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Feuilleton : "Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu"... : Léon Daudet ! (200)

 

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 (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

Aujourd'hui : Le siège de l'AF, transformée en Fort Chabrol...

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ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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Si le premier acte de "l'affaire Philippe Daudet" - et le plus tragique, puisqu'il s'agit de l'assassinat d'un enfant de quatorze ans... - se passe le 24 novembre 1923, ce n'est que, presque, quatre ans plus tard, entre juin 1927 et le 2 janvier 1930 qu'elle va connaître ses rebondissements les plus spectaculaires, avant son épilogue : condamnation définitive de Léon Daudet, emprisonnement, évasion rocambolesque, long exil de vingt-neuf mois en Belgique et, enfin, retour triomphal en France.
Pourquoi tout ce temps ?
À la suite de la mort de Philippe (un suicide, dit la police; un assassinat politique camouflé en suicide, réplique son père), Léon Daudet porte plainte pour homicide volontaire contre des fonctionnaires de la sécurité générale et accuse de faux témoignage le chauffeur du taxi dans lequel son fils avait été trouvé mort.
Le 25 novembre 1925, Léon Daudet est condamné à 5 mois de prison pour diffamation envers le chauffeur Bajot.
Le 13 mai 1927, c'est la révision du procès : le pourvoi de Daudet est rejeté.
Il est alors invité à se constituer prisonnier le 10 juin pour purger sa peine, ce qu'il refuse :
"Un père qui a défendu la mémoire de son enfant lui ferait un affront en se prêtant bénévolement à l'accomplissement de l'iniquité." Des personnalités des arts et des lettres, dont Anna de Noailles, Paul Bourget, Paul Valery, Henry Bernstein, protestent contre l'emprisonnement de Léon Daudet "dont le crime est d'avoir été désespéré par la mort atroce d'un enfant" et demandent sa grâce.
Donc, après sa condamnation, Léon Daudet refuse de se livrer à la Justice, et se réfugie dans les locaux de l'Action Française, alors 22, rue de Rome, sous la protection des Camelots du Roi et de membres des Ligues.
Après trois jours de siège de l'immeuble, au moment où la police, aidée des pompiers et de moyens considérables, s'apprête à lancer l'assaut, Léon Daudet se rend au cri de "Vive la France !".
Il est immédiatement incarcéré à la prison de la Santé.
Il n'y restera pas longtemps (treize jours) et, de tragique qu'elle était et qu'elle reste, l' "affaire" prend alors un tour franchement hilarant...

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