UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualité France - Page 382

  • Le massacre des innocents

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    La liste s’allonge des victimes de l’islamo-terrorisme. La question que tout le monde se pose est de savoir que faire. Or, la seule chose inadmissible, c’est de se refuser les moyens de se battre contre l’ennemi. De rester, comme le fait M. Hollande, dans la consternation, la condamnation, la déploration, l’incantation, etc., inventant « un état d’urgence proclamé […] un état d’urgence en caoutchouc, où tout ce qui devrait être dur est mou », selon M. Zemmour (R.T.L., jeudi 16). 

    Comme d’habitude, il y a ceux pour qui l’honnêteté intellectuelle passe après les convictions idéologiques. Qui n’a pas entendu à la radio ou à la télévision, lors des mille et un débats sur le sujet, la petite musique du négationnisme ? Ainsi, moins de deux jours après l’assassinat des deux policiers, M. Wieviorka, éminent sociologue de réputation internationale (et très proche du P.S. dont il est un des inspirateurs), distille d’un ton paterne (France 5, mercredi 15) qu’on ne peut associer les mots islam et terrorisme, au motif que ce serait « stigmatiser » toute une communauté. Il n’y aurait donc que des victimes (des jeunes, des homosexuels, des policiers, des journalistes, etc.) au sort desquelles on daigne compatir, sans craindre la contradiction car ces victimes ont bien été ciblées, c’est-à-dire stigmatisées par les tueurs de l’islamo-terrorisme. M. Onfray, mieux inspiré, répond indirectement le lendemain (R.M.C., jeudi 16) qu’existe bel et bien un islam islamiste et terroriste, que le nier revient à nier la filiation entre stalinisme et goulag et que l’islam n’a pas à bénéficier d’un régime de faveur qui l’exonérerait de ses turpitudes. 

    Il y a aussi ceux qui prêchent l’acceptation, si ce n’est la soumission. M. Legrand, après avoir expliqué qu’au fond on ne peut pas faire grand chose, enjoint, dans sa prédication matinale (France Inter, mercredi 15) « à tous les citoyens de prendre sur eux, de décider collectivement de traverser cette épreuve qui reste numériquement moins meurtrière (et de très loin) que les guerres et les révolutions que nous avons déjà vécuesou même les accidents de la route ». Donc, pas la peine de s’inquiéter, ça va passer : c’est la « résilience », nouveau terme à la mode. 

    Le gouvernement va plus loin. Tandis que M. Valls prévient que « d’autres innocents perdront leur vie » pendant encore « dix à vingt ans » (France Inter, mercredi 15), M. Cazeneuve (France 2, mardi 14) rappelle que, si tout doit être fait, il n’est pas question de dépasser la ligne rouge, celle des valeurs de la République. Que chacun sache donc que l’assassin des deux policiers, M. Larossi Abballa, mis sur écoute pendant quatre mois, n’a jamais rien dit qui aurait pu inciter, par principe de précaution, à le mettre hors d’état de nuire. Mais pourquoi donc ces écoutes ? Parce que, déjà connu pour de nombreux faits de droit commun (vol, recel, violences), il avait été condamné à trois ans de prison, dont six mois avec sursis, en 2013 pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes ». Evidemment, maintenant que le RAID l’a liquidé, on ne peut plus l’arrêter. Entretemps, il a tué deux policiers. Mais les valeurs de la République sont sauves : périssent les Français plutôt qu’un principe. 

    Jean-Paul Sartre voyait des coupables partout. En tout cas, la responsabilité et la culpabilité politiques de ceux qui nous gouvernent et de leurs inspirateurs est entière : les autres sont les victimes désignées, et en l’occurrence innocentes, de leurs fautes et de leur idéologie. 

  • Robert Ménard : « La novlangue gouvernementale est un crachat sur la tombe des victimes ! »

     

    Le point de vue de Robert Ménard dans Boulevard Voltaire [15.06]

     

    1974250593.jpgRobert Ménard, un attentat aux États-Unis, un autre dans la banlieue parisienne, des cibles différentes, des moyens différents, mais un point commun : l’islamisme. La condamnation institutionnelle est unanime mais elle sonne faux. Partagez-vous ce sentiment ?

    C’est bien pire que cela. Si ces assassinats nous affligent profondément, s’ils nous emplissent de colère, la parole officielle, politique ou médiatique, elle, nous écœure. Écouter Hollande ou Valls, c’est avoir irrésistiblement envie de vomir de mépris et de dégoût. Comment une nation comme la France peut-elle être dirigée par de tels homoncules ? Leurs voix sont mornes, leurs mots sont vides, leurs faces sont froides. La démocratie nous contraint de les subir encore onze mois. Onze mois durant lesquels le pire du pire peut se passer. Dans n’importe quel pays où le mot « devoir » renvoie à une éthique personnelle, un Bernard Cazeneuve aurait démissionné. Il ne le fait pas. Cet homme n’a plus de ministre que le titre. Il est désormais le maître des cérémonies funéraires du régime. C’est l’homme qui enterre : les policiers comme la vérité.

    La novlangue était insupportable lorsque l’on parlait du chômage ou de l’insécurité. Désormais, elle est un crachat sur la tombe des victimes. Elle est, d’une certaine manière, la complice des attentats de demain. Complice car lorsqu’on connaît le nom du coupable et qu’on ne le prononce pas, c’est qu’on le couvre.

    J’étais au commissariat de Béziers aujourd’hui pour l’hommage officiel aux deux policiers tués à Magnanville. J’ai écouté le message officiel de l’État. Pas une fois les mots d’« islam radical » n’ont été prononcés. Cela fait écho à tous ces « experts » et autres journalistes qui, sur les chaînes d’info, après le carnage d’Orlando, s’interrogeaient doctement pour savoir s’il s’agissait d’un acte homophobe ou d’un acte lié à l’islam radical. Un peu comme si, en 1945, on s’était demandé si les morts de Treblinka étaient victimes de l’antisémitisme ou du nazisme…

    On ne vaincra pas nos ennemis si nous ne les nommons pas. Ce sont des islamistes radicaux. Ils nous haïssent en tant que Français et Européens. Ils sont les enfants de l’immigration de masse. À 95 %, ils sont nés sur notre sol ou y ont grandi. Ils sont aussi les fils du laxisme judiciaire, car presque tous ont commencé leur carrière comme voyous de cités. Des cités où la France déverse, depuis trente ans, des milliards et des milliards d’euros. Désormais, et pour les années qui viennent, ce sera eux ou nous.

    Quelle différence faites-vous entre islam et islam radical ?

    Une différence très simple : le second tue, et tue en masse comme en détail. À Orlando, 49 homosexuels ont été assassinés par un fils d’immigrés afghans. Il existe, dans le monde, treize pays où les homosexuels risquent la mort. Aucun n’est chrétien. Aucun n’est bouddhiste. Aucun n’est animiste. Tous sont musulmans. Tous sont radicaux.

    Ces attentats renforcent la communautarisation. Que faire ?

    Je crois que c’est trop tard. C’est terrible à dire, mais c’est trop tard. Le vivre ensemble qu’on nous a promis est une cohabitation, dans le meilleur des cas dans l’indifférence, dans le pire dans la violence. Du reste, nous approchons désormais de la phase deux de la désintégration de la France. Quand on voit un ministre de l’Éducation décider d’imposer l’apprentissage de la langue arabe à l’école, de quoi parle-t-on ? D’une autre langue comme l’anglais ? Certainement pas. Il s’agit d’apprendre dans l’école de la République la langue d’origine d’un nombre grandissant d’enfants étrangers ou naturalisés grâce au droit du sol, mais aussi la langue du Coran. Et quand je vois que le ministre qui exige cet apprentissage a deux nationalités, qu’il est français mais aussi marocain, je pose la question : dans quel pays au monde un ministre peut-il avoir deux nationalités ? Mais aussi deux discours… Car Mme Najat Vallaud-Belkacem, qui prône en France les cours de gender, la promotion de l’homosexualité à l’école, aurait-elle la même position au Maroc ? Non, évidemment. 

    Maire de Béziers
    Ancien journaliste, fondateur de Reporters sans frontières et de Boulevard Voltaire
  • Livres • Russophobie : haine et passion d’une universitaire

     

    par Dimitri de Kochko

    Dans Les Réseaux du Kremlin, Cécile Vaissié dénonce, parfois violemment, des tentatives d’influence du Kremlin sur les affaires intérieures des pays européens. Un brulot sans fondement, bourré d’approximations et caractéristique de la « Russophobie » ordinaire explique Dimitri de Kochko, journaliste, président de l’association France-Oural, mis en cause par Cécile Vaissié.

    Le pamphlet récemment publié sur de prétendus «réseaux du Kremlin en France» est un bon exemple de la désinformation que nous subissons aujourd’hui dans le cadre d’une guerre de l’information qui aboutit à des fractures sociologiques graves dans notre pays.

    L’ouvrage, signé d’une dénommée Cécile Vaissié, enseignante à l’université de Rennes II, n’a rien d’universitaire : les erreurs, les à-peu près, les contre-vérités, les clichés et préjugés, les injures et diffamations, camouflées mais réelles, y abondent. A commencer par la description même de ces pseudos «réseaux du Kremlin» : s’il y a des réseaux du Kremlin en France, ils ne concernent certainement pas les gens décrits dans cet ouvrage. Ouvrage de commande ? On peut légitimement poser la question tant les termes et même le vocabulaire utilisés sont identiques à d’autres livres et articles qui paraissent un peu partout en Europe depuis la crise ukrainienne. Le contenu de ce livre, écrit dans un style de mauvaises fiches de police par moments, est en effet totalement public et transparent. On le retrouve très largement, en différentes langues, sur internet.

    Un style de fiches de police

    On est très loin d’un John Le Carré dont les excellents romans d’espionnage sont cités complaisamment par les copains politiques de l’auteur à propos de ces fameux « réseaux du Kremlin en France ». Quant aux personnes mises en cause,  elles n’ont qu’un seul droit : celui de se taire ! Le but essentiel de tels écrits est de discréditer tous ceux qui ont une opinion différente. Notre otanienne, pro-américaine tendance néo-cons inconditionnelle, rajoute aux clichés russophobes ranimés lors de la guerre froide, des affirmations mensongères et des allusions non sourcées. On cite les commentaires de ses amis sur facebook (sic)… On commente les papiers d’organes de presse totalement engagés… Méthodes plus que limites d’un auteur qui, par ailleurs, fait preuve d’un mépris professionnel assez odieux à l’égard de certains de ses collègues que, visiblement, elle n’aime pas !

    Petit florilège. Au hasard des pages, on apprend qu’à l’ambassade de Russie, on «sert le caviar à pleine louches». Rien que ça ! Que la Russie subit une crise économique terrible (ce qui est vrai), que le gouvernement russe est incapable de sortir le pays de la pauvreté (ça pourrait devenir intéressant avec une argumentation solide) mais que, en même temps, l’argent coule à flots. Et si l’argent coule à flot, c’est, évidemment, pour subventionner « l’extrême droite », notamment le Front National en France et, par allusions glissantes, d’autres hommes politiques qui ont le tort à ses yeux de ne pas penser OTAN mais Europe. Là aussi, des affirmations, mais aucune preuve ou enquête sérieuses. Renseignez-vous Mme Vaissié ! En ce qui concerne le Front national, le prêt qu’il a obtenu d’une banque chypriote appartenant à un oligarque russe  – et non au Kremlin – est loin d’être avantageux. Et tout est à l’avenant dans ce livre peu rigoureux, bourré d’approximations.

    Une cible prioritaire

    L’une de ses cibles favorites, celle qui trahit sans doute le plus sa xénophobie, voire son racisme profond contre les Russes en tant que peuple, sont les émigrés et descendants d’émigrés russes en France. Bien sûr, l’auteur se défend d’éprouver de tels sentiments, à la manière de l’antisémite dont « le meilleur ami est un juif »… Ces émigrés se sont organisés depuis des lunes en diverses associations d’intérêts et d’orientations très différentes. Depuis 2010, une partie d’entre elles (quelque 170 en 2015) se sont regroupées en un forum qui a élu un Conseil de coordination. Ce dernier a demandé à être reconnu par l’État russe qui l’a intégré dans son programme mondial de coordination de ce qu’ils appellent « les compatriotes ». Terme pris au sens très large, puisque des non-russes y participent. Le but du Forum était justement d’établir une coordination horizontale, notamment entre les écoles, et une meilleure relation avec les représentants russes et les régions et institutions russes. Tout cela est public et affiché sur un site internet ouvert (www.conseil-russes-france.org). L’auteur sympathise elle-même avec une coordination ukrainienne (pro-Kiev) qui pourtant n’hésite pas à faire de la politique et à jeter des anathèmes. Au point d’exiger de Canal plus le retrait d’un documentaire qui lui déplaisait. Ce que les épouvantables russes n’ont jamais fait, malgré la pléthore de films russophobes sur plusieurs chaînes !

    Des attaques ad hominem

    Jouissant de l’immunité de fait quand on injurie ou discrimine des Russes, contrairement à d’autres nationalités, ethnies ou religions, la professeur de russe (qui doit être bien malheureuse d’avoir à traiter d’une nationalité qu’elle abhorre à ce point) se lance dans des attaques ad hominem. Parmi les cibles, M. Dimitri Chahovskoy, descendant d’une famille princière qui a émigré après la révolution. Rien que cela lui vaut les lazzis de Vaissié qui n’hésite pas à écrire que « selon certains, il était proche du KGB »… On ne sait pas où, comment, pourquoi, mais c’est dit. Autre « prince » attaqué : M. Alexandre Troubetskoy, accusé de tous les maux et évidemment soupçonné des pires avanies. Là encore, sans rien de précis, sans rien qui soit prouvé. Mais Alexandre Troubetskoy est directeur du Dialogue franco-russe, une organisation qui, par essence même, est consacrée au business franco-russe. Tout est public, sauf évidemment les négociations commerciales. Les efforts consentis pour sauvegarder un bon climat d’affaires sont pour le moins légitimes pour une telle organisation et ses dirigeants. Mais cela n’effleure même pas l’esprit de Mme Vaissié qui accuse le député Thierry Mariani, coupable de penser que de tels échanges allant dans l’intérêt de la France et de la Russie, vont également dans l’intérêt de l’Europe tout entière. Cette dernière idée étant tout simplement insupportable aux atlantistes inconditionnels comme Vaissié qui nie dans son «ouvrage» toute influence américaine en France et ne s’indigne pas de l’opacité des négociations du Tafta avec ses modèles d’outre Atlantique, ni des neuf milliards de la BNP dont ont été privés les chômeurs français, dont ceux d’Alstom, livrée bien bizarrement à General Electric (à ce propos, voir ce qu’en dit le député Jacques Myard).

    Thèses douteuses

    Parmi les cibles «émigrées», il y a l’auteur de ces lignes. Contre-vérités et allusions diffamatoires abondent. D’abord, s’appuyant sur une thèse pour le moins douteuse car l’auteur n’est pas venue interroger les personnes concernées, Vaissié cite entre guillements des paroles que je n’ai jamais pu prononcer, tant elles sont absurdes et incohérentes, sur le statut du Conseil de coordination dont j’ai été le premier président. Présentées comme un grand secret, les discussions sur le statut juridique sont en fait publiques. La problématique, faussée par Vaissié, portait sur la nécessité ou non de donner un statut juridique au forum, par définition assez volatile et de ce fait ingérable… Ma position est totalement inversée, à en croire l’interprétation que donne Vaissié de la thèse citée. Elle n’hésite pas ensuite à reprendre un vieil argument, employé contre moi par les partisans du régime de Kiev. Une facture d’une association, signée par moi, de 5 000 euros (bien 5 000 euros, pas 5 millions, à l’heure des Panama papers avouez…) trouvée, dit-elle, dans le palais de Yanoukovitch et fournie sans doute par des services ukrainiens ou des partis d’extrême droite qui ont joué le rôle que l’on sait (sauf Vaissié) dans la prise de pouvoir à Kiev. Cela permet à l’auteur de m’accuser «de gagner de l’argent» et de donner des leçons de déontologie journalistique, ce qui de sa part est particulièrement mal venu. D’abord, on ne voit pas ce que le Kremlin a à voir là-dedans, puisqu’il s’agit d’une affaire ukrainienne. Ce sont effectivement des parlementaires ukrainiens, d’ailleurs de diverses tendances, qui ont demandé à l’association des russophones de les aider à organiser un voyage à Paris pour qu’ils puissent rencontrer leurs homologues français. Leur ambassade, qui aurait dû s’en charger, sabotait tout, selon leurs dires, car elle était tenue par un partisan de Youchtchenko, le président battu aux élections par Yanoukovitch. Ayant travaillé en Ukraine, je connaissais des membres de la délégation. Nous avons donc fait profiter ces Ukrainiens d’un tarif négocié dans un grand hôtel parisien. Nous avons également organisé une rencontre avec la presse et l’association a fourni une de ses salariées pour la traduction, durant trois jours. C’est ce que couvre cette facture. Mais, soit le travail des services ukrainiens est incomplet, soit l’honnêteté de Vaissié est encore prise en faute. Il se trouve que nous n’avons jamais reçu ce remboursement. Ce qui doit être visible dans les documents comptables…  Vaissié reprend aussi d’autres calomnies dont j’ai déjà été victime : le magazine Les Inrocks m’accusait l’an dernier de jouer au DRH pour un organe de presse «poutinien» pour lequel je ne travaille même pas ! Aucune vérification de la part du journaliste et de la rédaction du magazine. Pour faire bon poids, Vaissié en rajoute : elle affirme que la photo d’illustration du magazine en question me montrait dans les studios de «Pro Russia», une télévision internet, dans lesquels je n’ai jamais mis les pieds… Bien sûr, j’ai droit aussi aux dénonciations de type stalinien du journal Libération, auxquelles j’avais répondu sur internet. Vaissié, pseudoenquêtrice, ne se donne pas la peine de la citer. C’est dire le sérieux de cet écrit.

    Jugements à géométrie variable

    Dans la même veine, les «rappels» historiques de Vaissié valent leur pesant de cacahuètes, comme aimerait à écrire « la professeure » pour faire peuple. Ainsi le coup d’État à Kiev, le 22 février 2014, se serait produit parce que «Yanoukovitch est parti» ! Comme ça ? Tout d’un coup ? Quant aux jeunes fédéralistes brûlés vifs à Odessa le 2 mai 2014, dans le silence général de la presse occidentale, alors que l’internet était plein d’images insupportables quelques heures après l’événement ? Ils ont mis le feu eux-mêmes ! Là, cela devient franchement nauséabond. Evidemment, elle ne dit rien sur les bombardements et les massacres commis contre la population ukrainienne du Donbass par les troupes et les détachements néo-nazis (ils en arborent même les insignes) venus de l’ouest. On a pourtant tué Kadhafi pour avoir bombardé sa population.

    En un mot, ce livre c’est beaucoup de pages pour rien, si ce n’est pour alimenter encore une haine bien inutile entre Européens. Ces derniers n’ont-ils pas déjà été suffisamment saignés au siècle dernier – les Russes plus encore que les autres ? Pas assez pour des gens comme Vaissié. Odieux ! 

  • Littérature • Houellebecq, le grand désenchanteur

     

    Par Michel De Jaeghere

    Le dernier numéro du  Figaro Hors-Série *, en kiosque actuellement, est consacré à Michel Houellebecq. Nous publions l'éditorial de son directeur. Houellebecq y est resitué dans sa véritable dimension : mieux qu'un réactionnaire, un antimoderne. Comme Poe et Baudelaire ... LFAR

     

    De_Jaeghere.jpgOn pourrait se contenter de voir en lui un provocateur et un pornographe. Ce serait si reposant, si simple. Considérer que le burlesque même des situations qu'il met en scène, l'accumulation poussée jusqu'à l'absurde de détails pratiques, consignés avec une méticulosité maniaque, le prosaïsme étriqué des motivations de ses personnages, la répétition mécanique de scènes de sexe que l'on croirait directement tirées d'un script de film dénoncent le caractère de farce de son œuvre, de ses fictions. Ce qu'il y a de tragique, avec Michel Houellebecq, c'est qu'à l'image des vidéos que tourne l'un de ses personnages avec des caméras fixées dans la forêt, le long des chemins creux, pour mesurer jour après jour la prolifération des espèces végétales et le passage du temps, ses romans nous présentent le monde dans lequel nous vivons comme dans un miroir. Il n'est pas beau à voir. L'égoïsme le plus monstrueux y est payé par l'amertume et par la solitude, la misère sexuelle côtoie la recherche effrénée de la satisfaction des sens dans un consumérisme mesquin, l'instabilité du désir débouche sur le grand délaissement de l'âme, l'attente d'une mort sans espérance.

    On a pu faire avec raison le procès du nombrilisme des romanciers contemporains. Dénoncer l'égotisme qui avait rivé leur regard sur les plus minuscules de leurs états d'âme de bourgeois bohèmes hantés par l'introspection méthodique de leur néant. Les avait cantonnés à des riens ; détournés d'offrir à leurs lecteurs une vision du monde, un tableau de leur temps analogue à ceux qu'avaient brossés les maîtres des siècles précédents: Balzac, Flaubert, Zola, Proust ou Céline. Michel Houellebecq aura réconcilié l'autofiction avec l'art de la fresque, quelque délavées que soient les couleurs de ses compositions.

    Depuis la publication d'Extension du domaine de la lutte, en 1994, ses personnages n'ont cessé de nous apparaître comme autant de dédoublements de lui-même. Dans l'affichage de leur exténuation, la cruauté de l'exercice d'autodérision auquel il a paru tenter de faire correspondre, parfois, la dégradation volontaire de ses propres traits, de son visage, se lit le même projet de se faire le chroniqueur de la condition humaine jusqu'à son stade ultime: la disparition progressive des joies de l'existence, la déchéance et la mort.

    Il n'en aura pas moins rempli dans le même temps le programme qu'il affecte au peintre autour duquel s'ordonne l'intrigue de La Carte et le Territoire: produire une œuvre dont le propos serait de donner une description méthodique d'un monde en décomposition. Chercher avec Lovecraft la poésie dans la peinture minutieuse du réel, tout en affrontant comme Balzac les grandes révolutions de l'époque - la libération des mœurs, l'émergence de l'individualisme de masse, le transhumanisme, la montée en puissance de l'islam -, pour en donner à voir dans toute leur crudité les développements. Ses Particules élémentaires sont à Mai 68 ce que Les Déracinés avaient été à la naissance de la France républicaine. Plateformese veut L'Éducation sentimentale de notre temps.

    La fadeur de ses personnages, la transparence de sa phrase (telle est sans doute l'origine de son aversion pour Léon Bloy: ce procureur qui prend la pose, ce professionnel de l'indignation qui force inutilement la voix) n'ont pas d'autre raison d'être que de donner à ses observations la froide autorité d'un constat, d'en rendre l'objectivité incontestable.

    Le génie de Houellebecq est d'avoir pris appui sur cette affectation de neutralité pour instruire, contre le monde moderne, le procès le plus accablant. Qu'il s'agisse des impostures de l'art contemporain ou des ravages de la psychanalyse, de l'impasse du matérialisme libertaire ou des illusions de la révolution sexuelle, de la mondialisation ouverte à «l'homme du supermarché» par l'ère de la communication, le tourisme de masse et la circulation des biens, de la spiritualité New Age ou de l'épanouissement promis par la «culture de l'entreprise» aux cadres du tertiaire, des faux-semblants de la démocratie représentative ou de la lâcheté des élites devant la montée de l'islam, il aura renversé les idoles et percé les baudruches de l'époque avec une cruauté jubilatoire, un humour d'autant plus ravageur qu'il s'enveloppait dans une impassibilité de clown blanc, une impavidité digne de Buster Keaton.

    Les clones de La Possibilité d'une île, comme ceux de l'épilogue des Particules élémentaires, dont ce roman étrange est en quelque sorte le prolongement, n'appartiennent que par de trompeuses apparences à la science-fiction. Ils ne sont ni plus ni moins pour lui que la figure de l'homme moderne poussée jusque dans ses ultimes retranchements: des êtres qui ne sont plus rattachés au réel que par des connexions virtuelles, des monades affranchies de tout passé, tout héritage, tout avenir, tout contact physique, tout lien ; ignorants ce que c'est que le rire, l'amour, la souffrance, le bonheur ou la compassion.

    «Les joies de l'être humain nous restent inconnaissables, ses malheurs à l'inverse ne peuvent nous découdre, confesse l'un d'entre eux dans une mélopée d'hexamètres baudelairiens. Nos nuits ne vibrent plus de terreur ni d'extase ; nous vivons cependant, nous traversons la vie, sans joie et sans mystère, le temps nous paraît bref.»

    Conspué par les bien-pensants, mais reconnu, quand même, par la société du spectacle, couronné par le Goncourt et célébré aujourd'hui par l'exposition de ses photos au Palais de Tokyo, Michel Houellebecq aura multiplié les masques - comme autant de pieds de nez à ceux qui proclament leur admiration envers une œuvre dont ils ne semblent pas comprendre toujours toute la signification - pour échapper à la lapidation qu'aurait dû lui valoir la férocité du portrait qu'il faisait d'une époque qui se rengorge de sa curiosité universelle, mais n'aime, en définitive, qu'elle-même: il aura campé au cœur du cloaque dont il détaillait les puanteurs avec un art inégalable de brouiller les pistes, de mener avec les idées à la mode un double jeu permanent.

    Dans une vision toute pascalienne de la misère d'un monde privé de la Grâce, le deuil d'une chrétienté à ses yeux à jamais défunte, il semble nous dire que la partie est jouée et qu'elle est perdue sans retour. Son plus grand mérite tient à ce qu'il n'aura jamais cessé de faire affleurer, pourtant, lointaines, inaccessibles, les valeurs éternelles auxquelles tendait son moi profond.

    Le «royaume perdu» d'une enfance que n'aurait pas saccagée l'égoïsme féroce de ceux qui lui ont tenu lieu de parents ; la figure volatile et tendre d'une femme rendue à sa vocation de mère, de jeune fille, d'épouse, d'amante ; la nostalgie d'une société fondée sur la confiance, le lien féodal d'homme à homme ; la beauté de l'accomplissement par le don ; le désir d'un Dieu transcendant qui viendrait ordonner le chaos, donner aux plus tristes de nos vies un sens.

    Et la figure de l'amour vrai, inconditionnel, émergeant, çà et là, comme une fleur d'eau flottant, miraculeuse, à la surface boueuse d'un étang. C'est parfois un alexandrin dissimulé dans sa prose. Ailleurs une caresse, un regard, une main tendue qui démentent, au détour d'un chapitre, l'étalage de cynisme et d'indécence dont il fait profession. Plus explicites encore, quelques quatrains, où la certitude de n'être lu, compris, que par le petit nombre l'autorise soudain à cette confidence:

    «Nous voulons retourner dans l'ancienne demeure / Où nos pères ont vécu sous l'aile d'un archange, / Nous voulons retrouver cette morale étrange / Qui sanctifiait la vie jusqu'à la dernière heure. / Nous voulons quelque chose comme une fidélité, / Comme un enlacement de douces dépendances, / Quelque chose qui dépasse et contienne l'existence ; / Nous ne pouvons plus vivre loin de l'éternité.»

    Prophète désenchanté des lendemains glaçants, Michel Houellebecq est, parfois, accusé d'être réactionnaire. Il est, définitivement, beaucoup mieux que cela: antimoderne. 

    Michel De Jaeghere 

    * Michel Houellebecq, le grand désenchanteur. «Le Figaro Hors-Série» (106 pages, 8,90 €, en kiosque jeudi 16 juin et sur www.figarostore.fr).

  • Société • Bouton rouge

     

    par Ph. Delelis

     

    Après sa victoire aux échecs, l’intelligence artificielle a réussi, récemment, à battre l’homme au jeu de go. Elle trouve désormais des applications pratiques dans de nombreux services en ligne et l’on prédit même la disparition de nombreux métiers humains (y compris celui d’avocat, parait-il, mais quid de la robe ?). Les progrès en IA sont considérables et ne suivent plus les prévisions des scientifiques. Certains d’entre eux s’émeuvent des conséquences possibles : Stephen Hawking, qui n’est pas un rigolo, estime ainsi que l’IA pourrait mettre fin à l’humanité.

    Des chercheurs en intelligence artificielle travaillent désormais sur la possibilité de désactiver un programme sans que celui-ci ne s’y oppose. En effet, dans le mécanisme d’apprentissage de l’IA, il est apparu que la « machine » pouvait trouver elle-même des solutions originales pour atteindre son but ou, au moins, éviter l’échec. On évoque ainsi ce programme de Tétris qui, pour éviter de perdre, s’était mis indéfiniment sur « pause »… Les chercheurs se demandent donc si, en intégrant un programme de désactivation – appelé « bouton rouge » – la machine ne chercherait pas aussi à le neutraliser. Ces mêmes spécialistes veulent nous rassurer en nous disant qu’ils ne cherchent pas à stopper des Robocops devenus fou-fous mais seulement à ce que « l’agent » apprenne correctement. Ce qui est fascinant dans ces recherches sur l’IA c’est que tout peut encore être inventé. Et surtout… évité.

    Rien de tel dans l’intelligence humaine. On le voit encore aujourd’hui : la France s’apprête à accueillir, du moins elle l’espère, plusieurs millions d’amateurs de football et, à cette occasion, certaines intelligences supérieures ont pensé que c’était une bonne idée de réduire drastiquement l’offre de transports intérieurs et internationaux, de transformer ses grandes villes – à commencer par Paris – en poubelles géantes, d’ignorer les effets des inondations récentes, de manifester contre un projet de loi qui ne concerne pas ceux qui manifestent, et, pour les plus enthousiastes, de casser quelques magasins, agresser des policiers et faire des feux de joie avec des voitures ou, au moins, leurs pneus.

    Où est le bouton rouge ? 

  • Des sanctions judiciaires contre l'Action française à l'heure des casseurs de l'ultragauche ? C'est une rigolade !

    Les casseurs à proximité des Invalides, à Paris, à la fin de la manifestation du 14 juin 2016. (DOMINIQUE FAGET/AFP)

    logo lfar.jpgA cause de l'incurie de la droite régionale, la région provençale ne dispose que d'une presse quotidienne de gauche ou d'ultragauche monocolore. A la soviétique. Qu'elle s'en prenne à la droite politicienne - plutôt que de balayer devant sa porte, d'ailleurs désertée - n'est pas notre affaire. Qu'elle diffame l'Action française, qu'elle ait le culot de réclamer contre elle des sanctions judiciaires - autrement dit sa dissolution - au moment même où les casseurs de la gauche radicale mettent le pays à feu et à sang, face à un gouvernement incapable - cela, en revanche, nous importe.  

    Aussi, le communiqué qu'on va lire, publié mardi dernier par l'Action française Provence nous est-il apparu particulièrement intéressant et bienvenu. Il remet les pendules à l'heure alors que non seulement la gauche, mais aussi la droite politicienne et l'ensemble du Système s'effondrent dans une sorte de chaos généralisé.  Lafautearousseau 

     

    Aix-en-Provence, le 14 juin 2016

    A l'attention du service politique

     

    Communiqué de presse

     

    13458714_899577830152310_8236999007255915833_o.jpgMensonges : la gauche récidive

    « Les violentes exactions de l'Action française se multiplient mais aucune sanction judiciaire n'est encore tombée », pouvait-on lire samedi* dans La Marseillaise et La Provence. La gauche, se croyant investie de l'autorité judiciaire. accuse et condamne. Généreuse avec les délinquants et les casseurs, elle est sans pitié avec ses opposants, qu'elle verrait bien derrière des barreaux. La démonstration vaut son pesant de cacahuètes : « Si des syndicalistes mènent une action dans les locaux d'une organisation politique ou contre un siège social, cassent du matériel et cognent sur les gens. le quart d'heure d'après, ils sont en taule. » Or, selon ses dires, l'Action française est coupable de « rassemblements fracassants, d'une tentative d'incendie, de menaces de mort et de distributions de coups ». Et « au marché, quand ils vendent leur torchon, ils crient 'Mort à la juiverie internationale !' » Par conséquent. il faut des « réponses judiciaires aux exactions de l'Action française ».

    Nous signalons aux staliniens et autres robespierristes qui s'étonnent « d'une situation stupéfiante du point de vue du droit » que leurs déclarations audacieuses n'en demeurent pas moins diffamatoires et susceptibles de poursuites pénales. A vouloir trop charger la barque, celle-ci craque sous le poids de leurs mensonges, plus fantaisistes les uns que les autres : peut-on croire un seul instant que des militants prétendument armés auraient pu faire l'objet d'un simple contrôle d'identité ? Le Parti socialiste et le Syndicat de la Magistrature. s'indignant de l'impunité supposée dont bénéficierait l'Action française, semblent ainsi convaincus d'un complot royaliste au sommet de l'État — à moins que ce ne soit un simple effet de leur imagination désordonnée.

    La lutte contre l'Action française. voilà un combat à la mesure de ces organisations syndicales, associatives et partisanes, incapables de faire plier le gouvernement sur la Loi Travail. L'épouvantail de l'extrême-droite se révèle fort utile : on peut se décharger de ses propres responsabilités et se refaire à peu de frais une virginité politique en l'accusant d'être violent et, surtout, à onze mois de l'élection présidentielle, il permet de battre le rappel des troupes divisées, ce que ne cachent d'ailleurs pas ceux qui demandent notre dissolution : « Tout le monde doit se mobiliser, d'autant plus à la veille d'élections cruciales lors desquelles le Front national compte s'imposer ».

    Un constat s'impose : la gauche est en faillite, elle n'existe plus qu'à travers nous. Les progressistes en pantoufles peuvent fulminer, la jeunesse de France leur a d'ores et déjà tourné le dos. Qu'à cela ne tienne, s'ils ne peuvent gagner. ils renverseront la table. « Après nous le déluge ! », semble être la conclusion de quarante années d'échecs et de politiques mortifères. Cela, nous ne pouvons l'accepter, et nous ne les laisserons pas nous priver de notre avenir, de celui de notre pays. Demain nous appartient. 

    * 11.06

  • La Guerre de Libération nationale qui vient...

    Photo tirée du compte Facebook non authentifié de Larossi Abballa, FACEBOOK / AFP 

    par François Davin

    Une réaction sur laquelle on pourra débattre

     

    JBD Résolution 150.jpgAujourd'hui, en France, l'une de ces milliers de taupes, qui attendent le message (c'était « on y va » pour les assassins du 13 novembre) vient de passer à l'action, tuant à l'arme blanche un commandant de police et son épouse, travaillant elle-même dans la police : il s'agit de Larossi Abballa, et l'assassinat a été revendiqué par Daech.

    On sait que cette horreur n'est pas la première : il y a eu Mohammed Merah, Sid Ahmed Glam, la décapitation de Saint Quentin Falavier, Mehdi Nemouche, les frères Kouachi, la bande du 13 novembre (Abaoud, les Abdeslam, Abrimi..) et d'autres encore.

    Tous ont, à leur façon, obéi à Abou Mohamed al Adnani, le porte-parole de Daech, qui a appellé au meurtre de civils français et américains : « Si vous ne pouvez pas trouver d’engin explosif ou de munition, alors isolez l’Américain infidèle, le Français infidèle, ou n’importe lequel de ses alliés. Écrasez-lui la tête à coup de pierre, tuez-le avec un couteau, renversez-le avec votre voiture, jetez-le dans le vide, étouffez-le ou empoisonnez-le...»

    Mais, à chaque fois, on nous bassine avec des « c'est un Français », « ils sont tous Français », expression dans laquelle le crétinisme le plus pur le dispute au mépris le plus absolu du public : non, il ne s'agit pas de « Français », mais de « français de plastique », titulaires d'un petit rectangle plastifié, appelé CNI dans le jargon technocratique. Cette Carte Nationale d'Identité, le Système, dans sa haine insensée de notre passé (« du passé faisons table rase ! ») et dans sa volonté de défranciser la Nation, la distribue dans l'inconscience la plus stupéfiante, depuis les Décrets Chirac de regroupement familial de 1976 *.

    Français, ils ne l'ont jamais été, ils ne le sont pas et ne le seront jamais, d'abord, et tout simplement parce qu'ils ne veulent surtout pas l'être. Ce qu'ils veulent, c'est que le monde - en général - et la France - en particulier - deviennent musulmans. Ce qu'ils veulent, c'est étendre le « Dar el Islam » (le monde gouverné par l'Islam) dans tout le « Dar el Harb » (le reste du monde, l'ensemble des pays où la guerre contre les mécréants - koufars - est juste et nécessaire, afin de les faire devenir musulmans) : et, s'ils arrivent à leur but, ces bons apôtres de « la religion de paix et d'amour » (mon oeil ! lisez le Coran, vous serez servis en termes de haine et de violence...) nous feront vivre à "leur" façon.

    Ces gens-là n'auraient jamais dû venir naître en France, et encore moins devenir - légalement, certes, mais pas légitimement - Français. Maintenant que le mal est fait, il faut le réparer. Mais, il ne faut pas se leurrer : ce n'est certes pas du Système, qui a créé ce problème, que viendra la solution. Au point où les choses en sont arrivées, les solutions classiques, qui sont connues**, ne suffiront même plus. Il faut avoir la lucidité et le courage de regarder les choses en face, et d'appeler les choses par leur nom : ce vers quoi nous nous dirigeons, c'est :

    soit la prise du pouvoir lente, puis de plus en plus rapide (voir Houellebecq) du pouvoir, en France, par l'Islam. Alors ne nous resteront que les trois possibilités offertes (!) aux non-musulmans en pays d'Islam :

    1. nous convertir à l'Islam,

    2. ou être tués par les nouveaux maîtres,

    3. ou devenir des « dhimmis », c'est-à-dire des citoyens de seconde zone, aux droits très fortement restreints, quand il leur en reste (à titre d'exemple, voyez le sort des Coptes, en Egypte...)

    soit, enfin, une réaction décisive du peuple de France, une insurrection, en vue de reconquérir notre territoire, de le libérer de  ces populations allogènes dont nous n'avons jamais souhaité la présence chez nous et qui sont comme un corps étranger dans le pays.

    Bref, ce sursaut, ce sera une guerre de Libération nationale; une guerre de Libération du territoire. Une de plus, dans notre Histoire déjà longue. Et peut-être pas la plus facile, mais il faut savoir ce que l'on veut et ce que l'on ne veut pas; ce que l'on veut devenir et ce que l'on ne veut pas devenir. Et agir en conséquence. Aujourd'hui, c'est clair, les choses ayant empiré pour en arriver au point de rupture où nous en sommes, nous devons nous préparer mentalement et moralement car ce ne sont pas des vacances au soleil qui nous attendent. 

     

    * Le « regroupement familial » est une décision suicidaire prise par le Décret du 29 avril 1976 : à partir de ce jour-là, et de ce décret là, le regroupement familial fut rendu légal, et institutionnalisé. Dans les circonstances présentes, il est clair que le regroupement familial doit être suspendu.

    ** En vrac, quelques unes de ces « solutions classiques » :

    arrêter d'abord immédiatement toute arrivée nouvelle d'étrangers en provenance notamment d'Afrique du Nord ou subsaharienne (300.000 entrées par an à l'heure actuelle...);

    • changer et durcir nos lois, afin de déchoir de la nationalité française tout individu ayant le moindre lien avec le terrorisme islamique, et l'expulser immédiatement du territoire national; et donc aussi vider nos prisons des 50, 60, 70 voire 80% d'étrangers ou de naturalisés - dans certaines - qui s'y trouvent pour acte(s) lié(s) de près ou de loin au terrorisme musulman...;

     examiner tous les dossiers de naturalisation depuis les scélérats "décrets Chirac" de 1976, et annuler tous ceux dans lesquels on trouvera le moindre vice de forme, déclaration insincère ou autre fausse information...

    déchoir aussi toute personne dont on saura qu'elle vit en dehors de nos lois (polygamie, excision...), comme on le sait par le genre de vidéo suivante, scandale révélé par David Pujadas au JT de France2, à 20heures : folies de la republique ideologique.wmv

  • Retour à Maurras : « Ce pays-ci n'est pas un terrain vague ... »

      

    L’hospitalité 

    Il s'agit de savoir si nous sommes chez nous en France ou si nous n'y sommes plus ; si notre sol nous appartient ou si nous allons perdre avec lui notre fer, notre houille et notre pain ; si, avec les champs et la mer, les canaux et les fleuves, nous allons aliéner les habitations de nos pères, depuis le monument où se glorifie la Cité jusqu'aux humbles maisons de nos particuliers. Devant un cas de cette taille, il est ridicule de demander si la France renoncera aux traditions hospitalières d'un grand peuple civilisé. Avant d'hospitaliser, il faut être. Avant de rendre hommage aux supériorités littéraires ou scientifiques étrangères, il faut avoir gardé la qualité de nation française. Or il est parfaitement clair que nous n'existerons bientôt plus si nous continuons d'aller de ce train. (…) Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie.

    (…) La jeune France d'aujourd'hui est en réaction complète et profonde contre ce double mal. Elle rentre chez elle. Ses pénates intellectuels, ses pénates matériels seront reconquis. Il faut que l'ouvrier français, le savant, l'écrivain français soient privilégiés en France. Il faut que les importations intellectuelles et morales soient mises à leur rang et à leur mérite, non au-dessus de leur mérite et de leur rang. L'étiquette étrangère recommande un produit à la confiance publique : c'est à la défiance du pays que doit correspondre au contraire la vue de tout pavillon non français. Qu'une bonne marque étrangère triomphe par la suite de cette défiance, nous y consentons volontiers, n'ayant aucun intérêt à nous diminuer par l'ignorance ou le refus des avantages de dehors, mais l'intérêt primordial est de développer nos produits en soutenant nos producteurs. Le temps de la badauderie à la gauloise est fini. Nous redevenons des Français conscients d'une histoire incomparable, d'un territoire sans rival, d'un génie littéraire et scientifique dont les merveilles se confondent avec celles du genre humain.  

     

    Charles Maurras  

    L’Action française, 6 juillet 1912

  • Philippe de Villiers écarte définitivement toute candidature pour 2017 ... Il a bien raison !

     

    Aucun des nombreux prétendants actuels à la magistrature suprême ne trouve grâce aux yeux du fondateur du Mouvement Pour la France (MPF), qui estime que le système politique est au bord de l'effondrement. C'est ce que confirme un scan politique de Figarovox signé par Marc de Boni et Arthur Berdah [15.06]. 

    « J'ai quitté la vie politique il y a six ans. Je n'ai pas envie de replonger dans cette piscine sanguinolente où crocodiles et caïmans se mangent entre eux », tranche Philippe de Villiers, interrogé par le magazine nationaliste en ligne France ce mercredi. N'en déplaise à ses nombreux soutiens qui espéraient le voir de nouveau porter la candidature d'une « droite dure », conservatrice et identitaire, qui a échoué à se fédérer lors des journées de Béziers, l'ancien député vendéen ne rempilera pas, six ans après avoir quitté la scène politique. « Je n'ai absolument aucune envie de redescendre dans l'arène et je pense que la métapolitique a plus d'influence que la politique aujourd'hui. Par mes livres et mon Puy du Fou, j'ai fait passer beaucoup plus d'idées qu'en restant la énième écrevisse de la bassine », explique-t-il.

    La politique, très peu pour lui. « Je regrette de n'avoir pas compris plus tôt qu'il était inutile d'entrer dans une compétition sans avoir l'argent et le système médiacratique nécessaires : on se fait alors démolir et salir », détaille Philippe de Villiers. Et le fondateur du Mouvement Pour la France (MPF) devrait même se tenir à bonne distance des débats : il ne soutiendra « personne » dans la primaire de la droite. Si Jean-Frédéric Poisson trouve quelque grâce à ses yeux - « c'est quelqu'un de très bien qui a une pensée juste et des convictions » -, ce dernier a le défaut « d'être avec les Républicains, c'est-à-dire un parti qui corrode toute forme de conviction », déplore-t-il.

    Un FN pas assez porté sur l'Islam et l'immigration

    S'il admet nourrir une estime certaine pour Marion Maréchal-Le Pen, Philippe de Villiers s'interroge cependant sur les intentions de Marine Le Pen, échaudé par les positions récemment exprimées au sein du FN sur l'avortement et le mariage pour tous. « Est-ce qu'elle veut vraiment s'occuper de la France ? Elle ne parle que trop rarement d'islam et de l'immigration. Elle parle d'une France apaisée. Mais cette France-là nous semble si loin, il faudra beaucoup de courage pour y parvenir, et cela commence par une claire énonciation des problèmes et des drames qui nous assaillent », estime le créateur du Puy du Fou.

    Dans ces conditions, il ne faudra pas s'attendre à la voir soutenir un candidat au premier ni au second tour de la présidentielle, prévient-il. « Le civisme aujourd'hui n'est pas lié au fait d'urner en colonne (sic). Je pense que les prochaines échéances ne seront pas dans les urnes, elles seront beaucoup plus graves et importantes… Les gens iront chercher des personnes loyales à la France, et qui mettent la France au-dessus de leurs caprices personnels », estime Philippe de Villiers, qui annonce : « Le système va mourir et ce n'est donc pas le moment d'aller s'y précipiter.» « Il faut laisser les politiciens s'user les uns contre les autres. Un pays qui va devoir choisir entre Sarkozy, Juppé, Fillon ou Hollande est un pays qui va mal », diagnostique l'ancien eurodéputé. 

    Marc de Boni et Arthur Berdah

  • Jean Sévillia : « Au lieu de créer une rue Robespierre à Paris, débaptisons les autres »

    Portrait de Maximilien de Robespierre, vers 1790, musée Carnavalet  

     

    La Conseillère de Paris Danielle Simonnet a formulé le vœu qu'une rue de Paris porte le nom du révolutionnaire Maximilien de Robespierre. Dans un entretien paru sur Figarovox [13.06], Jean Sévillia donne son point de vue : cette décision serait une position régressive et une grave erreur historique. Point de vue partagé à 100% par Lafautearousseau !

     

    XVM06e8d676-796d-11e5-ba18-c49418e196fb - Copie.jpgLa conseillère de Paris (Parti de Gauche) Danielle Simonnet propose la création d'une rue Robespierre à Paris. Cette demande avait déjà été formulée, sans succès, en 2011. Que vous inspire cette proposition ?

    On observe une constante à l'extrême gauche qui consiste à vouloir à tout prix ressusciter le mythe de la Révolution en général et de Robespierre en particulier. Mais il s'agit d'une position régressive. Jusqu'aux années 1960, l'histoire universitaire de la Révolution française était écrite par les marxistes ; la Terreur était assumée en tant que telle par la gauche qui estimait qu'elle était une phase nécessaire d'un processus historique. François Furet, communiste dans sa jeunesse, homme de gauche devenu libéral et qui n'a jamais adopté le point de vue contre-révolutionnaire, a joué un rôle considérable dans le monde intellectuel en bouleversant la façon d'envisager cette période. Furet a travaillé sur la Révolution, et s'est demandé comment distinguer 1789 de 1793. Dans ses premiers livres, il estime que 1793 est un dérapage par rapport à 1789, puis, au fur et à mesure, il vient à la conclusion que 1789 portait en elle les germes de 1793.

    A partir de 1970, après les travaux publiés par Furet, la gauche n'ose plus défendre la Terreur. A l'exception de cette extrême gauche qui réactive le mythe de Robespierre, allant à l'encontre des données actuelles de la recherche historique. A titre d'exemple, la biographie de Robespierre récemment publiée par Jean-Clément Martin - universitaire qui refuse par ailleurs de considérer qu'il y a eu un « populicide » (selon le mot de Babeuf) en Vendée en 1793-1794 - laisse un profond malaise car on a l'impression que l'auteur cherche à exonérer Robespierre des crimes de la Terreur, au mépris de la réalité historique.

    On devrait plutôt débaptiser les rues Robespierre qui existent depuis des dizaines d'années. Robespierre est l'homme de la Terreur qui justifie la violence et le pouvoir totalitaire avant la lettre. Dans notre pays qui se veut le pays des droits de l'homme et qui se vante d'avoir mis en œuvre la démocratie moderne, exalter Robespierre, qui a contribué à déclencher des mécanismes politiques totalement contraires aux droits de l'homme et à la démocratie est un non-sens.

    Mais précisément, le Parti de Gauche dénonce une manipulation historique dans la représentation actuelle de Robespierre…

    Manipulation historique ? C'est un compliment qui peut être retourné ! Rappelons que Robespierre est cet homme qui était un piètre orateur mais qui a conquis son aura par le verbe au club des Jacobins. Son magistère de la parole séduit cette gauche qui ne voit pas l'aspect monstrueux et glacé d'un personnage sans vie privée, un idéologue pur et sans âme. Dans un discours de février 1794, il défend « la Vertu sans laquelle la terreur est funeste et la Terreur sans laquelle la Vertu est impuissante » - défendant une alliance indéfectible entre la Vertu et la Terreur. Y sont défendus la pureté révolutionnaire absolue et le don de soi pour une cause idéologique. Le décret du 22 prairial - 10 juin 1794 - qui institue la Grande Terreur et précède d'un mois la chute de Robespierre est sidérant en ce qu'il postule que chacun est suspect et même potentiellement coupable. Ne sont prévus, en matière de justice, ni système de défense, ni accusation, ni interrogatoire, ni même de témoins ! C'est le règne de l'arbitraire total. La France est livrée à une secte criminelle. Est-ce un hasard si Pol Pot admirait Robespierre ?

    Dans le Dictionnaire critique de la Révolution française dirigé par François Furet et Mona Ozouf paru en 1988, Patrice Gueniffey écrit dans un article pertinent : « Robespierre porte le discours idéologique à son plus haut degré d'accomplissement parce qu'il est lui-même l'idéologie incarnée ». Ou encore : « La Terreur est dans ce magistère de la parole que Robespierre porte à son niveau le plus accompli. Aussi son art rhétorique n'est-il pas simplement une arme parmi d'autres dans le combat politique: cette parole terrorise ». Ces deux phrases me paraissent résumer ce que fut ce funeste personnage de Robespierre, qui est un ancêtre des totalitarismes modernes. 

    Rédacteur en chef adjoint au Figaro Magazine, essayiste et historien, Jean Sévillia est notamment l'auteur de Historiquement correct et de Histoire passionnée de la France, tous deux parus aux éditions Perrin.

    AAEAAQAAAAAAAAZ7AAAAJDg3NzYyNWQxLWZiODItNDUxNi1iNTQyLTliZTIyMjkxMzIxMA.jpg

    Entretien réalisé par Eléonore de Vulpillières            

  • Zemmour : « Le foot, c'est la guerre »

     Police et supporters, samedi 11 juin à Marseille

     

    « Les hooligans - qui ne sont pas tous anglais - se voient comme les derniers chevaliers d’une époque matérialiste et dévirilisée », note Éric Zemmour, pour qui « il y a un classement chez les hooligans comme à la sortie de l'ENA ou chez les joueurs de tennis ». Zemmour est catégorique : « Le foot, c’est la guerre. Il en a toujours été ainsi. La guerre symbolique. La guerre sublimée. La guerre par d’autres moyens ». Même si la guerre sur le terrain débouche parfois sur une vraie guerre (Cf. le conflit entre le Honduras et le Salvador à la fin des années 60).

    « Il y a une trentaine d’années, le foot a été arraché aux classes populaires. Il est devenu le temple du fric », regrette Éric Zemmour, pour qui tout est représentation et spectacle. « La violence des classes populaires n’est plus canalisée, incarnée sur le terrain ni dans le stade. Elle s'exprime dans la rue », conclut-il. 

     

     

    Après écoute de ce billet où Zemmour dit tout en peu de temps et peu de mots de l'histoire, de la sociologie du football et de sa réalité d'aujourd'hui, lire aussi ...  

    L’Euro-guerre par Louis-Joseph Delanglade [Lafautearousseau 13.06]

     

  • OSONS LA FRANCE

     

    par François Marcilhac

     

    500021990.jpgQue retenir du Rendez-vous de Béziers, organisé par son maire, Robert Ménard, sous l’injonction « Oz ta droite » ? Tout d’abord que son succès, plus de 2000 participants venus de toute la métropole et même d’outre-mer, dans des conditions de déplacement rendues difficiles par l’incurie du pouvoir, est la preuve qu’il correspondait à un besoin. 

    Celui du pays réel de se faire entendre sans le truchement d’une classe politique largement discréditée. Nous parlons bien de pays réel, car il n’est pas question pour nous, royalistes, d’entrer dans l’opposition entre « peuple de droite » et « peuple de gauche », inhérente au régime républicain. Mais s’il est vrai que les Français qui sont venus participer à ces tables rondes « osaient » s’affirmer de droite, toutefois, par leur diversité et leur souci de l’avenir du pays, ils représentaient bien le pays réel dans toute son étendue.

    NON À LA DROITE DE CONTREBANDE

    La classe politique ne s’y est pas trompée. Et a usé de divers moyens pour discréditer cette rencontre de patriotes de toutes origines. Tout d’abord en la diabolisant. A gauche, SOS Racisme convoqua de maigres troupes pour venir manifester, sur l’ordre du préfet, devant le Palais des Congrès où se tenait, samedi après-midi, des tables rondes. La presse régionale, propriété de l’homme d’affaires et ministre radical Jean-Michel Baylet, a évidemment rendu compte de ces journées avec son objectivité coutumière. Quant à la droite molle, elle a ignoré l’événement en brillant par son absence, du moins officiellement. Car celle dont Robert Ménard a dénoncé, dans son discours de clôture du dimanche, la tendance à « ne passer qu’en contrebande le temps d’une élection » la frontière du politiquement correct, était présente dans la personne de certains intervenants, voire au sein même de l’organisation du rendez-vous, ce qui a permis de vérifier que le jeu de dupes est bien terminé. Certaines oreilles ont sifflé, les Français n’acceptant plus le double-jeu ni la lâcheté politique et morale. Mais le message a certainement perdu en clarté ce qu’il avait gagné en publicité. En revanche, des personnalités de la droite traditionnelle, bien connues pour leur indépendance d’esprit, telles que Jean-Frédéric Poisson, Xavier Lemoine ou Christian Vanneste, étaient là.

    PARTIS POLITIQUES : UNE LOGIQUE TOTALITAIRE

    Quant au Front National, la venue de ses représentants a été plus brève que prévue. Pour une histoire, paraît-il, de marche-pied : où va se nicher, chez certains, le souci du bien commun ! Descartes démontrait le mouvement en marchant. De même, il ne suffit pas de revendiquer le patriotisme : pour être crédible il faut le pratiquer en ne rajoutant pas la division à la division. Le pays ne peut plus se le permettre. Mais le Front National ressemble désormais à l’ex-UMP et au Parti socialiste, le centralisme démocratique en plus — c’est son côté ringard. Doit-on s’étonner du départ anticipé de Marion Maréchal-Le Pen, esprit libre s’il en est — ce n’est pas l’Action française qui dira le contraire ? Mais c’est la logique même des partis politiques, totalitaire au sens où ils ont tendance à se prendre pour le tout, qui est en cause. En gazouillant de façon grossière contre « l’extrême droite » réunie à Béziers, Philippot a seulement démontré qu’il refuse le débat avec les Français et qu’il considère toute parole libre comme un crime de lèse-Tsarine. Dommage, car si cette agression gratuite d’un électorat plutôt favorable ou gagnable devait désormais servir de ligne politique au Front, ses bastions acquis ces derniers années risqueraient de se transformer en 2017 en autant de villages Potemkine. Les résultats de 2016 sont déjà en demi-teinte et, devant l’épreuve de la réalité, l’enracinement du Front se révèle souvent celle d’un château de cartes.

    De plus, quel manque d’élégance, en parlant d’ « extrême droite », que d’user à l’égard des patriotes de tous horizons réunis à Béziers de la même malveillance que les médias de l’oligarchie à l’égard du Front national. Syndrome de Stockholm ? Ou simple servilité à l’égard du système ? Philippot, en cherchant à marquer contre le camp patriote dans sa diversité, a surtout marqué contre le sien. Délibérément ? En tout cas l’impatience, accompagnée de fébrilité, est mauvaise conseillère. Le SIEL en revanche, en dehors duquel le Rassemblement Bleu Marine est une coquille vide, n’a pas abdiqué sa personnalité. Marine Le Pen est-elle capable de comprendre que c’est le meilleur service que Karim Ouchikh pouvait lui rendre ? Rien n’est moins sûr.

    UNE VOIE ÉTROITE

    Quoi qu’il en soit, la voie empruntée par Robert Ménard est étroite, entre les piranhas de l’ex-UMP désireux de ramener au bercail un électorat de plus en plus tenté de lui faire défaut l’année prochaine et un Front national dont la psychorigidité signe son alliance objective avec Les Républicains. Certains, parmi les intervenants, étaient venus à Béziers racoler ouvertement pour Sarkozy. Ils ont été remis à leur place par la « base » mais celle-ci hésitera-t-elle à « voter utile », le moment venu, surtout si le FN, qui n’a jamais ni gouverné, contrairement au FPÖ autrichien, ni voulu gouverner, fait tout, par peur des responsabilités, pour échouer en 2017 en repoussant les électeurs de droite vers Sarkozy, voire Juppé ?

    Les experts invités par Ménard étaient, eux, venus pour la plupart faire un diagnostic équilibré de nos difficultés dans les différents domaines et tenter d’y répondre en élaborant des propositions via un dialogue, parfois difficile, parfois constructif, souvent émotif, avec la salle. La démocratie participative — Ségolène Royal la voulait, Robert Ménard l’a faite — est d’un apprentissage ardu. Tout cela demandera d’être retravaillé. Approfondi. Sans plus ignorer les sujets qui fâchent, notamment sur l’Europe ou l’économie, même si le prix à payer est l’affirmation d’une totale indépendance — la liberté est toujours un risque. La question de la structure se pose, de même que celle de la loyauté à l’égard de tous les patriotes qui avaient fait le déplacement.

    LES DIX AXES DE SALUT NATIONAL DE L’ACTION FRANÇAISE

    Hollande est aujourd’hui soupçonné, pour sortir de l’ornière sociale dans laquelle il s’est lui-même fourvoyé, mais ce sont les Français les plus modestes, comme toujours, qui paient le prix fort, de vouloir recourir à un de ces compromis de basse politique dont il est coutumier : ne pas modifier le texte sur le travail mais, sur le modèle de ce qu’ont déjà obtenu les routiers ou les intermittents ou que pourraient obtenir les dockers, faire miroiter à la CGT, contre la fin des grèves, des concessions dans les négociations actuelles à la SNCF, à Air France ou à la RATP. Le pays va mal. Des frondeurs en peau de lapin, qui profitent grassement du système, soufflent sur les braises sans prendre aucun risque, tandis qu’Emmanuel Macron joue sa partition : celle d’un technocrate qui juge le politique dépassé. Il est plus que temps de rompre avec un système qui s’autoreproduit au mépris de l’intérêt général. C’est d’un projet à long terme que la France a besoin. L’Action française, pour sa part toujours prête au compromis nationaliste, y travaille sans relâche. Elle avait défini, en 2012, dix grands axes de salut national à l’aune desquels elle avait jugé les programmes des candidats. Cet été, elle consacrera son université à les actualiser et les approfondir. Certaines des propositions qui ont émergé à Béziers rejoignent les siennes. Tant mieux. C’est la convergence des patriotes qu’il faut souhaiter. Osons la France, plus encore que la droite. Encore faut-il que tous les patriotes osent jouer le jeu.

    L’ACTION FRANÇAISE 2000

    Voir aussi ...

    Université d'été de l'Action française

    et deux autres points de vue sur le rendez-vous de Béziers et ses suites

    Que s’est-il passé à Béziers ? par Dominique Bonnétable

    Éric Zemmour : À Béziers, une défaite aux allures de prise de conscience

  • L’Euro-guerre

    Violents affrontements, samedi soir, à Marseille sur le Vieux-Port, entre Anglais et Russes 

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    Entêtement ou fermeté ? L’avenir tranchera mais la France, par la voix de M. Hollande, n’a pas envisagé une seconde de renoncer à l’organisation du championnat d’Europe de football. En plein état d’urgence dûment motivé par le danger terroriste et dans un contexte social agité et violent - sans parler de l’adversité climatique… Il faut dire que l’enjeu est d’importance. On nous promet en effet - outre la victoire de l’équipe de France, deux millions et demi de spectateurs dont une majorité de visiteurs étrangers, presque un milliard et demi d’euros de « retombées économiques » et, surtout, une image de la France plus belle que jamais aux yeux du monde. On pourrait dès lors, comme M. Séguéla, faire des rêves bleus (B.F.M., lundi 6 juin). On doit plutôt faire preuve d’un scepticisme raisonnable. A moins d’être « programmée », la victoire des Bleus n’est pas certaine du tout ; la manne financière attendue couvrira à peine le coût des inondations; quant à l’image de la France, M. Lambert lui-même, président du Comité d’Organisation de l’Euro, la juge (France Inter, vendredi 10 juin) déjà gâchée par l’entassement des ordures et les difficultés dans les transports publics. 

    La vérité est que nous sommes entrés vendredi 10 dans une nouvelle guerre, la guerre du football. Envoyé spécial de La Gazette de France aux Jeux olympiques d’Athènes de 1896, Charles Maurras comprend vite que, loin d’unir, la compétition sportive divise les nations. D’une certaine façon, M. Podalydès, sociétaire de la Comédie française et grand amateur de football, ne dit pas autre chose lorsque, comparant « le commentaire » d’un match au « compte rendu d’une bataille napoléonienne » (La Croix, 9 juin), il affirme : « Ce sont des guerres symboliques que se livrent les clubs et les nations. » 

    Peut-être est-ce pour cela que l’on accorde un crédit disproportionné au moindre geste, au moindre mot de joueurs qui, pour la plupart, malgré leur talent balle au pied, ne brillent pas par leur intelligence et s’expriment souvent comme des voyous, des crétins ou des mégalomanes (est-il besoin de citer des noms ?). Que des multi-millionnaires en culottes courtes puissent être considérés sérieusement pour autre chose que ce qu’ils sont, c’est-à-dire des multi-millionnaires en culottes courtes… qui jouent à la baballe, voilà qui est extravagant et qui permet de juger une époque.  

    Ces joueurs, et c’est grave, sont en effet le reflet de notre société. Un individualisme forcené, jusques et y compris sur le terrain, d’ailleurs, les motive dans le moindre de leurs caprices. Sans doute sont-ils aimés pour cela. Certains gladiateurs étaient peut-être de véritables « vedettes » dans la Rome antique mais ils jouaient leur vie à chaque combat et finissaient, tôt ou tard, par mourir dans l’arène. Et, surtout, on n’attendait d’eux aucun avis, aucune leçon de morale ou de politique. 

    Une guerre et des combattants de parodie. On fait ce qu’on peut. On a ce qu’on mérite. C’est l’époque. « Allez les Bleus quand même », mais sans illusion. 

  • Maurras : « Non, les patries n'étaient pas dissociées ; la guerre non plus n'était pas morte. »

     Charles Maurras à 25 ans, autour de 1895

     

    A propos des Lettres des Jeux Olympiques*

     

    athens-1004336_960_720.jpg« La quatrième lettre : Les Nations dans le stade et la course de Marathon contient une page qu'on a trop souvent citée pour que je n'évoque pas ici un événement qui touche à une heure décisive de ma vie d'esprit.

    Un jeune aristocrate libéral pacifiste, le baron Pierre de Coubertin. avait organisé les Jeux Olympiques d'Athènes, en vue de resserrer la paix qui, depuis à peu près vingt ans, régnait sur le continent. Loin d'étouffer les passions nationales, tout ce faux cosmopolitisme les exaspéra, et les scènes de rivalité auxquelles j'assistai dans le stade m'avertirent. Non, l'assemblée des peuples, leur contact matériel n'aboutissait pas à les unir, au contraire ! Et leur internationale sportive était furieusement susceptible, tant chez les vieux peuples, comme les Grecs, que chez les jeunes, comme les Américains. Non, les patries n'étaient pas encore dissociées ; la guerre non plus n'était pas morte. (C. M. I952.) »**

     

    * Antbinéa, édition Flammarion. Appendice, pages 277 et suivantes.

    ** Anthinéa, d'Athènes à Florence, Œuvres Capitales, p. 183 - 184, Flammarion, 1954

    Voir aussi ...

    Lettres des Jeux olympiques (Les 6 lettres, intégrales).