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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (20)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : sur Napoléon et sur l'assassinat du Duc d'Enghien; et l'élection à l'Académie...

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    "...L'avenir doutera si cet homme a été plus coupable par le mal qu'il a fait que par le bien qu'il eût pu faire et qu'il n'a pas fait...

    ...Il a plus corrompu les hommes, plus fait de mal au genre humain dans le court espace de dix années que tous les tyrans de Rome ensemble, depuis Néron jusqu'au dernier persécuteur des chrétiens...

    ...Né surtout pour détruire, Bonaparte porte le mal dans son sein..."

    "De Buonaparte et des Bourbons, et de la nécessité de se rallier à nos princes légitimes pour le bonheur de la France et celui de l'Europe" (extrait).

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    "Heureuse, du moins, ma vie qui ne fut ni troublée par la peur, ni atteinte par la contagion, ni entraînée par les exemples ! La satisfaction que j'éprouve aujourd'hui de ce que je fis alors, me garantit que la conscience n'est point une chimère... Je relis avec un orgueil pardonnable cette page qui m'est restée comme mon seul bien et que je ne dois qu'à moi."

    Ainsi parle Chateaubriand de son article fameux paru dans "Le Mercure" pour stigmatiser ce crime, et qui est bien l'une des grandes pages de notre Littérature :

    "Lorsque, dans le silence de l'abjection, l'on n'entend plus retentir que la chaîne de l'esclave et la voix du délateur; lorsque tout tremble devant le tyran, et qu'il est aussi dangereux d'encourir sa faveur que de mériter sa disgrâce, l'historien paraît, chargé de le vengeance des peuples.

    C'est en vain que Néron prospère, Tacite est déjà né dans l'Empire; il croît inconnu auprès des cendres de Germanicus, et déjà l'intègre Providence a livré à un enfant obscur la gloire du maître du monde. Si le rôle de l'historien est beau, il est souvent dangereux; mais il est des autels comme celui de l'honneur qui, bien qu'abandonnés, réclament encore des sacrifices; le Dieu n'est point anéanti parce que le temple est désert. Partout où il reste une chance à la fortune, il n'y a point d'héroïsme à la tenter; les actions magnanimes sont celles dont le résultat prévu est le malheur ou la mort.

    Après tout, qu'importent les revers, si notre nom, prononcé dans la postérité, va faire battre un coeur généreux deux mille ans après notre vie ?..."

    Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, Tome I, page 570.

     

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    20 février 1811 : élection à l'Académie...

     

    Napoléon désirait que Chateaubriand siégeât à l'Institut.
    Sur son refus, l'Empereur le fit menacer par le duc de Rovigo, ministre de la Police, de l'emprisonner à Vincennes !
    Chateaubriand fut élu le 20 février 1811, en remplacement de Marie Chénier, le frère du poète André, guillotiné sous la Révolution .
    Conformément à la tradition, le jour de sa réception, Chateaubriand devait prononcer un discours dans lequel il était censé faire l'éloge de son prédécesseur, révolutionnaire et régicide.
    Il éreinta et sa personne et ses écrits.
    La commission chargée de lire son discours le rejeta, ainsi que l'Empereur.
    Après avoir rayé certaines phrases, mis çà et là d'un crayon rageur quelques indications, l'Empereur rendit le discours à Daru en lui précisant que Chateaubriand devrait y apporter les modifications qu'il exigeait.
    Mais n'ayant pu le faire fléchir, Napoléon interdit la lecture de son discours.
    Chateaubriand fut exilé à Dieppe, tandis que ses amies, Mme Récamier et Mme de Staël, étaient exilées de France.
    Il n'occupa son fauteuil que sous la Restauration...

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (191), La marche vers l'Est : la France et le Rhin (I)

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    I : Court extrait du Discours de réception de Joseph de Pesquidoux à l'Académie fançaise, prononcé le 27 mai 1937.


    Elu le 2 juillet 1936 au fauteuil de Jacques Bainville, Joseph de Pesquidoux prononce, comme le veut la tradition, l'éloge de son prédécesseur... :

    "...Bainville a mis en lumière la conception qui a guidé la maison de France dans son cheminement parmi les nations. Il la résume dans l'idée du pré carré, dans l'idée de l'unité et de la discipline nationale, et dans celle de l'hérédité.
    Le pré carré implique la notion d'un cadre en-deçà duquel il ne sera ni assez vaste, ni assez clos et défendu, au-delà duquel il excédera l'étendue utile et deviendra vulnérable. C'est le concept de nos frontières naturelles : deux montagnes, les deux mers, et le Rhin : longue lutte de la monarchie contre les féodalités et contre l'étranger en vue de la possession de ce territoire intérieur, indispensable à la fois pour atteindre et défendre ces frontières. Nos rois en ont gardé la réputation de rassembleurs de terre. Commines appelait l'un d'eux : "l'universelle aragne", perpétuellement occupé à tisser en l'étendant sa toile, ou à la rapiécer. A la mort de Louis XI la Picardie, la Bourgogne, la Provence, le Roussillon, le Maine et l'Anjou, étaient incorporés à la trame. D'autres furent aussi des aragnes. Tâche obstinément mais prudemment poursuivie. "Raison garder", disaient-ils. Quand ils l'oubliaient, par l'apanage ou la guerre de magnificence, ce n'étaient que revers. Les frontières, les bornes naturelles les ramenaient aux projets viables. Ils devaient rester des réalistes, soumis à la politique inscrite sur le sol même..."



    II : Deux notes du Tome I du Journal de Jacques Bainville(1901/1918) :



    * Note du 18 août 1906 (pages 40/41) :


    "Un retour sur nous-mêmes montre que la France a abandonné, presque oublié, l'ambition qui avait gouverné pendant presque mille ans son existence : celle de conquérir ses frontières naturelles. Cette ambition n'avait rien de chimérique, elle était précise, on pouvait en indiquer le dessin sur la carte, elle correspondait à toutes les réalités, à tous les besoins de la France. Pendant des centaines d'années, à travers toute sorte d'obstacles, nos rois l'avaient consciemment servie, et elle habitait obscurément la nation formée par eux : c'est un des plus beaux titre de gloire d'Albert Sorel d'avoir montré que volontiers ou non, poussé par une sorte d'instinct, sinon par l'effet de la vitesse acquise et du coup de barre donné, les conventionnels eux-mêmes reprirent la politique des Capétiens et obéirent au principe des frontières naturelles.
    Le principe, que les Bourbons avaient relevé, puisque - c'est un fait acquis - Charles X fut renversé au moment où il allait donner à la France la rive gauche du Rhin, le principe a été abandonné. Nous sommes aujourd'hui un de ces peuples à qui manquent le ressort de la vie : une ambition directrice. Dans le courant de l'existence, les hommes privés de cet élément d'activité d'abord, de fortune et de satisfaction ensuite, se sentent abaissés devant eux-mêmes et d'ailleurs méprisés par leurs prochains. Nous en sommes là. Et l'on ne songe pas sans tristesse, comme à une vie brisée, comme à un bel avenir gâché, à ce qu'aurait pu devenir la France si elle avait servi durant tout le XIXème siècle le vieux programme national : revenir aux limites de l'ancienne Gaule. C'est un conseil d'une sagesse vraiment immédiate et pratique, la maxime même de la sagesse politique que Goethe a fait prononcer aux voix du ciel quand il récompense Faust et le sauve pour avoir "persisté dans un effort constant".

    * Note du 1er décembre 1918 (page 219) :


    "Aujourd'hui, nos troupes pénètrent en Allemagne, en route vers le Rhin. Grand jour attendu, espéré depuis cent ans. Lorsque l'autre quinzaine, nous sommes rentrés en Alsace, une défaite était rachetée. Nous en revenions à l'état de choses antérieur à 1870. Après Sedan il reste à effacer Waterloo. Les deux désastres napoléoniens seront réparés lorsque nous aurons retrouvé la France telle qu'elle était en 1789, en 1795 : nous serons ainsi en mesure de reprendre ce mouvement vers l'Est, cette action d'influence et d'assimilation qui est la raison d'être et comme la loi de toute l'histoire de France."

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • Elections autrichiennes : arrêtons de crier au loup

     

    Par  Jean Sévillia

    TRIBUNE - Les élections en Autriche ont vu la victoire des conservateurs ( ÖVP) et la percée des « populistes » du FPÖ. Ces deux mouvements pourraient travailler ensemble. Jean Sévillia rappelle [Figarovox, 16.10] que la démocratie autrichienne ne fonctionne pas selon les critères du politiquement correct à la française. Cette tribune nous renseigne en tout cas sur la réalité de la situation politique en Autriche.  LFAR

     

    AVT_Jean-Sevillia_5145.jpgUn peu éclipsé, dimanche soir*, par l'intervention télévisée d'Emmanuel Macron, le résultat des élections législatives autrichiennes a provoqué des commentaires prouvant la méconnaissance ou l'incompréhension du système politique de ce pays. 

    En l'attente du dépouillement des votes par correspondance, qui sera publié jeudi, le scrutin a placé en tête les conservateurs de l'ÖVP, le Parti populaire autrichien (31,4 % des voix), suivis des populistes du FPÖ (27,4 % des suffrages), puis, au terme d'un duel très serré pour la troisième place, des sociaux-démocrates du SPÖ (26,7 % des voix, soit une différence de 25 000 voix avec les précédents, sur 4,2 millions de suffrages exprimés).

    Depuis dimanche*, le message médiatique délivré en France est que la droite conservatrice autrichienne, emmenée par le jeune Sebastian Kurz, va gouverner avec les populistes du FPÖ, ce qui signifie que « l'extrême droite » est « aux portes du pouvoir ».Or cette hypothèse est une possibilité, mais elle n'est pas la seule. Selon la Constitution autrichienne, c'est le président de la République qui nomme le chancelier chargé de former le gouvernement. Bien qu'il soit libre de son choix, il nomme celui-ci, par tradition, au sein du parti qui a gagné les élections législatives. Au chancelier pressenti, il appartient de réunir une majorité parlementaire sur son programme.Depuis 1945, sauf lors de courtes périodes, aucun parti n'a eu la majorité à lui seul, si bien que la petite République alpine est habituellement dirigée par des coalitions. Au début des années 1990, on a assisté à l'éclatement du traditionnel bipartisme autrichien (à gauche les socialistes devenus sociaux-démocrates, à droite les conservateurs devenus un centre-droit modéré et européiste) : les populistes du FPÖ, alors pilotés par le défunt Jörg Haider, ont atteint et parfois dépassé les deux grands partis, tandis que les Verts et les libéraux des NEOS complétaient la palette politique. Au terme du scrutin de 2017, si le scénario d'une coalition gouvernementale entre les conservateurs de l'ÖVP et les populistes du FPÖ parait s'imposer, il se heurte à l'engagement pris par le chef de l'Etat, Alexander van der Bellen, autrefois porte-parole des Verts, élu en 2016 contre Norbert Hofer, le candidat du FPÖ, de refuser d'investir des ministres populistes, et spécialement leur leader, Heinz Christian Strache. Le président de la République autrichienne peut avoir changé d'avis, mais rien de l'y oblige.

    Sebastian Kurz, 31 ans, actuel ministre des Affaires européennes et internationales, a pris la tête de l'ÖVP au mois de mai dernier, après une carrière éclair : responsable de la branche jeunes du parti conservateur à 23 ans, secrétaire d'Etat à 24 ans, placé aux manettes des Affaires étrangères à 27 ans. Jeune homme brillant, pressé et ambitieux, il a été comparé à Emmanuel Macron. L'analogie a ceci de vrai que c'est avec des candidats novices en politique et qui se sont présentés comme des représentants de Sebastian Kurz plus encore que de son parti que le nouveau dirigeant de la droite autrichienne a emmené à la victoire un Parti populaire autrichien qui allait de défaite en défaite depuis dix ans.A cet égard, il y a un abus de langage à qualifier de « très conservateur », comme on l'a lu et entendu çà et là, un homme qui a adopté tous les codes de la modernité, du mépris de la cravate à la distribution de préservatifs, il y a quelques années, lors de sa campagne pour l'élection au conseil municipal de Vienne. Kurz, comme Macron, a quelque chose d'un ovni politique, mais il a suivi une stratégie différente en faisant le choix non de constituer sa propre formation mais de s'emparer, avec l'ÖVP, d'un parti installé dans le paysage, et aussi de marcher sur les brisées d'un autre parti, le FPÖ, en empochant des voix sur des thèmes qui étaient naguère l'apanage des populistes : contrôle accru de l'immigration, critique du communautarisme musulman, refus de l'entrée de la Turquie dans l'Europe.

    Si Sebastian Kurz possède des chances d'être le prochain chancelier autrichien - et le plus jeune dirigeant européen -, ce n'est pas non plus acquis. Tout dépend des tractations qui vont avoir lieu dans les prochaines semaines afin de former un gouvernement rencontrant une majorité parlementaire. Reconduction, avec d'autres ministres, de la grande coalition entre les conservateurs de l'ÖVP et les sociaux-démocrates du SPÖ ? Coalition entre l'ÖVP et les populistes du FPÖ ? Ce fut le cas de 2000 à 2007, et on se souvient que les sanctions prises initialement par l'Union européenne avaient dû être levées au bout de sept mois, tant il était évident que l'Autriche restait un tranquille Etat de droit. Christian Kern, l'actuel chancelier social-démocrate, n'exclut pas non plus de discuter avec les populistes : il faut se souvenir que deux régions autrichiennes, la Haute-Autriche et le Burgenland, sont déjà gouvernées localement par une coalition SPÖ-FPÖ, illustrant le fait que la démocratie autrichienne ne fonctionne pas selon les critères du politiquement correct à la française. Tout est ouvert. Avant de crier au loup avec des mines préoccupées, les commentateurs feraient mieux d'observer la suite.  

    * 15 octobre 2017

    Journaliste, essayiste et historien, chroniqueur au Figaro Magazine et au Figaro Histoire, Jean Sévillia est un spécialiste de l'Autriche.

  • Anniversaire du 13 novembre : génération Bataclan ou l'identité malheureuse

     

    Par Alexandre Devecchio

    A l'occasion du deuxième anniversaire des attentats du 13 novembre, Alexandre Devecchio revient sur cette nuit tragique et ses conséquences pour la jeunesse française. Il constate que, s'il y a bien une génération Bataclan, celle-ci n'a rien à voir avec la génération « morale » décrite dans les médias. Cette remarquable chronique [Figarovox, 13.11] qui dépeint une jeunesse qui est celle de l'identité malheureuse, intéressera les lecteurs de Lafautearousseau.   LFAR

     

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    « C'est pour la jeunesse de notre pays que je veux présider la France. Si je reçois le mandat du pays d'être le prochain président, je ne veux être jugé que sur un seul objectif (...) : est-ce que les jeunes vivront mieux en 2017 qu'en 2012 ? », avait déclaré le candidat Hollande lors de son discours du Bourget.

    Sans doute n'imaginait-il pas l'effroyable scénario qui allait suivre. Les cris et les larmes, le sang répandu sur les trottoirs de Paris, les destins brisés dans la fleur de l'âge. Le grand Vendredi prédit par Hegel est advenu, mais en lieu et place du couronnement dialectique annoncé, il a consisté en cet infernal 13 novembre 2015 qui a marqué, comme l'a écrit Alain Finkielkraut, « la fin de la fin de l'Histoire ».

    Le délire meurtrier des djihadistes n'a pas seulement emporté sur son passage des vies, des corps et des âmes, mais également le monde d'hier. Le Bataclan restera comme le tragique tombeau de la génération soixante-huitarde en même tant que celui de l'« antiracisme » institutionnel. Daniel Cohn-Bendit et ses camarades rêvaient d'une société où il serait interdit d'interdire et où l'on jouirait sans entraves. Julien Dray et ses potes de « SOS », de diversité heureuse et de métissage universel. Leurs enfants ont payé du prix de leur vie la facture de leur utopie. « Le multiculturalisme est une blague, une blague sanglante », résumera de manière cinglante Jacques Julliard.

    Le 13 novembre, les Xe et XIe arrondissements, terre promise d'une jeunesse libertaire, ont été touchés en plein cœur. Face aux kalachnikovs des djihadistes, les habitués de La Bonne Bière, de La Belle Équipe, du Carillon ou du Petit Cambodge étaient armés de leur bienveillance et de leur art de vivre.

    Après les attentats de janvier, nous avions voulu croire que badges, slogans et marches blanches suffiraient à conjurer le mal. Moins d'un an plus tard, lors de cette nuit d'épouvante, cette jeunesse a découvert de la plus cruelle des façons la violence du siècle en marche. Le surlendemain, Libération titrait « Génération Bataclan ». Le quotidien exaltait une jeunesse « festive », « ouverte », « cosmopolite » et voulait croire en la naissance d'une nouvelle « génération morale » qui résisterait à l'islamisme en proclamant « je suis terrasse » un verre de mojito à la main. Une volonté d'exorcisme qui éludait le fait que les bourreaux des attentats de Paris avaient le même âge que leurs victimes et qu'ils formaient ensemble une même génération.

    De surcroît, les nouveaux barbares ne venaient pas d'un lointain pays étranger, mais des territoires perdus de la République situés à seulement quelques kilomètres à vol d'oiseau des quartiers branchés de la capitale. Les assassins n'étaient pas Charlie. Ils n'avaient pas marché dans Paris le 11 janvier.

    Une jeunesse épanouie dans l'individualisme occidental est tombée sous les balles d'une jeunesse enfiévrée par l'islamisme. Cette dernière est en partie le produit de l'antiracisme différentialiste des années 1980. En troquant le modèle traditionnel d'assimilation contre le système multiculturaliste anglo-saxon, l'égalité contre la diversité et la laïcité contre l'identité, cette idéologie a fait le lit du communautarisme et de l'islamisme.

    Déculturée, déracinée, désintégrée, une partie des jeunes de banlieue fait sécession et se cherche une identité de substitution dans une oumma fantasmée. L'enquête de l'Institut Montaigne sur les musulmans de France, publiée en septembre 2016 et basée sur un sondage de l'Ifop, révèle que près de la moitié des 15-25 ans sont partisans de la charia et se placent en rupture totale de la République.

    Tandis que la jeunesse issue de l'immigration se réislamise, les « petits Blancs » et même « les petits Juifs », victimes de l'insécurité au quotidien à l'école ou dans les transports en commun, n'ont aucun complexe à reprendre le slogan des soirées électorales du FN, « on est chez nous ! ». Ils quittent les métropoles pour des raisons économiques, mais fuient également de plus en plus la proche banlieue où ils se font traiter de « sales Français » et se sentent en exil dans leur propre pays.

    Les tragédies du Stade de France et du Bataclan ont bien révélé une génération, mais celle-ci n'a rien à voir avec ce qu'était la « génération morale » des années 1980. La vérité est que les nouveaux enfants du siècle sont le miroir des fractures françaises.

    Notre jeunesse a perdu son insouciance et s'attend à chaque instant à voir revenir le cauchemar du 13 novembre.

    S'il y a bien une génération Bataclan, elle est celle de l'identité malheureuse.   

    Alexandre Devecchio est journaliste au Figaro, en charge du FigaroVox. Il est l'auteur des Nouveaux enfants du siècle, enquête sur une génération fracturée (éd. du Cerf, 2016) ).

    Alexandre Devecchio

  • La machine infernale lancée depuis 2008 finira sa course contre un mur, par Marc Rousset.

    La Bourse de New York a fini la semaine sur une note positive, vendredi, espérant un accord sur un soutien à l’économie, avec l’élection présidentielle en arrière-plan. Après plus de deux mois de négociations, Trump a finalement mis 1.800 milliards de dollars sur la table, espérant ainsi un accord avec les démocrates avant les élections. Les 2.200 milliards votés fin mars ont déjà été presque complètement dépensés ; les démocrates réclament une rallonge de 2.200 milliards, alors que Trump voulait la limiter à 1.600 milliards.

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    On assiste à un grand écart entre les marchés dopés par l’expansion monétaire et l’économie réelle. En réalité, l’effondrement de l’économie et l’hyperendettement sont masqués par une création monétaire par les banques centrales sans précédent. Selon l’économiste suisse Marc Faber, « la question se pose aujourd’hui de savoir si l’on se rue dès à présent dans les canots de sauvetage ou si l’on attend encore un peu dans l’espoir que le capitaine offre une tournée gratuite ».

    Depuis le début de la pandémie, le bilan de la Fed a fait un bond spectaculaire, passant d’environ 4.000 milliards de dollars, en janvier, à environ 7.000 milliards, fin août, soit environ 30 % du PIB des États-Unis. En Europe, alors que le bilan de la BCE était d’environ 5.000 milliards d’euros, en mai dernier, il devrait atteindre 6.500 milliards, d’ici fin 2020, soit environ la moitié du PIB de la zone euro. Pour l’investisseur helvète, en raison de ces sombres prévisions, la planète pourrait même être livrée à de fortes turbulences. Marc Faber envisage des flambées de violence, voire des révolutions.

    La situation de l’emploi, qui ralentit plus fortement que prévu aux États-Unis, n’est pas bonne ; la reprise se poursuit à un rythme plus lent que prévu car les mesures de relance du gouvernement ont fortement diminué. La présidente de la Réserve fédérale de San Francisco demande une aide fiscale accrue pour sortir l’économie du fossé, alors que le gouvernement américain devrait déjà finir l’année avec un déficit record de plus de 3.000 milliards de dollars. Pour la première fois dans l’histoire des États-Unis, la barre de 6.000 milliards de dollars de dépenses publiques a déjà été dépassée. Autrement dit, l’Oncle Sam dépense deux fois plus d’argent qu’il n’en gagne, d’où le nouveau record de la dette fédérale des États-Unis à 27.000 milliards de dollars !

    Le professeur de Yale Stephen Roach envisage même un « effondrement du dollar » et une chute de 35 % par rapport à l’or, d’ici fin 2021. Les dernières estimations du bureau du Budget du Congrès (CBO) concernant le déficit fédéral américain estimé à 16 % du PIB en 2020 ne prêtent effectivement pas à l’optimisme pour l’avenir du dollar. Et selon Michael Kelly, économiste senior de la Fed, son institution devra lancer un nouveau « QE » de création monétaire de 3.500 milliards de dollars afin de maintenir en respect à leur niveau bas actuel les taux des obligations américaines. Ce sont ces taux proches de zéro qui ont permis à Apple de devenir le premier titre coté avec un ratio démentiel cours/bénéfice de 120 et une capitalisation boursière de 2.000 milliards de dollars, d’où un dividende de seulement 0,7 % par an.

    En France, Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, remarque que « la dette a autant augmenté en quelques mois qu’au cours des dix années précédentes » et que « sans un retour à une maîtrise de la dépense publique, la dette française pourrait atteindre à terme 140 % du PIB annuel ». Il met également en garde les rêveurs qui croient à une annulation de la dette publique car ce serait catastrophique pour les épargnants, ainsi que sur les limites de la monétisation par la BCE, et rappelle qu’« une dette doit être remboursée ». Moscovici est également très inquiet sur la soutenabilité de la dette sociale française : il faudra aussi rembourser les déficits sociaux de 50 milliards d’euros à l’horizon 2025, non pris en compte actuellement dans la dette publique. Selon la Banque de France, l’hôtellerie, la restauration et les transports sont les secteurs les plus touchés. L’INSEE table, désormais, sur une croissance nulle au quatrième trimestre 2020, contre une hausse de 1 % dans une précédente estimation.

    Les gouvernements n’ont plus le choix qu’entre l’effondrement immédiat ou continuer le petit jeu de l’endettement public, avec toujours plus de création de fausse monnaie jusqu’à l’explosion finale du Système, avec écroulement des monnaies et envol à la verticale du prix de l’or comme seule réserve de valeur monétaire dans le monde.

     

    Marc Rousset

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
     
  • Le point de vue de Marc Rousset sur l'affaire Suez/Véolia.

    La Bourse de New York a fini la semaine sur une note positive vendredi, espérant un accord sur un soutien à l’économie, avec l’élection présidentielle en arrière-plan. Après plus de deux mois de négociations, Trump a finalement mis 1.800 milliards de dollars sur la table, espérant ainsi un accord avec les démocrates avant les élections. Les 2.200 milliards votés fin mars ont déjà été presque complètement dépensés ; les démocrates réclament une rallonge de 2.200 milliards, alors que Trump voulait la limiter à 1.600 milliards.

    marc rousset.jpgOn assiste à un grand écart entre les marchés dopés par l’expansion monétaire et l’économie réelle. En réalité, l’effondrement de l’économie et l’hyper-endettement sont masqués par une création monétaire par les banques centrales sans précédent. Selon l’économiste suisse Marc Faber « la question se pose aujourd’hui de savoir si l’on se rue dès à présent dans les canots de sauvetage ou si l’on attend encore un peu dans l’espoir que le capitaine offre une tournée gratuite ».

    Depuis le début de la pandémie, le bilan de la Fed a fait un bond spectaculaire passant d’environ 4.000 milliards de dollars en janvier à environ 7.000 milliards fin août, soit environ 30 % du PIB des États-Unis. En Europe, alors que le bilan de la BCE était d’environ 5000 milliards d’euros en mai dernier, il devrait atteindre 6.500 milliards d’ici fin 2020, soit environ la moitié du PIB de la zone euro. Pour l’investisseur helvète, en raison de ces sombres prévisions, la planète pourrait même être livrée à de fortes turbulences. Marc Faber envisage des flambées de violence, voire des révolutions.

    La situation de l’emploi, qui ralentit plus fortement que prévu auxÉtats-Unis, n’est pas bonne ; la reprise se poursuit à un rythme plus lent que prévu car les mesures de relance du gouvernement ont fortement diminué. La présidente de la Réserve fédérale de San Francisco demande une aide fiscale accrue pour sortir l’économie du fossé, alors que le gouvernement américain devrait déjà finir l’année avec un déficit record de plus de 3.000 milliards de dollars. Pour la première fois dans l’histoire des États-Unis, la barre de 6.000 milliards de dollars de dépenses publiques a déjà été dépassée. Autrement dit, l’Oncle Sam dépense deux fois plus d’argent qu’il n’en gagne, d’où le nouveau record de la dette fédérale des États-Unis à 27.000 milliards de dollars !

    Le professeur de Yale, Stephen Roach, envisage même un « effondrement du dollar » et une chute de 35 % par rapport à l’or d’ici fin 2021. Les dernières estimations du Bureau du budget du Congrès (CBO) concernant le déficit fédéral américain estimé à 16 % du PIB en 2020, ne prêtent effectivement pas à l’optimisme pour l’avenir du dollar. Et selon Michael Kelly, économiste senior de la Fed, son institution devra lancer un nouveau « QE » de création monétaire de 3.500 milliards de dollars, afin de maintenir en respect à leur niveau bas actuel les taux des obligations US. Ce sont ces taux proches de zéro qui ont permis à Apple de devenir le premier titre coté avec un ratio démentiel cours/bénéfice de 120 et une capitalisation boursière de 2.000 milliards de dollars, d’où un dividende de seulement 0,7 % par an.

    En France, Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, remarque que « la dette a autant augmenté en quelques mois qu’au cours des dix années précédentes » et que « sans un retour à une maîtrise de la dépense publique, la dette française pourrait atteindre à terme 140 % du PIB annuel ». Il met également en garde les rêveurs qui croient à une annulation de la dette publique car ce serait catastrophique pour les épargnants, ainsi que sur les limites de la monétisation par la BCE et rappelle qu’« une dette doit être remboursée ». Moscovici est également très inquiet sur la soutenabilité de la dette sociale française : il faudra aussi rembourser les déficits sociaux de 50 milliards d’euros à l’horizon 2025, non pris en compte actuellement dans la dette publique. Selon la banque de France, l’hôtellerie, la restauration et les transports sont les secteurs les plus touchés. L’INSEE table désormais sur une croissance nulle au quatrième trimestre 2020, contre une hausse de 1 % dans une précédente estimation.

    Les gouvernements n’ont plus le choix qu’entre l’effondrement immédiat ou continuer le petit jeu de l’endettement public, avec toujours plus de création de fausse monnaie, jusqu’à l’explosion finale du Système, avec écroulement des monnaies et envol à la verticale du prix de l’or comme seule réserve de valeur monétaire dans le monde.

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (87), Guerre de Cent ans (1/4) : premier effondrement...

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    De 1337 A 1380, premier effondrement français...

    Le 1er février 1328, le roi de France Charles IV le Bel, troisième et dernier fils de Philippe le Bel, meurt sans postérité mâle, comme ses frères aînés, mais laisse une femme enceinte. Le jour même, les Grands du royaume attribuent la régence au comte Philippe de Valois, dont le père, Charles, était le frère cadet de Philippe le Bel.

    Lorsqu'arrive le jour de l'accouchement, c'est une fille qui naît. La coutume excluant les femmes de la succession au trône, Philippe de Valois est désigné roi sous le nom de Philippe VI, au détriment d'autres prétendants dont le roi d'Angleterre Édouard III, fils d'Isabelle, la fille de Philippe le Bel : petit-fils, donc, de celui-ci, Edouard fait valoir qu'il est plus proche héritier que Philippe de Valois...

    Dix ans plus tard, à la faveur d'une obscure querelle, le roi Édouard III revendique le trône de France. Il va s'ensuivre un conflit à multiples rebondissements entre les rois de France et d'Angleterre, entrecoupé de longues trêves...

    Beaucoup plus tard, au XIXème siècle, les historiens français conviendront de désigner cette longue période sous le nom de Guerre de Cent Ans.

    Durant la première phase de cette Guerre, les français iront de désastre en désastre... Le roi d'Angleterre, bien qu'avec des ressources moindres, a d'abord l'avantage sur son cousin et rival, Philippe VI. La flotte française est détruite dans le port flamand de l'Écluse, en aval de Bruges, le 24 juin 1340.

    Le roi et ses troupes débarquent enfin en Normandie. Les Anglais ne cherchent pas d'affrontement frontal mais souhaitent seulement piller les campagnes à travers quelques meurtrières "chevauchées".
    Mais l'ost (armée féodale) de Philippe VI se porte au-devant d'eux et leur impose le combat. Contre toute attente, celui-ci se solde par une première victoire de l'infanterie anglaise sur la chevalerie française, le 26 août 1346, à Crécy, près de la Somme.

    Les Anglais s'emparent là-dessus de Calais. Fort de ses premiers succès, le roi Édouard III consent à signer une trêve d'un an avec Philippe VI de Valois. Celle-ci est prolongée de quelques années du fait de la Grande Peste. Le terrible virus s'est installé en Europe à la faveur de l'accostage d'une nef en provenance d'Asie dans les ports de Marseille et de Gênes en 1347. Il va frapper en quelques mois la plupart des régions d'Europe et tuer jusqu'à 40% de la population de certaines d'entre elles. Moins de dix ans plus tard, profitant d'un conflit entre le nouveau roi de France Jean II le Bon et son gendre, le roi de Navarre, Édouard III rompt pour de bon la trêve.

    Parti de Bordeaux, le fils du roi anglais, surnommé le Prince noir, lance une grande chevauchée vers la Loire, en vue de piller quelque peu les paysans et les bourgeois. Le roi Jean II le Bon se porte à sa rencontre avec son armée de chevaliers. Bien que plus nombreuse, celle-ci est écrasée à Poitiers et le roi de France est même capturé.

    Le désastre de Poitiers survient peu après celui de Crécy et plonge le royaume capétien dans l'une des plus graves crises de son histoire. Les paysans, oppressés de taxes, se retournent contre les seigneurs, qui se sont montrés indignes à la bataille, tandis que les bourgeois de Paris et des villes du nord envisagent de soumettre la monarchie à leurs volontés.

    Les états généraux de langue d'oïl (autrement dit les représentants des Français du nord) se réunissent sans attendre et décident de libérer Charles II le Mauvais, roi de Navarre, cousin et beau-frère du roi captif, que ce dernier avait incarcéré pour le punir de ses manigances. Les bourgeois attendent du Navarrais qu'il les protège dans la défaite.

    Charles le Mauvais veut mettre à profit la captivité du roi pour prendre sa revanche sur la décision de 1328 qui avait écarté sa lignée de la couronne au profit des Valois.

    Il négocie avec les Anglais la cession à son profit de quelques provinces comme la Normandie. Il met fin par ailleurs à la Jacquerie paysanne et entre dans une alliance contre nature avec le prévôt des marchands de Paris, Étienne Marcel.

    Mais le 31 juillet 1358, comme le prévôt s'apprête à donner les clés de la ville à Charles le Mauvais devant la porte Saint-Antoine, Jean Maillart, un échevin fidèle à la royauté, le fait mettre à mort ainsi que ses comparses.

    L'héritier de la couronne, le dauphin Charles, qui a surpris tout le monde par sa force de caractère, peut rentrer en triomphe dans sa capitale le 2 août 1358. Quelques années plus tard, devenu roi sous le nom de Charles V le Sage, il n'aura rien de plus pressé que de faire édifier la Bastille afin de tenir en respect les turbulents Parisiens. De tous ces malheurs qui auraient pu entraîner révolution et séditions, la monarchie et l'État vont paradoxalement sortir renforcés.

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : 

    L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • Éphéméride du 17 juillet

    1429 : Jeanne d'Arc fait sacrer Charles VII à Reims

     

     

     

     

     

     

    1342 : Jean de Louvres commence la construction du Palais neuf, dans le Palais des Papes d'Avignon...

     

     

    De 1309 à 1376, sept Papes résidèrent en Avignon.

     

    C'est le premier d'entre eux, Clément V, qui est à l'origine du Palais des Papes, en ordonnant la construction du premier palais, le Palais vieux (voir l'Éphéméride du 23 juin).

     

    Le troisième Pape d'Avignon, Clément VI, jugea ce palais trop modeste, car il désirait centraliser - et ce, pour la première fois depuis les origines de l'Église catholique... - tous les services de l'administration papale dans la même ville.

     

    Il lui fallait donc un espace beaucoup plus grand, et surtout un architecte capable de relever les nombreux défis techniques que posait - malgré d'indéniables avantages - le lieu où s'élevait le Palais de son prédécesseur : il fit appel à un architecte originaire d'Île-de-France, Jean de Louvres, natif de Louvres-en-Parisis, près de Luzarches.

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    Jean de Louvres attaqua ses travaux le 17 juillet 1342 avec la Tour des Cuisines et la Tour de la Garde Robe, toutes deux achevées en mai 1343. Dans la Tour des Cuisines se trouvait la Bouteillerie qui servait aussi à déposer dans des coffres la vaisselle d’or et d’argent de la table pontificale.

    Le 4 mars 1345, il commença le chantier du nouveau palais, que l'on appela vite l'Opus Novum : la Tour du Trouillas fut terminée en mars 1346. Lors de la clôture des travaux, le 21 octobre 1351, la superficie totale du palais des papes atteignit 6.400 mètres carrés. Tous ceux qui virent ce Palais neuf furent impressionnés, tant par la rapidité de la construction que par sa qualité : Jean Froissart qui le tint pour "la plus belle et la plus forte maison du monde", et, un siècle plus tard, César de Nostredame, l'un des fils de Nostradamus, admirait "sa fière et austère façade".

    C'est avec - et grâce à... - cette nouvelle façade, que le palais prit l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui. 

    Mais surtout le pape fit couvrir les murs de fresques. Matteo Giovanetti, prêtre de Viterbe, élève du grand Simone Martini - qui mourut en Avignon - dirigea d'importantes équipes de peintres venus de toute l'Europe (voir l'Éphéméride du 23 juillet).

    Clément VI fut si satisfait de "son" Palais que, le 9 juin 1348, il acheta Avignon, pour 80.000 florins, à la reine Jeanne - qui se trouvait alors dans de grandes difficultés, politiques, diplomatiques et... financières ! La ville devint alors indépendante de la Provence, et propriété pontificale, comme le Comtat Venaissin...

    15.000 mètres carrés de plancher : le plus vaste palais ogival du monde : sur la maquette ci-dessous, le Palais neuf occupe la moitié gauche de l'ensemble, le Palais vieux, la droite...

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    15.000 mètres carrés de plancher : le plus vaste palais ogival du monde ! Le Palais neuf occupe la moitié gauche de l'ensemble, le Palais vieux, la droite...

    http://www.palais-des-papes.com/fr/content/le-plus-grand-palais-gothique

     

     

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    1429 : Jeanne fait sacrer Charles VII à Reims 

     

    C'est le tournant décisif de la Guerre de Cent Ans. La légitimité de Charles VII ne peut plus, désormais, être contestée.

     

    Le réalisme politique de Jeanne aboutit à l'effet escompté : les esprits sont retournés en faveur du Roi légitime, et même la mort de Jeanne, le 30 mai 1431, n'empêchera pas la défaite anglaise.

     

    En 1453, vingt quatre ans à peine après le sacre, les Anglais ont perdu toutes leurs possessions en France (sauf Calais, qui ne redeviendra française qu'en 1558).

     

    Et depuis, chaque année, la ville de Reims organise les très belles Fêtes Johanniques à Reims...

     

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    Enluminure de Martial d'Auvergne, XVème siècle 

    Charles VII est sacré par Renault de Chartres, archevêque duc de Reims, en présence de Jeanne d'Arc et de Gilles de Rais. Pour la Pucelle d'Orléans, mission accomplie...

     

    La Geste héroïque de Jeanne est un moment fondamental de notre Histoire nationale : ses moments essentiels en sont relatés dans ces Éphémérides aux 25 février (rencontre de Jeanne et du Dauphin, à Chinon), 8 mai (libération d'Orléans), 18 juin (victoire de Patay), 17 juillet (sacre de Reims)23 mai et 21 novembre (capture, et livraison aux Anglais), 30 mai (martyre)16 mai (canonisation)10 juillet (instauration de la Fête nationale).  

     

     

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    1453 : Victoire de Castillon 

     

     

    L'armée française de Charles VII remporte une victoire décisive sur les Anglais dans le village girondin de Castillon.

    Cette bataille marque la fin de la Guerre de Cent Ans, mais elle met aussi un terme définitif à la présence anglaise en Guyenne.

    La reconquête de l'Aquitaine sera complète quand le roi de France s'emparera de Bordeaux le 19 octobre.

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    Charles VII, sitôt sacré roi, s'est donné les moyens de sa politique, notamment en créant l'Armée permanente, qu'il dotera de la meilleure artillerie de son temps, avec les frères Bureau : voir l'Éphéméride du 26 mai...

     

    Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes voir la photo "Guerre de Cent ans (4/4) : deuxième rétablissement"

     

     

     

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    1613 : Louis XIII pose la première pierre du "grand Regard de Rungis" de l'Aqueduc Médicis

     

     

    Alors qu'aux origines l'empereur Julien l'Apostat louait la qualité des eaux de la Seine à Lutèce (qui étaient, disait-il, "bonnes à voir et à boire..." !), Paris, au début du XVIIème siècle, manque d'eau, et surtout d'eau potable.

     

    En 1612, le bureau de la Ville de Paris adjuge à Jean Coingt la construction d'un aqueduc, destiné à amener à la capitale les eaux du plateau de Rungis, la difficulté étant de traverser la vallée de la Bièvre.

     

    Les travaux de terrassement du "carré des eaux" commencent dès le début de l'année suivante et, le 17 juillet 1613, le jeune Louis XIII peut poser solennellement la première pierre du grand Regard de Rungis.

     

    À la mort de Jean Coingt en 1614, le chantier est repris par son gendre Jean Gobelain. Il faudra dix ans, en tout, pour le mener à bien : l'aqueduc est mis en eau le 19 mai 1623, jusqu'à la Maison du Fontainier.

  • Premier compte-rendu du Colloque du I8 novembre : La forêt dans tous ses états....

            Nous avons annoncé ce Colloque, précisant que le Prince Jean - exploitant forestier - y prendrait la parole. Et, de fait, le Prince s'est exprimé devant un public de professionnels et de représentants d’institutions nationales et internationales. Il a fourni une bonne prestation, et il ne s’agissait pas de prêcher des convaincus ….

           Voici le premier compte rendu publié par l’agence de presse ACIP

           ACIP Colloque 21 nov. 2011.pdf

           On y lira, entre autre, comment le Prince Jean a évoqué son rapport personnel avec la forêt jugée par lui comme un maître pour l’action, tant la forêt incarne par elle-même toutes les qualités attendues d’un roi juste et sage. Et comment lui a fait écho, alors qu’il était invité à décrire le modèle français de gestion forestière, Michel Hermeline, de l’Office national des forêts (ONF) : celui-ci fit remarquer que la conduite « soustenable » des bois, demandée par un édit de Philippe VI de Valois (1), ressemblait furieusement au « sustainable development » réclamé par la Conférence de Rio en 1992....

    (1) : Une "préoccupation environnementale" qui date au moins de 1346, avec l'Ordonnance de Brunoy, première réglementation forestière française (et en langue française) édictée par Philippe VI de Valois :

           Dans son article 4, l'Ordonnance précise que "les maîtres des eaux et forêts enquerront et visiteront toutes les forez et bois et feront les ventes qui y sont, en regard de ce que lesdites forez se puissent perpétuellement soustenir en bon estat" : c'est l'origine directe de l'actuelle ONF (Office national des Forêts).....

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (89)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Ils "étaient", ils "faisaient" l'Action française" :

    Portraits (VII) : Robert de Boisfleury...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Lorsqu'il mourut, Robert Louis-Henry Jean Potiron de Boisfleury (1870-1940) était administrateur-délégué du quotidien, qui s'était établi à Lyon, durant l'occupation



    De "Vers le Roi", pages 32/33 :

    "...Le lieutenant de Boisfleury, critique militaire éminent à "La Gazette de France", sous le pseudonyme de Saint-Sornin, catholique ardent, victime lui aussi des misérables inventaires et du ministre Marie-Georges Picquart, travailleur infatigable, accepta un secrétariat de rédaction qui n'a peut-être pas son pareil dans la presse française, pour la ponctualité et la lucidité d'esprit qu'il exige, entre onze heures du soir et deux heures du matin.
    C'était à lui qu'il appartenait de réviser toute la copie, toutes les informations, les agences etc... et de rendre compréhensibles tant de nouvelles affluant, en vrac et en charabia, à partir de cinq heures de l'après-midi.
    Son autorité et sa décision lui permettaient de dire "non" à la copie arrivant en retard, fût-elle remise par un des comités directeurs.
    Frère Loup Vaugeois, débarquant à l'imprimerie, avec son filet, passé une heure du matin, avait beau pester, protester, invoquer son titre de "directeur politique", Boisfleury lui répliquait poliment : "Les formes sont descendues, cher ami, ce sera pour demain. "
    "Il a raison, déclarait finalement Frère Loup, avec son étincelant altruisme; autrement nous ne paraîtrions pas à l'heure."
    Cependant que Boisfleury, subrepticement, envoyait tout de même la copie au typo, avec l'espoir que le leçon servirait..."

  • La France ne peut pas se permettre de « rater » 2017

     

    par François Marcilhac

     

    500021990.jpgS’il y a une chose qu’on ne reprochera pas à Manuel Valls , c’est de manquer de cynisme. Il a ainsi osé déclarer au Journal du Dimanche du 3 avril : « Je ne pense pas que l’on gagne une présidentielle sur un bilan, ni qu’on la perde sur un bilan. On la perd si on ne se projette pas dans l’avenir, si on n’a pas de vision ». 

    Après cinq ans de mandat, un président souhaitant se faire réélire n’aurait donc pas à être jugé par les Français sur ses réussites et ses échecs, ou encore sur ses promesses trahies, mais uniquement sur sa « vision », sa capacité à se projeter « dans l’avenir ». Le mandat échu, cinq années à la tête du pays ? Pour du beurre ! comme disent les enfants. C’est tellement plus pratique comme ça ! Et le Premier ministre d’ajouter : « Je ne vois pas d’alternative à François Hollande à gauche. » C’est possible, même si nous, nous en connaissons plein, à gauche, qui se voient comme des alternatives au sultan actuel, à commencer par le vizir lui-même. Mais, même si c’était le cas, qu’importe ? L’élection présidentielle a pour fonction, du moins théorique, de nommer à la tête de l’Etat le meilleur pour la France, non pour la gauche, ou pour la droite. Mais à force de réduire la France à la République, régime des partis, on finit par réduire celle-ci au parti politique qui prétend l’incarner le mieux...

    Dans ce même entretien, pour mieux écarter l’hypothèque d’un bilan effectivement catastrophique, Valls en revient aux attentats. Le seul bilan qu’il accepte de présenter ? Celui des lois antiterroristes, dont l’usage à moyen terme dira si elles ne sont pas avant tout dirigées contre nos libertés fondamentales, le terrorisme se révélant alors un prétexte bien utile pour empêcher les patriotes de s’exprimer, ce que Cazeneuve a déjà commencé à faire en interdisant et faisant réprimer de manière violente des manifestations pacifiques mais politiquement incorrectes, le pouvoir socialiste récidivant, trois ans après les Manif pour tous... Le terrorisme, un prétexte bien utile, aussi, pour ne pas avoir à s’expliquer sur ses échecs en matière économique ou sociale. Ni, précisément, sur le manque de « vision » ou l’incapacité à « se projeter dans l’avenir » d’un président qui n’aura réussi à mener à son terme que la loi sur le prétendu mariage pour tous et, pour tout le reste, aura surtout prouvé son incompétence notoire. Quelle vision, par exemple, sur la réindustrialisation du pays ? Ou sur le tournant agricole qui se dessinait pourtant depuis plusieurs années aux plans européen et mondial, avec l’abandon de la politique agricole commune et l’aggravation de la concurrence déloyale, comme au plan phytosanitaire ? Pour ne pas parler de la politique étrangère ni de la submersion migratoire.

    Sa reculade piteuse sur la déchéance de nationalité, faute d’avoir obtenu d’un Sénat de droite qu’il vote le projet de loi constitutionnelle dans les mêmes termes qu’une Assemblée de gauche, est une illustration criante de l’incapacité du chef de l’Etat à se hisser à la hauteur de sa fonction. Alors que la grande majorité des Français y semble favorable, pourquoi ne pas avoir décidé de passer par la voie référendaire après avoir constaté les blocages politiciens contre un projet dont la dimension symbolique devait, théoriquement, réunir la nation ? Parce qu’en homme de la IVe République, François Hollande considère que donner directement la voix au peuple, c’est commettre un péché contre l’esprit de la république ; parce que, de plus, la pratique a totalement été discréditée en 2005 aux yeux du pays légal, le peuple ayant sur l’Europe osé ne pas suivre les consignes de l’oligarchie. Hollande craignait-il par ailleurs que les Français, même d’accord avec la déchéance de la nationalité — le premier article, sur la constitutionnalisation de l’état d’urgence étant plus technique —, n’en profitent pour le désavouer dans les urnes sans attendre 2017 ?

    2017... La France peut-elle se permettre de « rater » 2017 comme elle a déjà « raté » 2007 et 2012 ? La situation est chaque jour plus grave et le fait que de plus en plus d’intellectuels, même et surtout de gauche, s’interrogent sur les questions de civilisation est un signe qui ne trompe pas. Car il en est de la France et des vieilles nations d’Europe comme des corps affaiblis : ils sont plus exposés au développement des maladies que les autres. C’est lorsque les défenses naturelles sont déjà anémiées par un premier agresseur, que le second voit sa progression facilitée. Nous en sommes là, nos nations ne sont plus que de grands corps malades et les attaques du terrorisme islamiste qu’elles subissent ne sont pas la cause du mal, mais l’effet d’un mal premier, qui prospère tel un parasite sur une plante qui ne sait plus se défendre, je dirais un « épiphénomène », si le mot avait encore son sens véritable. En grec, que le pays légal ne veut plus qu’on sache, les « épiphénomènes », ce sont les symptômes qui apparaissent subitement. en pleine lumière. Le grec le dit également de l’ennemi, qui surgit, du fourré, par exemple. Pour être seconds, donc, rien de secondaire dans de tels « épiphénomènes ».

    Oui, ces attentas terroristes, ceux qui viennent d’ensanglanter Bruxelles après avoir ensanglanté Paris, ne sont que le surgissement de l’ennemi, tapi au cœur de nos cités, tapi après y avoir été enfanté et nourri, non-éduqué et non-enseigné, aussi, un surgissement lentement préparé, mûri, subventionné, même, par les milliards de la politique de la non-ville arrosant les « quartiers », à l’ombre d’une nation que ses élites ont reniée et qu’elles n’ont eu de cesse d’apprendre aux Français — comme aux Belges —, de souche ou néo, à renier eux aussi, les submergeant d’une idéologie mondialiste où les droits de l’homme, la honte de soi, la repentance généralisée étaient les instruments d’un affaiblissement généralisé de nos défenses naturelles. Car cette détestation, c’est le seul enseignement que ces élites ont méthodiquement transmis à tous ceux que cette idéologie mondialiste a depuis plus de quarante ans invités à venir et à ne surtout pas s’assimiler, parce que l’assimilation serait fâchiste, voire raciste. Elle est d’ailleurs contraire aux « valeurs » de l’Europe : « L’intégration est un processus dynamique, à double sens, de compromis réciproque entre tous les immigrants et résidents des pays de l’UE ». Tel est le principe de base, adopté le 19 novembre 2004 par le Conseil européen Justice et Affaires Intérieures... Vous n’avez pas la berlue : l’intégration, autrement dit le « vivre-ensemble », serait un « processus dynamique, à double sens » ! Inventé, surtout, en vue de détruire les peuples, en France au travers d’une République de la diversité en exemple du village planétaire, c’est-à-dire du marché globalisé. Par deux fois à Paris en 2015, en mars dernier à Bruxelles, le vivre-ensemble nous est revenu en pleine figure comme un boomerang. Et encore, ne retenons-nous que les principaux attentats.

    Le terrorisme islamiste n’est que l’épiphénomène sanglant de ce renoncement à soi, la face émergée de cet aveuglement devant ce raz-de-marée, prêt à nous submerger d’autant plus facilement que nous avons arasé toutes les digues. C’est pourquoi il ne suffit plus d’attendre ou d’observer des « signes » de renaissance, même et surtout lorsqu’ils touchent directement à notre mémoire nationale, comme le retour de l’anneau de Jeanne. Un signe, comme son nom l’indique, n’a de valeur qu’en dehors de lui-même. Il est inutile, trahi même, s’il n’invite pas à l’action et au rassemblement. « Besognons, et Dieu donnera la victoire ! » 

    François Marcilhac - L’Action Française 2000

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (18)

    lfar bleu.jpgNous poursuivons la publication de notre série, dont la lecture expliquera à ceux qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

    Maintenir, restaurer, exploiter  notre patrimoine historique ...

     

    2235704335.jpg2ème partie : Une révolution copernicienne 

    LE RÈGNE DE LA QUANTITÉ S'ACHÈVE

    Trois types de services sont appelés à se développer, là-dessus l'accord est presque total et dans ce domaine également la reconstitution d'un marché plus large, constitué par les classes aisées s'impose : la restauration, le gardiennage, le nettoiement. Pour la restauration, il est évident qu'il faut une clientèle capable de dépenser davantage, sinon ce sera « le fast food », dans le pire des cas et dans le meilleur le sandwich. Une société de plus en plus fragile ne sera pas protégée par la seule police. La multiplication des entreprises de gardiennage répond à un besoin. La multiplication des résidences secondaires, abandonnées une partie de l'année, exigera que les particuliers fassent appel à ces entreprises. Encore convient-il qu'ils en aient les moyens. Le nettoiement lui aussi devra s'adresser aux particuliers. La domesticité, au sens ancien, ne se reconstituera pas. Ni l'évolution des mentalités ni l'exiguïté des appartements ne la favorisent. Par contre, déjà les traiteurs fournissent du personnel pour les réceptions. De plus en plus, des équipes effectueront les travaux pénibles, à condition de trouver un nombre suffisant de ménages susceptibles de conclure un contrat d'entretien, comme cela se passe aux Etats-Unis.

    Il est remarquable qu'en Lorraine le gouvernement socialiste, après avoir rêvé du développement de l'industrie électronique ait dû constater que celle-ci ne provoquait que peu d'emplois. Par contre un parc d'attraction en susciterait plusieurs milliers, sans exiger des efforts de formation coûteux, dont les résultats, sur une main d'œuvre mal préparée, restent aléatoires. Une prise de conscience s'opère, dans tous les secteurs de l'opinion, en dehors de celui, qui se marginalise, qu'occupe le parti communiste.

    Le mouvement général de la société la porte d'ailleurs vers l'amélioration de la qualité de la vie. La défense de l'environnement, la protection des sites, la rénovation des quartiers anciens, le régionalisme, le désir de « vivre au pays » afin de maintenir les solidarités familiales furent longtemps tenus pour « réactionnaires ». Une certaine extrême gauche s'en est emparée, les déformant, les travestissant, au point de les utiliser contre le progrès technologique (les centrales nucléaires) ou l'unité nationale. Il reste que, même mystifiées, les valeurs de la société préindustrielle retrouvent toute leur puissance. L'écologie a pris un tour idéologique, hostile au progrès des techniques qui la rend insupportable. Expression d'un retour à la qualité de la vie, en rupture avec la notion quantitative de « niveau de vie », elle s'accorde avec les nécessités économiques.

    Le gouvernement Fabius, en créant les TUC s'est engagé dans la bonne voie, encore qu'on doive craindre qu'il ne gâche une excellente idée. Il est absurde de payer des gens à ne rien faire. Ce gaspillage d'argent et de force de travail paraît aberrant. Pourquoi ne pas utiliser les chômeurs afin d'améliorer la qualité de la vie ? Dans le cas des TUC tout donne malheureusement à penser qu'il s'agit d'un gadget électoral destiné à camoufler ses échecs économiques. Le parti communiste n'a pas tort qui parle de tucs en toc à propos des « travaux d'utilité collective » (TUC). Une initiative heureuse, en soi, risque d'être gâchée dans la mesure où elle se traduira par une résurgence des « ateliers nationaux » de 1848, qui ont laissé de fâcheux souvenirs.

    Les TUC ne sont, dans trop de cas, une manière d'occuper des jeunes. Le souci de rentabilité, sinon financière, du moins sociale, reste insuffisant. Pour être efficaces, il faudrait les confier à des entreprises, déjà existantes ou à créer, avec le risque d'échec que cela implique. Certes, tout ce qui fut accompli par le Troisième Reich reste frappé de malédiction. Pourtant il serait opportun de s'inspirer de l'arbeitschaffung. Hitler pour combattre le chômage lança une politique de grands travaux. Les caisses étaient vides. Le docteur Schacht eut l'idée des traites de travail. Une municipalité décide de construire une cité ouvrière. Elle n'a pas le premier sou. Un établissement ad hoc, la Bank der deutschen arbeit lui donne un bon qui, placé sur un compte bancaire, permettra de payer, par un jeu d'écritures. La municipalité remboursera grâce aux locations d'appartements et aux impôts sur les bénéfices. Il ne s'agit pas de copier un système qui ne pouvait fonctionner que dans le cadre de l'autarcie économique. N'empêche qu'en deux ans le nombre de chômeurs a diminué de moitié.

    Il existe de nombreux besoins sociaux qui ne sont pas satisfaits : maintien des vieillards à domicile, haltes garderies pour permettre aux mères de famille de faire leurs courses, extension du système à tous les foyers où la femme travaille, des aides ménagères etc... De même, pour s'adapter à la révolution industrielle villes et régions seront contraintes de faire d'immenses efforts d'amélioration de la qualité de la vie. Les industries nouvelles ne s'implanteront pas n'importe où. Trois conditions devront être réunies : proximité d'une université de renom, existence d'une main d'œuvre qualifiée, possédant des traditions ouvrières de savoir-faire et de conscience professionnelle et de ce point de vue le Nord ou la Lorraine disposent de sérieux atouts, environnement naturel et culturel, susceptible d'attirer ingénieurs, chercheurs et cadres. Le développement du tourisme, des activités de loisir, de la consommation de biens « qualitatifs » suppose lui aussi l'amélioration de l'environnement naturel et culturel. Chaque ville, chaque « pays », chaque région devra, pour survivre, protéger ses sites et, à l'occasion, se débarrasser de ses friches industrielles, restaurer son patrimoine historique, planter des arbres, multiplier les jardins publics, les parcs d'attraction, les musées, les bibliothèques. Il ne s'agira plus de superfluités auxquelles un conseil municipal accorde, avec condescendance, de maigres crédits mais d'investissements dont la rentabilité économique, même si elle ne peut être calculée, se manifestera par les retombées industrielles (implantation d'entreprises) ou commerciales. Beaucoup de collectivités locales en prennent conscience.

    Le système que l'on peut envisager se fonde sur la mise en œuvre de plans d’aménagement communaux, intercommunaux, départementaux ou régionaux. Pour les financer les collectivités locales disposeraient d'un fonds où seraient versées les allocations-chômage correspondant aux emplois engendrés ainsi que, pendant trois ans, les cotisations de sécurité sociale que leur verseraient les entreprises bénéficiant de ces emplois. Cette mesure vise à dissuader les chasseurs de prime, ces entrepreneurs attirés par des avantages fiscaux ou des exonérations de charges sociales, qui ferment sitôt qu'ils n'en bénéficient plus. Les caisses de sécurité sociale de leur côté ne souffriraient aucun préjudice réel, les chômeurs ne leur rapportant rien. Ainsi chaque salaire serait couvert pour plus de moitié. Les communautés locales, pour compléter ce fonds, recourraient à des traites de travail qu'elles rembourseraient grâce au surcroît des impôts locaux provoqué par ces investissements, avec le risque normal d'erreurs d'appréciation, dont la population supporterait les conséquences puisque de toute façon il faudrait rembourser. Ces erreurs seraient moins nombreuses et surtout moins graves que si les décisions étaient prises par des technocrates irresponsables, les municipalités ou les conseils généraux, saisis pas la folie des grandeurs ou la démagogie, payant leur mauvaise gestion de leur renvoi par les électeurs.

    Ces travaux et ces services ne sauraient être accomplis directement par les communautés locales, qui, pour élargir leur clientèle électorale sont tentées de « créer » des emplois, sinon inutiles, du moins superflus, mais par, des entreprises, coopératives ou sociétés, déjà existantes ou qui se constitueraient pour bénéficier de ce marché. Soumise à la concurrence, elles s'engageraient, par contrat, à embaucher et à former des chômeurs pour l'exécution de ces travaux ou de ces services. Certains de ces emplois deviendraient permanents, d'autres, temporaires, susciteraient, du fait de la relance de l'économie locale, des emplois permanents. Il va de soi qu'un chômeur qui refuserait, deux fois de suite, un travail conforme à ses compétences et à ses capacités, serait trop souvent absent, ferait du mauvais esprit perdrait tout droit aux allocations.    

    A suivre  (A venir : Le règne de la quantité s'achève 3).

     

    Lire les articles précédents ...

    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray     

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    lafautearousseau

  • Le président Vladimir Poutine empereur de Russie demain ?, par Frédéric de Natal.

    Au pouvoir depuis 1999, tour à tour comme premier ministre et président de la république, Vladimir Poutine entame son quatrième et dernier mandat présidentiel.

    Sa succession agite d’ores et déjà toutes les ambassades étrangères et le récent remaniement gouvernemental s’est accompagné d’un projet de réforme constitutionnelle, dont les russes ont peine à dessiner les contours, posant des questions qui restent encore sans réponses.

    Dans l’ombre, un nouveau parti monarchiste contrôlé par un oligarque, proche de Vladimir Poutine, entend réaliser l’impossible : couronner l’ancien officier du KGB, Tsar de toutes les Russies.

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    Lors de la dernière commémoration en hommage à Nicolas II et à sa famille en juillet 2019 (ci dessous, ndlr), ils avaient pris la tête du cortège qui avait rassemblé plus de 60 000 personnes. Tous habillés de tee-shirts jaunes floqués d’un aigle bicéphale, les membres de ce nouveau parti monarchiste suivaient les pas du milliardaire Konstantin Valeryevich Malofeev.

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    L’homme de 45 ans n’est pas un inconnu des milieux politiques et affairistes russes. Mieux que cela, il est celui qui murmure à l’oreille du président Vladimir Poutine. Son mouvement, la société de l’Aigle à deux têtes (Двуглавый Орёл), rappelle les grandes heures de la monarchie tsariste défunte. Il a déjà pas moins de 90 sections réparties dans tout le pays, très suivi par des dizaines de milliers de « followers » sur Facebook ou Vkontakte. En novembre 2018, un congrès a réuni ses soutiens et quelques membres de l’épiscopat orthodoxe. « Nous ferons tout ce qui est possible afin de maintenir le Président Poutine au pouvoir ! » déclare Konstantin Malofeev qui a fondé également le Lycée Basile le Grand. Dans les couloirs de cette académie scolaire, les portraits de tous les Tsars depuis 1613, date  un Zemsky Sobor s’était réuni afin de couronner le prince Michel Romanov. Ici on prépare tous les cadres de la future administration impériale qui doit se mettre en place.

    Vladimir Ier ? Le projet peut paraître aussi insensé que séduisant mais divise. Konstantin Malofeev n’ignore pas que le titre impérial est encore entre les mains de la maison impériale des Romanov. D’ailleurs, l’oligarque est lié au Grand-duc George Romanov avec lequel il s’affiche régulièrement. Un prince qui n’a pas hésité à participer et déclamer un discours au dernier congrès mondial des Familles, l’année dernière, dont Malofeev est un des principaux financiers et organisateurs. Il tient à rassurer, l’idée est d’ouvrir la voie à une restauration de la monarchie et les russes décideront de qui ils souhaitent couronner. « La monarchie est, par définition, une affaire de sang uniquement », a déclaré Yevgeny Nikiforov, directeur général d'une station de radio associée à l'Église orthodoxe russe et qui suggère que la couronne doit revenir à un membre de l’aristocratie russe à défaut d’un Romanov.

    « Au cours des 30 dernières années, la Russie a remis sur ses pieds l’empire et élu un dirigeant. L’absence de sang bleu n’est pas un problème désormais » fait remarquer Andrei Afanasyev, présentateur de télévision pour la chaîne de télévision en ligne Tsargrad, une antenne qui diffuse les idées de Konstantin Malofeev. Il a tissé des liens avec divers mouvements conservateurs européens comme le Front de la Liberté en Autriche, le Rassemblement national, le parti Les Républicains voir même avec Philippe de Villiers qui a tenté de lui vendre son Puy du Fou à la sauce russe.Ou d’autres mouvances de droite européennes.

    «Il existe autant de types de monarchies différents dans le monde qu'il y a de monarques», a souligné Malofeev pour justifier sa démarche comme le rapporte une édition du « Washington Post ». D’autres journaux internationaux comme le « Guardian », « Le Monde », « Jeune Afrique », » Le Figaro » ou encore récemment le « Sunday Times », se sont interrogés sur le bien –fondé de cette idée que le principal intéressé se garde bien de commenter. Sur son site officiel, le mouvement a approuvé, il y 3 jours, le projet de loi modification de la constitution qui s’inscrit, selon lui « dans la continuité de la politique de feu le président Boris Eltsine ».

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    "...Lors de la dernière commémoration en hommage à Nicolas II et à sa famille en juillet 2019, ils avaient pris la tête du cortège qui avait rassemblé plus de 60 000 personnes..."

     

    Le premier président de l’ère post-soviétique avait d’ailleurs prévu le retour de la monarchie après lui et pris contact avec la famille impériale afin que le grand-duc George intègre une académie militaire russe. En vain. Pour les monarchistes de la société de l’Aigle à deux têtes, la constitution doit interdire toute forme de libéralisme et sécuriser les valeurs traditionnelles de la Sainte Russie à commencer par la famille et la religion. Les bases de toutes monarchies qui se respectent.

    « Notre histoire n'a pas commencé en 1991 et pas en 1917. Nous sommes les héritiers du plus grand État des deux derniers millénaires, et si nous voulons survivre en tant que peuple et pays, nous devons simplement en parler fièrement » rappelle les monarchistes qui appellent au rejet « de la débauche, du cynisme et de la propagande de valeurs qui nous sont étrangères ». Malofeev a suggéré il y a deux mois, que le mariage pour tous soit interdit en Russie. « La Russie moderne est le successeur légal de l'Empire russe » peut-on encore lire sur le site officiel qui ne cache pas ses intentions.

    Réalité ou fantasme ? Le « Moscow Times » a consacré un long article sur le sujet ces dernières semaines. « Il y a une crise politique dans le pays et il y a une demande réelle pour un parti monarchiste affirme Konstantin Malofeev qui se base sur un sondage qui affirme que 30% des russes souhaitent le retour d’un Tsar. «Bien sûr, ces gens qui aiment [le président] Vladimir Poutine voient la continuation de son pouvoir sous un jour impérial et monarchique. Je partage ces valeurs » ajoute-t-il.

    Du côté de la présidence, on tente de temporiser. « Le Kremlin ne souhaite pas soutenir de telles idées » - du moins en public. «Ce parti politique monarchiste est une initiative personnelle de Malofeev » tient à préciser Dmitry Peskov, porte-parole de Poutine, qui ajoute qu’il n’a aucune approbation du président russe. A la Douma, l’oligarque est courtisé. Le parti Juste Russie, de centre-gauche et affilié à Poutine, lui a demandé son parrainage. En échange, il a reçu carte blanche pour imposer son programme. Le parti nationaliste Rodina (Patrie), de son aveu-même, a entamé des discussions avec le leader monarchiste. Cependant le monde politique n’est pas le monde des affaires et Malofeev n’est pour l’instant pas arrivé à se hisser à la tête d’un parti qui aurait pu fusionner Juste Russie et Rodina. L’union des Cosaques de Russie lui a assuré en revanche de sa fidélité.

    Des deux côtés de ces mouvements, il s’est heurté à de la résistance et n’a pu obtenir ce qu’il souhaitait. Soupçonné également de financer la rébellion du Donbass et en Crimée (dont le président Sergey Aksyonov est ouvertement monarchiste), l’Europe scrute allers et venues avec inquiétude, craignant qu’il ne mette en place une vaste toile d’araignée, notamment dans la mouvance internationale monarchiste. Que pense justement la famille impériale de la situation ? Dans une interview accordée au magazine Hola, la chef de la maison impériale russe, la grande-duchesse Maria Wladmirovna a déclaré qu’il fallait indubitablement à la Russie « une république présidentielle forte » comme celle de Poutine « qui reste le mode de gouvernement le mieux adapté aux russes ».

    Bien que la Russie « soit un pays suffisamment libre pour que l'idéologie monarchiste continue de vivre » avait-elle ajouté, ne renonçant pas à ce qui lui revient de droit. Konstantin Malofeev continue de mener sa barque à l’ombre d’un trône encore virtuel courtisant Romanov et Vladimir Poutine. A Tsargrad, le mot d’ordre reste le suivant : « on critique le parti au pouvoir, Russie Unie, mais on ne critique pas Vladimir Poutine ».

    L’âme russe demeure toujours aussi insondable et qui sait, peut-être que demain, la Russie aura un nouvel empereur élu par le peuple. Dieu sauve le Tsar !

    Frédéric de Natal

  • Une Royauté, oui, mais pour quoi faire ? Ou : à pays divers, Royautés diverses....

            Ceci expliquant probablement cela, après l'imposante couverture médiatique du mariage princier en Angleterre, on a parlé longuement de la Royauté, ce dimanche 1er mai, sur France inter : La Monarchie en Europe fut le thème chois par Stéphane Paoli, qui recevait (entre autres) Didier Maus, Constitutionnaliste, Professeur à l'université Aix Marseille III et président émérite de l'Association internationale de droit constitutionnel; Evelyne Lever, Historienne, spécialiste de la monarchie d'ancien régime, auteur entre autres ouvrages des biographies de Louis XVI, Louis XVIII, Marie-Antoinette aux éditions Fayard; et Philippe Delorme, Historien et journaliste, auteur de "Les dynasties du monde 2010" et de "William et Catherine : 150 ans de noces royales en Grande-Bretagne" (2011) aux Éditions L'Express Point de Vue...

            Pour écouter l'émission  : http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/3D-journal/

            Très sincèrement, c'est peu de dire que celle-ci fut tès inégale (le micro de Jean Piero est réellement désolant...) et que, à côté de quelques bons moments - Funck Brentano cité dès le début de l'émission, et un intelligent développement sur les libertés locales/privilèges.... -) on y a entendu aussi des banalités ou des choses carrément sans intérêt, mais bon... 

    republique,royauté

    On a remarqué que la plupart des autres maisons royales ou impériales d’Europe avaient pour emblèmes des aigles, des lions, des léopards, toutes sortes d’animaux carnassiers. La maison de France avait choisi trois modestes fleurs.... (Bainville)...

             Puisque l'on a, donc, beaucoup parlé de royauté en cette fin de semaine, redisons simplement deux ou trois choses...

             D'abord, les Anglais ont bien de la chance d'avoir gardé leur royauté, de ne pas être passés par l'effroyable Révolution qui - poursuivie aujourd'hui encore par la République idéologique qui en est issue, comme le disait très bien Clémenceau... - nous a déstabillisés, dévitalisés et fait perdre notre rang, détruisant de fond en comble notre Société. Voilà pourquoi, voir à l'occasion du mariage princier combien Royauté et Tradition(s) peuvent être populaires et unificatrices, pourquoi ne pas le dire, cela fait penser à ce qu'un tel évènement pourrait être chez nous. Il est clair qu'en Grande-Bretagne la Monarchie est l'une des Institutions qui structurent la société, quel que soit par ailleurs l'état présent dans lequel elle se trouve....

             Une telle royauté ne saurait cependant être exportable, ni être prise, telle quelle, pour modèle : tout simplement parce que, à chaque pays, correspondent des contingences, des données qui ne sont pas les mêmes ailleurs, c'est une évidence.

             Et si nous souhaitons que la France renoue avec la Royauté, qui l'a construite et qui a assuré sa grandeur, il est clair que cela ne peut pas être pour bâtir une royauté "à l'anglaise" (ou "à l'espagnole"...), ce qui n'aurait aucun sens. La Royauté de demain, en France, serait, forcément, en accord avec nos traditions nationales, et le précédent Comte de Paris, parlant de la Constitution de la Vème République - dont, aimait-il à rappeler, il se serait parfaitement accomodé... - déclarait que les Français n'accepteraient pas un Chef de l'Etat qui serait sans pouvoir.

             A quoi servirait donc un Roi, en France, et pourquoi ( pour "quoi " ? ) vouloir une Royauté ? Si c'est pour simplement présider à la décadence généralisée des moeurs et de la société, dans toutes ses composantes, et à l'émergence de ce Rien qui nous menace (voir les réflexions de Jean-François Mattéi...), alors il n'y a aucune raison de vouloir transformer les Institutions actuelles, si c'est, justement, pour ne rien transformer !....

            Si nous voulons un Roi, c'est, comme nous l'avons dit souvent, pour retrouver cet espace a-démocratique au sommet de l'Etat, qui garantisse la sérénité sur le temps long etc... etc.... Mais ce n'est pas seulement cela que nous voulons, même si ce rôle - assuré par le Roi et la Reine dans les monarchies Espagnole et Anglaise - est fort utile. 

             En parlant de La Tour du Pin - dans un article écrit pour le centenaire de sa naissance - Maurras expliquait qu'un seul point pouvait le séparer de La Tour du Pin : c'est que, lui et "ses amis du premier degré... se représentaient l'État politique, la Monarchie, comme le couronnement naturel de l'ordre social. Nous répétions, nous, qu'elle précéderait cet ordre au lieu de le suivre, parce qu'elle aurait à le faire, parce qu'elle en serait la cause, le facteur, son action politique préalable étant absolument nécessaire..."

            Il faudra donc bien que le Roi soit, aussi, un élément moteur, et acteur dans le processus de reconstruction d'une Société qui a été détruite de fond en comble par la Révolution, et subvertie au sens premier du mot. 

            Le Roi arbitre, oui, certes; mais aussi, et en fait surtout, vu la situation, le Roi "premier rebelle, et serviteur de la légitimité révolutionnaire", le "Prince chrétien" qui impulsera le mouvement de reconstruction d'une Société dans laquelle l'homme ne sera plus, comme aujourd'hui, empêché de vivre naturellement....

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    Alerte au Kosovo ! Ça bouge, là-bas...

    La Maison blanche et ses carpettes europénnes (dont, évidemment, le Pays légal français) a bombardé, via son OTAN, un pays ami - la Serbie - puis l'a amputé d'une part de son territoire (le Kosovo) pour le remettre à des Mafias de tous ordres, dont l'une spécialisée dans le trafic d'organes humains (cf le sinistre Hashim Thaçi).

    Ce soi-disant État, fantôche autant que mafieux, ne se maintient que par les perfusions d'armements de l’OTAN et d'argent états-unien, ainsi que par un ignoble protectorat de fait de la technocratie bruxelloise.

    Les courageux résistants Serbes du Kosovo sont la mauvaise conscience du "machin" qu'on appelle "UE", en même temps qu'ils sont la fierté de l'Europe authentique, qui n'a ni oublié ni renié ses Racines...

    https://www.lefigaro.fr/international/tensions-au-kosovo-la-mission-de-l-otan-se-dit-prete-a-intervenir-dans-le-nord-du-pays-20220731?fbclid=IwAR1Sam0CaCHdN3qumzaYpocH44eOtYkoVS5exQ5xUe620eFpCxZKw4GbMWQ&fs=e&s=cl#l6am8wmu7mk17gszm9p

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    LE KOSOVO EST SERBE !

    https://www.breizh-info.com/2019/05/10/118486/serbie-petition-nouveau-statut-kosovo/

     

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    1. Aujourd'hui c'est François Pupponi qui dénonce, à bon droit, le terme de "race" employé par l'extrême-gauche et LFI, pour parler de "race juive" et "de "race palestinienne"et leur "dérive terrible", eux qui s'allient sans honte à l'islamisme... Les mêmes ostracisent Maurras, exclu par eux sous prétexte d'antismitisme !

    (extrait vidéo 0'28)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1554123141831688192?s=20&t=fseDy54qGBiYJa-4glqgpw

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    Largement plus qu' "ambigüité" !...

     

    1 BIS. Stanislas Rigault prolonge ce "débat", face à un Yves Jégo d'une extrême mauvaise foi, répugnante, qui dénonce des horreurs dites il y  a cinquante ans pour refuser le constat qui s'impose, aujourd'hui... :

    "Il y a du clientélisme de la part de l'extrême gauche sur le conflit israélo-palestinien" (dans HDPros)

    (extrait vidéo 2'54)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1554375995280576517?s=20&t=Lq1HnRKAdppa78DgjoVfHg

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    1 TER. Régis Le Sommier aussi : il revient sur le cas de David Guiraud qui s'oppose à Darmanin, lequel (pour une fois !) veut expulser un imam aux prêches inadmissibles : élu LFI grâce aux voix musulmanes radicales, David Guiraud ne s'oppose pas à l'expulsion de l'imam parce qu'elle serait imméritée mais parceque l'imam et ses ouailles sont ses électeurs, tout sumplement ! CQFD...

    "David Guiraud est une personne qui ne vit pas dans la réalité. Il est dans l'idéologie..."

    (extrait vidéo 1'24)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1554127842086162437?s=20&t=Lq1HnRKAdppa78DgjoVfHg

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    4. Et pour conclure temporairement cette "affaire", aujourd'hui, ce tweet de Jordan Bardella, que l'on ne peut qu'approuver :

    Jordan Bardella
    "Vingt mosquées proches des Frères musulmans lancent une pétition contre l'expulsion d'Hassan Iquioussen, imam islamiste, anti-français et antisémite. @GDarmanin a donc clé en main une liste de mosquées séparatistes à fermer dès demain matin : plus de faiblesse, place à l'action !"

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    2O mosquées, mais aussi 38 députés issus de toutes les composantes de la NUPES refusent l’expulsion de l’iman islamiste Iquioussen...

     

    5. lafautearousseau a clairement pris parti pour la ré-intégration des soignants suspendus et parle régulièrement d'eux, pour les défendre, dans cette revue de presse. Mais il n'y a pas que les Soignants qui sont injustement et scandaleusement traités par un Pays légal pourri : il y  a aussi les Pompiers...

    L'Union pour la Réintégration des Pompiers communique : ‍

    "Les pompiers n'ont pas été réintégrés le 1er août, nous ne devons pas les laisser tomber. Soutenez le mouvement en nous suivant sur Twitter.  Dites nous en commentaire si vous l'êtes, nous vous suivrons à notre tour." #PompiersSuspendus #pompiers"

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    6. Énergie (mais aussi Armement et Défense nationale, et européenne) : entièrement d'accord avec William Thay :

     

    7. Et l'on terminera cette série d'aujourd'hui avec le sujet par lequel on l'a ouverte : le Kosovo, et ce petit rappel, tout sauf inutile :

    Petit rappel du bilan de l’existence illégale du Kosovo :

    150 églises et monastères détruits;

    250.000 serbes chassés de la terre de leurs ancêtres;

    • 1.300 personnes kidnappées et jamais retrouvées...

    PLUS QUE JAMAIS :

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    À DEMAIN !