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  • Au cinéma : Gran Turismo, par Guilhem de Tarlé

    Gran Turismo - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche :  Gran Turismo, une production américaine de Neill Blomkamp avec Archie Madekwe (Jann Mardenborough) et David Harbour (Jack Salter).

    Les films d’action ne sont pas ma tasse de thé (ni mon « energizeer »), mais j’ai été attiré par la bande-annonce «d’après une histoire vraie », et j’ai un bon souvenir du Le Mans 66 (2019) qui racontait la lutte de Ford contre Ferrari pour mettre fin au règne des Italiens sur la course française.

    Gran Turismo… Je ne connaissais même pas ce nom dont Wikipédia dit qu’il s’agit d’ une « série de jeux vidéo de course automobile conçue par un studio japonais sur les consoles de la gamme PlayStation »… un univers qui m’est étranger… je ne sais pas ce qu’est un jeu vidéo ni une « PlayStation », mais je comprends à lire cela que l’on est en présence d’une réalisation à la Barbie qui fait la promotion, la « pub », d’une entreprise commerciale de jeux…

    Oui, mais « pas que », comme on dit maintenant, puisque ce long-métrage raconte précisément « l’histoire vraie » de l’anglais Jann Mardenborough, identifié par l’entreprise comme l’un des meilleurs joueurs, à telle enseigne qu’elle le forme à la « GT Academy » pour en faire un vrai pilote de vraies voitures de course, jusqu’à devenir un champion !

    Le profane que je suis aurait aimé que le réalisateur insiste davantage sur « l’avant », l’apprentissage du « gamer » (pour reprendre le franglais de la VF), qui m’aurait permis, en quelque sorte, de jouer moi-même à ce jeu vidéo. On assiste néanmoins à une histoire trépidante, comme dans le cockpit, que je recommande à mes petits-fils. On y voit en sus – trophée sur le podium – une magnifique et émouvante cérémonie d’ouverture des 24H du Mans… dont je me rends compte que notre époque écolo-anti-voitures a bien peu célébré le centenaire, en juin dernier… mais c’est vrai que ces gens-là ne s’intéressent aux automobilistes que comme « vaches à lait ».

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  • Immigration • Migrants, clandestins, immigrés ... : ce sont « des êtres humains » . En voilà un qui a découvert l'eau ti

    Le grave incident de la crique du Scalu Vechju, à Sisco, est une première dans ce petit village | Google Map

     

    Mur-bleu gds.jpgMigrants, clandestins, étrangers, immigrés : ce sont tous « des êtres humains » ... En voilà un qui a découvert l'eau tiède !

    Eh ! oui : c'est sur BFM-TV, après un édifiant (!) reportage sur la « jungle » de Calais, qu'un obscur représentant de France terre d'asile est venu, doctement, nous asséner cette vérité élémentaire, croyant, sans doute, que cette évidence valait sommation d'accueillir, à Calais et dans toute la France, les 2,8 milliards de personnes - soit près de la moitié de la population mondiale - qui vivent avec moins de 2 dollars par jour. En tout cas, c'est ce qu'il demandait : « accueillir l'autre » puisque « ce sont des êtres humains » !...

    Mais ce docte inconnu semble oublier que, nous aussi, habitants du pays d'accueil, nous les indigènes, les autochtones, c'est-à-dire tout simplement nous, les Français, nous sommes aussi des êtres humains. Et nous avons aussi des droits : ceux que nous donnent la possession du pays que, depuis des siècles, des millénaires, façonnent nos prédécesseurs. Dans cette « communauté de destin » - mais aussi d'héritage - qu'est la Nation, nous poursuivons l'oeuvre de nos ancêtres à notre tour, maillons dans la chaînes des âges...

    Le donneur de leçons à deux centimes d'euro de France Terre d'asile devrait commencer par le commencement, et reconnaître d'abord les droits des Français dans leur propre pays :

    par exemple, les Calaisiens ont le droit de vivre dans une ville sûre, propre, agréable ; où les « migrants » ne percent pas, chaque nuit, le grillage de votre jardin, comme le montre un peu après le même reportage ; et cela pour vous voler tout ce qu'ils peuvent, et qu'ils iront ensuite déposer sur l'autoroute voisine, afin d'y faire un barrage pour arrêter les camions, mais risquant ainsi de créer des accidents mortels...

    par exemple, les jeunes de Sisco ont le droit, en plein été, d'aller dans les criques de leur village pour s'y baigner, sans qu'une horde de maghrébins ne surgissent, avec un harpon, pour leur faire violence...

    par exemple, les Marseillais ont le droit de sortir en plein jour dans leurs rues, sans risquer de se prendre une balle perdue venue d'une kalachnikov déchargée à cinquante mètres à peine de l'Hôtel de police, c'est-à-dire en plein centre-ville !...

    On se contentera de ces trois exemples récents, mais, l'énumération pourrait durer bien longtemps, de tous ces gens qui sont des êtres humains et qui aimeraient bien être traités comme tels, dans leur pays, qu'ils ont reçu de leurs ancêtres, dont ils prolongent l'aventure... 

  • Proust, il y a 100 ans par Gérard Leclerc

    Et si la littérature nous éloignait de l’actualité pour y mieux revenir, alors même qu’elle nous invite à l’évasion ? Il y a un siècle Marcel Proust obtenait le prix Goncourt pour « À l’ombre des jeunes filles en fleurs ». Ce peut être l’occasion de réfléchir à ce que nous apprend la littérature, en regrettant qu’elle ne soit plus aussi présente qu’avant…

    13584804_1050497325039319_7100176010205014433_o.jpgEt si nous parlions un peu littérature ? Ne serait-ce que pour faire un pas de côté, pour éviter le commentaire du discours d’Édouard Philippe et commenter les commentateurs. Les retraites, nous aurons encore des semaines pour en parler, ainsi que les choses se présentent. La littérature pour respirer quelques secondes, pourquoi pas ? Il y a cent ans, grâce à Léon Daudet qui avait saisi l’étonnant génie de l’auteur d’À la recherche du temps perdu, Marcel Proust recevait le prix Goncourt. Le choix était plutôt mal accueilli, à droite et à gauche, parce qu’il contrastait avec l’air du temps. On sortait d’une guerre terrible et l’on n’offrait au public que des mondanités ! Oui, des mondanités qui ont fait date et hissé Proust au sommet des Lettres du XXe siècle, aux côtés de Louis-Ferdinand Céline. C’était le jugement de François Mauriac, orfèvre en la matière.

    Mauriac, que ce merveilleux critique littéraire qu’est Philippe Lançon, rescapé de la tuerie de Charlie Hebdo, évoque dans un entretien au Figaro avec Eugénie Bastié. Il regrette que la littérature disparaisse de l’actualité. Et Lançon de s’expliquer : « La littérature, c’est quoi ? Des phrases, une respiration, un rythme, et, à travers les formes qui en naissent, une perpétuelle présence de la vie telle qu’elle se passe, telle qu’elle nous enchante et nous meurtrit, mais aussi et peut-être surtout, telle qu’elle nous échappe… » Cette littérature-là, je la retrouve aussi dans le troisième tome du journal intime de Philippe Muray, qui donne le sentiment de ne vivre et de ne respirer que dans les livres. Sa connaissance dans ce domaine est époustouflante, à force d’érudition certes mais surtout de pénétration.

    Mais cette façon d’exister ne rend nullement Muray étranger à l’actualité, à la politique et surtout à la société où il évolue. C’est parce qu’il a un sens aigu de la densité humaine qu’il est capable de comprendre son temps. Non sans cruauté, je l’accorde. Il est terrible dans la façon dont il observe ses contemporains et les manies du temps. Mais je le pense indispensable par sa lucidité. Oui, nous avons besoin de la littérature pour prendre de la distance, et aussi de la profondeur.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 12 décembre

  • Au cinéma : Second tour, par Guilhem de Tarlé

    Second tour - film 2023 - AlloCiné

    A l’affiche : Second tour, un film français d’Albert Dupontel, avec Albert Dupontel (le candidat), Cécile de France (Mlle Pove), Nicolas Marié (le cameraman, spécialiste du ballon rond).

    Mademoiselle Pove est journaliste. Dans notre société wokiste qui s’intéresse tant au genre, j’hésite à écrire : est-elle un ou une journaliste ?
    Le nom est apparu dans la deuxième édition de l’Académie française en tant que substantif masculin. L’édition actuelle, la 9ème , ne s’y risque plus qui ne précise ni « m » ni « f »…
    Toujours est-il que cette dame est chargée de suivre la campagne du 2ème tour du candidat Pierre-Henry Mercier.

    Depuis mon 1er vote, à l’époque à 21 ans, en 1969, j'ai toujours perdu au 2ème tour, sauf peut-être une fois où, à mon corps défendant, j'ai mis le choléra dans l'urne.
    Là encore, avec Albert Dupontel, j'ai perdu... j’ai perdu mon temps dans un scénario farfelu et compliqué, qu’il qualifie lui-même d’ « histoire tarabiscotée en diable », avec un mauvais jeu d'acteurs le plus souvent inaudibles.

    Les journalistes et critiques prennent leur air et leur ton le plus sentencieux pour s’interroger sur cette fiction « aussi saugrenue que la réalité » : Qu’est-ce qu’ « elle raconte » sur la politique ? et chacun y va de son discours sur la « parole politique », la liberté d’expression, faut-il mentir aux électeurs pour les trahir - une fois élu - au nom de « l’intérêt général » et des « valeurs de la République ».


    Je crois pour ma part que, après d’autres, ce long-métrage « raconte » qu’une fois de plus la quantité, la production intensive, nuit à la qualité et qu’il serait préférable que cette industrie, qui vit largement de l’argent public, réduise drastiquement (50 %) le nombre de ses sorties hebdomadaires au profit d’un meilleur cinéma qui resterait plus longtemps à l’affiche.

    Décidément, je ne voterai encore pas pour le candidat des médias, je ne voterai pas Dupontel.

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (94)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Escapade raccourcie en Bretagne...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    L'Ancien hôtel de l'Epée, à Quimper, aujourd'hui : un Café (le Café de l'épée) et un grand magasin. Les toiles exécutées par Jean-Julien Lemordant en 1905-1909 pour la salle à manger de l'hôtel, sont au musée des Beaux-Arts de Quimper.

     

    De "Vers le Roi", page 217 :

    "...Cette année-là, en 1911, l'été fut très précoce, très chaud, et nous résolûmes, ma femme et moi, de faire un petit voyage d'une huitaine de jours, tous les deux, au bord de la mer, en Bretagne.
    J'avais besoin de repos et surtout de cette incomparable musique que joue, dans les rochers, l'Océan.
    Je ne connais guère qu'Edouard Risler, exécutant du Beethoven ou du Chopin, qui lui soit comparable.
    Nous voilà donc à Concarneau, puis à Saint-Guénolé et à la pointe de Penmarch, puis à Douarnenez, puis à Quimper; au-dessus de nos têtes, un ciel magnifique, d'un bleu fin et doux, distinct du bleu "Léonard" de Touraine - où il y a plus d'anges et de mystique - et du bleu voluptueux et profond de Provence; dans nos coeurs la satisfaction d'échapper aux préoccupations politiques, polémiques et autres.
    À Quimper, il y a un hôtel dit de l'Epée, très agréable et "vieille France"; dans cet hôtel, une salle à manger spacieuse; dans cette salle à manger, des crêpes bretonnes.
    Aimez-vous ces dentelles grises, dans lesquelles les gens d'esprit cassent un oeuf ? J'en raffole. Je trouve qu'il n'y en a jamais assez. Donc j'attaquais, nous attaquions, une de ces charmantes filles du blé noir et de la rêverie celte, quand on me demanda au téléphone. "Aïe, aïe, qu'est-ce que c'est ! Encore un embêtement sans doute".
    Au pays de l'intersigne on a le tempérament aiguisé. Je passai dans le cabinet et entendis au bout du fil la voix grave de Lucien Moreau, m'annonçant la visite des témoins de Bernstein...
    Je rentrai dans la salle à manger où les crêpes avaient pris une mine mélancolique, et dis à ma femme :
    "Nous revenons à Paris. C'est fini. On ferme.
    - Encore un duel ?
    - Tu l'as dis..."

  • Au cinéma : Une Famille, par Guilhem de Tarlé

    Une famille - Film documentaire 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Une Famille, un film de et avec Christine Angot, née en Berry, le 7 février 1959 à Châteauroux, Indre  (36).

    Une Famille… Difficile de prendre mon clavier, dans mon petit grand confort bourgeois, pour faire la moue sur un documentaire réalisé par la victime d’un inceste, et pire encore, pour avouer que je n’éprouve aucune empathie pour celle-ci. Mais, comme le constate mon épouse, pour qui en éprouvés-je ?

    A vrai dire, sur le documentaire, nous partageons le même avis… parlottes, parlottes, parlottes - comme n’osaient même pas le chanter Dalida (et Alain Delon) – parlottes, parlottes , parlottes durant 1h20 qui nous ont paru beaucoup trop longues…

    Mais j’ai aussi lu Le voyage dans l’Est, son dernier « roman » où elle raconte son histoire, et, à cette lecture non plus, je n’ai éprouvé aucune empathie pour Christine Angot.

    « Nous ne pouvons pas les juger »… c’était l’une des formules favorites que nous enseignait notre père, issue directement de la fin du discours des Béatitudes, reprise par Saint Jacques et Saint Paul : « Qui es-tu pour juger ? »… et effectivement qui suis-je ? dans ma retraite aisée et paisible, entouré d’une épouse et d’enfants que j’aime, et qui m’aiment malgré mon « foutu » caractère et ma violence verbale dès que l’on tient devant moi des propos qui ne sont pas les miens.

    Qui suis-je ? Mais c’est comme ça… Je n’ai pas compati à son baiser volé, et à son absence de réaction à l’écoute des propos orduriers que lui a tenus son père au téléphone.

    Certes elle est victime de l’inceste, mais elle était bien amoureuse de celui qui la violait : « Il faudrait que je rencontre sa copie conforme. Sans filiation. Le bonheur a le droit d’exister. Qu’est-ce qui bloque ? » écrit-elle p. 142. Et elle se vante ensuite de s’accrocher « à l’avantage matériel que représentait l’appartement » de son père qui lui en avait donné les clefs.

    Rendons lui néanmoins cette grâce, pour me faire pardonner mon absence de charité, félicitons là de donner en guise de conclusion une excellente définition de l’inceste, à savoir « un déni de filiation, qui passe par l’asservissement de l’enfant à la satisfaction sexuelle du père (…) L’inceste est une mise en esclavage (…) L’inceste s’attaque aux premiers mots du bébé qui apprend à se situer, papa, maman, et détruit toute la vérité du vocabulaire dans la foulée ».

    En ce dimanche de la Miséricorde, que Dieu les accueille l’un et l’autre.

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Macron à Davos ? Philippe de Villiers en parle aussi bien que possible... :

    "#Davos, temple du globalisme créé par Klaus #Schwab, dont Emmanuel #Macron est le fils spirituel. Pour eux, la gouvernance ne peut être que mondiale : la souveraineté nationale est dépassée. C’est un laboratoire planétaire de la déconstruction."
     
    (extrait vidéo 3'09)
     
     
     

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    1. Non aux éoliennes et d'accord avec Vent DEBOUT :

    "Les #mensonges de l'industrie #éolienne. NON messieurs les promoteurs, en France, les éoliennes ne fournissent pas une énergie compétitive. Bien au contraire !"

    https://ventdebout59.fr/un-modele-economique-ruineux/

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    2. Eh, oui ! Macron devrait méditer ce propos de Guillaume Bigot (et son entourages lui conseiller d'y réfléchir...) :

    "À force de parler pour ne rien dire, on ne parle plus à personne !..."

    (extrait vidéo 2'14)

    https://x.com/Guillaume_Bigot/status/1748290772485484560?s=20

    Guillaume Bigot on X: "À force de parler pour ne rien dire, on ne parle  plus à personne ! #macron20h E.Macron #Davos https://t.co/77IjbjdymE" / X

     

    3. (De Front populaire) La natalité française est au plus bas. Michel Onfray rappelle que la démographie est une chose sérieuse et qu'il est grand temps de s'extraire de l'emprise des idéologues...

    (extrait vidéo 0'43)

    https://x.com/FrontPopOff/status/1748619433830940936?s=20

    France : natalité au plus bas depuis 1946 • FRANCE 24 - YouTube
     

    3 BIS. Et, sur ce même sujet de la démographie et de la (dé)natalité, de Philippe de Villiers :

    "On a cette année le record de la dénatalité depuis la guerre. Au moment où on constate tout ça, qu'est-ce qu'on nous propose ? Le raccourcissement de la vie par les deux bouts : l'avortement constitutionnel et l'euthanasie..."

    CNEWS on X: "Philippe de Villiers : «On a cette année le record de la  dénatalité depuis la guerre. Au moment où on constate tout ça, qu'est-ce  qu'on nous propose ? Le
     

    5. Proposé par Fil rouge France, sur TikTok (on regrettera juste les quelques mots estropiés et/ou les quelques fautes de frappe)  :

    "Ce que l'Algérie doit à la France. Quand est-ce qu'ils remboursent ?"

    https://x.com/FilFrance/status/1747977526457114696?s=20

    Nous permettra-t-on, pour prolonger  le débat, de proposer au lecteur cette photo, tirée de notre Album et Feuilleton "L'aventure France en feuilleton"

    L'Algérie française : un essai de bilan, par Jean Sévillia...

    1962 : L'Algérie française, un essai de Bilan...

     

    6. À lafautearousseau on lit tous les jours, le plus souvent avec plaisir, et toujours avec intérêt, les messages que poste Mgr Aupetit sur tweeter; celui-ci n'est pas le premier à nous avoir plu, à cette nuance près que nous aurions dit, nous, "en République idéologique française", au lieu de "en France"; mais bon...

    "Le grand péché, insupportable pour une société sans âme, est de défendre la vie de son commencement à sa fin naturelle. Les chrétiens qui choisissent la vie plutôt que la mort sont dénoncés par des médias plus prompts à salir qu'à informer. Où sommes nous ? En France !"
     
    Pontificium Consilium pro Familia - En marche pour la vie
     

    7. Dans Famille chrétienne : En l’espace de deux ans, avec une nette accélération depuis septembre, un nombre croissant de lycéens et d’étudiants viennent frapper à la porte de l’Église pour demander le baptême...

    https://www.famillechretienne.fr/42078/article/cest-lesprit-saint-qui-nous-les-envoie-le-boom-inattendu-des-jeunes-catechumenes

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    À DEMAIN !

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (11)

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Soirées entre "compagnons d'infortune", à Lamalou (4)...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    De "Devant la douleur", pages 218/219/220 (continuation immédiate du texte précédent):

    "...Le climat de Lamalou, accablant en été, est cependant propice à l'activité de l'esprit. Arrangez cela. En outre, parmi ses compagnons d'infortune, Alphonse Daudet rencontrait, en ce coin perdu de son Languedoc, des partenaires dignes de lui.
    En première ligne, le philosophe Brochard et l'historien Auguste Brachet. Nous nous arrangions chaque année, eux et nous, pour nous retrouver ensemble à Lamalou. Ces causeries à quatre, dans la cour de l'hôtel, le jardin du casino et sur la route chaude, sont parmi mes plus chers souvenirs.
    La maladie de Brochard donnait l'impression de l'accident; sauf cela, il était solide et robuste au physique et au moral.
    Il la traitait en circonstance accessoire, avec une intrépidité parfaite. Chaque année sa diplopie augmentait et ce lui devait être une souffrance, car il aimait à contempler la beauté des femmes et des paysages et il lui fallait constater le retrécissement progressif de son champ visuel.
    Sa voix demeurait forte, persuasive, détachant les périodes d'un argument comme les mots.
    Il venait de publier son magistral ouvrage sur "Les sceptiques grecs". Nous en parlions. Les idées gagnent à sortir toutes chaudes d'un cerveau en ébullition, tel que celui de cet enseigneur incomparable. Il en est d'elles ainsi que des gaufres, qu'il faut savourer séance tenante.
    Mon père lui disait : "Brochard, je vous tiens. Je suis faible en philosophie. Je n'ai jamais pu y mordre. Mais on dit que tout est dans Aristote. Expliquez-moi ce qu'est Aristote. Léon profitera de la leçon.
    - Ah ! ah ! - Brochard souriait malicieusement - C'est un peu comme si vous me demandiez de vous expliquer en gros l'univers. Car Aristote est une de ces cervelles où tout s'est condensé et reflété. Néanmoins je vais essayer.
    Sa manière d'exposer était si belle et si intéressante, si serrée et pleine d'horizons, que nous demeurions à l'écouter pendant deux, trois heures, sans lassitude.
    Quelquefois nous l'interrompions pour demander une glose complémentaire. Cela l'enchantait : "Quels bons élèves !" Il levait les bras au ciel. Puis : "Vous savez qu'on nous regarde. Les gens se demandent : quel est ce pet-de-loup qui fait la classe à Alphonse Daudet ?"...

  • Retour sur la conférence de l'abbé de Tanouarn, au Café Histoire de Toulon, le 16 mars dernier

    untitled.jpgRN VAR a caractérisé ainsi cette réunion : Assistance très jeune à la causerie de l'abbé Guillaume de Tanouarn sur "l'héritage de Maurras pour la nouvelle génération 2014". Cette conférence avait lieu au "local russe", devant l'ancien quai Kronstadt de Toulon, ou l'on put voir la flotte du Tsar en 1893...

    Et précisément, nous donnons à lire, aujourd’hui, les notes organisées prises, à cette occasion, par une étudiante aixoise participant à ce Café : elle les a simplement mises en forme, à notre demande, et chacun pourra, ainsi, prendre connaissance de l'articulation de cette intervention...

    Ainsi, pour de nombreux jeunes Français, Maurras ce n'est pas M le Maudit, mais bien plutôt Maurras contemporain capital  

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     L’héritage de Charles Maurras 

    Notes organisées de la conférence donnée à Toulon, le 16. III. 2014, par M. l’abbé de Tanoüarn 

    Rien n’est plus contraire à l’œuvre maurrassienne et à l’esprit de son auteur que de la considérer comme un ensemble de dogmes immuables et éternels. L’héritage de Charles Maurras se résume davantage en une méthode : l’empirisme organisateur.

    Réellement influencé, d’une part, par la pensée platonicienne (I), Charles Maurras a été, par à la mise en œuvre du positivisme aristotélicien, d’autre part, « le plus moderne des antimodernes » (II).

    I- Une recherche de la vérité politique

    L’influence de Platon est indubitable dans l’élaboration de la pensée politique de Charles Maurras : le fondateur de l’Académie constitue la première référence anti-démocratique du directeur de l’Action française.

    1- Une œuvre pédagogique et dialectique

    L’œuvre de Charles Maurras est pédagogique. 

    En effet, les idées sont reprises et chaque fois réexpliquées. C’est une « pédagogie de l’affirmation » (abbé de Tanoüarn).

    La méthode de Charles Maurras est dialectique.

    Conformément, au procédé socratique de la maïeutique, il s’agit de « faire accoucher » le contradicteur de la vérité ; Maurras aimait dialoguer et débattre.

    2- Une dimension métaphysique : le rejet de la démocratie et la réalisation de la Justice

    Contrairement à Aristote (Politique) et en accord avec Platon (Les Lois, La République), il n’existe pas, pour Maurras, de bonne démocratie ; il écrivait ainsi, « la démocratie, c’est la mort ».

    A l’instar de Platon, il considère que la politique est une manière de rechercher le Beau et le Juste, de rechercher la Vérité ; la politique permet de défendre les choses nobles.

     

    Cette quête platonicienne n’exclut néanmoins pas le caractère proprement positiviste de sa pensée, transformant ainsi son œuvre en une véritable méthode.

    Qu’est-ce que l’empirisme organisateur ?

    L’empirisme organisateur maurrassien est une méthode selon laquelle la politique nationale doit être conduite grâce à l’observation.

    Le caractère empirique réside dans l’affirmation selon laquelle la politique est avant toute chose une question d’observation du réel, du donné.

    Le caractère organisateur, dans le fait d’ordonner les fruits de l’observation à un principe, celui de l’intérêt  national.

     

    II- Une « pensée en action »

    Dans la mesure où l’héritage de Charles Maurras est une méthode, ordonnée toutefois à une véritable quête de la vérité politique dont l’organe de prédilection est la raison, son œuvre n’est pas dogmatique mais substantielle, et les principes dégagés sont adaptables et non immuables.

    1- Une méthode analytique : l’exemple de la laïcité

    A la manière d’Aristote, et cette fois-ci en contradiction avec l’idéalisme platonicien (et, en l’espèce, son utopisme), Charles Maurras analyse la situation politique de son époque à partir du donné que celle-ci constitue : il travaille avec les outils de son temps qu’il ordonne, par le truchement de la raison, à une fin.

    Dès lors, la laïcité (dans sa forme naturelle, étymologique) est un donné dont il s’agit seulement de reconnaître l’existence ; elle relève du fait. Elle ne doit toutefois pas devenir une religion républicaine.

    2- Le principe organisateur

    La fin susmentionnée est la pérennité française.

    En effet, l’agnosticisme de Maurras le conduit à rejeter tous principes, hormis celui de l’intérêt national. L’intérêt de la France, qui réside dans sa pérennité, constitue la seule finalité de la politique française, le principe qui organise toutes les données empiriquement décelées.

    Charles Maurras retient une conception de la France, celle, aujourd’hui, d’une nation équilibrée qui trouve sa place dans le concert des Nations, place harmonieusement définie par l’histoire ; il s’agit désormais de la reconnaître et d’agir en fonction. Une telle conception est proprement adéquate avec l’idée de la France monarchique (et non impériale qui n’assouvit jamais son désir d’expansion) : toutes deux se retrouvent dans l’harmonie et l’équilibre.

    Telle est l’image de la France que lègue également Maurras ; tel est le « schéma national maurrassien » (abbé de Tanoüarn).

     

                Ainsi, il ne s’agit pas tant de consacrer le contenu de l’analyse (bien que celui-ci revête un intérêt considérable, mais dont une partie peut sembler aujourd’hui obsolète, comme l’analyse des quatre Etats confédérés), que l’analyse elle-même. Cette méthode d’analyse qu’est l’empirisme organisateur constitue le seul caractère véritablement immuable de sa pensée, et peut, en raison de cette immutabilité, être dès lors reçue comme un véritable héritage.

  • Encore deux ans, monsieur le Président !, par François Reloujac*

    (La suite économique de François Reloujac) 

    Compte tenu de la conjoncture, la Commission européenne a donné deux ans de plus à la France pour revenir au respect des critères de Maastricht. Deux ans pendant lesquels la France ne sombrera pas dans l’austérité mais continuera de suivre une simple politique de rigueur. Mais qu’est-ce que l’austérité ? Qu’est-ce qu’une politique de rigueur ? Dans le langage politique d’aujourd’hui, « austérité » signifie baisse du train de vie de l’état tandis que « rigueur » veut simplement dire baisse du train de vie des citoyens. 

    Les dernières statistiques publiées par Eurostat montrent à quel point cette politique du gouvernement français est peu originale. Si les déficits publics baissent dans pratiquement tous les pays européens, c’est parce que les impôts y augmentent partout plus vite que les dépenses publiques. De 2008 à 2011, les dépenses publiques ont continué à croître de plus de 6 % en moyenne, tandis que les impôts ont grimpé de près de 13 %. Si l’on ajoute à cette observation la constatation que, dans les dépenses publiques, ce sont les dépenses de fonctionnement qui ont augmenté alors que celles d’investissement ont à l’inverse ralenti, on comprend que la crise n’est pas près de finir. Pourtant, François Hollande n’en démord pas : à la fin de l’année la courbe du chômage aura été inversée.

     

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    Donnons acte au Président du fait qu’il n’a pas prophétisé une baisse du nombre de chômeurs, mais simplement que la courbe se serait inversée. Il compte sans doute sur une purge miraculeuse des suppressions d’emplois d’ici à la fin de l’année... Il croit même à la reprise. Les statistiques antérieures montrent qu’un cycle économique ne dure jamais indéfiniment, une dizaine d’années environ, et que celui-ci se renouvelle six mois après avoir atteint son point le plus bas, selon des lois plus ou moins mécaniques. La crise actuelle ayant – officiellement – commencé en 2008, la reprise reviendra au plus tard au bout de cinq ans… en 2013 ! Il n’y a rien d’autre à faire qu’à attendre.

    Ces cycles ont été étudiés dans un contexte très différent de celui d’aujourd’hui. Les mécanismes de relance, qui jouent sur la baisse des taux d’intérêt, ne peuvent plus être efficaces lorsque ceux-ci tournent autour de 0,5 %. Mais le mal le plus important n’est pas celui-là, n’en déplaise aux économistes à la mode. Maurice Allais, voici quelques années, avait corrélé les fluctuations économiques avec ce qu’il avait appelé le « cycle de l’oubli ». La relance dépendait essentiellement de la psychologie des agents économiques qui, ayant oublié les causes de la crise (endettement excessif, taux d’intérêts trop bas, stocks trop importants…), reprenaient confiance. Nous n’en sommes pas là...

     

    A quand une politique cohérente ?

    Relancer l’économie passe par la mise en œuvre d’une politique cohérente, approuvée par  tous les agents, d’accord pour s’entraider. Partager la même monnaie implique d’être solidaires en tout, d’avoir les mêmes lois sociales, de respecter les mêmes règles économiques. Toute divergence de politique entre la région la plus riche et la région la plus pauvre d’un marché intégré usant d’une seule et même monnaie conduit inéluctablement à plus ou moins long terme à de très graves difficultés. La région la plus riche ne pouvant alors que continuer à s’enrichir au détriment de la plus pauvre. Il n’est pas plus raisonnable pour le préfet de Corrèze de vouloir imposer à Paris sa politique financière que d’ignorer les spécificités de la Corrèze pour les ministres parisiens. A plus grande échelle, la France et l’Allemagne partagent la même monnaie au sein d’un marché intégré. Il est inutile que l’une jette des anathèmes contre l’autre : elles n’ont d’autre choix que de s’entendre ou de se séparer.

    Dans ce contexte agité, les hommes politiques ont trouvé ces pelés, ces galeux, par qui vient tout le mal : les champions de l’évasion fiscale ! Ceux qui, usant de la libre circulation des capitaux prônée par l’OMC, placent discrètement leurs avoirs dans les pays où les impôts sont les moins élevés. En les désignant à la vindicte populaire, peut-on vraiment détourner l’attention des électeurs des vraies responsabilités ? Par ailleurs, cette lutte contre les fraudeurs ne concerne que les particuliers, non les entreprises multinationales devenues expertes en « optimisation fiscale ». Le dernier sommet européen sur le sujet a été très symptomatique de cette différence de traitement. En outre, comment obliger les états tiers à renoncer aux capitaux qui viennent soutenir l’économie locale en fuyant l’enfer fiscal des pays qui les virent se créer ? Indépendamment du fait que ces capitaux ne seraient pas forcément plus utiles dans les pays développés où ils sont devenus disponibles que dans les pays où ils sont employés. Toute l’attention des hommes politiques devrait vraiment porter sur la localisation de ces capitaux, qu’elle ne soit pas simplement artificielle et qu’elle ne dissimule pas la réalité. Mais pour cela, il faudrait que la comptabilité des multinationales n’obéisse pas à des lois que l’on a voulu complaisantes. N’ont-elles pas été adoptées pour pousser les « champions nationaux » à se faire une place sur les marchés internationaux ?

    Un sursis de deux ans

    Quoi qu’il en soit, la France a obtenu deux ans de sursis. Cela permet d’espérer que, malgré tout, le miracle se produira et que l’économie française repartira suffisamment d’ici là pour que, sans rien changer aux habitudes des pouvoirs publics et des administrations, les ratios imposés par le traité de Maastricht se rétablissent d’eux-mêmes. Ce sursis valait bien une petite contrepartie : le démantèlement du marché français de l’électricité. EDF devait déjà mettre à la disposition de ses concurrents, à un prix préférentiel, l’électricité qu’elle produit et que ceux-ci peuvent désormais vendre moins cher aux consommateurs. Ce n’était pas suffisant. Le gouvernement va aussi devoir céder à des sociétés étrangères plusieurs concessions de barrages hydroélectriques construits en France. Quant à la réglementation des prix, elle devra être démantelée. La soumission de ce marché à la concurrence se traduira quasi immédiatement par une augmentation des prix payés par les consommateurs, personnes physiques, et une baisse de ceux supportés par les entreprises multinationales qui délocalisent leurs résultats dans les pays où la fiscalité est la plus avantageuse.

    Gageons que ce ne sont pas ces mesures qui permettront à la France de sortir de la récession actuelle. Encore deux ans, Monsieur le Président, pour présenter un bilan aux censeurs européens qui exigeront le respect de la « règle d’or » que vous avez imposée. Il est temps d’opter pour une politique économique cohérente et à laquelle tout le peuple puisse se rallier. Bientôt il sera trop tard.  

     

    * Analyse économique parue dans le n° 119 de Politique magazine, Juin 2013.

  • Humeur : Vrai sport, ou tout pour le fric : pourquoi on aime les uns, et pas les autres....

                En juillet, pendant le Tour de notre France, on a vu six français gagner une étape. Et, cette fois, il semble bien que le dopage soit, sinon totalement eradiqué, du moins en très net recul; et, en tout cas, nullement soupçonnable dans les victoires des français en question.

                Puis, il y a eu les Championnats d'Europe d'atlhétisme à Barcelone, et cette moisson de médailles chez des jeunes, garçons et filles, fiers et heureux de ce qu'ils avaient fait, et qui disaient bien haut et partout qu'ils - et elles... - étaient heureux d'avoir fait gagner la France.

                Et puis il y a eu les Championnats d'Europe de natation, à Budapest, et cette autre moisson de médailles pour de vrais et authentiques sportifs, tout heureux, eux aussi, de leurs performances, et d'avoir, eux aussi, fait gagner la France.

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    Une équipe qui rapporte 21 médailles, et un Alain Bernard qui proclame
    sa "grande fierté d'être français" : comme cela nous change !.....

                Dans ces trois cas, c'est du sport, du vrai, comme on l'aime, qu'on a pu voir : le goût de l'effort, et du dépassement de soi; le bonheur vrai de la saine compétition; la fierté du maillot.

                Mais, pour le ballon rond, qu'est-ce qu'on a vu, au calamiteux mondial, et qu'est-ce qu'on continue à voir, en Championnat ? Dans tel club réputé emblématique, après un premier joueur parti à l'étranger avec une désinvolture assez stupéfiante (restons polis), laissant là son club, voici qu'un second joueur lui emboîte le pas. Mêlant, cette fois, le grotesque à l'écoeurant et au minable, un enfant gâté (au sens premier du mot !...), jeune friqué insatiable et désireux d'avoir encore plus d'argent, nous joue une mauvaise comédie, où le mauvais goût le dispute à la faute professionnelle. Ne voulant pas honorer jusqu'au bout son contrat avec son club, parce qu'un club anglais lui a promis beaucoup plus d'argent, il a non seulement boycotté l'entraînement de son équipe (comme les bleus en Afrique du Sud) mais ne s'est pas rendu à l'avion pour l'accompagner et jouer son match. Deux fois forfait, donc, et deux fois mieux - deux fois pire... -  que les Bleus de sinistre mémoire !

                Et tout ça, uniquement, pour de l'argent ! Et, en guise de défense (?), il répète à qui veut l'entendre qu'il a des comptes à régler... Là où les cyclistes, les athlètes, les nageurs font preuve d'un bel esprit d'équipe, tous soudés entre eux et avec leurs entraîneurs, les enfants gâtés du ballon rond règlent leurs comptes !..... Parce qu'ils veulent toujours plus de millions !.....

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    Lundi 16, au JT de 20h de TF1, les sept médaillés d'or

                Quelle différence ! Eux, les cyclistes, les athlètes, les nageurs, ils sont classe ! De vrais sportifs, tout simplement. Ils gagnent certainement quelque chose, avec leurs performances, et aussi avec des contrats dérivés, et ce n'est que justice, vu les efforts qu'ils consentent. Mais c'est très certainement, et de beaucoup, très, très, très largement en dessous de ce qu'on donne aux fotballeurs.

                Mais ils gagnent, et ils explosent d'une joie saine, et ils sont heureux, tout simplement, parce qu'ils ont fait du sport, du vrai, là où d'autres ne veulent que faire du fric. Camille Lacourt et Alain Bernard se sont déclarés "impressionnés" par "l'accueil formidable" qu'ils ont reçu à l'aéroport, où Alain Bernard a exprimé sa "grande fierté d'être Français". Quant à "l'esprit d'équipe à garder" chez les tricolores : "c'est bien, c'est pour tout le monde, pas seulement pour quelques nageurs"...

                C'est pour ça qu'on les aime, alors que, pour les autres, qui n'ont que ce qu'ils méritent, ne reste que l'écoeurement et le rejet.....           

    PS : on manque d'équipement sportifs dans toutes les disciplines en France : on manque - cruellement... - de piscines, de stades en eaux vives etc...; on manque de stades d'athlétisme dignes de ce nom, Charléty, à Paris, étant l'exception qui cache la grande misère de ces disciplines...; on manque de vélodromes. Bref, on manque de tout. Mais on trouve des milliards pour construire toujours plus de stades pour le foot, et luxueux, et couverts, et tout et tout. Pour combler encore plus ces enfants déjà gâtés. Vous avez dit bizarre ?..... Il n'est pas anormal que le foot draine des fonds importants, puisqu'il reste, malgré tout, très populaire; mais on pourrait, et on devrait, ré-équilibrer les fonds publics, dans un sens moins défavorable à tous les autres sports, qui devraient cesser d'être traités comme les parents pauvres du tout pour le foot.... alors qu'il n'y a vraiment pas de quoi !

  • Humeur : Le Bac c’est comme le Tour …

                Ou plutôt, le Bac est devenu, en mal, ce qu’est devenu le Tour….

                Il ne faut voir dans cette note, et dans ce titre un brin provocateur, qu’une exaspération contre ceux qui cassent et l’un, et l’autre car, que l'on ne s'y trompe pas, nous faisons partie de ceux qui aiment bien et le bac, et le Tour...

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                Oui mais voilà, soyons sérieux. Qu’est-ce que c’est que « ce » Tour (et non pas « le » Tour…) où le nombre de kilomètres parcourus a considérablement augmenté depuis plusieurs décennies alors que, chaque année, quoi qu’on fasse et quoi qu’on dise, la vitesse moyenne du peloton augmente ? Il y a évidemment un truc (euphémisme, euphémisme….).

                Mais c’est pareil avec le Bac. Non seulement aujourd'hui tout le monde l’a, mais maintenant c’est la mention que tout le monde a. Cette année, avec 78,4 % de réussite au premier coup ( et 86,6% après le rattrappage) soit une progression de trois points, on a encore amélioré les résultats (comme sur le Tour !...) mais, avec 47 pour cent de mentions, là on les explose. Carrément. Les mentions « Très Bien » sont passées de 0,3% en 1967 à 4,9% en 2006 ! Les mentions « Assez Bien », de 4,4 à 13,6% ! Il n’y a que les « Assez Bien » qui sont restées relativement raisonnables, progressant seulement de 27,1% à 27,8%.

                Là, il n’y a vraiment que deux solutions : ou bien la France est en train de devenir, sous nos yeux, une nation de surdoués et d’hyper-compétents ; ou alors…..

                Soyons sérieux. Qu’on arrête le délire ! Qu’on arrête de casser ainsi un diplôme qui a sa valeur et son utilité ! Qu’on arrête de mentir à tout le monde. C’est Jean-Robert Pitte qui a raison, et qui a lancé le bon slogan : Stop à l’arnaque du Bac ! Jeunes, on vous ment ! (et on ment aux parents aussi, d’ailleurs, et à la société toute entière… )

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    P.S. : au moment où nous rédigions cette note, nous recevions le message suivant, transmis par Jean-Philippe Chauvin. Lui aussi proteste contre la "dévalorisation" du Bac sous pretexte de le "démocratiser". Son exaspération rejoint la nôtre.....
     
    Madame, monsieur,
     
    Professeur d’histoire-géographie, j’ai corrigé 50 copies de la session 2009 du baccalauréat et fait passer les oraux de rattrapage ce mercredi matin. Or, je refuse d’être payé pour ce travail, pour des raisons d’éthique professionnelle, et j’ai fait transmettre la lettre ci-dessous au centre de paiement des examens pour signifier ma colère et ma déception.
     
    En bref, je suis fort fâché contre l’Education nationale et, surtout, contre l’hypocrisie qui peut y régner, en particulier quant à cet examen du baccalauréat qui n’est plus qu’un rite vidé de son sens premier et condamné à n’être qu’une triste mascarade dont nos élèves sont les premières victimes alors qu’ils mériteraient plus de soins et de considération. Je suis certes très content de la réussite de mes élèves et des autres, mais je suis furieux contre cette institution scolaire qui dévalorise le travail des professeurs en dévaluant sciemment le bac et sa qualité : certains me disent que cette stratégie de l’Education nationale vise à « démocratiser » l’accès aux études supérieures, je leur réponds que cela n’est ni à l’honneur de la démocratie ni à celui de l’Education nationale !
     
    Voici la lettre transmise au centre de paiement des examens aujourd’hui même :
     
    Madame, monsieur,
     
    Considérant que le baccalauréat n’est plus qu’une triste mascarade, en particulier au regard de la teneur des sujets proposés et des consignes démagogiques et antipédagogiques données aux correcteurs, le plus souvent oralement,
    je vous indique, par la présente lettre, mon refus d’être payé pour mes corrections de cette session 2009 (50 copies) : je refuse les « 30 deniers » versés par l’Education nationale pour ce bac 2009 qui n’est rien=2 0d’autre qu’une double trahison, celle de l’intelligence et de l’espérance.
     
    Trahison de l’intelligence, car le bac créé il y a 200 ans par Napoléon 1er ne couronne plus des compétences ou des savoirs mais les « efforts » des candidats (comme l’expliquait un IPR d’histoire il y a deux ans) sans juger des qualités intellectuelles et du travail véritablement accompli…
     
    Trahison de l’espérance, car de nombreux élèves d9établissements moins favorisés que celui où j’enseigne se font du bac une idée qui n’est plus, dans la réalité, qu’une illusion : d’où les désillusions postérieures, les ressentiments et un triste gâchis…
     
    Professeur d’histoire-géographie de l’enseignement public, je le suis par vocation, passionné par mon métier comme par les matières que j’enseigne, par ce devoir de transmission et d’éveil des intelligences : ainsi, cette mascarade d’examen me navre et me paraît être une insulte à l’honneur de la fonction et de la mission confiées par l’Etat à mes soins comme à ceux de mes collègues.
     
    D’autre part, en période de crise et de disette financière, au moment où nos collègues enseignants de Lettonie, pays de l’Union Européenne, voient leur traitement presque divisé par deux (!), à l’heure où tant de nos concitoyens, souvent parents d’élèves ou anciens élèves, souffrent du chômage et d’une perte importante de revenus, il me paraît indécent de toucher une prime pour la correction d’une épreuve malheureusement vidée de son sens et de sa portée originels.
     
    Je tiens à signaler que ce refus d’être payé pour mes corrections de 50 copies du bac (session 2009) est et reste un acte individuel, assumé et revendiqué seul : il n’engage aucun de mes collègues, bien sûr, mais veut signifier que=2 0je préfère renoncer de moi-même à ce petit privilège financier, au nom de mes convictions professionnelles et de l’honneur de ma vocation.
     
    Veuillez recevoir, madame, monsieur, mes salutations distinguées.
  • A propos de l' ”affaire” de Massat : réflexions sur l'état du catholicisme en France... (2/2).

                Poursuivons notre réflexion. Si le catholicisme souffre, et recule, il faut bien admettre que tout est en crise aujourd'hui, tout souffre et s'effrite, voire disparaît (le Parti communiste en sait quelque chose !....). Prendre du recul permet ainsi de relativiser un peu ce que l'on appelle -à bon droit, par ailleurs- la crise du catholicisme.....

                Il est de bon ton, dans une certaine gauche (Michel Onfray, Philippe Val...) de dénigrer hautainement l'Eglise catholique, et de déclarer, péremptoire, que critiquer le christianisme c'est tirer sur une ambulance. Cette fraction de la gauche, hargneuse, sectaire et méprisante, ne représentant évidemment pas l'ensemble de la gauche, dans laquelle plusieurs personnalités font au contraire preuve d'un état d'esprit diamétralement opposé....

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    Sic transit... Tout ça, pour "ça" ? Quelle dérision !
              Grands opposants au christianisme en général, et au catholicisme en particulier, les gens comme Val ou Onfray sont ainsi d'ardents adversaires de l’infaillibilité pontificale. Mais c’est pour, immédiatement, retourner et reprendre à leur profit la dite infaillibilité : ce qu’ils refusent avec la dernière énergie au Pape, ils se l’accordent à eux-mêmes, et à leurs groupuscules, et  ils pontifient, arrêtent et décrètent souverainement ce qui, puisqu’ils le pensent, est forcément la vérité, le chemin…. Voilà ce que nous leur reprochons, et non bien sûr leurs idées en elles mêmes, qu’ils ont, bien évidemment, le droit d’avoir et de défendre…..
     
     
     
     
     

              Mais revenons à nos libres réflexions, et à ce propos, ré-entendu pour la millionième fois à l'occasion de l' "afffaire" de Massat et qui motive cette note : ainsi donc, le christianisme est mort en France (voir Massat, donc), et critiquer le christianisme c’est tirer sur une ambulance ? Mais ceux qui disent cela voient-il les choses comme elles sont en réalité ? Qu’est-ce qui s’est écroulé, tout récemment, dans un fracas cataclysmique, sinon le marxisme-léninisme, quintessence des idées  révolutionnaires (on n’ose plus dire des idéaux…) ?

              Le rejet de la révolution par la Russie, son travestissement caricatural par la Chine, sa pétrification pathético-guignolesque en Corée du Nord ou à Cuba, voilà ce qui devrait interpeller quelque part les tenants de la mort du christianisme ! Critiquer le marxisme, aujourd’hui, là oui ce serait tirer sur une ambulance ! Mais certains ne semblent pas avoir vu que le marxisme, donc la révolution, était mort . Ils préfèrent faire semblant -pour se rassurer ?...- de répéter que c’est le christianisme qui a disparu.

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    Good bye, Lenin ! Adios ! Wiedersen !

              C’est leur droit. Mais force est de constater que, si le christianisme a beaucoup souffert de la lutte sans merci que lui mènent les Lumières et leurs avatars depuis le milieu du XVIII° siècle, l’Eglise elle, au moins , est toujours là. Affaiblie, certes, par rapport à « avant », et comment ne le serait-elle pas, après les coups qu’elle a reçu, auxquels aucune institution purement humaine n’aurait, à coup sûr, résisté ? Mais toujours là, et même conquérante ou, plutôt, re-conquérante.

            «  A bien y regarder, et nous aurons à y revenir -écrivions nous récemment (1)- il n'y a plus guère que le Pape, que l'Eglise Catholique, à tenir tête, héroïquement, au "bazar" qu'est le monde moderne, et à tracer, pour l'humanité toute entière, une autre voie que celles, avilissantes, du matérialisme sanglant des révolutions, ou du libéralisme doux de ce que nous nommons encore, par une singulière inconscience, le "monde occidental".   

             Oui c’est la révolution qui est morte, pas le christianisme. Que certains méditent sur les deux photos ci-dessus, pathétiques, dérisoires et finalement grotesques, où l’on voit des statues de Lénine déboulonnées et s’en allant, pour où ? pour la fonte, pour la décharge ? Quelle dérision ! Tout ca, pour ca ! Et, ensuite, sur cette dernière photo, ci-dessous, reproduction de la couverture d'un livre récent:

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    On sait que les faits sont têtus, que l’Histoire se venge parfois et qu’elle peut être cruelle : la fameuse question de Staline, mais c’est inversée qu’elle se pose maintenant : "La révolution ? Combien de divisions ?....."     

     

    (1)   : Voir la note "Les matérialismes s'effondrent, les nuées se sont transformées en cauchemar..... Mais le Pape trace la voie....." dans la catégorie « Politique et Religion ». 

  • Mais comment faire la fête ? par l'abbé Guillaume de Tanoüarn.

             On le sait bien, depuis le début nous nous inscrivons pleinement dans l'insurrection de tous ceux qui veulent maintenir le dimanche hors de l'emprise du matérialisme et du mercantilisme ambiant. Il s'agit pour nous d'un combat portant sur l'essentiel : on ne défend bien sûr pas un jour de repos banal, on se bat (pardon d'être un peu pompeux...) pour un élément essentiel de civilisation; on défend l'une des choses qui font que l'homme se souvient -et à la possibilité matérielle de le faire...- qu'il est et de très loin autre chose qu'un simple rouage de l'économie; qu'il n'est pas simplement utile pour faire tourner la machine, en quelque sorte....

              Pour nous, donc, le dimanche c'est sacré. Et nous avons salué en son temps la déclaration de Benoît XVI Sans le dimanche, nous en pouvons pas vivre.

             Mais justement, les mots ont un sens. Dire que le dimanche c'est sacré, ce n'est pas répéter une formule vide de sens , qu'on pourrait comparer à une coquille vide. C'est vivre vraiment ce jour différemment et, ce faisant, lui donner véritablement son sens plein et entier, son sens profond et essentiel. Sinon à quoi bon le défendre, et au nom de quoi ?

              Tel est le sens de la très juste réflexion de l'abbé Guillaume de Tanouärn, que nous approuvons pleinement et qu'il nous a paru utile de porter à la connaissance de celles et ceux qui n'en n'auraient pas eu connaissance..... 

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    Je viens de signer la pétition Le dimanche, j'y tiens et j'ai reçu dûment confirmation de ma signature et du petit mot doux dont je l'ai accompagnée.

    Le dimanche chrétien est-il en cause dans les réformes sarkozistes ? Sans doute ultimement. Mais il faut bien reconnaître que pour la plupart des gens, le dimanche d'aujourd'hui est une plage de farniente, sur laquelle est posé le téléviseur de Vivement dimanche. Pas très passionnant !

    C’est sans doute de cette morosité dominicale que les technocrates de l’UMP prennent argument. Ils veulent y porter remède en autorisant l’ouverture des Grandes surfaces. Autant dire : la consommation, encore et toujours plus, au secours du spleen. Le problème ?

    Pour les gens qui ont les moyens, la satiété est devenu un état quasi-comateux. Selon l’expression consacrée et qui finalement dit bien ce qu’elle veut dire : on en a ras le bol. Eh bien ! Le bol continuera à déborder. L’obésité continuera à être un fléau. L’oisiveté dorée deviendra toujours d’avantage une sorte de cage dont il sera impossible de s’extraire.

    Quant aux autres, déjà criblés de dette, dans le surendettement jusqu’au cou à cause de prêts-conso dont on ne leur avait pas expliqué le taux prohibitif des intérêts, ils continueront à cultiver leur insatisfaction et leur ressentiment, comme une névrose qui explosera un jour au l’autre en autodestruction ou en pulsions agressives.

    Si nos dimanches étaient un peu plus festifs, on ne parlerait pas de les supprimer. Il faudrait que ces grandes manœuvres de la consommation à tout prix qui marquent le Parti majoritaire constituent pour tous l’occasion de créer un front du refus et de lancer une provocation à faire la fête.

    Mais savons-nous encore faire la fête ? Il me semble que c’est la vraie question que pose la réforme du dimanche.

    Qu’est-ce que la fête ? Dies festus, disent les Romains. Jour faste. Jour éclairé d’une lumière particulière. Jour de joie collective et pas jour de sinistrose collective. Pour nous, aujourd’hui, la fête, c’est la nuit, à la lumière artificielle des spots de la boîte la plus proche. Triste fête ! Défoulement plutôt. Défouloir à l’usage des frustrés de la vie ! Les Anciens connaissaient ces nuits blanches. Mais elle n’avaient rien à voir avec les « jours fastes », nimbés de la lumière des vraies fêtes.

    Pour un chrétien, chaque dimanche devrait être un jour de fête. Le langage a gardé le souvenir de cet aspect festif. On parle encore de tenues endimanchées. Et lorsque Michel Drucker crée « Vivement dimanche », il perçoit, à travers le titre de son émission, cette vieille et sacrée impatience qui donnait aux communautés anciennes la joie de se réunir dans la même foi le jour du Seigneur.

    Pourquoi, si souvent, nos messes sont-elles si tristes, comme si elles avaient pris la teinte de ce jour gris qu’est devenu partout le dimanche sans Dieu ? Pourquoi notre participation à la messe est-elle si terne ? Pourquoi faut-il tellement nous prier, ne serait-ce que pour répondre aux prières, pour chanter, pour marquer ce jour du caillou blanc qui est, dans l’Apocalypse, le signe de l’âme en fête, le symbole de la victoire sur la matière ? Alors qu’approche Noël, promu grande fête du foi gras et des huîtres, il faut nous redire qu’il n’y a pas de fête véritable qui ne commence (Apoc. 2, 17) à l’intérieur du cœur, dans le balbutiement d’une prière qui dise au Ciel et à la terre notre espérance d’homme debout, notre désir de triompher de la vanité ou de la vacuité du monde.

    On ne décrète pas la joie en promulguant un jour chômé. La véritable joie, celle qui doit marquer nos dimanche, est une conquête. Dans le monde antique, le caillou blanc est donné aux athlètes victorieux. Alors que notre vie croupit dans le marécage de la banalité, nos dimanches, illuminés par la messe qui en est le cœur, doivent redevenir des jours fastes, où nous oublions un instant les pesanteurs de l’existence et où le temps qui nous est donné, au lieu d’être bêtement tué devant le poste de télévision, devrait être l’occasion d’ouvrir notre esprit et notre cœur, avec notre entourage, dans un échange non pas commercial mais vraiment enrichissant.

    Si nous perdons le dimanche, c’est parce qu’en perdant la messe du dimanche, nous avons perdu l’esprit du dimanche.

    Si nous gardons le dimanche, c’est parce que nous aurons su le rhabiller aux couleurs de la vraie vie.

    Une contre-proposition utile pour y parvenir ? A l’heure où l’on va supprimer la publicité sur les chaînes publiques, je serais d’avis, pour permettre à nos dimanches de retrouver leurs couleurs, de supprimer la télévision le dimanche. Ce serait sans doute un grand pas vers la fête véritable, celle que l’on fait soi-même, sous le regard de Dieu.

  • Instructif, le ”discours” de José Frèches à propos de l'Exposition Universelle de Shangaï...

               Une hirondelle ne fait pas le printemps ? Non, certes, mais elle l'annonce.....

               On va encore, peut-être et probablement, se faire taxer d' "optimistes", à lafautearousseau. Ce qui d'ailleurs, ne nous gêne nullement, nous l'avons déjà dit, car c'est tout à fait vrai. 

                A cette seule nuance -mais de taille tout de même...- qu'au mot d'optimisme nous préférons évidemment celui d'Espérance...

                Le motif d'espérance cette fois-ci ? La chronique de France info sur la prochaine Expo Universelle de Shangaï -qui débute le premier mai prochain- au cours de laquelle José Frèches, maître d'oeuvre du Pavillon de la France, présente la participation française et, voulant expliquer dans quel esprit il va à Shangaï, définit par deux fois "la France".....

     
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    José Frèches, qui n'a pas de "la France" une définition "idéologique", c'est le moins que l'on puisse dire !.....

                 On s'attend évidemment au pire, et à ré-entendre pour la énième fois les poncifs les plus éculés sur la Patrie des droits de l'Homme - alors que la République idéologique est plutôt la patrie du Génocide, mais bon...; on écoute, donc, presque résigné...

                 Mais non: après avoir carrément posé la question "Qu'est-ce que la France ?" José Frèches répond: "...C'est le pays du romantisme, du raffinement et de l'art de vivre, du glamour... bref, le pays où l'on aimerait passer son voyage de noces..." (on est, en effet, bien loin, des fureurs -et des horreurs...- révolutionnaires...); puis il poursuit: ".... La France, c'est aussi l'avenir, et les technologies; oui, c'est la peinture impressionniste du Musée d'Orsay, la mode, la haute couture et la gastronomie... mais c'est aussi l'informatique française, Airbus le Collège de France...."

                  S'ensuit une longue tirade sur la beauté du Pavillon français....

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    Le Pavillon de la France à Shangaï (maquette)

                  On se dit qu'on a échappé au pire, c'est-à-dire aux habituelles niaiseries droitsdel'hommistes, faussetés et autres travestissements historiques; à tous ces mensonges purs et simples, mais mille fois répétés, de la fausse vérité officielle, faisant passer presque pour un temps idyllique le moment le plus sinistre de notre Histoire millénaire...

                  On est donc un peu inquiet quand le journaliste -probablement dépité...- tend une deuxième fois la perche à José Frèche, en lui redemandant -puisque la France va se montrer, à Shangaï- de redire précisément ce que c'est, justement, la France. Plus lourd que le journaliste, tu meurs !...

                  Et José Frèche remet ça ! Pour ceux qui n'auraient pas compris, la première fois, il le redit: "Qu'est-ce que la France ? C'est le pays du raffinement, de l'équilibre....".... Et c'est reparti, mais sans le moindre mot ni pour les grands ancêtres, ni pour les immortels principes (!).....

                  Il n'y a encore pas si longtemps, on peut être quasiment certain qu'on n'aurait pas échappé aux sempiternelles tirades idéologiques -et évidemment mensongères- sur la Révolution qui... la République que.... les Droits de l'Homme etc....

                   On connaît le mot -au demeurant fort juste- de Jaurès sur "le charme séculaire de la royauté". Aujourd'hui, c'est le charme séculaire de la Révolution qui n'agit plus. Qui s'est pétrifié, dans l'indifférence généralisée. Et, cela, c'est bien la fin d'un cycle. Il n'est pas rare que personne -ou presque...- ne se rende compte, sur le coup, de ce qui se passe, lors de ces fins de cycle; ni que quelque chose vient de se passer. Et pourtant, c'est le premier signe, certes, très discret..... La force de l'idéologie n'agit plus; en tout cas plus comme avant, plus autant qu'avant...

                  Avons-nous tort de voir dans cette simple chronique de France info autre chose que de l'anecdotique ? D'y voir comme un signe, oui, un signe supplémentaire du reflux de ce gigantesque tsunami qui a démarré en 1789, pour se répandre jusqu'en Extrême-Orient, avant de commencer à refluer: aux extrêmités de la terre, d'abord, comme c'est logique, avant, un jour, de refluer aussi -et surtout- en son coeur, son épicentre, son point de départ, c'est-à-dire chez nous, à Paris ? 

                   Nous assistons à l'épuisement de cette idéologie du mensonge dont on voit bien qu'elle est à bout de souffle. Elle n'a plus de force, hormis la force d'inertie, qui lui permet de rester en place par le simple fait de l'habitude, et par la seule chance qu'étant installée, elle tient debout. Mais, un jour, et pas forcément très lointain, l'habitude elle-même ne suffira plus.

                   Cette mystique révolutionnaire, cette nouvelle religion, ce nouveau messianisme, tout ce mal et tout  ce mensonge sont devenus  une coquille vide, pour reprendre l'image de Thomas Molnar, prédisant la disparition prochaine du marxisme, à l'époque où toute la puissance de l'Empire soviétique paraissait intacte et, soyons francs, assurée de durer bien longtemps encore.

                   Et, comme dans le Conte d'Andersen, notre rôle est de crier Le roi est nu !

                   Car, c'est sûr, le roi est nu....

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    Le Pavillon de la France à Shangaï (maquette)