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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     Un Système de plus en plus illégitime...

    Même France info le dit, qui est pourtant une radio du "Sévice public" (comme le dit si justement Goldnadel) : ce sont près de 12 millions de Français (soit 24% de la population en âge de voter, une paille !) qui sont "non inscrits" ou "mal inscrits" (pour ceux-là, le résultat est le même : ils ne votent pas, ou leur vote ne peut pas être pris en compte, ce qui revient au même...)...

    Ajoutez à cela que, en 2019, il y a eu près de la moitié d'abstentionnistes...

    Il est communément et tacitement admis que, si l'on est - ou prétend être- "en démocratie", le pouvoir est confié au parti qui regroupe la moitié des électeurs, plus un (et davantage, éventuellement, mais, au moins, "la moitié plus un").

    Question impertinente : en additionnant "non inscrits/mal inscrits" et les abstentionnistes, qui peut prétendre, aujourd'hui, à tous les échelons de la Société (Présidentiel, Régional, Départemental, Municipal...) représenter "la moitié des Français plus un" ?

    Réponse, non moins impertinente : personne !

    Alors ?

    Retour au début de cette réflexion...

    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/vrai-ou-faux-y-a-t-il-10-millions-de-francais-non-inscrits-ou-mal-inscrits-sur-les-listes-electorales-comme-l-affirme-manon-aubry_6376201.html

     

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    1. Posté par Jean Sévillia, sur tweeter :

    "À toi qui a pris ma défense aujourd'hui, merci. Tu as peut-être comme moi le cœur lourd, un sentiment d'impuissance. Mais s'il te plaît, n'éteins pas le flambeau. Ne te laisse pas non plus aller à la haine, elle détruit. Garde l'espérance et continue d'être ma voix."

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    1 BIS. De la Fondation Jérôme Lejeune :

    "IVG dans la Constitution : le premier droit de l’homme demeure le droit de vivre. Le Congrès a définitivement adopté la révision constitutionnelle sur la liberté d’avoir recours à l’IVG. Pour la Fondation Jérôme Lejeune, cette révision se fait au mépris de la vie humaine et de la liberté d’expression et de conscience. L’avortement est un drame, il tue des vies humaines, le cœur des femmes, la conscience des soignants et l’âme d’une société."

    https://www.fondationlejeune.org/ivg-dans-la-constitution-plus-quun-symbole-un-texte-dangereux/

     

    1 TER. Le mot de la fin à Laurent Dandrieu :

    "Trois semaines après avoir canonisé Badinter pour avoir bravé l'opinion publique sur l'abolition de la peine de mort pour les criminels, on constitutionnalise la peine de mort pour les enfants non désirés sous prétexte que l'opinion est majoritairement pour... Logique du progrès."

     

    4. De Vent DEBOUT :

    "Institutions et associations environnementales DÉFAVORABLES au projet des #éoliennes en mer de #Dunkerque. Comme + de 27k personnes et 3 communes sur 4 ! Vous aussi réagissez !"
     
     

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    5. Sur OpexNews... :

    "Depuis trois semaines, nous ne sommes plus livrés en acier. Le patron assure que c'est à sa demande car les encours sont trop importants auprès de #Nexter et les livraisons ne reprendront que dans deux semaines. Entre temps, la production est quasiment à l'arrêt et nous réalisons des opérations de maintenance." Le site des Forges de Tarbes qui fabrique des corps d’obus est à l’arrêt et l’inquiétude se propage au-delà des rangs des salariés : le ministre des Armées envisage de se rendre sur place."

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    5 BIS. ... et dans La Tribune (article de Michel Cabirol, extrait) : Economie de guerre : Delair, cette PME qui a mis un vent aux grands industriels du secteur... :

    "Delair, qui va livrer à l'Ukraine les cent premiers drones kamikazes fabriqués en France, est l'un des symboles forts de l'économie de guerre voulue par le ministère des Armées. Cette PME toulousaine est la vitrine du « faire autrement » mis en musique par la Direction générale de l'armement (DGA).
    Résilience, innovation et réactivité. A l'image de l'Ukraine, l'histoire de Delair peut se résumer par ces trois mots. La PME basée à Labège dans la banlieue toulousaine a su à nouveau saisir sa chance avec le lancement par Emmanuel Macron en juin 2022 du concept d'économie de guerre. Employant une centaine de salariés, elle est « une vitrine de ce qu'il faut faire en économie de guerre », a affirmé le ministre des Armées Sébastien Lecornu, qui visitait le site de Delair à Labège.

    Delair avait déjà réussi un petit tour de force en 2014 en ne laissant pas passer sa chance quand le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian avait souhaité soutenir l'innovation duale (civil et militaire) des PME. Grâce à un financement de 500.000 euros de la DGA (Direction générale de l'armement), Delair avait pu développer le DT-26, un drone de reconnaissance pouvant aussi bien servir aux applications militaires qu'à celles de la surveillance industrielle (voies ferrées, pipelines, lignes électriques....)...

    Sur les 2.000 drones kamikazes, les cent premiers vont être produits par Delair et Nexter, via une opération d'urgence, et livrés dès cet été. il s'agit du drone UX-11, qui pèse 1,4 kg et peut voler pendant 1H20 jusqu'à 25 kilomètres en emportant une charge de quelques centaines de grammes.
    Sur les 2.000 drones kamikazes, les cent premiers vont être produits par Delair et Nexter, via une opération d'urgence, et livrés dès cet été. il s'agit du drone UX-11, qui pèse 1,4 kg et peut voler pendant 1H20 jusqu'à 25 kilomètres en emportant une charge de quelques centaines de grammes. (Crédits : Delair)

     

    7. Proposé par Le Figaro :

    "Invité de «Points de Vue», l'économiste @nbouzou revient sur les chiffres inquiétants de la Cour des comptes, selon lesquels «dès 2027, le contribuable français paiera plus pour les intérêts de la dette que pour l'éducation, l'armée, la santé ou la transition écologique..."
     
    (extrait vidéo 0'52)
     

     

    8. De SOS CALVAIRES :

    "Merci aux #volontaires pour leur temps donné à la #sauvegarde de ces 5 #croixtaguées. Merci également aux #mairies d'avoir agi rapidement pour la #restauration de ces #croix.  Quoiqu'il arrive, @soscalvaires
    répondra toujours présent pour la restauration de notre #patrimoine !"
     
    (extrait vidéo 0'50)
     
     
    En Dordogne, S.O.S Calvaires nettoie les croix catholiques visées par des  tags islamistes
     

     

    À DEMAIN !

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Le Système part à vau l'eau, et entraîne le pays avec lui, dans son naufrage...

    Pour Le Figaro (relayé sur ce point par le JT de 20h France 2...) "À Marseille, la corruption pourrait aussi venir des fonctionnaires de justice, qui seraient payés pour mal monter des dossiers, et faire libérer d’éventuels trafiquants de drogue..."

    https://www.lefigaro.fr/marseille/nous-sommes-en-train-de-perdre-la-guerre-contre-les-trafiquants-a-marseille-autopsie-d-un-echec-20240308

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    Peut être une image de 3 personnes

    "Pour les renaissances, il est encore de la foi..." (Jacques Bainville)

    Cette fois, elle est là, et bien là; terminée, et bien terminée : la belle oeuvre des restaurateurs de la charpente de Notre-Dame...

     

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    1. Posté par Outofnone, sur tweeter, cette courte et nostalgique vidéo, d'avant "l'enrichissement culturel" de qui vous savez !!!!!  :

    "La France a toujours été une terre d'immigration ! Il n'y a pas de peuple français historique et de souche ! Votre théorie de la submersion migratoire est raciste et paranoïaque !" Paris et son métro à la fin des années 50 ..."

    (extrait vidéo 4'37)

    https://x.com/Outofnone1/status/1766041854980579545?s=20

    Circuits sur le réseau Métro et « nuits dans le métro » – ADEMAS

     

    2. À propos de la Journée de la Femme (ce 8 mars), écoutons Marion Maréchal... (54'15) :

    "Pour tuer le « mâle blanc chrétien occidental », les islamistes, les wokistes, les femmes à cheveux bleus et les activistes LGBT sont prêts à faire alliance, même si cela se fait au détriment de la cohérence..."

     

    3. Dans Front populaire (extrait de l'article de Richard LEFEVRE) : Le droit d’asile c’est oui, le droit coranique c’est non !

    "CONTRIBUTION / OPINION. La France peut se féliciter d’avoir une longue tradition d’accueil des combattants de la liberté. Mais les Français ont aussi droit au respect de leurs mœurs, de leurs coutumes et de leur identité, met en garde notre lecteur.

    Il faut établir et maintenir clairement et souverainement sur notre sol la distinction entre la résidence citoyenne d’un culte musulman sécularisé et l’extension de son droit coranique non assimilable.

    « Le défi sera celui de la continuité historique de la France et de son peuple. Les principes républicains, qui sont la synthèse des us, coutumes et traditions hérités de l’histoire politique et culturelle des Français, ont été pris comme variables d’ajustement. Chacun des principes qui composent la devise républicaine a été retourné contre la France elle-même. » Malika Sorel

    Comme nous l’avons déjà évoqué dans nos contributions précédentes : « L’émancipation politique d’une démographie islamique exogène est désormais entrée en concurrence sur notre sol avec la démocratie française (…) Notre séparation laïque des pouvoirs devient dès lors un obstacle sur la route de son séparatisme confessionnel (vers Bruxelles ?). [...] Comme si l’irénisme juridique européen ne suffisait pas à notre peine, les artificiers du droit constitutionnel français ont sanctuarisé un “droit de l’étranger” [...] ; autant dire un droit à l’immigration, devenu un « droit de l’immigration. »

    À la noria du travailleur émigré algérien, jusque dans les années 70, succèdent aujourd’hui la communauté du musulman immigré et sa famille, dont les enfants se réclament de plus en plus d’une rupture avec la République française (Rapport Montaigne). Le droit d’asile c’est oui à la citoyenneté française ; le droit coranique c’est non à la citoyenneté française ! Il faut ardemment envoyer ce message fort aux millions de candidats à l’exil, dans ce que le journaliste britannique Stephen Smith a qualifié de « salle d’attente » de l’Afrique subsaharienne.

    Un message qui doit figurer en exergue des demandes d’asile dans nos ambassades, en particulier dans la soixantaine de pays signataires de la Charte des droits de l’homme musulman de l’OCI (Organisation de la Coopération Islamique), dont le Maghreb et la Turquie…"

    immigration-asile-islam-france
     
    Des femmes font la queue avant de voter pour le premier tour de l'élection présidentielle dans un bureau de vote dimanche 10 avril 2022 dans le quartier nord de la Malpasse à Marseille.CRÉDITS ILLUSTRATION : © DANIEL COLE/AP/SIPA
    (ndlr : petite erreur du journaliste, il ne s'agit pas du "quartier de la Malpasse" mais du quartier de Malpassé, qui est bien dans les quartiers nord...)

     

    4. La folie règne aussi chez nos ennemis allemands ! Selon des estimations provisoires de l'Agence fédérale allemande des réseaux, les coûts d'extension du réseau pour la période 2024-2045 dépassent les 460 milliards d'euros. Et des augmentations de coûts sont à prévoir. Ces 460 milliards seront en grande partie consacrés au raccordement au réseau général d'éoliennes incapables de fournir de l'électricité de manière fiable au moment où l'on en a besoin; d'où le recours massif au charbon et au gaz importé ! Modèle absurde, anti-modèle que les escrolos veulent nous faire suivre, alors que nous avons notre nucléaire... 

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    VIVE LE NUCLÉAIRE !

     

    5. C'est dans Les ÉchosYvelines : le château de Grignon, ancien site d'AgroParisTech, accueille 200 réfugiés ! L'État a bradé les meubles du château pour 6.240€ au lieu de 500.000€, et maintenant, il y installe des envahisseurs...

    (extrait vidéo 2'07)

    https://x.com/MarcGuyon/status/1766133466662612997?s=20

     

    Yvelines : le château de Grignon, ancien site d'AgroParisTech, accueille  200 réfugiés | Les Echos

     

    6. Onze seconde sur la cinglerie d'une foldingue "militante pro-palestinienne" qui lacère au couteau à lame rétractable un tableau non protégé, à Cambridge, au Trinity College, après l'avoir aspergé d'on ne sait quel produit : quel rapport avec la Palestine ? Elles se prennent pour qui, ces excitées/agitées du bocal ? Leur place est à l'asile psychiatrique !...

    https://x.com/Livrenoirmedia/status/1766131770393579809?s=20

    Une militante pro-palestinienne détruit une œuvre d'art au cutter (VIDEO) -  La Libre
     

    7. Le saccage paris c'est aussi "ça"... De SOS PARIS :

    "Le long des balustrades du plateau Joffre au Champ-de-Mars, devant l'École Militaire, il y avait depuis toujours des haies fleuries et un rebord classique. Maintenant, il y a des copeaux de bois, une blague de végétation et une lame de rasoir. L'appauvrissement continuel."

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    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Dans Figaro Vox, l'édito de :

    "Samara : la France harcelée par la violence ordinaire"

    L’ÉDITORIAL DU FIGARO - L’école est frappée en plein cœur par une entreprise de décivilisation ivre de son pouvoir.

    C'est la même société qui vote des lois sur la discrimination capillaire dans l'entreprise et laisse une jeune fille se faire battre à mort devant son école. Le même microcosme qui surveille, collecte, signale les « violences symboliques », tandis qu'explose sur le trottoir une sauvagerie de temps barbares. Le même pouvoir qui promeut les cours d'empathie et assiste désemparé au départ d'un proviseur menacé de mort parce qu'il a dit à une lycéenne de retirer son voile, au lynchage d'un jeune élève. Samara, nouvelle victime d'une litanie insoutenable de crimes où s'étreignent l'inhumanité et l'impunité, nouveau drame d'un grand renversement qui donne la primauté à la force sur le droit, à la cruauté sur la civilité, à la meute sur l'autorité...

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    • à écouter, aussi, l'édito du même Vincent Trémolet de Villers, sur Europe 1 :

    "Samara, l’école de la violence ordinaire...Nouvelle victimes, nouveaux prénoms dans une litanie insoutenable de crimes où s’étreignent l’inhumanité et l’impunité. Nouveaux drames d’un grand renversement qui donne la primauté à la force sur le droit, à la cruauté sur la civilité, à la meute sur l’autorité..."

    https://x.com/vtremolet/status/1776296040599089226

     

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    Juste pour info (on dit ça, on dit rien...) : c'est paru dans Valeurs...

    Peut être une image de carte et texte qui dit ’La dette publique dans les pays de l'Union européenne au 3e trimestre 2023 SUÈDE FINLANDE en%duPI Inférieure 60 % De60à100% Supérieure à 100 % ESTONIE DANEMARK IRLANDE LETTONIE LITUANIE PAYS-BAS BEL ALLEMAGNE MBOURG POLOGNE RÉP. TCHEQUE FRANCE SLOVAQUIE AUTRICHE HONGRIE ITALIE SLOVÉNIE CROATIE PORTUGAL SALETIS ROUMANIE ESPAGNE BULGARIE Sources: Touteleurope.eu, Eurostat MALTE CHYPRE’

     

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    1. Une UE, oui, pourquoi pas, mais : pour quoi faire ?  De Marion Maréchal :

     

    2. Une scène révélatrice, communiquée par Pierre-Marie Sève, directeur de l'Institut pour la Justice :

    "La justice occidentale est tout simplement devenue un cirque. Il n'y a pas d'autre mot. Dans ce récent procès filmé en Belgique, Farid raconte d'abord qu'il a tabassé 2 personnes dans un bus, car "je voulais m'amuser", car "c'était marrant". Il explique "j'ai un pied dans son crâne". Puis, il traite le procureur de "fils de pute", de "petite pute", etc. sous le regard mi-désabusé, mi-amusé du président du tribunal. La vidéo est un peu longue, mais tout vaut la peine. Tout simplement navrant et il n'y a pas de raison de croire que ce phénomène est circonscrit à la Belgique..."

    (extrait vidéo 7'02)

    https://x.com/pierremarieseve/status/1776179931585630388

     

    2 BIS. Et le juste commentaire de la-dite scène, par Gilles-William Goldnadel :

    "J’affirme que cette scène scandaleuse pourrait se dérouler en France devant certains juges. Nous sommes envahis, nous sommes abandonnés, nous sommes assassinés, nous sommes trahis par les fous et les sots. Le sursaut ou le grand saut."

    Sondage : 81% des Français pensent que la justice est trop laxiste | CNEWS

     

    4. Si même un Préfet le dit ! De l'Observatoire de l'immigration et de la démographie :

    "Une famille qui vient d'arriver en France avec de nombreux enfants a plus de chances d'obtenir un logement qu'une famille présente depuis 10 ans... Le maintien à vie en logement social permet d'acheter dans le pays d'origine plutôt que d'investir en France..."
    Le préfet Michel Aubouin, membre du conseil d'orientation de l'OID et auteur de notre étude « Les étrangers extra-européens et le logement social » en partenariat avec la @Fondapol, répond aux questions de @Rdesarbres sur le plateau de @CNEWS"
     
    (extrait vidéo 7'50)
     
     

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    5. Dans Le Figaro, l'état lamentable dans lequel le Système a mis l'instruction publique... :

    "À l’académie de Créteil, la violence et le retard de niveau d’élèves font fuir des professeurs. Ceux rencontrés par «Le Figaro» affirment vivre au quotidien des histoires de coups et d'insultes. L’académie recense 808 écoles classées en réseau d'éducation prioritaire, un record."

    (extrait vidéo 1'29)

    https://x.com/Le_Figaro/status/1776506123035812306

     

    6. De SOS Paris :

    "À Paris, on plante un peu et on bétonne beaucoup, avec une prédilection pour les espaces verts des résidences des années 60-70 qui offraient encore le "luxe" de grands jardins collectifs. Aujourd'hui, la loi permet d'en faire des terrains constructibles."
     
    (extrait vidéo 2'14)
     

     

    7. SOS CALVAIRES communique :

    "Joie de vous annoncer la sortie de notre livre "Que la Croix demeure !" Disponible dès le 25 avril en ligne et en librairie. Un grand merci à la maison @editionssalvator !

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    180 pages, 18,00 €
     
    Ce livre raconte l'épopée de SOS Calvaires qui, avec une équipe jeune et dynamique, s'est lancé le défi de restaurer un calvaire par mois. Grâce à une stratégie de communication efficace, l'association s'est vite fait connaître dans la France entière. Ces nouveaux bâtisseurs restaurent ainsi les calvaires à la croisée des chemins, au sommet des montagnes et dans les oratoires assombris par les voûtes des forêts. Une action qui va du simple débroussaillage à la restauration complète du calvaire en changeant la croix, qui peut être fabriquée dans leur atelier situé au Lion d'Angers. Outre la rénovation de croix et de chapelles, les domaines d'activité de cette association sont multiples : récupération de croix dans les vide-greniers, organisations de week-ends scouts autour de chantiers du patrimoine, initiation dans les écoles, etc. Sans oublier la dimension spirituelle, au fondement de son action : restaurer un calvaire, c'est remettre la croix au centre du village, et le Christ au cœur de nos vies. D'où sa devise : « Stat crux dum volvitur orbis » (Le monde tourne tandis que la Croix reste) !

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Éphéméride du 27 avril

    2005 : Premier vol pour l'Airbus A380

     

     

     

    1404 : Mort de Philippe II le Hardi, duc de Bourgogne 

     

    Quatrième fils de Jean II le Bon et de Bonne d’Armagnac, frère de Charles V, Roi de France, Philippe s’illustra à la bataille de Poitiers (19 septembre 1356) en combattant aux côtés de son père assailli par les Anglais, restant dans l'Histoire pour son célèbre :

    "Père, gardez-vous à droite ! Père, gardez-vous à gauche !".

    Philippe le Hardi fut un prince extrêmement intelligent, doublé d’un très bon chef de guerre, robuste et courageux au combat, comme en témoigne son surnom.

    Jean Froissart disait de lui qu’il "voyait loin".

    Christine de Pizan louait son "souverain sens et conseil".

    Il devait devenir l’un des seigneurs les plus puissants du Royaume de France, lorsque son père le fit Lieutenant-Général du Duché de Bourgogne, qui englobait les Flandres, les villes de Liège, Bruxelles et Charleroi, une partie de la Champagne, la Puisaye (Yonne), l’Auxerrois, le Dijonais, le Nivernais, l’Auxois et la Franche-Comté.

    À ces possessions, il ajouta le Charolais, alors propriété du Comte Bernard VI d’Armagnac, à qui il l'acheta en 1390.

    Le 6 septembre de cette même année 1390, par l’Acte de Germigny-sur-Marne, Philippe le Hardi fut proclamé Duc de Bourgogne, Comte de Flandres et d’Artois, Comte Palatin de Bourgogne et de Franche Comté. Il fixa alors la capitale de son Duché à Dijon, y créant une Cour des Comptes à l’exemple de celle déjà existante à Paris (ci dessous, le Palais ducal, à Dijon).

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    En 1369, Philippe le Hardi épousa  Marguerite III de Flandres, fille du Comte Louis, mort sans héritier mâle. La Flandre avec ses cités drapières fut donc apportée en dot à Philippe (Lille, Arras, Hesdin, Ypres, Dixmude, Bruges, Messines, Cassel, Malines, Anvers...).

    Philippe le Hardi s'entendit toujours bien avec son frère, le roi de France Charles V, à qui il fut toujours fidèle. Charles V vit donc sans déplaisir les Flandres repasser sous l’influence française, au détriment de la Cour de Londres.

     

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    Prise en tenaille entre les possessions du Duc de Bourgogne, à son apogée, la France est en danger de mort...

    Fils de roi (Jean II), frère de roi (Charles V), oncle de roi (Charles VI), Philippe le Hardi se trouve donc - sans l'avoir intentionnellement cherché - être à l'origine de la création et de l'expansion de cet ensemble considérable que devint la Bourgogne, et qui faillit bien ruiner et clore l'oeuvre capétienne... 

     

    27 avril,jean bart,louis xiv,corsaires,insee,airbus,a 380,toulouse-blagnac,aérospatiale,sud-aviation,aéronautique,europeC'est après la mort du Roi de France Charles V et son remplacement par Charles VI, puis après la mort de Philippe lui-même, et à partir de ses trois successeurs (Jean sans Peur, Philippe III le Bon et Charles le Téméraire, ci contre) qu'apparaîtront peu à peu les difficultés et tensions entre France et Bourgogne.

    Des difficultés et tensions qui iront en s'aggravant, jusqu'à une confrontation ouverte, entre un royaume de France plus faible qu'une Bourgogne devenue tellement grande, riche et puissante, par le hasard - et les calculs... - des mariages, dots et héritages (carte ci-dessus); Charles le Téméraire fit même prisonnier le roi de France, Louis XI, mais n'osa pas le mettre à mort, tellement avait grandi le prestige et la sacralité du roi de France (voir l'Éphéméride du 11 février)...

    Ces difficultés ne devaient s'achever qu'après la victoire inattendue du plus faible des deux adversaires : Louis XI, roi de France, sur l'orgueilleux Grand Duc d'Occident, Charles le Téméraire : celui-ci mourut en 1477, le danger Bourguignon ayant presque duré quatre-vingts ans...

     

    Sur les causes profondes de cette guerre entre la France de Louis XI et la Maison de Bourgogne, on pourra consulter également l'Éphéméride du 24 juin et l'Éphéméride du 3 octobre.

    Ainsi que, dans notre Album "L'aventure France racontée par les cartes", la photo "La France face à la maison de Bourgogne"

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     Le tombeau de Philippe le Hardi, qui se trouvait à l'origine dans la Chartreuse de Champmol, fut démantelé après la Révolution, et remonté en 1827 au Musée des Beaux-Arts de Dijon où il est toujours exposé.

    Une petite partie de ses "pleurants" est perdue, une autre à l'étranger...

     

     

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    1656 : Aux origines de La Salpêtrière...

     

    L'hôpital de la Salpêtrière
    Là où s'étend aujourd'hui l'Hôpital de La Pitié-Salpêtrière, il y eut d'abord, en 1634, une salpêtrière, lieu où l'on fabriquait la poudre pour les munitions. Tout à côté, fondé par Marie de Médicis pour venir en aide aux pauvres, mendiants et sans-logis, se trouvait l'hospice Notre-Dame de la Pitié.
     
    Peu rentable, le site de la salpêtrière fut vendu au Roi, qui, par Édit du 27 avril 1656, confia à l'architecte Libéral Bruand la construction d'un Hôpital général, à partir des bâtiments désaffectés de la salpêtrière et de divers bâtiments qui l'entouraient :  le roi faisait don des maisons de la Pitié, du refuge Sainte Pélagie, de l’Hôtel Scipion... Ce furent, au total, 20 arpents (33 hectares) de l’enclos de la Salpêtrière qui entrèrent alors dans l’Hôpital Général...
     
    Au premier coup d'oeil, avec la photo ci-dessus, on reconnaît la "patte" de Libéral Bruand, et ce quelque chose d'évident, à l'oeil, cette ressemblance frappante qui rapproche La Salpêtrière de son chef d'oeuvre : Les Invalides...
     
     
    Réanimation Polyvalente Pitié-Salpêtrière - Introduction - YouTube
     
     
     
     

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    1702 : Mort de Jean Bart

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    Statue de Jean Bart, Dunkerque...
     
     Chaque année, durant le Carnaval de Dunkerque, on reprend en choeur la Cantate à Jean Bart (extrait) :
     
     
    "Jean Bart, salut, salut à ta mémoire !
    De tes exploits, tu remplis l'univers;
    Ton seul aspect commandait la victoire,
    Et sans rival tu régnas sur les mers....
    Son glaive encore, ô France ! te défend.
    Si l'ennemi qui pâlit à sa vue,
    Dans son délire osait nous outrager,
    Du piédestal, qui porte sa statue
    Il descendrait armé pour nous venger."     
     

     

     
     
    Et pour plus de renseignements sur Jean Bart, "vingt-cinq ans au service de Sa Majesté", voir notre Éphéméride du 21 octobre...
     
     
     

     

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (146)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : "Avec Clemenceau" : évident, mais pas facile (II)...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Clemenceau en 1914, par Gabriel Biessy, Musée de Saint-Vincent du Jard

     

    De "La pluie de sang", débuts du chapitre IX, pages 233 à 243 (deuxième partie, pages 237/238/239) :

    "...On ne peut pas affirmer de Clemenceau qu'il connût les hommes, car il commettait des erreurs formidables. Il découvrit ce pauvre Loucheur, qui était un type tout à fait léger et inconsistant, que la faveur du maître, alors au faîte de sa puissance, acheva de tournebouler.
    On ne peut pas affirmer de Clemenceau qu'il ne connût pas les hommes, car il eut comme chef de cabinet et lança politiquement M. Georges Mandel, qui est une intelligence politique de premier plan, la première du Parlement et de beaucoup.
    Clemenceau aimait les idées, même fausses (je dirais de préférence fausses, mais cela tenait à sa génération et à sa formation, matérialiste et romantique évolutive), pourvu qu'elles se présentassent vigoureusement.
    Il était homme de lettres jusqu'au bout des griffes, quinteux et variable comme tous ses pareils.
    Sa philosophie du monde et des êtres était à la fois courte et meublée.
    Avec tout cela, cette Providence, dont les desseins sont insondables, a fait de lui, pendant un an, l'instrument incontestable de notre salut.
    Dans les tournants difficiles, en paix comme en guerre (mais surtout en guerre), il importe de placer aux postes de direction des hommes qui aient une réputation d'implacabilité, voire de férocité. Leur légende fait la moitié de leur besogne. Cela suffit déjà à inhiber les mauvais citoyens.
    Avant que Clemenceau eût commencé à rugir, Caillaux et Malvy faisaient déjà dans leurs pantalons respectifs; et toutes leurs créatures, les voyant dans cet état, gâtaient leurs chausses.
    Le même fait (voir "Sylla et son destin") s'était produit à Rome quatre-vingts ans environ avant N.S. Jésus-Christ, dans une phase critique fort analogue à celle de 1917-1918, chez nous, sauf que Lucius Cornelius avait un génie clair et réactionnaire, qui dépassait de beaucoup le génie trouble et romantico-révolutionnaire de Clemenceau.
    Il savait que l'homme d'action, pour remplir son but, doit d'abord réaliser sa légende. Ainsi proscrivit-il comme on pensait qu'il proscrirait, et attribua-t-il aux combattants les biens des proscrits, conformément à l'espérance des combattants.
    Lecteur et admirateur de Renan, de Quinet, de Michelet, de Hugo, Clemenceau eût cru qu'il était indigne de lui de procéder de la sorte. Il eût redouté l'accusation de tyrannie, l'exercice de la véritable dictature. Il croyait (même à ce moment-là) que l'autorité est un opprobre (indispensable à certaines heures) mais inférieur, en son essence, à cette pure merveille qu'est la liberté.
    Alors que l'autorité est quelque chose de beau et de plus beau - parce que plus difficile - que le laisser faire.
    Grand humain, Clemenceau était-il assez grand humaniste (je veux dire d'un humanisme incorporé aux moelles) pour sacrifier à la réalité politique son bagage hugolâtre, micheletique, renanien ?
    Il lui manquait ce sens classique, que rien ne remplace, pour l'action concertée.
    Il fut sublime dans l'improvisation. Aussi l'histoire sera-t-elle assez embarrassée devant le jugement définitif à porter sur son gouvernement, lequel, comme un supplice célèbre, commença bien et finit mal.
    Il n'alla pas, dans le bouleversement de son Capharnaüm intérieur, dans sa métamorphose soudaine, jusqu'à consulter le seul homme vivant capable de dominer, à la française, la situation européenne et de tirer les fruits de la victoire, jusqu'à accepter le moderne Richelieu. J'ai nommé Charles Maurras.
    La superstition démoc-soc est quelque chose de comiquement tenace.
    C'est pour lui obéir que Clemenceau, appelé en suprême recours et à la dernière minute, conserva un Parlement déshonoré, sottement discutailleur, farci de mauvais Français et même de mauvais bougres, qui décuplait les difficultés de tout; un Parlement acharné à ces comités secrets, dont le secret, grâce à Turmel et à ses émules, sautait aussitôt les frontières; un Parlement où les trembleurs et les paniquards reprenaient le dessus, aussitôt que, sur le front, les alliés fléchissaient et que l'ennemi gagnait du terrain; tellement impopulaire que des gens crachaient en passant devant ses grilles (j'ai été témoin du fait) et que sa fermeture eût soulevé, dans la nation, des transports d'enthousiasme.
    Chacun étant persuadé, avec raison, qu'il était le principal obstacle à la délivrance de nos dix départements envahis et à la victoire.
    Quant à la faiblesse foncière de ces cinq cents et quelques aboyeurs et palabreurs, nous avions pu la mesurer exactement quand nous avions foncé, du dehors, sur les chefs redoutés de la majorité radicale-socialiste - sur Caillaux et sur Malvy - sans que cette majorité osât même tenter quoi que ce fût de sérieux contre nous.
    Quelle bande de chiens !..."

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (171)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : À la Chambre : sur Gambetta et Benoît XV (I)...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    De "Député de Paris", pages 77/78/79/80 :

    "...Je devais, en une autre circonstance, chagriner bien davantage le sachem Thomson (ami et, selon le mot de Daudet, "ex féal de Gambetta" ndlr). C'était une matinée de discussion du budget. L'affaire traînait. La Chambre s'ennuyait. Une binette grisâtre et canulante, un Margaine ou autre, prononça le nom de Gambetta. Je demandai la parole.
    - J'ai fini, déclara l'orateur.
    Je montai à la tribune, à cette tribune où le borgne Sonore (1) avait proféré tant de blagues jadis et commençai à démonter sa légende à grands renforts de Souvenirs de Mme Adam et aussi des souvenirs personnels de conversation des uns et des autres, notamment de mon père, d'Arène, d'Antonin Proust, du professeur Charcot, de Lockroy, de Drumont etc...
    J'exposai à la cinquantaine de collègues qui m'écoutaient avec attention, le changement d'attitude de Gambetta vis-à-vis de Bismarck sous l'influence de sa maîtresse, d'origine obscure, Léonie Léon, de ses amis, Henckell et la Païva (fille Thérèse Lachmann) tous trois au service de l'Allemagne.
    J'avais pris le ton paterne, bonhomme, du mémorialiste désabusé, de sorte que Landry, dit "Colombus", qui présidait, ne m'interrompit pas et fit taire Thomson frémissant, lequel voulait m'interrompre.
    Je connaissais mon sujet à fond, ayant encore dans les oreilles le rire et la faconde de Gambetta, que je voyais, tout en parlant, vautré, en habit, le plastron gondolant, sur le canapé des Georges Charpentier, qu'a peint, si merveilleusement, Renoir. Quelqu'un, qui avait connu de fort près Mme Léon, tenait d'elle le fameux récit du voyage à Varzin (2) et les billets de théâtre d'un séjour à Berlin, à l'occasion de ce même voyage.
    Je préparais le plan du Drame des Jardies, qui ne devait paraître, chez Fayard, que cinq ans après. Bref je tins le crachoir une heure et je m'amusais comme un roi. Mes collègues, médusés, se demandaient si toute cette histoire était du lard ou du cochon.
    Je regagnai ma place.
    S'arrachant à l'étreinte du Panapipard, Thomson vint s'asseoir auprès de moi pour m'assurer, une fois de plus, que Gambetta n'était pas allé à Varzin, que Mme Léon n'était pas une espionne, bien que liée secrètement avec Henckell et la Païva.
    Je lui répliquai simplement : "Alors comment expliquez-vous que Mme Léon ait quitté les Jardies, au moment même de la mort, accompagnée par votre réprobation et celle de tous les amis de Gambetta ?"
    Thomson mordilla sa moustache et ne put me fournir aucune explication.
    Une autre fois, toujours à propos de bottes, je déclarai froidement que l'anticléricalisme français était d'importation allemande et que la fameuse phrase de Gambetta à Romans, "le cléricalisme, voilà l'ennemi" était un écho complaisant du Kulturkampf de Bismarck. Les textes ne me manquaient pas, non plus que les citations de Bainville et de Marie de Roux.
    Je développai complaisamment cette "chaîne", guetté par Péret inquiet, mais à qui je ne fournis pas l'occasion d'intervenir. Quelques jours après j'agrémentai ma thèse de considérations tirées des fiches de délation de 1904, de la campagne de Guyot de Villeneuve, de l'attitude antinationale du Grand Orient etc.
    Il y eut, venant de la gauche, quelque résistance, mais hésitante et brève. Ce qui domine une assemblée, c'est l'ignorance; en outre, je parlais d'un ton assuré et sans notes, ce qui en impose toujours... (continuation photo suivante)

    (1) : très jeune, à la suite d'un accident, Gambetta avait perdu son oeil droit. C'est la raison pour laquelle, pour tout portrait officiel, il se faisait systématiquement représenter "de profil gauche"...


    (2) : Varzin est la localité où Bismarck possédait sa résidence. Gambetta, s'étant rendu en Allemagne, fut accusé par ses adversaires de "s'être rendu à Varzin", c'est-à-dire, en fait, d'être entré en contact avec Bismarck, d'être "allé aux ordres"...
    Autre rumeur : les Jardies est le nom de la propriété de Gambetta; c'est là qu'il mourut, Léonie Léon étant présente.
    Les adversaire de Gambetta se demandèrent s'il avait été tué par elle (car on venait de lui apprendre qu'elle était une espionne au service de l'Allemagne et de Bismarck) ou s'il avait cherché à la tuer, dans une crise de jalousie....

  • Éphéméride du 26 mai

    2003 : Lancement de Galileo

     

     

     

    1445 : Aux origines de l'Armée permanente  

    Le roi Charles VII crée les Compagnies d'Ordonnance : bien plus que d'une simple réforme dans le domaine militaire, il s'agit en réalité de la première Armée permanente en France. 

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    Avec cette nouvelle formation militaire ce sera en effet la première fois que le roi disposera, à tout instant, d'une troupe régulière, constamment à sa disposition : jusque là, celui-ci devait faire appel à ses vassaux pour réunir l'Ost (coutume féodale du ban).

    Mais les vassaux n'étaient tenus de répondre à l'appel que pendant une durée de quarante jours.

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    Charles VII, aux origines de l'Armée permanente...
     

    La réforme royale se fera en deux temps, pour commencer :

    le 26 mai 1445 est institué le système des "lances" (unités de combattants composant l'armée);

    puis, le 28 avril 1448, une autre ordonnance viendra instituer les "francs archers".

    C'est donc d'abord dans le domaine militaire que les ambitieuses réformes menées par Charles VII seront menées. Et la création de cette armée permanente conduira rapidement à d'importants succès, militaires et donc politiques, dès 1449 et jusqu'en 1453.

    Il ne faut cependant pas dissocier ces Ordonnances de Charles VII du plan d'ensemble nettement plus vaste du souverain, et de la vision globale qu'il avait des choses militaires. Le roi qui institutionnalisa en 1445 l'armée permanente est le même qui, six ans auparavant, dès 1439, avait lancé son vaste programme de réorganisation militaire.

    Dans ses Vigiles de Charles VII (écrites en 1439) Martial d'Auvergne écrit :

    "L'an mil quatre cent trente neuf / Le feu roi si fit les gens d'armes / Vêtir et habiller de neuf, / Car lors étoient en pauvres termes. / Les uns avoient habits usés / Allant par pièces et lambeaux / Et les autres tout déchirés / Ayant bon besoin de nouveau. / Si les monta et artilla, / Le feu roi selon son désir, / Et grandement les rhabilla / Car en cela prenoit plaisir."

     

    Le même Charles VII avait, cette même année 1439, donné tout pouvoir à Jean Bureau pour réorganiser de fond en comble l'artillerie royale...

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    Le cimetière des Saints-Innocents a disparu avant la Révolution et il n'en reste que la Fontaine des Saint-Innocents, située au coeur des Halles de Paris. Cette croix des Bureau, située devant la porte de l'église dite "porte des Bureau", portait l'épitaphe de Jeanne Hesselin, Simon Bureau et Hélène sa femme.         

     

    C'est grâce aux progrès fulgurants accomplis par Jean et son frère Gaspard (les fameux frères Bureau) que la victoire sera complète et rapide face aux anglais à Castillon (la bataille qui mit fin à la Guerre de Cent ans, en 1453).

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    Artillerie des Frères Bureau : Ribaudequin multitube à tir en rafale

     

    Toutes proportions gardées, le roi Charles VII, le Bien servi, disposera d'une machine de guerre impressionnante et, pour un temps, invincible, comme Napoléon Bonaparte disposera, trois siècles plus tard, du Gribrauval et de l'ossature de l'armée de Louis XVI (voir l'Éphéméride du 9 mai sur l'oeuvre de Vaquette de Gribeauval)...

    C'est pour une bonne part de là que vient à Charles ce surnom de Bien servi.

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    Artillerie des Frères Bureau : Veuglaire à chargement par la culasse
     
     
     
     
     
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    1602 : Naissance de Philippe de Champaigne

     

     Ci dessous, son Richelieu :

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    1942 : Début de la bataille de Bir Hakeim
     
     
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    Maréchal de France Marie-Pierre Koenig, vainqueur de Bir Hakeim face à l'Africa Korps de Rommel, dix fois plus nombreuse...

    https://www.histoire-image.org/fr/etudes/bir-hakeim

     

     

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    2003 : Lancement de Galileo

     

    Avec des réalisations comme Airbus ou Arianespace, l'Europe - et, évidemment, la France - s'était déjà hissée au niveau des meilleurs - États-Unis et autres "grands" - acquérant par là-même son indépendance dans des domaines aussi stratégiques que l'espace ou le transport aérien.

    Il lui restait à acquérir son indépendance dans le domaine tout aussi stratégique de la Géolocalistaion par satellite (GPS), un domaine dans lequel trois pays seulement disposaient, jusque là, d'un véritable système fiable : les États-Unis avec leur GPS (Global positioning System), les Chinois avec leur Beidou 2 et les Russes avec leur Glonass.

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    https://galileo-mission.cnes.fr/

     

     

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    3 janvier,sainte geneviève,paris,pantheon,attila,gaule,puvis de chavannes,huns,saint etienne du mont,larousse,joffreCette Éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :

    la Table des Matières des 366 jours de l'année (avec le 29 février des années bissextiles...),

    l'album L'Aventure France racontée par les cartes (211 photos),

    écouter 59 morceaux de musique,

    et découvrir pourquoi et dans quels buts lafautearousseau vous propose ses Éphémérides  :

     

     

    lafautearousseau

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (225)

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Comme avant 14 : pacifistes ou pacifiques...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Ou : premiers résistants et premiers collabos...

    Jusqu'au bout, Léon Daudet - et avec lui lui, bien sûr, toute l'Action française !... - aura tout fait, aura fait tout ce qu'il a pu, pour préparer la France, comme avant 14, à la guerre qui arrivait.
    Mais, comme avant 14, se levèrent en face de lui les pacifistes de gauche : on pourrait multiplier les exemples, mais la seule lecture des "Une" et des contenus de journaux d'avant-guerre est révélatrice, et révélera à certains bien des surprises...; et elle permettra de poser "la" bonne question : où sont les premiers résistants, où sont les premiers collabos ?
    Par exemple :

    1. À la Une de "L'Action française" du samedi 1er octobre 1938 :
    "Nous unir et nous armer"... C'est tout le programme de "L'Union sacrée", qui a permis la Victoire de 1918, malgré ses ambigüités que nous avons largement développées plus haut...

    2. Le 4 mai 1939, soit sept mois plus tard (dix mois perdus par le Pays légal...) Marcel Déat, dirigeant socialiste, ex député de la S.F.I.O, chef des pacifistes de gauche et partisan d'un compromis avec l'Allemagne (comme les pacifistes d'avant 14 : on prend les mêmes, et on recommence !) publie dans "L'Oeuvre" son retentissant article : "Faut-il mourir pour Dantzig ?"
    Après 40, il fera de "L'Oeuvre" - dont il avait pris la direction politique - un des principaux journaux de la collaboration...

    3. Enfin, dans "L'Humanité" (devenue communiste à partir de 1920), on a une acceptation totale du Pacte germano-soviétique Hitler/Staline, du 24 août 1939 à sa rupture le 22 juin 1941 !

    Il faut dire que le "pacifisme" - porteur de guerre... - était très en vogue, dans d'importantes fractions de gauche et d'extrême-gauche, depuis des années.
    Ainsi Léon Blum déclarait-il, en 1933 :
    "Du moment qu'on démolit l'armée (française, ndlr), j'en suis...", et, le 19 Décembre de la même année 1933 il prononça ces mots à la Chambre : "Nous serons toujours contre la prolongation du Service militaire… C’est une erreur de placer la sécurité d’une nation dans sa force militaire" (Cité par Léon Daudet dans L’Action Française n° 353 du 19 Décembre 1933, "Daladier à la botte de Léon Blum"). Blum (socialiste) faisait ainsi écho à Maurice Thorez (communiste), qui déclarait pour sa part à l'Assemblée nationale :
    "Nous ne croyons pas un seul instant à la Défense nationale... Les prolétaires n'ont pas de patrie".

    "Est, est; non, non", dit l'adage antique. Quels que soient les mensonges et travestissements de l'Histoire d'un Système qui "gouverne mal mais se défend bien", les premiers résistants organiquement constitués à la force allemande, qui devait dégénérer en brutalité puis en barbarie nazie, furent les royalistes de l'Action française. Eux qui, dès avant la guerre de 14, firent tout pour l'éviter; et qui, sitôt la victoire acquise - en partie grâce à eux qui promurent "l'Union sacrée" - demandèrent le démembrement de l'Allemagne, ce qui eût assuré, dit Daudet, "la paix pour cent cinquante ans"...
    Mais le Système ne voulut pas démembrer l'Allemagne : par germanophilie; par pacifisme et croyance béate qu'en ménageant l'Allemagne, on finirait par s'en faire une amie, alors que la faiblesse est, au contraire, une incitation puissante, pour "les autres", à ce qu'ils vous attaquent; ; par faiblesse aussi vis-à-vis de nos alliés anglo-saxons qui - eux - ne voulaient pas d'une France qui se renforcerait trop...
    Bref, les mensonges du politiquement et de l'historiquement correct n'y changeront rien : ceux qui ont mené une politique de résistance contre l'ennemi, et cela bien avant Hitler, dès les premières années du XXème siècle, sont les royalistes.
    Et c'est le Système qui a mené une politique d' "intelligence avec l'ennemi". Continuant par là cette sorte de "tradition négative" d'admiration envers la Prusse, puis l'Allemagne, inaugurée par les Lumières, puis traduite dans les faits par la Révolution, la République et les deux Empires, qui, tous, ont mené une politique folle qui favorisait les intérêts allemands au détriments de l'intérêt national français...

    Sur ce sujet, on laissera la parole, en guise de conclusion, à un "connaisseur", qui savait bien, lui, de quoi il parlait, Otto Abetz :

    "L’Action Française est l’élément moteur, derrière les coulisses, d’une politique anti-collaborationniste, qui a pour objet, de rendre la France mûre le plus rapidement possible, pour une résistance militaire contre l’Allemagne".

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    "Guerre civile" ? Eh, là ! Comme vous y allez !...

    L'édito politique de Vincent Trémolet de Villers :

    "l’insoutenable légèreté du président..."

    (extrait vidéo 4'09)

    https://x.com/Europe1/status/1805845192752124195

     

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    LÉSISLATIVES ET FRONT POPU QUI PUE :

    LES DERNIÈRES NOUVELLES DU FRONT...

    • "le" signe qui ne trompe pas : les rats quittent le navire... La macronie coule, et c'est tant mieux ! Et ce n'est pas trop tôt ! Bon débarras !

     Dernier exemple : Gérald Darmanin, qui découvre (un peu tard...) l'eau tiède : "L'élite a fait sécession, les gens qui dirigent n'habitent plus parmi le peuple... Moi, je n'ai pas besoin de sondage ou de tableau Excel pour voir les difficultés du peuple..."

    On est ravis de l'apprendre : que ne les a-t-il découvertes plus tôt, depuis le temps qu'il est au pouvoir ! Il aurait pu, ainsi, au moins suggérer au "patron" d'arrêter la délivrance insensée des centaines de milliers de titres de séjour, donnés à n'importe qui, sans la moindre vérification !...

    (extrait vidéo 1'49)

    https://x.com/tvlofficiel/status/1805526354563109255

    Gérald Darmanin: "Je souhaite quitter le gouvernement et siéger à  l'Assemblée nationale"

    • Duel à trois (ou "truel", comme propose Boulevard Voltaire) Le pan sur le bec de Jordan à Gabriel :

    - Gabriel : "Faire passer l’âge de départ à la retraite, ça coûte de l’argent;" - Jordan : Oui, ça coûte 1,6 milliard d’euros : c’est le montant de la gratuité des soins qu’on offre aux migrants." 

    Gabriel en PLS...

    Premiers secours: Position Latérale de sécurité - PLS | Secourisme - YouTube

    • Là aussi, s'il n'est jamais trop tard pour bien faire, il est tout de même bien tard pour s'en rendre compte...

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    • Le sondage de ce matin, pour France Inter, France TV et Le Monde : le RN/LR Ciotti progresse, la gauche recule !

    - RN : 36% (+1%);

    - NFP : 29% (-0,5%);

    - ENS : 19,5% (=);

    - LR : 8% (+1%)...

     

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    1. Front populaire décide de nous faire partager une partie de ses archives, et publie cette très courte (trop courte...) vidéo datant de dix ans : Onfray s'entretient avec l'enragé/dément Caron :

    ARCHIVE. Michel Onfray face à Aymeric Caron en 2014 : « Il y a une tradition, à gauche, qui est islamophile par antisémitisme. » Et dix ans plus tard…

    (extrait vidéo 0'44)

    https://x.com/FrontPopOff/status/1805594987721117730

    Aymeric Caron excellent face à Michel Onfray qui qualifie l'islam de  religion violente (vidéo)

     

    2. Laurence Ferrari, elle, a commenté la réapparition soudaine de DSK. décidément, chaque semaine qui passe apporte sa confirmation du titre de notre Revue de presse et d'actualité : "...dans notre Pays légal en folie"

    (extrait vidéo 1'15)

    "Il ne manquait plus que Dominique Strauss-Kahn au bal des fous..."

    Franceinfo - L'ex-ministre socialiste et ancien directeur du FMI s'exprime  dans une tribune publiée mardi par le magazine "Challenges". ➡️  https://l.francetvinfo.fr/Chz | Facebook

    Prenons les choses du bon côté : n'est-il pas vrai, au fond, qu'il vaut mieux voir et entendre "ça" que d'être aveugle et sourd ?

     

    3. En juin 40, Maurras déclara au préfet de la Vienne : "Que voulez-vous, monsieur le Préfet, soixante-dix ans de démocratie, ça se paie !..." Aujourd'hui, on peut dire aux Français : que voulez-vous, presque cinquante ans d'immigration/invasion, voulue, organisée et imposée par les scélérats "décrets Chirac" de 75/76 sur le regroupement familial, équivalant à une quasi changement de peuple, cela se paie !

    Du Général Bertrand Cavallier, expert en sécurité, sur le viol d'une enfant juive à Courbevoie : "Aujourd'hui, il y a en France, une population qui compte plusieurs millions de personnes, qui est culturellement antisémite..."

    C'est triste; c'est affreux; c'est dangereux. C'est, surtout, terriblement logique... 

    À BAS CE SYSTÈME QUI NOUS A AMENÉS LÀ !

    (extrait vidéo 1'44)

    https://x.com/CNEWS/status/1805567534545985736

    Général Bertrand Cavallier : «Vladimir Poutine va contre l’histoire en  ayant lancé cette guerre contre l’Ukraine»

     

    4. Dans le silence assourdissant des autorités (?), Marion Maréchal alerte sur la situation en Nouvelle Calédonie :

    (extrait vidéo 1'09)

    https://x.com/MarionMarechal/status/1805520191922524395

    Nous avons écrit ici-même que la communauté Kanak, en elle-même, était l'une des communautés de la "Famille France", et qu'elle devait être respectée, avec ses particularités, comme les autres.

    Ceci étant, et l'Histoire ayant fait ce que la Nouvelle Calédonie est aujourd'hui, nul ne peut revenir là-dessus, et chacun doit vivre en conformité avec les lois françaises.

    Si les Kanaks sont des Français à part entière, rappelons donc à la minorité terroriste révolutionnaire :

    1. D'abord, et justement, qu'elle est une minorité, qui ne représente ni toute la population de l'archipel, ni même la totalité des Kanaks...

    2. Ensuite que, de toutes façons, le choix pour les Calédoniens n'est pas entre une indépendance fantasmée et la France, mais

    ENTRE LA CHINE ET LA FRANCE !

    À partir de là, les émeutiers/terroristes doivent, soit se calmer, soit être calmés. Par tous les moyens, même légaux...

    Nouvelle-Calédonie : « Le blocage provient des tensions dans les deux camps  »

     

    5. Faisons des économies, oui, bien sûr ! D'Éric Ciotti (sur Europe 1) :

     
    "Faisons des économies sur le coût de l’immigration. 52 000 nuits d’hôtel sont payées chaque jour pour accueillir des étrangers en île de France pour un coût de 1,2 milliard d’euros par an ! L’AME c’est 2 milliards d’euros !"
    (extrait vidéo 1'22)
     
     
  • Dans notre Éphéméride de ce jour : de Vitrolles à Chateaubriand et d'autres encore, le bel exemple que nous ont donné ce

    1815 : Retour définitif de Louis XVIII à Paris

     

    Après Waterloo, et l'échec des Cent Jours, c'est la deuxième Restauration.

    S'ouvre alors pour les Français la période de leur histoire où ils ont été les plus heureux, de l'avis même des adversaires de la Royauté :

    dans notre Album Maîtres et témoins (II) : Jacques Bainville , voir la photo

    "Le peuple, jamais plus heureux que de 1816 à 1830"

    LOUIS XVIII 20 FARNCS.JPG
    LOUIS XVIII 20 FRANCS 1.JPG
     

    Cet événement est l'occasion de rendre justice à des personnes méconnues (de celles dont parle Edmond Rostand, dans l'Aiglon) quand il évoque "les petits, les obscurs, les sans-grades...") et à l'une d'entre elles en particulier.

    Ces personnes méconnues, ce sont la masse des royalistes de base, à Paris surtout, mais aussi dans toute la France : Bainville explique, par exemple, comment la proclamation spontanée de la royauté à Bordeaux impressionna fortement les quatre souverains étrangers qui venaient d'entrer dans Paris.

    Ces souverains, on l'a oublié aujourd'hui, ne se souciaient absolument pas de restaurer une monarchie française bourbonienne qu'ils détestaient. Leurs préférences allaient du démembrement de la France à une entente avec... Napoléon !

    Si la Restauration a pu avoir lieu - malgré l'intermède criminel des Cent Jours - c'est parce que la masse obscure des royalistes, dans toute la France, aussi bien qu'à Paris, a agi pour qu'il en soit ainsi. C'est ce que démontre Jacques Bainville dans un petit opuscule (qu'il appelle étude), aussi brillant que concis, intitulé Comment s'est faite la Restauration de 1814 (vous pouvez lire ici l'intégralité des VIII chapitres très concis de cet opuscule, par nature, très court :
     
     
    "Ces royalistes, il importe de bien s'entendre, n'étaient pas du tout des "agents des princes". C'étaient de simples citoyens français, convaincus de la nécessité de rétablir la royauté pour sauver la France du désastre complet, du partage à la polonaise qui la menaçaient. C'étaient même des femmes à l'esprit cultivé, au lucide patriotisme comme cette Aimée de Coigny, la "Mademoiselle Monk" dont Maurras a conté l'aventure dans son livre L'Avenir de l'Intelligence. 
     
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    Blason du Baron de Vitrolles: d'azur à un lion d'or, armé et lampassé de gueules.
    Devise : Eo dulcior quo fortior (il peut être aussi bien le plus doux que le plus ferme)
      
                
    Vitrolles (1) fut le type de ces patriotes français qui se mirent en campagne pour faire prévaloir l'unique solution nationale, l'unique solution raisonnable qui était la solution royale. Sans lui et sans les hommes de sa trempe, la France de 1814 aurait eu un de ces gouvernements que l'étranger amenait, et pour de bon, dans ses fourgons : cette régence de Marie-Louise sous la tutelle autrichienne qu'acceptait Napoléon dans sa conversation avec Wessenberg, le règne de Bernadotte ou d'Eugène de Beauharnais, candidats qui souriaient à plusieurs des Alliés, la République même, à laquelle pensait le Tsar, alléché par les souvenirs de la Pologne, - exactement comme Bismarck devait y penser soixante ans plus tard..."
     
     
    Bainville explique ensuite comment Vitrolles dut procéder pour arriver à ses fins. Il lui fallut d'abord convaincre Talleyrand, et l'amener à admettre la solution royale. Et aussi - malgré ses répugnances bien compréhensibles... - Fouché !
     
    Ainsi appuyé par ces deux dignitaires qui rendaient crédibles sa proposition aux yeux des Alliés, et s'appuyant sur l'intense travail des royalistes sur le terrain, dans toute la France, Vitrolles n'eut plus qu'à recueillir les fruits de la brochure de Chateaubriand, De Buonaparte et des Bourbons, dont on sait que Louis XVIII devait déclarer qu'elle lui avait été plus utile qu'une armée de cent mille hommes (voir l'Ephéméride du 31 mars)...
     
    À partir de là, la Restauration était assurée.
     
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    Un exemplaire d'époque de la "brochure", dans une vitrine,
    à la Vallée aux loups, dans la maison de Chateaubriand
      
               
    "Il manquait, après cela, quelque chose encore pour que la Monarchie fut faite. D'abord que Napoléon, abandonné de tous, se décidât à abdiquer : il fallut cela pour que les souverains alliés renonçassent complètement à leurs projets sur la France. Il manquait encore que Chateaubriand lançât sa fameuse brochure De Buonaparte et des Bourbons, "inspirée par la divination de l'inquiétude générale", et qui traduisit à l'usage du peuple français, avec magnificence, les raisons positives pour lesquelles Talleyrand s'était rallié à la cause royale. Alors l'acclamation populaire grandit, emporta tout...
     
    Avec Vitrolles et les royalistes obstinés qui n'avaient jamais ni désespéré ni cédé, Talleyrand et Chateaubriand - les hommes le moins faits pour s'entendre - avaient été les vrais, les seuls artisans de la Restauration. Ils l'avaient imposée aux Alliés. En sorte que le Sénat put voter, le 6 avril, ce texte que le Corps législatif devait approuver le 9 :
    "Le peuple français appelle librement au trône Louis-Stanislas-Xavier de France, frère du dernier roi."
     
    Ce "librement" est un des mots historiques les plus vrais qui aient jamais été prononcés. Au terme de cette étude, c'est celui qu'il faut retenir."
     
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    1. Eugène-François d'Arnauld, baron de Vitrolles (château de Vitrolles, Hautes-Alpes, 1774 - Paris 1854).

    Émigré en 1791, rentré en France en 1799, il défendit avec ardeur et succès, en 1814, la cause des Bourbons auprès des Alliés : courant mars 1814, à Châlons, il harcèle Metternich pour le rallier à la solution monarchique des Princes. Aux Cent-Jours, il tenta en vain de soulever la région de Toulouse, où il organisa un gouvernement monarchiste, mais fut arrêté par les partisans de Napoléon. Il fut ensuite député ultra et ministre d'État (1815 et 1824), ambassadeur, Grand-officier de la Légion d'honneur et fut, enfin, créé Pair de France héréditaire par ordonnance royale du 27 janvier 1830. Il vécut dans la retraite après la révolution de juillet et mourut fort âgé à Paris en 1854.

    Il est l'auteur de Mémoires et Relations politiques (1814-1830).

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    8 juillet,bainville,louis xviii,charte de 1814,talleyrand,chateaubriand,restauration,la fontaine,fables,vitrolles,huygensEt, sur le roi tout à fait exceptionnel que fut le grand Louis XVIII, voir :
    • notre Éphéméride du 16 septembre (jour de sa mort);
    • du 4 juin (Louis XVIII établit la Charte constitutionnelle) et du 8 juillet (retour définitif du roi à Paris);
    et du 26 février sur l'échange de lettres entre le Roi et Napoléon;
    • du 21 novembre (jour où les troupes Alliées quittent définitivement la France : concrètement, jour de notre libération nationale...)
     
  • Dans notre Éphéméride de ce jour : à propos des Croisades...

    1099 : Les Croisés s'emparent de Jérusalem 

     

    Partis de France en 1096, à l'appel du pape Urbain II, qui avait prêché la Croisade à Clermont (voir l'Éphéméride du 27 novembre), les Croisés, emmenés par Godefroy de Bouillon et le comte de Toulouse, font leur entrée dans la ville (enluminure d'époque ci-dessous) : c'est la naissance du Royaume latin de Jérusalem, Godefroy de Bouillon prenant en charge l'administration du lieu, au titre d'Avoué du Saint-Sépulcre.  

     

    Écouter : Chanson de Croisade, de Thibaut IV, Comte de Champagne et Roi de Navarre : THIBAUT CHANSON 4.mp3

     

    Et, dans notre album L'Aventure France racontée par les cartes, voir les deux photos "La route des Croisades (I/II)" et "...et les États latins d'Orient (II/II)" 

     
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    Les Croisades, une agression de l'Occident chrétien contre les musulmans ? Contrairement à cette "idée" (?) répandue par certains, les Croisades visèrent simplement à libérer des lieux saints, interdits d'accès par un Islam fanatique.
     
    "J'ai décidé de tuer Jean-Paul II, commandant suprême des croisés" avait déclaré Ali Agca avant de tirer sur la pape le 13 mai 1981.
     
    Et, dans Les croisades vues par les Arabes, l'écrivain franco-libanais Amin Maalouf écrit :
    "Au-delà de cet acte individuel, il est clair que l'Orient arabe voit toujours dans l'Occident un ennemi naturel. Contre lui, tout acte hostile, qu'il soit politique, militaire ou pétrolier, n'est que revanche légitime. Et l'on ne peut douter que la cassure entre ces deux mondes date des croisades, ressenties par les Arabes, aujourd'hui encore, comme un viol." 
     
    Fort bien, sauf que...

    Les croisades se sont déroulées sur une période de deux cents ans, allant du XIème au XIIIème siècle : il est donc nécessaire, comme le note Jean Sévillia, dans son Historiquement correct, de "séparer le bon, grain de l'ivraie", de re-situer les croisades dans leur contexte et de rappeler leur but initial.

    15 juilllet,croisades,jerusalem,godefroy de bouillon,barnave,louis xvi,revolution,roi,paris,hotel de ville de paris,françois premier,porte saint martinDès les premiers temps de la chrétienté, les fidèles affluèrent vers Jérusalem pour se recueillir sur le tombeau du Christ, comme sainte Hélène, la mère de Constantin, vers 330.

    Or, après la mort de Mahomet (632), les musulmans lancèrent un grand mouvement de conquêtes, et s'emparèrent de Jérusalem en 638, mais aussi des deux tiers de l'Empire romain d'Orient, de toute l'Afrique du Nord, de l'Espagne et du Portugal et entrèrent même en France (carte ci dessus)...

    À Jérusalem et dans les autres lieux saints (Bethléem, Nazareth...), les chrétiens, réduits à l'état de dhimmis, conservèrent le droit de pratiquer leur culte; les pèlerins venus du monde entier, eux, conservèrent celui d'accéder aux différents lieux saints, moyennant le paiement d'une taxe.

    Mais, en 1009, le sultan Hakem ordonne la destruction de la basilique du Saint-Sépulcre et inaugure une vague de persécutions : les chrétiens doivent se convertir à l'Islam ou devenir esclaves.

    Puis, plus grave encore, les Turcs Seldjoukides s'emparent de Jérusalem en 1078 et, là, en interdisent carrément l'accès aux chrétiens : comme l'écrit encore Jean Sévillia, "la croisade, c'est une riposte à l'expansion militaire de l'Islam, une réplique à l'implantation des Arabes et des Turcs en des régions dont les villes, berceau du christianisme au temps de saint Paul, ont été le siège des premiers évêchés. Des régions où les fidèles du Christ sont désormais persécutés..."

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    Il est bien clair que l'agression première, la persécution et la provocation première sont le fait des musulmans eux-mêmes, à qui les Chrétiens n'ont fait que "répondre" par les Croisades, même si la réponse ne fut pas forcément - c'est bien clair aussi... - exempte de tout excès et de toute erreur...

    Imaginons, aujourd'hui, que l'Arabie Saoudite mène une guerre contre une puissance étrangère; que l'Arabie perde cette guerre, et se voit intégralement conquise par son adversaire, qui fermerait les lieux saints musulmans de La Mecque et Médine, et en interdirait l'accès aux musulmans du monde entier : que feraient ceux-ci ? Poser la question c'est, évidemment, y répondre, et répondre à cette autre question (en fait, la même) : pourquoi les Croisades ?...

     

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    Prenant encore un peu plus de recul historique, et un peu de hauteur, René Grousset, dans son magistral "Bilan de l'Histoire", ne dit pas autre chose :

    "...La catastrophe de 1453 qui était à la veille de survenir dès 1090 sera reculée de trois siècles et demi… Pendant ce temps, la civilisation occidentale acheva de se constituer et devint capable de recevoir l'héritage de l'hellénisme expirant… La croisade ne fut pas autre chose que l'instinct de conservation de la société occidentale en présence du plus redoutable péril qu'elle ait jamais couru. On le vit bien quand l'Occident renonça à cet effort..."  

     

      Enfin, Chateaubriand a proposé une belle "défense des Croisades" dans son "Itinéraire de Paris à Jérusalem..." : dans notre Album Écrivains royalistes (I) : Chateaubriand, voir la photo "Défense des Croisades"...

  • (Communiqué) Note d’information du CAS en date du 3 mars 2014

    (Le Carrefour des Acteurs Sociaux (CAS) vient de nous faire parvenir sa dernière Note d'information, en date du 3 mars...)

     

    La_France_en_Amerique_du_Nord_et_en_outre-mer.jpg1. Vient de paraître  

    Le livre La France en Amérique du Nord et en outre-mer, écrit par Alain Ripaux, et publié en partenariat avec l’association Frontenac-Amériques, vient de paraître ! La préface a été rédigée par Henri Rethoré.

    Commandes : Alain Ripaux – 49, rue Belgrand – 75020 Paris. Courriel : alain.ripaux@laposte.net  Prix public : 24 € + 4 € de port - Prix de lancement (janvier 2014) : 25 € franco

    2. Communauté Franco-polonaise

    Le vendredi 7 mars à 19 heures, nous projetons "La journée de la femme" à la Maison des Associations du 4ème arrondissement. Ce film vous donnera une occasion de plonger dans les réalités sociales de la Pologne actuelle.

    Renseignements : Barbara Miechowka - Secrétaire générale  CFPTel : 01 43 78 23 35  ou   06 81 68 87 61 - www.communaute-franco-polonaise.org

     

    3. « Le vieillissement : quels défis pour la recherche et l’enseignement supérieur ? »

    Les enjeux démographiques ne relèvent pas de spéculations réservées aux chercheurs. Ils balisent notre avenir social et politique. Le vieillissement est un facteur clé de notre avenir.

    Le lundi 24 mars 2014 se tiendra au Ministère des Affaires sociales et de la Santé la journée du Collège des Sciences Humaines et Sociales (SHS) : « Le vieillissement : quels défis pour la recherche et l’enseignement supérieur ? », sous le Haut patronage de Madame Michèle Delaunay, Ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie.

    Cette rencontre avec les grands acteurs du vieillissement de la recherche en Sciences Humaines et Sociales (SHS) sera l’occasion de confronter les points de vue et de prendre connaissance des différents enjeux et des perspectives qui peuvent s’offrir à la France dans les décennies à venir, dans une société ou recherche et enseignement supérieur devront faire face à des défis démographiques sans précédent.

     (http://www.sfgg.fr/blog/college-des-shs-journee-le-vieillissement-quels-defis-pour-la-recherche-et-lenseignement-superieur-2.html).

     

    4. L’Histoire à l’épreuve du changement climatique

    En vue de préparer des interventions pour des cadres dirigeants d’entreprises engagées sur le front des politiques climatiques, une délégation du pôle environnement du CAS  conduite par Odile Le Cann a rencontré le 8 février dernier Emmanuel Le Roy Ladurie, auteur d’une Histoire du climat. Un programme est en cours de validation.

     

    6. Formation des élus locaux :

    Ces formations sont dispensées par le Centre Européen de Formation des Elus Locaux, (CEFEL) ayant l’agrément du ministère de l’Intérieur pour la formation des élus locaux. Les frais de formation sont pris en charge par la collectivité. 

    A/Le séminaire de formation d’élus qui s’est tenu le 21 février 2014 à Paris sous l’égide du Centre Européen de Formation des Elus Locaux  a marqué la fin du cycle des actions de formation programmé jusqu’aux élections municipales. 

    B/Le prochain séminaire de formation fera suite aux prochaines élections municipales. Il se déroulera pendant deux joursles 15 et 16 mai pour les nouveaux élus. Il sera articulé en  4 plages, chacune d’entre elles placée sous la responsabilité pédagogique d’un organisme spécialisé :

    Programme :

    1/ notions de finances locales et de choix budgétaires : plage animée par le cabinet Chaubeau-Burney. contact@chaubeau-burney.com et www.chaubeau-burney.com

    2/ politique du logement et de la famille. Place des diasporas dans la commune : plage animée par un organisme en cours de désignationet le Partenariat Eurafricain.

    3/ la commune et les enjeux environnementaux : plage animée par le pôle environnement du Carrefour des Sociaux et notamment Odile Le Cann.

    4/ qualité de la relation citoyenne et gestion des conflits. Plage animée par mediation.net : www.mediation-net.com/ dirigé par Philippe Lemoult 

     

    C/ en juin session destinée aux élus de Seine Maritime :

    Le programme sera articulé autour de deux thèmes principaux :

    - enjeux environnementaux/énergétiques et impact sur les choix municipaux les communes de Seine Maritimes confrontées au projet Grand Paris/Axe Seine

    - les communes et les projets gouvernementaux de régionalisation

    renseignements Patrick Robert : patrick.robert@ch-havre.fr

     

    7. Partenariat Eurafricain/formation des élus

    Le Partenariat Eurafricain collaborera à la réalisation d’action de formation d’élus locaux organisée en collaboration avec les associations d’élus regroupant des élus originaires de différents pays. Cette collaboration va de pair avec la réflexion conduite sur la création d’une « plate-forme des diasporas » présentes en France.

     

    8. Partenariat Eurafricain/décès de Jean Charbonnel

    Jean Charbonnel, ancien ministre de la Coopération qui a présidé de nombreuses manifestations du Partenariat Eurafricain est décédé. Il était un des derniers témoins de la relation franco-africaine antérieure aux indépendances et avait conservé un grand prestige en Afrique. Sa carrière politique restera exemplaire : il avait sacrifié ses mandats électifs (municipaux - mairie de Brive - et législatifs) en ralliant la candidature de François Mitterrand.

     

    9. Journée des diasporas/25 mai à Bordeaux

    C’est le 25 mai que se tiendra la journée des Diasporas à Bordeaux à l’initiative de Pierre de Gaétan Njikam actuellement chargé de mission à la mairie de Bordeaux et figurant sur la liste municipale d’Alain Juppé. Il devrait être Maire-adjoint de Bordeaux, chargé de l’ensemble des questions relatives aux « diversités » et sera donc notre correspondant à Bordeaux au titre du réseau des correspondants territoriaux. Une réunion de travail s’est tenue le 28 février à Bordeaux au terme de laquelle il a été décidé qu’immédiatement après les élections municipales, Hervé Nyam, Joël Broquet et Pierre de Gaétan Njikam se déplaceront ensemble dans les régions pour implanter le réseau des « correspondants diasporas ».

                                                                                                                                                                                

    10. Soutien à l’Association « les Chemins de la Réussite »

    Les parrainages initiés par « les chemins de la réussite » se développent. Des parrains et marraines sont recherchés. En complément de cette action l’action apporte son appui à l’insertion en France des personnels afghans qui ont apporté leur concours à l’armée française en Afghanistan. Qu’ils d’agisse de parrainer où d’aider à trouver en emploi, les bonnes volontés sont requises particulièrement dans les secteurs suivants : Normandie; Aquitaine ; Limousin.

    En appui des Chemins de la Réussite que préside le commissaire Abdelkader Haroune, le Carrefour des Acteurs Sociaux mobilise son réseau pour faciliter l’insertion en France des personnels afghans qui ont travaillé avec l’Armée française en Afghanistan. La principale difficulté étant de leur trouver des emplois. Merci à nos contacts de se mobiliser notamment dans les départements suivants où des emplois sont plus particulièrement recherchés : Seine-Maritime ; Gironde ; départements du Limousin.

     

    11. Francophonie et langues régionales 

    Lundi 24 mars l’ambassadeur Albert Salon, président d’Avenir de la Langue Française, invite à son émission radio dédiée aux enjeux de la francophonie plusieurs contributeurs parmi lesquels Olivier Percevalsecrétaire général de l’Action Française et Joël Broquet,  qui expliquera pourquoi une reconnaissance des langues régionales enrichi l’espace francophone mondial et témoigne de la vitalité des cultures composantes de la civilisation française.Cette émission sera diffusée sur Radio Courtoisie lundi 24 mars à 10h45.

     

    12. Commémoration de la guerre de 1914

    Pourquoi nous intéresser à cet évènement ? D’abord parce que plusieurs de nos abonnés s’intéressent aux débats historiques et ensuite et surtout parce que la guerre de 14/18 joue sa partie dans les enjeux idéologiques du moment d’où nécessité d’occuper le terrain et de surveiller avec soin le discours officiel qui sera notamment proposé aux élus locaux.

    1/  François Schwerer donnera une conférence sur « la marine française pendant la guerre 14/18 » le 10 avril 2014 à Nantes. Tous renseignements pratiques dans une prochaine lettre aux abonnés. Vous pouvez dès maintenant demander à vos amis nantais de retenir cette date. Il est envisagé d’organiser cette conférence à Blois à l’initiative d’Hughes de Froberville. 

    2/ est à l’étude pour nos membres, et notamment les enseignants, une visite du musée de la Grande Guerre (près de Meaux). Elle sera pilotée par Bernard Javault. Les personnes intéressées par une telle visite peuvent demander les dates et s’inscrire au 06 16 58 06 00 

    3/ colloque en préparation le 8 novembre 2014 : les femmes des Tirailleurs sénégalais pendant la guerre de 14/18

    Ce colloque se tiendra le 7 novembre 2014 soit à l’Académie des Sciences d’Outre-Mer soit à l’université du Havre vendredi 7 novembre prochain en collaboration avec le Partenariat Eurafricain et l’association « les Mariannes de la Républiques »

    La préparation en a été confiée à Melle Camile Duparc qui est l’auteure de :

    Les femmes des tirailleurs sénégalais de 1857 à nos jours.

    (Master 2, John Barzman et Abdoul Sow dir., Université du Havre, 2009) 

    Les contributeurs éventuels sont invités à se rapprocher de Camille Duparc : camille.duparc@gmail.comet les partenaires financiers de dircas@cas-france.org

     

    13. Succession Abdou Diouf au secrétariat Général de l’OIF

    Une tendance se dessine en faveur de Michel Sleimane, président du Liban. Une loi non écrite veut que le secrétariat général de l’OIF aille à un pays du Sud … mais que le France soit chargée de restructurer l’Armée libanais (grâce au chèque de l’Arabie Saoudite) laisse présager un rôle accru du Liban au sein de l’OIF. Les opérateurs économiques français concernés auront pour le Liban les yeux de Chimène. Le nom de Blaise Compaore, actuel président du Burkina Faso, est également avancé par un membre du Gouvernement français. Suivant d’autres sources le gouvernement français pourrait soutenir Michelle Jean, candidate d’Ottawa. Ce qui, en l’espèce, accréditerait, un peu plus, l’alignement de Paris sur les désiderata de l’Oligarchie anglo-saxonne.

    Une note a été rédigée par le Partenariat Eurafricain sur l’état des candidatures à la succession d’Abdou Diouf. Envoi sur demande aux abonnés.

     

    14. Clémence Savelli en concert

    Vendredi 7 mars à 20h30à l'Angora3 boulevard Richard Lenoir-  75011 PARIS01.47.00.25.00 - Entrée : 8 euros  - Métros: Bastille (ligne 1,5 ou 8) ou Bréguet-Sabin (Ligne 5) - Possibilité de dîner sur place avant ou après la représentation -  http://www.clemencesavelli.com

     

    15. Les Frères Karamazov (d’après Dostoïevski)

    Du 5 mars au 13 avril 2014, le théâtre de l’Arc-en-Ciel et le théâtre de l’Epée de Bois à la Cartoucherie de Vincennes. Du mardi au samedi à 20h30 et le dimanche à 16h. Création du théâtre de l’Arc-en-Ciel mise en scène d’Olivier Fenoy et Cécile Maudet.

    Réservation : 01 48 08 39 74 - http://karamazov.theatrearcenciel.com/

    LE PÔLE PRESSE Sergine Robert - 01 42 36 70 56 / 07 61 16 55 72 lepolepresse@gmail.com

     

    16. Evènements passés

    Lot et Garonne : conférence « Ecologie et Agriculture » le 21 février par le délégué départemental du CAS.

    Jean-François Morton de La Chapelle, délég

  • L’Ukraine et le coup de bluff de Wladimir Poutine. Yves-Marie Laulan

    Poutine joue avec le sort de l’Ukraine comme un gros matou s’amuse avec une minuscule  souris. Il joue aussi avec les nerfs du monde occidental qui voudrait tant que ce cauchemar s’en aille de lui-même pour qu’il puisse enfin  retourner tranquillement à ses petites occupations  quotidiennes. Hélas, le problème ukrainien a la tête dure.

    Cette affaire a eu au moins de mérite de révéler au monde le vrai visage de Wladimir Poutine que l’on avait presque oublié après les fastes somptueux des Jeux de Sochi. Panem et circences disaient les anciens Romains. Nous avons eu les jeux du Cirque blanc et maintenant il nous faut avaler le pain noir de la géopolitique. Tout a son prix.

    1. On connait l’enchainement des faits. C’est au départ le refus, en novembre 2013, du président Yanoukovitch de signer l’accord commercial laborieusement négocié avec l’Union européenne pour tenter de sauver le pays de la faillite. Cette reculade, opérée sous la pression de Moscou, provoque alors l’embrasement de la place Maidan à Kiev. C’est la réaction  de colère de tout un peuple excédé devant l’incurie d’un potentat corrompu, incapable, mais fidèlement inféodé à la Russie. Les Ukrainiens voient, la mort dans l’âme, s’échapper l’espoir d’un rapprochement avec l’Europe avec la perspective d’une vie meilleure dans un environnement de liberté. Ces  manifestations provoquent la mort d’environ 80 personnes et des centaines de manifestants sont blessés par des tirs à balles réelles.  

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     Poutine lors de sa conférence de presse, juste après l'intervention Russe en Crimée...

    La destitution du président et l’installation d’un nouveau responsable à Kiev va à son tour provoquer l’entrée en scène de la Russie de Wladimir Poutine. Ce dernier craint de voir s’évaporer sous ses yeux le rêve d’une reconstitution, ne serait-ce que partielle, de l’ancien empire soviétique enfoui sous les décombres de la Perestroïka dans les années 90. Il caresse, en effet,  la vision d’une nouvelle Union eurasiatique, dont l’Ukraine serait évidemment la pièce maîtresse, aux côtés de la Biélorussie et peut-être , si tout se passe selon ses vœux, d’autres pays encore qui ont échappé à l’orbite russe (1).

    Et il faudrait renoncer à ce rêve grandiose pour une poignée de manifestants, évidemment des « bandits » et des « terroristes », qui avaient la prétention de vivre mieux dans la liberté.  Il fallait réagir. Et Poutine a réagi à sa façon en prenant la Crimée en otage et en faisant peser une pesante menace sur toutes les régions ukrainiennes plus ou moins peuplées de russophones.Car pour compliquer encore davantage le problème, l’Ukraine est loin d’être homogène. C’est un pays divisé par la langue et le sentiment d’appartenance à la nation ukrainienne ou à la Russie.

    2. C’est à cette occasion que  l’ancien officier du KGB qu’est Poutine a révélé sa personnalité profonde, jusqu’alors dissimulée sous les travestis d’un président autoritaire certes, mais « convenable », voire fréquentable, car encore soucieux, semblait-il, de respecter les apparences de la démocratie. On découvre aujourd’hui les traits d’un aventurier sans trop de scrupules, ou plutôt d’un joueur de poker menteur qui mise sans pudeur sur la faiblesse supposée de ses adversaires. Qui sera capot en premier ? Jusqu’à présent, c’est lui qui a raflé la mise. Mais pour combien de temps ?

    Car une partie de ce genre se joue toujours en deux temps. La deuxième manche pourrait bien avoir lieu dans deux ans, avec l’élection d’un nouveau président américain, vraisemblablement républicain, par une Amérique humiliée de son impuissance. Et à ce moment-là, le renard Poutine risque fort de devoir rentrer dans son trou, la queue entre ses jambes. Car le nouveau président américain risque fort de siffler la fin de la récréation. Mais, pour le moment, Poutine a le champ libre...

    Les pays de l’Union européenne s’agitent éperdument comme des poules gloussant après leurs poussins perdus et l’Amérique brandit piteusement des menaces en carton-pâte : un vrai « tigre de papier » comme  diraient les Chinois qui observent avec narquois la partie en se gardant bien d’intervenir.

    3. Poutine est-il l’héritier d’Hitler ou de Staline ? On peut espérer que non. Mais il emprunte sans doute aucun certains traits à l’un et à l’autre. Car il a le goût du bluff du premier et le machiavélisme du second. Comment ne pas voir, en effet, que le comportement du président russe évoque irrésistiblement celui d’Hitler volant au secours des Allemands des Sudètes en 1938.

    Le scénario  est bien connu. Rappelons-nous.

    La puissance dominante de l’époque, en l’occurrence l’Allemagne du IIIème Reich, agite la menace de protéger ses ressortissants installés en pays étranger, lesquels seraient molestés, ou menacés de l’être, par des « bandits » ou des « terroristes », que les autorités du pays d’accueil seraient bien incapables de contrôler, pour autant qu’ils le veuillent (2).

    Des manifestations spontanées se produisent alors, ou mieux, sont provoquées, ou même tout simplement organisées par des éléments infiltrés (3). Dès lors, il est du devoir national  d’intervenir par la diplomatie d’abord, par les armes ensuite si nécessaire, pour sauver la vie, ou le bien être, des populations opprimées. Et le tour est joué.

    Et c’est très exactement la mise en scène que la Russie de Poutine est en train d’organiser en Crimée et demain peut-être ailleurs, sous les yeux des Européens pusillanimes stupéfaits de tant d’audace et de cynisme. Tout cela se passe naturellement sous le blanc manteau des droits de l’homme, ou du devoir d’ingérence mis à la mode par ce grand naïf de Bernard Kouchner (qui n’avait évidemment pas prévu le mauvais usage que l’on pouvait en faire entre les mains d’un responsable malveillant) .

    4. Comme tous les grands joueurs de poker, Wladimir Poutine a eu de la chance. Il a pratiquement toutes les cartes en mains. Car en face de lui il n’a guère qu’une Europe invertébrée, pusillanime et divisée, qui se soucie de stratégie géopolitique de long terme comme un poisson d’une pomme. Une Europe qui, en 60 ans, n’a pas été capable de créer une défense commune digne de ce nom. Elle est en passe de payer cette carence aujourd’hui au prix fort quand le poids des armes pourrait peser plus lourd que celui de l’euro.

    Ainsi Angela Merkel, qui disposait jusqu’ici d’un parcours sans faute dans le domaine économique, montre ici les limites de ses capacités de chef d’Etat. Est-ce l’éternel féminin qui reprend le dessus devant le risque de violence résultant d’une confrontation militaire ? Ou alors est-elle à ce point aveuglée par les avantages du marché russe si riche de potentialités commerciales au détriment de toute autre considération géopolitique ?

    Il est vrai que de son côté François Hollande ne donne pas l’impression d’une plus grande fermeté, comme si l’action de son gouvernement devait se borner  à protéger les Musulmans en Centre-Afrique.

    Quant à l’Angleterre, naguère si sourcilleuse des équilibres européens et si prompte à défendre le droit international, la voilà aussi quasiment réduite au silence. 

    5. En réalité, tout se passe comme si l’Europe se préparait à revivre les accords de Munich de septembre 1938 signés, on s’en souvient, entre deux personnages bien falots, Edouard Daladier et Neville Chamberlain d’une part, et, d’autre part, Adolph Hitler.

    Ce dernier, devant la lâcheté de ses interlocuteurs, s’était cru tout permis et avait mis la main sans barguigner sur la malheureuse Tchécoslovaquie promptement dépecée. Mais, quelques mois plus tard, c’était la guerre. L’Europe avait négligé d’écouter l’avertissement prophétique de Winston Churchill : « Vous avez accepté la honte pour ne pas avoir la guerre. Vous avez la honte et vous aurez la guerre ». L’histoire, dit-on ne se répète pas mais parfois elle bégaie. Wladimir Poutine va-t-il commettre la même erreur de jugement ou saura-t-il s’arrêter à temps et savoir jusqu’où ne pas aller trop loin ?

    Par ailleurs, et c’est bien là le drame, l’Europe n’a guère envie de payer pour une Ukraine qui serait lourdement à sa charge. Et tant pis pour les  morts de la place Maidan. Morts pour rien ? Ce ne serait pas la première fois dans l’histoire.

    6. En tout état de cause,  les Occidentaux, Etats-Unis inclus, n’ont toujours pas compris que l’URSS - pardon, je voulais dire la Russie de Poutine - n’a pas les mêmes règles de jeux qu’eux-mêmes. L’Occident se plait à échanger des balles avec grâce en respectant les règles comme au  tennis; les Russes sont enclins à considérer que  seul compte le résultat,  quels que soient les moyens employés. 

    On l’a vu, l’objectif de Poutine, après des Jeux d’hiver réussis (4),  au cours desquels il a eu le loisir de  contempler tous les sportifs neigeux de la planète évoluer à ses pieds, est de rétablir une zone d’influence  russe, sous le vocable commode d’Union eurasiatique. Cet ensemble regrouperait sous la domination russe tous  les pays qui ont cru pouvoir se soustraire à l’influence russe, à la faveur de l’indépendance, et cela pour un prix raisonnable.

    Vu sous cet angle, la Crimée n’est qu’un commencement, un banc d’essai en quelque sorte. Pour atteindre ses objectifs, tous les moyens lui seront bons, mensonges éhontés, faits travestis, informations tronquées, mutilées, perverties pour les besoins de la cause, arguments et justifications fallacieux.

    Le président russe ne parle-t-il pas, sans rire, d’un « coup d’Etat » pour dénoncer le renversement de son protégé Yanoukovitch ? N’évoque-t-il pas la levée spontanée de groupes d’autodéfense pour désigner sous ce vocable trompeur les troupes russes en tenue camouflée envoyées pour  patrouiller  en Crimée ? La Russie n’a pas connu près d’un siècle de régime communiste totalitaire sans avoir appris un certain langage, la novlangue soviétique, et retenu certaines leçons de comportement. Communisme ou non, ces reflexes sont toujours là. On les voit déjà à l’œuvre à l’occasion de la crise en Ukraine.

    C’est la raison pour laquelle les menaces de sanctions brandies, gel des avoirs des oligarques dans les banques, refus de visas pour les Etats-Unis, sont tout simplement  dérisoires. La Russie ne cèdera qu’à la force ou si le prix à payer devait dépasser excessivement les enjeux.

    7. Certes, sur le papier  le rapport des forces en présence est de façon écrasante en faveur de l’Amérique. La Russie a conservé sous les drapeaux près d’un million d’hommes en armes assortis d’équipements obsolètes, certes, pour la plupart, mais surabondants, pour un budget  de défense d’environ 61 milliard de dollars. Mais cela ne représente que le dixième de celui des Etats-Unis. Car l’Amérique,  de son côté, dispose d’effectifs militaires de plus d’un million et demi de personnes pour un budget littéralement colossal : 663 milliards de dollars.

    Mais le maillon faible du dispositif occidental est l’Europe. Cette dernière, entre la France, la Grande Bretagne et l’Allemagne, n’est guère en mesure d’aligner qu’entre 50 à 100 000 soldats tout au plus, en état de combattre. Cela n’est pas fait pour surprendre. Car cela fait 60 ans que les budgets militaires des membres européens de l’Alliance Atlantique, dévorés par les crédits sociaux, se réduisent d’année en année comme une peau de chagrin. L’Europe ne rêve que retraites, soins de santé ou avantages sociaux. La sécurité extérieure n’entre pas dans ses catégories mentales. Ce n’est pas avec des dispositions  de ce genre que l’on gagne une guerre psychologique.

    Ce n’est pas non plus avec des moyens  militaires aussi étriqués que l’on peut songer à impressionner la Russie le moins du monde. Et Poutine le sait pertinemment. Le malheur veut que ses interlocuteurs européens le savent aussi. Les Etats-Unis et l’Europe peuvent donc s’attendre à une longue guerre d’usure, à laquelle ils ne sont nullement préparés, une nouvelle Guerre Froide. Ils ont de bonnes chances de la perdre. Dans l’état actuel des choses en tous cas.

    Certes, l’Otan existe encore là où le Pacte de Varsovie a disparu. Mais qu’importe. Il y a belle lurette que l’Otan n’existe plus qu’à l’état de squelette dépourvu de substance, plus préoccupé d’écologie et de la protection du pollen pour le miel des abeilles que du maintien de forces opérationnelles en état d’alerte. La crise, le laisser aller, la conviction que l’état de la paix éternelle était enfin advenu sur terre, combiné à la lâcheté, à l’inertie, tout cela a fait son œuvre.

    La conséquence est que, sans le soutien américain, l’Europe est totalement désarmée face à un adversaire potentiel plus de dix fois plus puissant. Les quelques pays européens qui ont conservé un appareil militaire de quelque conséquence, comme la France et l’Angleterre,  l’ont épuisé sur des théâtres d’opération totalement dépourvus d’intérêt stratégique, Libye, les Iles Falkland ou l’Afghanistan.

    Quant à la fameuse dissuasion nucléaire, encore faudrait-il avoir encore la force morale de s’en servir. Un de Gaulle ou une Margueritte Thatcher l’auraient fait sans troubles excessif de conscience. Mais un Cameron en fin de parcours ? Ayons la charité de ne pas nous poser la même question pour François Hollande. Il faut des âmes d’airain pour affronter sans faiblir des épisodes à hauts risques. Mais les héros se sont faits rares de nos jours.

    Car, répétons-le, c’est une guerre psychologique, un conflit de volontés qui s’engagent. Et à ce jeu-là, l’Europe n’est pas la mieux armée. L’Amérique non plus, qui regarde de plus en plus vers le Pacifique et la Chine, quand ce n’est pas le Moyen-Orient. Elle ne considère plus l’Europe comme un théâtre d’opération d’importance majeure comme au temps de la Guerre Froide. Peut-être est-ce à tort. Quoiqu’il en soit, Poutine est mieux loti car il sait clairement ce qu’il veut et comment y parvenir.

    Une affaire à suivre en tous cas. Car les dés n’ont pas fini encore de rouler sur la table. 



    (1) On songe évidemment à la Moldavie et à la Géorgie.

    (2) On observera non sans quelque gêne que  c’est un peu le même enchainement qui a servi de justificatif à l’intervention de la France en Libye contre le régime Kadhafi. Je l’avais vivement condamnée à l’époque (voir la Lettre de l’IGP n° 14)

    (3) Au besoin transportés comme c’est le cas, en bus, de nos jours en Crimée.

    (4) Entendons par là sans attentats terroristes

  • La Libye du Boulevard Saint Germain : Une guerre civile ? (II/III), par Champsaur.

    La genèse de la révolte. 

    Tout débuta avec le soulèvement de la Cyrénaïque, la ville de Benghazi en particulier. Tripoli était confronté à une insurrection endémique dans cette région frontalière de l’Égypte, qui s’est exacerbée depuis 1990 environ pour donner une date.

    Défections avec armes et bagages étaient fréquentes dans les casernes de l’est du pays. Mal inspiré, Kadhafi libera 110 islamistes en Févier 2011, qui rejoignirent immédiatement Benghazi et sa région. Dans la continuité des évènements de Tunisie, la ville s’enflamma. Émeutes violemment réprimées par les forces armées de Kadhafi, elles dégénérèrent en véritable insurrection. Le soulèvement de Benghazi aboutit à faire passer la plus grande ville de l'est du pays dans le camp de la rébellion.

    Le 24 février 2011, les principaux leaders de l'opposition, d'anciens officiers militaires, des chefs tribaux, des universitaires et des hommes d'affaires se réunirent à El Beïda; pour constituer trois jours plus tard un Conseil national de transition (CNT) sous la présidence de Moustafa Abdel Jalil, ancien ministre de la justice de la Jamahiriya, islamiste dans l’âme, grand défenseur de la charia (nom à retenir pour la suite immédiate ....).

    Le 23 mars, le Conseil établit un Comité exécutif, présidé par Mahmoud Jibril, pour faire office de gouvernement de transition. Le CNT annonça l'évolution de la Libye vers la démocratie et le multipartisme (interdit de rire). 

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    Dans le même temps se met en place en France la diplomatie du boulevard Saint Germain qui aboutira à la résolution 1973 du Conseil de Sécurité de l’ONU du 17 mars 2011. Les acrobaties pour parvenir au vote sont bien décrites dans ce papier du NouvelObs : http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/03/23/libye-histoire-secrete-de-la-resolution-1973.html

    N’importe quel Ministre des Affaires Étrangères aurait démissionné avec fracas. Pas monsieur Juppé. Intégralité de la résolution http://www.un.org/News/fr-press/docs/2011/CS10200.doc.htm

    Et ce qui était protection de populations, s’est vite transformé en renversement du régime, sans considération pour les vives critiques des Russes et des Chinois s’estimant floués. Au fil des mois, alors que la guerre civile faisait rage dans le pays, le CNT fit l'objet d'une reconnaissance internationale accrue, en réalité une mascarade téléguidée par la bannière étoilée. La formation de nouveaux partis politiques fut annoncée à partir de l'été 2011, comme le Parti de la nouvelle Libye ou le Mouvement socialiste libyen Abdessalam Jalloud, ancien numéro deux de Kadhafi, annonça pour sa part la création d'un «Parti de la Justice et de la liberté de la patrie ». Mais la suite connut quelques ratés.

    Monsieur Bernard Henri Lévy ramena dans ses valises Moustafa Abdel Jalil (ci-dessus cité) tel Churchill ramenant De Gaulle en Juin 1940 (comparaison à peine à la hauteur de notre philosophe), pour lui ouvrir les portes de l’Élysée. Étiqueté les jours de vertige, « le père la victoire », pas de limite à l’hyberbole même du plus haut ridicule. Mais l’intéressé ne répondit pas aux espoirs de notre diplomate amateur ! Accusé par la justice militaire (ou ce qui en tient lieu), le 11 décembre 2012 (un an plus tard !), d'abus de pouvoir et d'atteinte à l'unité nationale, dans le cadre de l'assassinat du chef d'état-major des rebelles, Abdelfattah Younès, en juillet 2011, Abdel Jalil jugea plus prudent de mettre quelque distance entre sa personne et les fous furieux qu’il avait participé à mettre en place.

    Lire : Jeune Afrique du 12 Décembre 2012: Libye : Abdeljalil, l'ex-chef du CNT, inculpé dans l'affaire de l'assassinat du général Younès | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

    Et (9 janvier 2013) : http://www.tunisie-secret.com/Mustapha-Abdeljalil-s-est-refugie-en-Tunisie-a-ses-risques-et-perils-_a264.html

    Extrait :

    « … Premier à avoir trahi la Libye, Mustapha Abdeljalil (ci-dessous, ndlr), ancien président du Conseil National de Transition (CNT), s’est rendu la semaine dernière en Tunisie où il espère s’installer définitivement, se sentant menacé dans son pays. Il a pu quitter la Libye alors qu’il était frappé d’une mesure d’interdiction de voyager … 

    libye Mustapha Abdeljalil.jpg

     

    Selon l’AFP, sur la base d’une source du tribunal militaire libyen qui a requit l’anonymat, Mustapha Abdeljelil est arrivé à Tunis à l’invitation de Moncef Marzouki. Ce n’est pas tout à fait exact puisque, selon nos informations, c’est à l’aéroport de Tripoli et devant la police, que Mustapha Abdeljalil a évoqué une invitation officielle du président provisoire tunisien, ce que la présidence tunisienne a confirmé à la police des frontières libyennes. Abdeljalil a persuadé Marzouki qu’il voulait s’enquérir de l’état de santé de sa fille qui serait hospitalisée dans une clinique en Turquie, que par conséquent, il ne fait que transiter par Tunis avant de se rendre à Ankara. …
    C’est donc de façon illégale que l’ancien chef des sicaires libyens a pu quitter Tripoli pour Tunis. La raison du départ précipité d’Abdeljalil Mustapha est la crainte de se faire liquider physiquement comme beaucoup d’autres … « 
    La conclusion de cette équipée otanienne est connue avec l’assassinat de Kadhafi, meurtre avec préméditation comme le définit le code pénal. Ce fut monsieur Juppé, notre ministre des Affaires étrangères, répétant inlassablement dans les media (sitôt obtenue la 1973) « Kadhafi doit quitter le pouvoir », ce fut François Heisbourg, chef de file des néocons américains en France déclarant sur un plateau de télévision «j’espère que Kadhafi sera tombé dans l’escalier avant le ramadan … » (il commençait le 1er Août , en 2011). Et à défaut de le faire glisser dans l’escalier, un bombardement d’une de ses résidences à Tripoli tua le plus jeune de ses fils et trois de ses petits enfants (1er Mai 2011). Morale de l’OTAN. C’est la nouvelle géopolitique de la France.

     

    Ce que savait la France.

    Les connaissances de la France sont anciennes et précises, sur les trois régions Fezzan, Cyrénaïque et Tripolitaine. Depuis la création du pays en 1952, et même longtemps avant. Un vieux « colo », le général de Corps d’Armées Jean Salvan, grièvement blessé au Liban, a écrit deux pages lumineuses en Juillet 2011 » … les anciens du Tchad ont suivi avec curiosité et inquiétude notre engagement militaire en Libye : ils se souviennent de la Senoussia, cette secte musulmane farouchement anti-occidentale, créée en 1842. La Senoussia dirigeait la Cyrénaïque et elle fut notre principal adversaire lorsque nos coloniaux abordèrent la partie saharienne du Tchad. Ce ne fut qu’après les défaites de la Senoussia à Bir Ali en 1901 et Aïn Galaka en 1912, que nous pûmes enlever Faya-Largeau et le nord du Tchad. La Senoussia fournit à la Libye son premier roi, Idriss 1°, en 1945, lors de l’indépendance.

    Un siècle plus tard, nous voir voler au secours des descendants de ceux qui furent nos plus farouches adversaires, partisans d’un Islam fanatique, laisse perplexe… Ont-ils vraiment changé ? … »

    Le poids du système tribal local, rend illusoire toute approche centralisée du pouvoir dans une société ultra fragmentée. Malgré l’imprécision des chiffres on estime à 60 les principales tribus et à 750 celles de moindre importance. Mais surtout ces 60 communautés principales regroupent environ trois millions et demi de personnes, à mettre en regard des six millions  d’habitants. Et une dizaine disposent de réseaux vers d’autres pays de la région, Algérie, Egypte, Tunisie, Tchad, Niger, Mali.

    Nous ne sacrifierons pas à la mode d’affubler Muammar Kadhafi de différentes appellations peu amènes. La France fut la première à s’opposer à lui après le coup d’État de 1969 aidé par Nasser (et qui avait été pressenti et anticipé par les Services de Renseignement), dans sa responsabilité de protéger le Tchad. Et elle est la dernière à laquelle on peut faire des leçons sur le comportement de ce bédouin fantasque. La littérature spécialisée dévoile plusieurs opérations secrètes envisagées pour l’éliminer physiquement dès les années 1970 (comme la fin des mémoires de VGE, qui cite une opération classifiée en cours, qu’il confia à Mitterrand lors de l’entretien confidentiel de la passation de pouvoir). Et à chaque occasion, à la veille de passer à l’action Washington opposa un feu rouge, estimant que la disparition envisagée n’était jamais dans ses intérêts. Puis à partir des années 2000, la Libye et son chef passèrent ouvertement du statut de paria à celui de partenaire. Pris à nouveau en considération par la diplomatie internationale, la Libye créa en 2000 l’Union Africaine (déclaration de Syrte en Décembre 1999 et réunion de Durban en 2002). Une sorte de pivot entre l’Afrique et le monde arabe. En Octobre 2004 après renoncement aux armes de destruction massives, et signature du protocole additionnel du Traité de Non Prolifération Nucléaire. Démarches de pur formalisme car les infrastructures industrielles ne permettaient certainement pas d’élaborer de tels projets. Autre chose aurait pu être d’apporter les financements … Successivement l’UE leva l’embargo sur les livraisons d’armes, les USA reprirent les activités commerciales (dont évidemment le pétrole, sur quinze permis d’exploration accordés par les Libyens, onze allèrent aux USA !), candidature acceptée à l’OMC, levées des restrictions de circulation des diplomates, Kadhafi reçu en chef d’État à Bruxelles le 27 Avril 2004. Au moins ces années Chirac s’organisaient autour d’une certaine cohérence, ce qui ne fut plus le cas par la suite.

    Qu’ont vu, ceux d’entre nous qui allaient travailler en Libye dans ces années 2000 ? Un pays où l’islam n’imprégnait pas la société, où les femmes étaient habillées à l’occidental (signe qui en dit très long), où elles tenaient des postes de responsabilités tant en technique qu’en négociations commerciales, où la bande côtière arable était remarquablement cultivée (impressionnant vu d’hélicoptère), où le centre de Tripoli était animé tard dans la nuit avec les grands magasins ouverts, en bref une économie en plein décollage. Il y avait d’ailleurs tout à portée de main pour qu’il en soit ainsi. Réserves prouvées de pétrole 9ème rang mondial (chiffres publics de la CIA), 22ème rang pour le gaz, revenus destinés à 6 millions d’habitants. Kadhafi avait organisé un régime de redistribution généralisée, les libyens ne s’en cachaient pas et en étaient très fiers. Un PIB de 14.000 $ / an / h (50 ème rang sur 200 pays environ), un Indice de Développement Humain (ONU, espérance de vie, éducation, niveau de vie) élevé 56ème sur 200 pays. Et la Libye donnait du travail sur son territoire à environ deux millions d’Africains qui renvoyaient leurs salaires chez eux.

    Devant un tel bilan nous avons été nombreux à être outrés par les caricatures assénées par les media, en premier lieu gouvernementaux des bobos parisiens, téléguidés par le cabinet du quai d’Orsay, alors que la réalité de ce pays était parfaitement connue.

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    Les années Sarkozy sont encore aujourd’hui très difficiles à décoder voire incompréhensibles. Tout le monde avait saisi que les gesticulations autour des infirmières bulgares, relevaient du coup de menton et d’une manière peu coûteuse d’occuper l’estrade. Mais la visite à Paris, du 10 – 15 décembre 2007 s’inscrivait dans l’évolution de Tripoli. Elle n’a choqué que les esprits moisis de quelques moralistes professionnels, des Bayrou, des BHL, ou les opposants à Sarkozy par principe. Et montrait surtout leur complète ignorance de la situation à défaut d’être d’authentiques parangons de vertu. Que le bédouin ait voulu planter sa tente était plutôt dans un ton traditionnel, souhaitant peut être, imiter Ibn Seoud devant Roosevelt sur le pont arrière du Quincy …

    Nulle doute qu’une déception se fit jour quand Tripoli refusa d’entrer dans le projet d’Union pour la Méditerranée (au fait, où en sommes nous ?), qui devait être une clé de voute de la diplomatie sarkozienne.

    Mais cela n’explique pas que trois ans plus tard notre chef de l’État décidait de s’en prendre ainsi à un gouvernement qui ne menaçait en rien les intérêts français. En déclarant une guerre qui montrait à l’évidence que la légende du «printemps arabe» (volatilisée deux ans plus tard) avait supplanté toute analyse stratégique, faisant fi de notre Histoire, de nos connaissances centenaires de ces régions, nourris d’irremplaçables archives, tant chez les diplomates que chez les militaires, ou les financiers. Le total a donné l’impression sur l’instant d’une décision prise à l’aveuglette, ou ce qui est tout aussi grave, pour obéir à un donneur d’ordre extérieur (on voit bien lequel …).

    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/la-photo-kadhafi-sarkozy-introuvable-sur-le-site-de-l-elysee_964940.html

    Reconnaissons objectivement que le résultat de notre action fut, de façon irrationnelle, d’ouvrir les pistes à des islamistes là où Kadhafi leur avait barré le chemin depuis au moins deux décennies. Les Américains se sortent très bien de ce genre de contradictions, la France y perd sa crédibilité, et contrairement aux apparences, son âme. (à suivre...)

  • Mais, qu'est-ce que la Civilisation ?.....

           Nous nous faisons assez l'écho des remous tragi-comiques provoqués par les propos - au demeurant banals mais aussi spécieux - de Claude Guéant sur ces civilisations qui ne se valent pas toutes....

            Nous le faisons pour dénoncer le terrorisme intellectuel - car il faut le faire à temps et à contre-temps - et aussi pour mettre cette gauche et cette extrême-gauche moralisatarices face à leurs contradictions insolubles : leur prétention à faire en permanence, à tout le monde et sur tout sujet, un jugement dernier perpétuel et sans appel combine le scandaleux, le ridicule et, tout simplement, la contradiction avec ce qu'elles sont en réalité, depuis leur origine...

            Maintenant, cela étant dit, et en même temps qu'on relève les principales perles du bêtisier dans lequel ont sombré plusieurs personnalités (!), il faut revenir à l'essentiel. Car, au fond, et même s'il ne répond pas, ou répond à côté, ou répond à tort, au sujet, Claude Guéant a mis le doigt sur un point important : qu'est-ce qu'une civilisation ? Qu'est-ce que "la" Civilisation ?

            En attendant un prochain Grand Texte (c'est pour bientôt) de Jacques Bainville sur le sujet, nous ressortons notre XXème Grand Texte, de Charles Maurras, intitulé justement Qu'est-ce que la Civilisation ? Et, quand on lira, bientôt donc, le texte de Bainville, on sera frappé par l'accord profond de la pensée de l'un et de l'autre, un accord, une proximité d'esprit qui s'étend du reste bien au-delà de ce simple sujet, aussi important soit-il....

    GRANDS TEXTES (XX) : Qu'est-ce que la Civilisation ?, de Charles Maurras.

    (Texte paru pour la première fois le 9 septembre 1901 dans la Gazette de France, repris en 1931 dans la revue Principes; en 1937 dans Mes idées politiques; enfin dans les Oeuvres capitales).

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              Peu de mots sont plus employés, peu de mots sont moins définis que celui-là. On entend quelquefois par civilisation un état de moeurs adoucies. On entend d'autres fois la facilité, la fréquence des relations entre les hommes. On imagine encore qu'être civilisé,c'est avoir des chemins de fer et causer par le téléphone. En d'autres cas, au minimum, cela consiste à ne pas manger ses semblables. Il ne faut pas mépriser absolument ces manières un peu diverses d'entendre le même mot, car chacune est précieuse; chacune représente une acception en cours, une des faces de l'usage, qui est le maître du sens des mots. Trouver la vraie définition d'un mot n'est pas contredire l'usage, c'est au contraire, l'ordonner; c'est l'expliquer, le mettre d'accord avec lui-même. On éprouve une sorte de plaisir sensuel à survenir dans ce milieu troublé et vague pour y introduire la lumière avec l'unité.


                Les faiseurs de dictionnaires ont trop à écrire pour s'encombrer sérieusement de ce souci. Le seul petit lexique que j'ai sous les yeux au moment où j'écris, s'en tire à bon compte, et je ne crois pas que ses confrères fassent de beaucoup plus grands frais. Je le copie: "Civiliser, rendre civil, polir les moeurs, donner la civilisation. -Civilisation, action de civiliser, état de ce qui est civilisé. -Civilisateur, qui civilise. -Civilisable, qui peut être civilisé." Et voilà tout. Pas un mot de plus. Le seul menu lumignon qui soit fourni par cet ingénieux lexicographe est dans "polir les moeurs", qui n'éclaire que médiocrement le sujet. Nous pourrions dépouiller quantité de doctes volumes sans être plus avancés. Mieux vaut peut-être concentrer avec force son attention, songer aux sociétés que nous appelons civilisées, à celles que nosu appelons barbares et sauvages, les comparer entre elles, voir leurs ressemblances, leurs différences, et tâcher d'en tirer des indications.

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    Caverne de Lokietek, dans les Monts Tatras

                Je vous épargnerai cette besogne d'analyse, qui risquerait de vous paraître fatigante, et ne vous en soumettrai que le résultat. Celui-ci me paraît se défendre assez bien par la seule évidence qui lui est propre.

                Ne vous semble-t-il pas que le vrai caractère commun de toute civilisation consiste dans un fait et dans un seul fait, très frappant et très général ? L'individu qui vient au monde dans une "civilisation" trouve incomparablement plus qu'il n'apporte. Une disproportion qu'il faut appeler infinie s'est établie entre la propre valeur de chaque individu et l'accumulation des valeurs au milieu desquelles il surgit. Plus une civilisation prospère et se complique, plus ces dernières valeurs s'accroissent et, quand même (ce qu'il est difficile de savoir) la valeur de chaque humain nouveau-né augmenterait de génération en génération, le progrès des valeurs sociales environnantes serait encore assez rapide pour étendre sans cesse la différence entre leur énorme total et l'apport individuel quel qu'il soit.

                Il suit de là qu'une civilisation a deux supports. Elle est d'abord un capital, elle est ensuite un capital transmis. Capitalisation et tradition, voilà deux termes inséparables de l'idée de civilisation. Un capital.... - Mais il va sans dire que nous ne parlons pas de finances pures. Ce qui compose ce capital peut être matériel, mais peut être aussi moral.

                L'industrie, au grand sens du mot, c'est-à-dire la transformation de la nature, c'est-à-dire le travail de l'homme, c'est-à-dire sa vie, n'a pas pour résultat unique de changer la face du monde; elle change l'homme lui-même, elle le perfectionne, comme l'oeuvre et l'outil perfectionnent l'ouvrier, comme l'ouvrier et l'oeuvre perfectionnent l'outil. Le capital dont nous parlons désigne évidemment le triple résultat de cette métamorphose simultanée.

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    Peintures murales, Lascaux
     

                Le sauvage qui ne fait rien ou qui ne fait que le strict nécéssaire aux besoins pressants de la vie, laisse à la forêt, à la prairie, à la brousse leur aspect premier. Il n'ajoute rien aux donées de la nature. Il ne crée point, en s'ajoutant à elles, un fort capital de richesses matérielles. S'il a des instruments ou des armes, c'est en très petit nombre et d'un art aussi sommaire que primitif..... Mais cet art étant très sommaire n'exige pas non plus, comme le fait tout industrie un peu développée, des relations multiples et variées entre voisins, congénères, compatriotes. Il contracte, sans doute, comme dans toute société humaine, des moeurs, mais elles sont rudimentaires, sans richesse ni complexité. La coopération est faible, la division du travail médiocrement avancée: les arts et les sciences sont ce que sont l'industrie et les moeurs. Tout le capital social en est réduit à son expression la plus simple: ni pour le vêtement, ni pour l'habitation, ni pour la nourriture, l'individu n'obtient des sociétés qui le forment autre chose que les fournitures essentielles ou les soins indispensables. Le fer fut longtemps ignoré; on assure même qu'il y a des sauvages qui n'ont aucune idée du feu.

               Mais les capitaux particuliers à l'état sauvage ont encore cette misère d'être fragiles et bien rarement sujets à durer. C'est la hutte qu'il faut reconstruire sans cesse. C'est la ceinture ou le pagne d'écorce sèche. C'est la provision à rassembler quotidiennement. Aucun moyen d'éterniser les acquisitions. Je ne parlerai même pas de l'écriture ! Mais les langues parlées ne supportent qu'un très petit nombre d'associations de pensée. Il y a des secrets utiles, précieux, découverts par fortune ou selon d'ingénieuses observations personnelles, sujettes à se perdre irrémédiablement dans la nuit. Point de mémoire collective, point de monument, nulle continuité. Ou l'on se fixe, et le mouvement naturel des choses de la terre qui se renouvellent sans cesse ne s'arrête pas d'effacer méthodiquement toute trace de chaque effort. Ou l'on erre de lieu en lieu, et la course de l'homme vient ajouter sa turbulence aux autres causes de déperdition et d'oubli. Chaque tentative de constituer en commun des capitaux solides est exposée à des risque indéfinis. La tradition n'est pas absente, parce qu'il n'y a point de société sans tradition, ni d'hommes sans société:  mais elle est au plus bas. L'individu ne pourrait subsister sans elle: parce qu'elle est misérable et faible, la faiblesse et la misère des individus sont évidentes.; cependant, en présence d'un si maigre héritage, le nouveau-né peut se considérer, sans qu'il ait à rougir du peu qu'il apporte en regard de ce qu'il reçoit. S'il doit beaucoup à al sociét, il lui serait possible de la rendre sa débitrice.

                Mais, tout au contraire, le civilisé, parce qu'il est civilisé, a beaucoup plus d'obligations envers la société que celle-ci ne saurait en avoir envers lui. Il a, en d'autres termes, bien plus de devoirs que de droits.

                Et quand je parle, en ceci, des civilisés, je ne veux point parler d'un de ces favoris de la nature ou de l'histoire qui, nés Français, ou Italiens, ou Espagnols, ou même Anglo-Saxons, bénéficient des plus brillants, des plus heureux et de plus merveilleux processus du genre humain. Je ne désigne même pas le membre d'une de ces petites nationalités secondaires qui participent, par leur position dans l'espace ou dans le temps, à nos vastes développements généraux. Au-delà même de diverses clientèles de notre civilisation occidentale, l'étendue et l'immensité du capital accumulé, l'influence du nôtre crée des réserves trop nombreuses, trop puissantes, trop bien transmises et trop éclatantes pour qu'il ne soit pas trop ridicule d'y opposer ou d'y comparer la frêle image d'un nouveau-né à peine distinct de sa mère. En des cas pareils, il est certain que l'individu est accablé par la somme des biens qui ne sont pas de lui et dont cependant il profite dans une mesure plus ou moins étendue. Riche ou pauvre, noble ou manant, il baigne dans une athmosphère qui n'est point de nature brute, mais de nature humaine, qu'il n'a point faite, et qui est la grande oeuvre de ses prédécesseurs directs et latéraux, ou plutôt de leur association féconde et d eleur utile et juste communauté.

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                Non, ne comparons pas des incomparables. Prenons plutôt des civilisations moins avancées, encore inachevées et barbares, où le choeur des idées, des sentiments et des travaux ne fait que bégayer ses antiques paroles: les âges héroïques, les tribus aux premiers temps de leur migration, ou les cités au premiers jours de leur édifice, ou la mer au jour de ses premiers matelots, les champs aux premiers jours de leur défrichement. Quel capital démesuré représente le simple soc, incurvé,  d'une charrue, la toile d'une voile, la taille d'un quartier de roc, le joug d'un chariot, l'obéissance d'un animal de course ou de trait ! Quelles observations, quels tâtonnements signifient les moindres données précises sur les saisons, sur la course des astres, le rythme et la chute des vents, les rapports et les équilibres ! Non seulement aucun homme isolé ne peut comparer son savoir au savoir général qu'exprime ceci, mais jamais une génération unique, en additionnant ses efforts, ne réaliserait rien de tel. Du point de vue individuel, si ce point de vue était admissible pour une intelligence et pour une raison humaine, on ne saurait voir une bêche ni une rame sans vénération: ces deux pauvres outils passent infiniment ce que peut concevoir une imagination solitaire, à plus forte raison ce que peut accomplir un art personnel.

                Comme les bêches et les rames se sont multipliées et diversifiées, comme les instruments de l'industrie et cette industrie elle-même n'ont cessé, par une activité séculaire, de s'accroître et de s'affiner, ainsi les civilisations accroissent, perfectionnent leurs ressources et nos trésors. Le petit sauvage était nourri par sa mère et dressé par son père à certains exercices indispensables. Rien de durable autour de lui, rien d'organisé. Ce qu'il avait de vêtements, on le lui cueillait ou il l'empruntait de ses mains aux arbres et aux herbes. Ainsi du reste. Mais, autour de l'homme civilisé, tout abonde. Il trouve des bâtiments plus anciens que lui et qui lui survivront. Un ordre est préparé d'avance pour le recevoir, et répondre aux besoins inscrits soit dans sa chair, soit dans son âme. Comme les instruments physiques sont appropriés à la délicatesse des choses, il est des disciplines, des sciences et des méthodes qui lui permettent d'accélerer sa vue du monde et de se conduire lui-même. Je n'examine pas s'il a plus d'heur ou de malheur, car c'est une question tout à fait distincte de celle qui se pose ici; je suis simplement forcé de constater qu'il a, beaucoup plus qu'un sauvage, l'attitude et la figure d'un débiteur.

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    VIIIème millénaire avant J.C, Invention de l'agriculture....
     

                Sa dette envers la société est à peu près proportionnée à l'intensité de sa vie: s'il vit peu, il doit relativement peu; mais s'il profite des nombreuses commodités que ses contemporains, les ancêtres de ces derniers et les siens propres ont accumulées à nos services, eh bien ! sa dette augmente dans la même large proportion. Mais, dans un cas comme dans l'autre, il n'y a point à espérer de la solder: quelque service que rende un individu à la communauté, il peut être vénéré par ss successeurs, c'est-à-dire rangé au nombre des communs bienfaiteurs de la race, mais, au point du temps où nous sommes, il ne s'acquittera jamais envers les devanciers. Inventez le calcul différentiel ou le vaccin de la rage, soyez Claude Bernard, Copernic ou Marco Polo, jamais vous ne paierez ce que vous leur devez au premier laboureur ni à celui qui frêta la première nef. A plus forte raison le premier individu venu et, comme on dit, l'Individu, doit-il être nommé le plus insolvable des êtres.

                Mais, de tous ces individus, le plus insolvable est sans doute celui qui appartient à la civilisation la plus riche et la plus précieuse. S'il y a donc une civilisation de ce genre, ses membres, débiteurs par excellence, pourront tous se définir par ce caractère.

                Nous devrions, je crois, protester contre une erreur assez commune du langage. On dit très indifféremment la civilisation et les civilisations. Non, cela n'est point la même chose du tout. Il y a en Chine une civilisation: c'est-à-dire un capital matériel et moral que l'on se transmet. Il y a des industries, des arts, des Sciences, des moeurs. Il y a des richesses, des monuments, des doctrines, des opinions, des qualités acquises favorables à la vie de l'être humain. Même phénomène aux Indes, au Pérou, si on le veut; à certains égards, au fond de l'Afrique, où se fondèrent des royautés puissantes, et jusque dans les îles de l'Océanie. Ce qui est exceptionnel, sur la planète, ce n'est peut-être pas un certain degré de civilisation, mais plutôt une certaine sauvagerie. L'homme est conservateur, accumulateur, capitalisateur et traditionaliste d'instinct. Quelque développées que soient pourtant ces différentes civilisations, elles ne sont pas, à proprement dire, la Civilisation.

     
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    Pyramide maya du Kukulkan (Mexique)

                La Civilisation ne sera définissable que par l'histoire. Il y eut un moment, dans les fastes du monde, où, plus inventif et plus industrieux qu'il ne l'avait jamais été, l'homme s'aperçut néammoins que tant d'art s'épuisait en vain. A quoi bon, en effet, majorer le nombre des biens et la quantité des richesses ? Toute quantité est susceptible d'accroissements nouveaux, tout nombre d'une augmentation indéfinie. Le merveilleux, le sublime, le grandiose ou l'énorme, tout ce qui dépend de la quantité ou du nombre des éléments utilisés, ne peut promettre à l'avidité de l'homme que déception. Une tour ou une colonne de cent pieds peut être haussée de cent autres pieds qui, eux-mêmes, peuvent être multipliés de même manière.  Qu'est-ce donc que ces progrès tout matériels ? Ni en science, ni en art, ni même pour les simples commodités de la vie, cet amas de choses n'est rien. Plus il s'enfle, plus il excite en nous, désespérant, nos désirs.

                Un poète, un pauvre poète tard venu dans un âge de décadence et qui assistait à la baisse de la Civili