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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 162

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (57), un exemple de royaume barbare : les Burgondes...

    Le premier royaume de Bourgogne fut créé par le peuple burgonde à son arrivée sur les bords du Léman, en Sapaudie, au Vème siècle. Son souverain le plus glorieux, Gondebaud, gouverne alors un territoire qui s'étend de Langres à Marseille et du Rhin à la Loire.

    Pendant les six siècles qui suivent l'installation de ce peuple, les remous de l’histoire font naître successivement différentes entités géopolitiques aux limites territoriales toujours changeantes qui prennent le nom de Bourgogne.

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (58), la Gaule sous Clovis...

    "Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France.

    Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise.

    L'élément décisif pour moi, c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien.

    Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs".

    Charles de Gaulle

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (59), l'éphémère royaume Wisigoth...

    Ou : Quand près de la moitié de la future France était wisigothe, et que la France aurait pu devenir - comme en plusieurs autres occasions... - autre chose que ce qu'elle est finalement devenue (comme avec la Bourgogne et les Grands Ducs d'Occident, par exemple, à l'époque de Louis XI).

    Ce sont ces Wisigoths que Clovis expulsa définitivement de France, après sa brillante victoire de Vouillé (printemps 507).

    Ils se cantonnèrent dès lors à l'Espagne, où ils fondèrent la brillante monarchie wisigothique, qui ne s'effondra qu'en 711, devant les tribus berbères islamisées venues du Maroc et de Mauritanie, qui franchirent le détroit de Gibraltar (Djebel al Tarik, la montagne de Tarik, le chef de l'invasion).

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (60), la coutume du partage, tare des dynasties franques

    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre III, Grandeur et décadence des Carolingiens :

    "Les partages étaient l’erreur inguérissable de ces dynasties d’origine franque...."

    Un seul exemple, fameux entre tous : celui de l'opposition violente et interminable entre la Neustrie et l'Austrasie, véritable guerre civile qui, pendant quarante ans, de 573 à 613, va ravager les terres franques; et qui peut, pour partie, se ramener à la vendetta que se livrent deux belles-soeurs, les reines Brunehaut et Frédégonde.

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (61), Entre 541 et 767, la "Peste de Justinien"...

    L'épidémie débuta en Égypte, en 541, pour atteindre Byzance au printemps 542 : elle y fit plus de 10.000 morts par jour, et l'on estime que la ville y perdit environ le tiers de sa population...
    Ensuite, l'épidémie suivit les voies de commerce du bassin méditerranéen, ravagea à plusieurs reprises l’Italie, les côtes méditerranéennes, remonta le Rhône et la Saône, et atteignit l’Irlande et la Grande-Bretagne.

    Elle se propagea aussi à l'est, ravageant la Syrie ou la Chine.

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (62), La Gaule sous Dagobert...

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre II, L'essai mérovingien :

    "...Après cette longue guerre civile, l'Empire des Francs se trouva de nouveau réuni dans une seule main, celle de Clotaire II. Mais l'Austrasie, la Bourgogne et la Neustrie avaient gardé chacune une administration distincte et, par l'effet des désordres, l'autorité royale s'était affaiblie, dépouillée. Grands et petits, laïcs et religieux, lui avaient arraché des « immunités ». Le pouvoir s'émiettait, le territoire se démembrait.

    En outre, pendant cette période troublée où la mort allait vite, il y avait eu des minorités à la faveur desquelles une nouvelle puissance avait grandi : le maire du palais, c'était en somme le premier ministre devenu vice-roi quand le souverain était mineur ou incapable.

    Avec les maires du palais paraissait une nouvelle force. L'un d'eux, Pépin de Landen, en Austrasie, devait donner naissance à une deuxième dynastie.

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (63), L'empire de Charlemagne...

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre III, Grandeur et décadence des Carolingiens :

    "...Dès qu'il fut le seul maître, en 771, Charlemagne se mit à l'œuvre. Son but ? Continuer Rome, refaire l'Empire.

    En Italie, il bat le roi des Lombards et lui prendra la couronne de fer.

    Il passe à l'Espagne : c'est son seul échec. Mais le désastre de Roncevaux, le cor de Roland, servent sa gloire et sa légende : son épopée devient nationale.

    Surtout, sa grande idée était d'en finir avec la Germanie, de dompter et de civiliser ces barbares, de leur imposer la paix romaine. Sur les cinquante-trois campagnes de son règne, dix-huit eurent pour objet de soumettre les Saxons.

    Charlemagne alla plus loin que les légions, les consuls et les empereurs de Rome n'étaient jamais allés. Il atteignit jusqu'à l'Elbe. « Nous avons, disait-il fièrement, réduit le pays en province selon l'antique coutume romaine. »

    Il fut ainsi pour l'Allemagne ce que César avait été pour la Gaule.

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (64), Le Traité de Verdun et la Lotharingie...

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre III, Grandeur et décadence des Carolingiens :

    "...Après quatre générations de grands hommes, la vigueur des Pipinnides était épuisée. Leur bonheur aussi.

    L'empereur Louis était un faible. Les peuples sentirent ce qui manquait à l'héritier de Charlemagne pour continuer l'œuvre de ses ancêtres et Louis « le Pieux » fut encore surnommé par ironie « le Débonnaire ». Dès qu'il règne, la belle machine construite par son père se dérange. Des révoltes, des conspirations éclatent. Des partis se forment. Les évêques eux-mêmes s'en mêlent.

    La majesté impériale n'est plus respectée. À deux reprises, « le Débonnaire » est déposé après avoir subi l'humiliation des pénitences publiques. Restauré deux fois, son règne s'achève dans l'impuissance en face de ses trois fils rebelles qui, avant sa mort, se disputent son héritage les armes à la main.

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (65), Les invasions normandes (I/III)...

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    Le fait marquant du règne de Charles le Chauve et de ses successeurs, jusqu’aux premières années du Xème siècle, fut les invasions des Northmen (les hommes du Nord) : les Normands.
    En outre, comme on peut le constater en regardant la carte du chapitre suivant, les vikings n'attaquèrent pas uniquement les côtes de France, mais s'en prirent à l'Europe entière, progressant jusqu'à Constantinople.

    Ces invasions n’eurent pas que des conséquences économiques (pillages, etc...) : en dévoilant la faiblesse des dirigeants carolingiens, elles précipitèrent la chute de cette dynastie, préparant l’avènement d’une nouvelle famille : les Capétiens.
    Elles achevèrent aussi la formation, depuis longtemps commencée, de la féodalité.

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (66), Les invasions normandes (II/III), l'invention de la Normandie...

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    (suite et fin du résumé précédent)

    IX : Charles le Simple et Rollon (911) : Depuis de nombreuses années, un Normand nommé Hrolf (ou Rollon) était maître de Rouen et de la basse Seine. Ce dernier, fier de ses possessions, souhaitait en devenir le maître légal et incontesté.

    Eudes, alors roi de France, avait toujours repoussé sa demande. Charles le simple fit de même pendant plus de dix ans. Rollon se vengea par de nouvelles incursions et de nouveaux pillages.


    Revenant d’Angleterre en 911, il parvint jusqu’à Chartres, où il fut mis en échec. Il dut alors battre en retraite vers Rouen, semant la mort et la destruction sur son passage.


    Le roi accepta de traiter avec le Normand, lui offrant le titre de comte de Rouen et des droits sur toute la basse Seine, à condition qu’il accepte de se convertir au christianisme et qu’il défende le royaume.

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (67), Les invasions normandes (III/III) : Bientôt, Paris, capitale des Capétiens

    Ce qui fonde la légitimité, ce sont les services rendus...


    L'origine directe de la troisième dynastie, celle des Capétiens, découle précisément des incursions normandes : c'est parce que son père, Robert le Fort avait déjà défendu Paris contre les Vikings, et parce qu'il la défendit vaillamment lui-même - face à l'incurie du roi légitime, Charles le Gros - que le duc Eudes posa les bases véritables de la dynastie Capétienne.

    Même si - comme l'explique Jacques Bainville - il eut la sagesse, après avoir été proclamé roi, à la suite de sa défense de Paris, de laisser les Carolingiens reprendre le pouvoir : il fallut attendre encore près d'un siècle pour que la nouvelle dynastie s'emparât définitivement du trône, en 987, avec Hugues Capet...


    Mais, avec les incursions des vikings, le mouvement qui devait amener au pouvoir la nouvelle dynastie était définitivement lancé...

    Extrait du "Grand siège" (tiré de "Paris", Citadelle et Mazenod, pages 25/26) :

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (68), Aristote au Mont Saint Michel...

    Le point de départ de la polémique soulevée par l'ouvrage de Sylvain Gouguenheim est cette question:

    Quelle est la part de l'apport musulman dans la constitution de la Culture européenne au Haut Moyen-Âge ?

    En mars 2008, Sylvain Gouguenheim, professeur d'histoire médiévale à l'ENS de Lyon, publie Aristote au Mont Saint Michel. Les racines grecques de l'Europe.

    Sa thèse :

    "L'héllénisation de l'Europe chrétienne fut avant tout le fruit de la volonté des européens eux-mêmes, elle ne doit rien au monde arabo-islamique".

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (69), la situation au début du règne d'Hugues Capet...

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre IV, La révolution de 987 et l'avènement des Capétiens :

    "Le dixième siècle est probablement le plus atroce de notre histoire. Tout ce qu'on avait vu à la chute de Rome et pendant l'agonie des Mérovingiens fut dépassé. Seule, la lutte de tous les jours, la nécessité de vivre, qui ne laisse même plus de temps pour les regrets, empêcha les hommes de tomber dans le désespoir.

    Avec la décadence de l'autorité carolingienne, les calamités recommençaient.

    Au Sud, les Sarrasins avaient reparu. Et puis un autre fléau était venu : les Normands, qui, après avoir pillé les côtes, s'enhardissaient, remontaient les fleuves, brûlaient les villes et dévastaient le pays.

    L'impuissance des Carolingiens à repousser ces envahisseurs hâta la dissolution générale. Désormais, le peuple cessa de compter sur le roi. Le pouvoir royal devint fictif. L'État est en faillite. Personne ne lui obéit plus. On cherche protection où l'on peut.

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (70), la France, de 987 à 1180...

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    ...ou, du début du règne d'Hugues Capet au début du règne de Philippe Auguste.

    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre V, Pendant 340 ans, l'honorable maison capétienne règne de père en fils :

    "Les premiers règnes furent sans éclat. Pendant une centaine d'années, cette royauté fit petite figure.
    Quel domaine étroit ! Avec Paris pour centre, Ses principales villes étaient Orléans, Étampes, Melun, Dreux, Poissy, Compiègne et Montreuil-sur-Mer.

    C'était à peu près tout ce que le roi possédait en propre, et maints châteaux forts au milieu de ses terres abritaient encore des seigneurs qui le bravaient.

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (71), Chemins de Saint Jacques...

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    Une fois arrivés en Espagne, les pèlerins venus de France et du reste de l'Europe empruntaient le "chemin français" (Camino francés) sur 750 kilomètres pour traverser la péninsule ibérique, ou pouvaient préférer le chemin des Cantabriques (ou chemin primitif, Camino primitivo) longeant la côte atlantique au pied de la cordillère cantabrique.

    Mais, pour atteindre l'Espagne, le chemin était long...

    Quatre grands itinéraires sillonnaient la France, si on se réfère au très vague texte qu'Aimery Picaud écrivait dans son guide du pèlerin, vers 1140 :

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