UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1244

  • Pourquoi le Dow Jones et les Bourses mondiales vont bientôt s’écrouler

     

    Par Marc Rousset

     

    3973556484.jpg

    Le Dow Jones a atteint le chiffre stratosphérique de 23.539 points vendredi dernier (3.11), tandis que le CAC 40 continuait sa remontée jusqu’à 5.517 et que le Bitcoin, autre indice de la folie spéculative en cours, se dirige allègrement vers les 10.000 dollars. Plus dure et plus violente sera, cette fois, la chute de Wall Street après les corrections de 46 % en 1973, 41 % en 1987, 39 % en 2002, 54 % en 2008 !

    Entre 1921 et 1969, soit pendant 48 années, le Dow Jones a été multiplié par 9, s’élevant de 80 à 720. S’il avait continué au même rythme tendanciel de long terme, il devrait donc être aujourd’hui, en 2017, de l’ordre de 6.300. Il se trouve qu’il est aujourd’hui à 23.539, soit à un niveau quatre fois plus élevé. Pourquoi ?

    Parce que Nixon, en 1971, en abandonnant l’étalon-or et la convertibilité du dollar en or, a fait place nette à l’impérialisme non justifié du dollar, au laxisme monétaire de la Fed et au crédit illimité. De 1969 à 2017, la dette globale des États-Unis (publique + particuliers + entreprises + institutions financières) a été multipliée par 47, passant de 1.500 milliards de dollars à 70.000 milliards de dollars.

    Pendant la même période, le PIB américain, lui, n’a été multiplié que par 19 au lieu de 47. Cela signifie qu’il faut 2,5 dollars de dettes aux États-Unis pour générer un dollar de PIB supplémentaire. Plus grave encore, le PIB états-unien a même baissé de 8 % depuis 2006 en termes réels, selon les chiffres calculés et ajustés par l’inflation de la société Shadowstats, même si les chiffres officiels indiquent une augmentation nominale trompeuse du PIB de 16 %.

    Les dettes énormes et la création monétaire laxiste par la Fed n’arrivent donc plus à s’investir suffisamment dans l’économie productive réelle ; elles se tournent vers la spéculation, l’économie financière, les bulles et les mystérieux 2,5 millions de milliards de dollars des produits dérivés des banques. 

    L’or, lui, paradoxalement, ne réagit pas car il est manipulé par la Fed et les banques occidentales qui font baisser les cours par des prêts d’or des banques centrales tout en intervenant sur les marchés papiers de l’or à terme ; les banques commerciales seraient bien incapables de fournir l’or physique des contrats à terme en cas de nécessité si tous les acheteurs demandaient livraison physique de l’or acheté.

    Le krach boursier à Wall Street est d’autant plus probable que la chute peut provenir également d’un écroulement soudain de la monnaie dollar. L’Iran demande à la Russie de Poutine d’éliminer le dollar pour les transactions en pétrole. La Chine continue son travail de sape dans le même sens par ses pressions sur l’Arabie saoudite et les pays producteurs pour accepter des cotations en yuan, par ses contrats nouveaux de pétrole en yuan-or, et en renforçant le rôle mondial de Shanghai, en collaboration avec Hong Kong, sur le marché de l’or où les livraisons doivent se faire en or physique.

    Si le ratio Dow Jones/cours de l’once d’or – qui était de 1 en 1980, pour passer à 42 en 1999, pour redescendre ensuite à 6 en 2012, pour remonter aujourd’hui à 20, en raison de la bulle boursière sur les actions et de la réévaluation toujours insuffisante du prix de l’or – devait passer en dessous de 0,5, Wall Street connaîtrait cette fois-ci un krach qui correspondrait à l’écroulement complet des Bourses mondiales, du système bancaire et du système financier actuel. 

      41LRKbfMFHL._SL300_.jpg

    Économiste

    Ancien haut dirigeant d'entreprise

  • Recul général des islamistes en Syrie

    Le Ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov

     

    Par Antoine de Lacoste

     

    1456949215.png

    Les forces de Daesh sont de plus en plus acculées sur la frontière irakienne, prises en étau entre l'armée syrienne (appuyée par les Russes dans les airs et les Iraniens au sol) et l'armée irakienne. Les Kurdes, depuis la rive gauche de l'Euphrate, suivent et surveillent les mouvements syriens sans vraiment combattre les islamistes. C'est ainsi depuis la prise de Raqqa, conformément aux consignes américaines.

    Les islamistes se défendent avec acharnement et, plus d'un mois après l'offensive syrienne, Deir ez-Zor n'est toujours pas totalement libérée. Il est vrai que de nombreux étrangers sont parmi eux (Caucasiens, Tunisiens, notamment, sans oublier les "Français") et, n'ayant pas beaucoup de clémence à attendre en cas de reddition, sont bien décidés à se battre jusqu'au bout. Mais leur défaite ne fait plus aucun doute.

    Dans l'autre place forte islamiste, la province d'Idleb (au nord-ouest de la Syrie), c'est le Front al Nosra (rebaptisé Fatah al-Cham) qui domine. Mais depuis le déploiement de l'armée turque, la situation évolue.

    On sait qu'Ankara et Moscou, depuis leur réconciliation et les discussions d'Astana, se sont mis d’accord pour une installation durable des Turcs dans le nord de la Syrie. Idleb est en effet la quatrième zone de "désescalade" après la Ghouta (dans la banlieue est de Damas), Deraa (dans le sud) et Homs (au centre). Et ce sont les Turcs qui sont chargés de veiller au bon déroulement des accords.

    Erdogan avait de toute façon bien l'intention de ne pas laisser une zone kurde autonome s'organiser tout le long de sa frontière sud, et une implantation solide dans le nord de la Syrie lui permet d'atteindre cet objectif. Quant à l'armée syrienne, occupée à l'est, elle n'a pas les moyens de mener plusieurs opérations d'envergure en même temps.

    Al-Nosra a choisi de ne pas combattre les Turcs, faute de moyens suffisants et malgré l'affaiblissement incontestable de l'armée turque depuis les purges d'Erdogan. Elle les a donc accueillis et doit, progressivement, leur céder plusieurs de ses bases. Cette docilité en dit long sur l'état de ses forces dans une région où, pourtant, les islamistes pullulent.

    De plus, al-Nosra est minée par les divisions. Deux courants s'opposent : l'aile dure, dite jordano-égyptienne, composée des anciens d'al-Qaida et hostile à la Turquie, et une aile plus modérée (si l'on peut dire...) dite syro-saoudienne. Les services secrets turcs jouent de ces divisions, espérant, à terme, provoquer une scission.

    Al-Nosra s'inquiète d'autant plus que des assassinats ciblés continuent de l'atteindre. Ces derniers jours, six dirigeants importants ont été discrètement liquidés. Les auteurs sont potentiellement nombreux : services secrets russes, turcs voire syriens (toujours très actifs), règlements de comptes internes ou venant d'un autre mouvement islamiste.

    Sur le front diplomatique les choses avancent également. Une nouvelle réunion a débuté lundi à Astana où Russes, Iraniens et Turcs vont poursuivre leurs discussions en présence du gouvernement syrien et de représentants de l'opposition.

    Le Ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, mène les discussions avec l'habileté qu'on lui connait.

    Les Russes ont toujours la main en Syrie.  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

  • Éric Zemmour : « Comment Donald Trump cherche à mobiliser l'Asie contre la Chine »

    Port de guerre chinois à Djibouti

    BILLET - Le président américain tente de fédérer tous les pays d'Asie qui ont peur de la domination chinoise. Une situation dangereuse, selon Eric Zemmour, lucide comme toujouyrs ! [RTL 9.11].  Sur ce même sujet, on lira avec profit le analyses de Lafautearousseau [Liens ci-dessous].  LFAR 

     

     

    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge

    Donald Trump a débuté un voyage officiel en Asie qui durera onze jours. Ce n'est pas un voyage, mais un périple. Pas du spectacle, mais de la grande politique. L'Asie est devenue le cœur des préoccupations américaines. Loin, très loin de l'Europe. Après avoir longtemps joué les modestes, pour mieux attirer les grands groupes américains, la Chine assume désormais son ambition hégémonique : placer la Chine au cœur du libre-échange mondial.

    Comme les Américains après 1945, les Chinois multiplient les institutions financières qui attirent le reste du monde. Mais il n'y a pas que l'économie : ils veulent faire de la mer de Chine un lac chinois et en expulser la marine américaine. Alors Donald Trump tente de fédérer tous les pays d'Asie qui ont peur de la domination chinoise. Mais sur le plan économique, les Américains ont déjà perdu la bataille. Il ne leur reste que l'arme militaire.
      

    Éric Zemmour

    Lecture recommandée : Les analyse de Lafautearousseau sur le sujet ...

    Notre avant-guerre ?

    A quoi tient la renaissance de la puissance chinoise ?

    La Chine construit un port de guerre à Djibouti

  • L’avènement d’un totalitarisme

     

    par Gérard Leclerc

     

    2435494823.jpg

    Le centième anniversaire de la révolution russe contraste étrangement avec ce que fut la célébration de son cinquantième anniversaire. Il ne faut pas oublier que les événements de 1968 ont suivi immédiatement cette célébration de 1967. Et à ce moment, le coup de force de Lénine était encore magnifié dans tout un secteur d’opinion militante en phase avec un milieu intellectuel encore acquis au marxisme-léninisme. Dans la tête de beaucoup de jeunes émeutiers de Mai 68, il y avait l’idée de recommencer ce qui s’était produit un demi siècle auparavant à Saint Pétersbourg avec Lénine. On peut même dire qu’il y eut durant toute cette période une sorte de réenchantement du marxisme et de l’idéal communiste. Réenchantement qui commença à se dissiper tout de suite avec la répression brutale du Printemps de Prague par les chars soviétiques. On connaît la suite, avec Soljenitsyne et la révélation de L’archipel du goulag, et puis en 1978 l’élection du cardinal Karol Wojtyla au siège de Rome.

    En 2017, la révolution de 1917 n’est donc plus reçue de la même façon. Avec l’effondrement du système soviétique en 1989, est venue l’heure d’un jugement impitoyable à l’égard d’un système totalitaire qui fit d’innombrables victimes. À l’opposé de l’image romantique du soulèvement du peuple des travailleurs, s’est imposée la réalité d’une dictature absolue, fondée sur un parti unique et sur une police politique, la Tcheka, « un organe, explique l’historien Stéphane Courtois, chargé de défendre le régime par tous les moyens de violence, depuis le fichage des populations et la délation généralisée jusqu’à la terreur de masse utilisée comme moyen de gouvernement ».

    Le pape Pie XI avait condamné ce système en 1937, dans son encyclique Divini redemptoris. Cela n’empêcha pas toute une frange de catholiques de se laisser prendre au mirage du modèle soviétique, en allant parfois très loin dans la collaboration avec le parti communiste. Pourtant en France, le père Gaston Fessard avait lancé un avertissement solennel en 1945 dans un manifeste intitulé France prends garde de perdre ta liberté. C’était Gaston Fessard aussi, qui avait rédigé auparavant un manifeste contre le nazisme France prends garde de perdre ton âme. Avec les deux totalitarismes du XXe siècle, c’était bien l’âme et la liberté qui étaient en péril. 

    Gérard Leclerc

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 9 novembre 2017

  • On a tout à perdre à mépriser les États et les nations, à les tenir pour dépassés ...

    Barcelone, palais de la Généralité, place Sant Jaume

      

    En deux mots.jpgS'il y a une leçon française de l'exemple catalan, c'est que le politique est hautement conditionné, limité, voire défié par des réalités sociales profondes, antérieures, venues de temps très anciens, qui activent les passions des hommes et suscitent leurs actions, bonnes ou mauvaises, traditionnelles ou subversives ; que les États, les gouvernements, les constitutions, les formules procédurales, ne sont pas tout-puissants ; que la pratique démocratique telle qu'elle est conçue de nos jours, peut même avoir des effets très pervers ; que tout cet attirail ne suffit pas en soi-même à donner à volonté forme et cohésion à une société, ou à la modifier à son gré.  

    C'est en se fondant sur une société catalane très identitaire, de longue date préexistante (en vérité au moins depuis le Moyen-Âge), sur une volonté forte et partagée de défense de sa langue, de sa culture et de ses mœurs, c'est en somme par la culture - les familles, l'école, l'université, les médias, les milieux intellectuels - que les indépendantistes catalans de droite et de gauche ont pris peu à peu le pouvoir en Catalogne. Et in fine le seul qui soit décisif qu'ils viennent de perdre : le pouvoir politique. Cette chronologie n'infirme pas le politique d'abord maurrassien : elle montre ses limites, les conditions et la temporalité - variables - de son application.  

    Les séparatistes viennent de perdre le pouvoir politique en Catalogne et c'est heureux. Mais le catalanisme lui survivra longtemps encore. Soit sous la forme persistante de l'indépendantisme, soit, si son équipée tragi-comique aura servi de leçon, fût-elle amère, comme composante de la nation espagnole. Nation de nations si l'on sait à Madrid comme à Barcelone, respecter des réalités qui, de toute façon, ne s'effacent pas.  

    Le cas pourrait être médité à bien des égards en France et en Europe. Par exemple s'agissant de notre politique d'immigration, qui aujourd'hui fracture gravement et de plus en plus notre société. Ou s'agissant des velléités fédéralistes de certains en matière européenne. En particulier celles que nourrit le président Macron. L'exemple hispano-catalan nous montre qu'on a tout à perdre à mépriser les États et les nations, à les tenir pour dépassés. 

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien ci-dessous

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Le stupide mépris des ancêtres

    L'Apothéose d'Homère, Ingres, 1827, Musée du Louvre
     

    Par  Mathieu Bock-Côté

    Cette tribune [11.11] est de celles que Mathieu Bock-Côté donne sur son blogue du Journal de Montréal. Il est vrai que nous reprenons volontiers et souvent ses écrits tant ils sont pertinents, proches de nos propres idées, et collent, de façon vivante, intelligente et claire, à l'actualité la plus intéressante. Il s'agit ici de l'arrogance des modernes ...  LFAR  

     

    501680460.5.jpg

    Permettez-moi de méditer un peu sur notre époque et ses travers. Une des choses qui frappe le plus, lorsqu’on pense à nos contemporains, c’est leur immodestie.

    Je m’explique. Ils se regardent, ils se contemplent, et ne cessent de s’émerveiller d’être nés à notre époque.

    Immodestie

    Surtout, ils regardent leurs ancêtres avec mépris et les accablent de tous les maux. L’accusation est connue : ils étaient racistes, sexistes, homophobes et compagnie. Ils étaient fermés sur le monde. Ils étaient ignorants et arriérés. Et on pourrait continuer longtemps cette énumération de reproches. 

    Évidemment, si nos contemporains sont capables de faire ainsi le procès de leurs ancêtres, c’est qu’ils se croient moralement supérieurs à eux. Ils se sentent délivrés des anciens préjugés. Ils se voient comme des humains purifiés. 

    Cette arrogance des modernes a des conséquences bien réelles sur notre vie collective.

    Comment pouvons-nous, par exemple, avoir un minimum de fierté nationale si, au fil des siècles, nous ne parvenons pas à nous voir autrement que comme des salauds ?

    Comment admirer les héros de notre histoire si nous ne voyons en eux que des hommes machistes, écrasants, intolérants, ou des femmes dominées, soumises, martyrisées ?

    Comment admirer les fondateurs et les explorateurs de la Nouvelle-France si nous les voyons comme des conquérants pillards et racistes venus s’emparer d’un monde où ils n’auraient jamais dû mettre les pieds ?

    Fierté

    De même, comment pouvons-nous transmettre la culture à l’école si nous croyons qu’elle est contaminée par des préjugés et des stéréotypes dont il faudrait surtout la nettoyer ?

    Comment admirer de grandes œuvres littéraires si nous n’y voyons que le reflet d’époques détestables qui se seraient exprimées à travers elles ?

    Nous vivons dans un monde qui cultive le stupide mépris des ancêtres. Il éduque ses enfants dans une posture qui les amène à rejeter la civilisation dont ils héritent. Notre monde est suicidaire.  

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • Renaud Camus : « Macron est l’incarnation parfaite du remplacisme global »

     

    Renaud Camus a donné à Boulevard Voltaire l'intéressant entretien qu'on va lire. Eventuellement pour en débattre.  LFAR 

     

    0b0a57389a7e9f784d1e5cb8a814f086.jpegRenaud Camus, Emmanuel Macron est entré à l’Élysée le 14 mai dernier. Un semestre, le dixième du temps d’un quinquennat ! Que vous inspire tout d’abord le personnage en lui-même ? Un personnage de roman, un super-technocrate ? Certains n’hésitent pas à le comparer à Bonaparte !

    Emmanuel Macron me facilite beaucoup la vie, au moins intellectuellement, car si l’on me demande de résumer d’un mot ce que je veux dire par remplacisme global, je peux répondre : Macron. Il en est l’incarnation parfaite.

    Je l’ai dit cent fois, le Grand Remplacement, la substitution ethnique, le changement de peuple, si énormes qu’ils soient comme phénomène, ne sont qu’une petite partie d’une phénomène plus large encore, le remplacisme gobal, où je vois l’un des deux principaux totalitarismes à l’œuvre de par le monde (l’autre étant évidemment l’islam). Remplacer, telle est l’essence des sociétés post-industrielles et post-modernes : tout doit y être remplaçable et s’y trouver remplacé — le vrai par le faux, l’original par la copie, les matières par leur reconstitution synthétique, les services et les objets par leur version low cost, l’homme par l’homme, l’homme par la femme, l’homme et la femme par les robots, les mères par les mères porteuses, la ville et la campagne par la banlieue, les peuples par d’autres peuples, l’humanité par une post-humanité hagarde et hyper-violente, l’espèce humaine par la Matière Humaine Indifférenciée (MHI).

    Le remplacisme est petit-fils de la révolution industrielle et fils du taylorisme fordien qui, à force de tout standardiser selon les exigences de la production et du profit, a fini très logiquement par vouloir standardiser l’homme lui-même. L’homme est à ses yeux une petite entreprise artisanale à succès, que rachète la grande distribution multinationale pour en commercialiser une version low cost, dénaturée mais hyper-profitable. Dans ses desseins plutôt noirs, le remplacisme s’est trouvé sur le tard un allié inespéré mais de poids, et, après tout, très naturel, très logique, l’antiracisme, qui a fini par signifier ce que portait son nom, la haine des races, la croyance absolue en leur inexistence et, paradoxalement, la foi non moins absolue en leur égalité et, surtout — c’était le plus précieux pour le remplacisme —, le désir de les fondre en une seule.

    Emmanuel Macron se situe exactement au point de convergence de ces deux généalogies, financiarisme bancaire post-industriel d’un côté, antiracisme de l’autre — à ceci près, tout de même, que lui n’est même plus antiraciste, il est bien au-delà : les origines n’existent pas pour lui et, comme on sait, « il n’y a pas de culture française ». 

    En mai 2016, vous déclariez, dans un entretien à Boulevard Voltaire , que l’élection présidentielle de 2017 serait un référendum sur le changement de population. Comme interprétez-vous le résultat de cette élection ? Les Français ont dit oui au changement de population ou bien cet enjeu a tout simplement été occulté ? 

    Cet enjeu a été totalement occulté mais les Français n’ont, au mieux, pas dit non, il faut bien le reconnaître, à mon immense regret. Il convient de dire qu’en cet univers où tous les mots mentent, il en est peu qui mentent plus fort que Français, qualificatif qui réunit en un monstrueux amalgame envahisseurs et envahis, colonisateurs et colonisés, occupants et occupés. L’issue des votes dépend déjà largement du peuple de remplacement, puisqu’on a eu la folie sans précédent de lui donner le droit de vote. Mais, surtout, le peuple remplacé est hébété par l’enseignement de l’oubli, l’imbécillisation de masse, la répression, la censure, les injections permanentes de haine de soi, la peur, le monopole médiatique presque complet dont jouit le remplacisme (Boulevard Voltaire et TV Libertés nonobstant). Aussi bien l’issue ne sera-t-elle plus politique, à présent. Je l’ai déclaré dans un autre entretien, en volume, celui-là, avec Philippe Karsenty : 2017 était la dernière chance avant le Grand Remplacement. J’aurais dû préciser : la dernière chance politique.

    À travers les décisions, ou les non-décisions, de ce premier semestre du Président Macron à la tête de l’État, décelez-vous une quelconque évolution de la politique dans le domaine de l’immigration qui serait de nature à vous rassurer, ou au contraire ?

    Pas du tout, et très au contraire : on est entré dans le mode automatisé du changement de peuple. Le remplacisme global est au pouvoir et il procède selon un mode de gouvernement que j’ai appelé, par opposition à la démocratie directe, la « davocratie » directe – le gouvernement par Davos -, sans intermédiaire. Les grands argentiers du monde, ceux qui se réunissent une fois l’an à Davos, ont constaté qu’ils étaient désormais assez forts pour gérer directement le parc humain, en se passant de la caste politique, qui représentait pour eux une perte de temps et d’argent. La France est un modèle, à cet égard – le macronisme supprime le microcosme : renvoi à leurs études de toutes les grandes figures de la vie politique depuis trente ans, les Sarkozy, les Hollande, les Juppé, voire les Marine Le Pen ; constitution d’un gouvernement de second couteaux ; remplacement de la représentation nationale par une cargaison de zombies à peine alphabètes qui doivent tout au pouvoir et sont bien résolus à ne lui faire ni ombre ni peine. On vient à bout des pouvoirs locaux en les mettant au pain sec et à l’eau, en organisant leur ruine, même. Surtout, surtout, on pulvérise les partis politiques : des trois dont les Français croyaient il y a encore un an qu’ils avaient en main le destin de la nation, pas un ne tient encore sur ses jambes aujourd’hui. Le changement de peuple avait déjà échappé au peuple, voici qu’il échappe à ses élus. Il est géré par des machines, ou par des hommes au cœur de machine.

    Entre remplacistes et anti-remplacistes, macroniens et identitaires, on en arrive ainsi, sur un point unique, à une étrange convergence, due à une coïncidence, ou à la rigueur extrême de l’opposition : les deux parties sont d’accord pour sortir de la politique, laquelle d’ailleurs suppose un peuple, et il n’y a pratiquement plus de peuple. Les remplacistes et Macron sortent de la politique par l’économie, par la finance, par la gestion d’entreprise, par The Principles of Scientific Management, qui est à la fois leur Das Kapital et leur Mein Kempf, presque aussi terrifiant (« Dans le passé, l’homme était premier, écrit froidement Taylor ; à l’avenir, c’est le système qui doit être premier »). Les anti-remplacistes et moi, si j’ose dire, voulons sortir de la politique par l’Histoire, ou par l’ontologie.

    En effet, quand la seule question sérieuse qui se pose est celle de la survie d’un peuple et d’une civilisation, ce n’est pas de la politique, cela : c’est de l’Histoire. De Gaulle à Londres, ce n’était pas de la politique, mais de l’Histoire. C’est pourquoi Karim Ouchikh et moi, à Colombey-les-Deux-Églises, le 9 novembre, jour anniversaire de la mort du Général, et près de sa tombe, avons crée un Conseil national de la résistance européenne, que nous comptons constituer et élargir par cooptation. Mais c’est un autre sujet, cet entretien est déjà trop long, je vous en parlerai une autre fois, si vous m’en donnez l’occasion.   

    Ecrivain
    Fondateur du NON
    Librairie
  • Paris ce mardi 14 novembre, Gabrielle Cluzel aux Mardis de Politique magazine, une conférence à ne pas rater ...

     

    Les mardis de Politique magazine

    Conférence mardi 14 novembre 2017

    Le féminisme

    A l’heure de la PMA et de la GPA

    par Gabrielle Cluzel
    Ecrivain et journaliste

    Rendez-vous à partir de 19 h 00 - Conférence à 19 h 30 précises
    Participation aux frais : 10 euros -  Etudiants et chômeurs : 5 euros

    Salle Messiaen, 3 rue de la Trinité  Paris 9° - Métro La Trinité, Saint-Lazare

    sans-titre pm.png

    Renseignements : Politique magazine, 1, rue de Courcelles, Paris 8° - T. 01 42 57 43 22

  • Les turpitudes de l’islamo-gauchisme

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    logo lundis.jpgInterrogé sur France Inter (jeudi 9), M. Ruffin, député mélenchonien, nous ressort un de ces schémas qu’affectionne particulièrement une gauche idéologique à laquelle tout le siècle écoulé a pourtant donné tort : il faut réduire la fracture interne des classes populaires en réconciliant les employés et ouvriers de la périphérie avec les enfants des cités issus de l’immigration.

    Ils seraient donc fâchés ?

    M. Ruffin croit peut-être accréditer ainsi la stratégie islamo-gauchiste. Il oublie tout simplement les réalités : la gauche extrême s’est fourvoyé dans un islamisme qui pourrait lui être fatal. L’islamo-gauchisme est une hydre à deux têtes, au langage double, dont la caractéristique de fond principale réside sans aucun doute dans la plus grande malhonnêteté intellectuelle. Deux exemples d’actualité sont là pour le rappeler. 

    Premier exemple, celui de Mme Obono, née au Gabon, député de la « France insoumise », c’est-à-dire de la vitrine parlementaire de la gauche dure. Ladite dame Obono vient, tout en prétendant le contraire, de se solidariser avec une autre dame, « une camarade », Mme Bouteldja, née en Algérie, porte-parole des « Indigènes de la République », laquelle ne cesse de tenir des propos haineux envers la France et ses « souchiens ». Toutes deux, bien entendu naturalisées françaises (c’est quand même plus confortable), affichent un antiracisme de façade derrière lequel transparaît à l’évidence leur vrai racisme, celui qui les dresse, telles des harpies, contre le « Blanc » (et, « nos » féministes apprécieront, le masculin englobe ici pour elles le féminin). 

    Second exemple, celui de M. Plenel, agent islamiste avéré, sur la filiation trotskiste et tiers-mondiste duquel il est inutile de revenir. Depuis la fondation de « Mediapart » en 2007, M. Plenel, a l’habileté de faire passer son militantisme islamiste (affiché dans son livre Pour les musulmans) en le conjuguant à des enquêtes et études sur des sujets et personnalités variés (comme l’affaire Cahuzac). Mais sa complicité avec M. Ramadan est telle qu’on ne le croit pas quand il nie toute accointance avec ce dernier. En prétendant de façon gratuite (France Info, 8 novembre) que tout cela « fait partie d'une campagne générale de guerre aux musulmans », il donne au contraire crédit à l’accusation portée contre un prédicateur que son islamité rendrait intouchable. 

    L’ennemi efficace de l’islamo-gauchisme est peut-être dans la gauche elle-même, cette gauche dont M. Plenel, acculé, dit qu’elle est « égarée ». Egarement qui en frappe donc beaucoup, de M. Valls, adepte de la lucidité lexicale, jusqu’à Charlie Hebdo, à la dangereuse liberté blasphématoire. On a même pu entendre récemment sur France Inter (mardi 7) M. Legrand, éditorialiste politique (de gauche, bien entendu), traiter de « contextualiste » et désapprouver cette « petite partie de la gauche qui voit en l’islamisme l’idéologie des opprimés ».  

  • Al-Qaryatayn, ville martyre

    L'armée syrienne reprend Qaryatayn

     

    Par Antoine de Lacoste

     

    1456949215.png

    L'armée syrienne vient de reprendre la petite ville d'Al-Qaryatayn à Daesh, ville que les islamistes avaient reconquise le 1er octobre dernier.

    Ce n'est pas la première fois que cette localité change de mains, mais s'il est nécessaire de parler d'elle, c'est qu'elle est un symbole de ce que vivent les chrétiens soumis à la barbarie islamiste.

    Qaryatayn est située à un endroit stratégique entre Damas et Palmyre. C'est pourquoi c'est une ville très ancienne, dont les thermes étaient réputés à l'époque romaine. Elle est mentionnée au XIIè siècle comme étant une ville entièrement chrétienne.

    Son déclin économique commence au XIXè siècle, avec le développement des transports qui réduit son rôle d'étape nécessaire entre le désert et les grandes villes de l'ouest syrien.

    Lorsque la guerre éclate en 2011, Qaryatayn compte 15 000 habitants dont 2000 chrétiens (1500 syriaques orthodoxes et 500 syriaques catholiques). Le monastère de Mar Elian (qui signifie Saint Julien l'Ancien) est le centre de la vie chrétienne de la ville. Dirigé par un prêtre exceptionnel, Jacques Mourad, il va servir de refuge à de nombreux chrétiens qui fuient les combats et les exactions islamistes.

    Mais au printemps 2015, après la prise de Palmyre par Daesh, un commando islamiste pénètre dans le monastère et enlève le Père Mourad ainsi que son diacre, Boutros. Ils sont emprisonnés près de Palmyre, enchaînés à un mur et attendent la mort en priant.

    Le 4 août 2015, Daesh prend Qaryatayn et déportent les chrétiens, près de Palmyre également.

    Un événement étrange va alors se produire : un chef islamiste entre dans la sordide cellule de Mourad et Boutros et les conduit auprès de leurs ouailles enfermées non loin de là. Il aura ce commentaire laconique : « ils nous cassent les oreilles à vous réclamer toute la journée ». Mystérieuse mansuétude...

    Mais elle se paiera chère ensuite. Le 21 août, les bulldozers de Daesh rasent le monastère. Fondé au VIè siècle, il abritait le corps de Saint Julien. Pour faire bonne mesure, le cimetière chrétien est également rasé. Les paroissiens prisonniers sont ensuite déportés, vers Raqqa pour la plupart ; on ne sait pas ce qu'ils sont devenus.

    Quant à Jacques Mourad et Boutros, ils sont frappés tous les jours, subissent des simulacres d'égorgement et des pressions incessantes pour se convertir à l'islam. Finalement, ils vont subir une terrible flagellation. S'encourageant mutuellement et se réjouissant de souffrir comme le Christ, ils tiendront et ne céderont rien.

    En octobre, à la suite de mystérieuses tractations dont l'orient a le secret, ils sont, à leur grande surprise, libérés.

    Puis, en avril 2016, l'armée syrienne reprend Qaryatayn. Trop tard hélas pour la communauté chrétienne qui a totalement disparu.

    Le 1er octobre, alors que l'armée a lancé sa grande offensive vers l'est (l'Euphrate, Deir-ez-Zor et la frontière iraquienne), Daesh multiplie les coups de main dans son dos et reprend plusieurs localités près de Homs, dont la pauvre Qaryatayn. Cela ne durera guère cette fois,  car si les islamistes peuvent encore réaliser des conquêtes ponctuelles, ils ne sont plus assez forts pour tenir des villes.

    Aujourd'hui, Qaryatayn est de nouveau  libre, mais quinze siècles d'histoire chrétienne ont été anéantis.

    Tout cela s'est fait dans une indifférence à peu près générale, mais aussi avec la complicité active des dirigeants occidentaux, France et Etats-Unis en tête, pour qui Bachar était l'ennemi à abattre : « l'homme qui tue son propre peuple » pour reprendre le slogan stupide des médias.

    Les chrétiens de Qaryatayn ont sans doute une vision des choses légèrement différente, s'ils sont encore vivants...  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde

  • Espagne : Ada Colau maire de Barcelone accuse Puigdemont d’avoir mené la Catalogne au « désastre »

     

    Il y aurait beaucoup à dire sur les ambiguïtés de Podemos en Catalogne, comme sur le plan national espagnol en général. Anti-indépendantiste, ce parti attrape-tout de gauche radicale défend la plupart des revendications du mouvement séparatiste et ses protagonistes ... 

    Néanmoins, dans la bataille électorale qui vient de s'engager en Catalogue en vue du scrutin décisif du 21 décembre prochain, destiné à élire un parlement qui devra désigner ensuite un nouveau président de la Généralité, les déclarations que vient de faire Ada Colau, maire Podemos de Barcelone, fussent-elles seulement dictées par les intérêts de son parti plus que par le souci du Bien Commun, devraient avoir, nous semble-t-il, une importance tactique certaine.

    En voici quelques extraits significatifs, selon le compte-rendu que Le Parisien en a donné hier dimanche.  LFAR

     

    E-LOGO-LP-136x40.pngAda Colau demande des « explications » au gouvernement de la région.

    La maire de Barcelone, Ada Colau, a accusé samedi le gouvernement catalan destitué de Carles Puigdemont d’avoir mené la Catalogne « au désastre », en estimant que la majorité de ses habitants « ne voulait pas » d’une déclaration d’indépendance.

    Lors d’une réunion de son parti Catalunya en Comú (gauche), Ada Colau a réclamé « des explications » de la part des dirigeants séparatistes, tout en appelant à la libération de ceux qui sont actuellement détenus.

    « Nous voulons que les prisonniers soient libérés mais nous voulons aussi qu’un gouvernement irresponsable qui a conduit le pays au désastre affronte (ses responsabilités) et reconnaisse ses erreurs », a-t-elle dit, avant de participer samedi après-midi à une grande manifestation à Barcelone pour la libération des dirigeants incarcérés. 

    « Ils ont fait la déclaration puis ont disparu »

    « Ils ont provoqué des tensions dans le pays (la Catalogne) et porté une déclaration unilatérale d’indépendance dont ne voulait pas la majorité » de la population, a-t-elle accusé. La maire de Barcelone n’est pas indépendantiste, mais partisane d’un référendum d’autodétermination de la région pour trancher la question.

    « Ils ont fait cette déclaration d’indépendance en trompant la population pour des intérêts partisans », a-t-elle ajouté. La déclaration d’indépendance votée le 27 octobre par 70 des 135 députés du parlement catalan « n’a pas amené la république », a-t-elle constaté, en reprochant au président de l’exécutif catalan destitué Carles Puigdemont d’être parti en Belgique en laissant la Catalogne « seule face à l’incertitude ». « Ils ont fait la déclaration puis ont disparu », a-t-elle lancé.

  • Grenoble : ce lundi 13 novembre, conférence de Jean Christophe Lévêque au Centre Lesdiguières. A ne pas rater

     

    Dernières soldes avant liquidation, état des lieux de notre situation économique après les épisodes électoraux de renouvellement du syndic de liquidation. Le constat est-il si inquiétant ? Avec le rejet de toute démarche nationale sur le plan économique, notre modèle socio-économique est-il condamné à être démantelé ? Nos ex-champions nationaux sont-ils voués au seul dépeçage? La vente de l'argenterie de famille n'est elle pas le premier signe de la mise en liquidation ?  

    CONTACT

    centreslesdiguieres@laposte.net

  • Marseille : De jeunes royalistes ouvrent un bistro ouvert aux amis ... Aidons-les !

     

    De jeunes royalistes ouvrent un bistrot ouvert à tous les amis. Aidez-les à réaliser leur projet. Les dons sont les bienvenus. (A partir de 10 euros).  Lafautearousseau   

     

     23262040_328402177625772_652175105_o.jpgBonjour à tous !

    Afin de mener à bien notre projet d'ouverture d'un bistro à Marseille, nous faisons appel à votre grande générosité, et votre engagement pour notre projet d'implantation et d'enracinement. 

    A l'heure où les repas industriels sont le lot quotidien des Français, nous vous proposerons ici des produits frais, obtenus grâce à des partenariats avec des producteurs du pays aubagnais. 

    Chez nous, les bons repas rimeront avec sérénité, échange et partage. 

    Ce bar à vin sera le vôtre. 

    Merci pour votre aide précieuse.

    Cliquez ici, puis cliquez sur Je participe

  • Culture • Loisirs • Traditions