nationale.

    Un scandale. L’intéressé n’a ni CAPES, ni Agrégation et ses travaux sur l’Algérie sont contestés par ses collègues de gauche, eux-mêmes, comme Meynier. Il va désormais régenter la carrière d’enseignants plus diplômés que lui, notamment en khâgne et dans les Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles.

    Imaginons le inspecter un cours d’Histoire grecque ou médiévale, la Grèce au V° siècle av J-C ou la Féodalité au XI° !!!  Ce sera pittoresque.

    Il aura, de plus, une forte influence sur les programmes d’histoire du primaire et du secondaire. Du copinage à la sauce « hollandaise ». Sans autre commentaire. 

    3. Lien partagé sur notre Page Facebook : Tous Vendéens, la face cachée de la révolution française

    Voir aussi : http://guerredevendee.canalblog.com/archives/2013/09/16/28032908.html

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    capture d'ecran blog.jpg        (Cette chronique n'a pas d'autre objet que de communiquer à nos lecteurs des articles et prises de positions sur lesquels nous nous trouvons en convergence, totale ou, au moins, partielle, et sur des points d'importance; elle ne signifie évidemment pas accord total et permanent, sur tous sujets et en toute occasion, avec les Blogs ou Pages mentionnées... Même chose pour les liens envoyés par des lecteurs, pour approfondir tel ou tel sujet traité sur le Blog, pour "aller plus loin"...)