Au cinéma : Second tour, par Guilhem de Tarlé
A l’affiche : Second tour, un film français d’Albert Dupontel, avec Albert Dupontel (le candidat), Cécile de France (Mlle Pove), Nicolas Marié (le cameraman, spécialiste du ballon rond).
Mademoiselle Pove est journaliste. Dans notre société wokiste qui s’intéresse tant au genre, j’hésite à écrire : est-elle un ou une journaliste ?
Le nom est apparu dans la deuxième édition de l’Académie française en tant que substantif masculin. L’édition actuelle, la 9ème , ne s’y risque plus qui ne précise ni « m » ni « f »…
Toujours est-il que cette dame est chargée de suivre la campagne du 2ème tour du candidat Pierre-Henry Mercier.
Depuis mon 1er vote, à l’époque à 21 ans, en 1969, j'ai toujours perdu au 2ème tour, sauf peut-être une fois où, à mon corps défendant, j'ai mis le choléra dans l'urne.
Là encore, avec Albert Dupontel, j'ai perdu... j’ai perdu mon temps dans un scénario farfelu et compliqué, qu’il qualifie lui-même d’ « histoire tarabiscotée en diable », avec un mauvais jeu d'acteurs le plus souvent inaudibles.
Les journalistes et critiques prennent leur air et leur ton le plus sentencieux pour s’interroger sur cette fiction « aussi saugrenue que la réalité » : Qu’est-ce qu’ « elle raconte » sur la politique ? et chacun y va de son discours sur la « parole politique », la liberté d’expression, faut-il mentir aux électeurs pour les trahir - une fois élu - au nom de « l’intérêt général » et des « valeurs de la République ».
Je crois pour ma part que, après d’autres, ce long-métrage « raconte » qu’une fois de plus la quantité, la production intensive, nuit à la qualité et qu’il serait préférable que cette industrie, qui vit largement de l’argent public, réduise drastiquement (50 %) le nombre de ses sorties hebdomadaires au profit d’un meilleur cinéma qui resterait plus longtemps à l’affiche.
Décidément, je ne voterai encore pas pour le candidat des médias, je ne voterai pas Dupontel.