On est plus que très largement en avance. On a flâné dans les rues de la ville, et on souhaiterait jeter un oeil dans le jardin du château d'Hugues Capet, mais, comme le Vin d'honneur s'y prépare, on nous demande courtoisement d'attendre après la messe...
Le mieux est donc d'entrer dans la cathédrale, où l'on voit déjà pas mal de monde, les portes étant grandes ouvertes. On a donc bien tout le temps de l'admirer dans ses moindres détails, cette cathédrale, et on a le plaisir de croiser, en passant, pas mal d'amis et de connaissances. On retrouve avec plaisir Yvan Aumont, puis Pierre de Meuse et Catherine son épouse. On croise et on salue Henri Bec, Gérard Leclerc, Bernard Pascaud, Jean Sevillia, Hilaire de Crémiers et son épouse...
Au détour d'un pilier, on tombe sur Henri de Lumley et son épouse. On en profite pour leur raconter comment nous avons tâché de rendre un peu du merveilleux travail qu'il ont effectué pour le Prince, à Tautavel et à la Vallée des merveilles; et on leur redit l'admiration que suscitent leur énergie et leurs compétences, mondialement reconnues. Toujours bouillonnant d'idées, Henri de Lumley lance un projet plutôt fumant, mais il est encore trop tôt pour en parler. De toutes façons, vous serez évidemment tenus au courant...
L'heure tourne, et l'on voit bien que tout se met en place. La chorale Capella Peregrina - dont on ne sait pas encore à quel point elle va nous enchanter... - fait retentir les premières notes de ses répétitions. Quo non ascendam ? On se demande, si c'est cela la répétition, ce que sera la prestation elle-même. On verra que ce sera très largement au-delà des espérances...
Monseigneur Brizard traverse la nef : on en profite pour le saluer, en le félicitant pour le merveilleux travail qu'accomplit l'Oeuvre d'Orient, dont il s'occupe tant, et si bien...
Il est maintenant dix heures trente. La cathédrale est presque remplie, et les premiers invités de marque commencent à arriver.
L'heure tourne toujours, et l'on comprend qu'il doit bien y avoir par ci, par là quelques petits retards de dernière minute puisque, maintenant, les onze heures sont bien passées. Mais on n'en a pas les raisons...
Le prince Eudes, de sa belle voix chaleureuse, ouvre en quelque sorte la cérémonie malgré tout: c'est pour nous annoncer, au micro, d'abord en français puis en anglais, une nouvelle que nous avions apprise trois jours auparavant, de la bouche même du Prince, mais que beaucoup ignoraient, et qui va attrister l'assistance: la mère du Prince Jean, la duchesse de Montpensier, a dû subir une intervention chirurgicale, et ne pourra assister à la cérémonie !...
Ce sera donc sa soeur qui conduira le prince à l'autel. C'est une pénible nouvelle, surtout lorsque l'on sait la qualité du lien qui unit le prince à sa mère (ci dessous à Vienne, entourée de Jean et de Philoména).
L'assemblée, en proie à une émotion non feinte, mesure à quel point est cruelle, en ce jour de joie, l'absence de cette femme courageuse, qui a tant fait pour ses enfants et à qui les soucis n'ont pas manqués. Par l'esprit et la prière, chacun s'unit en pensée au prince et à sa mère, séparés mais pourtant mystérieusement, spirituellement réunis, par la chaîne invisible des prières de tous....
L'heure tourne encore. D'autres invités sont entrés dans la cathédrale : l'infante Pilar, soeur du roi d'Espagne; le prince Philippe de Belgique et son épouse, Mathilde, ainsi que son frère, Laurent; Gundakar de Liechtenstein, époux de la princesse Marie, soeur des princes Jean et Eudes; Charles-Hugues de Bourbon Parme; des représentants de la plupart des familles princières d'Europe (Habsbourgs d'Autriche, Bragance du Portugal...).
On parle allemand, espagnol, anglais (et même... français !...) : une image de l'Europe assurément plus sympathique - et plus vivante !... - que celle trop souvent renvoyée par une certaine bureau-technocratie bruxelloise...
Le Comte de Paris a fait son entrée, lui aussi. Inutile maintenant de chercher à l'approcher: nous le retrouverons tout à l'heure, au Vin d'honneur...
Mais voilà, enfin on y est, et cette fois c'est la bonne: par les portes grandes ouvertes on voit arriver le cortège. Les orgues retentissent. Pourquoi ne pas le dire, simplemen t: on est émus...
(à suivre...)
Commentaires
Les Princes et les Rois sont les meilleurs ambassadeurs de la France et de l'Europe. Ils font la promotion de notre patrimoine.
Ils pourraient être les moteurs de l'Industrie du Tourisme français. Ils pourraient rapporter des milliards d'euros à la France ! Le monde entier visite la France pour ses Châteaux. Imaginez si en plus, leurs Princes en sont les Ambassadeurs ...
J'ai voyagé dans de nombreux pays et parlent plusieurs langues dont le chinois et j'ai pu me rendre compte à quel point le Patrimoine de la France exerce son charme à l'étranger !
Ils nous apportent de la joie dans notre quotidien, surtout pour les malades et les personnes âgées qui peuvent partager leurs vies grâce aux médias.
Quel Beau mariage ! J'ai été profondément touché par leur simplicité, par leur spiritualité, par leur grâce, par leur beauté, par leur noblesse !
Merci à Jean et Philomène !
Vive la France !
(Montroyal)