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Actualité France - Page 385

  • A propos du rendez-vous de Béziers

     

    rdv-beziers.jpgA propos des journées de Béziers du week-end qui vient, organisées à l'initiative de Robert Ménard, vous pourrez lire plus loin un éditorial de François Marcilhac - paru dans Action Française 2000 - et écouter Alain de Benoist [vidéo] qui évoquent l'un et l'autre ces rencontres toutes proches. Tous deux y participeront et disent pourquoi.

    Lafautearousseau y sera représenté et l'on y retrouvera bon nombre de participants d'Action française - militants ou cadres.

    A vrai dire - Robert Ménard ne nous reprochera pas cette liberté de pensée et d'expression - nous partageons la réserve d'Alain de Benoist sur la capacité des politiques à se rassembler et à s'unir. Les divergences dans l'ordre des idées mais aussi des stratégies et des intérêts, le choc des ambitions personnelles et partisanes, y compris â l'intérieur de chaque mouvement, n'ont que trop tendance à les opposer. Trop, sans-doute, pour qu'en définitive ils les surmontent. Telle est, en effet, la logique du système des partis et des luttes électorales, quels que puissent être le patriotisme et la bonne volonté des personnes en tant que telles.

    On nous objectera que nous vivons sous ce système, qu'il convient, dans l'urgence, de s'en accommoder et d'y prendre part. Nous persistons à penser que sans en sortir, rien d'essentiel et de durable ne sera accompli pour la France. Et nous sommes même assez convaincus que face aux défis inédits qui s'annoncent et semblent devoir être de grande ampleur, le régime actuel s'avérera trop faible pour durer et ne pourra survivre aux épreuves que la France aura à affronter. Il ne s'agira plus simplement de changer de majorité mais de régime. 

    Reste le débat d'idées, la définition, s'il se peut, d'une sorte de programme de salut national, entre personnalités et intellectuels divers, marqués par de légitimes différences, mais aussi par un souci patriotique et civilisationnel commun. Là réside, nous semble-t-il, l'intérêt véritable de ces journées de Béziers, dont le mérite, en tout cas, reviendra à Robert Ménard. C'est aussi ce que souligne Alain de Benoist dans l'entretien qu'il a donné à Boulevard Voltaire.

    Ainsi commencera peut-être à être forgée la base non d'une éphémère alternance - qu'il n'est bien-sûr pas inutile de tenter - mais d'une véritable alternative politique pour temps de crise. Entre patriotes français de droite et de gauche. Ou - comme nous - d'ailleurs ...  Lafautearousseau 

  • VERDUN, UN « MOMENT FESTIF »

     

    Par François Marcilhac

     

    500021990.jpgAlors que la décence semblait l’avoir emporté, voici que M. Ça-Va-Mieux a décidé, ce mardi 17 mai, sur Europe 1, de relancer la polémique. Oui, si le maire de Verdun le décide, l’Etat aidera en termes de sécurité comme financièrement, à la tenue du concert de Black M le 29 mai à la fin des commémorations du centenaire, car il est important, aux yeux de Hollande, d’assurer à la jeunesse ce « moment festif  » (sic) ! 

    « Que fête-t-on à Verdun, Monsieur le Président ? Ses 306.000 tués ? Ses 406.000 blessés ? Que fête-t-on, Monsieur le Président ? Ses 700.000 vies brisées ?  », avait pourtant demandé non sans raison, dans Le Figaro du 12 mai, Erwan Le Morhedec, qui tient le blog Koztoujours. « Je les invite à venir me voir, qu’ils aiment ou pas ma musique, on va s’amuser », avait déclaré quelques jours plus tôt le rappeur à L’Est Républicain, à propos de ce « rendez-vous populaire et tourné vers la jeunesse », voulu par l’Elysée. « On va s’amuser »... D’ailleurs, comment n’aurait-il pas le soutien présidentiel, puisque ce descendant de tirailleur sénégalais ayant combattu lors de la Deuxième guerre mondiale est, de fait, un rappeur raciste... antifrançais ? Ou comment l’instrumentalisation, pour le coup nauséabonde, de la mémoire d’un combattant africain vise à renforcer ce racialisme d’Etat qu’instaure le Gouvernement avec une rare détermination depuis quelques mois, à coup de campagnes « antiracistes » ou « antidiscriminatoires », en vue d’opposer les Français de souche ou les immigrés assimilés à un électorat de substitution, sur lequel compte Hollande pour se faire réélire. Ce n’est pas pour rien que Valls avait parlé d’apartheid à la suite des attentats islamistes de janvier 2015. Le message était lancé.

    Certes, que ce soit une gauche dépourvue de tout sentiment national qui ait l’honneur d’assurer les commémorations de la guerre 14-18 ...du moins jusqu’en 2017, est une malchance pour le pays. Et on s’attend, pour le centenaire de Verdun, à une commémoration bien révisionniste. Mais qu’elle ait songé et songe toujours à transformer un moment de gravité sacrée en performance festive, comme pour donner raison, par-delà sa mort, à Philippe Muray, sur le nihilisme d’élites destructurées ayant remplacé dans leur esprit le citoyen par l’homo festivus, de plus ethniquement « divers » — la seule chose importante pour sa lecture racialiste de la société —, montre le fossé abyssal qui sépare désormais le pays légal du pays réel. Philippe Muray revu et corrigé par Renaud Camus : où quand la réalité dépasse la fiction.

    La fachôsphère — entendez les patriotes —, aurait gagné — provisoirement ? —, grâce aux réseaux sociaux, cette nouvelle bataille de Verdun. Rama Yade est allée jusqu’à désigner l’Action française, prouvant son inculture nationale en nous accusant de nous opposer à l’union nationale alors que l’Action française n’a pas manqué un seul jour, durant quatre ans, à l’Union sacrée. C’est Sébastien Lacroix, dans son éditorial du 15 mai de L’Union-L’Ardennais, qui trouve les mots les plus justes : « Que les beaux esprits de la gauche ou d’ailleurs, sans aucune pudeur, mettent sur le compte de la xénophobie du peuple ce qui relève basiquement du respect des morts et de la dignité, est une perversion de la pensée qui laisse pantois. » « Les beaux esprits de la gauche ou d’ailleurs  » : la droite parlementaire a en effet délégué Benoist Apparu pour regretter publiquement cette annulation, que nous espérons définitive, et dénoncé, elle aussi, cette capitulation devant l’ « extrême droite », ce qui en dit long sur ce qu’il reste de patriotisme en son sein et surtout sur son aliénation à l’hégémonie morale de la gauche.

    Oui, plus que la guerre intestine du parti socialiste ou les querelles d’ego à droite pour rafler la mise aux primaires, cette faute morale commise par le pays légal est le signe d’une crise majeure d’élites ayant perdu tout lien avec l’histoire de leur pays, toute compréhension de la symbolique nationale, tout respect dû aux « morts pour la France », et ce quelles que soient leurs origines mais sans instrumentalisation antiraciste, tout contact, enfin, avec un peuple français déjà mort, à leurs yeux. Pour eux, il n’existe plus que l’Europe, espace ouvert à une mondialisation inscrite dans le sens de l’histoire et qui sera heureuse — le mondialisme est un nouveau millénarisme — quand l’individu aura enfin été réduit au consumérisme, que les raz-de-marée migratoires auront imposé le multiculturalisme et qu’un cosmopolitisme fantasmé nous fera vivre au sein d’un patchwork de communautés rendues d’autant plus agressives les unes envers les autres que chacune aura le sentiment, d’ailleurs exact, d’être menacée par les autres. Quand la figure du « migrant festif », esclave du XXIe siècle soumis à la loi de fer de la finance mondialisée, aura remplacé celle du citoyen.

    Aujourd’hui, « commémorer Verdun », c’est en évacuer la dimension tragique. S’il faut clore les commémorations par un concert rap, où « on va s’amuser  », c’est qu’il faut empêcher les jeunes Français de connaître et comprendre le sacrifice de leurs aînés morts non pas pour des idées creuses, mais pour leur pays, comme désormais, à l’école, au collège, au lycée, on empêche ces mêmes jeunes d’apprendre leur histoire, la richesse de leur culture, la profondeur de leur langue, l’antiquité de leur héritage. Loin de nous le désir d’opposer au pacifisme bêlant, fauteur de guerre, un bellicisme cocardier que l’Action française a toujours eu en horreur. Son nationalisme est tourné vers la vie, celle de la jeunesse française avant tout, que la république en moins de vingt-cinq ans a envoyée deux fois à l’abattoir. Mais quelle cécité criminelle que ce négationnisme festif, qui vise à effacer la mémoire du combattant mort pour une réalité charnelle, sa patrie, au moment où la dimension tragique de l’histoire nous revient en pleine figure, où l’individu consumériste et jouisseur, dépourvu d’âme et bientôt d’esprit critique, auquel on veut mensongèrement réduire le citoyen, est brutalement ramené au principe d’une réalité sanglante, où bientôt, peut-être, il ne suffira plus de s’asseoir à la terrasse d’un café pour avoir le sentiment de « résister » — les niais ! —, tout en recouvrant la haine, avant tout de soi, des oripeaux de la charité et de l’altruisme pour mieux anéantir ce que nos pères ont mis tant de générations à construire, au prix de leur sueur et de leur sang.

    Une gauche et une droite également mondialistes, c’est-à-dire apatrides, se partagent aujourd’hui le pouvoir. Elles sont d’accord sur l’essentiel. Leur opposition ne porte que sur les moyens en fonction de ce qu’elles croient être encore leurs clientèles électorales. Sur la fin, la disparition de la France dans une Europe mondialisée soumise à l’ordre américain, elles sont foncièrement d’accord. Si j’ai répondu présent à l’invitation de Robert Ménard, pour les rendez-vous de Béziers, c’est aussi parce qu’il est aujourd’hui devenu impossible, si on appartient à l’autre camp, c’est-à-dire au camp national, de cultiver esthétiquement ses différences, de faire dans la surenchère égotiste, de chercher dans l’autre ce qui distingue et non ce qui rassemble. Tous ceux qui, aujourd’hui, chez les patriotes, cultivent la division porteront une lourde responsabilité non pas tant devant l’Histoire, qui n’a jamais jugé personne, que devant leurs concitoyens et, demain, leurs enfants et les enfants de leurs enfants, ce qui est bien autre chose. 

    L’ACTION FRANÇAISE 2000

  • Cette République faible et arbitraire...

     

    Par Jean-Philippe Chauvin

     

    arton8470-7b8cd.jpgLa contestation multiforme de la loi Travail n'a pas cessé malgré les concessions faites par MM. Valls et Hollande, et les tensions montent, autant autour des raffineries et des stations d'essence que dans les rues, au risque d'affrontements et de violences qui, à l'approche de la coupe européenne de balle-au-pied, font planer le spectre de désordres plus graves encore. Le plus surprenant, pour l'observateur étranger, est que, dans le même temps, l'état d'urgence en vigueur depuis novembre 2015 vient d'être prolongé pour deux mois, alors même que les forces de l'ordre semblent « dépassées » par les émeutes qui dévastent, à chaque grande manifestation, les centres-villes de l'Ouest et de Paris : pourtant, ces mêmes forces de l'ordre sont reconnues, en Europe et à juste titre, comme les meilleures du continent : en somme, ne faut-il pas rechercher ailleurs le problème ? Drôle d'ambiance, en tout cas ! Fin de règne ou de régime ? Crise de l'autorité ou malaise, voire faiblesse de l’État ? 

    Plusieurs réponses possibles, en fait : tout d'abord, nous sommes entrés dans la dernière année du quinquennat de M. Hollande, déjà reparti en campagne électorale présidentielle et à la recherche, sinon de tous ses électeurs perdus, du moins des électeurs de gauche et européistes qui voudront bien lui faire crédit de quelques réformes plus sociétales que sociales, comme la légalisation du mariage homosexuel, et d'un alignement constant sur la ligne « la plus européenne », ayant renoncé à faire preuve d'originalité française sur de nombreux sujets touchant la politique générale de l'Union européenne (les Grecs en savent quelque chose...). Son partenariat inégal avec la chancelière allemande, qui fait de cette dernière la seule autorité reconnue en Europe (reconnue ne signifie pas bienvenue...), a nettement dégradé l'indépendance de la France et sa possibilité d'être écoutée, voire celle de manœuvrer par elle-même. Or, cela plaît aux élites européistes qui, de tout temps, vantent l'idée d'un fédéralisme continental en ayant aussi intégré l'idée que, pour toute fédération il faut un fédérateur, c'est-à-dire une autorité unique naturellement reconnue et seule « légitime » à entraîner (donc à commander) les autres : souvenons-nous des « briandistes » des années 1940 qui se résolurent, sans être nazis, à rallier l'idée hitlérienne de « l'Europe nouvelle », non par extrémisme (ils ne l'étaient pas, mais bien plutôt modérés, « raisonnables et réalistes » dira l'un d'entre eux dans L'Illustration de l'époque, journal on ne peut plus « convenable » avant-guerre et se proclamant tel en temps de guerre tout en collaborant avec l'Allemand), mais juste par européisme revendiqué et pragmatique... 

    Ainsi, pour en revenir à la situation présente, c'est plus encore la compétition présidentielle sur fond d'impopularité du président en quête de réélection qu'une simple fin de règne annonciatrice d'un possible (ou illusoire) renouveau politique. 

    Mais la tension actuelle autour du projet de loi El Khomry révèle surtout la faiblesse d'un régime, de cette Cinquième qui reste une république, lorsque s'approchent les échéances électorales et que s'aiguisent les longs couteaux des ambitieux qui se veulent tous César quand ils ne sont que Brutus ou Créon... 

    632a_2.jpgCertains en profitent pour vanter les mérites d'une hypothétique Sixième République qui ne serait rien d'autre, à bien les lire, que le retour aux jeux démocratiques illimités et parlementaires de la Troisième et de la Quatrième, et cela au détriment de l'autorité de la magistrature suprême de l’État, voire de l’État lui-même. 

    Or, si crise de régime il y a, elle tient dans l'autorité défaillante d'une République qui ne sait plus donner de la légitimité à son « Pays légal » : le processus électoral de la démocratie représentative ne fonde plus qu'une légalité de moins en moins légitime aux yeux des électeurs qui attendent des réponses et des solutions là où les élus, parlementaires ou président, ne leur donnent que des promesses et ne leur imposent que des oukases. Si le recours au 49-3 passe désormais si mal dans l'Opinion publique, c'est qu'il est devenu un mode de gouvernement quand il ne devrait être qu'une exception utilisée avec prudence et fermeté, et non avec brutalité comme c'est le cas aujourd'hui par MM. Valls et Hollande. 

    Cette République qui se veut autoritaire quand elle n'est qu'arbitraire (et non arbitrale) doit faire  face à de multiples mécontentements et mouvements de révoltes, dont certains sont fort motivés quand d'autres ne sont que les soubresauts des anciennes forces jadis promptes à défendre une République qui, finalement, n'en a plus besoin. Mais elle ne peut durer, sa faiblesse menaçant de désarmer complètement notre pays face aux défis du monde contemporain. Il nous faut bien, alors, reposer la question première qui est celle du Politique et de son incarnation institutionnelle, de celle qui est nécessaire au maintien et au déploiement de toutes les possibilités de la France dans le monde, pour aujourd'hui comme pour demain. 

    Le mot « crise » vient du grec « Krisis » qui signifie la séparation entre un avant et un après : si, désormais, c'est la République qui tient lieu « d'ancien régime », il est temps de rappeler que la Monarchie peut tenir lieu et place de « nouveau régime », non pour sa simple nouveauté mais pour sa capacité à durer, à se renouveler, à s'éterniser dans le sens le plus noble du terme, celui de l'enracinement qui permet à un pays, arbre de familles et de provinces, d'histoires et de visages, d'âmes et d'esprits, de s'élever vers le ciel, florissant et vigoureux... 

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • La chienlit : « Toutes les raffineries de France sont en grève »

     

    La CGT des Bouches-du-Rhône a annoncé mardi « une mobilisation renforcée » et dénoncé « un usage inacceptable de la violence » policière pour débloquer les accès de la raffinerie Esso et du dépôt de carburants de Fos-sur-Mer, occupés depuis la veille par des manifestants.

    Et .... le FMI appelle à aller plus loin que la loi El Khomri ...  •

  • Patrice de Plunkett : « Les politiques doivent réapprendre à parler d'avenir »...

     

    Mais comment le pourraient-ils ? Telle est la question pertinente à laquelle Patrice de Plunkett a tenté de répondre dans son blog. Et nous sommes d'accord avec lui, d'accord avec son analyse.  Le Système ne met pas les politiques en position de parler d'avenir. Il est impossible de les y encourager, sauf clause de style. Sauf oxymore. Plunkett conclut comme nous que le Politique est à ressusciter, ou mieux : à réinventer. C'est à quoi Pierre Boutang s'était essayé dans son Reprendre le Pouvoir [1977] ...   LFAR

     

    hqdefault.jpgDécomposition du PS,  aphasie devant les problèmes de l'Hexagone, dislocation rampante de "l'UE", montée des "populismes" : l'actualité donne la migraine à la classe politique. C'est l'échec de la recette post-démocratique installée depuis dix ans ("avancées sociétales" + "gouvernance" euro-libérale). Les officiels donnent des signes d'inquiétude. Cette semaine c'était à propos de la présidentielle autrichienne qui pourrait être remportée par le FPÖ...

    Nos éditorialistes tournent donc tous autour de la même idée (encore reprise ce matin [1]) : "Les partis de gouvernement [2], de droite comme sociaux-démocrates [3], doivent réapprendre à parler d'avenir à leurs concitoyens." Cette phrase est lourde de sens. S'il faut "réapprendre" à parler d'avenir, c'est qu'on en avait perdu l'habitude. Depuis quand, et pourquoi ? et qu'est-ce que "parler d'avenir" ?

    Quand de Gaulle parlait d'avenir, il parlait du bien commun dans la durée (c'était l'objet du politique). Depuis les années 1990 et le rachat du politique par le financier, il n'est question que d'instant présent et d'intérêts particuliers. Ce marketing du laisser-faire est une véritable désertion du politique : un abandon de poste.

    Comment la classe post-politique pourrait-elle parler d'avenir ? Les embryons de programme de MM. Juppé, Sarkozy, Fillon et Le Maire sont pure et simple myopie libérale : aggravation de ce qui détruit la société depuis vingt-cinq ans. MM. Hollande et Valls sont crispés sur leur échec. Quant à M. Macron, il est "dans le story-telling" : le "récit" publicitaire à propos de soi-même. Dans l'idiome pub, "récit"  veut dire auto-promotion. Il s'agit de posture individuelle dans l'instant, non de projet collectif pour l'avenir. La classe post-politique n'a pas cette hauteur de vue ! Elle est donc incapable d'affronter les conséquences de ses vingt-cinq ans de débâcle...

    L'une de ces conséquences est la fameuse "montée-des-populismes" : la classe post-politique n'est pas le remède à cela, puisqu'elle en est la cause. Les éditorialistes n'en sont pas innocents non plus. A force de nier toutes les réalités, ils en ont fait cadeau aux populistes [4] qu'ils appellent à combattre aujourd'hui ; une fois de plus, c'est Ubu Roi.

    Oui, le politique doit nous "parler d'avenir". Mais il lui faut d'abord exister. Ou plus exactement : il lui faut ressusciter. Encore plus exactement : on doit le réinventer, et l'économique aussi ! C'est ce que nous disait le pape en juillet 2015 dans son discours de Santa-Cruz... 

    _______________

    [1] Johan Hufnagel (éditorial de Libération).

    [2] C'est oublier que le FPÖ est devenu lui-même un "parti de gouvernement" depuis 1999.

    [3] Convergence centre-droit/centre-gauche... Elle accrédite en apparence le vieux slogan lepéniste "UMPS". En réalité, elle correspond à la situation créée par l'abdication du politique (de gauche et de droite) au profit du financier : d'où ce libéralisme transversal... et partagé par les trois quarts des lepénistes.

    [4]  Que les populistes aient  "ramassé" ces réalités dans le "caniveau", comme ils disent, ne veut pas dire qu'ils soient capables de gouverner. Ni qu'ils rompraient avec un libéralisme auquel adhèrent nombre d'entre eux...

    Patrice de Plunkett : le blog

  • Ça va mieux

     

    par Ph. Delelis

     

    Cette petite phrase présidentielle est désapprouvée par 73% des Français selon OpinionWay. Sont-ils tous des « grincheux », comme l’auteur du « ça va mieux » le pense ? Indépendamment du fond, c’est-à-dire de l’amélioration indiscutable de certains indicateurs macroéconomiques (pour des raisons largement extérieures à toute politique économique nationale : prix du pétrole, taux de change, taux d’intérêt, demande étrangère etc.), il faut s’interroger sur ce sujet de perception d’une réalité contraire par une très vaste majorité de Français. Sans doute sont-ils assez convaincus par la Loi de Murphy laquelle peut s’exprimer sous sa forme la plus simple par : « Tout ce qui est susceptible de mal tourner, tournera nécessairement mal », ou, appliquée à l’action humaine, notamment politique : « S’il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu’au moins l’une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu’un quelque part pour emprunter cette voie. » Les décisions des dirigeants français montrent assez la surprenante véracité de ces axiomes. Par exemple, la dissolution de l’Assemblée Nationale par le Président Chirac en 1997 reste dans toutes les mémoires comme la plus grande bêtise constitutionnelle jamais commise. Mais on pourrait multiplier les exemples de décisions étonnantes qui expliquent aujourd’hui la situation de la zone euro, de l’emploi, des comptes publics, du Moyen-Orient, des migrants, etc. Sans nécessairement connaître Edward A. Murphy Jr. et son œuvre, tous les Français ont inconsciemment intégré ses conclusions compte tenu de ce qu’ils ont constaté au fil du temps : le pire est toujours certain. D’où leur incompréhension quand ils sont confrontés à un responsable imprégné, quant à lui, de l’œuvre de Émile Coué de la Châtaigneraie (1857-1926), psychologue et pharmacien français, théoricien de la prophétie autoréalisatrice. Convaincu que l’imagination, plus que la volonté, guidait nos actes, Coué considérait que toute idée qui se gravait dans notre esprit tendait à devenir une réalité dans l’ordre du possible. Il répétait sans cesse : « Si étant malade, nous nous imaginons que la guérison va se produire, celle-ci se produira si elle est possible. Si elle ne l’est pas, nous obtiendrons le maximum d’améliorations qu’il est possible d’obtenir ». La méthode de M. Coué supposait une forte adhésion des sujets. Dans leur lit, ils devaient répéter comme une litanie : « Tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux », en s’aidant d’une cordelette à 20 nœuds qui était une sorte de chapelet laïc auto-guérisseur. C’est sans doute l’accessoire qui manque dans la communication officielle contemporaine afin de persuader les adeptes de Murphy de se convertir à la pensée positive. Peut-être aurait-il fallu profiter de l’envoi des déclarations d’impôts pour y joindre la cordelette (avec un mode d’emploi approprié de façon à éviter un néfaste détournement d’usage) ? Mais, ce débat est vain. Reconnaissons avec Tristan Bernard que : « les optimistes et les pessimistes ont un grand défaut qui leur est commun : ils ont peur de la vérité. ». 

  • République à la dérive ?

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    Mercredi 18 mai, de nombreux policiers manifestent leur exaspération face à la violence et à la haine assassines d’une ultra-gauche totalement débridée et échappant désormais à tout contrôle. Il est vrai que semble loin le bon vieux temps du partage tacite qui faisait de la C.G.T. un partenaire-adversaire des divers gouvernements, cadrant et encadrant au mieux les manifestations. Inquiète à la simple idée de perdre sa primauté syndicale, la C.G.T. fait de la surenchère (comme en témoignent les affiches de son syndicat Info’com) et peine à contenir nombre de ses adhérents souvent tentés de conniver avec l’ultra-gauche. Par ailleurs, les forces de l’ordre attendent toujours assez longtemps avant d’entrer en action contre les « casseurs » alors que tout, dans l’attitude de ces derniers, devrait inciter à une action rapide pour être efficace. Or, il semble avéré (« C dans l’air », France 5) que les ordres sont transmis avec un retard assumé, la hiérarchie redoutant surtout de voir se reproduire un scénario du type de celui de décembre 1986 lorsque Malik Oussekine mourut, victime collatérale d’une manifestation (contre la réforme de M. Devaquet) qui sans doute ne l’avait jamais concerné.  

    On pense sans doute en haut lieu que les policiers devraient comprendre cette nouvelle donne puisque, incongruité française, ils sont, davantage que la police nationale, la police de la République - c’est-à-dire en fait une police « politique ». D’ailleurs, les exemples ne manquent pas de ces interventions policières, parfois très musclées, uniquement motivées par la décision du pouvoir politique de briser une menace tout aussi politique - nous rappellerons, parmi les plus fameux de ces exemples, ceux de 1934 (six février) et, plus près de nous, de 2013 (« manif pour tous »). 

    C’est donc moins la défense et la sécurité des biens et des personnes qui semblent importer à ce gouvernement que la gestion politicienne des manifestations et/ou des émeutes. D’où, malgré les propos de fermeté, cette mansuétude de fait dont bénéficient les nouveaux « enragés ». Mais on peut craindre que MM. Hollande, Valls et Cazeneuve ne soient assez vite dépassés par la situation. Le référendum sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes prévu pour le 26 juin va forcément permettre de prolonger la protestation actuelle et provoquer de violentes manifestations « zadistes » dans lesquelles on retrouvera bien évidemment les groupes de Paris, Rennes ou Nantes qui ont su profiter de l’opposition à la loi El Khomri.  

    Jeudi 19, un reportage de France Inter (journal, 7h30) est justement consacré à un certain Julien, jeune enseignant d’une ville bretonne revendiquant et motivant sa qualité de « casseur ». La journaliste termine par ces mots : « Il [Julien] aimerait enrôler les jeunes des quartiers pour un combat commun ». Les « jeunes des quartiers », on les a vus à l’oeuvre en 2005 : la conjonction des uns et des autres, des émeutiers de banlieue et du centre-ville, constituerait un amalgame plutôt détonant et dévastateur. En plein état d’urgence, une douzaine de furieux a pu tenter de prendre d’assaut le musée de l’Armée des Invalides et mettre le feu à un véhicule de police avec deux occupants à bord; certains ont parlé de « scènes de guerre civile »; que sera-ce alors ?  

    Ce scénario du pire, pour improbable qu’il paraisse encore, ne saurait de toute façon être écarté à terme, vu les accointances de l’ultra-gauche et de l’islamisme banlieusard. Si la seule République était concernée, ce naufrage citoyen n’aurait rien pour nous déplaire. Malheureusement, la France a aussi beaucoup à craindre et à perdre. 

     

  • Violences

     

    Le point de vue de Gérard Leclerc

     

    SEMAINE 26-2005 054.jpgNous vivons un curieux moment, en cette dernière année de quinquennat de François Hollande. Inquiétant, à certains égards. Comment expliquer ce recours à la violence de toute une frange de la jeunesse d’extrême gauche ? Il est vrai que certains désignent des excès de répression policière. Mais même si certains faits sont à déplorer, la balance n’est pas égale entre la police et ceux qu’on appelle les casseurs et l’on peut s’inquiéter à juste titre de la charge qui repose sur nos forces de l’ordre, sans cesse sollicitées en cette période d’état d’urgence. Elles n’avaient vraiment pas besoin de cela alors que le pays doit faire face à la menace terroriste. On parle d’extrême fatigue de la part d’unités sans cesse sur la brèche.

    Par ailleurs, comment qualifier le débat public, qui enchaîne polémiques sur polémiques, avec diabolisation de l’adversaire ? Serions-nous condamnés aux échanges de noms d’oiseaux entre « fachosphère » et « bobosphère » ? C’est vrai que l’usage de certains mots peut s’avérer meurtrier sur le plan psychologique et moral. Mais arrive un moment où l’injure perd de son efficacité, tant elle devient banale jusqu’à l’insignifiance. Ainsi, à la suite de la polémique sur l’opportunité d’un concert à Verdun, animé par le rappeur Black M, la ministre de la culture a cru bon s’en prendre à « un ordre moral nauséabond » et le Secrétaire d’État aux anciens combattants a été jusqu’à prédire : « C’est le début du totalitarisme et je dis que c’est vraiment le fascisme qui nous attend. »

    J’avoue que les bras m’en tombent. Totalitarisme, fascisme, et quoi encore ? Le rôle des autorités est tout de même d’apporter un peu de sagesse et de mesure, surtout lorsque le climat public est à l’échauffement. Quand les ministres en rajoutent, il faut s’attendre à un pugilat généralisé. Souhaitons dans l’immédiat, avec quelque ironie, qu’il tourne à la confusion totale pour que chacun reprenne ses esprits, en s’apercevant que personne ne gagne à ce petit jeu. Il est quand même désolant que la commémoration de la bataille de Verdun se transforme en bataille verbale. Espérons que les esprits se calment et que François Hollande et Angela Merkel puissent retrouver l’élan du geste magnifique, accompli par François Mitterrand et Helmut Kohl pour mieux sceller le pacte de paix qui rassemble nos deux peuples.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 17 mai 2016.

    La France Catholique

  • Livres & Actualité • Éric Zemmour: Les droits de l'homme ou la vie

     

    Comment notre religion des droits de l'homme favorise la conquête silencieuse de l'islam. Démonstration implacable d'un grand juriste. Et une remarquable recension d'Eric Zemmour [Le Figaro - 18.05]. Est-il vraiment utile de souligner sa proximité avec ce que l'école d'Action française a professé de tous temps, comme, d'ailleurs, les divers penseurs de la contre-révolution ?   LFAR

     

    XVMad37cc34-1d0b-11e6-a407-30bb1f38b0e0.jpgC'est le débat politique qui vient. Débat philosophique, idéologique, juridique. Débat existentiel. Débat qui revient. Dès 1980, Marcel Gauchet avait, le premier, annoncé que la conversion des démocraties occidentales à la politique des droits de l'homme les « conduirait à l'impuissance politique ». En 1989, Régis Debray avait brocardé « la doctrine des droits de l'homme, la dernière de nos religions civiles ». Mais la question a pris une tout autre ampleur. Il ne s'agit plus seulement de disserter doctement sur les limites désormais reconnues par tous d'une politique étrangère qui ne se soumettrait plus aux canons de la realpolitik. Il ne s'agit même plus de pointer les risques de désagrégation d'une citoyenneté républicaine minée par un individualisme démocratique revendicatif.

    Les Cassandre ont eu raison. Au-delà même de leurs craintes. Les droits de l'homme sont bien devenus notre seule religion civile, la seule identité à laquelle nos élites nous autorisent d'identifier la Nation. La religion des droits de l'homme est allée au bout de sa logique nihiliste. Mais l'enjeu est désormais encore plus vital. Dans ses décombres, et sous sa protection, on assiste impuissant à l'émergence, sur des parcelles de plus en plus nombreuses du territoire français, d'un nouvel ordre politico-juridique et d'un nouveau peuple dans le peuple, façonnés et unifiés par l'islam. Cette rencontre des droits de l'homme et de l'islam évoque celle du nitrate et de la glycérine. Elle est en train de faire exploser notre pays. Il fallait pour décrire cette collusion tragique à la fois un juriste et un théologien. Jean-Louis Harouel est notre homme. Agrégé de droit, professeur à Assas, et spécialiste de l'histoire des religions en général et du christianisme en particulier. Derrière un style parfois pesant d'universitaire, son scalpel est acéré. D'un côté, il nous démontre, après bien d'autres, que « c'est une erreur de considérer l'islam seulement comme une religion », car « l'islam est à la fois religion et régime politique ». L'islam est une loi implacable qui ne tolère aucune contestation : « La déclaration sur les droits de l'homme en Islam adoptée au Caire en 1990 interdit d'exprimer toute opinion en contradiction avec les principes de la charia ». De l'autre côté, il nous retrace la généalogie religieuse, idéologique et juridique de notre folle conversion aux droits de l'homme : « Les droits de l'homme sont la religion séculière qui a pris le relais de la religion séculière communiste… la promesse de perfection sociale ne réclame plus la suppression de toute propriété mais la négation de toute différence entre les humains. » Harouel est particulièrement passionnant lorsqu'il nous conte les origines chrétiennes de ces droits de l'homme. Reprenant la célèbre formule de l'écrivain anglais Chesterton, sur les « idées chrétiennes devenues folles », il la nuance et la corrige, en y voyant plutôt l'influence d'hérésies du christianisme, la gnose et le millénarisme : « le gnostique est un homme-Dieu au-dessus des lois et de la morale ordinaire du Décalogue… Le millénarisme annonce la promesse terrestre du royaume de Dieu alors que Jésus l'avait déplacé vers les cieux… La gnose et le millénarisme ont en commun le refus de considérer que le mal peut résider en l'homme. »

    On remarquera avec notre auteur que la gnose et le millénarisme étaient déjà aux sources du communisme et de ses pratiques totalitaires ; et que les militants de gauche, guéris du communisme, sont devenus les militants les plus fanatisés des droits de l'homme. Pendant un siècle et demi, les droits de l'homme n'étaient pas du droit, mais un ensemble de principes guidant l'action politique. Ce n'est qu'après la Seconde Guerre mondiale, et le traumatisme nazi, que la Convention européenne des droits de l'homme en 1950 instaura le « culte des droits de l'homme » et transforma les grands principes en droit positif et les juges en une « nouvelle prêtrise judiciaire ». Le professeur de droit Georges Lavau dira, sévère, que « les hauts magistrats se sont arrogé, en créant des règles nouvelles au nom des principes généraux du droit, une fonction de type prophétique ». Les droits de l'homme n'étaient plus les droits de l'homme : ils passaient de la défense des libertés pour protéger les individus d'un État trop puissant au principe de « non-discrimination » qui empêche l'État de protéger et défendre son peuple menacé d'éviction et de destruction sur son propre territoire.

    La boucle était bouclée. Celle qui tourne des droits de l'homme à l'islam. D'une religion à l'autre. D'un ordre totalitaire qui empiète sur la sphère privée (le principe de non-discrimination) à un ordre totalitaire qui nie la distinction entre sphère privée et sphère publique (l'islam). Les peuples européens sont coincés entre le marteau et l'enclume, menacés de mort: « Le millénarisme immigrationniste est de nature totalitaire… Il a remplacé le combat communiste pour la destruction des bourgeoisies par le combat pour la destruction des nations européennes. » L'analyse est implacable, le constat accablant, l'impasse totale. L'issue radicale. « Il est indispensable de discriminer… Soumettre l'islam à un statut dérogatoire pour le contraindre à se limiter à la sphère privée… S'inspirer du modèle discriminatoire suisse… La France ne peut espérer survivre qu'en rompant avec son culte de la non-discrimination. »

    Les droits de l'homme ou la vie. On connaît d'avance la réponse de nos élites politiques, intellectuelles, médiatiques, culturelles, artistiques, économiques : les droits de l'homme. Au nom des grands principes et des grands sentiments. Et aussi des petits calculs et petits intérêts. D'un amour de l'Autre jusqu'au mépris et la haine de soi. C'est la reprise de la célèbre formule de Robespierre: « que l'Empire périsse pourvu que les principes demeurent ». Sauf que l'Empire, c'est la France et les Français. Les deux camps vont dans l'avenir se conforter, s'insulter, s'affronter. Les droits-de-l'hommistes contre les populistes. Chacun flirtant avec sa propre caricature et ses certitudes. Chacun prétendra agir pour éviter « la guerre civile » qui vient. En vain. 

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    Les droits de l'homme contre le peuple. Jean-Louis Harouel, Desclee de Brouwer, 140 p., 14 €

  • Antifa & Société • Action antifasciste Paris-Banlieue était connue des politiques et des médias

     

    Par Gabriel Robin

    Une fois de plus, un énorme bobard politico-médiatique éclate au grand jour. Qui se trouve ici analysé et, à juste titre, dénoncé [Boulevard Voltaire, 21.05]. On sait que la jeunesse d'Action française est régulièrement en butte aux violences de ces groupes, ressuscitant un une sorte de fascisme rouge groupusculaire et seulement dotés d'une réelle capacité de nuisance.   LFAR

     

    2008088630.jpegCinq jeunes hommes se trouvaient toujours, hier soir, en garde à vue dans les locaux du 2e district de police judicaire, soupçonnés de « tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Ces militants de la gauche radicale, connus de la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP), ont agressé deux fonctionnaires de police, sans raison particulière autre que l’envie d’en découdre. Une jeune femme aurait même pu mourir brûlée par les flammes d’un fumigène si elle n’avait pas pu s’extraire à temps du véhicule.
     
    Qui étaient précisément les personnes aperçues sur la vidéo diffusée par BFM TV montrant l’assaut ? Des professionnels de la casse en bande organisée, les fameux « antifas ». Sans surprise, les émeutiers appartenaient à la nébuleuse gauchiste. Au moins deux des casseurs étaient des membres du collectif Action antifasciste Paris-Banlieue, ultra-médiatisé lors de la mort d’un de ses membres, Clément Méric.
     
    Antonin, issu de la grande bourgeoisie parisienne, descendant en ligne directe, lit-on dans la presse, de l’écrivain catholique Georges Bernanos, fait notamment partie des personnes interrogées, en compagnie de son frère aîné. Le jeune homme était interdit de manifester, jusqu’à ce que le tribunal administratif n’annule cette interdiction. Preuve d’amitiés bien placées ? Le tribunal administratif avait considéré que le préfet de police ne « produi[sai]t aucun élément permettant de retenir que [le suspect] a personnellement participé à ces dégradations et violences ».
     
    Les premiers responsables de l’impunité dont jouissent ces groupuscules para-terroristes sont les mouvements politiques de gauche, qui ont toujours été complaisants avec ce bras armé. Lors de l’affaire Méric, dramatique pour les deux parties mises en cause, les médias et les politiques se sont immédiatement rangés du côté des « antifas », sans respect pour la présomption d’innocence d’Esteban Morillo, lequel, de son côté, a toujours clamé avoir agi en état de légitime défense. En 2013, Antonin posait en photo lors de l’hommage rendu à son ami décédé au cours d’une bagarre. Son visage s’était même retrouvé dans les pages de plusieurs journaux…
     
    Jean-Luc Mélenchon parlait ainsi, à propos de ce fait divers, d’un « fait politique », sans jamais dénoncer la violence – pourtant de notoriété publique – du collectif Action antifasciste Paris-Banlieue. Pis : ils les défendait, et défendait une proximité avec cette mouvance. Logique, le Front de gauche ne peut pas se couper de sa base !
     
    Ce qui était attendu de la part de Jean-Luc Mélenchon l’était moins de la part du gouvernement, et même de l’UMP d’alors. Il faudra rappeler à Manuel Valls qu’il avait essayé de récupérer cette histoire pour diaboliser le Front national, qui n’était pas du tout impliqué, de près ou de loin.
     
    Plus savoureux encore, une partie de l’UMP parisienne, réunie autour de Nathalie Kosciusko-Morizet, s’était rendue à l’hommage rendu à Clément Méric, organisé par le collectif Action antifasciste Paris-Banlieue, et diffusé en direct par la chaîne BFM TV ! NKM, la super bobo, a-t-elle aussi crié « ¡No pasarán! » ?
     
    Une fois de plus, un énorme bobard politico-médiatique éclate au grand jour. Non, les « antifas » ne sont pas des anges, mais des petits nervis qui rêvent du Grand Soir en se donnant le frisson dans la rue. Il est temps de les mettre hors d’état de nuire. Il est aussi temps de dénoncer les liens profonds que les partis de gauche entretiennent avec ces idéalistes factieux, longtemps manipulés par leurs aînés pour accomplir la basse besogne contre les patriotes. 

    juriste

     
  • Mémoire & Société • Verdun, BlackM : la nuit de l'inculture

    Verdun. Crédits photo: Service Historique de la Défense

     

    Par Vincent Trémolet de Villers           

    Vincent Trémolet de Villers montre ici [Figaro, 17.05] comment, l'affaire BlackM est révélatrice d'une époque de « profanation intégrale » où il n'y a plus ni silence ni recueillement. Une analyse sur le fond des choses.  LFAR

     

    ob_b41265_vincent-temolet-de-villers.jpgIl faut n'avoir jamais arpenté le paysage lunaire où reposent les villages martyrs: Beaumont, Fleury, Cumières… pour envisager de commémorer la bataille de Verdun par un concert de rap. Il faut n'avoir jamais lu une page de Barbusse - « chacun sait qu'il va apporter sa tête, sa poitrine, son ventre, son corps entier, tout nu, aux fusils braqués d'avance » - pour dire comme Black M, le chanteur invité, « on va s'amuser ». Il faut ne rien connaître des paroles de poilus - « c'est vraiment une vision de mort, de destruction acharnée, ce ravin. Des morts partout, dans toutes les positions».  - pour affirmer comme notre secrétaire d'État aux Anciens Combattants que la vague d'indignation qu'a provoquée l'organisation de ce concert est « un premier pas vers le fascisme ». C'est avoir oublié, enfin, que Verdun, c'est 300.000 morts français et allemands dont 100.000 sans sépulture et que seul « le silence des consécrateurs convenait au repos des hommes qui avaient accepté en silence, qui avaient souffert en silence, qui étaient morts en silence » (Montherlant). Plongés dans la nuit de l'inculture, nous devons donc supporter les provocations, les approximations, les manipulations du gouvernement (contre lequel sur ces sujets l'opposition se montre bien timide et laisse le champ libre au Front national). Comme si le souvenir des soldats morts au combat était un moyen de «faire plaisir aux jeunes» et l'Histoire, un outil sondagier circonstanciel. La France a ainsi voté une résolution de l'Unesco déniant tout lien historique entre les juifs et le mur occidental (le mur des Lamentations), voire le temple de Jérusalem !

    Nous avons entendu un ancien ministre de l'Économie devenu commissaire européen affirmer qu'il ne croyait pas « aux racines chrétiennes de l'Europe» transformant ainsi une réalité indiscutable en acte de foi. Nous avons supporté les  mots sidérants d'un secrétaire d'État chargé de la mémoire de nos soldats traitant de « fascistes » ceux qui par les maigres moyens des réseaux sociaux ont voulu empêcher de voir transformer l'ossuaire de Douaumont en arrière-plan d'un divertissement de masse. Tout cela n'empêche pas l'inculture de se montrer arrogante. Nous recueillons les fruits d'un enseignement moral sans fondement, sans hiérarchie, sans profondeur, où le seul impératif est de traquer le « fascisme » renaissant et le retour d'un « ordre moral nauséabond ». Un antiracisme hors-sol qui surveille, punit et ne comprend plus rien.

    Selon cette grille, la civilisation était du côté de Black M et la barbarie du côté des lecteurs de Ceux de 14. C'était un Noir contre les Blancs, un jeune contre des vieux, la modernité contre les réacs. Que le chanteur s'en soit pris autrefois aux «youpins», aux « pédés », aux « kouffars » (les mécréants dans la terminologie de Daech) ne comptait pas. Les mêmes qui traquent « les dérapages » et curent comme un coquillage l'esprit d'Éric Zemmour pour y trouver une pensée criminelle ont pris la défense du rappeur, victime selon eux « du politiquement correct » . Il fallait vraiment être un pinailleur pour ne pas accepter l'évidence: Black M à Verdun, c'est bien, puisque Robert Ménard et Marion Maréchal-Le Pen sont contre !

    « Tout est culture », proclamait Jack Lang il y a vingt-cinq ans, le tag comme une fresque de Piero della Francesca. « Tout est histoire », proclamons-nous aujourd'hui, et rien ne distingue la «plainte d'un blessé dans la nuit glaciale et pluvieuse» (Genevoix) et les rythmes d'un morceau de rap. Les faits, les hommes, les lieux, les dates sont des outils jetables pour politiciens et communicants. Dans nos temps de « profanation intégrale » (Alain Finkielkraut), il n'y a plus ni silence ni recueillement. Ni dignité, même. Tout se vaut et tout se vautre dans la médiocrité.

    « On oubliera, écrit Roland Dorgelès dans Les Croix de bois. Les voiles de deuil, comme des feuilles mortes, tomberont. L'image du soldat disparu s'effacera lentement dans le cœur consolé de ceux qui l'aimaient tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois…»   

    Vincent Tremolet de Villers        

    Vincent Trémolet de Villers est rédacteur en chef des pages Débats/Opinions du Figaro et de Figarovox.    

     

     

  • Histoire & Actualité • La France n’a pas gagné la Première guerre mondiale grâce à l’Afrique et aux Africains

     

    par Bernard Lugan

     

    46878456-jpeg_preview_large.jpgDans la grande entreprise de réécriture de l’histoire de France par les partisans du « grand remplacement », la Première Guerre mondiale, et plus particulièrement la bataille de Verdun, constitue un argument de poids. Son résumé est clair : les Africains ayant permis la victoire française, leurs descendants ont donc des droits sur nous.

    Voilà qui explique pourquoi ces ardents défenseurs du « vivre ensemble » que sont MM. Samuel Hazard, maire socialiste de Verdun, et Joseph Zimet, à la ville époux de Madame Rama Yade, et en charge de la Mission du centenaire de la Grande Guerre, ont voulu mettre le sacrifice de millions de Poilus au service de leur idéologie.

    Laissons donc parler les chiffres[1] : 

    1. Effectifs français (métropolitains et coloniaux)

    - Durant le premier conflit mondial, 7,8 millions de Français furent mobilisés, soit 20% de la population française totale.

    - Parmi ces 7,8 millions de Français, figuraient 73.000 Français d’Algérie, soit environ 20% de la population « pied-noir ».

    - Les pertes françaises furent de  1.300 000 morts, soit 16,67% des effectifs.

    - Les pertes des Français d’Algérie furent de 12.000 morts, soit 16,44% des effectifs.

    2. Effectifs africains

    - L’Afrique fournit dans son ensemble 407.000 hommes, soit 5,22 % de l’effectif global de l’armée française.

    - Sur ces 407.000 hommes, 218.000 étaient des « indigènes » originaires du Maroc, d’Algérie et de Tunisie, soit 2% de la population de ces trois pays.

    - Sur ces 218.000 hommes, on comptait 178.000 Algériens, soit 2,28 % de tous les effectifs français.

    - L’Afrique noire fournit quant à elle, 189.000 hommes, soit 1,6% de la population totale et 2,42% des effectifs français.

    - Les pertes des unités nord africaines furent de 35.900 hommes, soit 16,47% des effectifs.

    - Sur ces 35.900 morts,  23.000 étaient Algériens. Les pertes algériennes atteignirent donc 17.98 % des effectifs mobilisés ou engagés.

    - Les chiffres des pertes au sein des unités composées d’Africains sud-sahariens sont imprécis. L’estimation haute est de 35.000 morts, soit 18,51% des effectifs ; l’estimation basse est de 30 000 morts, soit 15.87%. Pour importants qu’ils soient, ces chiffres contredisent donc l’idée-reçue de « chair à canon » africaine. D’ailleurs, en 1917, aucune mutinerie ne se produisit dans les régiments coloniaux, qu’ils fussent composés d’Européens ou d’Africains.

    Des Africains ont donc courageusement et même héroïquement participé aux combats de la « Grande Guerre ». Gloire à eux. Cependant, compte tenu des effectifs engagés, il est faux de prétendre qu’ils ont permis à la France de remporter la victoire. Un seul exemple : le 2° Corps colonial engagé à Verdun en 1916 était composé de 16 régiments. Les 2/3 d’entre eux étaient formés de Français mobilisés, dont 10 régiments de Zouaves composés très majoritairement de Français d’Algérie, et du RICM (Régiment d’infanterie coloniale du Maroc), unité alors très majoritairement européenne.

    Autre idée-reçue utilisée par l’idéologie dominante : ce serait grâce aux ressources de l’Afrique que la France fut capable de soutenir l’effort de guerre. Cette affirmation est également fausse car, durant tout le conflit, si la France importa six millions de tonnes de marchandises diverses de son Empire, elle en importa 170 millions du reste du monde.

    Conclusion  durant la guerre de 1914-1918, l’Afrique fournit à la France 3,5% de toutes ses importations et 5,22 % de ses soldats. Ces chiffres sont respectables et il n’est naturellement pas question de les négliger. Mais prétendre qu’ils furent déterminants est un mensonge doublé d’une manipulation.


    Bernard Lugan

    13/05/2016 

    [1] Les références de ces chiffres sont données dans mon livre Histoire de l’Afrique du Nord des origines à nos jours. Le Rocher, en librairie le 2 juin 2016.

    le blog officiel de Bernard Lugan

  • Livres • La traque de Mohamed Merah

     

    par Anne Bernet

     

    938307326.pngPersonne n’a oublié l’affaire Merah. D’abord traités avec une désinvolture par les médias et la classe politique, focalisés sur les prochaines élections présidentielles, les assassinats, début mars 2012, dans la banlieue toulousaine et à Montauban, de quatre soldats des régiments parachutistes, commencèrent d’intéresser quand on s’avisa que, toutes d’origine nord-africaine ou antillaise, les victimes auraient pu être la cible d’un tueur raciste et, de préférence, d’extrême-droite, thèse bonne à exploiter tandis que s’accentuait dans les sondages la poussée du Front National. L’atroce massacre perpétré la semaine suivante dans la cour d’une école juive de Toulouse, qui tua un jeune enseignant, ses deux petits garçons et une fillette, les autres enfants devant miraculeusement la vie à une défaillance de l’arsenal du criminel, en commotionnant à juste titre l’opinion, parut pain béni pour discréditer la droite nationale. Jusqu’au moment où la police, officiellement lâchée sur les traces d’un monstre fasciste, remonta la piste d’un terroriste islamiste, ce qui faisait moins bien dans le tableau …

    Conseiller spécial de Claude Guéant, alors Ministre de l’Intérieur, Hugues Moutouh, dans ce récit sans surprises – tout ayant déjà été dit – des événements, tient beaucoup à convaincre que cette fausse piste relevait de la haute stratégie destinée à tromper Merah, non d’un sordide calcul électoraliste, et que s’acharner à traquer des militants du Bloc Identitaire plutôt qu’un « loup solitaire » djihadiste ne contribua pas à permettre l’attaque de l’école juive. Allez savoir pourquoi, ce plaidoyer pro domo, comme d’ailleurs tout le reste du livre, sonne faux, vide et creux… 

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    168 heures chrono ; la traque de Mohamed Merah, de Hugues Moutouh, Plon, 193 p., 16,90 €.

  • Cette Révolution française, si peu sociale...

     

    Par Jean-Philippe Chauvin

     

    arton8470-7b8cd.jpgLa toile est un lieu d’informations et de débats, et il m’arrive d’intervenir dans quelques uns de ces derniers pour dénoncer ou défendre certaines positions politiques ou historiques : je le fais en tant que royaliste engagé, et sans cacher ni mon identité ni mes idées royalistes, même si, parfois, celles-ci me valent d’être censuré ou « bloqué » par des « modérateurs » qui ont une conception fort étrange de la discussion et de la liberté d’expression… Ce n’est pas le cas sur le site du quotidien royaliste « La faute à Rousseau » qui me laisse toute latitude pour réagir et exprimer mes opinions monarchistes, ce dont je le remercie. 

    Il y a quelques semaines, un contradicteur républicain a engagé et poursuivi le débat sur la Révolution de 1789 et ses conséquences, et j’ai pris la liberté de répondre à quelques uns de ses arguments, en toute courtoisie et cordialité, ce qui a permis d’échanger, au sens fort du terme, et non de polémiquer. Voici ci-dessous quelques éléments que j’ai voulu apporter à la discussion qui, je le souhaite, n’est pas terminée, et qui pourront intéresser quelques lecteurs de mon bloc-notes politique… 

    Sur la Révolution française 

    Sans doute faut-il en finir avec quelques mythes autour de la Révolution et de la République, transmis par une Education nationale qui n'a eu de cesse de légitimer ce régime dont elle n'était que la modeste servante depuis Jules Ferry... 

    Quelques éléments sur la Révolution, trop souvent négligés par l'historiographie : 1791, et le décret d'Allarde et la loi Le Chapelier, véritables destructions par la nouvelle classe dirigeante bourgeoise de toute protection sociale et ouvrière, au bénéfice des féodalités de l'Argent. En somme, la victoire d'un libéralisme extrême que la République ne fera que fortifier, allant même jusqu'à transformer les semaines de 7 jours en décades (10 jours) pour limiter encore les congés ouvriers... Je suis toujours surpris que ceux qui se prétendent de Gauche défendent une révolution qui va, en définitive, totalement à l'encontre de ce qu'ils disent souhaiter pour la classe ouvrière ! 

    A part cela, reprenons rapidement quelques éléments évoqués par M. Renaudo (le contradicteur républicain) : non, ce n'est pas le roi qui a déclaré formellement la guerre (il n'en avait pas le droit au regard de la nouvelle constitution de 1791), mais bien l'assemblée législative qui y voyait un moyen de sortir de l'impasse politique interne et de faire oublier ses erreurs. Certains y voyaient même le moyen d'en finir avec la monarchie... 

    La guerre de la Révolution sera suivie de la guerre impériale, et ne s'achèvera qu'en juin 1815 à Waterloo. Bilan : environ 2 millions de morts violentes en France, ce qui va affaiblir la démographie française qui ne cessera de décliner désormais jusqu'en 1945... 

    Quant au roi Louis XVI, il est renversé justement parce qu'il refuse de faire tirer sur le peuple, dont il se veut le père, et parce qu'il veut, jusqu'au bout, respecter la lettre et l'esprit d'une constitution à laquelle il a prêté serment, le 14 juillet 1790, lors de la Fête de la Fédération, date qui est célébrée depuis 1880 chaque 14 juillet, étrangement d'ailleurs car elle est bien peu républicaine... 

    En revanche, la République, elle, n'a jamais hésité à faire tirer sur le peuple, « au nom de sa défense », que cela soit dans le Berry, en Corse ou en Vendée, mais aussi à Paris en 1795, ou en juin 1848, sans oublier mai 1871 ou les diverses fusillades de Fourmies et Courrières durant la IIIe République, entre autres... Faîtes le bilan et osez la comparaison, les chiffres et les faits, têtus, parlent d'eux-mêmes... 

    Quant à la "Liberté égalité fraternité", je constate que, aujourd'hui, cette formule est répétée à l'envi par des hommes et des gouvernements qui ne respectent guère les libertés fondamentales (qu'est-ce donc que cet état d'urgence qui permet d'assigner à résidence des écologistes et des contestataires de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dernière lubie républicaine, au lieu de frapper ceux qui soutiennent le terrorisme ?), se moquent de la justice sociale (formule qui, d'ailleurs, a été d'abord formulée, non par les républicains, mais par... Louis XVI !), et répriment la classe ouvrière, faisant condamner, en janvier 2016, des ouvriers de Goodyear en voie de licenciement et en juste colère à huit mois de prison ferme : drôle de fraternité ! 

    1610951927.pngDernier point : les libertés sous l'Ancien régime étaient bien plus développées qu'aujourd'hui, en particulier localement, les pouvoirs des provinces, des corporations, des villes ou des universités, étant bien plus importants et décisionnaires qu'ils ne le sont actuellement : d'ailleurs, la dernière réforme territoriale nous a bien montré le peu de cas que faisait la République des doléances des régions, celle-ci décidant de Paris d'un découpage territorial qui n'a aucun sens et ne satisfait personne, de l'Alsace à la Bretagne... 

    Tout compte fait, mieux vaut la Monarchie sociale, fédérale et "libertale" que cette République jacobine, liberticide et féodale-bourgeoise ! Alors, oui, vive le roi de France, des travailleurs et des provinces libres ! 

    (à suivre, bien sûr…)

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin