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Rechercher : qu'est-ce que le Système

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    LA RACAILLE DÉLINQUANTE TUE !

    Un pompier de 24 ans meurt à Saint-Denis, en combattant le feu allumé par les pillards, importés chez nous par le Système, et pratiquant, CHEZ NOUS, l'antique razzia, "d'chez eux"...

    https://www.europe1.fr/societe/en-direct-emeutes-la-population-appelee-a-se-rassembler-devant-les-mairies-4192136

     

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    L'édito politique de Vincent Tremolet de Villers, sur Europe 1 /
    "Pour les commerçants attaqués comme pour la majorité des Français la double peine n'a pas été supprimée. Ils subissent les vols, les coups, les pillages, la peur mais en plus ils épongent les dettes de leurs agresseurs...
    ...Ceux qui portent la France, ne veulent plus payer pour les enragés qui veulent la détruire..."

    (extrait vidéo 3'23)

    https://twitter.com/vtremolet/status/1675758803638206464?s=20

     

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    1. De Jean Messiha, sur tweeter :

    "Je suis allé à la rencontre de nos policiers et de nos gendarmes sur le terrain pour leur apporter notre soutien indéfectible. Ce sont les derniers remparts de la France dans de larges zones de notre territoires, dont la souveraineté a été transmise à d’autres identités et d’autres souverainetés par le système immigrationniste antinational. Bravo à eux de porter haut nos couleurs !"

    (extrait vidéo 2'17)

    https://twitter.com/JeanMessiha/status/1675620179248594944?s=20

    IL FAUT UNE REMISE EN ORDRE,

    OUI,

    MAIS ELLE NE PEUT VENIR QUE D'UNE REMISE EN CAUSE

    DE L'ACTUEL SYSTÈME ANTINATIONAL !

     

    2. Déclaration aussi folle que scandaleuse d'Élisabeth Borne :

    "Faire bloc pour répondre à l’urgence comme pour préparer l’avenir. C’est le message que j’ai tenu à adresser aux maires et aux élus, lors du Comité interministériel des villes. Un nouveau comité aura lieu prochainement pour annoncer des mesures en faveur des quartiers."

    D'accord avec Virgile Dévot :
    "On peut arrêter de donner du pognon à des gens qui nous détestent ?"
     
     

    3. Mort du délinquant-qui-aurait-tué-s'il-n'avait-pas-été-arrêté : révélation capitale sur Télé matin... Selon l'IGPN, les policiers en cause n'ont pas crié "Je vais te mettre une balle dans la tête" et "Shoote-le" mais plutôt "Coupe ! Les mains derrière la tête". Ce serait donc une sommation et pas une menace...

    (extrait vidéo 0'50)

    https://twitter.com/telematin/status/1675737633530494976?s=20

     

    4. D'accord avec le coup de gueule de Juan Asensio (sur tweeter) :

    "Laissé pour mort par des chiens enragés qu’il faudrait dépecer en place publique, en demandant à leur géniteurs de venir nettoyer les restes, le père Francis Palle, octogénaire, est toujours en soins intensifs. S’il devait mourir de ses blessures, à Dieu ne plaise, où seront toutes les larmes si spontanément belles et chaudes et sincères de nos millionnaires Mbappé, Sy, Cotillard, qui n’ont mal à leur France qu’à condition d’en fréquenter les seuls palaces ? Lirons-nous l’odieux nain et révolutionnaire de salon, Mélenchon se prenant pour la République, nous dire que les amis de Nahel expriment sereinement leur colère face à une société française vraiment trop méchante avec la si précieuse diversité des quartiers dits populaires ? Entendrons-nous l’imbécile stratosphérique Kassovitz nous rappeler que les faits divers, bah voilà quoi, ça arrive ? Ou encore Sandrine Rousseau prétendre qu’un prêtre tabassé à mort est un homme enfin déconstruit ? Et aurons-nous droit à une minute de silence à l’Assemblée nationale ? Pauvre, si pauvre pays que la nullité de baudruche apeurée de sa pseudo-élite médiatico-politique conduit, depuis tant d’années d’irresponsabilité meurtrière, à un effondrement ignoble."

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    5. Enfin, pour clore temporairement ce sujet, et puisqu'il est toujours meilleur pour le moral de garder le sourire...

    NE PANIQUEZ SURTOUT PAS !

    LA FRANCE DISPOSE D'UN NOMBRE LARGEMENT SUFFISANT

    D'ABRIS ANTIVIOLENCES,

    ANTI RACAILLES ET TOUT ET TOUT !

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    6. Révélation/explication de Fabien Bouglé (sur tweeter), à propos des actions anti-françaises de nos ennemis allemands :

    "Le journal d'ultra-gauche @AlterEco est cité par le rapport de l'@ege_fr comme collaborant avec des fondations allemandes anti #nucléaire et pro #éoliennes financées par le gouvernement allemand. On comprend mieux qui est derrière ses récentes publications..."

    https://www.alternatives-economiques.fr/cedric-philibert-desinformation-leolien-massive/00106217

    Voici un exemple de la propagande anti-#nucléaire de nos ennemis allemands, publiée par @AlterEco et réalisée en partenariat avec la fondation Henrïch Boll qui reçoit des financements du gouvernement allemand.  Quand les naïfs comprendront-ils ? Nos ennemis allemands agissent contre les intérêts supérieurs de la France...

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    7. Au Canada, NOUVELLE ALLIANCE a célébré d'une belle façon la Fête du Canada ! :

    "FÊTE DU CANADA Pour célébrer dignement l’anniversaire d’une confédération étrangère, nos militants ont déployé leurs bannières et drapeaux à de multiples endroits du pays québécois."
     
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    À Marseille, le policier restera en prison, au moins jusqu'à fin août ! Comme elle sait être inflexiblement dure, notre (in)Justice, quand il s'agit de policiers et là où une assignation à résidence suffisait; elle qui se montre si scandaleusement douce envers les délinquants/razzieurs/casseurs...!

    Encore un mauvais signal envoyé par la partie de la magistrature gangrenée par l'idéologie et la politique (d'extrême-gauche, évidemment !) : même Mitterrand s'en était rendu compte, qui disait "Méfiez-vous des Juges : ils ont détruit la Monarchie, ils détruiront la République..."

    Nul n'est au-dessus des lois, nous bassine-t-on en ce moment. Donc, les Juges non plus ? Qui les jugera ?

    Voilà l'une des réformes majeures de la révolution à mener : établir la responsabilité des Juges, qui devront rendre compte de leurs actes et décisions (comme celui qui à laissé en liberté le violeur afghan dans le Cotentin parce qu'il "n'avait pas les codes" !

     N'est-ce pas un certain Éric Dupond-Moretti qui disait, à peine nommé ministre de la Justice : "...il faut aussi mettre en place un système de responsabilité des juges, qui passent à travers les mailles du filet, quoi qu'il se passe..."

    Au boulot, Éric !

     

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    Fabien Bouglé met les points sur les i et rappelle un passé pas si lointain... : après que les escrolos - sous Jospin - aient saboté Super Phénix, Macron a tué Astrid : 

    "...On avait déjà dépensé 700 millions d'euros dans le projet Astrid successeur de Superphénix... Macron a supprimé le projet pour lequel nous avions 30 ans d'avance, qui aurait permis d'assurer 1.000 à 2.000 ans de souveraineté énergétique..."

    Au profit de qui, et sous les pressions de qui, ces folies répétées ? De nos ennemis allemands, bien sûr !

    (extrait vidéo 2'13)

    https://twitter.com/EmilieDefresne/status/1683830202919538689?s=20

     

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    1. Hausse du prix de l'électricité : quand "La France se couche devant l'Allemagne !" Loïk Le Floch Prigent, industriel, et Nicolas Meilhan, Ingénieur sur les sujets du transport et de l'énergie, expliquent pourquoi nous devons refuser les hausses artificielles et comment nous en sortir...

    (vidéo 24'39)

     

    2. Hélas, c'est  vrai... De SOS Éducation : "L’École fabrique des masses de jeunes violents et incultes." Une enseignante raconte dans un essai les problèmes qui minent le système scolaire en France :

    https://www.epochtimes.fr/lecole-fabrique-des-masses-de-jeunes-violents-et-incultes-eve-vaguerlant-2378108.html?utm_medium=email&utm_campaign=daily&utm_source=dailymail

     

    3. Jean-Christophe Buisson dénonce inlassablement... L'horrible Holodomor des Ukrainiens, hier, par Staline, c'est le sort réservé, aujourd'hui, aux Arméniens par le monstrueux tandem Erdogan/Aliev :

    "Magistrale analyse de la situation tragique de l'#Artsakh #HautKarabakh dans @laregledujeuorg par @AraToranian, qui compare ce que font Aliev et Erdogan aux #Armeniens à ce que fit Staline aux #Ukrainiens dans les années 30 : un génocide par la faim."

    https://laregledujeu.org/2023/08/02/39537/la-loi-du-panturquisme/

     

    4. Même repris par un semble-président du Système qui nous déclasse inexorablement, un grossier mensonge reste un grossier mensonge... :

    "Nous avons toujours été un pays d’immigration et nous continuerons de l’être”",

    déclare ce pauvre Emmanuel-Macron-l'ignare/l'inculte alors que ce propos constitue une contre-vérité historique flagrante :

    il n'y a eu que très peu d’immigration en France avant le milieu du XIXème siècle;

    encore celle-ci fut-elle rendue nécessaire par les conséquences désastreuses de la Révolution, dans une France qui était "la Chine de l'Europe" sous Louis XVI : 30 millions d'habitants (soit 17% de la population européenne, "de l'Atlantique à l'Oural"), l'Espagne bien loin des dix millions, le Royaume-Uni même pas 9 millions et les Allemagnes ne comptant pas, grâce aux bienfaisants Traités de Westphalie, qui en avaient fait une poussière d'États (plus de 350, "la croix des géographes...)...

    • mais la Révolution fit 600.000 morts (avec le Génocide vendéen) et un million et demi, avec la folle guerre qu'elle déclencha, et qui s'acheva à Waterloo; plus les 500.000 Français "perdus" lors des Traités désastreux de 1815...

    • après, il y eut encore le million et demi de morts supplémentaire de 14 et les 600.000 de 39 : au total, depuis la sinistre Révolution, presque cinq millions de Français "évaporés", disparus : quel pays pourrait supporter une telle saignée en moins de deux siècles ?

    alors, oui, à un moment, il y eut bien une immigration en France, fin XIXème et début XXème : mais, comme le disait le précédent roi du Maroc, Hassan II, c'était "une immigration est/ouest", qui nous amenait des Européens aux fondamentaux identiques aux nôtres. 

    • c'est Chirac, en 75/76, avec son maudit "regroupement familial, qui a commencé à dé-franciser la France et entamé le "changement de Peuple", par une immigration aussi massive qu'incontrôlée, mais cette fois "nord/sud", comme le remarquait Hassan II?, avec des personnes dont un grand nombre (mais pas toutes...) ont des fondamentaux radicalement opposés aux nôtres; or, comme le disait Pierre Boutang, il y a place, en France, pour plusieurs communautés, mais pas pour deux civilisations : d'où nos problèmes actuels, qu'il faudra bien résoudre un jour, en faisant sortir de chez nous la partie inassimilable qu'on a follement laissé entrer...

    Nous dédions aujourd'hui à cet ignare/inculte de Macron cette très courte note avec vidéo que nous avons proposée à nos lecteurs le... 7 janvier 2011 ! :

    HASSAN II avait prévenu : "ils ne seront jamais 100% Français"...

     

    5. Comment ne pas être d'accord avec Jean Messiha ?

    "L’Ukraine nous a coûté 2 milliards €. Les Mineurs étrangers Non Accompagnés coûtent 2 milliards € par an. L’Aide Médical d’Etat nous coûte 1,5 milliard € par an. Il ne fallait que 7 millions € pour sauver cette église en Mayenne. La préférence étrangère est une trahison."
     
    (extrait vidéo 0'15)
     
     
    https://photos.tf1info.fr/images/1280/720/eglise-mayenne-ed72fa-0@1x.jpeg

     

    6. Après Hedi, c'est Jallil : encore un qui se plaint de violences policières ! Comme le dit justement Bruno Attal :

    "C’est fou le nombre de victimes qui se promènent pendant des émeutes, qui courent quand ils voient des policiers. Qui sont juste à côté des émeutiers qui lancent des mortiers. C’est fou cette coïncidence qu’ils soient connus de la police pour des dizaines de faits. C’est fou le nombre de Mathéo et Kevin."

     

    7. On nous a longuement parlé du "jour du dépassement", à savoir de ce jour à partir duquel l'humanité a consommé tout ce que la Planète peut offrir sur une année. Fort bien, et il faut, évidemment, réagir. Mais on nous parle beaucoup moins d'un autre jour, que Noir Lys a chois de rappeler, à bon droit :

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    DELENDA EST GERMANIA !

    Nous n'avons pas fini de payer la faute colossale de 1918, quand Clemenceau et le Pays légal ont trahi le France et ses intérêts supérieurs en ne démembrant pas l'Allemagne (ce qui était parfaitement possible puisque, dans le même temps, ils démembraient l'Autriche-Hongrie); en la laissant intacte, nous devions la retrouver "dans vingt ans", prévenaient Bainville, l'Action françaises et tous les patriotes lucides; et nous la retrouvons encore aujourd'hui, "derrière", cette fois et heureusement, du point de vue militaire (grâce à notre arme nucléaire) mais toujours "devant", du point de vue économique (malgré ses immenses problèmes, annonciateurs - espérons-le !... - de sa chute prochaine...) et toujours animée de la même volonté de puissance, et pratiquant toujours le même expansionnisme hégémonique; d'une autre manière, tout simplement, et sous d'autres formes...

    Écoutez Guillaume Bigot, qui parle aujourd'hui, sur le fond, comme parlaient Bainville, Maurras, Daudet et l'Action française : on a juste perdu cent ans avec la "paille" (excusez du peu !) du nazisme, de la défaite de 40 et tout ce qui s'en est ensuivi...

    "...L'Allemagne réarme face à une France en pleine déliquescence. Cela ne vous rappelle rien ?..."

    (extrait vidéo 2'02)

    https://x.com/Guillaume_Bigot/status/1738470650593919429?s=20

     

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    1. Dans quel état le Système, la République idéologique ont-ils mis notre pauvre pays, qui était le mieux géré du monde sous Louis XIV et ses successeurs, aux dires des Ambassadeurs vénitiens... C'est dans Lyon Mag :

    "À Grenoble, la progression mafieuse inquiète les entreprises..." :

    https://www.lyonmag.com/article/133691/a-grenoble-la-progression-mafieuse-inquiete-les-entreprises

    A Grenoble, la progression mafieuse inquiète les entreprises

    Photo d'illustration - LyonMag

    Un "système tout à fait mafieux (...) comme dans les films américains sur la mafia : soit tu payes soit tu ne peux plus travailler".

     

    2. On dira qu'il se rapproche plutôt de Rabelais que de la vulgarité, mais, quoi qu'il en soit, nous partageons tous le même écoeurement et le même "ras le bol" que Gilbert Collard (dans cette affaire comme dans tant d'autres !...) :

    "Des transporteurs d’Amazon volaient des consoles PS5 à Vélizy-Villacoublay : Les deux migrants tunisiens étaient sous le coup d’une OQTF : vous savez où ils se la mettent l'OQ ...TF ..."

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    CE SYSTÈME POURRI LIVRE LA FRANCE,

    ET NOUS AVEC,

    À LA RACAILLE DU MONDE ENTIER,

    QU'IL NOUS IMPOSE,

    FAISANT DE NOTRE BEAU PAYS LA POUBELLE DU MONDE...

     

    3. Le naufrage de Gille Simeoni, sur tweeter : rappelons-lui - pêle-mêle - que ces envahisseurs ne sont nullement en détresse; que, s'ils ont perdu leurs papiers (toujours) ils n'ont pas perdu (jamais) leur portable dernier cri; qu'ils arrivent en bien bonne santé pour des malheureux; que nos grands-parents n'ont pas fui leurs villes quand les nazis sont arrivés (SS, Gestapo et autres...) : si cela va mal chez eux, qu'ils fassent la guerre, comme des hommes, et qu'ils travaillent dur, comme des hommes, au lieu de fuir soi-disant la guerre ou la misère, comme des lâches ou des menteurs...

    "Ce que nous sommes. Ma réponse à Mme Maréchal et à ses émules locaux, qui nous critiquent pour avoir proposé d’accueillir dans nos ports des femmes et hommes en détresse. Un choix dont nous sommes fiers, conforme aux valeurs essentielles du peuple corse."

    Pour Simeoni comme pour les envahisseurs (lâches ou menteurs) :

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    • Maintenant, si Simeoni veut en recevoir chez lui, des envahisseurs, et en peupler sa maison et son jardin...

    • Au fait, ce n'est pas le même Simeoni qui avait demandé un passe sanitaire pour entrer en Corse ? Mais oui, bien sûr !... Tartufe, va !...

     

    4. Dans Front populaire, l'article de Bertrand Guyot (extrait) : L’Europe va-t-elle enfin parler d’énergie décarbonée et non d’énergie renouvelable ?

    ARTICLE. Sur l'énergie, la France semble décidée à tourner la page de la naïveté européiste dont elle a fait preuve par le passé. Pour défendre le nucléaire, l’avantage écologique qu’il offre à l’Europe, et l'avantage stratégique qu'il offre à la France, Paris veut désormais parler d’ « énergie décarbonée » plutôt que d’ « énergie renouvelable ». Et elle n’est pas la seule.

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    La ministre de l'énergie, Agnès Pannier-Runacher, lors d'une réunion extraordinaire des ministres de l'énergie de l'UE le mardi 13 décembre 2022. VIRGINIA MAYO/AP/SIPA

     

    On se souvient de l’amende — non versée à ce jour — infligée en 2022 à la France pour non-respect de ses objectifs en matière de pourcentage de renouvelable dans le mix énergétique français. Une pénalité de 500 millions d’euros attribuée à la France, pourtant élève modèle de l'énergie écolo en Europe, mais grâce au nucléaire et non aux éoliennes ou aux panneaux photovoltaïques que Bruxelles apprécie tant. Si la France a longtemps eu le nucléaire honteux devant le tyran allemand, cette page semble tournée et Paris est désormais à la tête de l’alliance du nucléaire. Et entend demander à l’Europe de mettre de côté son dogmatisme pour raisonner « bas carbone »  plutôt que simplement « renouvelable ».

    L’Hexagone fait donc partie des 11 États membres qui viennent de publier une directive « bas carbone » à l’UE dans un courrier publié — et rendu public par le média Euractiv — le 19 décembre dans le cadre d’une réunion de l’Alliance, en marge du conseil Énergie à laquelle était conviée la ministre de l’Énergie Agnès Pannier-Runacher. Dans cette note, qui réunit les signatures de la Bulgarie, la Croatie, la République Tchèque, la Finlande, la France, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et la Suède, les membres de l’Alliance suggère une « évolution progressive de son approche actuelle en matière de décarbonation de son secteur énergétique ».

     

    5. Le beau conte de Noël de Philippe de Villiers :

    (extrait vidéo 4'43)

    https://x.com/jeremo12/status/1738307760326947315?s=20

    Philippe de Villiers : "Si j'avais à raconter un conte de Noël, je dirais  ceci..." - YouTube

     

    6. Vu avec plaisir sur tweeter cette "recommandation" sympathique d'un lieu qui a, en effet, tout l'air d'être de bon aloi... Le message provient du Cercle Robert d'Artois (Association culturelle pour les étudiants artésiens : connaissance du patrimoine de l'Artois et de la France) :

     

    7. De SOS CALVAIRES :

    "2 @crois de #rogations restaurées le même jour dans un village des Deux-Sèvres ! Elles datent respectivement de 1871 et 1873.  Soutenez les actions des bâtisseurs du patrimoine, faites un don en cliquant ici : soscalvaires.org/faire-un-don/"
     

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    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Soutien total à "Stanislas", et d'accord avec Thibault de Montbrial :
    "#Paris suspend le financement d’un lycée d’excellence. Mais les associations type @SOSMedFrance et les voyages de @Anne_Hidalgo
    restent financés par des impôts locaux qui explosent sans freiner la tiers-mondialisation accélérée de notre capitale. De quoi réjouir les communistes..."
     
    En effet, l'inévitable Ian Brossat qui, à part lui-même, représente si peu de choses et de gens, a immédiatement posté ce message hautement stupide sur tweeter :
     
    "Paris suspend son financement à l'établissement privé Stanislas. Fier de ma ville. Fier de nos valeurs."
     
    Ses "valeurs" (?) : comme l'appui total à Anne Hidalgo, excellente - hélas !... - dans le SACCAGE PARIS ?
     
    Entre ces deux "excellences", nous choisissons, sans la moindre hésitation, l'excellence de "Stanislas" !

     

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    1. Et Eugénie Bastié va dans le même sens que Guillaume Bigot... :

    1 BIS. ... tout comme Goldnadel :

     

    3. Macron est donc allé à Davos, où il croit qu'il est attendu et entendu, ce qui n'est le cas ni pour le premier ni pour le second de ces deux postulats. Et, bien entendu, il a parlé (il adore s'écouter : il y passe des heures !). Mais c'est Guillaume Bigot qui a raison :

    "Sauf que la France n’a pas besoin de Davos. Elle a justement besoin de rompre avec cette mondialisation anglo-saxonne pour refaire des forces et renouer avec son destin."

    Davos 2024: Emmanuel Macron explique les raisons de sa venue au micro de  BFM Business

     

    4. (Source : Le Parisien)

    "La fille de Raquel Garrido et Alexis Corbière en garde à vue pour apologie du terrorisme La jeune femme de 22 ans a été arrêtée mardi matin pour des messages diffusés sur X en octobre et pour une vidéo dans laquelle elle se revendique antisémite..."

    LE PARISIEN

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    Nous avons déjà écrit, ici-même, ce que nous pensions du couple Garrido/Corbières, qui est, pour nous, l'allégorie parfaite de la Révolution et l'illustration non moins parfaite de cette "prophétie" de notre grand Chateaubriand : "Ôtez le christianisme, vous aurez l'Islam".

    Que le couple Garrido/Corbières soit révolutionnaire n'est un secret pour personne : donc, pour eux, plus de christianisme, d'églises, de racines chrétiennes de la France... Résultat : la nature ayant horreur du vide, leur fille s'est convertie... à l'Islam !

    La boucle est bouclée, Chateaubriand a raison...

    Et nous, nous sommes révolutionnaires de ce Système - dont le duo Garrido/Corbières est la parfaite allégorie - qui s'est pensé, voulu, construit sans, en dehors et - surtout - CONTRE nos racines, toutes nos racines, et surtout nos racines judéo-chrétiennes...

     "...Notre société n'a que des banques pour cathédrales ; elle n'a rien à transmettre qui justifie un nouvel « appel aux conservateurs » ; il n'y a, d'elle proprement dite, rien à conserver. Aussi sommes-nous libres de rêver que le premier rebelle, et serviteur de la légitimité révolutionnaire, sera le Prince chrétien..."

    La Comtesse de Paris : "Le prince Alphonse s'est fait ...
     

    5. Une colère et un cri d'alerte à écouter ! Arnaud Gaillot, président des Jeunes agriculteurs :

    "La France pourrait d'ici peu ne plus être autonome en produits laitiers produits sur le sol français..."

    (extrait vidéo 1'37)

    https://x.com/CNEWS/status/1747641701471035833?s=20

    Arnaud Gaillot : «La France pourrait d'ici peu ne plus être autonome en  produits laitiers produits sur le sol français» - Vidéo Dailymotion
     

    6. De Jean-Christophe Buisson (sur tweeter) :

     

    7. À l'occasion des 850 ans de la canonisation de Bernard de Clairvaux, découvrez l'histoire de l'abbaye de Cîteaux. Depuis près de 10 siècles, elle abrite la prière et le travail des moines cisterciens. Merci et bravo à KTO pour ce beau documentaire, présenté ce mercredi à 20h35... :

     

     

     

    À DEMAIN !

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    De Philippe de Villiers, sur le mensonge/escroquerie de Schengen... 

    "#Schengen : On nous a vendu une marchandise avariée ! Le contrat était le suivant : "Abattez vos frontières internes, nous ferons des frontières externes." Or, la commissaire Ylva Johansson a confié à Fabrice Leggeri, ancien patron de #Frontex : "Laissez entrer les #migrants, ils viennent par amour. Nous sommes un continent vieillissant, il faut l'#immigration pour le sauver..."
     
    (extrait vidéo 2'49)
     
     
    L'émission complète (44'11) :

     

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    L'avortement inscrit dans la Constitution ? D'accord avec Mgr Michel Aupetit, à cette nuance près : ce n'est pas "la France" mais le Système qui est devenu un "État totalitaire" : en fait, le Système est tout simplement "devenu ce qu'il était", dès ses origines; et il continue, chaque jour un plus, à devenir ce qu'il est... :

    "Avortement dans constitution. La clause de conscience des soignants est rejetée. La loi s'impose à la conscience qui oblige à donner la mort. La France a touché le fond. Elle est devenue un état totalitaire."
     
    (ndlr : "Deviens ce que tu es", ou "deviens qui tu es", est une formule de Pindare, poète grec du Vème siècle avant J-C.)
     
    La Loi - Le Film on X: ""Je le dis avec toute ma conviction : l'avortement  doit rester l'exception" Simone #Veil #LaLoi http://t.co/8Mtj1gp6XL" / X
     
    ndlr : suite de la phrase ici inscrite :
     
    "...il va de soi qu'aucun médecin ou auxiliaire médical ne sera jamais tenu d'y participer..."

     

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    1. Le Qatar s'engage à investir "10 milliards d'euros" dans l'économie française à l'horizon 2030, annonce Emmanuel Macron ? D'accord avec Jean-Frédéric Poisson :

    "Il faudrait savoir : soit on se bat contre les Frères musulmans au nom de la lutte contre l’islam conquérant, soit on accepte l’argent du Qatar. C’est l’un ou l’autre. Tout ça sent la compromission, pour ne pas dire la complicité…"
     
    Le Qatar s'engage à investir 10 milliards d'euros dans l'économie française  à l'horizon 2030 - YouTube
     
     
     
    2. (Dans Front populaire, article de Roland Hureaux, extrait) Macron ne pourra satisfaire aucune des attentes des agriculteurs... 

    CONTRIBUTION / OPINION. Le numéro de comédien du président de la République au Salon de l’Agriculture ne suffira pas à cacher son impuissance. Même s’il le voulait – ce dont doute fortement notre contributeur Roland Hureaux –, Emmanuel Macron n’a plus le pouvoir nécessaire pour résoudre la crise paysanne.

    Quels que soient ses pitoyables sautillements à l’entrée du Salon de l’agriculture où il a cherché en vain des interlocuteurs pour faire un débat, Emmanuel Macron ne pourra satisfaire aucune des attentes du monde agricole et cela, quelle que soit sa sincérité, d’ailleurs douteuse.

    La raison ? Il est complètement coincé sur les deux sujets majeurs qui ont motivé la révolte : le libre-échange et l’écologie ; or ils sont les plus importants qui soient pour les instances qui contrôlent son action : le Forum de Davos et son relais, la Commission européenne, eux où ils ne peuvent rien lâcher.

    Le libre-échange sans limite est le premier article de foi des institutions mondialistes. Il est sans cesse rappelé à Davos où on panique de crainte qu’il ne recule, sans que, pour le moment, cette crainte soit vraiment fondée.

    Qu’on le veuille ou non, l’agriculture paysanne à base s’exploitations moyennes, d’un travail de qualité, d’une mode de vie rude, d’entrepreneurs indépendants, est constitutive de l’agriculture européenne, spécialement française. Compte tenu des coûts des facteurs de production (terre, main-d’œuvre, engrais, énergie, charges sociales) en Europe et spécialement en France, supérieurs à presque tout le reste du monde, cette agriculture ne pourra être maintenue, dans certains secteurs au moins, sans un minimum de protection. Nous disons protection pas protectionnisme ; il ne s’agit pas de tomber dans l’esprit de système. Une protection à laquelle la Commission européenne, par idéologie, a renoncé. Bien au contraire, au lieu d’en rester au statu quo, déjà handicapant pour les Français, elle multiplie les accords spéciaux avec le Canada, la Nouvelle-Zélande ou l’Amérique latine qui fragilisent encore les agriculteurs français. Elle donne, pour des raisons politiques des facilités à l’agriculture ukrainienne qui produit le blé 40 % moins cher..."

    Macron-agriculteurs-salon-agriculture-crise-paysanne

     

    3. (Dans Challenges, article de Régis Soubrouillard, extrait/entame) Atos : Kretinsky ne rachètera pas Tech Foundations...

    « Les négociations avec EPEI (NDLR, la holding de Kretinsky) ont pris l’eau définitivement », assure une source interne à la direction d’Atos. Des proches du milliardaire tchèque confirment à Challenges que la probabilité d’une reprise des échanges est aujourd’hui « infime ». Le dossier était devenu tellement délicat qu’aucune rencontre n’a eu lieu ces dernières semaines entre Atos et les proches de Daniel Kretinsky, malgré leurs nombreuses sollicitations...

    C’est un nouveau coup dur dans l’opération de sauvetage d’Atos qui emploie 120.000 personnes dans le monde..."

    Atos

     

    3 BIS. Mais, par contre (c'est dans Les Échos, article d'Anne Drif, extrait) : Défense : Thales se retire de la course au rachat de la pépite IA Preligens...

    "La voie est libre pour Safran. Thales ne barre plus la route à son projet de prise de contrôle de Preligens, le spécialiste des analyses satellites et acoustiques. Selon nos informations, le groupe de haute technologie s'est retiré de la course.

    L'IA reste en tête de la feuille de route du groupe dirigé par Patrice Caine, mais « Thales souhaite se concentrer sur l'intégration de ses dernières acquisitions », en particulier de l'américain Imperva , souligne un proche du dossier..."

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    La réception de Sylviane Agacinski à l’Académie française, c'est tout de même mieux (et de très, très loin !...) que le dernier Nobel de littérature décerné à une personne dont nous ne voulons même pas écrire le nom...

    Sylviane Agacinski est la 11ème femme à entrer à l'Académie, au fauteuil 19 ou elle succède à Jean-Loup Dabadie :

    "...Dans une société comme la nôtre, la liberté n’est pas étouffée par un despote ni par un régime totalitaire. La liberté de penser, d’écrire et de parler peut néanmoins être menacée, par exemple par des petits groupes d’activistes érigés en nouveaux censeurs. Chacun défend sa cause en imposant sa théorie et sa langue : certains mots sont bannis, d’autres sont imposés, et l’autocensure progresse..."

    Sylviane Agacinski à l’Académie française, le 14 mars 2024.

    Comme le veut l’usage de l’Académie française, la nouvelle entrante a rendu hommage à son prédécesseur au fauteuil no 19, l’écrivain et chansonnier Jean-Loup Dabadie, "un amoureux des mots qui traite subtilement les relations entre hommes et femmes..."

    "Mesdames et Messieurs de l’Académie,

    Un jour du printemps dernier, Hélène Carrère d'Encausse me dit en guise d’encouragement : « Vous verrez, Sylviane, vous vous ferez des amis à l’Académie. » Dès les premières visites, c’était déjà vrai. Plus tard, me raccompagnant, après ce qui deviendrait notre dernier rendez-vous, elle ajouta sans aucun accent pathétique : « Le malheur, voyez-vous, c’est de voir partir ses amis. »

    Et puis, c’est elle qui est partie. Son absence jette une ombre sur l’instant solennel où vous me recevez. Vous me permettrez, j’en suis sûre, de dédier à Hélène le bonheur que j’éprouve aujourd’hui à vous rejoindre..."

     

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    1. Quelques nouvelles de la "mondialisation heureuse" : l’usine Lu de Château-Thierry devrait fermer en 2025. Son propriétaire états-unien, qui souhaite délocaliser en Tchéquie, a pourtant réalisé des bénéfices considérables ces derniers temps…

    "...Entre les dictateurs de haine, et ceux du Capital sans frein..." chante-t-on dans La Royale. Ce nouveau scandale, écoeurant, vient braquer les projecteurs sur cette phrase (et c'est dans Front populaire) : Les biscuits Pépito en voie de délocalisation...

    "L’usine Lu de Château-Thierry devrait fermer en 2025. Son propriétaire américain, Mondelez, a beau amasser des bénéfices considérables, ça ne l’empêchera pas de proposer une délocalisation partielle du site en République tchèque.

    Le fameux biscuit Pépito et sa mascotte du même nom s’apprêtent à perdre leur nationalité française.  Sur directive du groupe américain Mondelez auquel elle appartient, l’usine Lu de Château-Thierry (Aisne) devrait fermer fin 2025, privant une soixantaine d’employés de leur emploi, tout comme une vingtaine d’intérimaires. Dans une vidéo publiée le lundi 11 mars sur le réseau social X, le sénateur socialiste de l’Oise Alexandre Ouizille s’est vivement ému de cette énième offensive contre ce qu'il reste de l'industrie française..."

    chateau-thierry-usine-lu-mondelez-delocalisation-pepito
     
    Usine Lu de Château-Thierry (Aisne)

     

    2. Autre triste nouvelle, relayée par Nicolas Meilhan, cette fois (sur tweeter) :

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    3. Et ce pauvre Le Maire qui veut trouver 10, puis 20 milliards d'économies ! Le gaspillage hallucinant de l'argent des Français par un Système de folie et en folie... De Fabien Bouglé (sur tweeter aussi) :

    "ENORME ! 100 milliards @rte_france + 100 milliards @enedis. Les raccordements des #éoliennes et panneaux solaires vont faire exploser la facture d'électricité des français... "Electricité : le plan à 100 milliards de RTE pour moderniser le réseau"
     
    Electricité : le plan massif de RTE pour moderniser le réseau

    RTE, le gestionnaire des lignes à haute tension en France, dévoile un plan d'investissement massif pour renouveler le réseau électrique national d'ici à 2040 et l'adapter aux impératifs de la transition énergétique.

    MAIS :

    QUELLE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE ?

    IL FAUT ARRÊTER AVEC CETTE FOUTAISE !

    EN ATTENDANT LE VRAI PROGRÈS, QUI SERA L'HYDROGÈNE,

    NOUS AVONS LE NUCLÉAIRE,

    QUI PERMETTRA, JUSTEMENT, DE FABRIQUER L'HYDROGÈNE...

     

    VIVE LE NUCLÉAIRE !

     

     

    4. (Source Intelligence on line) France - Naval Group étoffe ses équipes d'IA pour développer des "oreilles d'or" artificielles...

    "Le groupe français veut constituer une équipe d'experts en intelligence artificielle appliquée au renseignement dans le cadre de son projet de grand drone sous-marin. L'enjeu clé reste d'automatiser la reconnaissance des signatures sonores des navires ennemis, activité jusqu'ici chasse gardée des "oreilles d'or" des sous-marins français..."
     
     
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    5. Sur OpexNews :

    La @MarineNationale vient de bénéficier en urgence d’une commande destinée à améliorer les moyens optroniques de ses frégates multi-missions. Il s’agit de systèmes Paseo XLR. Celui-ci offre des capacités d’identification et de poursuite de grande précision et à longue distance contre des cibles aériennes et navales, de jour comme de nuit et même dans des conditions météo dégradées. Le nouveau système naval de @SAFRAN, gyrostabilisé, est équipé de nombreux capteurs optroniques (HDTV, SWIR, MWIR, HDTV, télémètre laser…) et comprend une fonction combinant les modes IRST (Infra-Red Search & Track) et EOIR (Electro-Optical/Infra-Red) pour mieux détecter, identifier et poursuivre des aéronefs (portée de 25 à 40km selon l’industriel), des missiles à vol rasant (10 à 30km), de petits embarcations (plus de 12km) et des micro-drones à plusieurs kilomètres. Le Paseo XLR équipe notamment le porte-avions Charles de Gaulle depuis 2019 et les nouveaux bâtiments ravitailleurs de forces (BRF) dont la tête de série, le Jacques Chevallier.

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    6. Marion Maréchal parle vrai :

    "Le Pacte Vert de @vonderleyen va aboutir à une baisse de la production agricole alors que nos importations ont doublé. Après avoir sabordé le nucléaire, c’est au tour de l’agriculture et on se réveille quand il y a une crise !"
     
    (extrait vidéo 2'50)
     

     

     

    7. Et 55 secondes de beauté et d'émotion pour clôturer cette série d'aujourd'hui : merci au Figaro ! :

    "Ce mardi 12 mars 2024, le Mont-Saint-Michel est redevenu une île grâce aux grandes marées. De nombreux curieux sont venus admirer le spectacle, qui ne se produit que quelques fois dans l'année."

    https://x.com/Le_Figaro/status/1768234687724397004?s=20

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

    SOUTIEN TOTAL AU MONDE PAYSAN

    ET À LA RÉVOLTE PAYSANNE !

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    Bien entendu, les causes de cette révolte sont "multifactorielles" (comme on dit dans le jargon. Marion Maréchal pointe, ici, celles qui sont directement imputables à "cette" Europe... :

    (extrait vidéo 3'54)

    https://x.com/ZemmourEric/status/1750125758880608375?s=20

     

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    La farce burlesque de la "semble-loi immigration", dans laquelle le semble-gouvernement s'est englué, continue donc...

    Le Système s'est auto-bloqué lui-même, paralysé qu'il veut bien être par les soi-disant tenant de l'État de Droit (Conseil d'État, Conseil Constitutionnel et autres...) qui jouent à peu près le même jeu néfaste que les Parlements sous Louis XVI, bloquant toutes les réformes et paralysant l'État.

    Or, le rôle de ces Conseils n'est pas de faire "de" la politique, ou "la" politique du gouvernement, mais de donner des avis, le dernier recours, en cas de crise, étant "le peuple", comme le disait de Gaulle ("en France la Cour suprême - des États-Unis, ndlr) c'est le peuple..." disait-il).

    D'accord avec Vincent Trémolet de Villers :

    "Personne n’a gagné et la France a perdu. Le jour où l’on apprend que l’immigration n’a jamais été aussi importante dans notre pays, la fin de l’histoire offre un tableau navrant : une loi faussement ferme, vraiment faible dans une impasse démocratique"

    "Impasse démocratique" ? Certes. Mais aussi impasse pour un Système qui ne va plus de soi (pour rester dans les euphémismes), ni lui ni les volontés supra et anti-nationales, venues de Bruxelles, qu'il nous impose, et que le peuple refuse de plus en plus, de plus en plus fort.

    Jusqu'à ?...

    P.S. : Au fait, n'est-ce pas Mitterand qui a dit : "Méfiez-vous des Juges : ils ont tué la Monarchie, ils tueront la république..." ?

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    1. Nouvelle démonstration (cette fois par Jean Messiha) de la malfaisance des soi-disant ONG, fausses associations humanitaires mais vraies négrières, et créatrices d'une invasion migratoire artificielle, provoquée par... elle-mêmes ! :

    "Incroyable ! La fondation Gefira a enregistré pendant 2 mois les mouvements des bateaux des ONG. Ces ONG, agents de l’invasion migratoire, vont chercher les migrants au plus près des côtes libyennes. Aucune intervention n'a lieu en pleine mer La crise migratoire, c'est eux !"

    (extrait vidéo 1'46)

    https://x.com/JeanMessiha/status/1009849258198093824?s=20

     

    Rôle des ONG dans la crise des migrants : revue de presse | Ojim.fr
     
     
    2. La France peut-elle sortir de cette "volerie" (comme dirait Jacouille, la fripouille) du soi-disant "Marché européen de l'énergie" ? OUI, ÉVIDEMMENT ! De Loïk Le Floch-Prigent :
     
    "Il n'y a rien dans les traités qui oblige à être dans le marché de l'électricité européen. Par conséquent, nous pouvons partir à tout moment..."
     
    (extrait vidéo 1'19)
     
     
    ChannieZ on X: "Loïk Le Floch-Prigent a entièrement raison. Le dispositif  ARENH oblige EDF à vendre l'électricité qu'elle produit à perte, à des  concurrents qui ne produisent rien sauf se faire du
     
     Le dispositif ARENH - cinglerie de foldingues bruxellois, s'il en est ! - oblige EDF à vendre l'électricité qu'elle produit à perte, à des concurrents qui ne produisent rien, et ne font rien, sauf engranger de colossales recettes ! 
    Elle est pas belle (pour eux) la vie ?
     
     

    3. La Marche pour la Vie 2024 : à Paris, des milliers de "pro-vie" dans la rue, pour lutter contre la constitutionnalisation de l'avortement et la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté...

     

    3 BIS. Et, de Philippe de Villiers (chez l'excellent Eliot Deval) :

     

    5. Sur le Site officel de l'OFPRA : voulue et organisée par le Système, l'invasion en chiffres... : nouveau record de demandes d'asile avec près de 142.500 dossiers enregistrés en 2023. Les Afghans en tête, pour la 6ème année consécutive (12%), devant les Bangladais, les Turcs, les Congolais et les Guinéens...

    https://www.ofpra.gouv.fr/actualites/premieres-donnees-de-lasile-2023-chiffres-provisoires

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    6. Publié sur tweeter par LES AMIS DU CHAMP DE MARS :

    "Allez-vous les reconnaître? En très mauvais état, les grands vases Medicis qui ornaient la balustrade du Champ-de-Mars devant l'Ecole militaire, vont être remplacés par des vases sculptés à neuf. Ces derniers vont quitter sous peu les ateliers de Pradeau-Morin, l'entreprise qui réalise leur restauration, pour être installés au cdmars. Rappelons que notre association a initié la restauration de l'ensemble du mobilier du cdmars, en présentant ce dossier au budget participatif de la ville de Paris. Les Parisiens ont voté pour ce projet en 2022."
     

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    7. De SOS CALVAIRES (sur tweeter) :

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Nous sommes - forcément - "dans" le Système, même si, évidemment, nous ne sommes pas "du" Système. Nous ne nous intéressons donc pas aux jeux politiciens de ce Régime à bout de souffle, mais, pourtant, nous ne pouvons ni ne devons nous désintéresser de ce qui se passe autour de nous, car c'est, tout simplement, la vie des Français, et la nôtre. Et si "nous n'y sommes pas", nous n'existons pas...

    Persuadés que ce n'est pas par des changements de majorités que l'on sauvera la France de l'état calamiteux dans lequel l'a mis la République idéologique depuis un siècle - depuis son instauration en 1875 - nous considérons avec scepticisme les alliances, jeux, rejets ou embrassades diverses et variées qui ponctuent notre vie politique, et, surtout, notre décadence, inéluctable et continue depuis 1875...

    Et pourtant, il nous faut bien "faire avec" ce que nous avons, c'est-à-dire la France, dans l'état où elle est aujourd'hui.

    Nous nous contenterons donc de dresser un constat rapide de la situation, et de dire, malgré tout, ce qui pourra peut-être sortir de moins mauvais du cataclysme d'hier soir...

    1. Le deuxième quinquennat de Macron est terminé, de fait, et c'est tant mieux. Aussi désastreux que le premier (hausse vertigineuse de la Dette, de l'invasion étrangère et de son corollaire, l'insécurité...), voilà son "chef" (?) condamné, au mieux, à de la cohabitation, pour le temps qu'il lui reste à sévir, contre la France et les Français...

    2. Trois "zones politiques" apparaissent, pour les prochaines Législatives, dans trois semaines (entre parenthèse, Macron aurait pu attendre la fin des JO : dissoudre, avec un calendrier aussi précipité, n’est-ce pas prendre un gros risque pour l’ordre public ?...) :

    • à gauche et à l'extrême-gauche, guerre civile entre les plus "enragés" (LFI, les "revenants de la section des piques de 1793") qui veulent ramener à la vie leur Nupes terroriste et proposent riens moins qu'un Front populaire : on en a déjà eu un, en 36, on a déjà donné, et on a vu, justement, ce que cela a donné ! Alors, un nouveau Front popu ? Merci, mais... non merci ! Heureusement, beaucoup, là-bas, ne peuvent plus voir Mélenchon en peinture, si l'on nous passe l'expression...

    • dans l'extrême-centre, ou l'extrême n'importe quoi, tant on ne sait plus comment nommer cette sorte de magma, cette "chose" qui est tout sauf "politique" et qui a tout en tête, sauf l'intérêt et la défense de la France et des Français, c'est "panique à bord" et "le bateau coule" : on voit très mal qui va pouvoir surnager (nous parlons d'élus) dans ce cataclysme et cette démoralisation générale de ce qui n'est même plus un "camp"...

    • enfin, reste le camp des Patriotes, des souverainistes, de ceux qui raisonnent en terme de "Nation française" et pas d'Europe fédérale ou on ne sait trop quelle niaiserie aussi vaine que dangereuse et mortifère. Ce camp, les journaleux du "sévice public", la gauche, les terroristes et les bobos l'appellent, jouant à se faire peur, "l'extrême droite". Les pauvres... Laissons les à leur inculture, leur mauvaise foi et leur malhonnêteté indécrottables... Et revenons-en à ce que nous avons dit en commençant : si les Patriotes (Rassemblement national, Reconquête, Debout la France et autres) s'entendent et forment un Front de réaction à la chute accélérée du pays, on peut avoir une bonne Chambre, à la fin du mois, comme on a eu la bonne "Chambre bleu horizon", en 1919.

    Ce sera, ce serait, évidemment, moins pire que ce que l'on a aujourd'hui. Mais n'oublions pas que la Chambre bleu horizon n'a eu qu'un temps, et que le Cartel des Gauches, qui l'a remplacé, à défait ce qu'elle avait fait...

    Alors, souhaiter une victoire des patriotes/souverainistes pour dans trois semaines, oui, bien sûr. Mais sans la moindre illusion sur le fond des choses : ce dont la France est malade, et peut mourir, c'est du Système, de la République idéologique, et ce n'est pas un changement de Chambre qui la sauvera, mais un changement de Régime.

    Donc, si les Patriotes/souverainistes ont la sagesse de s'entendre et de s'allier, nous les soutiendrons et voterons pour eux, mais, en parallèle, nous continuerons de mener la seule action qui vaille :

    "étant réellement d'opposition, c'est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du régime..." (Léon Daudet)

     

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    Zelensky a rencontré vendredi Dassault Aviation. L'avionneur pourrait se voir confier les modifications nécessaires pour porter les Scalp (trame logicielle, câblage notamment) dans un délai compatible avec le calendrier de livraison des Mirage2000 en fin d'année...

    Dans La Tribune :

    "Aide à l'Ukraine : des Mirage et des questions. Après l’annonce d’Emmanuel Macron sur la cession des Mirage 2000-5 à Kiev, beaucoup d'inconnues demeurent..."

     latribune.fr/economie/inter

    Le profil de pur chasseur des Mirage 2000-5 doit aider l’Ukraine à sécuriser son espace aérien.

     

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    1. Le scandale du Lycée Paul  Rey, de Nay (dans les Pyrénées atlantiques)   dénoncé par l'Action Française - Pau :

    "Au lycée Paul Rey à Nay (64), les élèves peuvent apprécier le devoir de neutralité de leurs enseignants. Après une exposition "tous migrants", ils ont droit à des exercices expliquant notamment que le RN est un parti raciste (nous cherchons encore le rapport avec les maths)."

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    2. Elle se prend pour qui, la Keke ? Elle se croit au-dessus des lois ? Son écharpe lui serait-elle montée à la tête, et aurait-elle provoqué un transport au cerveau ?... Dans le JDD : INFO JDD. La députée LFI Rachel Keke provoque un esclandre dans une gendarmerie en Essonne...

    De Gilles-William Goldnadel :

    "La dernière de la Keke : Elle utilise illégalement son titre de députée pour faire irruption violemment dans une gendarmerie pour aider sa sœur mise en cause pour violences sur mineur ! Tous les Insoumis sont des Keke ."

     

    3. Joyau stratégique pour la France, Exocens (ex "Photonis", spécialiste de la vision nocturne) a fait une entrée remarquée à la Bourse de Paris, ce vendredi, son action bondissant de plus de 10%...

    C'est dans L'EchoDébuts boursiers radieux à Paris pour le spécialiste de la vision nocturne Exosens...

     

    4. Il paraît que c'est "l'équipe de France" ! Ça va barder, chez LFI et ce courant-là, qui va hurler au racisme, sans aucun doute, et le slogan est tout trouvé : où sont les maghrébins ?...

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    4 BIS. On pose ça là, on dit ça, on dit rien...

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    6. Dans Les Echos : "Paris, un temple de la culture devenu impossible à entretenir. L'Opéra Bastille et le Palais Garnier vont devoir baisser le rideau autour de 2027 et 2030 pour des rénovations chiffrées à 100 millions d'euros chacun..."

    Question impertinente de lafautearousseau : pourquoi des bâtiments aussi récents nécéssitent-ils des investissements d'entretien aussi importants ? Les architectes d'aujourd'hui ne savent plus construire des bâtiments solides, et dont l'entretien n'atteint pas des sommes astronomiques ?

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    7. Postée par Alexandra Henrion-Caude (sur tweeter), cette courte vidéo de présentation de Notre-Dame de France, au Puy-en-Velay :

    "Au cœur de notre histoire (9e, 10e, 11e, 13e, 15e et 19e siècle) : créée à partir de 213 canons russes pour réparer la Révolution, visitée par 2 empereurs, 14 rois, 6 papes, un lieu très spécialement choisi."

    (extrait vidéo 2'11)

    https://x.com/CaudeHenrion/status/1799467429384610012

    Reconstruction de Notre-Dame de Paris : Le Puy-en-Velay et Aiguilhe  reversent des bénéfices touristiques - France Bleu

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (225)

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Comme avant 14 : pacifistes ou pacifiques...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Ou : premiers résistants et premiers collabos...

    Jusqu'au bout, Léon Daudet - et avec lui lui, bien sûr, toute l'Action française !... - aura tout fait, aura fait tout ce qu'il a pu, pour préparer la France, comme avant 14, à la guerre qui arrivait.
    Mais, comme avant 14, se levèrent en face de lui les pacifistes de gauche : on pourrait multiplier les exemples, mais la seule lecture des "Une" et des contenus de journaux d'avant-guerre est révélatrice, et révélera à certains bien des surprises...; et elle permettra de poser "la" bonne question : où sont les premiers résistants, où sont les premiers collabos ?
    Par exemple :

    1. À la Une de "L'Action française" du samedi 1er octobre 1938 :
    "Nous unir et nous armer"... C'est tout le programme de "L'Union sacrée", qui a permis la Victoire de 1918, malgré ses ambigüités que nous avons largement développées plus haut...

    2. Le 4 mai 1939, soit sept mois plus tard (dix mois perdus par le Pays légal...) Marcel Déat, dirigeant socialiste, ex député de la S.F.I.O, chef des pacifistes de gauche et partisan d'un compromis avec l'Allemagne (comme les pacifistes d'avant 14 : on prend les mêmes, et on recommence !) publie dans "L'Oeuvre" son retentissant article : "Faut-il mourir pour Dantzig ?"
    Après 40, il fera de "L'Oeuvre" - dont il avait pris la direction politique - un des principaux journaux de la collaboration...

    3. Enfin, dans "L'Humanité" (devenue communiste à partir de 1920), on a une acceptation totale du Pacte germano-soviétique Hitler/Staline, du 24 août 1939 à sa rupture le 22 juin 1941 !

    Il faut dire que le "pacifisme" - porteur de guerre... - était très en vogue, dans d'importantes fractions de gauche et d'extrême-gauche, depuis des années.
    Ainsi Léon Blum déclarait-il, en 1933 :
    "Du moment qu'on démolit l'armée (française, ndlr), j'en suis...", et, le 19 Décembre de la même année 1933 il prononça ces mots à la Chambre : "Nous serons toujours contre la prolongation du Service militaire… C’est une erreur de placer la sécurité d’une nation dans sa force militaire" (Cité par Léon Daudet dans L’Action Française n° 353 du 19 Décembre 1933, "Daladier à la botte de Léon Blum"). Blum (socialiste) faisait ainsi écho à Maurice Thorez (communiste), qui déclarait pour sa part à l'Assemblée nationale :
    "Nous ne croyons pas un seul instant à la Défense nationale... Les prolétaires n'ont pas de patrie".

    "Est, est; non, non", dit l'adage antique. Quels que soient les mensonges et travestissements de l'Histoire d'un Système qui "gouverne mal mais se défend bien", les premiers résistants organiquement constitués à la force allemande, qui devait dégénérer en brutalité puis en barbarie nazie, furent les royalistes de l'Action française. Eux qui, dès avant la guerre de 14, firent tout pour l'éviter; et qui, sitôt la victoire acquise - en partie grâce à eux qui promurent "l'Union sacrée" - demandèrent le démembrement de l'Allemagne, ce qui eût assuré, dit Daudet, "la paix pour cent cinquante ans"...
    Mais le Système ne voulut pas démembrer l'Allemagne : par germanophilie; par pacifisme et croyance béate qu'en ménageant l'Allemagne, on finirait par s'en faire une amie, alors que la faiblesse est, au contraire, une incitation puissante, pour "les autres", à ce qu'ils vous attaquent; ; par faiblesse aussi vis-à-vis de nos alliés anglo-saxons qui - eux - ne voulaient pas d'une France qui se renforcerait trop...
    Bref, les mensonges du politiquement et de l'historiquement correct n'y changeront rien : ceux qui ont mené une politique de résistance contre l'ennemi, et cela bien avant Hitler, dès les premières années du XXème siècle, sont les royalistes.
    Et c'est le Système qui a mené une politique d' "intelligence avec l'ennemi". Continuant par là cette sorte de "tradition négative" d'admiration envers la Prusse, puis l'Allemagne, inaugurée par les Lumières, puis traduite dans les faits par la Révolution, la République et les deux Empires, qui, tous, ont mené une politique folle qui favorisait les intérêts allemands au détriments de l'intérêt national français...

    Sur ce sujet, on laissera la parole, en guise de conclusion, à un "connaisseur", qui savait bien, lui, de quoi il parlait, Otto Abetz :

    "L’Action Française est l’élément moteur, derrière les coulisses, d’une politique anti-collaborationniste, qui a pour objet, de rendre la France mûre le plus rapidement possible, pour une résistance militaire contre l’Allemagne".

  • Guerres politiques sur fond de crise, par Hilaire de Crémiers

    (Voici l'Analyse politique d'Hilaire de Crémiérs, parue dans le numéro  de Politique magazine, décembre 2011)

     

    Ce que les gens ne comprennent pas encore, c’est que nous vivons la fin d’un système. Les guerres politiques n’en seront que plus féroces.

     

           Nicolas Sarkozy est entré en campagne ; il a commencé sa guerre, c’est évident. L’astuce du président sortant est de faire comme si ce n’était pas le cas. Il déclare qu’il est tout absorbé par sa charge. Soit, de fait. Ce qui ne l’empêche pas de profiter du moindre espace de parole pour livrer d’insolentes remarques et de multiplier les déplacements en province et sur les lieux de travail les plus divers, surtout ceux où brille l’excellence française. Ainsi au Cnes de Toulouse. Autant d’occasions de lancer contre l’adversaire les flèches redoutables de l’homme sérieux, en fonction de chef, qui sait les choses et qui peut et qui veut. Et de suggérer qu’il est dans la crise,  à la différence de tous les autres, y compris  dans son camp, toujours sur la brèche, et peut-être encore plus sur le plan international que sur le plan national, pour la défense des intérêts de la France et des équilibres du monde. Et d’insinuer qu’il y a par conséquent incongruité, voire inconvenance, sinon presque félonie à le cribler de critiques, d’injures, de coups. Il faut avouer que c’est très bien joué et, d’ailleurs, sa cote de popularité remonte : 32 % au jour d’aujourd’hui. 

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    Campus de l'UMP : les cadres du Parti dans la bataille électorale.... 

            Les ministres, le Premier ministre lui-même ne sont plus chargés que de répéter partout et en toutes circonstances, qu’ils le veuillent ou non, et alors que la candidature n’est pas officialisée, que le seul candidat possible et « crédible », c’est évidemment Nicolas Sarkozy, ce qu’ils font tous très bien, même ceux qui, sans le dire, se verraient mieux à sa place. Et en outre, quand ils agissent, surtout pour rattraper des affaires mal enclenchées ou presque perdues ou difficilement agencées comme la vente des rafales à Abou Dhabi ou comme le déblocage des crédits promis aux collectivités territoriales, de le faire au nom du chef de l’État qui est sur tous les fronts et qui rétablit toutes choses. Le voici donc omniprésent et cependant absent, hors de l’arène où les concurrents s’agitent déjà pour exister ; il excite ainsi – et il le sait fort bien – l’imagination du corps électoral français qui aime ces faux suspenses et que les commentateurs politiques patentés, de toutes obédiences et sur tous les médias, alimentent en réflexions indéfinies que la crédulité populaire pense être de la politique. Lui aussi, d’ailleurs, car il est crédule, sans forcément être dupe, comme naguère François Mitterrand. Ce qui est sûr, c’est qu’il cherchera à tirer bénéfice de cette situation le plus longtemps possible. L’UMP qui est le parti du président, n’est plus désormais qu’un instrument, ce qu’elle a toujours été malgré les apparences, selon cet implacable mécanisme qui est devenu comme la loi institutionnelle fondamentale de la Ve République. Les Centres n’y pourront rien ; les Droites nationale ou populaire non plus. Rien, tant que le mécanisme présidentiel subsistera, n’infléchira la dure réalité du pouvoir. Celui qui tient le parti majoritaire, tient le pouvoir ; ensuite il se présente comme l’homme de la France, et alors il est dit que son succès naît de sa rencontre heureuse avec les Français. La mystagogie républicaine a l’art de couvrir d’un voile pudique les manœuvres de l’ambition.

     

     

    Un système habile de candidature

            Il est toujours possible d’agiter des idées en s’imaginant que la nécessité du rassemblement permettra de les promouvoir ; les naïfs minoritaires pensent de cette façon peser dans la balance. En fait, ces idées seront marginalisées parce qu’elles gênent. Les réformes constitutionnelles et institutionnelle de Sarkozy à tous les niveaux et en tous les domaines ont accentué le phénomène de bipolarisation partisane, y compris dans les syndicats. Ce qui réduit considérablement la possibilité concrète de faire aboutir des idées nouvelles. Les réformes proposées ne sont jamais dans un pareil cadre que des manières de faire durer le système, éventuellement en l’améliorant. Souvent en empirant ses tares.

     

    Ce qu’on appelle le débat politique

            L’UMP élabore donc un programme. Pour la présidentielle, pour les législatives, c’est difficile à affirmer puisque le Président fera comme il le jugera bon au moment opportun, que lui seul déterminera, sachant qu’il a des hommes qui travaillent pour lui. 

            Jean-François Copé qui s’est emparé de l’UMP pour le coup d’après – il l’a expressément signifié –, met toute son ardeur à ramasser quelques idées sur la fiscalité, sur les taxes antidélocalisation, sur la TVA sociale, sur les entreprises et les PME, sur le temps de travail, sur l’enseignement… Tout cela est bien mais il est permis de se demander pourquoi, s’il était si facile de les imaginer, ces si évidentes réformes n’ont pas encore été mises en place… En fait l’UMP est surtout chargée d’éreinter l’adversaire socialiste. Et là il est vrai que Jean-François Copé et ses amis d’aujourd’hui et concurrents de demain excellent. Le triomphe est facile. L’adversaire est tellement ridicule. Les lazzi jaillissent naturellement des lèvres des honnêtes gens. Troquer des centrales nucléaires contre des circonscriptions électorales dans un accord aussi criminel que bouffon n’est certes pas glorieux pour ce malheureux Hollande qui n’est qu’un fils de bourgeois parfaitement niais et inapte à tout gouvernement : il est de plus entouré de cette bande invraisemblable de socialo-bourgeois aux ambitions aussi démesurées que déçues, aux haines et aux rancunes recuites. Éva Joly est une caricature. La Cécile Duflot, quant à elle, tire les marrons du feu.

            Rien de tout ça n’est sérieux. Brocarder le programme d’Hollande ne va pas loin. Sa cote, d’ailleurs, descend. Ce qui est grave, c’est que la politique, en cette heure de crise gravissime, se réduise à ces jeux stériles. Qui le dira ? Qui peut le dire ?

            Nicolas Sarkozy s’engage à sauver l’outil industriel français. Soit. Mais que peut-il faire ? Qu’a-t-il réussi à faire au cours de ces quatre et presque cinq ans ? Marine Le Pen l’interpelle : elle pointe les défaillances. Auprès d’un électorat populaire, elle aura raison. Sa gouaille lui servira. Elle aussi, comme le candidat Sarkozy en 2007, elle fait du bonapartisme. En France, ça prend toujours. S’imaginer qu’il sera possible dans les derniers jours de la campagne de ravir à nouveau ces voix en invoquant sainte Jeanne d’Arc et saint Michel et Péguy et De Gaulle et Barrès et Jaurès et tutti quanti, comme en 2007, c’est une gageure. Elle n’est pas gagnée. Nicolas Sarkozy n’a pas été concrètement assez national. Cela ne veut pas dire qu’il n’aime pas la France, mais il est rempli, comme tant d’autres de sa génération, d’idées trop européistes, trop mondialistes ; ses modèles de vie ne sont pas assez français. Il faudrait qu’il fasse un retournement spectaculaire en ce sens. En a-t-il vraiment le goût ? Giscard avait perdu en 81, non parce que la France était passée à gauche mais parce que les Français étaient déçus. 

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      Nicolas Sarkozy accueillant le nouveau président du Conseil italien, Mario Monti. Au programme de cette rencontre où Angela Merkel sera présente : tenter d'unifier les politiques économiques des pays de l'Union européenne. 

     

    La terrible conjoncture

            Et puis et surtout, ce que Sarkozy ne devrait pas oublier, c’est précisément qu’il est le plus exposé parce qu’il est en situation de responsabilité effective. Il est à la manœuvre et la tempête, loin de se calmer, est sur le point de se déchaîner. Tout, littéralement tout, se détériore. Et donc tout peut arriver, même qu’il perde ! Y pense-t-il ? Il n’a rien vu venir. Pas plus que les autres ! Il a toujours cru quand il avait passé un obstacle, qu’il avait gagné, alors qu’il ne faisait que courir au-devant du suivant deux fois plus dur. Il n’a pas anticipé. Son entourage trop divers et qu’il choisissait selon les circonstances, l’ancrait dans ses certitudes de victoire. Les financiers l’ont grugé, l’ont mystifié. Il n’a pas vu que la zone euro était travaillée par un mal inexorable ; les remèdes qu’il apportait aggravaient la maladie. Maintenant rien ne va plus. S’il est le candidat d’un système en train de s’effondrer, il s’effondrera avec… et peut- être même avant l’échéance des élections prévues.

            Ce qui s’est passé en Grèce et en Italie peut aussi bien dorénavant se passer en France. La crise emporte tout. La commission de Bruxelles, le FMI et la finance internationale, Goldman Sachs singulièrement, placent leurs hommes aux postes-clefs. Ils sont de plus chrétiens, ce qui leur donne un air de moralistes, mais ils relèvent de cette démocratie-chrétienne qui a été un des agents politiques les plus destructeurs de nos vieilles nations. Lucas Papademos en Grèce, Mario Monti en Italie, Mario Draghi, le nouveau gouverneur de la BCE, sont tout à fait typiques de ces gens qui ont fréquenté les mêmes milieux, les mêmes banques, les mêmes idées. 

            Il n’y a plus d’élections, plus de peuples ; il n’y a plus que des experts chargés de résoudre le problème de la dette ; il est insoluble. Parce que trop, c’est trop. Comme il a été écrit dans ces colonnes, le FESF se révèle totalement insuffisant et sa formule n’est pas fiable. La Commission de Bruxelles avec l’autorité de son président José Barroso et celle de Herman  van Rompuy, le président de l’Union européenne, essaye de créer malgré tout des euro-bons ; il n’y a aucune raison que ces obligations réussissent : les Etats sont tous endettés. Des additions de dettes ne peuvent servir de garanties pour de nouvelles dettes. De toutes façons les Allemands ne veulent pas mutualiser lesdites dettes. 

            D’ailleurs eux-mêmes sont dorénavant en difficulté : ils n’ont pu lever que la moitié des six milliards d’obligations dont ils avaient besoin cette fin d’année. Le signe est clair. Il se dit que les banques allemandes sont aussi malades que les autres. La Belgique est au bord du gouffre sans gouvernement avec une dette à 100 % de son PIB. L’Espagne de Rajoy n’aura de chance de s’en sortir qu’en revenant à un nécessaire patriotisme. En aura t-il le courage ?

            La France de même. L’avenir n’est pas, contrairement à ce que croient Nicolas Sarkozy et son gouvernement, dans un axe Paris-Berlin où ils placent toutes leurs dernières espérances ; il leur faudra accourir aux injonctions de plus en plus rugueuses d’Angela Merkel et de Wolfgang Schäuble. Les rencontres européennes qui se multiplient cette fin novembre et ce début décembre pour sauver l’euro en cherchant à monétiser toutes les dettes, n’augurent rien de bon. Les peuples n’accepteront pas d’être dépouillés de leur souveraineté au nom d’une unité budgétaire qui serait institutionnalisée à la va-vite pour un euro où ils ne se reconnaissent pas et qui ne leur apportent plus rien que des déboires. Transformer par un subterfuge le traité de Lisbonne déjà obtenu par artifice afin de créer une Europe fédérale, ne passera pas. Le temps des technocrates et des politiciens est fini. C’est un système général qui s’effondre. Tout en est affecté ; les États- Unis et leurs banques sont pris au même piège, la Chine et ses banques également. La zone euro ne résistera pas à l’épreuve. La crise sociale viendra inéluctablement, suivie de la crise institutionnelle, dans un monde où plus rien ne tient debout et où ce qu’on appelle le réveil des peuples peut déboucher sur des risques de troubles et de conflits en chaîne.

            Les institutions françaises sont-elles adaptées à de telles circonstances ? C’est aujourd’hui la vraie question. Refaire un Etat national resserré sur l’essentiel de ses fonctions pour mieux sauver la société française, devrait être le noble but de toutes les volontés fortes qui cherchent confusément une issue au-delà du drame qui ne fait que commencer ■

     

    (L'Analyse politique d'Hilaire de Crémiers, parue dans le numéro  de Politique Magazine, décembre 2011)

  • Le Comte de Paris s'exprime....

            La Famille de France continue d'affirmer, de renforcer sa présence dans tous les domaines, et de gagner, ainsi, en visibilité. La naissance du Prince Gaston, la brillante représentation par la Princesse Philomena de notre pays aux obsèques d'Otto de Habsbourg, le voyage du Prince Jean, Dauphin de France, - au même moment ... - en Asie centrale, et, prévue pour janvier, la deuxième naissance dans le couple princier : voilà quelques uns des derniers évènements qui ont marqué ces derniers mois, et conforté les perspectives d’avenir de cette Famille de France....

            Il y a eu, aussi, cet entretien accordé par Monseigneur le Comte de Paris à L'Action française 2000, que nous reproduisons ci-après, et dans lequel le Prince rappelle quelques vérités bien venues.  

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    L’Action Française 2000 : Monseigneur, quel bilan économique et social tirez vous de l’année écoulée ?

    SAR Monseigneur le comte de Paris : Le mal dont souffre la France est mondial. La crise n’est pas seulement financière, elle touche l’économie du monde et par ricochet les classes moyennes et surtout les plus défavorisés. Dans les temps anciens, les premières monnaies étaient frappées à l’effigie des dieux puis à celle des rois dont l’image était inscrite dans l’or, l’argent ou le cuivre. Tels les dieux, ils étaient garants du bien-être des hommes et donc de la monnaie source d’échanges. Apparut alors la République sans visage et anonyme. Le papier remplaça le métal bien qu’il demeurât convertible en or. De nos jours, la monnaie est devenue virtuelle, ce qui vient à dire qu’elle ne repose que sur du vent ou des impulsions électroniques. Depuis les accords de Breton Woods, au lendemain de la dernière grande guerre, le dollar qui garantissait cette illusion devient lui-même illusoire. Ceux qui détiennent actuellement des créances sur les États-Unis d’Amérique peuvent se réveiller, demain, comme tant de Français lors des emprunts Russes en 1917, avec seulement du papier qui ne vaudrait plus rien, des souvenirs égarés.

    Cet engrenage mortifère doit impérativement être repensé, et les dirigeants d’Europe comme ceux du G20 doivent édicter des règles strictes et contraignantes, de sorte que les banques tout comme les traders et les spéculateurs n’outrepassent pas des bornes fixes, afin de ne plus mettre en péril l’économie du monde. Règles assorties de sanctions sévères, comme il en existe pour les citoyens qui ont été incités à se surendetter.

    Une société, à l’image du corps humain, a nécessairement besoin que son sang circule de façon à irriguer la plus lointaine petite cellule. Or actuellement, comparable au sang, l’argent est aspiré à sens unique vers les sphères multinationales de plus en plus inaccessibles et ne retourne pas vers les plus modestes cellules du corps social. Il y a carence, il y a un début de gangrène, il pourrait y avoir embolie. Et ce ne seront ni les perfusions forcées, ni les dialyses imposées qui régleront durablement le problème. Il ne sera que déplacé.

    Le Français, sans plus de points d’appui, se trouve déséquilibré et déboussolé. La confusion saisit cette nouvelle tour de Babel et s’installe à presque tous les niveaux de la société, faisant exploser notre monde en un kaléidoscope de factions trop souvent hostiles les unes aux autres. Une société sans objectif autre que l’argent, sans âme et sans amour, est vouée à la destruction. Notre époque qui a tant besoin de signes pour espérer ne reçoit de ceux qui, par essence, devraient nous réconforter, que des réponses pieuses ou politiquement correctes et trop souvent sans rapport avec la réalité vécue au quotidien et sa nécessité vitale. Or la France n’a pu se bâtir - comme les pyramides d’Égypte - que dans un acte de foi et de solidarité, et dans le respect des principes qui l’avaient fondée.

    AF/2000 : Face à ces défis, comment analysez vous l’action de l’État et celle de la classe politique ?

    Monseigneur : Une "règle d’or" vient d’être proposée par l’Allemagne et la France. Déjà, quelques pays y adhèrent. Il est nécessaire et urgent que l’Europe en son ensemble adopte ce concept de réduction drastique des déficits publics. Encore faut-il s’entendre sur la méthode et les moyens d’y parvenir. Lorsque l’on sait que 54 % du budget voté par le Parlement se perd dans les sables mouvants de l’État, il y a gabegie et une gestion irrationnelle et discordante. Dans ce pourcentage, les budgets de l’Éducation nationale et celui des Armées ne sont pas pris en compte, pourtant essentiels pour une nation. Devrait-on en venir comme dans la nuit du 4 août 1790 à la suppression des nouveaux privilèges ? C’est une hypothèse à ne pas écarter. Avant d’en arriver à cette nécessité, à cette urgence, examinons le présent et préparons l’avenir pour les générations qui nous suivent et celles qui viendront. L’apocalypse, si souvent annoncée pourrait aussi être désignée par le terme de mutation en profondeur de nos systèmes de gouvernance. La réduction du temps de gouvernance du Chef de l’État, quel qu’il soit, me semble une aberration. Gouverner, c’est prévoir, dit le dicton. En un si court laps de temps, cela devient impossible. Alors que, par ailleurs, les partis d’opposition, en France, démontrent plus d’intérêt pour leur propre accession au pouvoir, que d’amour véritable pour reconstruire notre pays.

    Pour ce qui concerne la "règle d’or", je suggère qu’une agence de surveillance impartiale et supranationale européenne soit mise en place pour veiller au bon déroulement de celle-là. Mais également pour exercer une surveillance nécessaire des banques, des assurances et des bourses et traders afin qu’ils ne dérèglent plus le système mis en place. En effet tout le système financier européen a nécessairement besoin de règles et de garde-fous et d’un "gendarme" pour y veiller.

    AF/2000 : Quelle forme d’Europe envisagez-vous ?

    Monseigneur : Telle qu’elle existe aujourd’hui, la constitution européenne m’apparaît non seulement inappropriée mais également totalement désordonnée. La monnaie unique doit pouvoir continuer d’exister car elle nous est indispensable désormais, sans pour autant atteindre des niveaux surélevés qui ne peuvent que nuire à nos exportations ainsi qu’à la vie au quotidien. En revanche, cette constitution arbitraire autant que dérisoire devrait être remise à plat pour un examen plus réaliste de ce qu’il est possible et souhaitable de faire ensemble.

    Il est plus clair que jamais, chacun des vingt-sept pays que l’on tente d’aligner sur un même schéma n’ont ni les mêmes possibilités, ni les mêmes attachements, compte tenu de leur propre culture d’origine à laquelle ils demeurent ancrés. Je proposerais que des thèmes communs, aussi importants que la défense, l’éducation, la fiscalité et certains aspects de la technologie (comme cela existe pour Airbus) ou même des recherches scientifiques (comme pour ITER) fassent l’objet d’alliances au cas par cas et sur un nombre d’années à fixer et, bien entendu, renouvelables si les résultats s’avèrent positifs.

    AF/2000 : Que pensez-vous de la politique étrangère de la France ?

    Monseigneur : La France n’est pas seule, elle participe, au sein de l’Europe, à l’élaboration d’une politique commune extérieure et concourt militairement à la force commune de l’OTAN, c’est un fait indéniable. De surcroît, l’Angleterre et la France possèdent une armée qui fournit sur le plan humain et celui de l’armement une force de frappe très conséquente (sans oublier la force nucléaire de dissuasion), bien supérieure au reste de l’Europe. Cet état de fait a amené le président de la République française à prendre ses responsabilités pour entraîner ses partenaires, non sans difficultés, dans des missions essentielles, comme en Libye, mission approuvée par l’ONU et soutenue par l’OTAN. Rien n’aurait été possible sans cet aval. Il faut aussi prendre en considération les bouleversements qui ont modifié l’échiquier méditerranéen depuis un an, secoué le monde arabe et l’Islam. Nous avons assisté au soulèvement "pacifique" mais parfois sanglant de populations qui aspiraient à la liberté et désireuses de mettre un terme aux dernières séquelles de féodalités obsolètes et souvent dictatoriales. Cela prendra encore du temps et de la douleur pour instaurer une véritable démocratie, mais les premières pierres de cette fondation ont été posées. Dans ce contexte, un grand pays islamique, de tradition moderne et démocratique, est demeuré stable, c’est la Turquie. Dans son isolement actuel, elle ne se prive pas d’agir. Elle frappe les Kurdes dans leurs bases en Iraq et y pénètre militairement, sans que personne n’ose bouger, et demain si la Syrie continue à provoquer des incidents de frontière, elle pourrait être tentée de mettre au pas son voisin du Sud. Par ailleurs elle aide les nouveaux régimes d’Égypte et de Libye à programmer leur reconstruction. Il n’y a qu’un pas pour faire renaître de ses cendres l’empire Ottoman. La France et l’Europe doivent revoir leur copie. La Turquie doit être arrimée à l’Europe par des liens forts et préférentiels. Une sorte de statut à part, sans pour autant s’installer dedans. Il faut trouver la sémantique adéquate pour ne blesser personne. Mais agir vite.

    AF/2000 : Quelle est votre vision de la royauté ?

    Monseigneur : La royauté, précisons-le, n’est pas une institution politique, un système parmi d’autres systèmes, mais un principe par surcroît spirituel. La royauté ne signifie pas : "pouvoir d’un seul". C’est le rappel le plus parfait au principe d’unité qui est le caractère essentiel de la fonction royale et qui a permis à la France d’être une et indivisible. Le roi n’a pas vocation à légiférer, d’ailleurs le vieux dicton du droit français dit : « Le Roi en son conseil. Les peuples de France en leurs États. » Séparation des pouvoirs et décentralisation étaient déjà de règle. En revanche, le roi incarne la tradition dont il est la mémoire historique, vivante et dynamique. Tout le monde sait qu’il existe sept royaumes, un grand duché et deux principautés en Europe. Ils incarnent l’identité de leurs peuples.

    Pour conclure, je suis intimement persuadé que la France a les moyens, les hommes et la richesse de son terroir pour accomplir la magnifique mutation que l’on attend d’elle : entrer dans la modernité du troisième millénaire, mais rien ne s’accomplit de durable, rien ne peut se faire sans justice et sans le respect de la dignité de l’être humain quel qu’il soit. J’ai lu ce jour cette phrase écrite par un philosophe péruvien, Fernand Carvello : « Je n’ai jamais cru les prophètes de malheur. À chaque fois que j’ai senti l’appel du chagrin, je me suis tourné vers la réserve d’espoir que nourrissent l’histoire de France et sa littérature. » Je laisse le dernier mot à Machiavel : « Il n’est rien de plus difficile de prendre en main, de plus périlleux à diriger, de plus aléatoire, que de s’engager dans la mise en place d’un nouvel ordre de choses. » Et pourtant, il le faut, et vite.

    Henri, Comte de Paris, Duc de France - 30 août 2011

     

  • Irlande - Voyage au bout de l’euro

            Comme chaque mois, nous répercutons sur ce Blog l'analyse économique que François Reloujac livre dans Politique magazine.

            Une vraie réflexion d'ensemble se dégage de ces analyses : c'est la raison pour laquelle, comme nous vous le disions samedi, vous trouverez très bientôt réunies, en une seule Page, l'ensemble de ces articles.

            Voici celui de ce mois (décembre 2010, n° 91) consacré à l'Irlande : Irlande - Voyage au bout de l’euro....

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            Au moment où se tenait à Séoul une réunion du G20 censée se pencher sur la nécessaire solidarité entre les États pour sortir de la crise économique mondiale, les partenaires européens ont fait la démonstration de leur égoïste mésentente cordiale.

            Pour freiner la hausse des taux d’intérêt auxquels l’Irlande emprunte, la BCE ne voulait plus intervenir en rachetant aux « investisseurs » les obligations irlandaises qu’ils détiennent et dont ils cherchent à se débarrasser. Il est vrai, qu’au-delà des missions et pouvoirs qui lui ont été conférés par les traités européens, la BCE en avait déjà racheté à la mi-novembre pour 64 milliards d’euros, malgré l’opposition officielle du représentant allemand au sein de son Conseil, Axel Weber. Cet effort de la BCE a mobilisé 25 % de la liquidité à moyen et long terme injectée en Europe, contre 17 % pour les banques grecques et 13 % pour les banques espagnoles. Malgré cet effort considérable, en novembre 2010, la valeur de marché des banques irlandaises était tombée à 2 % de ce qu’elle était en 2007. Il était nécessaire de fluidifier encore le marché secondaire des titres obligataires pour permettre à l’Irlande de lever, en tant que de besoin, des capitaux nouveaux. En agissant ainsi, la BCE n’a pas fait un cadeau à l’Irlande, elle a maintenu en survie les banques irlandaises qui ont pu continuer à honorer les dettes qu’elles ont contractées vis-à-vis notamment des banques allemandes et britanniques et que l’État irlandais n’avait plus les moyens de soutenir seul.

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            Le débat sur la dette des banques irlandaises n’est pas uniquement économique et financier, il est aussi politique : en voulant intervenir sur les marchés financiers pour soutenir l’Irlande, en forçant la main du gouvernement de Dublin pour qu’il accepte une aide qu’il n’avait pas sollicitée, on a directement attenté à sa souveraineté. B. O’Keeffe, le ministre irlandais chargé des entreprises, du commerce et de l’innovation l’avait pourtant rappelé avec force : « La souveraineté de ce pays a été très difficile à gagner et ce gouvernement ne va pas l’abandonner à n’importe qui ». En fait, l’Irlande ne veut pas relever brutalement le niveau de ses impôts et de ses taxes sur les sociétés sous la pression des États étrangers et pour satisfaire des « investisseurs » anonymes. D’autant que les difficultés du gouvernement irlandais proviennent en grande partie de la tentative de sauvetage de leurs banques fragilisées par l’éclatement d’une bulle immobilière. Cette tentative a en effet déjà coûté à l’État l’équivalent de 80 % de la valeur du PIB du pays. Les Irlandais qui ont, depuis la mise en place de l’euro, profité des imperfections du système pour maintenir le taux de leur impôt sur les sociétés à 12,5 %, ce qui leur a permis d’accueillir le siège européen des grandes multinationales apatrides : Microsoft, Intel, Oracle, Google… et de maintenir ainsi un faible niveau de chômage, craignent aujourd’hui de voir leur modèle s’effondrer. 

            Il est vrai que les déclarations du député allemand Markus Ferber a de quoi les inquiéter : « Nous avons obtenu des augmentations d’impôts en Grèce. Cela doit aussi être le cas en Irlande. Il est impossible qu’un pays profite de la solidarité de la communauté et qu’il continue de s’offrir des avantages de compétitivité en faisant du dumping fiscal ».

    Un modèle moribond ?

            Or, le gouvernement irlandais ne veut pas changer le système fiscal qui a permis aux entreprises installées chez elle de traverser la crise sans trop de dommages. Mais comment, dans ces conditions, augmenter les impôts des personnes qui ne peuvent pas rembourser les emprunts qu’elles ont contractés pour acquérir leur maison alors que celle-ci ne vaut plus le montant de la dette et qu’en vertu du droit national, les Irlandais sont redevables de leurs dettes immobilières sur l’ensemble de leur patrimoine ? La crise irlandaise n’est pas essentiellement due à l’activité économique du pays qui continue à fonctionner – notamment ses industries chimique, pharmaceutique et alimentaire – mais à l’effondrement d’un système bancaire hypertrophié qui n’a pas pu supporter l’éclatement de la bulle immobilière. Il est vrai que les banques irlandaises avaient soutenu, hors du raisonnable, non seulement le marché immobilier domestique mais aussi celui du Royaume- Uni et celui des États-Unis. Pour ce faire, les banques étaient elles-mêmes refinancées par les banques allemandes, britanniques et françaises. En acceptant désormais de garantir leurs dettes, la BCE prend au gouvernement irlandais la maîtrise de son système bancaire et la logique économique pourrait la conduire à susciter un rapprochement des dites banques avec leurs créancières. Les banques irlandaises encourent désormais le risque de passer sous contrôle allemand, britannique ou français.

    La machine infernale

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            Il est bien certain que, dans le mécanisme de cavalerie généralisée qui s’est mis en place dans le monde financier, les difficultés d’un pays contaminent aussitôt les pays voisins. En laissant se développer librement ces mouvements de capitaux internationaux, qui donnaient l’impression de pouvoir se financer sans recourir à l’impôt, les gouvernements ont perdu une grande partie de leurs pouvoirs et donnés aux voisins le droit de leur demander des comptes. Du coup, l’on risque de dresser les États les plus fragiles les uns contre les autres. D’ailleurs celui qui a le plus insisté auprès de l’Union européenne et du FMI pour que l’Irlande accepte leur aide est le ministre portugais de l’économie. Car, si l’Irlande est mise en défaut, le Portugal risque d’être la prochaine cible des spéculateurs internationaux… en attendat l’Espagne ou l’Italie. Il faut bien voir aussi que les « investisseurs » se débarrassent de leurs titres irlandais parce que Mme Merkel a déclaré quelques temps auparavant qu’en cas de difficultés d’un État, les investisseurs privés devraient en supporter les conséquences. Il est vrai que l’Allemagne a converti une partie de ses excédents commerciaux en créances sur les divers pays européens et qu’elle a peur de les perdre. Il n’est un secret pour personne que tous les États occidentaux sont terriblement endettés et qu’ils ne pourront pas augmenter les impôts pour honorer toutes les échéances à venir. 

            Dès lors le risque de défaut de l’un d’entre eux est avéré… et l’Allemagne se trouve donc exposée à ne pas recouvrer ses propres créances. Si, par sa politique d’exportations, elle a plus ou moins ruiné ses partenaires, elle ne veut pas aujourd’hui en supporter les conséquences. Cependant, l’opinion publique allemande ne peut pas accepter de figurer ainsi au banc des accusés, car elle a l’impression, en soutenant les pays les plus fragilisés, de payer pour les « mauvaises pratiques » et le laxisme des autres.

    La dépression ?

            La crise est en train de révéler l’erreur d’avoir voulu faire une unité monétaire sans unicité des régimes fiscaux et sociaux, sans mobilité de la main d’œuvre, sans unité politique, autrement dit sans la limiter à ce que Mundell appelait une « zone monétaire optimale ». En fait, les hommes politiques européens avaient vu dans cette union monétaire une opportunité pour conduire leurs actions à bon compte. Chacun y est allé de sa propre recette : l’Allemagne a développé son succès sur des « exportations compétitives », l’Espagne sur la construction à tout va, la Grèce sur l’inventivité de la comptabilité publique, l’Irlande sur le dumping fiscal… La solidarité financière n’était que de façade et a permis de masquer pendant un certain temps l’absence de cohésion politique et le manque d’unité des peuples. Les règlements tatillons de la Commission européenne ne pouvaient pas suppléer cette absence de volonté politique réelle mais ont accru le malaise par leur manque de réalisme. Oui, M. Van Rompuy a raison de dire que, soit nous arrivons, vaille que vaille, à mettre en place un mécanisme qui nous permettra de surmonter la crise actuelle, soit celle-ci fragilisera irrémédiablement la construction européenne telle qu’elle est aujourd’hui.

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            La crise, quoique née aux États-Unis, est aujourd’hui particulièrement vive en Europe. Car les Européens n’ont pas les moyens, comme les Américains, d’inonder les marchés d’une monnaie dont la valeur n’est plus que subjective. Et, tout ce qui est désormais consacré au paiement de la dette n’est plus disponible pour l’investissement productif. La dépression redoutée n’est pas loin. Les gouvernements européens n’ont pas seulement abdiqué leurs pouvoirs entre les mains d’une administration européenne d’autant plus tatillonne qu’elle est inadaptée, ils ont aussi donné aux spéculateurs apatrides les moyens de contrecarrer toutes leurs décisions en finançant des dépenses improductives par le recours aux emprunts plutôt que par l’impôt. 

            Aujourd’hui ils sont dans la situation de l’entrepreneur en faillite qui, ayant eu recours à la cavalerie pour masquer l’état réel de ses dettes, découvre que le monde entier connaît désormais l’état réel de sa situation financière. Dans cette situation, vouloir modifier le système monétaire international revient à vouloir changer les règles du jeu. Mais pour y arriver, il ne faut pas que celui qui le propose apparaisse uniquement comme le perdant du moment. ■

  • Alain-Gérard Slama connaît-il Voltaire ? Oui, évidemment, mais …

              Alain-Gérard Slama vient de faire un peu comme la Justice, qui a condamné un coupable unique, Jérôme Kerviel, slama.jpgalors que le moindre quidam, même éloigné des subtilités de l’économie ou de la finance, sait bien qu’à ce stade là il est tout à fait impossible qu’un seul individu soit responsable – et coupable – de ce qui s’est passé….

              Et que, en fait, c’est tout un système qui est responsable et coupable

              Oui, Alain-Gérard Slama vient de faire un peu la même chose, dans son billet du Figaro Magazine du 9 octobre (page 129). Avec un sens (?) stupéfiant du raccourci et de la synthèse (on parlera plutôt de simplification outrancière, virant au simplisme…) il « condamne » Maurras, coupable unique de l’antisémitisme, bouc émissaire tout trouvé, responsable de tout, pour tout et pour tous. Et, même, d’avoir inspiré Pétain dans son antisémitisme !

               Slama écrit :

                 « Pétain n‘a pas fait autre chose que de s’aligner sur les thèses de Maurras ». Et, aussi : « ...La première confirmation est l'influence désastreuse de l'Action française sur l'intelligentsia de droite et sur une partie des élites des grands corps qui se sont retrouvés à Vichy après la défaite. Maurras, le chef de ce mouvement néo-monarchiste, a rompu avec le pragmatisme propre aux droites françaises, fort peu dogmatiques, en cherchant à donner à celles-ci un corps de doctrine, sur le modèle des théories socialistes. C'est ainsi que, en prônant un "antisémitisme d'Etat" qui se voulait dépassionné et exempt de tout délire d'extermination (tout de même, Alain-Gérard Slama est bien obligé de le reconnaître, ndlr. Dont acte...), il a conféré une "respectabilité" de façade à l'idéologie de défausse sur le bouc émissaire juif qui, après l'affaire Dreyfus, est passée de gauche à droite - et non sans violence - aux approches de la Première Guerre mondiale. Pétain n'a pas fait autre chose que de s'aligner sur les thèses pseudo-rationnelles de Maurras en écartant les Juifs, considérés comme des étrangers inassimilables, de toutes les activités en rapport avec la représentation politique, l'éducation, la justice et la fonction publique...."

                Comme si Pétain, qui se définissait lui-même comme un vieux général républicain ; qui n’a pas une seule fois fait la moindre allusion – ni, évidemment, la moindre allégeance… - à la royauté ; comme si Pétain, donc, dans le climat intellectuel qui était celui de la France écrasée de 39/40 avait eu besoin de Maurras pour nourrir son antisémitisme !

                Mais c’est une bonne part, et parfois même et bien souvent majoritaire, de l’Europe entière qui, pendant deux millénaires, a été antisémite ! Et, en France, aucun milieu ne fut étranger à un certain antisémitisme, surtout pas la gauche ! Et on viendrait reprocher l’antisémitisme au seul Maurras ? Dont l’antisémitisme, c’est bien connu, était purement politique, et en aucun cas n’a viré, mais absolument jamais, à ce racisme de peau qui devait culminer dans l’idéologie nazie dont - Slama l’ignore-t-il ?... – les affinités idéologiques avec le totalitarisme révolutionnaire de « ceux de 93 » est évident ?

                Quant au fait que l'antisémitisme serait passé "de gauche à droite", c'est un peu vite dit, et un peu vite affirmé comme une vérité certaine et définitive. Alain-Gérard Slama oublie que les antisémites de gauche ont peuplé les cabinets ministériels de Vichy au moins autant que ceux de droite. Pour ne parler que d'aujourd'hui, sans remonter au déluge, il suffit de voir - lors des tensions communautaires (doux euphémisme !...) - comment un antisémitisme de terrain se propage à toute vitesse dans ces "zones" chères à nos idéologues de gauche et d'extrême gauche, où des "jeunes" imposent quelque chose qui, sauf le respect que l'on doit à Alain-Gérard Slama, ressemble fort à de la haine des Juifs. Et les dits "jeunes" sont appuyés par qui ?.....

                Comme le dit très justement, dans sa livraison du 10 octobre, le site Maurras.net, il serait absurde, et mensonger, de nier « l’anti sémitisme » de Maurras. Il vaut beaucoup mieux le remettre en perspective, et le resituer dans le cadre plus général  de son époque. Où l’on voit, nous l’avons dit, que c’est dans toute l’Europe, dans tout l’Occident qu'il y a eu de l'antisémitisme, dans des proportions perpétuellement variables, mais assez souvent très répandues dans plusieurs zones. Et pas seulement en Europe et dans l'Occident : il y a eu  - et il y a... – de l’antisémitisme en Afrique, en Asie et ailleurs….

                Il vaut beaucoup mieux, aussi, rappeler sans cesse - à temps et à contre-temps, comme nous vvenons de le faire à l'instant... - que cet antisémitisme n’a jamais été un antisémitisme de peau, racial, tel qu’on le verra chez ces nazis dont, redisons-le aussi, la filiation idéologique avec la révolution française est évidente (comme l’est celle de leurs frères ennemis, les marxistes, souvent antisémites, eux aussi !)

                Alain-Gérard Slama voit-il l’Histoire en noir et blanc ? D’un côté tout le monde (tout le monde il est gentil…) de l’autre « le » méchant absolu, « le » parfait coupable, le seul : Maurras ! C’est évidemment une grille de lecture bien facile, mais est-ce bien honnête, est-ce bien intelligent, et, surtout, est-ce bien normal ? Pourquoi s’en prendre à Maurras seul, en ignorant, par exemple l’antisémitisme virulent des Lumières, et d’un certain Voltaire, que la République idéologique a panthéonisé sans vergogne ? On sait (on vient de le voir) qu'Alain-Gérard Slama, par un tour de passe-passe dont on lui laissera la responsabilité, a cru trouver la parade : "l'antisémitisme est passé de gauche à droite". Nous le croirons quand, par exemple,  la République idéologique aura dé-panthéonisé Voltaire !...

                Voltaire qui écrivait :

                "C'est à regret que je parle des Juifs : cette nation est, à bien des égards, la plus détestable qui ait jamais souillé la terre". (Article "Tolérance" du Dictionnaire philosophique. Il appelle ailleurs les juifs  "...ces ennemis du genre humain...", un "peuple barbare, superstitieux, ignorant, absurde", et un "peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable superstition et à la plus invincible haine pour tous les peuples qui les tolèrent et qui les enrichissent...", rejoignant, dans ses excès, le baron d'Holbach ("...ce peuple de brigands et de tueurs...").

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                La République idéologique  -le Système... - décrète souverainement où est le Bien, où est le Mal; et qui sont les bons, et qui sont les méchants, dans une sorte de Jugement dernier perpetuel. Elle a ainsi, fort logiquement, pris la place de Dieu le Père, elle qui  s'oppose à la religion chrétienne, qu'elle veut remplacer car elle se considère elle-même comme la nouvelle religion...

                Elle a pourtant de drôles de "fréquentations" : à l'antisémite Voltaire, elle a offert le Panthéon, et aux bourreaux génocidaires Amey et Turreau, l'Arc de Triomphe !

                Qui a dit qu'il fallait commencer par balayer devant sa porte ?...

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                Propos auquel s'oppose radicalement celui de Maurras :

                "L'antisémitisme est un mal si l'on entend par là cet antisémitisme de "peau" qui aboutit au pogrom et qui refuse de considérer dans le Juif une créature humaine pétrie de bien et de mal, dans laquelle le bien peut dominer. On ne me fera pas démordre d'une amitié naturelle pour les Juifs bien nés."

                Mais revenons-en  à Pétain : qu’on arrête de travestir les réalités ! Si Maurras - qui paie en effet, et très cher, ce que d’aucuns considèrent comme ses erreurs tactiques de l’époque - a cru voir en lui une divine surprise ; et s’il a cru devoir le soutenir ; rester à Lyon, malgré les conseils de ceux qui le pressaient de changer d’attitude ; et maintenir la publication du quotidien etc… (toutes choses sans-doute discutables) ; il n’en demeure pas moins que Pétain – enfonçons le clou... - et il le disait lui-même, a toujours été « un général républicain », et s’est toujours voulu et défini comme tel. Il n’a jamais fait profession de royalisme, ni fait allégeance, fût-ce partiellement, aux idées maurrassiennes dans leur critique radicale du Système républicain idéologique, impliquant le changement de régime dont la France avait – et a encore – besoin. Et c’est bien la Chambre du Front populaire qui, dans sa fuite honteuse après la défaite sans précédent dont elle porte, pour une grande part, la responsabilité, a confié les pleins pouvoirs à ce « général républicain ».

                Alain-Gérard Slama préfère donc, à toutes ces évidences, sa grille de lecture bien douillette et bien simpliste. C’est son problème… A ceux que le sujet intéresse, nous conseillons de se reporter aux pages qu’Eric Zemour – Juif, lui-même - lui consacre dans Mélancolie Française. Sa vision de l’antisémitisme de l’Action française y est documentée, perspicace et honnête.

                Désolés : celle d’Alain-Gérard Slama ne l’est pas.

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    "M. le Maudit", pour parler comme Fritz Lang ?....

    Si Maurras est enfermé par la conspiration du silence dans un cercueil fermé à double tour, et si ce cercueil est à son tour écrasé sous la chape de plomb du conformisme ambiant de la vérité officielle, c'est pour une raison bien simple : Maurras est celui qui a osé elaborer la critique globale et cohérente du Système en tant que tel; radicalement, au sens ethymologique et premier du terme, c'est-à-dire en critiquant la République idéologique à sa source, dans ses racines et ses fondements mêmes. 

    Le Système ne s'y est pas trompé : à ce titre, Maurras est, non pas dangereux, pour la République idéologique, mais le seul dangereux.

  • L’école irréformable, par Jean de Viguerie

                Jean de Viguerie a donné un très intéressant article sur l'enseignement, sur le site de l'Institut du Bon Pasteur, le 30 janvier dernier.

                On peut, en effet, comme il le dit fort justement, trouver de nombreuses causes de la situation actuelle dans mai 68.

                On peut aussi remonter encore beaucoup plus loin. Et inscrire cette époque de 1960 elle-même dans la suite logique du plan Langevin-Wallon (lequel reprenait des théories énoncées pour certaines dès avant la Deuxième Guerre mondiale). Et remonter, ainsi, à la nature même de l’Instruction Publique, incorrectement devenue, de nos jours, Éducation Nationale: l’utilisation de l’école comme moyen de gouverner n'était-elle pas, in fine, la raison des caractères laïc et obligatoire de l’école de Jules Ferry ?.....

                 Et si, comme le pense avec raison l'auteur, "L'Ecole actuelle est irréformable"..... c'est parce qu'elle est idéologique, comme le Système qui l'a générée, lui-même étant irréformable, à son tour, pour cette même raison....

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    1

                L’école irréformable est celle de la République. Je vais m’en expliquer.


                Il y a en France depuis de longues années une crise de l’enseignement, une crise qui dure et qui s’aggrave de jour en jour.
    Cette dégradation et ses innombrables effets malheureux sont reconnus et déplorés depuis plus de vingt ans. Dès les années 80 on entendait partout un concert de gémissements, et nous avions les oreilles cassées de ces cris déchirants : l’école n’est plus l’école, nous criait-on, les enfants ne savant pas lire, les disciplines sont massacrées, l’histoire est morte, le français agonise, les mathématiques sont assassinées. Or, cette lamentation n’a pas cessé. On a même entendu récemment des ministres gémir, MM. Allègre et Ferry par exemple, et plus récemment M. Darcos. Certains éléments du système scolaire, comme la lecture globale, le collège unique et la mixité, sont maintenant l’objet de critiques extrêmement dures.

                Mais en vain. Les pleurs et les critiques n’ont aucun effet. Le système est maintenu et semble devoir être maintenu longtemps. De tous côtés des voix s’élèvent et protestent. Comment, demandent-elles, peut-on continuer un tel enseignement malgré toutes les condamnations portées contre lui ?  Peine perdue : ces protestations ne changent rien.

                Pourquoi ? Je vois au moins deux raisons.

    2

                La première est que l’on ne veut pas remonter aux causes. Il y a eu entre 1960 et 1977, conduite par les gouvernements de la cinquième république, une « réforme générale de l’enseignement » (c’était l’expression employée alors par le ministère de l’Education Nationale). En même temps on a ouvert le secondaire à tous les élèves sortis du primaire, sans contrôle et sans examen Tout le désordre vient de cette réforme et de cette ouverture. Si l’on ne veut pas reconnaître ces causes, il est inutile de vouloir quelque amélioration que ce soit.

                La seconde raison est que la conscience du désastre n’est pas assez vive. On ne réalise pas suffisamment l’énormité du changement introduit dans les années soixante. L’école a subi alors une révolution comme elle n’en avait jamais connu depuis le début de son existence. Du jour au lendemain on a rejeté les lois fondamentales de la connaissance intellectuelle et de l’apprentissage du savoir. Si l’on prenait vraiment la mesure d’une telle atteinte, on mettrait tout en œuvre pour y remédier.

    3

                A condition bien sûr qu’il y ait une volonté politique. S’il y avait cette volonté, il suffirait de deux ou trois lois et de quelques instructions et circulaires ministérielles pour revenir à un enseignement digne de ce nom. Je prends un seul exemple. C’est une simple instruction ministérielle (datée du 7 mai 1963), signée René Haby, directeur des services d’enseignement, qui a détérioré l’enseignement de l’histoire dans le secondaire en limitant les programmes du second cycle à la seule histoire contemporaine. Ce qu’une instruction a défait, une autre pourrait le refaire. De même pour toutes les autres disciplines, de même pour la lecture.

                Mais il n’y a pas de volonté politique. Considérons cette dégradation de cinquante années… Combien de politiques l’ont dénoncée ? Un bien petit nombre en vérité. Et toujours pendant les campagnes électorales. Mais l’élection faite, il n’en était plus question. .

                La question se pose alors : pourquoi n’y a-t-il pas de volonté politique ?

                D’abord parce que les hommes au pouvoir aujourd’hui ne diffèrent pas de ceux qui ont détruit l’enseignement dans les années soixante. Ce sont leurs doubles, ce sont leurs semblables. Si une telle destruction était à refaire, ils la referaient. Et je parle de tous les politiques. Je ne fais pas de différence entre la gauche et la droite. D’ailleurs c’est la droite qui a fait la « réforme générale de l’enseignement » des années soixante, c’est elle qui a voté la calamiteuse loi d’orientation des universités en 1968, c’est elle enfin qui a créé le collège unique (réforme Haby de 1977). La gauche voulait ces réformes, mais, le plus souvent, c’est la droite qui les a faites.

    Ce livre délirant dénonce un prétendu complot catholico-gouvernemental contre l'école publique

    Ce livre délirant dénonce un prétendu complot catholico-gouvernemental contre l'école publique

                L’ignorance généralisée, fruit de toutes ces réformes, ne gêne pas les politiques. Non seulement elle ne les gêne pas, mais elle leur profite. On gouverne mieux un agrégat d’ignorants (au surplus abrutis par la télévision) qu’un peuple instruit et formé dès l’enfance au double exercice de la mémoire et de la raison. J’irai même plus loin. Je dirai que cette fausse école mise en place dans le demi-siècle écoulé convient parfaitement aux politiciens. N’est-elle pas un instrument idéal de manipulation des esprits ? On s’empare des enfants dès le plus jeune âge, on les prive de tout repère dans l’espace et dans le temps, on les sépare du passé de leur pays, on les frustre de leur héritage culturel, et pour finir on les persuade que la connaissance et le respect de l’idéologie démocratique passent avant tout autre savoir et tout autre devoir. Cette école enseigne, comme on dit aujourd’hui, les « valeurs de la République ». Elle est vraiment, selon l’expression consacrée, « l’école de la République ». Et c’est bien ainsi, puisque « la République, écrivait il y a quelques années, l’historien  radical-socialiste Claude Nicolet, est ce qui permet aux hommes d’exister pleinement ».

                Nous sommes dans le système de pensée des Lumières, et ce n’est pas un  hasard si les Lumières sont invoquées à tout instant par la classe dirigeante. Ce n’est pas un hasard, et c’est à juste titre. L’éducation nouvelle dont nous subissons aujourd’hui les tristes effets, a été conçue par les philosophes des Lumières. Ces philosophes ont appelé de leurs vœux cette éducation qui s’empare de l’enfant, et au moyen de l’enfant de tout un peuple, et finalement fabrique une nouvelle espèce humaine dont la caste des maîtres et des privilégiés pourra disposer à son gré. A ces êtres fabriqués sur mesure on fera croire qu’ils sont libres, et ils obéiront d’autant mieux… C’est la ruse conseillée par Rousseau au gouverneur d’Emile, et cette ruse dans l’esprit de Rousseau lui-même est applicable au peuple autant qu’à l’enfant : « Qu’il croie toujours être le maître, et que ce soit toujours vous qui le soyez. Il n’y a point d’assujettissement si parfait que celui qui garde l’apparence de la liberté ; on captive ainsi la volonté même ». Citons également Voltaire : « Il est bon que le peuple soit guidé et non qu’il soit instruit ; il n’est pas digne de l’être ». Ces leçons philosophiques étaient connues depuis longtemps, mais il était réservé à notre époque de les appliquer. Il était réservé aux politiciens de la cinquième république de savoir en comprendre toute la signification et la force. Il ne faut pas compter sur eux pour une amélioration quelconque. Jamais ils ne réformeront le système.

                L’école actuelle est irréformable. Si l’on veut retrouver une école digne de ce nom, il ne faut pas l’attendre de l’éducation dite nationale. A moins que l’Etat ne change de nature, il n’y aura pas dans l’avenir d’autre véritable école que l’école vraiment libre, c’est-à-dire entièrement soustraite à la double emprise de l’Etat et de l’idéologie républicaine.

    Jean de Viguerie, 30 janvier 2010.

  • Mathieu Bock-Côté : Macron-Le Pen, « la grande explication idéologique autour de la question nationale française » est

     

    Une analyse de Mathieu Bock-Côté           

    Pour Mathieu Bock-Côté, malgré un second tour Macron-Le Pen, « la grande explication idéologique autour de la question nationale française » n'est pas pour tout de suite. Cette tribune [Figarovox, 26.04] pose avec grand réalisme et lucidité, beaucoup de justes questions ; elle constate l'échec de la droite à être une vraie droite, dégagée de son asservissement à la doxa et à l'emprise de la gauche. Elle va au fond des choses qui est civilisationnel et non gestionnaire. Être antisystème bien plus radicalement que ceux qui revendiquent aujourd'hui, électoralement, ce positionnement, est évidemment à quoi aspire Mathieu Bock-Côté. Comme nous-mêmes qui n'avons jamais cru que cette mutation puisse être, ad intra, le fait du Système lui-même ou de l'une de ses composantes.  Il y faudra, selon nous, une révolution des esprits et des volontés beaucoup plus large et beaucoup plus profonde, qui monte d'une large frange de la société française. Ou, si l'on veut, un populisme lassé du Système et aspirant à tout autre chose.  Lafautearousseau 

     

    2760774407.2.jpgFinalement, les sondages ne se seront pas trop trompés. Emmanuel Macron a bien terminé en tête du premier tour de la présidentielle et Marine Le Pen est bien parvenue à se qualifier pour le deuxième. Le deuxième tour plébiscitera très probablement l'héritier de François Hollande, d'autant qu'une pression médiatique et politique immense s'exerce déjà pour pousser au grand rassemblement républicain contre un Front national ne parvenant manifestement pas à se dédiaboliser, à tout le moins chez les élites politiques et médiatiques. La consigne est généralement entendue: pas un vote pour Marine Le Pen.

    Ceux qui s'approchent de cette dernière sont immédiatement irradiés: ils sont frappés du sceau de l'infréquentabilité. On imagine mal le leader du FN susciter des ralliements chez des figures bien établies de la classe politique ou du milieu intellectuel. La démocratie postmoderne voit dans ce qu'elle appelle le populisme le grand autre représentant la part malveillante et refoulée du genre humain contre lequel tout est permis. Elle va même jusqu'à mettre sur le même pied le populisme et l'islamisme, comme si ces deux phénomènes témoignaient d'une même pathologie à combattre ouvertement. La gauche ne semble toujours pas capable de combattre le FN sans faire appel à la rhétorique antifasciste.

    On veut présenter le deuxième tour de cette présidentielle comme un grand référendum opposant la France ouverte contre la France fermée. D'autres parleront de la France de l'avenir contre la France du passé. On départage ainsi aisément les gentils et les méchants, les branchés des salauds. Le Front national accepte lui-même cette alternative bien qu'il la reformule dans d'autres mots, en distinguant le camp mondialiste et le camp souverainiste, qui recouperait la division du pays entre les élites et le peuple. Le deuxième tour est ainsi transformé en référendum depuis longtemps attendu sur l'avenir de la France. On veut y voir une élection civilisationnelle engageant toute une époque.

    Il faut pourtant résister à cette illusoire clarté idéologique. Car si Emmanuel Macron représente bien le camp de la mondialisation heureuse, il ratissera beaucoup plus large au terme d'une campagne qui verra une bonne partie de la droite libérale, conservatrice ou même souverainiste se rallier sans trop d'enthousiasme mais sans hésitation non plus à sa candidature, présentée dans les circonstances actuelles comme un moindre mal devant la possibilité de l'aventure frontiste. La majorité présidentielle qui s'en dégagera ne sera pas idéologique. Au terme du deuxième tour, il n'y aura pas en France un grand parti macronien allant de Daniel Cohn-Bendit à Bruno Retailleau.

    De même, Marine Le Pen ne rassemblera qu'une part réduite et déformée de cette France souverainiste et conservatrice qui cherche à prendre forme depuis un temps. Elle se montre manifestement incapable de la fédérer politiquement. Il faut dire que personne n'y parvient et qu'elle n'est certainement pas dans la meilleure position pour le faire. Si jamais elle atteint quand même 40% au deuxième tour, elle pourra néanmoins crier victoire: cela voudra dire qu'une bonne partie du peuple de droite est devenue indifférente ou même hostile aux critères de la respectabilité médiatique. L'électeur ordinaire aura finalement franchi le cordon sanitaire. De son point de vue, 2017 se transformera en étape vers 2022.

    Chose certaine, l'absence de la droite au second tour est tragique. La défaite de François Fillon n'est pas d'abord celle de ses idées, encore moins celle de la tendance conservatrice qui l'a porté même s'il ne voulait pas lui-même la porter. C'est celle d'un homme qui a entraîné son camp dans une spirale infernale. Qu'adviendra-t-il du renouveau conservateur de la droite ? Le leadership républicain sera-t-il tenté de faire porter la responsabilité de la défaite à cette renaissance conservatrice et identitaire ? Certains le laissent déjà entendre, comme si la droite était condamnée à la déroute dès lors qu'elle n'accepterait plus de n'être qu'une vision modérée de la gauche. Ils sont nombreux à droite à se faire une fierté de dédaigner leurs propres troupes et même à s'essuyer joyeusement les pieds sur ceux qui les soutiennent.

    Revenons-y un instant: depuis quelques années, la droite avait cherché à se délivrer de la tutelle idéologique du progressisme. Elle voulait en quelque sorte se déjuppéiser et cesser d'emprunter à ses adversaires des concepts et un vocabulaire contribuant à l'inhiber puis à l'étouffer, en la réduisant au seul espace du libéralisme comptable. C'était tout le sens de la redécouverte du conservatisme depuis quelques années : permettre à la droite de redevenir elle-même. Pour reprendre le terme du jour, la défaite accidentelle de Fillon annonce-t-elle une régression idéologique de la droite, renouant piteusement avec une philosophie moderniste, gestionnaire et comptable, renonçant à penser les enjeux de civilisation ?

    Plusieurs annoncent une recomposition politique. Il faudrait d'abord parler de décomposition. On disserte depuis des années sur la fin du clivage gauche-droite, qui semble pourtant moins superficiel qu'on ne veut le croire. Il est vrai que d'autres clivages surgissent, mais aucun ne parvient à s'imposer clairement. Souverainistes et mondialistes ? Progressistes et conservateurs ? Identitaires et cosmopolites ? Libéraux et antilibéraux ? Ces alternatives cherchent à saisir une réalité qu'on comprend bien intuitivement mais qu'on peine à conceptualiser adéquatement, comme si une partie du réel débordait toujours des représentations dans lesquelles on veut l'enfermer.

    Cette redéfinition des termes du débat politique s'inscrivait pourtant dans un contexte occidental où les questions culturelles, anthropologiques, identitaires et civilisationnelles prennent ou reprennent une importance vitale. La politique n'est plus cantonnée dans les enjeux gestionnaires ou dans le seul paradigme de la croissance et de la redistribution de ses fruits. On se délivre d'un matérialisme étroit, qui assèche l'âme. Dans toutes les sociétés occidentales, une angoisse existentielle est ressentie : celle de la dissolution du monde commun, celle de la fin d'une civilisation que plusieurs voudraient pourtant faire durer. On ne peut esquiver cette préoccupation sans esquiver au même moment l'essentiel.

    Pour l'instant, la fragmentation extrême de l'électorat est accentuée par un système politique déréglé qui fait exploser la contestation antisystème sans qu'elle ne parvienne à se fédérer autour d'une grande option politique intégratrice. Il y a ceux qui contestent la mondialisation libérale, il y a les autres qui s'en prennent à l'immigration massive, sans oublier ceux qui en veulent aux médias ou à l'Europe. On parle depuis quelques jours des quatre France, qui ne parviendraient pas à s'emboîter dans une dynamique politique créatrice. Le prix à payer pour ces nombreuses postures oppositionnelles, c'est un effrayant sentiment d'impuissance politique. Dès lors resurgit la possibilité d'une crise de régime.

    Le conflit idéologique croise ici une mutation sociologique bien réelle. On a noté l'incapacité de François Fillon de rejoindre les classes populaires tout comme l'incapacité de Marine Le Pen de rejoindre la bourgeoisie nationale et conservatrice. Les deux habitent pourtant l'espace national et témoignent d'un désir d'enracinement dont la censure alimente un profond sentiment d'aliénation politique. Ces deux catégories, en quelque sorte, s'inscrivent dans un espace national qui n'est pas celui de la nouvelle bourgeoisie mondialisée. Cette dernière contrôle encore les codes de la respectabilité médiatique et se maintient ainsi au pouvoir. S'agit-il d'une contre-offensive durable ou seulement d'un sursis ?

    Quoi qu'il en soit, le deuxième tour de la présidentielle n'aura rien de la grande explication idéologique autour de la question nationale française. En fait, ce deuxième tour maquillé en affrontement homérique entre philosophies contradictoires ne sera rien d'autre qu'une réaffirmation de la toute-puissance du système médiatique qui est parvenu en quelques mois à redéfinir une élection en la dégageant des enjeux de fond qui auraient dû la définir. Le débat de l'entre-deux tours sera à bien des égards parodique. Le fond des choses finira bien par remonter à la surface, mais pour un temps, le système médiatique aura remporté la bataille. 

    Mathieu Bock-Côté        

    XVM7713ddbc-9f4e-11e6-abb9-e8c5dc8d0059-120x186.jpgMathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Son dernier livre, Le multiculturalisme comme religion politique, vient de paraître aux éditions du Cerf [2016].